m. diez, i. irubetagoyena
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24>26 novembre 2016 LILLE GRAND PALAIS ORTHOPÉDIE PROGRAMME GÉNÉRAL Actualités sur la pathologie articulaire du Chat Approche actualisée diagnostique et thérapeutique des polyarthrites du Chat Marianne DIEZ DV, PhD, Dip. ECVCN Clinique Vétérinaire Universitaire - Quartier Vallée 2 - Avenue de Cureghem, 3 - Sart-Tilman - 4000 LIÈGE L’arthrose est fréquente chez le chat et elle augmente avec l’âge. Paradoxalement, elle est peu diagnostiquée en raison de symptômes comportementaux parfois frustes tels que des difficultés à monter dans la litière ou à accéder à une écuelle placée en hauteur. Le point de vue du nutritionniste Le traitement consiste en la gestion du poids corporel et le choix d’un aliment enrichi en ingrédients à effets anti-inflammatoires. La gestion du poids corporel L’arthrose touchant des chats parfois très âgés, le risque d’obésité est alors diminué par rapport à un animal adulte (American Association of Feline Practioners 2009). Cependant, lors de tout examen clinique, il est utile d’établir un score de condition corporelle sur une échelle de 9 points (Laflamme et al., 1994). Un chat arthrosique présentant un score corporel égal ou supérieur à 7/9 et soumis à un programme de réduction pondérale bénéficiera de ce traitement car sa mobilité sera facilitée. En revanche, il ne faut pas mettre en œuvre un tel programme pour un animal qui a un léger excès pondéral (score de 6/9) mais plutôt viser une stabilisation. L’alimentation du chat arthrosique Un plan de rationnement complet comprend 4 étapes dont 1) l’estimation des besoins énergétiques, 2) le choix de l’aliment, 3) la détermination des quantités journalières, 4) les modalités de distribution et l’organisation du suivi. 1. Estimation des besoins énergétiques : elle tiendra compte du score corporel, qu’il soit correct, excessif –comme précisé plus hautou insuffisant. 2. Choix de l’aliment : il existe des aliments destinés à soutenir la mobilité chez le chat. Ces derniers contiennent divers ingrédients -notamment des chondro-protecteurs- dont les plus intéressants sont les acides gras oméga 3 à chaînes très longues : EPA et DHA. En effet, des travaux ont montré que ces acides gras exerçaient un effet anti-inflammatoire dans un modèle in vitro de dégénérescence du cartilage du chat (Gabriel et al., 2010). Il existe par ailleurs une recommandation pour leur utilisation systématique dans l’alimentation des animaux de compagnie (NRC, 2006). A ce jour, il n’existe pas d’étude clinique comparant les seuls effets de la supplémentation en oméga 3 par rapport à un régime témoin chez des chats arthrosiques. Une étude clinique montre qu’un aliment complet enrichi en oméga 3 et en d’autres ingrédients améliore les paramètres objectifs de la mobilité (Lascelles et al., 2010). Les modifications de régime peuvent cependant poser problème chez le chat. Les chats étant plus réfractaires que les chiens aux changements alimentaires, il est conseillé de faire de longues transitions, jusque 7 à 15 jours si nécessaire. Pour des animaux refusant tout nouvel aliment, il est toujours possible d’ajouter des acides gras oméga 3 sous forme de supplément alimentaire. Et pour les animaux nourris avec des rations ménagères, la distribution de poisson gras ou d’huile de poisson est conseillée. 3. La détermination des quantités consiste à diviser les besoins énergétiques journaliers par la concentration énergétique de l’aliment. 4. Parmi les modalités de distribution, le nombre de repas est un facteur de première importance. Chez le chat, il est conseillé de fractionner la ration journalière en minimum 3 repas. Chez les animaux arthrosiques, il faut aussi veiller à un accès aisé à l’alimentation. 1 En ce qui concerne le suivi, le poids corporel doit être régulièrement contrôlé afin d’adapter les quantités. Un contrôle mensuel est suffisant pour les animaux de poids normal mais chez les obèses, le contrôle doit être hebdomadaire. Conclusions Divers traitements médicamenteux ou autres (physiothérapie, etc…) sont disponibles pour le traitement de l’arthrose chez le chat. Les modifications alimentaires, et donc un rationnement individualisé pour l’animal, font partie intégrante d’une large approche de la maladie. Bibliographie American Association of Feline Practitioners 2009. Senior Care Guidelines. J. Feline Med Surg 11, 763-778. Gabriel N. et al., 2010. Development of an in vitro model of feline cartilage degradation. J. Feline Med Surg.8, 614-620. Laflamme D.P. et al., 1994. Estimation of body fat by body condition score. J. Vet. Intern. Med. 8: 154. Lascelles B.D. et al., 2010. Evaluation of a therapeutic diet for feline degenerative joint disease. J. Vet. Inter. Med. 3, 487-495. NRC 2006. Nutrient requirements of dogs and cats. National Academy Press, Washington. Déclaration publique d’intérêts sous la responsabilité du ou des auteurs : • Aucun conflit d'intérêt 24>26 novembre 2016 LILLE GRAND PALAIS ORTHOPÉDIE PROGRAMME GÉNÉRAL Actualités sur la pathologie articulaire du Chat Ne pas sous estimer l’arthrose du chat Iban IRUBETAGOYENA DV, Dipl. ECVS Aquivet, ZAC Mermoz, Avenue De La Forêt, 33320 EYSINES L’arthrose chez le chat, comme chez le chien, peut être primaire ou secondaire. L’arthrose d’origine primaire est très rare chez les animaux. L’arthrose secondaire est consécutive à une atteinte articulaire, une instabilité, un traumatisme, une incongruence. Il est rare chez les chats de réussir à mettre en évidence une cause sous-jacente au développement arthrosique contrairement au chien (dysplasie coxo-fémorale, rupture du ligament croisé cranial). Godfrey et col.1 ont montré dans une étude rétrospective sur 491 chats une prévalence de l’arthrose chez 22 % des chats. Dans cette population, une cause sous-jacente n’est identifiée que dans 11 % des cas. Les causes les plus fréquentes, responsables du développement arthrosique, sont les traumatismes articulaires et la dysplasie coxo-fémorale. La dégradation articulaire se développe plus lentement chez le chat que chez le chien. Au cours de la dégradation de l’articulation, se mettent en place une fibrillation et une érosion du cartilage, des fissures au sein du cartilage articulaire, une sclérose de l’os souschondral. Suivent l’apparition d’ostéophytes, d’entésophytes, une fibrose de la membrane synoviale et une synovite plus ou moins prononcée. Cette synovite et l’atteinte de l’os sous-chondral vont être à l’origine de l’apparition d’une douleur. Diagnostic Les chats atteints d’arthrose sont souvent âgés. Clarke et col.2 puis Hardie et col.3 ont révélé que l’incidence de l’arthrose était de 34 % pour les chats ayant 6,5 ans en moyenne et de 90 % pour les chats de plus de 12 ans. Il apparaît que seulement 33 % des chats ayant de l’arthrose présentent des signes cliniques liés à cette affection. Le rachis est la zone préférentielle de développement arthrosique. Sur le squelette appendiculaire, le coude puis les hanches et le grasset sont principalement affectés. raide. Les chats atteints, du fait de la douleur chronique, peuvent arrêter de se toiletter, ou arrêter de faire leurs besoins dans une litière difficilement accessible. Ces changements, souvent mis sur le compte de l’âge par le propriétaire, doivent être un signe d’appel pour le clinicien. Les signes radiographiques d’arthrose chez le chat sont rapportés comme similaires à ceux rencontrés chez le chien : formations d’ostéophytes et d’entésophytes, sclérose de l’os sous-chondral, épaississement de la capsule articulaire. Dans l’étude de Freire M. et col17, les signes radiographiques les plus fréquemment rencontrés dans le cadre de la détection d’arthrose chez le chat sont des minéralisations de la capsule articulaire du coude, des zones de prolifération osseuse sur la surface dorsale des articulations tarso-métatarsiennes, des zones de minéralisation intra-articulaire dans les grassets ou encore le développement d’ostéophytes des articulation coxo-fémorales. La présentation radiographique de l’arthrose chez le chat diffère de celle chez le chien. En effet, peu de radiographies mettaient en évidence une synovite radiographique ou des géodes sous-chondrales comme chez le chien. A l’exception de l’articulation coxo-fémorale, la présence d’ostéophyte n’est pas, comme chez le chien, le signe radiographique le plus commun de détection d’arthrose. Ainsi, dans cette étude, il semble que les chats qui souffrent d’arthrose produisent moins d’os et que ces néoformations sont plus péri-articulaires à la différence du chien. Le diagnostic différentiel de l’arthrose inclut l’ostéochondrodysplasie chez les chats de race Scottish Fold, l’hypervitaminose A, l’ostéochondromatose synoviale, les arthrites d’origine infectieuse ou auto-immune. Il est important, dans le cas d’atteinte bilatérale, intéressant notamment les articulations du carpe et du tarse, d’écarter par une cytologie du liquide synovial une atteinte de type polyarthrite à médiation immune. Les chats obèses sont plus fréquemment affectés par un développement arthrosique. Traitement Les signes cliniques liés au développement arthrosique sont souvent non-spécifiques13 : changement de comportement, baisse d’activité, difficulté ou réticence à sauter, démarche Le traitement de l’arthrose est classiquement médical. Il n’est chirurgical qu’en cas de découverte d’une cause à l’origine de son développement. 2 Le traitement est multimodal : médical et hygiénique. Il se décompose en 5 points14 : - gestion médicale de la douleur, - utilisation de compléments alimentaires sur le long terme, - perte de poids, - rééducation, - modification de l’environnement. Gestion médicale de la douleur La gestion de la douleur est réalisée par l’administration d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Les AINS inhibent une ou plusieurs étapes du métabolisme de l’acide arachidonique, un intermédiaire moléculaire de la cascade inflammatoire. Au cours de la dégradation arthrosique d’une articulation, des phospholipides sont relargués à partir des membranes cellulaires lésées. Suite à l’action de la phospholipase A2, l’acide arachidonique est produit. Il va être métabolisé par des cyclo-oxygénases (COX) pour donner des prostaglandines, ou par des lipo-oxygénase (LOX) pour donner des leucotriènes. Ces prostaglandines et leucotriènes sont des médiateurs proinflammatoires. Les AINS agissent en inhibant les cyclo-oxygénases. Il en existe peu qui sont disponibles chez les chats. Ils doivent être utilisés avec précaution. En effet, le chat présente une activité hépatique de glucuronoconjugaison réduite, rendant la métabolisation de nombreux AINS difficile. Le méloxicam a été étudié5,6,15 largement pour son utilisation chez le chat dans le cadre de la gestion de la douleur liée à l’arthrose. Le ketoprofène12 ou, depuis peu, le robenacoxib sont également sur le marché. Le méloxicam et le robenacoxib7 peuvent être utilisés sur le long terme. Ces AINS sont utiles pour traiter les douleurs aiguës et chroniques associées à l’arthrose. De nombreux auteurs ont mis en évidence une amélioration de l’activité générale, une amélioration des gênes locomotrices, des boiteries, un renouveau dans l’appétit des chats souffrant de douleurs d’origine arthrosique suite à l’administration de méloxicam durant de longues périodes de 4 à 6 semaines. Des 24>26 novembre 2016 LILLE GRAND PALAIS complications digestives modérées sont notées dans 18 % des cas. Les doses de méloxicam pour l’administration sur le long terme peuvent être plus faibles que pour la gestion de crises aiguës. En effet, une dose de 0,1 mg/kg est administrée le premier jour suivie d’une dose quotidienne à 0,05 mg/kg en prise unique. Sur le long terme, une dose quotidienne en prise unique de 0,025 mg/kg peut être suffisante et doit être essayée8. Aucun schéma thérapeutique n’a été clairement établi. Classiquement, lors de la première manifestation algique, un traitement court, de 5 à 10 jours, permet de traiter la crise aiguë. En cas de rechute, ou en présence d’un développement arthrosique marqué, le traitement de courte durée est insuffisant. La douleur associée à ce type d’atteinte est souvent chronique. Il convient alors de prolonger le traitement de quelques semaines, voire de plusieurs mois. Il est nécessaire de réaliser des contrôles cliniques et biologiques réguliers. L’augmentation de la durée de traitement, chez le chien, n’est pas associée à une incidence supérieure des effets secondaires. Les effets secondaires les plus fréquemment rencontrés sont surtout digestifs. Au plan rénal, les prostaglandines ont un rôle important de maintien du débit sanguin et la perte de cette fonction peut être problématique chez les animaux présentant une fonction rénale compromise. D’autres molécules peuvent être utilisées chez le chat afin de gérer une crise algique dans les cas de contre-indication à l’utilisation des AINS ou lorsqu’ils sont insuffisants : le tramadol, la gabapentine. Le tramadol peut être utilisé seul ou en association avec un AINS. La gabapentine a été développée initialement comme antiépileptique. Peu de données sont publiées mais elle aurait montré une efficacité dans le cadre de la gestion de l’arthrose chez les rongeurs et chez le chien. Utilisation de compléments alimentaires Les AINS administrés sur de longues périodes peuvent être responsables de l’apparition de complications digestives9,10 ou d’une dégradation de la fonction rénale. Les chondroprotecteurs sont des molécules qui, utilisées sur du long terme, ont prouvé leur efficacité chez l’homme et chez le chien. Une seule spécialité est commercialisée chez le chat, le Cosequin ND (Novartis). Elle contient de la chondroïtine et des glucosamines qui sont des précurseurs de la synthèse du cartilage hyalin et qui ont démontré, in vitro des propriétés anti-inflammatoires. Il n’y a que peu d’études chez le chat. Une étude6 comparant l’utilisation de méloxicam et de compléments alimentaires à base de glucosamine et de chondroïdine a montré une amélioration dans les 2 groupes quoique significative uniquement dans le groupe utilisant l’AINS. En remplaçant les traitements par un placebo, les animaux du groupe utilisant le méloxicam se sont dégradés mais pas ceux utilisant les compléments alimentaires. Cette étude, incluant un nombre limité d’animaux, interroge sur la réelle utilité des compléments alimentaires. Une autre étude16 prospective et menée en double aveugle montre une augmentation de l’activité du groupe de chats nourris avec une alimentation complémentée en oméga-3, glucosamine et chondroitine sulfate. L’utilisation de ce type de molécule doit se faire sur du long terme, durant plusieurs mois. Perte de poids et modification de l’environnement Il est primordial que les chats atteints d’arthrose ne soient pas en surpoids. Une étude menée chez le chien a comparé deux populations de Labrador soumises, à partir de l’âge de 6 semaines à des régimes alimentaires différents. Un groupe était nourri à volonté et l’autre subissait une restriction alimentaire de 25 %. Cette étude montrait une prévalence supérieure du développement arthrosique dans le groupe nourri à volonté. Ainsi, le contrôle du poids, chez le chien, permettrait de limiter l’apparition d’un développement arthrosique. Il semble logique que le contrôle du poids soit aussi important chez les chats. Des modifications de l’environnement sont essentielles pour améliorer le confort du chat arthrosique11. Les lieux de vie essentiels au patient, litière, point d’eau ou de distribution de nourriture doivent être facilement accessibles, sans saut par exemple. Il convient cependant de motiver les déplacements de l’animal. En effet, même si une activité physique trop importante ou incontrôlée serait responsable d’une exacerbation des signes liés à l’arthrose, des études réalisées en médecine humaine ont montré qu’une activité physique modérée et régulière serait bénéfique. Il est rarement possible de promener son chat en laisse afin de contrôler son activité. La création de parcours au sein de son environnement agrémentés de rampe douce et obligeant le chat affecté à avoir une activité physique modérée peut aider à pallier cette lacune. Rééducation active La rééducation par la physiothérapie permet d’améliorer la fonction d’une articulation af- 3 fectée par de l’arthrose en améliorant sa mobilité, son amplitude de mouvement et en soulageant la douleur. Elle permet également un meilleur contrôle du poids et une amélioration du tonus musculaire des patients affectés. Les 4 principales cibles de la rééducation sont l’amélioration de l’endurance et de la puissance musculaire, de l’amplitude articulaire et de la proprioception. La rééducation est divisée en rééducation passive et active. La rééducation passive ne nécessite pas la participation active de l’animal. Elle peut être mise en place sur un patient récalcitrant et nécessitera alors son anesthésie ou a minima, sa tranquillisation. Elle inclut l’utilisation de massages, de mobilisations passives du membre jusqu’à la limite de son amplitude articulaire, la thérapie par le froid ou le chaud, l’utilisation d’ultrasons ou l’électrothérapie. La rééducation active ne peut être mise en place qu’avec des patients coopératifs. Elle correspond à la mise en pratique de séries d’exercices mettant en jeu certains groupes musculaires, voire de la rééducation en bassin, très utile dans le cadre de la gestion de l’arthrose et souvent très bien tolérée chez les chats. Conclusion L’arthrose est fréquente chez les chats et est souvent sous diagnostiquée. La gestion médicale de l’arthrose est une gestion multimodale. Les anti-inflammatoires sont au centre de ce traitement. Ils doivent être administrés sur le long terme. En cas d’échec, un traitement chirurgical (prothèses, arthrodèses, arthroplasties) peut être envisagé. Bibliographie 1. Godfrey DR. Osteoarthritis in cats: a retrospective radiological study. J Small Anim Pract 2005 ; 46: 425–429. 2. Clarke SP, et al. Radiographic prevalence of degenerative joint disease in a hospital population of cats. Vet Rec 2005; 157:793–799. 24>26 novembre 2016 LILLE GRAND PALAIS 3. Hardie EM, et al. Radiographic evidence of degenerative joint disease in geriatric cats: 100 cases (1994– 1997). J Am Vet Med Assoc 2002; 220 : 628–632. 4. Bennett D, Morton C. A study of owner observed behavioural and lifestyle changes in cats with musculoskeletal disease before and after analgesic therapy. J Feline Med Surg 2009; 11: 997–1004. 5. Lascelles BDX, Henderson AJ, Hackett IJ. Evaluation of the clinical efficacy of meloxicam in cats with painful locomotor disorders. J Small Anim Pract 2001; 42: 587–593. 6. Sul RM, Chase D, Parkin T, Bennett D. Comparison of meloxicam and a glucosamine-chondroitin supplement in management of feline osteoarthritis. A double-blind randomised, placebo-controlled, prospective trial. Vet Comp Orthop Traumatol. 2014; 27 (1) : 20-6. 7. King JN, King S, Budsberg SC, Lascelles BD, Bienhoff SE, Roycroft LM, Roberts ES. Clinical safety of robenacoxib in feline osteoarthritis: results of a randomized, blinded, placebo-controlled clinical trial. J Feline Med Surg. 2015 Jun 9. 8. Guillot M, Moreau M, Heit M, Martel-Pelletier J, Pelletier JP, Troncy E. Characterization of osteoarthritis in cats and meloxicam efficacy using objective chronic pain evaluation tools. Vet J. 2013 Jun; 196(3) : 360-7. 9. Satoh H, Amagase K, Ebara S, Akiba Y, Takeuchi K. Cyclooxygenase (COX)-1 and COX-2 both play an important role in the protection of the duodenal mucosa in cats. J Pharmacol Exp Ther. 2013 Jan; 344 (1):18995. 15. Gowan RA, Lingard AE, Johnston L, Stansen W, Brown SA, Malik R. Retrospective case-control study of the effects of long-term dosing with meloxicam on renal function in aged cats with degenerative joint disease. J Feline Med Surg. 2011 Oct;13(10):752-61. 10. Takata K, Hikasa Y, Satoh H. Comparison of gastrointestinal adverse effects of ketoprofen between adult and young cats. J Vet Med Sci. 2012 Dec; 74 (12):1545-50. 16. Lascelles B, DePuy V, Thomson A, et al: Evaluation of a therapeutic diet for feline degenerative joint disease. J Vet Intern Med 24:1-9, 2010 11. Voss K, Langley-Hobbs SJ. Disease of joints. In Feline Orthopedic Surgery and Musculoskeletal Disease. Edited by Montavon PM, Voss K, Langley-Hobbs SJ. Elsevier ; 2009 ; Part 2 : Musculoskeletal diseases ; Chap 5 (63-74). 17. Freire M, Robertson I, Bondell HD, Brown J, Hash J, Pease AP, Lascelles BD. Radiographic evaluation of feline appendicular degenerative joint disease vs. Macroscopic appearance of articular cartilage. Vet Radiol Ultrasound. 2011 May-Jun;52(3):239-47. 12. Sano T, King JN, Seewald W, Sakakibara N, Okumura M. Comparison of oral robenacoxib and ketoprofen for the treatment of acute pain and inflammation associated with musculoskeletal disorders in cats: a randomised clinical trial. Vet J. 2012 Aug; 193(2):397-403 13. Bennett D, Zainal Ariffin SM, Johnston P. Osteoarthritis in the cat: 1. how common is it and how easy to recognise? J Feline Med Surg. 2012 Jan; 14 (1) : 65-75. 14. Bennett D, Zainal Ariffin SM, Johnston P. Osteoarthritis in the cat: 2. how should it be managed and treated? J Feline Med Surg. 2012 Jan; 14 (1) : 76-84. 4 Déclaration publique d’intérêts sous la responsabilité du ou des auteurs : • Aucun conflit d'intérêt 24>26 novembre 2016 LILLE GRAND PALAIS ORTHOPÉDIE PROGRAMME GÉNÉRAL Actualités sur la pathologie du Chat Approche actualisée diagnostique et thérapeutique des polyarthrites du Chat Yannick BONGRAND Dip. ACVIM Service de médecine interne - Clinique Vétérinaire Alliance, 8 boulevard Godard, 33300 F-BORDEAUX Une polyarthrite est par définition une inflammation simultanée de plusieurs articulations. Ce syndrome, relativement fréquent chez le chien, est moins souvent reconnu chez le chat. Cette inflammation articulaire peut être d’origine immunitaire ou septique (secondaire à la présence et la multiplication de l’agent infectieux dans le tissu et la cavité articulaires). Chez le chien, les polyarthrites immunitaires non érosives représentent la très grande majorité des cas de polyarthrite rencontrés. Nous allons voir qu’il en est autrement dans l’espèce féline, chez laquelle les polyarthrites immunitaires de forme érosive et les polyarthrites septiques sont plus fréquemment diagnostiquées. Classification des polyarthrites Polyarthrites immunitaires Les polyarthrites immunitaires sont généralement la conséquence d’une hypersensibilité de type III, avec formation de complexes immuns in situ ou dépôt intra-articulaire de complexes immuns formés dans le secteur vas- culaire. Elles peuvent être subdivisées en une forme non érosive ou une forme érosive selon respectivement l’absence ou la présence de lésions destructrices de l’os sous-chondral à l’examen radiographique. Polyarthrites immunitaires non érosives Polyarthrites réactionnelles Les polyarthrites réactionnelles sont la conséquence d’une hypersensibilité de type III déclenchée par une stimulation antigénique d’origine infectieuse (type II de la classification de Bennett) ou néoplasique (type IV). Des polyarthrites réactionnelles sont également décrites en association avec des lésions digestives inflammatoires se manifestant par de la diarrhée (type III selon Bennett) [1]. Lors de polyarthrite postinfectieuse (type II), l’origine de la stimulation antigénique peut être un foyer infectieux localisé (le plus souvent bactérien : pneumonie, infection urinaire, pyodermite profonde...) ou une maladie infectieuse systémique. Dans les deux cas, et contrairement aux polyarthrites septiques, l’agent infectieux ne peut être isolé dans les articulations. En effet, l’inflammation articulaire est la conséquence d’un phénomène d’hypersensibilité et non pas d’une infection des tissus articulaires. Les maladies infectieuses systémiques pouvant être associées à une polyarthrite de type II n’ont pas été clairement définies chez le chat. Les agents infectieux suivants ont notamment été suggérés: FeLV, FIV, virus de la Péritonite Infectieuse Féline, Bartonella, Toxoplasma, Babesia, Ehrlichia. Le rôle pathogène de Borrelia bugdorferi, agent de la maladie de Lyme, n’a jamais été établi chez le chat [1,2]. Les polyarthrites paranéoplasiques (type IV) semblent le plus fréquemment être associées à des troubles myéloprolifératifs [1]. Polyarthrites idiopathiques Les polyarthrites idiopathiques regroupent les polyarthrites immunitaires pour lesquelles la source de stimulation antigénique exogène ne peut être identifiée et les polyarthrites résultant d’un phénomène d’auto-immunité - À gauche : exemple de polyarthrite périostée proliférative (prolifération périostée importante, lésions érosives discrètes des os du carpe) [1] - À droite : exemple de polyarthrite rhumatoïde (lésions érosives des os du carpe, très peu de prolifération périostée) [1] 5 24>26 novembre 2016 LILLE GRAND PALAIS vraie (réaction immunitaire dirigée contre les propres antigènes du patient ). Elles constituent le type I dans la classification de Bennett. Lupus érythémateux systémique [4] Le lupus érythémateux systémique (LES) est une maladie auto-immune multisystémique. De nombreux organes peuvent être atteints (articulations, glomérules, peau, cellules sanguines), d’où un tableau clinique polymorphe. Il est caractérisé par la présence d’anticorps antinucléaires circulants, un groupe hétérogène d’auto-anticorps dirigés contre le matériel contenu dans le noyau cellulaire. Cette maladie est rare mais bien documentée chez le chien. Elle est , en revanche, peu décrite chez le chat. Chez le chien, la polyarthrite constitue la manifestation clinique la plus fréquemment observée (rapportée chez 78 % des chiens atteints de LES). Elle semble par contre beaucoup plus inconstante chez le chat (rapportée dans 36 % des cas décrits). Dans cette espèce, les manifestations cliniques les plus fréquemment rapportées sont les manifestations cutanées (60 % des cas : érythème, lésions ulcératives et crouteuses, dépigmentation), l’hyperthermie (52 % des cas) et les manifestations rénales (40 % des cas : protéinurie causée par une glomérulopathie). Une anémie hémolytique (24 % des cas), une atteinte du système nerveux central (24 % des cas) ou une thrombocytopénie (8 % des cas) sont plus rarement observées. Syndrome polyarthrite/méningite Le syndrome polyarthrite/méningite associant une atteinte immunitaire des articulations et des méninges est bien décrit chez le chien et a également été documenté chez le chat. Polyarthrites immunitaires érosives Le terme polyarthrite chronique progressive est généralement utilisé pour décrire les polyarthrites immunitaires érosives chez le chat. Deux formes sont décrites : la forme principalement proliférative, la plus commune, appelée polyarthrite périostée proliférative et la forme principalement érosive, plus rare, parfois dénommée polyarthrite rhumatoïde mais l’utilisation de ce terme est controversée Polyarthrite périostée proliférative La polyarthrite périostée proliférative est caractérisée radiographiquement par une prolifération importante du périoste pouvant conduire à une ankylose articulaire [5]. Des lésions érosives localisées peuvent également être observées. Cette maladie est rapportée chez le chien et le chat mais est plus fréquente dans l’espèce féline chez laquelle elle constitue la forme de polyarthrite immunitaire la plus fréquemment rencontrée. Elle est plus fréquemment diagnostiquée chez des chats mâles jeunes adultes (1 à 5 ans). Une association avec une infection par le virus syncytial félin (FeSFV) et/ou par le FeLV est rapportée [1,2,3]. Polyarthrite rhumatoïde La polyarthrite rhumatoïde n’a été que rarement décrite chez le chat. Elle est caractérisée radiographiquement par des lésions érosives destructrices de l’os sous-chondral (irrégularité de la surface articulaire, lésions à « l’emporte-pièce ») pouvant conduite à un collapsus complet de l’espace articulaire [1,2,3,5,6]. Une prolifération périostée est souvent présente mais est moindre en comparaison de celle observée lors de forme proliférative. Une prédisposition raciale pour les Siamois est rapportée dans une étude récente (6 cas/12) [6]. Les chats d’âge moyen semblent préférentiellement atteints (2,5 à 10 ans dans cette étude). Aucune prédisposition de sexe ne semble observée. La présence de titres élevés en facteur rhumatoïde (auto-anticorps dirigés contre un motif antigénique porté par le fragment Fc des immunoglobulines G) est typiquement observée lors de polyarthrite rhumatoïde chez l’Homme ; il semble qu’il en soit de même chez le chat (10/12 chats). Aucun cas d’infection concomitante par les virus FIV, FeLV ou le virus de la Péritonite Infectieuse Féline n’est rapporté dans cette étude. Polyarthrites septiques Les arthrites septiques sont caractérisées par la présence d’un agent infectieux au sein du tissu articulaire. Alors que les monoarthrites septiques sont le plus souvent la conséquence d’une plaie pénétrante ou d’une extension d’une infection de proximité, les polyarthrites septiques sont généralement la conséquence d’une dissémination hématogène de l’agent infectieux. Les polyarthrites septiques chroniques d’origine bactérienne ou fongique peuvent présenter un aspect érosif à l’examen radiographique. Bactéries conventionnelles La dissémination hématogène de bactéries depuis un foyer septique peut conduire à l’apparition d’une polyarthrite septique. La présence de lésions articulaires préexistantes (notamment lésion arthrosiques) pourrait faciliter l’implantation et la multiplication des bactéries. Pasteurella sp et Streptococcus sp semblent constituer les bactéries les plus fréquemment incriminées [2]. Mycoplasmes et bactéries forme L Six cas d’arthrite septique à Mycoplasma 6 sont décrits dans la littérature chez le chat [7,8,9,10]. Les espèces incriminées sont Mycoplasma felis et Mycoplasma gateae. Une dissémination hématogène depuis un foyer primaire respiratoire, conjonctival ou urogénital est généralement suspectée. Les arthrites à Mycoplasma peuvent présenter radiographiquement un aspect érosif ou non érosif. Les bactéries forme L sont, comme les mycoplasmes, des bactéries dépourvues de paroi. Ces organismes ont été associés à des abcès sous-cutanés et des arthrites septiques secondaires par dissémination locale et hématogène [11]. Champignons Des cas d’arthrite à Cryptococcus et à Histoplasma (non endémique en France) sont cités dans la littérature. Calicivirus Des cas de polyarthrites à calicivirus sont rapportés chez le chat à la suite d’une infection naturelle ou d’une vaccination avec un virus vivant atténué [12,13]. Ce syndrome semble plus fréquent chez les chatons de 2-3 mois. Les chats affectés présentent les signes cliniques classiques de calicivirose (ulcères buccaux, conjonctivite) associés à une hyperthermie, une raideur ou une boiterie. Une résolution spontanée est observée en quelques jours. Le virus a été isolé dans les articulations chez les chats atteints. Approche diagnostique des polyarthrites Suspicion clinique Comme chez le chien, un syndrome polyarthrite sera suspecté dans deux types de circonstances cliniques : difficultés locomotrices d’origine articulaire et/ou syndrome fébrile. La présence d’une polyarthralgie conduira à évoquer l’hypothèse de polyarthrite, a fortiori si elle est accompagnée d’une distension et/ ou d’une chaleur articulaires. La douleur articulaire peut être particulièrement difficile à mettre en évidence chez le chat. Une boiterie ne sera que rarement observée par le propriétaire. Une démarche raide sera souvent le seul signe rapporté. Dans certains cas, une diminution d’activité, un refus de sauter sur les meubles ou une malpropreté (provoquée par une difficulté d’accéder à la litière) seront les seules manifestations de l’arthralgie. A l’examen clinique, la douleur articulaire devra être différenciée d’une douleur d’origine musculaire ou osseuse, d’une affection nerveuse causant une parésie ou une ataxie, ou d’un état de faiblesse généralisée. Dans les cas très 24>26 novembre 2016 LILLE GRAND PALAIS avancés de polyarthrite érosive, une ankylose (polyarthrite périostée proliférative) ou une déviation articulaire et des luxations (polyarthrite rhumatoïde) pourront être observées. Par ailleurs, comme chez le chien, le syndrome polyarthrite devra être évoqué face à toute fièvre d’origine indéterminée. La présence d’une polyarthralgie et/ou d’une distension articulaire devra être recherchée par un examen orthopédique approfondi. Arthrocentèse et analyse du liquide synovial L’analyse du liquide synovial prélevé dans plusieurs articulations est indispensable afin de confirmer la présence d’une polyarthrite. Comme chez le chien, les ponctions articulaires sont réalisées en priorité à partir des articulations distales : carpes, tarses et genoux puisqu’il s’agit à la fois des articulations les plus faciles à prélever et celles préférentiellement atteintes lors de polyarthrite immunitaire ou septique. L’arthrocentèse se réalise généralement sous anesthésie générale chez le chat, en utilisant une technique aseptique. Le liquide articulaire présente normalement un aspect clair, légèrement teinté et est très visqueux. En présence d’une inflammation articulaire, il présente souvent un aspect turbide, perd sa viscosité et est recueilli en quantité anormalement importante. L’analyse cytologique du liquide synovial révèle alors une augmentation de la cellularité (valeur usuelle : < 3000 cellules/μL) et une augmentation de la proportion de polynucléaires neutrophiles (valeur usuelle : <10 %). Le caractère septique ou stérile de l’inflammation articulaire sera déterminé sur la base de l’examen cytologique (observation de bactéries en position extra et intracellulaire) et bactériologique. Cependant, certains micro-organismes comme les mycoplasmes peuvent être difficilement identifiables à l’examen cytologique et requérir des milieux de culture spécifiques, peu disponibles en pratique. Même lors d’arthrite septique à bactéries conventionnelles, le caractère septique peut être difficile à confirmer du fait de la faible charge bactérienne du liquide synovial. Des recherches par technique moléculaire (PCR) peuvent être demandées à partir du liquide synovial afin d’identifier certains agents infectieux responsables de polyarthrite septique : Calicivirus, Mycoplasma notamment. Radiographies articulaires La réalisation de radiographies de plusieurs articulations est recommandée afin de déterminer le caractère érosif ou non érosif de la polyarthrite. Lors de forme non érosive, aucune lésion osseuse ne sera observée ; une distension de la capsule articulaire parfois associée à une tuméfaction des tissus mous périarticulaires sera tout au plus observée. La présence de lésions osseuses destructrices plus ou moins évidentes (irrégularité de l’os sous-chondral, lésions osseuse à « l’emportepièce ») parfois associée à une prolifération périostée (cf Classification des polyarthrites) caractérisera les formes érosives. Cependant, les lésions osseuses lors de forme érosives ne seront observées qu’après plusieurs semaines d’évolution de la maladie (typiquement 2 à 3 mois) [5]. Mycoplasma et bactéries forme-L répondent généralement aux tétracyclines ; il convient de rappeler que ces bactéries, étant dépourvues de paroi, sont résistantes de manière innée à l’ensemble des betalactamines. Une résolution spontanée est observée lors de polyarthrite à calicivirus ; seul un traitement de support sera requis (notamment des antiinflammatoires non stéroïdiens). Polyarthrites immunitaires Comme chez le chien, le traitement des polyarthrites immunitaires réactionnelles consiste à identifier et si possible traiter la cause sousjacente. Recherche de l’origine Un bilan diagnostique complet est généralement indiqué lors de confirmation d’un syndrome polyarthrite afin d’en rechercher l’origine. La détermination du statut rétroviral (FIV, FeLV) et la réalisation d’un bilan sanguin, hématologique et biochimique et d’une analyse urinaire sont recommandées. La réalisation d’examens d’imagerie (radiographies thoraciques, échographie abdominale) est indiquée afin d’identifier un éventuel foyer infectieux ou néoplasique responsable d’une stimulation antigénique à l’origine d’une polyarthrite immunitaire, ou un éventuel foyer septique à l’origine d’une polyarthrite septique par dissémination hématogène. En fonction du contexte clinique, ces examens peuvent être complétés : radiographies vertébrales pour recherche de signes de discospondylite en cas de douleur à la palpation, échocardiographie pour recherche de signes d’endocardite bactérienne en cas de souffle ou d’arythmie... Etant donné la relative fréquence des polyarthrites réactionnelles associées à un trouble myéloprolifératif (type IV selon Bennett) dans l’espèce féline, la réalisation d’un myélogramme doit être envisagée lors de polyarthrite non érosive. La recherche de maladie infectieuse systémique (Toxoplasma, Bartonella, Babesia, virus de la Péritonite Infectieuse Féline) par techniques moléculaires et/ou sérologiques devra être envisagée dans un contexte clinique approprié. Un titrage des anticorps antinucléaires ou des facteurs rhumatoïdes par un laboratoire disposant d’une technique validée pour l’espèce féline est indiqué en cas de suspicion de lupus érythémateux systémique ou de polyarthrite rhumatoïde, respectivement. Traitement et pronostic Polyarthrites septiques Le traitement des polyarthrites septiques bactériennes repose sur une antibiothérapie adaptée et prolongée associée à une éradication du foyer septique primaire. Les arthrites à 7 Le traitement des polyarthrites idiopathiques, des polyarthrites associées au lupus érythémateux systémique et des polyarthrites immunitaires érosives (deux formes de polyarthrite progressive féline) consiste en la mise en place d’un traitement immunosuppresseur. La corticothérapie à forte dose (prednisolone à 2 mg/kg/j) demeure le traitement le plus fréquemment utilisé. L’utilisation concomitante de chlorambucil ou de cyclophosphamide est également citée dans la littérature [1,2]. L’administration d’azathioprine est déconseillée chez le chat en raison de sa toxicité dans cette espèce. L’administration de cyclosporine est également citée dans les publications plus récentes. Dans l’expérience de l’auteur, cette molécule constitue l’agent immunomodulateur de choix à ajouter à la corticothérapie en cas de réponse insuffisante à cette dernière. La réponse au traitement immunosuppresseur est généralement bonne lors de forme non érosive. Une récidive est cependant possible à tout moment lors du sevrage progressif du traitement. En cas d’absence de réponse, la possibilité d’une cause sous-jacente infectieuse ou néoplasique non identifiée lors du bilan diagnostique initial doit être considérée. La réponse lors de polyarthrite érosive est le plus souvent partielle et/ou transitoire. Le traitement immunosuppresseur semble permettre au mieux un ralentissement de la progression de la maladie [1,2,3]. Cependant, une étude récente décrit le traitement de 12 chats atteints de polyarthrite rhumatoïde avec une association méthotrexate et léflunomide [6] ; une amélioration modérée à marquée a été observée chez 10 chats ; une rémission complète (résolution des signes cliniques et radiographiques et normalisation du titre en facteurs rhumatoïdes) a été notée chez 2 chats. Aucune donnée n’est disponible à la connaissance de l’auteur quant à l’utilisation de ce traitement lors de forme proliférative de polyarthrite érosive. 24>26 novembre 2016 LILLE GRAND PALAIS Bibliographie disease. Am J Vet Res. 1983;44:16-21. POUR EN SAVOIR PLUS Bennett D., Nash AS. Feline immune-based polyarthritis: a study of thirty-ones cases. J Small Anim Pract 1988;29:501-23. Hooper PT, Ireland LA, Carter A. Mycoplasma polyarthritis in a cat with probable severe immune deficiency. Aust Vet J. 1985;62:352. Lemetayer J, Taylor S. Inflammatory joint disease in cats: diagnostic approach and treatment. J Feline Med Surg. 2014;16:547-62. Carro T. Polyarthritis in cats. The Compendium 1994;16:57-67. Liehmann L, Degasperi B, Spergser J, Niebauer GW. Mycoplasma felis arthritis in two cats. J Small Anim Pract. 2006;47:476-9. Pedersen NC, Pool RR, O’Brien T. Feline chronic progressive polyarthritis. Am J Vet Res 1980;41:522-35. Stone M. Systemic lupus erythematosus. 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Mycoplasma gateae arthritis and tenosynovitis in cats: case report and experimental reproduction of the Levy JK, Marsh A. Isolation of calicivirus from the joint of a kitten with arthritis. J Am Vet Med Assoc. 1992;201:753-5. 8 Déclaration publique d’intérêts sous la responsabilité du ou des auteurs : • Aucun conflit d'intérêt 24>26 novembre 2016 LILLE GRAND PALAIS ORTHOPÉDIE PROGRAMME GÉNÉRAL Actualités sur la pathologie articulaire du Chat Soulager la douleur articulaire du chat en physiothérapie Ludovica DRAGONE DV, CCRP, Amb. Vet. Dog Fitness Reggio Emilia, ITALY Veterinary physiotherapy follows the same principles applied in human medicine and can be applied equally well in dogs and cats, but for this kind of patients, however, it needs special care. The main benefits of therapy with heat, applied on the surface (< 3 cm depth), are the increase in the local blood flow, decrease in pain (Gate Control Theory of Pain), muscle relaxation and increased extensibility of tissues. For a growing number of diseases, physical therapy is no longer considered a “simple” alternative to surgery or medical therapy routine, but a complementary and integral part to obtain the best therapeutic success. The fundamental role it plays in the combined therapy of osteoarthritis is therefore now undisputed. If we need the effects of heat even in the deepest tissues (5 cm or more), we need to use instrumental modalities, such as ultrasound, diathermy, and laser therapy. The cat is of course a patient who, because of the high threshold of pain he has, he can often find the need to have a conservative treatment to treat pain and the effects of osteoarthritis, although few clinical symptoms. In the conservative treatment of osteoarthritis the use of multiple “methods” is a successful way to promote the welfare of the cat. The combined approach provides weight control, drug therapy, the use of nutraceuticals and physiotherapy. Physical therapy to treat osteoarthritis includes various methods, some manual, some instrumental modalitites. So we can use: • Therapeutic c exercises and manual therapy o Range of motion exercises o Stretching o Joint mobilizations o Massage o Aquatic therapy • Superficial thermal modalities • Electrical stimulation • Lasertherapy • Diathermy • Ultrasound therapy When we apply cryotherapy, superficial cold application, we will use the resulting analgesic effect due to the enhancement of pain threshold and the decrease in the conduction velocity of sensory nerves. Also the cooling of the tissue determines a reduction of the local metabolism, inhibition of inflammatory mediators, histamine and of the enzyme systems, with consequent reduction of tissue damage. Ultrasounds can be pulsed or continuous (with higher thermal effects) and may act up to 5 cm deep. They help to reduce pain, reduce muscle spasm, increased extensibility of collagen, and thus improve joint ROM and reduce joint stiffness (using a combination of appropriate exercises), increase blood flow and metabolic exchange in the treated area. The diathermy involves the use of electromagnetic fields of high frequency. It has sedative action on the sensory nerve fibers, causing analgesia and muscle relaxation. The greater the power used, the greater the thermal effects. In my experience it has the best and faster effect to treat pain in OA disease. Laser therapy can also act up to 5 cm in depth, but the therapeutic effects are smaller with increasing depth. It causes tissue heating, analgesia, angiogenesis, tissue healing (even bone) and restores a good tropism of the cartilage tissue. Other instrumental technique used in cats with OA is the electrical stimulation. It generally uses the analgesic effect and / or exciting the motor unit, thanks to the stimulation of the motor neurons, using TENS (Transcutaneal Electrical Nerve Stimulation). In fact, applying the electrodes on the skin surface we can stimulate the desired contraction of the muscles, in contrast to atrophy due to disuse. Given the small size of the muscle groups in cats, in place of the electrodes we can use acupuncture needles directly in the muscle; in this case we need to use lower Ampere. Through certain types of exercises, both active and passive, we can mobilize only some joints and encourage the work of specific muscle groups. Using simple exercises for passive 9 range of motion, performed on front limbs and on hind limbs, we can improve the excursion of each joint. ROM in cats are different from dogs and so we have to remember that normally cats have more joint flexions. DOG CAT FLEXION EXTENSION FLEXION EXTENSION CARPUS 32° 196° 22° 198° ELBOW 36° 165° 22° 163° SHOULDER 57° 165° 32° 163° TARSUS 39° 164° 21° 167° KNEE 42° 162° 24° 164° HIP 50° 162° 33° 164° The ideal method of exercises at low impact is hydrotherapy and even cats can swim or, better, walk in the water. The use of the underwater treadmill is better than swimming, because using the underwater treadmill we can control every joint movements choosing the appropriate water level ( we can promote flexion or extension of each joint by a highly focused work), we can stimulate a better articular extension movements (similar to the normal we have during walking) that are extremely limited in swimming and essentials for a cat suffering of OA of the hip, which therefore it tends to have significant deficits in these movements. So cats are not so different from dogs, we need only to have more patience during treatment. At the end it should be remembered that physiotherapy, if not done correctly, can hurt, so it should be performed only in patients whose clinical signs are indicative and we have to choose the most appropriate and safer treatment modality. Déclaration publique d’intérêts sous la responsabilité du ou des auteurs : • non communiquée