Windows 10 activera Secure Boot par défaut, Linux menacé

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Windows 10 activera Secure Boot par défaut, Linux menacé
Windows 10 activera Secure Boot par défaut, Linux menacé
L’activation de « Secure Boot » par défaut dans Windows 10 aura pour conséquence que
l’installation de Linux en « dual boot » ne pourra plus se réaliser.
Parmi les nombreuses raisons qui ont attiré une mauvaise réputation à Windows 8, Secure Boot arrive
en bonne place. Cette mesure de sécurité menaçait en effet d'empêcher l'installation d'un autre OS
que Windows sur les PC "Designed for Windows 8". La bronca des Linuxiens avait permis de trouver
un terrain d'entente en rendant Secure Boot optionnel, mais avec Windows 10, Microsoft revient à la
charge et prévoit d'activer Secure Boot par défaut.
L'information n'a pas été claironnée par Satya Nadella pendant sa keynote à la conférence Build, mais
elle est bien là dans une présentation plus discrète faite lors de la WinHEC en Chine. Avec Windows
10, Microsoft impose deux gros changements aux constructeurs de PC :
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Secure Boot devra être activé par défaut, alors que jusqu'à maintenant son activation est le
choix de l'utilisateur
la possibilité de désactiver Secure Boot ne sera plus obligatoire, mais intégrée dans via le BIOS
(l'UEFI) au bon vouloir de l'OEM
Ces deux modifications font naître l'éventualité d'une nouvelle race de PC, bloquée par Secure Boot.
Leurs utilisateurs ne pourraient y installer que des systèmes d'exploitation dotés d'une signature et
d'un certificat de sécurité délivré par Microsoft. Cela ne veut pas dire uniquement Windows 10 beaucoup de distribution Linux sont aujourd'hui compatibles grâce à des gestionnaires de démarrage
signés comme shim - mais cela empêche d'expérimenter et d'installer n'importe quel OS.
D'autre part, les cartes mères nues devraient toujours vendues avec Secure Boot désactivé, les
constructeurs ne pouvant savoir si l'acheteur souhaite installer Windows ou pas. Seuls les systèmes
complets comme les PC portables ou les tablettes sont concernés. Et pour eux, il est encore possible
que Microsoft fasse marche arrière.