Exercices : Matrices
Transcription
Exercices : Matrices
Exercices : Matrices Exercice 1 Soient A, B 2 matrices de Mn (K). On note I la matrice identité. On suppose que AB = I + A + A2 1. Montrer que A est inversible, calculer A−1 en fonction de A, B, I. 2. En déduire que A et B commuttent. CORRECTION INDICATIONS Exercice 2 Soit A ∈ M2 (K). On considère l’application f : M2 (K) → M2 (K) X 7→ AX 1. On note B = base canonique de Mn (K). Rappeller quelle est cette base. 2. Calculer M at(B, B, f ) 3. Calculer tr(f ) CORRECTION INDICATIONS Exercice 3 Calculer le rang des matrices suivantes: 1 2 A= 1 2 1 1 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1 , B = 12 1 1 3 2 1 2 1 3 1 4 1 3 1 4 a (pour B, on distinguera plusieurs cas selon la valeur de a) CORRECTION INDICATIONS Exercice 4 On appelle matrice trinagulaire supérieure une matrice (aij ) telle que i > j ⇒ aij = 0. Exemple: 1 2 . 0 1 Soit A ∈ Mn (R) une matrice triangulaire supérieure. On pose B = (e1 , e2 , ..., en ) la base canonique de Rn . On note comme d’habitude f l’endomorphisme de Rn tel que A = M at(f, B, B). On pose pour p ≤ n, Fp = V ect(e1 , ..., ep ) 1 1. Donner une condition portant sur f et les ensembles Fp qui soit équivalente au fait que A soit trinagulaire supérieure. 2. Soit C une autre matrice triangulaire supérieure. A l’aide de la condition ci dessus, prouver que AC est tringulaire supérieure. 3. Retrouver ce résultat par le calcul des coefficients de AC. 4. On suppose que A est inversible, et donc que f est bijective. (a) Soit p ∈ {1...n}. Montrer que dans ce cas f (Fp ) = Fp . (b) En déduire que A−1 est aussi triangulaire supérieure. CORRECTION Exercice 5 Soit INDICATIONS 0 1 1 A = 1 0 1 1 1 0 1. Montrer que A2 = A + 2I3 (où I3 = matrice identité 3 × 3 ) 2. En déduire que A et inversible et calculer A−1 CORRECTION INDICATIONS Exercice 6 (Plus difficile) Soit A = (aij ) une matrice de Mn (R) telle que: ∀i ∈ {1, ..n}, |aii | > X |aij | (1) j,j6=i 1. Montrer que si A n’est pas inversible, il existe des scalaires λi tq X i A. 2. En déduire que A est inversible. (on fera un R.A) CORRECTION INDICATIONS 2 λi Ci = 0, où les Ci sont les colonnes de Indications pour l’exercice 1 1. Mettre A en facteur dans la relation AB − A − A2 = I 2. Pas de difficulté, utiliser l’expression de B en fonction de A. RETOUR AUX ENONCES Indications pour l’exercice 2 Pas de difficultés, appliquer le cours. RETOUR AUX ENONCES Indications pour l’exercice 3 On utilisera la méthode de Gauss. RETOUR AUX ENONCES Indications pour l’exercice 4 1. Que peut on dire de f (Fp ) par rapport à Fp si A est triangulaire supérieure ? 2. Utiliser la relation trouvée à la question précédente 3. Si A = (aij ) est triangulaire supérieure, on sait que i > j ⇒ aij = 0. Utiliser la relation du cours permettant de calculer les coefficients de AC en fonction de ceux de A et C. 4. (a) Raisonner avec les dimensions. (b) Utiliser la question précédente pour montrer que f −1 (Fp ) = Fp . RETOUR AUX ENONCES Indications pour l’exercice 5 1. pas trop dur... 2. Mettre A en facteur dans la relation donnée. RETOUR AUX ENONCES Indications pour l’exercice 6 1. Si A n’est pas inversible que peut on dire de la dimension de V ect(C1 , . . . , Cn ), où les Ci sont les colonnes de A. P 2. Il faut chercher à contredire la relation (1) en trouvant k tq |akk | ≤ j,j6=k |akj |. Utiliser la relation de liaison de la question précédente. ( on pourra considerer |λk | = sup |λi | ) i RETOUR AUX ENONCES 3 Correction de l’exercice 1 1. On a AB = I + A + A2 , donc AB − A − A2 = I ⇒ A(B − I − A) = I. Donc A est inversible, et son inverse est A−1 = B − I − A 2. Donc BA = (A−1 + I + A)A = I + A + A2 . D’où AB = BA RETOUR AUX ENONCES Correction de l’exercice 2 1. Cette base est formée des matrices élémentaires Eij (matrice nulle avec un 1 en position ij) 2. Posons e1 = E11 , e2 = E12 , e3 = E21 , e4 = E22 . a b a 0 0 a b 0 0 b Posons A = , on a: f (e1 ) = , f (e2 ) = , f (e3 ) = , f (e4 ) = c d c 0 0 c d 0 0 d Donc a 0 M at(f, B, B) = c 0 0 a 0 c b 0 d 0 0 b 0 d 3. La trace de f est, d’après le cours, la trace de n’importe quelle matrice représentant f . La matrice précédente a pour trace 2(a + d), donc tr(f ) = 2(a + d). RETOUR AUX ENONCES Correction de l’exercice 3 1. On va appliquer la méthode de Gauss: 1 1 2 1 1 L − 2L → L 2 1 2 0 −1 −3 −1 −1 L − L → L 3 1 3 0 0 −1 1 0 En faisant , on obtient: L4 − 2L1 → L4 0 −1 −3 −1 −1 L − L → L 5 1 5 0 0 −1 0 1 1 1 2 1 1 ( 0 −1 −3 −1 −1 L4 − L2 → L4 0 0 −1 1 0 En faisant , on a L5 − L3 → L5 0 0 0 0 0 0 0 0 −1 1 ( L5 → L4 Enfin, en faisant L4 → L5 1 1 2 1 1 0 −1 −3 −1 −1 0 0 −1 1 0 , on obtient une forme traingulaire recherchée: 0 0 0 −1 1 0 0 0 0 0 Cette matrice est donc de rang 4. 2. On applique aussi la méthode de Gauss. ( 1 L2 − 12 L1 → L2 0 En faisant , on obtient L3 − 31 L1 → L3 0 1 2 1 12 1 12 4 1 3 1 12 a− 1 6 1 Enfin, avec L3 − L2 → L3 , on obtient 0 0 1 2 1 12 1 3 1 12 0 a− 1 4 On en déduit: Si a 6= 14 , B est de rang 3. Sinon, rg(B) = 2 RETOUR AUX ENONCES Correction de l’exercice 4 1. Si la matrice A est triangulaire, on a: f (e1 ) qui s’écrit f (e1 ) = a11 e1 . Donc f (F1 ) ⊂ F1 f (e2 ) = a12 e1 + a22 e2 . Donc f (e1 ) ∈ F2 et f (e2 ) ∈ F2 . Ainsi f (F2 ) ⊂ F2 . .. . en itérant le processus, f (Fk ) ⊂ Fk pour tout k ∈ {1...n} la condition est donc: A triangulaire supérieure ⇔ ∀p ∈ {1...n}, f (Fp ) ⊂ Fp 2. Notons g l’endomorphisme de E tel que C = M at(g, B, B). On a alors, d’après le cours, AC = M at(f og, B, B). On veut prouver que AC est triangulaire supérieure, il suffit d’après 1) de prouver que ∀p ∈ {1...n}, f og(Fp ) ⊂ Fp Or: g(Fp ) ⊂ Fp car C est triangulaire sup ⇒ f og(Fp ) ⊂ f (Fp ) ⇒ f og(Fp ) ⊂ f (Fp ) ⊂ Fp (car A est triangulaire sup.) ⇒ f og(Fp ) ⊂ Fp D’où le résultat. 3. On va prouver la même chose avec le calcul explicite des coefs de AC. Posons A = (aij ), et C = (cij ). Ces 2 matrices sont triangulaires supérieures, donc ( aij = 0 si i > j cij = 0 si i > j Par ailleurs, si on note dij les coefficients de la matrice AC, on a: dij = n X aik ckj k=0 Soit i et j tels que i > j. Montrons que dij = 0. dij = = n X k=0 i−1 X aik ckj aik ckj + k=0 = i−1 X n X aik ckj k=i aik |{z} ckj + k=0 =0 car i > k = 0+0 D’où le résultat. 5 n X k=i aik ckj |{z} =0 car k ≤ i > j 4. L’idée est d’utiliser une des 2 techniques utilisées dans les questions précédentes. La technique consistant à utiliser le calcul des coefficients n’est pas utilisable, car on si connait les coefs de A, on a pas de formule permettant le calcul des coefs de A−1 . Utilisons donc la technique des 2 premieres questions: revenir aux endormorphismes. On sait que si A est inversible, f est bijective et A−1 = M at(f −1 , B, B), où f −1 désigne la bijection réciproque de f . (a) On a: f (Fp ) = f (V ect(e1 , . . . , ep )) = V ect(f (e1 ), . . . , f (ep )). Mais f est bijective, elle transforme donc une famille libre en une famille libre (cf cours). La famille (f (e1 ), . . . , f (ep )) est donc libre, l’espace qu’elle engendre est de dimension p. Donc dim(f (Fp )) = p, comme f (Fp ) ⊂ FP , on a bien f (Fp ) = Fp . (b) Ainsi, f (Fp ) = Fp ⇒ f −1 (f (Fp )) = f −1 (Fp ) ⇔ Fp = f −1 (Fp ) car on sait que f −1 (f (E)) = E pour tout ensemble E Donc en particulier f −1 (Fp ) ⊂ Fp ⇔ A−1 est triangulaire supérieure. RETOUR AUX ENONCES Correction de l’exercice 5 2 1 1 1. On a A2 = 1 2 1, ce qui vaut bien A + 2I3 . 1 1 2 2. On a A2 − A = 2I3 ⇔ A(A − I3 ) = 2I3 . Donc 1 (A − I3 ) = I3 A 2 Si on pose B = 21 (A − I3 ), l’égalité précédente nous affirme bien que B est l’inverse de A. Donc A−1 1 −2 1 = B = (A − I3 ) = 12 2 1 1 2 − 12 2 1 2 1 2 1 2 − 21 RETOUR AUX ENONCES Correction de l’exercice 6 1. Dire que A n’est pas inversible revient à dire que son rang n’est pas égal à sa taille. Si on note C1 , C2 , ..., Cn les vecteurs-colonnes de A, cela revient à dire que dim(V ect(C1 , C2 , ..., Cn )) < n. Autrement dit, la famille (C1 , C2 , ..., Cn ) n’est pas libre, d’où le résultat. 2. On va faire un raisonnement par l’absurde. Supposons que A ne soit pas inversible, d’après ce qui précède, on a: Il existe donc des scalaires λi tq: 0 = λ1 C1 + ... + λn Cn 6 Ecrivons ces relations en termes de coefficients aij : 0 = λ1 a1,1 + ... + λp a1,p + ... + λn a1,n . .. 0 = λ1 aj,1 + ... + λp aj,p + ... + λn aj,n .. . 0 = λ1 an,1 + ... + λp an,p + ... + λn an,n On cherche à contredire la relation (1) de l’énoncé. On cherche donc à prouver qu’il existe k tq |akk | ≤ P j,j6=k |akj |. Dans les relations ci dessus, on peut exprimer facilement les coefficients aii en fonction des autres: P P λj λ a = λ a a = j 1j 11 1 11 j,j6 = 1 j,j6=1 λ1 a1j . .. (2) (en supposant que les λi 6= 0) ⇔ .. . P λj λ a = P ann = j,j6=n λn anj n nn j,j6=n λj anj λ Il suffit maintenant de remarquer que si |λk | = sup |λi |, on a ∀j ∈ {1, ..., n}, | λkj | ≤ 1 i Or d’après la k ième ligne de (2), on a akk = λj j,j6=k λk akj . P D’où, d’après l’inégalité triangulaire: X λj X |akj | ⇒ |akk | ≤ |akk | ≤ |akj | λk j,j6=k j,j6=k Ce qui contredit (1). Donc M est inversible. RETOUR AUX ENONCES 7 λj puisque ≤ 1 λk