Paris-Normandie.fr 08 février 2015 La clinique de l`Europe à Rouen

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Paris-Normandie.fr 08 février 2015 La clinique de l`Europe à Rouen
 Paris-Normandie.fr
08 février 2015
La clinique de l’Europe à Rouen s’équipe d’un bloc hybride hi-tech pour développer la chirurgie
ambulatoire
La salle hybride de la clinique de l’Europe permet des opérations en ambulatoire (photos Boris Maslard)
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La clinique de l’Europe à Rouen s’est dotée depuis l’été 2014 d’un équipement de pointe dans le
domaine de la chirurgie vasculaire : une salle d’opération hybride qui permet de réaliser des opérations
classiques mais aussi de traiter les lésions artérielles par l’intérieur des artères (traitement
endovasculaire).
En fonction de la nature de l’opération et d’un cahier des charges précis, le patient peut ainsi entrer le
matin à la clinique, être opéré et ressortir en fin de journée. « Il y a un suivi du patient, il doit remplir un
questionnaire. Nous nous assurons notamment que la personne ne reste pas seule le soir chez elle et
qu’elle a la capacité intellectuelle pour comprendre la médicamentation, après l’opération. Il y a, par
exemple, un traitement spécifique de six semaines après une ponction de l’artère fémorale », prévient le
docteur Jean Sabatier, l’un des trois chirurgiens vasculaires de la clinique avec les docteurs Magalie
Julien Armand Bourriez.
UN PÔLE DE RÉFÉRENCE
Une chirurgie ambulatoire qui est prônée par les pouvoirs publics. La ministre de la Santé Marisol
Touraine l’a intégré à son plan économie sur les dépenses de santé et veut la développer dans les
prochaines années pour réduire la facture de l’hospitalisation. La clinique de l’Europe a d’ailleurs intégré
un projet de recherche médico-économique avec le CHU de Nantes et dix autres centres de soins. «
Cela va nous permettre de chiffrer les bénéfices, l’évolution, la réalité économique de l’ambulatoire »,
remarque le médecin.
« La chirurgie artérielle ambulatoire est encore très peu développée », souligne le docteur Sabatier. «
Dans la région, il y a le CHU de Rouen et nous. Nous sommes le plus gros établissement privé dans ce
domaine », poursuit le secrétaire général de la société vasculaire française.
Un investissement d’un million d’euros a été nécessaire pour construire la salle hybride. « Nous avons
implanté une salle de radiologie au bloc. La dalle au sol a dû être renforcée. Elle comporte un arceau
radiologique qui permet de repérer les lésions de l’artère, une table d’opération spécifique et un écran
géant pour visionner les images. » La société Philipps qui commercialise ces matériaux haute
technologie a été choisie lors de l’appel d’offres.
Merci de ne pas diffuser ce PDF. Reproduction réalisée avec l'autorisation du CFC.
« Grâce à cet équipement radiologique nous pouvons naviguer à l’intérieur des artères sans ouverture
cutanée. Le trou dans la peau pour insérer le cathéter est de 1,8 mm », précise le docteur Sabatier. « Le
plateau technique serait aussi pour un versant plus lourd de la chirurgie vasculaire comme le pontage
qui ne se réalise pas en ambulatoire. » Les progrès technologiques, notamment pour l’imagerie
médicale, a entraîné le développement de ces techniques. « La chirurgie vasculaire, c’est 1 200 séjours
dont 20 % en ambulatoire. Au total, ce sont 13 000 courts séjours au pôle ambulatoire. » L’intervention
endovasculaire dure entre 30 minutes et une heure, le plus souvent sous anesthésie locale. « Mais il
peut y avoir une anesthésie générale en fonction du patient. »
La Haute-Normandie est une région où les pathologies artérielles sont importantes. La clinique de
l’Europe draine une population d’un million d’habitants, répartie entre l’Eure et la Seine-Maritime.
Dominique Poels, président directeur général et chirurgien vasculaire, estime qu’avec cet investissement
son établissement est un pôle de recours, positionné aux première marches d’une offre de soins
pluridisciplinaires. « Qui n‘avance pas recule. Cela apporte avant tout aux patients. Cette chirurgie
ambulatoire est moins invasive, plus précise, moins douloureuse et avec moins de complications.
Depuis 2007 nous avons un pôle ambulatoire, c’est une vision d’avenir. Nous réalisons plus de 50 % de
nos interventions chirurgicales en ambulatoire : des ablations de la vésicule, des hernies et même de
façon plus expérimentales des prothèses de hanches ou des ablations de segment du colon... »
L’ambition d’être un établissement de pointe est grande. Dominique Poels pilote un nouveau projet :
ouvrir d’ici 2016 la première clinique ambulatoire « loin de tout ». Ce sera à Yvetot. L’Agence régionale
de santé a donné son accord en 2014 et les travaux doivent débuter au deuxième semestre 2015.
A. L.
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