Paris 2015 11 La Bièvre et les Gobelins C.R.

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Paris 2015 11 La Bièvre et les Gobelins C.R.
La Bièvre et les Gobelins
L’Eglise Sainte-Rosalie
L’église Sainte-Rosalie est ainsi nommée en l’honneur de la sœur Rosalie (1786-1856), celle-là
même qui a donné son nom à la courte avenue de la Sœur-Rosalie donnant place d’Italie, et qui fut
au service du petit peuple du quartier, dans la première moitié du dix-neuvième siècle. Pas assez
d'argent pour mener à bien comme prévu l'achèvement de la chapelle : certaines colonnes n’ont pas
pu être ciselées comme les autres, et le clocher est resté à l’état de projet.
Rue Corvisart :Jean-Nicolas Corvisart-Desmarets, 1755 - 1821, est un médecin français, médecin
personnel de Napoléon.
Rue Croulebarbe : La rue Croulebarbe date du XIIIème siècle et doit son nom à un notable, le sire
Jean De Croulebarbe, qui y possédait un moulin, disparu en 1840.
Square René Le Gall : Ce square, construit dans un style néoclassique en 1938 par
l'architecte Jean-Charles Moreux. Agrandi en 1981 et 2011. Le jardin est situé à l’emplacement de
l’ancien potager des tapissiers de la Manufacture des Gobelins, qui se dressait sur une des
nombreuses petites îles du paysage parisien, l’Ile aux Singes, où les bateleurs avaient l’habitude de
laisser leurs singes en toute liberté. Le décor en rocaille réalisé à partir de galets et de fossiles qui
représente des masques et des oiseaux. Jean-Charles Moreux s’est inspiré à l’époque du peintre
italien du 16e siècle, Arcimboldo. Le 7 mars 1942, René Le Gall, un conseiller municipal du
13e arrondissement et résistant, est fusillé par les autorités allemandes.
Le Cabaret de Madame Grégoire
Au 41, rue Croulebarbe se trouve l’ancien cabaret de Madame Grégoire.
Le premier gratte-ciel de Paris
Au 33 de la rue de Croulebarbe se trouve le premier gratte-ciel de Paris, haut de 21 étages. Construit
par l'architecte Édouard Albert de 1958 à 1960 en collaboration avec Robert Boileau et Jacques
Henri-Labourdette. La tour Albert mesure 67 mètres de haut, sur 23 étages. Sa structure porteuse est
composée de tubes métalliques remplis de béton. Les étages sont constitués de dalles de béton
posées sur les tubes. Cette structure tubulaire, partiellement visible en façade, est caractéristique
des réalisations d'Albert, comme le campus de Jussieu.
Le Mobilier National
Le Mobilier national est un service à compétence nationale français rattaché à la Délégation aux Arts
plastiques du Ministère français de la culture, et dont dépend la Manufacture des Gobelins, la
Manufacture de Beauvais, la Manufacture nationale de la Savonnerie de Lodève et les Ateliers
nationaux de dentelle du Puy et d'Alençon. Il a pour mission de meubler les bâtiments officiels de la
république française (palais de l'Élysée, hôtel Matignon, certains ministères et ambassades à
l'étranger...), auxquels il prête certains des objets de sa collection. Celle-ci en compte plus de 200
000, datant du XVIIe siècle à nos jours. Il est également chargé de la conservation et de l'entretien
de ces objets, au sein de sept ateliers d'art : restauration de tapisseries, restauration de tapis,
tapisserie d'ameublement, tapisserie de décor, menuiserie en sièges, ébénisterie et lustrerie-bronze.
En 1964, André Malraux, alors ministre de la Culture, fait créer un atelier de recherche et de création
au sein du Mobilier national. Architecte : Auguste Perret, 1937.
Rue Berbier du Mets
Gédéon Berbier du Mets, né en 1626 à Rosnay et mort en 1709, est une personnalité française
du XVIIe siècle qui fut le premier Intendant-Contrôleur général du Garde-Meuble de la Couronne,
ancêtre du Mobilier national, ainsi que le président de la Chambre des comptes.
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Rue Gustave Geffroy
Cette rue de Paris, ouverte en 1906 à l'endroit d'un ancien méandre concave de la Bièvre et
anciennement nommée rue Léon-Durand, prend son nom actuel en 1937 en hommage à Gustave
Geffroy (1855-1926) qui fut un critique d'art et administrateur de la Manufacture des
Gobelins voisine2. Au début de l'année 2011, lors de la réalisation de travaux d'un futur bâtiment
municipal à usage collectif sur un terrain-vague, les archéologues ont découvert les vestiges d'une
carrière de calcaire à ciel ouvert, datant probablement de l'époque de Lutèce, et considérée comme
étant l'une des plus anciennes connues dans la capitale
Le Château de la Reine Blanche
Construit au XVème siècle par la famille Gobelin, le château a récemment été rénové (2002) d’après
des documents d’époque, ce qui a permis de préserver la beauté des bâtiments organisés autour de
plusieurs cours pavées, qui sont maintenant classés. On peut désormais admirer les belles pierres
blanches, les tours poivrières à escalier à vis dont l’un, de 17 mètres de haut, date du XVIème siècle
et a été taillé d’un seul tenant dans un chêne, les galeries en arcades et la superbe porte charretière
à encorbellement en pignon. Ces bâtiments ont été utilisés de diverses manières au cours des
siècles : château, brasserie, club jacobin, teinturerie, tannerie. Le passage cocher, les arcades et la
cour d’honneur datent du XVIIème siècle. L’origine du nom est incertaine, la Reine Blanche étant la
veuve de Saint-Louis, à moins que ce ne soit sa fille, qui occupa les lieux par la suite, ou Blanche de
Bourgogne, épouse de Charles IV.
La Manufacture des Gobelins
En 1602, Henri IV loue, à cet endroit, pour les tapissiers flamands, des ateliers qui s’étendent
jusqu’aux rives de la Bièvre, où travaillent depuis un siècle et demi les teinturiers Gobelin
(cochenille).
Colbert décide en 1662 d’y fonder la « Manufacture royale des meubles de la Couronne ». Au
XXème siècle ont été tissées pour le Mobilier National des œuvres de Dufy, Matisse, Chagall,
Picasso, Miro, Vieria da Silva….
Rue des Gobelins et Hôtel de la Reine Blanche
Fille de Saint-Louis, Blanche fait construire, rue de la Reine-Blanche, un petit hôtel, vers 1300.
Disparu au cours du XVIème siècle, cet hôtel ne survit que par sa légende et son nom, attribué à
cette ancienne propriété de la famille Gobelin. Les Gobelin s’en défont au XVIIème siècle et la
propriété connaît des fortunes diverses. La partie qui nous intéresse fut louée un temps aux
Bénédictines, puis devint, au siècle dernier, l’atelier d’un apprêteur de draps. C’est l’une des plus
anciennes maisons de Paris.
Rue des Marmousets et Bd Arago 2 belles maisons
Rue Julienne, Hôpital Broca et couvent des Cordelières, rue Pascal
Monsieur de Julienne (1686-1766), le propriétaire d'une manufacture de draps, voisine de
la Manufacture des Gobelins.
Dans les jardins de l’hôpital Broca se trouvent des vestiges de l’ancien Couvent des Cordelières. Les
Clarisses s’installèrent ici en 1289. Les bâtiments furent alors agrandis et enrichis par Marguerite de
Provence, veuve de Saint-Louis. A la Révolution, l’église fut morcelée et en 1832, l’ancien couvent fut
transformé en hôpital. Les ruines qui subsistent aujourd’hui sont les baies de l’ancien dortoir, des
troncs de colonnes et des chapiteaux datant des XIII et XIVème siècles. Le premier hôpital fut utilisé
comme refuge pour les orphelins du choléra, et devient en 1836 l'hôpital Lourcine. Cet hôpital prend
le nom de Paul Broca, célèbre chirurgien et anthropologiste, au début du xxe siècle. Il est aujourd’hui
consacré à la gérontologie clinique.
Rue des Tanneries : au n° 28 L’Ancien Couvent des Filles Anglaises
Sept bénédictines anglaises s’installent à Paris en 1651, fuyant les persécutions dont les catholiques
anglais sont victimes. En 1664, elles achètent ici un terrain à Noël Payen, d’où le nom du quartier : le
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Clos Payen, puis d’autres en 1686 sur le « Champ de l’Alouette ». En 1693, les religieuses
construisent cloître et cellules. Ce sont aujourd’hui des ateliers et des logements. Sous la Terreur, les
« Filles-Anglaises », elles-mêmes, et de nombreux autres prisonniers, y sont enfermés. Leurs biens
sont dispersés, le couvent est saccagé, puis vendu en 1799. Elles retournent alors en Angleterre.
Rue Vulpian : Edmé Félix Alfred Vulpian (1826 - 1887 à Paris) est
un physiologiste et neurologue français, médecin des hôpitaux et professeur d'anatomie
pathologique et de pathologie expérimentale.
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Le Palais du Peuple
L’Armée du salut s’est implantée en France dès 1881, sous l’impulsion de Catherine, fille du général
Booth, fondateur de l’œuvre en Angleterre. Construit en 1912, son « Palais du peuple » est un hôtel
social qui accueille les hommes sans abri. En 1926, sous l’impulsion de la princesse Edmond de
Polignac, héritière des puissants industriels américains Singer, un bâtiment sur la cour, donnant sur
les jardins des Gobelins, est ajouté par le Corbusier pour créer cent dix lits.
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