SUPPORTS DE COURS Prof. E.M. Mouhoud stratégies de
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SUPPORTS DE COURS Prof. E.M. Mouhoud stratégies de
SUPPORTS DE COURS Prof. E.M. Mouhoud stratégies de mondialisation des entreprises univ Paris Dauphine M1 chapitres 2 et 3 Chapitre 2. Logiques, formes et ampleur de la globalisation des entreprises • 1. Modes d’internationalisation des firmes : 2 grandes logiques et différentes formes • 2. Mesure • 3. FMN : évolution • 4. Quatre grandes tendances 1. Modes d’internationalisation des firmes • Avec (totalement ou partiellement) des transferts internationaux de capitaux: ¾ ¾ ¾ ¾ Les créations de filiales "greenfield" Les fusions et acquisitions Les accords de Joint Venture Les alliances stratégiques et les firmes réseaux ¾ Les alliances entre oligopoles sur la recherche-développement Modes d’internationalisation des firmes Formes d’internationalisation qui n’engagent pas de dépense en capital ; moins de risque mais en contrepartie, moins de contrôle – Les cessions de brevets – Les accords OEM (original equipment manufacturing) et ODM (orig design manuf.) avec des firmes qui travaillent pour des marques – Les autres types d'accord – La sous-traitance internationale et le trafic de perfectionnement passif Avec transfert de capitaux F O R M E S M o t i f s Sans transfert de capitaux Mondialisation des entreprises et délocalisation des processus productifs Accords de licence IDE « greenfiel d» F&A Autres formes « Joint venture » Accès au marché, aux compétences spécifiques, accès à certaines ressources spécifiques Sous-traitance internationale Importations directes Minimisation des coûts salariaux Stratégies mixtes Accès au marché et baisse des coûts Rentabilité Réimportation du produit final Assemblage final si fragmentation des processus productifs 2. Mesure des IDE (1) • Qu’est ce qu’un IDE ? • Implique une relation de long terme • Prise de participation par une entreprise non résidente dans le capital d’une entreprise résidente • Contrôle du capital, mais aussi du management et de la production • IDE représente au moins 10% du capital (en dessous, comptabilisé comme investissement de portefeuille, convention FMI) • Trois composantes : • investissement en capital • prêts intra-groupe (maisons-mère aux filiales et inversement) • bénéfices réinvestis par les filiales étrangères (cad non rapatriés vers la maison mère) Mesure des IDE (2) • Flux et stock d’IDE • Flux d’IDE : transferts de capitaux financiers liés à l’accroissement ou à l’acquisition de filiales à l’étranger ; • Stock : somme des flux, à laquelle on soustrait les désinvestissements + application d’un taux d’amortissement ( ??) Pb : pas d’actualisation ; données souvent enregistrées au coût historique. Mesure des IDE (3) • • • • Problèmes de comptabilisation : indices de prix taux de change IDE implique deux pays (deux devises, deux indices de prix) • Distinction actifs physiques et financiers • Sources : balances des paiements, CNUCED, organisations internationales Mesure des IDE (4) • IDE et F&A pas directement comparables • évolution du prix d’acquisition des actifs peuvent surévaluer les F&A (indices boursiers) • IDE : enregistrés en termes nets dans les balances des paiements • Tandis que F&A : on enregistre uniquement la valeur finale de la transaction • Opérations de F&A peuvent être étalées sur plusieurs années Mesure des autres formes de mondialisation des entreprises • • • • La sous-traitance internationale Le trafic de perfectionnement passif Le négoce international => données individuelles, enquêtes 3. Les FMN : données (1) • • • • Chiffres 2005 (rappel 1990) 77 000 FMN (37 000) 770 000 filiales (70 000) Caractère très concentré : les 100 plus grandes comptent pour 12% des actifs, 18% des ventes, 14% des emplois. IDE et production mondiale 1982 1990 2005 Evol. 2005/1982 Flux d’IDE sortants 28 230 779 28 Stock d’IDE sortants 600 1791 10672 18 151 716 F&A Vente des filiales 2620 6045 22171* 8 Production brute des filiales étrangères 646 1481 4517* 7 Actifs totaux des filiales 2108 5956 45564* 22 Exportation des filiales 647 1366 4214* 7 Emploi dans les filiales (en milliers) 19537 24551 62095 3 PIB mondial 10899 21898 44674 4 FBCF mondial 2397 4925 9420 4 Exportations totales de biens et services 2247 4261 12641 6 FMN données (2) IDE composante la plus dynamique de la mondialisation • Le ratio du stock d'IDE sortant sur le PIB mondial est passé de 5,1 % en 1982 à 7,8 % en 1990 => 24 % en 2005 • Les ventes des filiales à l'étranger (mesure plus directe du revenu dégagé par les activités délocalisées) passent de 6045 milliards de dollars en 1990 à 22171 en 2005 • Production brute des filiales à 4517 milliards de dollars en 2005 contre 1481 milliards en 1990 • Le rapport entre la production brute des filiales des FMN à l'étranger et le PIB mondial est passé de 5,5 % en 1982 à 6,5 % en 1990 pour dépasser 10 % en 2005 T a blea u 1 . P oid s du P IB d’u n pa y s ou d’u n e z on e da n s le P IB m o nd ia l U E -1 5 Jap o n E tats-U n is N P I d ’ A sie P ays é m er gen ts D o n t : C hin e D o n t : In d e S o u rce : FM I, W o rld E co n o m ic O u tlo o k 1981 24% 8% 22% 2% 39% 3% 3% 1990 23% 9% 22% 3% 42% 6% 4% 2003 20% 7% 21% 3% 45% 13% 6% L a cro issa n c e m o y en n e a u cou r s d e s vin gt-c in q d er nièr e s a n né e s e xpliqu e la réa lloca tio n de la ric h e sse r ela tiv e da n s le m on d e. L ’ A m ériqu e du N ord , le R o ya u m e U n i, la C hin e et l’I n d e e n son t le s ga g na n ts d es d ix d er nièr e s a nn é e s ( ta blea u 2 ) . T a blea u 2 . T a u x d e cro issa n c e a nnu els m oy e n s 1 9 8 0 -1 9 8 4 E U -1 5 1 ,3 % F ran ce 1 ,6 % A lle m a gn e 1 ,0 % Italie 1 ,7 % R o yau m e U n i 0 ,9 % E tats U n is 2 ,4 % C an ad a 2 ,2 % Jap o n 2 ,7 % C h in e 9 ,6 % In d e 5 ,1 % S o u rce : FM I, W o rld E co n o m ic O u tlo o k 1 9 8 5 -1 9 8 9 3 ,2 % 3 ,0 % 2 ,6 % 3 ,1 % 3 ,9 % 3 ,7 % 3 ,8 % 4 ,8 % 9 ,8 % 6 ,1 % 1 9 9 0 -1 9 9 4 1 ,8 % 1 ,2 % 2 ,8 % 1 ,1 % 1 ,2 % 2 ,3 % 1 ,2 % 2 ,2 % 1 0 ,6 % 4 ,8 % 1 9 9 5 -1 9 9 9 2 ,5 % 2 ,3 % 1 ,6 % 1 ,9 % 2 ,9 % 3 ,9 % 3 ,6 % 1 ,2 % 8 ,8 % 6 ,5 % 2 0 0 0 -2 0 0 4 1 ,8 % 1 ,9 % 1 ,1 % 1 ,3 % 2 ,7 % 2 ,8 % 3 ,0 % 1 ,8 % 8 ,2 % 5 ,7 % Evolution des entrées d’IDE dans les pays développés (en milliers $) 1200 1000 800 600 400 200 Source : CNUCED 19 81 19 82 19 83 19 84 19 85 19 86 19 87 19 88 19 89 19 90 19 91 19 92 19 93 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 19 80 0 Union Européenne à 15 USA Autres pays développés 4. Quatre grandes tendances • Changements de formes : domination des F-A au détriment des filiales greenfield • Polarisation dans les pays riches mais montée des FMN des pays émergents • Firmes globales qui agissent en local • Fragmentation des processus productifs Evolution comparée des fusions-acquisitions et des entrées d’IDE (Monde, 1987-2004) 0,900 1600 0,800 1400 0,700 1200 0,600 1000 0,500 800 0,400 600 0,300 400 0,200 200 0,100 Fusions & Acquisitions Flux d'IDE entrants Ratio des F-A sur IDE 20 04 20 03 20 02 20 01 20 00 19 99 19 98 19 97 19 96 19 95 19 94 19 93 19 92 19 91 19 90 19 89 19 88 0,000 19 87 0 raphique 2 : Ratio des opérations de F-A (ventes) sur IDE entrants (en %) 19 87 19 88 19 89 19 90 19 91 19 92 19 93 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 100,0 90,0 80,0 70,0 60,0 50,0 40,0 30,0 20,0 10,0 0,0 Monde Pays en développement Pays développés Des IDE polarisés sur les pays développés • Les pays développés sont à la fois les principaux pays d’accueil des IDE mondiaux et les plus gros investisseurs. Leur part en tant que récepteurs s’est réduite entre 1986 et 2004, passant de plus de 80% des flux mondiaux à 69% environ. • Une exception cependant, les pays développés ont retrouvé une part proche de 80% dans les années 1999 et 2000 en raison des vagues exceptionnelles de F&A. • En matière de flux sortants, le partage est encore plus net en faveur des pays développés dont la part atteint quasiment 91%. Dans les pays développés • Etats-Unis et UE : deux plus gros émetteurs et récepteurs de capitaux • Japon, plus fermé reste un émetteur net de capitaux • Caractère croisé des échanges de capitaux entre pays industrialisés : - mvt convergence au niveau technologique - approfondissement des spécialisations technologiques Dans les pays en développement 20% environ des flux d’IDE mondiaux mais : • Pays en développement voient une progression des IDE dans les années 90 • Différences de coûts salariaux ne sont pas le motif principal • Concentration dans une dizaine de pays émergents à croissance rapide : débouchés locaux, infrastructures de communication et coûts faibles. • Possibilité de concilier stratégies de délocalisation vers des pays à bas salaire et impératifs de flexibilité et de réactivité aux fluctuations de la demande Marginalisation des pays en développement Pourquoi ? • redéploiement sectoriel vers les services et les activités intensifs en technologie • au détriment des IDE vers les secteurs primaires, comme auparavant • dans l’industrie : l’intensité technologique, la part des dépenses de publicité et de marketing, le poids des relations oligopolistiques comptent Graphique 1. Stock d’IDE sortants en provenance des pays émergents par zone d’origin (en milliards de dollars courants) Stock d'IDE sortants, par région d'origine, 1980-2005 1000 900 800 Mds de dollar 700 Afrique 600 Asie et Océanie 500 Amérique Latine et Caraïbes 400 PECOS/CEI 300 200 Source: UNCTAD, 2006 100 0 1980 1985 1990 1995 2000 2004 2005 Les FMN pensent global mais agissent en local • Organisation au niveau mondial : • Idée qu’on produit le même produit partout dans le monde pour répondre aux consommateurs qui ont tous les mêmes goûts. • Mythe du village global : tous les pays sont interconnectés par les TIC • Pourtant, base territoriale des firmes persiste • 500 plus grandes FMN restent ancrées dans l’un des trois pôles de la Triade • Large part de leurs activités est effectuée sur les marchés régionaux • FMN américaines et japonaises privilégient les fournisseurs de biens intermédiaires issus de leurs pays d’origine • Sur les FMN européennes : les plus importantes d’entre elles réalisent plus de 60% de leurs ventes dans leur région d’origine (Rugman et Collinson, 2005) Fragmentation des processus productifs Notion de modularité ou de fragmentation des processus productifs : • Découpage du système de production en parties, sousparties… FMN acteurs privilégiés : • Implantent des filiales de montage ou d’assemblage ou sous-traitent plusieurs segments de la chaîne de valeur • Ce qui peut donner lieu à une exportation préalable de composants intermédiaires réimportés ensuite sous la forme de biens finals. • Importance croissante des échanges de biens intermédiaires • Commerce largement intra-firme • FMN US vers l’Asie (segments d’assemblage dans l’él t i éi t ti d d it fi l ) t FMN Schéma 1. L logique technique d e fragmentation des processus de production : l’exemple de l’automobile CONSTRUCTEUR (Donneur d’ordre) Conception, R&D Processus synchronique Module 11 Module 12 Pré assemblage Sous -système 1 M22 Module 13 Module 21 Module 22 Module 23 Pré assemblage Sous -système 2 Assemblage final Dist ribution Processus diachronique M1 Fragmentation des processus productifs (2) • Mais production modulaire présente dans de nombreux secteurs : textile-habillement, électronique, informatique • Déterminants : facteurs techniques (lié au produit, quelles possibilités de production modulaire) et économiques (avantages de localisation) • Freins : coûts de transaction (transport, droits de douanes, contrôle aux frontières, difficultés de coordination). • Extension aux activités amont et aval • En amont : Sièges sociaux, R&D • En aval : Logistique, Finition, Bureaux commerciaux Liens avec le commerce intra-firme • Rappel : enquête SESSI 1999: 41% des exports françaises sont intra-firme; 36% des importations • Théorie ignore le caractère horizontal du commerce intra-firme alors qu’empiriquement une forme de parité se dégage (hors échanges vers les filiales de commercialisation) • Généralement, les FMN ont recours aux deux types d’échange Commerce intra-firme • Approche marché vs organisation interne : intrafirme se réalise hors marché • Prix de cessions internes • Exploiter les différences de fiscalité • Limiter l’impact des barrières tarifaires et non tarifaires • Limiter les risques (et donc les coûts) liés aux transactions sur les marchés internationaux; plus grand contrôle, meilleure visibilité, plus de flexibilité Tableau 1. Mondialisation des entreprises et commerce international Type de commerce Types de délocalisation Intrafirme interfirme IDE – F&A - Echanges intra firme de biens intermédiaires et de biens finals entre la société mère et les filiales ou entre les filiales du groupe ellesmêmes Dans le cas des exportations des filiales vers d’autres pays ou vers la région d’accueil en direction de firmes ou groupes indépendants STI ou « outsourcing » par importation directe Travaux en sous-traitance confiée par une entreprise du groupe à une autre entreprise du groupe ou échanges de composants entre la maison mère et les filiales Travaux en sous-traitance confiée à des entreprises indépendantes donnant lieu à des échanges de biens intermédiaires et de biens finals. Forme : TPP, importations directes… Les logiques sectorielles Dans les secteurs à faible barrière à l’entrée et à degré de substitution du capital travail faible ou nul les coûts demeurent le mode de concurrence dominant Dans les secteurs de intensifs en technologie la course technologique entre oligopoles est le mode de concurrence dominant. La délocalisation de l’assemblage pose un problème d’introduction des innovations de produits. Les logiques sectorielles F i g u r e 1 . C l a s s e m e n t d e s s e c t e u r s m a n u f a c t u r i e r s a u x E t a t s - U n is s e l o n l e u r d e g r é d ’ i n t e r n a t i o n a l i s a t io n R angs 20 I n te r n a tio n a lis a tio n fa ib le B o is , m e u b le s A u tre s tra n s p o rts 18 Papi im p ., é d A u tre s in d . m a n u fa c tu riè re s 16 I n te r n a tio n a lis a tio n m oyenne O rd in a te u rs 14 T e x tile Marché intérieur A lim e n ta tio n 12 In s tr u m e n ts O u v ra g e n m é ta A u to m o b ile 10 8 E le c tro n iq u e M a c h in e s n o n é le c triq u e s P ro d . m in é ra u x n o n m é ta lliq u e s C a o u tc h o u c , p la s tiq u e s 6 C h im ie d e b a s e 4 P h a rm a c ie 2 R a ffin a g e d u p é tro le A p p a re ils é le c triq u e s F o r te in te r n a tio n a lis a tio n 0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 M a r c h é s e x té r ie u r s S o u r c e : O C D E , b a s e s d e d o n n é e s s u r l’A c ti vité d e s F ilia le s E tra n g è re s , E n tré e s -S o rtie s , A N B E R D e t S T A N . 18 3. Les délocalisations et relocalisations industrielles et de services 1) 2) 3) 4) Ampleur et évolution Les services nouvelle victime ? Une typologie des délocalisations Les relocalisations Rappel : • Deux grandes logiques et différentes formes • Internationalisation de l’entreprise avec transferts de capitaux. – avec : IDE Greenfield, F-A, accords J-V – avec ou sans: alliances stratégiques (participations réciproques) • sans transferts de capitaux : – accords de licence, – sous-traitance internationale – Importations directes Avec transfert de capitaux F O R M E S M o t i f s Sans transfert de capitaux Mondialisation des entreprises et délocalisation Accords de licence IDE« gree nfield » F&A Market and competencies seeking « Joint venture » Sous-traitance internationale Importations directes Baisse des coûts salariaux Stratégies mixtes Réimportation du produit final Assemblage final Délocalisations a priori motivées par les différences de coûts de production • Délocalisations absolues – Transfert d’une unité de production, d’assemblage ou de montage d’un pays A vers un pays B – Effet de substitution sur l’emploi et la production Délocalisations relatives – C’est la croissance de la production (investissement nouveau, emplois…) qui sont réalisés à l’étranger – Peuvent être complémentaires 1) Ampleur et évolution des délocalisations dans les pays à bas salaires (2) Depuis mi-1990’s • accélération • extension sectorielle – fragmentation internationale des processus de production touche désormais aussi les services • sélective géographique – un pays à bas salaires doit disposer avantages de coûts + infrastructures de transport et de télécommunication efficaces. 1) Ampleur et évolution des délocalisations dans les pays à bas salaires (3) • ID français à l’étranger : seulement 4 à 5 % => délocalisations pour des motifs de différences de coûts salariaux • l’Union européenne (8%) et les Etats-Unis (7%), Allemagne (20 %) • Mais délocalisation passe davantage par STI et importations directes • Les (PECO) et la Chine : place prépondérante 1) Ampleur et évolution des délocalisations dans les pays à bas salaires (4) • Secteurs : • Textile-cuir-habillement, produits de la métallurgie, les produits électroniques et électriques. • Pour toute l’industrie : les importations industrielles directes issues de zones de délocalisation représentent : – > 16 % des importations de biens manufacturés réalisées par les entreprises industrielles, – > soit près de 5 % de leurs achats – > un peu moins de 3 % de leur production (de Gimel 2004) ja nv -9 0 ju il9 ja 0 nv -9 1 ju il9 ja 1 nv -9 2 ju il9 ja 2 nv -9 3 ju il9 ja 3 nv -9 4 ju il9 ja 4 nv -9 5 ju il9 ja 5 nv -9 6 ju il9 ja 6 nv -9 7 ju il9 ja 7 nv -9 8 ju il9 ja 8 nv -9 9 ju il9 ja 9 nv -0 0 ju il0 ja 0 nv -0 1 ju il0 ja 1 nv -0 2 ju il0 ja 2 nv -0 3 ju il0 ja 3 nv -0 4 ju il0 ja 4 nv -0 5 Graphe : Production industrielle (1990-2005) ; indices base 100 en janvier 1990 130,0 120,0 110,0 100,0 90,0 80,0 70,0 60,0 50,0 textile industrie hors énergie et IAA European Manufacturing Survey (EMS) • Enquête sur délocalisations d’activités d’innovations et manufacturière pour 2 249 entreprises (Autriche, Croatie, France, Allemagne, GB, Italie, Slovénie, Suisse, et Turquie) • ½ des firmes autrichiennes ont déloc, 46 % des firmes françaises, près de 40 % des firmes britanniques, près d’ 1/3 des firmes allemandes, ¼ des firmes italiennes (de l’échantillon) ont délocalisé Cas de reloc / cas de déloc : • 1 pour 6 en Italie contre 1 pour 2 au RU (contre 1 pour 3 en France) Délocalisations/relocalisations : enquête EMS • Bernhard Dachs, Bernd Ebersberger, Steffen Kinkel, Bruno R. Waser In “Offshoring of production – a European perspective Frequency, target regions and motives; European Manufacturing Survey Number May 2006 numéro 2 EMS / pays d’accueil EMS / Les déterminants EMS/ Déterminant par pays d’accueil EMS / Déterminants • Coûts OK mais surtout pour les déloc vers les PECO et les pays d’Asie (+ Marché pour l’Asie) • Marché (pour 56 % des firmes françaises premier argument) pour Europe, Amérique du Nord • UE attire les Déloc dans les activités d’innovation • L’accès au nouvelles techno corrélé négativement avec les déloc vers les PECO et les pays d’Asie 2) Les services : nouvelle victime ? • Libéralisation du commerce international des services et de la diffusion des TIC • Délocalisations baptisées «Business Process Outsourcing» (BPO) « transfert d'une partie de la production nationale de services dans des pays à bas coût suivi de sa réimportation sur le marché domestique » • fragmentation des processus productifs comme dans l’industrie manufacturière. Terminologies usitées dans les services informatiques Downsizing – Améliorer la productivité et la compétitivité d’une entreprise par la réduction de ses effectifs. Infogérance – Prise en charge contractuelle de tout ou partie de la gestion d'un système d'information d'un organisme par un prestataire – Extérieur Outsourcing – Procédure consistant à confier à un fournisseur une partie complète de ses activités. Les informaticiens parlent aussi de BPO ou Business Process Outsourcing. Sous-traitance internationale – Opération par laquelle une entreprise confie à une autre le soin d’exécuter pour son compte et selon un cahier des charges des missions de production ou de services dont elle conserve la responsabilité économique finale TMA ou Tierce maintenance applicative – Mission confiée à un prestataire extérieur [le tiers] de maintenir en état de fonctionnement une application informatique. Le prestataire supervise la sécurité, il corrige les erreurs, et améliore le fonctionnement en fonction de l’avancée de l’état de l’art. Services : nouvelles victimes ? (2) • Vieux emplois tertiaires délocalisés : – postes de téléopérateurs (centres d'appel), – Postes de gestion des relations clients (les emplois de back-office) et de saisie de données (facturation, services de paie, déclarations de sinistres pour le compte de compagnies d'assurances…) (Le Tournel, [2004]) – Comptabilité ou maintenance informatique • Nouveaux métiers hautement qualifiés – administration de réseaux, – programmation et développement de logiciels, – Ingénierie, design, services juridiques… Services : nouvelles victimes ? (2) • Ces importations par les pays développés de services informatiques, et «autres services aux entreprises» (comptabilité, opérations de backoffice…) – : 0,4% du PIB des Etats-Unis, 1,2% du PIB du Royaume-Uni et 1,4% du PIB de la France en 2002 (Amiti et Wei, [2004]). • Mais le phénomène s’accroît depuis les années 1990. Services (3) • Les déterminants de ces délocalisations : pas seulement les différences de coûts salariaux (Canada, l’Irlande, Singapour : part majoritaire des opérations de délocalisation ou de STI) • • • • • niveau de productivité du travail, qualification de la main d’œuvre, accès aux marchés coûts de coordination et de transaction facteurs de risques géopolitiques et de change comptent également. • La distance linguistique • gestion de la main d’œuvre, comme l’optimisation des pools d’offre de travail en temps réel, grâce aux TIC • délocalisations : 10% environ du marché américain de la soustraitance informatique • 2 à 3% du marché français. • Donneurs d'ordre français : surtout des opérateurs de télécommunications et la vente par correspondance 3) UNE TYPOLOGIE DES DELOCALISATIONS Délocalisations absolue ou relative Plusieurs logiques • Défensives (compétitivité) • Induites ou forcées • De Pures marges sans répercussions des différences de coûts sur les prix de ventes • Offensives : organisationnelles, recentrage sur les compétences de base, d’efficience et de rentabilité Tableau 4 : typologie des stratégies de délocalisation industrielle Types de Déterminants et impacts délocalisati ons défensives compétitivité Induites ou Suivi des clients forcées Pure marge frimes tayloriennes Flexibles Offensives Acquisition d’avantages compétitifs dans certains segments rationalisation Rationalisation des unités dans les groupes , efficience Recentrage sur les compétences de base Cas et secteurs concernés Groupe Lafuma Textile-habillement ; automobile: Valeo suivant Seat-VW Jeans, habillement, jouets… Industrie allemande du textile habillement dans les années 1950 Renault Virvold Dyson (UK). Nike, Adidas, Rossignol, Salomon… 4) Relocalisations définition : – En termes stricts : rapatriement d’unités productives dans les pays d’origine – Au sens large : ralentissement du processus de délocalisation vers les pays à bas salaires ou la relocalisation à proximité des marchés dans des secteurs dits traditionnels ou intensifs en travail non qualifié LES FACTEURS DE LA RELOCALISATION • Trois facteurs clés ¾ L’introduction des équipements automatisés flexibles ¾ L’impératif de réponse rapide aux fluctuations de la demande Ces économies de variété permettent de mieux s’adapter aux fluctuations rapides de la demande (versatilité). ¾ Certaines actions de politique industrielle ; = > De même que la délocalisation n’est pas irréversible, la relocalisation ne signifie pas la pérénnité de localisation Les cas de relocalisation • Dernier en date groupe SAMA Meubles • Deux logiques différentes : NATHAN jeux Bretagne et Ents Albert à Roubaix • DELL relocalise en GB • taxis bleus, Maroc retour en France Historique des relocalisations industrielles (1) • La première vague de relocalisations est reliée aux stratégies des firmes américaines – Fairchild Camera, Mostec, National Semi Conductor Corp., Motorola, Dow Chemical et General Motors ont relocalisé aux États-Unis au début des années 1980 (d’Indonésie, Singapour, Malaisie, Hong Kong). – Automatisation de la production aux États-Unis, => coûts unitaires aussi compétitifs que ceux des pays de délocalisation. Historique des relocalisations industrielles (2) • La seconde vague correspond aux relocalisations des firmes allemandes dans la première moitié des années 1980 dans l’industrie électronique. – AEG (électronique grand public, composants électroniques) a relocalié en Allemagne les unités délocalisées au Mexique et aux Philippines. Bosh (vidéo-caméras, composants électroniques) a relocalisé en Allemagne plusieurs unités antérieurement délocalisées à Taïwan, au Mexique, au Venezuela et au Guatémala. – Grundig, Siemens, Paul Dau & co dans l’électronique ont relocalisé dans leurs pays d’origine les unités délocalisées à Taïwan, au Brésil, sur l’île Maurice. Historique des relocalisations industrielles (3) • La troisième vague : firmes européennes durant la première moitié des années 1990 (électronique, les ordinateurs, et le textile-cuir-habillement) – Cas français • Nathan (relocalisation à en Bretagne), Bull (relocalisation à Angers), Dassault Automatismes (relocalisation à Langon), ADDX (Granville), SAGEM, KHT, Calor (à Villefranche), Télémécanique (Vaudreuil)). • Horlogerie (Ope, Lannion), dans la lunetterie (Essilor), la confection (Caroll, Naf Naf) dans la chaussure (Kickers, Kellian), les meubles de bureau (FRCharett). – Groupes britanniques Elonex (relocalisation en Écosse) et allemands dans les câbles électriques (Reinshagen). Historique des relocalisations industrielles (4) • La quatrième vague de relocalisation des années 2000 répond à l’accélération des délocalisations dans les services et à des problèmes de rationalisation des groupes sous l’effet des contraintes de marché • Services : DELL et General Electric difficultés de compréhension entre les clients et les techniciens ; l – Les centres d’appel des Taxis Bleus délocalisés en Tunisie sont également relocalisés en France. – Dans le secteur financier, groupe Lehman Brothers (Drezner, Foreign Affairs, mai-juin 2004) difficultés de coordination – industrie manufacturière, • en 2003, Phillips relocalise en France ses unités délocalisées en Espagne (Catalogne). • stratégies de rapprochement des marchés (inshore ou nearshore). – Groupes CSC et Airbus utilisent-ils à la fois des ressources sous-traitées en Inde et des équipes de travail localisées à Toulouse. La quatrième vague de relocalisation (5) Les relocalisations aux États-Unis • Les relocalisations reprennent depuis le début des années 2000. – le textile habillement et les matériels et accessoires électriques, qui ont pesé pour 88 % des pertes d’emplois dans les maquiladoras. – l’assemblage des équipements de transport pas affecté Trois logiques sectorielles de localisation (1) Les activités dans les secteurs à faibles barrières à l’entrée IFPP => geographical distance compensated by a temporal proximity (for transports and telecommunications costs reduction) Flexible taylorian firms : nomadism Les activités à produits pondéreux Firms seek to be close to the final demand and intermediate modules suppliers : true for the firms which face a concentration of the final demand on a few number of clients centralisation of logistic flows and reduction of distribution points number. In Europe : Benelux and Nord East of France are the main logistic plateform Les activités intensives en connaissance Technological innovation speed as dominant competition mode Offshoring =>problem then they have a propension to be territorialy sticky Cognitiv division of labor (Moati and Mouhoud 2000 and 2005