COMPTE RENDU de la réunion - Réseau d`échanges techniques

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COMPTE RENDU de la réunion - Réseau d`échanges techniques
Thématique : Bâtiments & énergie
Réunion du Jeudi 07 avril 2016
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La réunion de ce jour s'inscrit dans une série de rencontres que la direction régionale Nord-Pas-de-CalaisPicardie de l’ADEME a organisé, dans le cadre du Réseau d'Echanges Techniques pour le développement durable
des territoires.
L'objectif de ce réseau est de favoriser l'échange d'expériences, l'identification et le partage d'outils et de
démarches nouvelles, il doit permettre de repérer des besoins et de faire témoigner des praticiens et être
l'occasion d'associer des professionnels d'horizons divers, collectivités, bureaux d'études, entreprises ou
associations.
La réunion qui a eu lieu le jeudi 07 avril 2016 à Amiens portait sur le thème :
« Construire en bois locaux :
Caractéristiques et retours d’expériences »
62 personnes ont participé à cette réunion.
Plusieurs interventions se sont succédées au cours de l'après-midi :
► Introduction et contexte : Florent DUPUIS, ADEME
► La filière Forêt-bois : vision globale, essences, chiffres clés, enjeux : François Xavier VALENGIN,
CRPF
► Les spécificités de la construction en bois local : Thomas BAUDOT, Nord Picardie Bois
► Comment peut-on mener à bien un projet «bois local» avec les codes des marchés publics ? :
Camille BOURGIS & Paul MOITIER, Conseil régional Nord-Pas-de-Calais-Picardie
► Présentation des dispositifs d’aide possible pour le Bois Construction : Florent DUPUIS - ADEME &
Paul MOITIER - Conseil régional Nord-Pas-de-Calais-Picardie
► Présentation du Centre accueil petite enfance à Courcelles-les-Lens : Laurent BAILLET, Architecte
► La Foncière Chênelet : un bailleur social qui construit en bois local : Pierre GAUDIN, La Foncière
Chênelet
Les présentations des intervenants ont été mises en ligne sur le site du réseau d'échanges techniques,
suite à cette réunion.
www.ret-ademe-picardie.fr
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Thématique : Bâtiments & énergie
Réunion du Jeudi 07 avril 2016
1. Introduction et contexte
Florent DUPUIS, ADEME
Dans une présentation introductive, Florent DUPUIS rappelle que l'objectif de cette réunion est de faire le point
sur la construction bois, à partir, notamment d’essences locales.
Il présente le programme de la réunion, les intervenants et les sujets abordés pour les quatre interventions
techniques et deux retours d’expérience de construction en bois.
Le diaporama ayant servi de support à la présentation introductive de M. DUPUIS
est disponible en ligne sur le site du réseau d'échanges techniques.
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2. La filière Forêt-bois : vision globale, essences, chiffres clés, enjeux.
François Xavier VALENGIN, CRPF
François Xavier VALENGIN est intervenu pour présenter l’état de la filière bois dans les forêts de Picardie, les
constats exposés sont basés sur une étude menée en 2014, financée par l’ADEME et le Conseil Régional de
Picardie. L’étude avait pour objectif de quantifier et de qualifier la ressource bois en terme de volumes et
d’essences et de déterminer les évolutions de gestion et de récolte possibles à partir des constats établis.
L’intervention ne concerne que le territoire de l’ancienne région Picardie.
Les points suivants ont été présentés :

la répartition des surfaces forestières,

la répartition des essences de bois,

le volume de bois, son évolution et sa répartition sur les forêts privées,

la production de bois :
o l’état et la répartition de la récolte,
o les contraintes de récoltes,
o les scénarios de gestion potentiels,
o les gisements potentiels,
o les stratégies pour une meilleure gestion.
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Thématique : Bâtiments & énergie
Réunion du Jeudi 07 avril 2016
La présentation a suscité quelques questions et réactions :
Quelle utilisation peut-on faire du gisement de hêtre au niveau des constructions bois ?
F.X. Valengin répond à cette question qui lui a été soumise avant le début de son intervention en invitant à se
référer à l’expérience des « Woodies », construction bois à base de hêtre sur la commune de Xertigny dans
les Vosges. Il précise que le Hêtre est jusqu’à présent peu utilisé dans la construction mais que cette
initiative de gites, « maisons-vitrines » prouve que son utilisation est possible.
Le peuplier grisard, est énormément utilisé dans la construction au XIXème, début XXème siècle, a-t-on des
données le concernant ?
Il s’agit d’une essence qui est produite, elle donne des produits très gros et de qualité mais elle est
relativement peu utilisée. Elle l’a effectivement été par le passé mais moins aujourd’hui car elle est peu
connue. Il s’agit d’une espèce intéressante qu’il conviendrait de faire connaître pour favoriser son utilisation.
Quelle évolution du coût de la matière première bois ?
Le bois est une matière première mondiale, son coût est donc lié à la demande qui en est faite, par
exemple, le chêne a beaucoup augmenté ces 5 dernières années face à la demande notamment du marché
chinois et du secteur de la tonnellerie en France qui fonctionne très bien et tire les prix vers le haut. Le
court des essences est aussi sujet à une évolution en fonction de modes, le merisier, par exemple, a connu
un franc succès dans les années 80 et 90 et se vendait à 350€ du mètre cube, aujourd’hui on peut trouver
du Merisier de qualité à 60€ du mètre cube.
A-t-on, dans les bois locaux, des alternatives aux bois exotiques, notamment en menuiserie coupe-feu ?
F.X. Valengin invite l’interlocuteur à poser la question aux intervenants suivants, mieux placés pour
répondre à cette question. Thomas Baudot, l’intervenant suivant précise que le hêtre du fait de sa densité
peut avoir des caractéristiques intéressantes pour la menuiserie coupe-feu.
3. Les spécificités de la construction en bois local.
Thomas BAUDOT, Nord Picardie Bois
Thomas Baudot travaille sur la structuration de la filière bois et la prescription bois sur la région Nord-Picardie.
Il présente un tour d’horizon technique de la construction bois et plus particulièrement en bois local.
Il développe sa présentation en s’appuyant sur un diaporama qui relate les points suivants :

les avantages du bois comme matériau de construction,

l’intérêt particulier de l’utilisation de bois local,

les principes de la construction bois,

la caractérisation des essences locales,

l’utilisation d’essences locales de feuillus dans la construction (différentes caractéristiques,
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divers emplois, comment les choisir, comment les travailler)

les retours d’expériences de réalisations en bois local.
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La présentation a suscité quelques questions et réactions :
Quel problème pour la construction bois avec le mérule ?
T. Baudot répond à une question qui lui a été posée antérieurement à sa présentation. Il précise que le
mérule, bien qu’étant un gros problème pour le bois, n’apparaît normalement pas si la conception du
bâtiment est bien pensée et que les espaces sont bien ventilés.
Concernant la durée de vie d’une essence qui a été évoquée, est-ce avec ou sans traitement ?
Je n’ai effectivement pas précisé mais sur la présentation que j’ai faite, il n’y a aucun traitement. Nous
sommes dans une logique de construction de bâtiment les plus sobres possibles, dans la logique
d’utiliser la bonne essence au bon endroit pour limiter le recours aux traitements. Les traitements du
bois sont amenés à passer, ils n’ont pas la durée du bois qui continue à vivre bien après. Si on peut ne
pas utiliser de traitement dès le départ, c’est l’idéal.
Vous précisiez dans la présentation que le bois était 100% recyclable, avez-vous des informations concernant les
filières de recyclage pour les bois ? Je pense notamment aux plaques de contrecollé, aux panneaux dérivés de
bois, de façon générale, pour le bois massif, il n’y a pas de problème, mais qu’en est-il s’il y a de la colle ?
Thomas Baudot mentionne ne pas avoir de réponse à cette question.
4. Comment peut-on mener à bien un projet « bois local » avec les codes des
marchés publics ?
Camille BOURGIS & Paul MOITIER, Conseil régional Nord-Pas-de-Calais-Picardie
L’intervention de Camille Bourgis et Paul Moitier avait pour objectif de présenter le lien entre bois local et code
des marchés publics. Elle s’appuie sur un diaporama présentant :

un schéma synthétique présentant les différentes étapes du projet de construction en bois local et
les clauses à intégrer s’y rapportant,

un schéma opérationnel détaillant les différentes étapes d’un projet public de construction en bois
local,
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
des exemples de prescriptions favorisant l’intégration du bois local,

les solutions impliquant la fourniture du bois par le maître d’ouvrage public directement afin de
garantir son origine locale,

des liens vers différents documents abordant l’objet de la présentation de façon plus exhaustive.
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La présentation a suscité quelques remarques et questions :
A travers les critères utilisés dans le marché, comment privilégier l’approche locale ?
Il est compliqué, à travers les critères, de privilégier l’approche locale, il s’agit plutôt de privilégier
l’approche environnementale, la technicité, la construction elle-même pour les appels d’offres de
travaux.
Aujourd’hui, il n’est pas possible d’utiliser une approche locale comme critère pour dans le marché.
En région Lorraine, certaines communes ont utilisé des bois issus de leurs propres forêts, j’imagine qu’ils ont
dû prévoir les choses en amont pour le bois soit prêt, quelle anticipation faut-il mettre en place ?
Pour cela, il convient de bien connaître son patrimoine forestier. En l’occurrence, il s’agissait de hêtre,
ils savaient pouvoir l’utiliser pour des travaux d’ameublement, par exemple. Si l’on connaît ce
diagnostic, on peut demander à l’ONF d’exploiter la ressource et de la mettre ensuite à disposition d’un
scieur, dans le cadre d’un marché de sciage, puis à d’autres prestataires pour d’autres transformations
par la suite.
Comment s’assurer que les temps de séchage sont compatibles avec les temps d’appels d’offres préalables ?
Entre le moment où le bois est coupé et celui où il peut être mis en œuvre, les durées sont plus ou
moins longues, il faut compter par exemple un an pour l’essence de peuplier, ce temps varie
probablement d’une essence à une autre. Il y a des façons d’aller plus vite, mais, dans de bonnes
conditions avec un temps de séchage suffisant, c’est globalement le temps qu’il faut compter.
Ce n’est toutefois pas trop difficile à anticiper, on peut même le laisser sécher deux, trois ans sans que
ce soit problématique.
Pouvez-vous donner quelques exemples de clauses environnementales, auxquelles vous avez fait allusion ? Je ne
fais pas référence au cas où la commune met à disposition le bois mais plutôt pour le cas où l’on est vraiment
dans une opération de travaux.
Le conseil régional n’en a jamais pratiqué mais un exemple est disponible dans les guides (distribués
aux participants, ndlr). Ils indiquent par exemple pour la maîtrise d’œuvre, une clause qui reprend trois
points :
o l’origine du bois assurée à 100% par un système de traçabilité, de la récolte jusqu’à la mise en
œuvre finale,
o la gestion durable de la forêt,
o les caractéristiques des bois.
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Thématique : Bâtiments & énergie
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Sur l’appel d’offres de travaux, l’entreprise ne peut-elle pas simplement répondre qu’elle sait faire ? Cela ne
garantit pas qu’elle va effectivement produire des bois locaux.
Si l’entreprise est retenue, elle est contractuellement tenue de le faire. Si l’entreprise ne respecte pas le
cahier des charges technique, c’est un motif de résiliation du marché. Le choix de la main d’œuvre de
travaux est le dernier maillon de la chaîne, il est essentiel de définir les éléments techniques en amont
pour garantir que les répondants on toute capacité de répondre à l’appel d’offre.
En quoi consiste, pratiquement, l’obligation contractuelle de traçabilité ?
Cela signifie simplement être en capacité de prouver que les bois qui sont proposés à l’utilisation pour le
projet sont traçables. C’est-à-dire que l’équipe de maîtrise d’œuvre peut vous donner un exemple de bois
qu’il est capable de tracer ou qu’il a déjà utilisé lors d’expériences précédentes.
Laurent Baillet apporte un complément sur la traçabilité :
En termes de code environnemental, on demande toujours un mémoire technique pour une démarche
HQE. Lorsqu’on entre dans les appels à projet (région ex NORD PAS DE CALAIS), on est avant tout dans
un projet à haute qualité environnementale et on vient le parfaire avec la filière bois local. Dans le cadre
de certaines SIC on demande à ce que l’entreprise réponde avec :
o une localisation des bois, que ce soit pour un peuplier d’une peupleraie ou en arbres
d’alignement,
o un scieur, en précisant le type de séchoir utilisé, soit électrique un séchoir qui utilise le bois.
Donc, toute cette traçabilité-là, elle se fait et le maître d’œuvre, dans le cadre des dispositions
d’appels à projet va réceptionner « sur pied » les bois avec souvent un petit marquage quand il est
possible. Après, il est toujours difficile de savoir si les bois qu’on a vu sur pied sont ceux que l’on
retrouve en scierie et sur le chantier, mais il y a une traçabilité qui est donnée par l’entreprise et le
maître d’œuvre se doit d’aller contrôler en allant voir les peupleraies, la scierie, le séchoir etc... En
effet, pour un bois local, il faut réceptionner les hygrométries, en utilisant un hygromètre, voir si
tout est conforme avec le séchoir...
Il y a tout un travail en amont, avant d’arriver sur la phase de chantier, quand il est annoncé un an de
temps de préparation du bois, ce n’est pas erroné.
Lorsque l’on est dans une période favorable à l’abattage, c’est très bien mais si l’on est en plein
printemps ou en plein été, c’est un peu plus tôt.
L’idée est aussi d’utiliser des bois au sec, aux alentours de 12 à 14% pour éviter au maximum le
recours aux traitements contre les champignons et les insectes.
Dans le cadre des marchés publics, on peut demander dans un document d’appel d’offre l’utilisation
d’essences endémiques, sans pour autant que la provenance du bois pour fournir le chantier vienne de la
région. On ne peut pas imposer par exemple que le bois vienne de Picardie mais on peut demander à ce
que dans le projet il y ait du peuplier, du chêne, du hêtre, du frêne. Cela dépendra ensuite de la
compétitivité du circuit d’approvisionnement local qui pourra répondre à la demande des différentes
entreprises.
Effectivement, tant que la réponse à l’appel d’offre est correcte techniquement, le choix va être
défini par le prix et la partie exécution, de façon générale.
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Thématique : Bâtiments & énergie
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5. Présentation des dispositifs d’aide possibles pour le bois de construction
Florent DUPUIS, ADEME & Paul MOITIER - Conseil régional Nord-Pas-de-Calais-Picardie
Florent DUPUIS & Paul MOITIER présentent les dispositifs d’aide possibles pour le bois de construction. Florent
Dupuis rappelle que cette réunion s’organise suite à un travail de deux ans mené par l’ADEME en vue de la
structuration de la filière bois, qui, il précise, s’effectue souvent par une stimulation de la demande avec des
dispositifs financiers. La présentation traitait de l’appel à projets lancé par l’ADEME et le Conseil Régional des
Hauts-de-France.
La présentation s’est appuyée sur un diaporama introduisant :


la genèse et le contexte régional de l’appel à projet,
la présentation de l’appel à projet (accompagnement technique, bénéficiaires, conditions
d’éligibilité, critères de sélection, accompagnement et aides financières),

le bilan de l’appel à projet pour la session 2015 présentant la liste des bénéficiaires,

une brève présentation du dispositif pour 2016.
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La présentation n’a pas suscité de remarques ou questions
6. Les feuillus dans la construction en Nord-Pas de Calais-Picardie, utilisation du
bois de Peuplier en structure
Laurent BAILLET, Architecte
Laurent Baillet a travaillé sur plusieurs projets en bois local et ce, notamment à partir de peuplier. Il a
découvert, à l’occasion d’une formation en Finlande, des bâtiments construits à partir de tremble, cousin
germain du peuplier et s’y est intéressé. D’autre part, la région Nord-Pas de Calais cherchait à développer des
projets en bois local, particulièrement en peuplier qui représentait 43% de l’approvisionnement possible. Il a
donc répondu à un appel à projet lancé sur la région Nord-Pas de Calais et a depuis réalisé plusieurs bâtiments
en peuplier dont certains qu’il présente à l’occasion de cette présentation.
La présentation initialement prévue portait sur la construction du centre multi-accueil de la petite enfance à
Courcelles-lès-Lens, Laurent Baillet a préféré présenter son travail avec une approche plus large s’intéressant
plus particulièrement au travail de construction en bois de peuplier.
Cette présentation s’appuie sur un diaporama qui aborde les points suivants :

les acteurs impliqués dans la mise en œuvre d’un projet en bois local :
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o le scieur,
o le charpentier
o la maîtrise d’œuvre (architecte et bureau d’étude)

les essences disponibles en Nord-Pas de Calais-Picardie :
o quelle quantité et dans quelles proportions,
o leurs avantages et inconvénients,

la présentation de quatre exemples de réalisations en Nord-Pas de Calais-Picardie :
o la restructuration de la salle Grémaux à Lezennes (59),
o la construction des tribunes et vestiaires du Stade Guerville à Etaples-sur-mer (62),
o la construction de la médiathèque de Givenchy-en-Gohelle (62),
o la construction du centre multi-accueil de la petite enfance à Courcelles-lès-Lens (62),
à travers différentes approches : le matériau, la technique et la réalisation, la conception de la
structure,

la présentation d’un exemple de réalisation privée, la maison Le Touzet à Audresselles.
Voir le DIAPORAMA complet
En complément à cette présentation de Monsieur Baillet, voici un complément d’information décrivant les classes
mécaniques du bois :
> Dans un bâtiment ossature bois, avec des montants tous les 60 cm (bois faiblement sollicité) la
réglementation exige des bois classés C18
> Pour les bois plus sollicités, poutres, poteaux, charpente, on utilise du C24
> Ce classement s'applique aux résineux et par extension au peuplier.
> C'est la présence plus ou moins importante de nœuds qui détermine la résistance de la planche et son
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classement en C18 - C24 ou C30. Les essais effectués sur le peuplier (par Laurent Baillet, Manfred
Hudel, l'Iut de Béthune...) ont montrés que le classement du Peuplier dans les classes de résistance C18, C24... par rapport à la présence plus ou moins important de nœuds, bien que règlementaire, ne
fonctionne pas. D'où la nécessite de classer le peuplier en utilisant une méthode de mise sous contrainte
mécanique qui elle permet de classer de manière fiable le peuplier en C18, C24 ou C30
La présentation a suscité une question :
Vous ne conseillez pas du tout de mettre de bardage en peuplier, au niveau de l’empreinte écologique, ce n’est
pas forcément ce qu’il y a de mieux ?
C’est mon engagement. Il faut dépenser beaucoup d’énergie pour chauffer (thermo traitement) le bois
alors qu’avec le chêne, il suffit de le découper en lattes et de le poser. Pour moi, c’est d’autant plus
intéressant que je le pose vert, tout à la verticale, il sèche vert, il n’y a qu’un clou à mettre, et cela ne
nécessite pas l’emploi d’un séchoir.
7. La Foncière Chênelet, un bailleur qui construit en bois local
Pierre GAUDIN, La Foncière Chênelet
Pierre GAUDIN travaille à la maîtrise d’ouvrage de projets d’éco-construction de logements sociaux en bois local
pour la société Foncière Chênelet, entreprise solidaire agréée Maîtrise d’ouvrage d’insertion. La société fait
partie du groupe Chênelet, basé dans le pas de Calais, qui développe depuis 1985 des activités d’insertion socioprofessionnelle, à travers une entreprise d’insertion, SPL (Scierie et Palettes du Littoral), et plusieurs ateliers
chantiers d’insertion.
La Foncière Chênelet vise la construction de logements sociaux écologiques, sains, confortables et à très faible
consommation.
Cette présentation s’appuie sur un diaporama qui aborde les points suivants :

un historique des constructions réalisées par le groupe Chênelet,
o entre 2000 et 2008, les expérimentations et les évolutions des différents procédés
constructifs,
o entre 2008 et 2010, la production de logements pour le compte de bailleurs sociaux,

à partir de 2010 est créée la société Foncière Chênelet autour d’un concept, « construire des
logements sociaux écologiques, sains, confortables à très faible consommation » reprenant trois
enjeux :
o l’emploi,
o l’environnement,
o le logement,

une présentation de la répartition des réalisations et des projets de la Foncière Chênelet en France
aujourd’hui,
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
des exemples de réalisations,

une présentation technique des méthodes de construction et de leur standardisation,

l’utilisation de ressources locales dans les logements réalisés,

l’utilisation du bois dans les logements réalisés,


un bilan comparé d’émissions GES entre un bâtiment de construction traditionnelle et un bâtiment
réalisé par la Foncière Chênelet,
l’évaluation du coût et la répartition du financement des réalisations de la Foncière Chênelet,
Voir le DIAPORAMA complet
La présentation n’a pas suscité de remarques ou questions
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