2012-10-19 - Argumentaire UMP - caffouillage

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2012-10-19 - Argumentaire UMP - caffouillage
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19 octobre 2012
5 MOIS DE CAFOUILLAGES DE LA GAUCHE
Depuis 5 mois, l’équipe gouvernementale de François Hollande multiplie les « couacs », les
contradictions, les cafouillages faisant preuve d’un amateurisme, d’une impréparation et
d’une incompétence inouïs. Il est clair qu’entre un François Hollande dépassé par la crise et
un Jean-Marc Ayrault, sans charisme ni autorité, la France n’est pas dirigée.
1/ 9 mai 2012 : Michel Sapin renonce au blocage du prix de l’essence… 28 août Pierre
Moscovici propose une "mesurette" sans effet.
Michel Sapin déclare le 9 mai au matin sur Public Sénat que « ce n'est pas le moment de
bloquer » les prix de l'essence. Cet engagement figurait pourtant en toutes lettres dans
le programme du président élu (« blocage des prix des carburants pour trois mois ») et
devait être appliqué entre le 6 mai et le 29 juin 2012.
Pierre Moscovici annonce, mardi 28 août, qu’il y aura une réduction « jusqu'à 6
centimes » du prix de l’essence, ce qui se traduit par une perte sèche sur 3 mois de 300
millions d’euros de recettes pour l’Etat qui seront compensées par des hausses
d’impôts… Une tartufferie, comme si l’automobiliste et le contribuable n’étaient pas une
seule et même personne. Et les prix sont déjà repartis à la hausse !
2/ 9 mai : l’encadrement des salaires enterré.
L’encadrement de 1 à 20 des rémunérations dans les entreprises publiques, une mesure
qui devait être votée entre le 6 mai et le 29 juin 2012… Et dont Michel Sapin, le 9 mai sur
LCP, a estimé que ce n’était plus une priorité : « C’est rare comme ça, en cours de
contrat, de baisser le salaire des uns et des autres. On est humain ».
3/ 17 mai : Vincent Peillon annonce le retour à la semaine de 5 jours dans l’école
primaire… et Jean-Marc Ayrault une concertation
Vincent Peillon annonce sur France Inter le 17 mai, sans aucune concertation, le retour
de la semaine de cinq jours en primaire dès la rentrée 2013.
Jean-Marc Ayrault réagit sur France Inter le 18 mai: « La méthode, c'est la concertation ».
4/ 5 juin : Cécile Duflot prône la dépénalisation du cannabis
Le 5 juin sur BFM, Cécile Duflot plaide en faveur de la dépénalisation du cannabis : « il
faut considérer que le cannabis, c'est comme l'alcool et le tabac, même régime ».
Jean-Marc Ayrault interrogé le 5 juin au Sénat sur la question du cannabis affirme « le
gouvernement n'a rien dit sur ce sujet » mais ne demande pas à sa ministre de
démissionner.
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5/ 13 juin : imbroglio sur certains forages pétroliers en Guyane
Nicole Bricq, ministre de l’Ecologie, annonce la « remise à plat » des permis de forage
exploratoires du groupe pétrolier Shell au large de la Guyane.
Quelques jours plus tard, Shell est autorisé à poursuivre ses forages, et Nicole Bricq est
« mutée » du ministère de l'Ecologie à celui du Commerce extérieur.
6/ 11 juillet : le feuilleton du récépissé pour les contrôles d’identité
Le 1er juin sur BFM TV, Jean-Marc Ayrault annonce qu'une mesure est « en préparation »
pour créer un « reçu » destiné à éviter les contrôles au faciès à répétition. Ce projet était
censé répondre au 30e des « 60 engagements pour la France » de François Hollande qui
entendait lutter notamment « contre le délit de faciès dans les contrôles d'identité ».
Le 29 juin, Manuel Valls, ministre de l’Intérieur déclare : « Je ne veux pas imposer un
dispositif qui, très vite, tournerait au ridicule et serait inopérant ». Le 11 juillet la
mesure est enterrée.
Le 27 septembre sur France 2, Jean-Marc Ayrault explique « il s'est avéré -je fais toute
confiance à Manuel Valls qui m'a convaincu- que ce n'était pas la bonne réponse ».
7/ 16 juillet : rétropédalage sur la taxation rétroactive des heures supplémentaires
Le 16 juillet, Christian Eckert, rapporteur général du budget, et des députés PS déposent
un amendement pour supprimer les exonérations sur les heures supplémentaires et les
taxer rétroactivement à compter du 1er janvier 2012. Le ministre des Relations avec le
Parlement, Alain Vidalies, concède que cette mesure fait « débat ».
Le 17 juillet, sous la pression des députés UMP, le gouvernement renonce, les heures
supplémentaires sont taxées à compter du 1er août.
8/ 7 août : Christiane Taubira renie la promesse de campagne de François Hollande sur les
centres éducatifs fermés
Dans Libération, le 7 août, Christiane Taubira affirme qu’il faut sortir du « fantasme »
selon lequel les centres éducatifs fermés (CEF) constituent « la » solution en matière de
délinquance juvénile.
C’était pourtant, l’engagement de campagne n°52 de François Hollande : « Je doublerai
le nombre de centres éducatifs fermés pour les mineurs condamnés par la justice en les
portant à 80 durant le quinquennat. »
9/ 17 août : Cécile Duflot se désolidarise de Manuel Valls sur la question des Roms
Alors que certains camps de Roms sont démantelés par la police, sous l’égide de Manuel
Valls, Cécile Duflot déclare dans Libération le 17 août : « Stigmatiser sur une base
ethnique une population déjà discriminée et expulser, dans une absurde et coûteuse
logique d'objectifs chiffrés - comme l'a fait le précédent gouvernement - est non
seulement honteux, c'est aussi inefficace ».
Jean-Marc Ayrault se garde bien de trancher, mais convoque une réunion
interministérielle sur ce sujet le 22 août.
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10/ 24 août : Jérôme Cahuzac et Aurélie Filippetti s’opposent sur le retour de la publicité
après 20 heures sur les chaînes publiques
Le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, sur BFMTV le 23 août affirme que « se posera la
question, ou bien une taxe de plus, soit la publicité à la télévision ».
La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, lui répond sur France Inter le 24 août, que
« Cette proposition n'a pas été retenue par le gouvernement et donc il n'y aura pas de
retour de la publicité sur le service public. »
Jérôme Cahuzac affirme le 25 août que le retour de la publicité après 20 heures sur
France Télévisions n’est « pas d'actualité aujourd'hui ». Le même jour, Jean-Marc
Ayrault, appelle Jérôme Cahuzac et Aurélie Filippetti, à « garder leur calme. »
11/ 26 août : Arnaud Montebourg affirme que « le nucléaire est une filière d'avenir »
Arnaud Montebourg sur BFM, le 26 août, déclare que « le nucléaire est une filière
d'avenir ».
Sur twitter, le 26 août, Denis Baupin, député et vice-président des Verts à l’Assemblée
nationale, parle de « technologies dépassées » tandis que Noël Mamère, député-maire
Vert de Bègles, qualifie la sortie d'Arnaud Montebourg de « provocation » au micro
d'Europe 1 : « S'il n'y a pas d'explication et s'il n'y a pas de remise en cause des
déclarations de M. Montebourg, nous serons en droit, nous, écologistes, de nous
interroger sur la validité des accords que nous avons passés dans cette majorité. »
Porte-parole du PS, David Assouline, assure sur LCI qu’Arnaud Montebourg a donné son
« sentiment personnel », et que sa déclaration n'engage pas le gouvernement.
12/ 31 août : la polémique sur le conflit d’intérêt lié au choix de la banque Lazard comme
conseil pour la future banque des PME
Arnaud Montebourg reproche à Pierre Moscovici, ministre de l'Economie, d'avoir choisi
le banquier Matthieu Pigasse pour conseiller la future Banque publique d'investissement
(BPI). Car Matthieu Pigasse est aussi propriétaire des Inrocks, qui a pour rédactrice en
chef la compagne d’Arnaud Montebourg, Audrey Pulvar.
Les mots employés par Arnaud Montebourg le 31 août sont à peine croyables : « je
regrette que cette décision ait été prise. Je ne la connaissais pas, je l'ai découverte, donc
vous comprenez que je ne suis pas très content».
13/ 17 septembre : le droit de vote des étrangers n'est pas « une revendication forte »
75 députés PS rappellent, dans Le Monde, à François Hollande sa promesse n°50 de
campagne d'instaurer le droit de vote des étrangers aux élections locales.
Manuel Valls réagit dans le Monde : « Est-ce que c'est aujourd'hui une revendication
forte dans la société française ? Un élément puissant d'intégration ? Non ».
L’Elysée réagit le 17 septembre : « Ce qui est clair, c'est que l'engagement sera tenu »
Le 20 septembre, Manuel Valls se rétracte : « Je me situe évidemment dans la droite
ligne de ce qu'a dit le président de la République pendant la campagne et de ce qu'a
encore eu l'occasion de dire le Premier ministre il y a 24 heures: cet engagement doit être
tenu».
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14/ 5 octobre : les « pigeons » font reculer Pierre Moscovici
Des entrepreneurs de PME innovantes, réunis au sein d'un mouvement baptisé
«Pigeons», dénoncent le risque que prend la gauche de tuer tout esprit d'entreprise en
voulant imposer jusqu'à plus de 60 % dans certains cas les plus-values de cession.
Ils sont reçus par Pierre Moscovici le 5 octobre qui tente de s’expliquer en précisant
cependant que ce que le gouvernement voulait taxer, «c'est la rente pas le risque» et
promet de revoir sa copie…
15/ 8 octobre : le texte sur la facture d'énergie retiré de l'ordre du jour du Sénat
La proposition de loi PS sur les tarifs progressifs de l'énergie, qui devait être discutée à
partir du 17 octobre par le Sénat, a été retirée de son ordre du jour.
Officiellement parce que la ministre de l'écologie, Delphine Batho, serait en déplacement
en Inde et « qu'elle tenait à être présente lors du débat ». Officieusement, parce que le
gouvernement n’a pas de majorité sur ce texte au Sénat.
16/ 9 octobre : 29 députés PS refusent de voter le traité budgétaire européen
29 députés socialistes refusent, mardi 9 octobre, de voter le Traité européen, malgré
les injonctions de Jean-Marc Ayrault.
Bruno Le Roux, patron des députés PS, annonce dans la foulée des mesures de rétorsion
pour les députés récalcitrants : « Pas d’intervention en séance, pas de question au
Gouvernement, pas de rapport à rédiger, pas de texte à porter, pas de responsabilité… »
17/ 12 octobre : Bruno Le Roux, patron des députés PS, affiche son désaccord avec le
Premier ministre sur la procréation médicalement assistée (PMA)
Jean-Marc Ayrault ne veut pas que la PMA pour les couples d'homosexuelles soit
proposée en même temps que l'ouverture du mariage aux couples de même sexe.
Bruno Le Roux s’étonne : « c'est une question dont on sait qu'elle sera sous-jacente
pendant le débat sur le mariage. Autant la poser et pourquoi pas essayer de la résoudre
au moment du débat sur le mariage pour tous. Quel intérêt de vouloir scinder les choses ?
Moi je pense qu'il vaut mieux avoir le débat en une fois. »
La ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti, désavoue aussi le Premier
ministre sur Canal plus : « Il est normal qu'au travers des questions de parentalité qui
sont posées, toutes les questions de la parentalité puissent être abordées, dont celle de la
procréation médicalement assistée.»
18/ 12 octobre : l'Elysée et Matignon se contredisent sur le dossier des traites négrières
Selon Mediapart du 12 octobre, Matignon se dit « très ouvert » à des réparations
financières pour indemniser les descendants des victimes de la traite négrière, ajoutant
la tenue prochaine d'une « réunion interministérielle ».
François Hollande, en voyage officiel au Sénégal, réagit : « la réparation n'est pas que
morale, elle est aussi de savoir ce que nous voulons faire ensemble.» Les services de
l’Elysée précisent dans Le Monde : « on peut évoquer des actions sur le terrain éducatif, par
exemple, mais il n'est absolument pas question de réparations financières. »
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19/ 14 octobre : Claude Bartolone, Président PS de l’Assemblée nationale, juge
« absurde » la règle des 3% de déficit défendue par François Hollande
Claude Bartolone : cet objectif de 3% de déficit public en 2013 « a un côté absurde »
(Dimanche 14 octobre, RTL).
Jérôme Cahuzac explique « Moi, j'estime que 'absurde', ça veut dire 'difficile'. »
(Dimanche 14 octobre, Radio J).
Jean Marc Ayrault qualifie « d'objectif impératif » le retour du déficit public à 3% du PIB
en 2013 (Europe 1, 16 octobre).
20/ 15 octobre : Vincent Peillon relance le débat sur la dépénalisation du cannabis
Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale, se prononce le 14 octobre pour un
débat sur « la dépénalisation du cannabis ».
Le 15 octobre, Jean-Marc Ayrault affirme que « les ministres doivent défendre à la fois la
politique de leur ministère et la politique du gouvernement, et rien d'autre ». «Il n'y aura
pas de dépénalisation du cannabis», selon ses services.
21/ 16 octobre : Jérôme Cahuzac, Ministre du budget, est désavoué sur l'élargissement de
la redevance télévisée aux résidences secondaires
Dimanche 14 octobre, Jérôme Cahuzac sur radio J, explique que « le gouvernement est
favorable à un amendement parlementaire » sur l'élargissement de la redevance télé
aux résidences secondaires. L'idée est soutenue par la ministre de la Culture, Aurélie
Filippetti.
Le 16 octobre, Jean-Marc Ayrault affirme sur Europe 1 que cette idée n'est « pas la
position du gouvernement ».
22/ 16 octobre : Jean-Marc Ayrault dit « non » à la taxation des œuvres d'art
le 10 octobre, la commission des Finances de l'Assemblée nationale, sous l’impulsion du
député PS et rapporteur général du budget Christian Eckert, adopte à une large majorité
un amendement visant à inclure les œuvres d'art d'une valeur de plus de 50 000 euros
dans le calcul de l'ISF.
Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, s’en inquiète le 11 octobre « Le Premier ministre
et le président de la République sont sur la même ligne que moi. Il ne faut pas se tromper
de combat. Nous avons en France un ensemble de mécanismes constitutifs de l'exception
culturelle, et l'exonération d'ISF pour les œuvres d'art en fait partie. Ce serait une grave
erreur que de la remettre en cause ».
Jean-Marc Ayrault assure sur Europe 1 le 16 octobre que « la position du gouvernement
est très claire », il est radicalement opposé à cette disposition proposée par des députés
socialistes.
Plus de 20 « couacs » majeurs en 5 mois de gouvernement de gauche… Par son indécision,
François Hollande ajoute de la crise à la crise.
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