Retraites – 35 heures L`heure est plus que jamais à la mobilisation !
Transcription
Retraites – 35 heures L`heure est plus que jamais à la mobilisation !
Retraites – 35 heures Bulletin n° 24 - 4 juin 2008 Le gouvernement multiplie les attaques contre l’ensemble des salariés L’heure est plus que jamais à la mobilisation ! Privilégiant le passage en force et refusant d’amender son projet de réforme des retraites, unanimement contesté par l’ensemble du mouvement syndical, le gouvernement vient de renier ses engagements et lance une attaque sans précédent contre les 35 heures en programmant délibérément leur disparition. Les régimes de retraites seraient à nouveau dévalorisés Le gouvernement entend procéder à un nouvel allongement de la durée de cotisation (41 ans) pour prétendre à une retraite à taux plein. Cette nouvelle régression ne tient aucun compte de la situation de l’emploi dans notre pays. Plus de six salariés sur dix sont sans emploi au moment de faire valoir leur droit à la retraite et les jeunes rentrent de plus en plus tard sur le marché du travail. Dès lors prétendre à une pension à taux plein assise sur une carrière complète devient de plus en plus illusoire pour la majorité des salariés. La CGT refuse d’envisager la perspective d’une succession de réformes des retraites qui rime exclusivement avec la paupérisation programmée de l’ensemble des salariés. Travailler plus longtemps pour toucher moins : où est l’équité, où est le sens véritable d’une telle logique ? C’est d’autant plus inacceptable que les profits des entreprises publiques (Banque de France, Caisse des dépôts, EDF, GDF, SNCF …) et privées ne cessent de croître, voire de dépasser leurs plus hauts niveaux historiques. La CGT propose des mesures précises pour mettre davantage à contribution les profits réalisés par les entreprises, grâce au travail de l’ensemble des salariés, et pour inciter les entreprises et les banques à développer davantage l’emploi, la formation des travailleurs et la création de richesses : c’est ainsi que la France pourra dégager les moyens de construire un modèle social digne du XXIème siècle. Compte tenu de l’énormité de cet enjeu qui touche tous les salariés sans exception aussi bien sur le plan de la durée de leur activité professionnelle que du niveau de leur revenu après la prise de leur retraite, nous vous appelons à vous mobiliser massivement le 17 juin prochain. Les agents de la Banque de France comme l’ensemble des salariés pourraient travailler jusqu’à 13 heures par jour … La volonté du gouvernement est clairement affichée : faire disparaître les 35 heures. Ce faisant, le gouvernement fait le choix de l’affrontement. En effet, le Président de la République s’était engagé publiquement à retranscrire fidèlement dans la loi la position commune sur la représentatiSyndicat national CGT de la Banque de France – 75-1647 – 35, rue Radziwill 75049 PARIS CEDEX 01 Téléphone : +33 1 42 92 30 44 – télécopie : +33 1 42 60 67 35 – [email protected] vité, adoptée par les partenaires sociaux. Or, on s’aperçoit aujourd’hui qu’il n’en est rien en ce qui concerne les dispositions visant le temps de travail et contenues dans cette position commune. Jugez-en plutôt : tous les salariés seraient astreints à un entretien individuel annuel avec leur hiérarchie sur leur temps de travail (afin d’évaluer s’il y a lieu de l’augmenter ou de le baisser en fonction des seuls besoins de l’entreprise), le projet ouvre la possibilité pour les entreprises de fixer librement leur contingent d’heures supplémentaires sans que les salariés puissent s’y opposer (les entreprises pourront exiger 405 heures supplémentaires de chaque salarié ce qui correspond à la limite européenne de 48 heures maximum par semaine), Au-delà du contingent pour le recours aux heures supplémentaires, l’autorisation de l’inspection du travail n’est plus requise, ni la consultation préalable du comité d’entreprise, qu’il y ait accord ou non, le projet supprime le repos compensateur obligatoire au-delà de la 41ème heure, le projet de loi ouvre la possibilité d’étendre les règles du forfait annuel en heures à tous les salariés (aujourd’hui réservé aux cadres dont le temps de travail ne peut être prédéterminé). Quant au forfait annuel en jours, l’obligation d’une convention individuelle écrite et préalable est supprimée. Le forfait jours peut donc être imposé par l’employeur etc. … Concrètement, vous pouvez retenir que l’employeur (donc la Banque de France pour ce qui nous concerne) pourrait, si ce projet est voté, contraindre chacun(e) d’entre nous à travailler jusqu’à 13 heures par jour (règle légale du repos obligatoire de 11 heures par période de 24 heures) et jusqu’à 48 heures par semaine (norme maximale européenne). Et cela sans que nous n’ayons rien à dire !!! Face à de tels reculs qui nous ramènent à une situation qui s’apparente à celle qu’ont connue les salariés dans la France de la première moitié du XXe siècle, nous appelons l’ensemble des agents de la Banque à se mobiliser de manière massive le 17 juin prochain. Les modalités précises de cette mobilisation seront communiquées prochainement. La CGT souhaite qu’elle prenne la forme la plus unitaire et la plus propre à rassembler massivement le personnel dans l’action. Le bureau exécutif