Hassèn Doss, une confirmation et une

Transcription

Hassèn Doss, une confirmation et une
Hassèn Doss, une confirmation
et
une
reconnaissance
internationale
Beaucoup de lecteurs m’ont amicalement taquiné pour avoir
poussé un peu trop l’éloge du ténor Hassèn Doss lors de la
soirée du 16 juillet à l’amphithéâtre romain d’El Jem (voir
Musicplus Magazine n°2, p. 33).
Parler aujourd’hui d’opéra en Tunisie est paradoxalement
élitiste ou sous-estimé : la Tunisie terre d’opéra ? Et c’est
toujours les autres qui viennent y étaler leur savoir faire
ancestral !
Le 13 octobre, à l’occasion de la clôture des travaux de la
Haute instance pour la réalisation des objectifs de la
révolution, de la réforme politique et de la transition
démocratique, une controverse grotesque et insoutenable a eu
lieu à propos d’un bouquet de fleurs : les mêmes voix ténors
et sopranos qui ont chanté à El Jem ont une deuxième fois
interprété l’hymne national tunisien arrangé pour l’opéra par
le même Hassèn Doss. Musicplus Magazine a publié la partition
de cet arrangement dans son premier numéro (pp. 44-45) avant
qu’elle ne soit incarnée le 16 juillet.
L’espace n’était pas conçu pour le chant lyrique et
l’enregistrement télévisé n’est pas à envier certes, mais
l’hymne national en est sorti encore plus jeune et émouvant.
Inutile de vous rappeler le bonheur du public debout tout ému
pour une longue standing ovation, on venait de redécouvrir le
premier chant de la patrie.
Hassèn avait merveilleusement chanté des airs d’opéra, Hassèn
avait arrangé l’hymne national de la Tunisie pour l’opéra,
Hassèn l’avait interprété magistralement sur la scène de
l’amphithéâtre romain d’El Jem, lui qui monte pour la première
fois sur une scène d’opéra.
Comme je le disais, on me taquine amicalement pour avoir
poussé un peu trop l’éloge du ténor Hassèn. Il y a quelques
jours, Hassèn Doss vient de remporter le premier prix au
concours qui a ouvert le 12ème Festival international d’art
lyrique à Vivonne.
Par: Wissem Hili