Mama Tried Motorcycle Show
Transcription
Mama Tried Motorcycle Show
A l’affiche Par Michael Lichter Le fer rouge n’est pas destiné à marquer les invités comme un coup de tampon à l’entrée d’une boîte, mais à réaliser des trophées en bois… Kendall Lutchman était venu de Chicago sur sa dernière Triumph. Jordan Dickinson, fondateur de Union Speed & Style à Minneapolis. MEETING Mama Tried Huit semaines pour mettre sur pied un meeting de bécanes à Milwaukee, en plein hiver ? Beaucoup pensaient que la mission serait impossible. Si ce n’est qu’avec Warren Heir et Scott Johnson aux commandes, les choses sont différentes… ans la grande famille de la course moto, Scott Johnson n’est pas un inconnu. Il a déjà organisé bon nombre de manifestations, notamment le Rockerbox Street Festival annuel, qui connaît un grand succès à Milwaukee depuis dix ans. Il y quelques années, Scott se rapproche du customizer Warren Heir et lui propose de lancer un bike show résolument roots. Mais pendant longtemps, la réponse de Warren est toujours la même, « je déteste ces putains de bike shows, surtout ici dans le Midwest ». Mais en décembre dernier, il prend conscience pour la première fois que s’ils peuvent D sélectionner les motos qui auraient accès à leur meeting, ils pourraient en faire quelque chose de sympa, forger l’événement à leur image plutôt que d’en faire une grande concentre de tout et de n’importe quoi. Pour mieux comprendre l’état d’esprit de Warren, il faut savoir qu’il a grandi dans le bouclard de son paternel Warren Senior, ouvert en 1981. Ce qui coule dans ses veines se rapproche donc d’une huile monograde comme on aurait pu en trouver dans les circuits de vieux choppers. Des machines que Warren junior construit religieusement, comme si les seventies ne s’étaient jamais arrêtées. Elles sont propres uniquement le jour Comme beaucoup d’autres, Jordan Dickinson est tatoué jusqu’au bout des doigts. Ambiance vintage drag ci-dessous. Le vaste monte charge qui transportait les motos jusqu’au troisième niveau de l’usine désaffectée. « JE DÉTESTE CES PUTAINS DE BIKE SHOWS, SURTOUT ICI DANS LE MIDWEST. » WARREN HEIR 044 FREEWAY MAGAZINE 045 FREEWAY MAGAZINE A l’affiche MAMA TRIED de leur première sortie de l’atelier, après quoi il les use jusqu’à la corde en parcourant des milliers de miles par tous les temps. C’est aussi l’état d’esprit qui doit prédominer dans la manifestation du “Mama Tried”. Avant même de lancer les invitations, la logistique est mise en place de manière bien carrée, notamment grâce à Tom Dixon. Ce généreux biker, proprio d’un hôtel à Milwaukee, met à disposition tout un étage d’une ancienne usine de bonbons située juste à côté de son Iron Horse Hotel. Tout est donc prêt pour définir la guest list des amis conviés à la fête. Bien que le but soit de donner à l’événement un flair typiquement local, il n’est pas question de se limiter uniquement à des chopper freaks du coin. Une invitation est donc envoyée à Scott “T-Bone” Jones de Noise Cycles à Los Angeles. Luimême enrôle certains de ses amis dans l’histoire, comme Denver Dan de Speed Merchant, Jeff Leighton avec Actif sur tous les fronts, même au chalumeau, Warren Heir organise le meeting mais se cache derrière son masque de soudeur. son Panhead simple berceau, les gars de Bronsonville Shawn Donahue et Scott Craig, ou encore Will Thomas et son Knucklehead chromé. Viennent s’y ajouter d’autres noms comme Jeff Wright et Brad Smith de FTW Co (Church of Choppers), le team de Bravetown CoOp de Chicago qui inclut Brian Harlowe et Josh Kurpius, Bobby the Leg et Bobby Goodtimes, le contingent du Minnesota avec Dave Polgreen, Pete Mason, Jordan Dickinson et Kevin Teach Bass. L’idée d’embobiner Josh Kurpius dans l’histoire, au moment même où il expose ses photos au musée Harley-Davidson de Milwaukee, a pour effet bénéfique de faire de la Motor Company un des sponsors officiels de cette toute première édition du “Mama Tried”. L’art de se trouver au bon endroit au bon moment ! Du coup, on ne s’étonne même pas de voir débarquer des gens comme Willie G. Davidson, ou son successeur au bureau de design Ray Drea. En ajoutant ces invités surprise à l’ambiance bouillante causée en extérieur par les courses sauvages sur glace, on peut dire sans mentir que Mama Tried, mais aussi que Mama Succeeded. Mama a essayé et a bien réussi, même si on ne sait toujours pas qui elle est… Un Knucklehead 1946 dans son jus et en peinture d’origine (ci-dessus), le rêve de tout collectionneur. ON NE S’ÉTONNE MÊME PAS DE VOIR DÉBARQUER DES GENS COMME WILLIE G. DAVIDSON, OU SON SUCCESSEUR AU BUREAU DE DESIGN RAY DREA. Températures glaciales mais ambiance bouillante pour les courses sauvage sur glace, organisées juste pour le fun. Mettre Josh Kurpius dans le coup au moment même où il expose ses photos au musée H-D a permis de faire sponsoriser l’événement par la Company. 046 FREEWAY MAGAZINE Au milieu des nombreuses Harley classiques, quelques japonaises récentes font tache. Les organisateurs ont lancé leurs invitations en fonctions des affinités avec les gens, pas en fonction de leurs motos… 047 FREEWAY MAGAZINE