Dernier CA de GDF SA - FO Des Services Partagés
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Dernier CA de GDF SA - FO Des Services Partagés
PRIVATISATION DE GAZ DE FRANCE FRANCE NAISSANCE DU GROUPE GDF SUEZ Le 19 JUILLET 2008 DERNIER CONSEIL D’ADMINISTRATION D’ADMINISTRATION DE GAZ DE FRANCE S.A. C’est sous la « production » de la Commission Européenne que vient de se terminer la tragicomédie débutée en 2004 avec la création de la Société Anonyme. La mise en scène en était assurée par Nicolas SARKOZY – Ministre des Finances (loi de 2004) et Président de la république (traité de Lisbonne) et le financement largement subventionné en « toute indépendance » par de grands intérêts financiers qui en attendent les dividendes. Les travaux nécessaires à la réussite du dénouement ont coûté aux deux groupes fusionnés 290 millions d’euros, sans compter les coûteuses campagnes publicitaires en séries. Si les auteurs de la tragi-comédie ne possèdent pas la qualité des grands auteurs classiques, ils possédaient les moyens que donne la collusion entre le pouvoir financier et la politique. L’Assemblée Générale du 16 Juillet de Gaz de France a donc approuvé, sans réserve : Les 44 résolutions présentées, Les nouveaux administrateurs du groupe, Le versement d’un dividende exceptionnel, Le nouveau siège du groupe, Le principe de stock option pour certains dirigeants (pratique en place chez Suez) sur proposition du CA, etc… L’Assemblée Générale des actionnaires a donné ainsi tout pouvoir au nouveau groupe dans un scrutin dont le résultat n’aurait pas été rejeté par les dirigeants de l’ex. empire soviétique. L’Assemblée Générale de Gaz de France avait été précédée par un CA chargé de répondre aux questions écrites posées par les actionnaires. Ces questions qui proviennent exclusivement d’associations représentant les salariés, portaient sur le service public, le projet industriel, les jetons de présence et la place des administrateurs salariés au C.A. Les réponses faites au cours du Conseil d’Administration reposent essentiellement sur la loi et le code du commerce pour les sujets concernant les salariés, alors que l’ensemble des 1 questions relatives au management ou au choix stratégique est confié au nouveau CA et à l’assemblée des actionnaires. L’administrateur FO a condamné la faible place laissée aux administrateurs représentant les salariés dans le nouveau groupe ainsi que la création d’un administrateur représentant les salariés actionnaires, créant ainsi une nouvelle espèce de salarié. Dans la période transitoire, 4 salariés observateurs au CA seront désignés par les Présidents CIRELLI et MESTRALLET, 2 émanant du CA de Suez et 2 de Gaz de France. Cette mesure bénévole s’inscrit dans une logique du «fait du prince » et ne repose sur aucune considération démocratique. L’administrateur FO a demandé et obtenu que chaque fédération dispose néanmoins d’une information identique, devant restée confidentielle (code du commerce). Conclusion de l’administrateur FO : Le nouveau groupe GDF SUEZ s’inscrit pleinement dans la logique de la Commission Européenne qui, au nom de la « concurrence juste et parfaite », met en place des grands groupes privés se partageant le marché d’une énergie qui se fait rare et difficile à obtenir, au seul profit de leurs actionnaires. Le service public se trouve limité à une conception de service d’intérêt général, bien éloigné du service public mis en place lors de la création de Gaz de France. Le respect de l’engagement pris par le nouveau groupe d’une rémunération de l’actionnaire entre 10 et 15 % par an d’ici 2010 conduit : à des économies d’échelles, à la recherche de synergies, au rachat d’actions, comportement nuisible à l’investissement productif. Si l’intérêt industriel du projet existe, les craintes du personnel des deux groupes restent importantes pour l’avenir et ceci d’autant plus fortement que les expériences en matière de fusion se sont souvent traduites par des diminutions d’emplois et des pressions proches, pour certains, du harcèlement. Les salariés du nouveau groupe ont des statuts différents, des conventions collectives diverses mais ils seront tous soumis à la même pression de l’actionnaire et à la « galette », si chère au « Baron » Albert FRERE, grand ami du Président de la république. Un grand groupe doit se construire sur d’autres valeurs. Quels que soient les moyens mis à la disposition de la communication, ils ne cachent pas bien longtemps le manque de sens de ce projet. Pour FO, le service public qui place l’énergie sous le contrôle de nos concitoyens reste le vrai projet. Paris, le 22 Juillet 2008 2