Bravo enfin! - Bob Monette City of Ottawa / Ville d`Ottawa

Transcription

Bravo enfin! - Bob Monette City of Ottawa / Ville d`Ottawa
Lansdowne Live
Bravo ... enfin!
n
E
septembre
2009,
LeDroit endossait avec
• certaines reserves Ie
projet de revitalisation
du pare Lansdowne propose par Ie consortium Ottawa
Sports & Entertainment Group
(OSEG). Huit mois plus tard,
Ie conseil municipal a finalement accepte l'idee, au cours
d'une reunion-marathon qui a
dure 11 heures, lundi. Bravo ...
ouentin!
Le projet baptise Lansdowne
Live a ete accepte par 14
conseillers et Ie maire Larry
O'Brien, contre neuf opposants.
Depuis environ trois ans que
Ie parc Lansdowne est sur les
planches a dessin,; ce sont a peu
pres toujours les memes clans
qui se sont affrontes a la table
du conseil. Les tensions sont si
vives que l'on peut s'interroger
si les adversaires du projet de
revitalisation ne trouveront pas
d'autres armes pour retarder
encore davantage sa realisation.
Ce serait fort regrettable, et un
affront'a la democratie qui vient
de parler.
D'ailleurs, Ie conseil a debattu
lundi d'une resolution qui proposait de remettre la question
entre les mains de la prochaine
brochette d'elus municipaux,
lesquels seront elus lors des elections de novembre. Le conseiller
Jacques Legendre proposait que
la renaissance du parc Lansdowne devienne un enjeu electo-
ral et que la population, par son
choix democratique, choisisse
une fois pour toutes. L'idee etait
attrayante, en apparence. Mais
un autre conseiller, Bob Monette,
a rappele que la question est discutee depuis plus de annees a la
table du conseil; l'affaire n'avait
rien de nouveau. S'il arrive par~
fois que des elus sont coinces a
prendre des decisions trop rapides de certains enjeux, sans une
connaissance approfondie de
l'une ou l'autre option, ce n'etait
certainement pas Ie cas ici.
Remettre Ie verdict a la fin
de l'automne aurait envoye Ie
mauvais signal que tout conseil
decisionnel ne peut prendre que
des votes de routine l'annee des
elections. Le scenario est connu:
aux Etats-Unis, les presidents en
fin de mandat sont affubles du
titre peu flatteur de « lame duck
president» parce qu'ils n'ont plus
tout a fait l'autorite morale pour
gouverner. n faut eviter cela ici.
La revitalisation du parc Lansdowne est sur la table de puis
longtemps. Le conseil a voulu
etre prudent. Comme il avait un
peu peche en n'utilisant pas Ie
mecanisme prefere des appels
d'of!res - ce sont les promoteurs
d'OSEG qui ont approche Ie
conseil avec une solution toute
faite -, Ie conseil a voulu donner
beaucoup de latitude a la consultation publique. Les elus ont aussi endosse un concours national
d'amenagement paysager pour
\t
la portion verdure du parc Lansdowne, ce qui a occupe Ie debat
public tout Ie printemps.
Per sonne ne peut pretendre
aujourd'hui que Ie conseil n'avait
pas en mains tous les elements
pour prendre une sage decision
concernant Ie plan de revitalisation - qui coutera finalement
173,5 millions$ aux contribuables lorsqu'on inclut Ie nouveau
stade, l'amenagement paysager
et une nouvelle salle d'exposition pres de l'aeroport Macdonald-Cartier. Et apres des heures
d'examen d'une cinquantaine de
resolutions parfois tres valables,
comme la place du francais dans
cet espace municipal, les elus
d'Ottawa ont rendu leur verdict.
Certes, les neuf conseillers qui
ont vote contre representent
les interets legitimes de leurs
commettants, notamment les
residents et les commercants
du secteur. Les uns craignent la
perte de la. quietude d'un parc
urbain, les autres, de disparaitre
devant l'ajout de 340000pieds de
nouveaux espaces comnierciaux
a proximite.
Le projet Lansdowne Live n'est
pas parfait; aucun ne l'est et tous
pourraient etre ameliores. De
fait, l'OSEG a retravaille sa proposition pour repondre a diverses
doleances, comme Ie maintien du
parc Sylvia-Holden.
L~ temps est venu pour Ie
conseil municipal de passer a
autre chose. Nous ne pouvons
collectivement toujours repousser aux calendes grecques nos
decisions collectives.
n serait donc tres regrettable
qu'apres toutes ces deliberations, .
des adversaires utilisent la voie
des tribunaux ou de la Commission des affaires municipales
de l'Ontario pour faire echec au
vreu de la majorite. Ce serait
concretiser l'immobilisme collectif et une fort mauvaise nouvelle
pour les contribuables d'Ottawa.