L`escalade, un show à la verticale époustouflant

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L`escalade, un show à la verticale époustouflant
Date : 16/09/2016
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L'escalade, un show à la verticale époustouflant
Le Français Serge Laurencin (g) et le Belge Frederik Leys, lors des qualifications aux Mondiaux d'escalade,
le 14 septembre 2016 à Paris
afp.com/MIGUEL MEDINA
Paris - Suspendus par le bout des doigts, se jetant d'une prise à l'autre ou filant à toute vitesse sur une paroi
verticale: les grimpeurs se livrent à un show époustouflant ce week-end à Bercy pour les Mondiaux-2016
d'escalade, un sport devenu olympique.
" Une compétition d'escalade, c'est voir des gens qui se dépassent à la verticale, à l'horizontale, dans des
surplombs, dans des toits, à 15 m de haut ou qui montent une paroi déversant en 6 secondes voire moins. On
saute sur des murs, on repousse nos limites. On se dépasse ", résume pour l'AFP le Français Alban Levier.
Le grimpeur de 22 ans, pratiquant depuis une dizaine d'années, participe aux premiers Championnats du
monde sous l'ère olympique. En août, le Comité international olympique (CIO) a choisi d'intégrer en 2020 à
Tokyo, la discipline qui ne frappait à la porte que depuis 9 ans.
Une ascension fulgurante pour l'escalade, née en pleine nature sur les falaises et qui ne voulait pas entendre
parler de compétitions il y a 30 ans.
" A l'époque, l'escalade était marginale, c'était une élite de 50 grimpeurs dans le monde, tranquilles. Moi j'ai
grandi dans un monde où l'escalade est médiatisée et où j'ai découvert la pratique en extérieur en même
temps qu'en intérieur ", poursuit Levier.
- 'Instinct primaire' -
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En intérieur, il faut comprendre dans les salles avec des murs, introduits à la fin des années 80, pour davantage
pratiquer indépendamment des conditions météo et sans dégrader le milieu naturel. Et puis les compétitions
ont suivi avec cette révolution technique.
" Les compétitions c'est le seul endroit où vous pouvez tester vos possibilités et contrôler les éléments ",
argue le Canadien Sean McColl, N.1 mondial en combiné, qui explique le succès phénoménal de la discipline
parce qu'elle renvoie à une pratique instinctive chez l'homme.
" L'escalade, c'est une progression naturelle de l'enfant que vous avez été. Les bébés savent grimper avant
même de savoir marcher. C'est un instinct primaire et moi je l'ai poussé à l'extrême ", dit McColl.
Le Français Manuel Cornu n'avait que 5 ans quand il a grimpé bien plus haut que de raison.
" J'étais monté sur un portail assez haut, les pompiers étaient venus me chercher! Depuis que je suis tout
petit je grimpe, ça me défoule et j'aime le défi ", raconte le sportif de 22 ans, qui a dans coin de la tête depuis
15 ans de grimper un jour la Tour Eiffel.
Adepte de la pratique en extérieur, Cornu apprécie également les compétitions en intérieur, différentes mais
complémentaires.
" L'extérieur c'est des sites magnifiques, des voyages extraordinaires. L'intérieur, c'est une ambiance comme
un match de foot! J'apprécie mille fois de grimper en entendant un oiseau siffler derrière moi comme ça me
booste d'entendre 9.000 personnes qui me poussent à aller plus haut ", décrit Cornu.
- 3e dimension Au-delà de la pratique sportive, tous les grimpeurs parlent d'un véritable mode de vie.
" C'est une passion. C'est le centre de ma vie, être dehors, dans la nature et partager des moments, c'est ça
le plus intéressant avec l'escalade ", défend l'Autrichienne Anna Stöhr.
" Quand vous êtes gymnaste de haut niveau, vous arrêtez la gym en mettant un terme à votre carrière. Pas
avec l'escalade. Vous pouvez toujours continuer à évoluer et c'est aussi cela qui rend l'escalade si spéciale
", ajoute-t-elle.
Les grimpeurs ont plutôt bien accueilli la nouvelle de l'entrée de leur sport au programme olympique.
" On a toute notre place aux jeux Olympiques. Ca reste un sport très connu du grand public. C'est un sport
qu'on pratique assez naturellement mais assez peu connu au niveau de la compétition ", commente Charlotte
Durif, championne du monde en titre en combiné.
" Trente après les débuts de l'escalade, on a les deux mondes (extérieur et intérieur), pas forcément le même
public mais tout le monde trouve sa voie. Les jeux Olympiques, ça va rajouter une 3e dimension ", ajoute
la Française, future chercheuse en chimie.
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