Lettre externe du CNC
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2004 2005 décembre janvier info L A L E T T R E D U C N C n°20 LA LETTRE >>> édito > L'annulation, par le Tribunal administratif de Paris, des agréments accordés par le CNC aux producteurs des films L'Ex-femme de ma vie et Un long dimanche de fiançailles, au-delà du débat suscité sur ces deux cas précis, a confirmé la nécessité d'une amélioration de la définition des règles du soutien aux œuvres et posé, à nouveau, la question de l'ouverture, sous conditions, de notre système à des sociétés extérieures à l'Union européenne. À la demande du Ministre de la culture et de la communication, une nouvelle concertation est lancée avec les professionnels du cinéma. Le financement de la production cinématographique et audiovisuelle a connu des évolutions notables ces deux dernières années, notamment grâce à l'instauration des crédits d'impôt et à la possibilité donnée aux collectivités territoriales de s'associer au CNC pour mettre en place des aides régionales à la production de longs métrages, et désormais d'œuvres audiovisuelles. L'éventail des outils de financement s'élargit. Dans le domaine de l'animation, par exemple, mais aussi lorsque les chaînes de télévision veulent produire des fictions ambitieuses, le recours à des financements multiples est nécessaire. À l'heure où artistes et techniciens du spectacle s'interrogent sur leur avenir, les chances qui leur sont offertes dans le cadre de productions ambitieuses, créatrices d'emploi, mais aussi pour le court métrage ou la production indépendante, doivent être toutes saisies. Je suis donc tout à fait déterminée à accompagner cette réflexion dans un esprit d'ouverture, de façon à donner à la création française les meilleures chances pour relever les défis de l'avenir et assurer la diversité de la création. Catherine Colonna Directrice générale du CNC actualité • Budget 2005 du CNC • L'Ex-femme de ma vie - Un long dimanche de fiançailles : lancement d'une concertation sous l'égide du CNC • Commissions européennes de classification des œuvres cinématographiques • Les 2es Rendez-vous franco-allemands dossiers • Accessibilité des salles aux personnes handicapées commission du mois • Regards sur le cinéma L A L E T T R E D U C N C • n ° 2 0 - d é c e m b re 2 0 0 4 / j a n v i e r 2 0 0 5 actualité Commissions européennes de classification des œuvres cinématographiques > La conférence annuelle se tiendra les 9 et 10 décembre à l'UNESCO. Elle a pour objectif de permettre aux différents organismes de classification des pays européens de se retrouver de manière informelle afin de discuter des systèmes nationaux de classification des films. Le thème de réflexion choisi cette année est celui des mérites comparés de l'interdiction et de la recommandation. La conférence accueillera en 2004 les nouveaux États membres de l'Union européenne, ainsi que le Burkina Faso, Singapour et les États-Unis. Fréquentation cinéma (Estimations oct/nov 2004) Entrées (millions) 2004 2003 évolution Octobre 16,93 14,50 +16,8 % Novembre 14,93 17,37 -14,0 % 11 premiers mois 174,95 152,49 +14,7 % 12 derniers mois 196,61 174,76 +12,5 % (déc. 03 à nov. 04) Entrées sur les 11 premiers mois (millions) 180 175,0 163,0 160 161,9 152,5 148,9 140 120 100 80 2000 2001 2002 2003 2003 37,4 53,1 70 62,0 49,7 50 43,3 30 53,1 46,9 45,9 37,8 40 Perspectives européennes de l'édition vidéo > Invitée aux Perspectives européennes de l'édition vidéo (PEVE) qui avaient lieu à Biarritz du 1er au 3 décembre, Catherine Colonna a notamment annoncé, lors de son intervention, la consolidation du partenariat du CNC avec l'Alpa en doublant sa contribution budgétaire en 2005. Abordant le rapport que Fabrice Fries a remis au Ministre de la culture et de la communication, en septembre 2004, sur la régulation et le développement du marché de la vidéo en France, elle a salué les préconisations qui ont déjà abouti à la mise en place, effective en janvier 2005, d'un baromètre de la vidéo, commandé par le CNC à l'institut GFK. Concernant les enjeux de la vidéo en matière de diffusion des œuvres, elle a évoqué les nouveaux modes de diffusion des contenus : la téléphonie de troisième génération et la VOD. S'agissant de la VOD, elle a rappelé que le CNC a lancé une concertation avec les professionnels sur la question de son insertion dans la chronologie des médias. agenda du centre 2004 38,3 46,9 60 Les 2es Rendez-vous franco-allemands > Catherine Colonna a ouvert les deuxièmes Rendez-vous franco-allemands du cinéma qui se sont tenus à Lyon du 26 au 28 novembre derniers à l'Institut Lumière, aux côtés de son homologue allemand du Filmförderungsanstalt (FFA) Peter Dinges. Catherine Colonna a évoqué la coopération bilatérale étroite entre les deux pays dans la construction de l'Union européenne. Elle a indiqué l'importance de ces Rendez-vous pour adapter nos outils de soutien et a notamment abordé les questions des aides publiques dans le contexte européen, l'avenir du programme MEDIA+ et la lutte contre la piraterie. Ces rencontres ont été articulées autour d'ateliers consacrés entre autres aux coproductions, aux aides européennes, à la circulation des films et à l'éducation à l'image. 2004 Parts de marché sur les 11 premiers mois (%) ■ Films français ■ Films américains Lancement d'une concertation sous l'égide du CNC > Le 5 et 10 novembre dernier, le tribunal administratif de Paris a annulé les agréments des investissements accordés par le CNC aux producteurs des films de Josiane Balasko L'ex femme de ma vie et de Jean-Pierre Jeunet Un long dimanche de fiançailles en se fondant notamment sur le contrôle de la société 2003 Productions, productrice de ces films, par des capitaux extra-européens. Le CNC a d'ores et déjà fait appel du jugement concernant les agréments délivrés aux producteurs de L'ex femme de ma vie devant la Cour administrative d'appel de Paris. Suite à ces annulations, Renaud Donnedieu de Vabres, Ministre de la culture et de la communication, a demandé à Catherine Colonna de lancer sans délai une concertation avec les professionnels du cinéma. Elle devra contribuer rapidement à mieux définir les règles de soutien aux œuvres qui permettent de préserver l'emploi et l'attractivité du territoire tout en faisant appel à des financements extra-européens. 37,4 38,3 29,9 événements 2004 6 au 14 décembre Festival Paris tout court 13 décembre Soirée thématique RIAM à Ubifrance 17 et 18 décembre Rencontres nationales « Un été au ciné - Cinévilles », Paris - Forum des images 2005 11 au 15 janvier La semaine du son, Paris 20 10 1999 2000 2001 2002 2003 16 au 20 janvier Rendez-vous d’Unifrance 18 au 23 janvier FIPA, Biarritz 21 au 30 janvier Festival Premiers Plans d'Angers 26 au 30 janvier Drôle d'endroit pour des rencontres, Bron 30 janvier au 7 février Festival du court métrage de Clermont-Ferrand décembre 2004 / janvier 2005 calendrier Limite 2004 17 décembre Commission d'aide au développement de projet de films de long métrage 27 décembre Commission d'aide aux cinématographies peu diffusées 2005 7 janvier Commission d'aide aux nouvelles technologies en production de dépôt des dossiers 10 janvier Commission d'aide sélective à l'édition vidéo 12 janvier Commission d'agrément des films de long métrage 17 janvier Commission du compte de soutien à l'industrie des programmes (Cosip) 26 janvier Commission d'agrément des films de long métrage L A L E T T R E D U C N C • n ° 2 0 - d é c e m b re 2 0 0 4 / j a n v i e r 2 0 0 5 dossier Accessibilité des salles aux personnes handicapées > Dans le cadre des travaux de la commission Culture et Handicap, le CNC a analysé l'état de l'accessibilité des salles de cinéma en France. Au premier semestre 2004, en accord avec la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), une enquête a été lancée auprès de l'ensemble des établissements cinématographiques. Cette étude évalue les conditions de l'accessibilité physique et sensorielle des cinémas. Bonne représentativité : 1 265 réponses Le questionnaire a été envoyé à 1 949 établissements dont 1 265 ont répondu à l'enquête, soit 64,9 % de l'échantillon. 75,6 % des salles sont ainsi représentées. En termes de fréquentation, les répondants cumulent 86,7 % des entrées réalisées en 2003 par l'ensemble de l'échantillon. 65,2 % des communes équipées de cinémas sont représentées parmi les réponses. L'accessibilité physique au cinéma 80,2 % des cinémas sont accessibles aux personnes à mobilité réduite 80,2 % des cinémas contiennent au moins une salle accessible aux personnes en fauteuil roulant. Ces établissements totalisent 84,5 % des salles et ont réalisé 85,8 % des entrées en 2003. Sont considérés comme accessibles les établissements comprenant au moins une salle accessible en fauteuil roulant. Au sein des cinémas accessibles, 84 % des salles peuvent accueillir les personnes en fauteuil roulant. Au total, 71 % des salles françaises sont ainsi accessibles. 82,3 % des salles accessibles aux personnes en fauteuil roulant proposent des emplacements pour les fauteuils. Ainsi, au total, 58,4 % des salles sont accessibles et disposent d'emplacements réservés aux personnes en fauteuil roulant. En moyenne, chacune de ces salles offre 4,3 emplacements pour les fauteuils roulants. A partir de 9 salles, la quasi intégralité des cinémas possèdent au moins une salle accessible en fauteuil roulant Les établissements ayant réalisé entre 50 000 et 200 000 entrées en 2003 sont proportionnellement les moins nombreux à compter au moins une salle accessible aux personnes en fauteuil roulant. Ces établissements, le plus souvent implantés dans des centres villes, sont par conséquent ceux où les possibilités d'aménagement sont les plus difficiles à mettre en œuvre. Au-delà de 500 000 entrées, plus de 92 % des cinémas sont accessibles. Moins de cinémas accessibles à Paris C'est à Paris que l'accessibilité aux personnes en fauteuil roulant est la moins répandue dans les cinémas (49,3 %). Les contraintes d'architecture urbaine sont très fortes, notamment lorsqu'elles sont antérieures à l'installation d'un cinéma sur un site. Elles rendent parfois impossible un aménagement qui permettrait l'accessibilité des salles. Même au sein des établissements accessibles, Paris compte proportionnellement moins de salles permettant l'accès des personnes en fauteuil roulant (63,9 %, contre 84 % au plan national). Les établissements Art et Essai sont plus souvent (82,8 %) que les autres (77,2 %) accessibles aux personnes en fauteuil roulant. Au sein des cinémas Art et Essai accessibles, les salles permettant l'accès en fauteuil roulant sont toutefois moins nombreuses (81,6 %) que dans les autres cinémas accessibles (85,4 %). Tous les multiplexes sont accessibles Tous les multiplexes permettent l'accès des personnes en fauteuil roulant. La construction ou la rénovation de ces établissements a eu lieu au cours des dix dernières années et a tenu compte de la réglementation quant à l'accessibilité des édifices publics. La quasi intégralité des salles accessibles des multiplexes disposent d'emplacements spécifiques réservés aux fauteuils roulants. Plus de 1 500 communes disposent d'un cinéma accessible 84,5 % des communes accueillent sur leur territoire au moins un cinéma accessible en fauteuil roulant. Ce taux atteint 100 % pour les villes de plus de 100 000 habitants. 45,6 % des cinémas sont intégralement accessibles Sont considérés comme intégralement accessibles les établissements pour lesquels toutes les salles sont accessibles, ainsi que le hall d'accueil, les guichets de caisse et les toilettes. Parmi les 1 265 établissements répondants, 577, soit 45,6 %, sont intégralement accessibles en fauteuil roulant. Ils regroupent 1 836 salles (47,8 % de l'ensemble) et ont réalisé 76,4 millions d'entrées en 2003 (51,9 % de la fréquentation annuelle). 84,8 % des multiplexes sont intégralement accessibles, contre 41,8 % des autres établissements. L'accessibilité sensorielle au cinéma 11,1 % des salles sont équipées d'un ou de plusieurs systèmes à destination des personnes malentendantes. Ces salles se trouvent au sein de 120 établissements différents. Les établissements équipés sont plus grands que la moyenne et réalisent davantage d'entrées. 44 multiplexes, soit 39,3 % d'entre eux, sont équipés. 17 salles situées dans 15 établissements sont équipées d'un système d'audiovision à destination des personnes aveugles ou malvoyantes. Ces salles appartiennent toutes à des cinémas de 5 salles ou moins ayant réalisé moins de 500 000 entrées en 2003. Étude complète sur www.cnc.fr L A L E T T R E D U C N C • n ° 2 0 - d é c e m b re 2 0 0 4 / j a n v i e r 2 0 0 5 publications Au sud du cinéma > Depuis 20 ans, la planète cinématographique a changé de forme, de taille, de couleur, de rythme et d ' i n te n s i t é . D ' I ra n , de Chine, d'Argentine, d'Afrique noire, d'Asie centrale, du MoyenOrient… sont venus de nouveaux artistes, de nouvelles histoires et de nouvelles manières de les montrer. Pour en rendre compte, cet ouvrage propose neuf essais écrits par les meilleurs connaisseurs des cinématographies de ces pays. Ces cinématographies ont trouvé depuis 20 ans des relais, des appuis, des interlocuteurs dans les pays du « Nord », et singulièrement en France. Parmi ces alliés figure en bonne place le Fonds Sud Cinéma, fonds d’aide à la production mis en place conjointement par le Ministère de la culture et de la communication (CNC), et le Ministère des affaires étrangères. C'est à l'occasion des 20 ans du Fonds Sud Cinéma que ce livre a été composé sous la direction de Jean-Michel Frodon. Au sud du cinéma, Films d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, édition dirigée par Jean-Michel Frodon, Cahiers du Cinéma/Arte Éditions, décembre 2004. En vente 40 2. Guide des obligations sociales > Réalisé conjointement par le Ministère du travail, de l'emploi et de la cohésion sociale (DILTI), le Ministère de la santé et de la protection sociale (DSS) et le Ministère de la culture et de la communication (DAG, DMDTS) avec le concours du CNC et de la DDM, le Guide des obligations sociales liées à l’emploi d’artistes et de techniciens dans le secteur du spectacle enregistré (cinéma et audiovisuel) est un document rassemblant des prescriptions légales et réglementaires jusqu'alors dispersées. Composé de fiches thématiques, il constitue un outil d'information à destination des employeurs d'artistes ou de techniciens du spectacle enregistré. Guide complet sur www.cnc.fr LA LETTRE DU CNC • n°20 - déc 2004/jan 2005 ■ Une publication du Centre national de la cinématographie • 12, rue de Lübeck 75784 Paris Cedex 16 • Tél : 01 44 34 36 95 • Fax : 01 44 34 34 73 • www.cnc.fr Directrice de la publication : Catherine Colonna Coordination générale : Milvia Pandiani-Lacombe Secrétaire de rédaction : Marc-Antoine Chaumien Comité de rédaction : Eric Busidan, Marc-Antoine Chaumien, Benoît Danard, Steeve Desgagné, Julien Ezanno, Caroline Jeanneau, Eric Le Roy, Catherine Merlhiot, Milvia Pandiani-Lacombe, Olivier Wotling. A participé à ce numéro : Patricia Belluire. Conception graphique : Redline. Impression : GMK ■ Dépôt légal à parution • ISSN : 1762-4789 Reproduction autorisée avec mention d’origine. commission du mois Regards sur le cinéma > Le CNC a mis en place en 1996 un dispositif d'aide à la production de documentaires de création dont les thèmes portent sur le cinéma, la télévision et le multimédia, à l'exclusion des magazines et émissions liés à l'actualité de la production et des sorties en salles. Un comité de sélection interne au CNC s'appuyant sur des avis extérieurs se réunit quatre fois par an pour choisir au total une dizaine de projets pour une aide à la production et une trentaine d'œuvres pour un achat de droits de diffusion non commerciale. Pour l'aide à la production, les projets doivent être présentés avant achèvement de l'œuvre par une société établie en France. Un accord de diffusion sur une chaîne de télévision n'est pas exigé, mais le producteur devra toutefois au moment du dépôt avoir réuni au moins 50 % du budget de production. Le montant de l'aide s'élève à 8 000 2 pour un documentaire de 52 minutes et prend la forme d'un pré-achat de l'œuvre pour une diffusion non commerciale dans le réseau du Ministère de la culture et de la communication. Les œuvres aidées ou achetées lors de la commission alimentent le fonds de diffusion de documentaires du CNC Images de la culture. Ce fonds est destiné notamment aux média- Le documentaire La Chambre noire de Khuong Mê, de Samuel Aubin, a été aidé en 2002 par la commission Regards sur le cinéma. thèques, écoles d'art, écoles d'architecture, associations culturelles, CDI des établissements ayant des options culturelles, etc. Le catalogue Images de cinéma édité en 2003 offre, à travers une sélection de plus de 200 films documentaires, une vision claire des choix opérés par la commission qui couvrent l'ensemble du champ cinématographique : théories, portraits, métiers… Il est disponible gratuitement sur simple demande au Service de la diffusion culturelle du CNC. Contacts : Direction de la création, des territoires et des publics 11, rue Galilée - 75016 Paris Service de la création Sylvie Reipau Tél. : 01 44 34 34 33 - Fax : 01 44 34 38 64 Service de la diffusion culturelle Marc Guiga Tél. : 01 44 34 35 04 - Fax : 01 44 34 37 68 Le catalogue Images de la culture est disponible sur www.cnc.fr/idc actualité de la réglementation > Arrêté du 23 septembre 2004 portant nomination à la commission chargée de donner un avis en matière de soutien financier de l'État à la création et à la modernisation des établissements de spectacles cinématographiques dans les zones géographiques dont les agglomérations sont insuffisamment équipées ou dans les zones géographiques dont les agglomérations sont insuffisamment équipées en établissements cinématographiques dont la ou les salles sont classées dans la catégorie Art et Essai (J.O. 9 novembre 2004) > Arrêté du 23 septembre 2004 portant nomination à la commission prévue au paragraphe I (1°) de l'article 8 du décret n° 95-110 du 2 février 1995 modifié relatif au soutien financier de l'État à l'industrie des programmes audiovisuels (J.O. 9 novembre 2004) > Décision du 7 octobre 2004 portant nomination à la commission d'agrément chargée d'émettre un avis sur l'agrément des œuvres cinématographiques d'une durée de projection supérieure à une heure (J.O. 6 novembre 2004) > Décret n° 2004-1189 du 2 novembre 2004 modifiant le décret n° 2003-1018 du 24 octobre 2003 relatif au soutien financier de l'industrie vidéographique (J.O. 10 novembre 2004) 2005 • LE COMITÉ DE RÉDACTION VOUS SOUHAITE DE JOYEUSES FÊTES ET UNE BONNE ANNÉE 2005 • LE COMITÉ DE RÉDACTION L A L E T T R E D U C N C • n ° 2 0 - d é c e m b re 2 0 0 4 / j a n v i e r 2 0 0 5 spécial budget 2005 Le budget 2005 du CNC En 2005, le Centre national de la cinématographie disposera, pour ses interventions, d’un budget de 521,83 M2. Les crédits destinés aux actions en faveur du cinéma et de l’audiovisuel1 seront ainsi en progression de 3,5 % par rapport à 2004. Ce budget total (frais de gestion inclus) est alimenté par le compte de soutien au cinéma et à l’audiovisuel (94,1 %) et par les crédits budgétaires du Ministère de la culture et de la communication, hors crédits déconcentrés (5,9 %). DÉPENSES RECETTES Recettes et dépenses du compte de soutien au cinéma et à l’audiovisuel en 2005 11 % environ de la vente de billets de cinéma TAXES 2 % de la vente et de la location de DVD et VHS 5,5 % des recettes de publicité, de la redevance et d’abonnement Salles 112,32 M4 +4,8 % Autres 0,65 M4 -67,5 % Vidéo 40,00 M4 +0,0 % TV 337,99 M4 +3,5 % Répartition audiovisuel/cinéma 0 % / 100 % Répartition audiovisuel/cinéma 0 % / 100 % Répartition audiovisuel/cinéma 20 % / 80 % Répartition audiovisuel/cinéma 64 % / 36 % COMPTE DE SOUTIEN 490,96 M4 +3,2 % Cinéma 254,38 M4 +3,1 % Aides automatiques 157,00 M4 +2,7 % Avances sur recettes 26,05 M4 +4,0 % Production 75,00 M4 +0,9 % Distribution 20,00 M4 +13,0 % Audiovisuel 213,99 M4 +3,4 % Frais de gestion 22,58 M4 Sélectif exploitation 23,32 M4 +1,6 % Exploitation 54,00 M4 +1,9 % Aides en région 11,50 M4 +15,0 % Vidéo 8,00 M4 +1,3 % Autres aides sélectives 36,51 M4 Aides en région 4,00 M4 Aides sélectives 52,96 M4 +15,3 % Innovation audiovisuelle 4,00 M4 Aides automatiques 161,03 M4 +0,0 % Autres aides sélectives 44,96 M4 1 Les éléments budgétaires présentés sont issus du projet de loi de finances (PLF) proposé par le Gouvernement au Parlement. Ils sont à considérer comme des prévisions. Les évolutions décrites (augmentation ou baisse en %) sont évaluées par rapport au budget de la Loi de finances 2004. L A L E T T R E D U C N C • n ° 2 0 - d é c e m b re 2 0 0 4 / j a n v i e r 2 0 0 5 spécial budget 2005 Le compte de soutien au cinéma et à l’audiovisuel Le compte de soutien s’élève à 490,96 M2 en 2005. Il progresse de 15,31 M2 par rapport à 2004 (+3,2 %). Les recettes du compte de soutien Le compte de soutien du cinéma et de l’audiovisuel est alimenté par trois principales sources de recettes : • La taxe sur le prix des places de cinéma abonde uniquement la section cinéma du compte de soutien. La recette prévisionnelle correspond à une prévision de 187 millions d’entrées en 2005. • La taxe sur les services de télévision est ventilée à concurrence de 36 % pour la section cinéma du compte de soutien et de 64 % pour la section audiovisuel. • La taxe sur la vidéo est répartie à concurrence de 80 % pour la section cinéma du compte de soutien et de 20 % pour la section audiovisuel. Son produit est une reconduction de celui inscrit en 2004. Depuis le 1er juillet 2004, les ventes au titre de la vidéo à la demande (VOD) sont soumises à une taxe identique à la taxe vidéo (2 % du prix de vente au public) dont le produit est versé au compte de soutien. La taxe afférente à la diffusion de films pornographiques et autres recettes annexes abondent le compte de soutien pour la section cinéma et sont évalués à 0,65 M2 pour 2005. Les dépenses de la section cinéma La dotation de la section cinéma (hors frais de gestion) du compte de soutien passe de 246,79 M2 en 2004 à 254,38 M2 en 2005, soit une augmentation de 3,1 %. • 157 M2 sont consacrés aux aides automatiques (+2,7 %). • Le soutien sélectif s’élève à 97,38 M2, en augmentation de 3,48 M2 (+3,7 %). Le soutien aux industries techniques (+20 %) et le soutien à la production en région (+15 %) connaissent de fortes progressions de leur crédit en 2005. Les dépenses de la section audiovisuel (Cosip) La dotation de la section audiovisuel (hors frais de gestion) du compte de soutien s’élève à 213,99 M2 en 2005, soit une hausse de 7,02 M2 (+3,4 %). • 161,03 M2 sont consacrés au soutien automatique. Ce montant est stable par rapport à 2004. • Le soutien sélectif s’élève à 52,96 M2, en hausse de 7,02 M2 (+15,3 %). Deux nouveaux dispositifs seront mis en place en 2005 en faveur de l’audiovisuel : un fonds pour l’innovation audiovisuelle, doté de 4 M2 et destiné à soutenir la création en amont ; un fonds d’aide à la création et à la production d’œuvres audiovisuelles mis en place par les collectivités territoriales, sur le modèle de celui qui existe depuis 2004 pour les œuvres cinématographiques, doté de 4 M2 pour 2005. Les crédits du Ministère de la culture et de la communication Les crédits d’intervention La dotation du Ministère pour les interventions du CNC sur crédits centraux en 2005 s’élève à 30,87 M2, soit une progression de 3,32 M2 par rapport à 2004 (+12,1 %). La politique patrimoniale constitue la priorité essentielle pour 2005. Le total des subventions attribuées à la Cinémathèque française et à la BiFi, dans le cadre de leur installation au 51 rue de Bercy, s’élève à 15,73 M2, en progression de 39,2 %. Les crédits consacrés aux actions scolaires et en direction des jeunes sont stables. • À la construction de bâtiments pour les films acétate (4,3 M2) ; Les dotations d’investissement Hors crédits d’intervention, le CNC bénéficie par ailleurs de dotations d’investissement pour un montant total de 8,44 M2 en 2005. Ces dotations d’investissement sont notamment destinées : • Aux travaux de sécurité d’urgence réalisés par les Archives françaises du film (0,25 M2) ; • À la poursuite du plan de restauration des films anciens (2,2 M2 ) ; • Au renouvellement des équipements de l’Ensmis (0,6 M2) ; • À la numérisation du fonds d’Images de la culture (0,3 M2) ; • À l’installation et aux équipements du site des Archives françaises du film à la BnF (0,6 M2). ■