TUNNELS PROFONDS DANS LES MILIEUX VISCOPLASTIQUES
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TUNNELS PROFONDS DANS LES MILIEUX VISCOPLASTIQUES
TUNNELS PROFONDS DANS LES MILIEUX VISCOPLASTIQUES : APPROCHES EXPÉRIMENTALE ET NUMÉRIQUE par Denise BERNAUD Directeur de thèse : Gilles ROUSSET Prix APTES 1991 1 - INTRODUCTION Les problèmes traités dans cette thèse relèvent du cadre général de la modélisation des tunnels profonds, en particulier dans les milieux viscoplastiques. L'objectif de notre travail est de combiner des travaux de recherche de type expérimental et numérique, pour aboutir à une modélisation correcte du problème de l'interaction massif-soutènement et pouvoir optimiser ainsi le dimensionnement des tunnels soutenus. Nous présentons ici uniquement l'approche numérique de cette étude. On trouvera dans cette thèse une approche expérimentale complète et originale. 2 - POSITION DU PROBLÈME La construction d'un tunnel avec ses phases de creusement, de pose de revêtement est un problème tridimensionnel qui traduit un couplage fort entre deux structures de comportement très différent : le massif d'une part, le revêtement d'autre part. Les paramètres fondamentaux à préciser dans toute modélisation d'un tunnel revêtu sont les suivants : la loi de comportement mécanique du massif rocheux ; la loi de comportement mécanique du soutènement et ses conditions de mise en place, sa distance de pose d0 au front notamment ; la méthode de construction employée (phasages d'excavation et de pose du soutènement). Pour traiter ce problème complexe dïnteraction, les méthodes numériques par éléments finis permettent souvent une modélisation plus fine et plus proche du phénomène réel de phasage de creusement. Par ailleurs, les méthodes de type 2D axisymétrique (Ranken et Ghaboussi, 1975; Corbetta, 1990 ; Bemaud, 1991) ou 3D (Hanafy et Emery, 1982 ; Pan et Hudson, 1989) sont celles qui simulent le creusement et la pose du soutènement de la façon la plus réaliste. Etant donné la complexité du problème, les méthodes approchées qui permettent de simplifier les calculs restent toujours souhaitables, à condition bien entendu qu'elles don- nent des résultats acceptables et qu'elles soient validées grâce à une confrontation avec des solutions exactes. 3 - APPROCHE NUMÉRIQUE : Prise en compte du caractère 3D du creusement des tunnels dans les milieux viscoplastiques L'état des connaissances actuel sur le comportement mécanique des tunnels dans des roches profondes montre, qu'en général, ces ouvrages présentent des effets différés. La méthode numérique que nous avons choisie et implantée dans le code "GEOMEC91" est la méthode d'activation/ désactivation des éléments. Cette méthode permet de tenir compte du caractère 3D du problème, et modélise de manière réaliste les phases de construction de l'ouvrage. MÉTHODE D'ACTIVATION/DÉSACnVA'nON DES ÉLÉMENTS EN AXISYMÉTRIE Dans cette méthode, les séquences d'excavation et de pose du soutènement sont modélisées par le changement de la rigidité des éléments affectés à chaque phase de construction. Ainsi, la simulation du creusement est faite par l'enlèvement progressif des tranches de terrain à l'intérieur du profil du tunnel. Le soutènement est posé tout de suite après une étape de creusement, en rajoutant une tranche de matière à la paroi du tunnel et à une distance d0 du front de taille. L'enlèvement de matière est modélise numériquement par une forte réduction du module d'Young des éléments à creuser. De façon inverse, la pose d'un revêtement consiste à affecter les caractéristiques mécaniques du soutènement (E,j») dans les éléments considérés. A l'instant de la pose, ces éléments sont libres de contraintes et ont une déformation nulle. Le maillage du modèle étant construit en une seule fois, le pourtour de la zone à excaver ainsi que celui correspondant au revêtement doivent être prévus (figure 1). La longueur du maillage doit être supérieure à la distance d'influence du front de taille, de façon à s'affranchir des effets de bord. Pour l'année 1991, FAPTES a décerné 3 prix : * un premier prix pour les travaux de thèse à Mme Denise Bemaud ; * un deuxième prix pour les travaux de fin d'études, à : M. Frédéric Grèze, et à M. Aubry Verdier, ex-aequo. Les trois résumés de leurs travaux sont donnés dans la présente revue. 228 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS — N° 112 — JUILLET/AOUT 1992 Ces abaques illustrent aussi le caractère couplé du problème d'interaction massif-soutènement. Le résultat essentiel de cette étude est la mise en évidence de l'influence de la vitesse de creusement sur l'équilibre à long terme des ouvrages construits dans les roches viscoplastiques. LJ 4.5 R> "II iviflcimint ta cnuti uni louttnimint I . K . =360 3. 0 _ 1. S _ "L Figure 1 : MaUlage du modèle. .a _ 1 0.0 ' 2500 0 ÉTUDE DE L'INFLUENCE DE LA VITESSE DE CREUSEMENT DANS LES MILIEUX VISCOPLASTIQUES Afin d'avoir une vision globale des problèmes du creusement d'un tunnel dans un milieu viscoplastique, nous avons réalisé une étude paramétrique portant sur les trois paramètres fondamentaux suivants : la vitesse de creusement, la rigidité du soutènement Ks ainsi que la distance de pose au front d0 Nous étudions un tunnel profond de section circulaire, dans un milieu isotrope, homogène, incompressible, soumis à un champ de contraintes isotropes dont la loi de comportement est du type élastoviscoplastique parfait standard avec un critère de Mises. Le problème ainsi posé a la symétrie cylindrique (ou axisymétrique) et comporte cinq paramètres adimensionnels indépendants : - Deux caractérisent le massif : E* = JL ; P* = Jï^ où E est C C le module d'Young du massif, C sa cohésion et P«> la pression régnant avant excavation (P°° = y h). - Un le soutènement : K*s = Jïï, où Ks est la rigidité du soutènement. C - Deux le chargement : d*Q = .Es ; v* = 3 ; V, où d0 est RI R( C la distance de pose, R, le rayon intérieur du tunnel, 77 la viscosité du massif et V la vitesse réelle du creusement, choisie constante dans ces calculs. Pour une application pratique, il suffit de se donner en plus les trois paramètres Rj C et ?j, afin d'obtenir la solution d'un problème particulier. La simulation numérique a été menée avec le souci d'un emploi aisé des résultats par un utilisateur intéressé par un prédimensionnement d'un ouvrage réeL Dans ce but, une série d'abaques ont été tracées ; on illustre ici deux résultats. Les figures 2 et 3 donnent la convergence (Ueq) et la pression (P^q) réduites à l'équilibre en fonction de la vitesse réduite v* pour plusieurs valeurs de la distance do pour un soutènement moyen (K*s = 360). L'influence de la vitesse de creusement est bien marquée sur ces courbes : par exemple, on peut constater que pour le soutènement posé à d^ = 2, la convergence à l'équilibre (figure 2) diminue de 65 % lorsque l'on passe d'une vitesse très faible (v* = 10) à une vitesse assez élevée (v* = 2.500) ; sur la figure 3 on peut observer que, dans le cas de do = 2, la valeur de P^peut être multipliée par deux lorsque l'on passe d'une vitesse nulle à une vitesse v* = 5.000. Figure 2 : Abaque de Ueq en fonction de v* pour plusieurs valeurs de d^ a0 360 1.0 _ » *',-!/) • t',-1 e 0 I 0 0 I I 2500. 0 Figure 3 : Abaque de P%q en fonction de v* pour plusieurs valeurs de d*0 4 - MÉTHODES SIMPLIFIÉES DES CALCULS DES TUNNELS PROFONDS L'objectif est ici d'apporter une contribution à la modélisation des tunnels profonds soutenus par des méthodes approchées simples, telles que la méthode convergence-confinement. Pour cela, on réalise une série de calculs par la méthode numérique d'activation/désactivation en élasticité et en plasticité, et on compare les résultats avec ceux donnés par la méthode CV-CF. Ensuite, à partir de la comparaison des résultats, on réalise une analyse critique de cette méthode qui abputit finalement à une adaptation majeure de celle-ci dans le cas du comportement élastique. TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS — N° 112 —JUILLET/AOUT 1992 229 EXEMPLE D'UNE SIMULATION NUMÉRIQUE DANS UN MASSIF Nous donnons ici l'exemple d'un tunnel à la profondeur de 200 m (P°° = 4 MPa) dans un massif élastoplastique parfait, obéissant à un critère de plasticité de Mises (E=500 MPa ; v = 0,498 ; C = 1 MPa). Le soutènement est élastique, de raideur Ks=360 MPa, et il est posé à une distance d0 égale à 2/3 du rayon du tunnel La figure 4 donne les profils de convergence en fonction de la distance au front de chaque creusement (28 dans ce 4.5 cas). La convergence en paroi U0 au moment où est posé le soutènement (décompression du massif), à la distance d0= 2/3 Rjdu front, vaut 1,7 %. La convergence finale à la stabilisation Ueq vaut 1,95 % pour les sections à une distance supérieure à 3 R j du front (zone d'influence du front) ; la pression à l'équilibre vaut P^, = 0,90 MPa (figure 5). On peut constater que le point d'équilibre appartient bien à la courbe de convergence à long terme du massif «.o 4.5-t ^0 _ 0.0 I Figure 4 : Convergence en paroi. CALCUL APPROCHÉ (MÉTHODE CONVERGENCE-CONFINEMENT) On peut résoudre ce même problème par une méthode approchée qui, en principe, permet de faire l'économie d'un calcul 3D. La méthode convergence-confinement (APTES, 1983) est la plus couramment employée ; dans son expression la plus simple, cette méthode est basée sur l'utilisation de la courbe de convergence pour le massif, et de la courbe de confinement pour le soutènement. Ces deux courbes sont tracées indépendamment l'une de l'autre et résultent d'un simple calcul 2D (ou même 1D en axisymétrie) ; elles sont donc simples à tracer (voir le petit schéma sur la figure 5). L'équilibre (P^ U^ est donné par l'intersection de ces deux courbes, et on constate donc que le seul problème qui reste à résoudre est de positionner la courbe de confinement dans le diagramme (Pi, Uj), c'est-à-dire d'estimer la valeur de UQ, convergence au moment de la pose de soutènement. La méthode convergence-confinement suppose implicitement que cette valeur de U0 ne dépend que de la distance d0 du front au soutènement et peut se calculer à partir de la forme Uj (x) de la convergence du tunnel non soutenu en fonction de la distance au front. L'application de cette méthode au cas traité ci-dessus donne U0 = 2,55 %, P^=0,54 MPa, Ueq=2,70 %, soit une erreur de 40 %, ce qui est considérable, sur l'estimation du paramètre dimensionnant fondamental, qui est la pression à l'équilibre. De façon plus générale, ce problème subsiste même en élasticité. L'étude paramétrique du tunnel dans un milieu élastique incompressible (E = 500 MPa ; P°° = 4 MPa ; d0 = 2/3 Ri; plusieurs valeurs de KJ, montre que la différence sur 230 i i i I 5. 0 i i i r^ 10. 0 Figure S : Pression du soutènement Peq entre la méthode directe et la méthode approchée reste importante, jusqu'à 20 % pour les soutènements raides. L'erreur est toujours de même signe : la méthode convergenceconfinement conduit à sous-estimer la pression à l'équilibre, ce qui ne va pas dans le sens de la sécurité de l'ouvrage. En résumé, la méthode approchée "convergence-confinement " peut conduire à des imprécisions importantes, surtout dans le cas des soutènements de raideur forte ou moyenne, posés près du front ; ces imprécisions viennent de l'estimation de la convergence U0avant pose : La valeur de U0 ne dépend pas seulement de la loi rhéologique du massif et de la distance d0 de pose au front, comme te prévoit la méthode de convergence-confinement, mais eue dépend également de la rigidité du soutènement En langage imagé, on peut également constater que la convergence U0 dépend des conditions en amont (la proximité du front joue le rôle d'un soutènement fictif, comme le suggère la méthode CV-CF), mais dépend aussi des conditions en aval, c'est-à-dire le soutènement déjà posé. NOUVELLE MÉTHODE APPROCHÉE : MÉTHODE IMPLICITE Nous proposons dans ce qui suit une nouvelle méthode approchée de calcul des tunnels dans le cas de l'élasticité. Cette méthode permet justement de tenir compte de la rigidité du soutènement dans le calcul de U0 tout en conservant le formalisme général de la méthode convergence-confinement. TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS — N° 112 — JUILLET/AOUT 1992 Lorsque le tunnel est non soutenu, une bonne approximation de l'expression de sa convergence en fonction de la distance x au front de taille est donnée par Panel et Guénot (1982) : CONCLUSIONS U, (x) = a(x) (U, (x = oo) - U, (x= 0)) + (U, (x = 0) 0.84 R, Avec : a(x) = 1 - [ (1) U, (x = 0) = Ut = 0,27 U, (x = oo) = 0,27 LtT Poo E (3) Nous avons pu vérifier que le problème d'interaction massif-soutènement est réellement de nature tridimensionnelle et fortement couplé ; par conséquent les paramètres fondamentaux du problème doivent être correctement modélisés. Nous avons aussi mis en évidence l'importance de la vitesse de creusement sur l'équilibre à long terme des tunnels réalisés dans les milieux viscoplastiques. Un résultat important et nouveau de notre étude a été la démonstration que "la convergence U0 acquise en paroi du tunnel au moment de la pose du soutènement ne dépend pas seulement de la loi rhéologique du massif et de la distance de pose au front, comme le prévoit la méthode convergenceconfinement, mais elle dépend également de la rigidité du soutènement". Ce résultat a conduit à la proposition d'une nouvelle méthode approchée, en élasticité, qui tient compte de la rigidité du soutènement dans le calcul de Ua Cette nouvelle méthode fournit des résultats tout à fait acceptables et permet d'envisager à l'avenir son extension à des cas plus complexes, en plasticité et viscoplasticité notamment. x -f 0,84 R, J (2) Lorsque le tunnel est soutenu, les résultats des calculs numériques 3D montrent que bien que la fonction de forme a(x) soit toujours une fonction croissante de x, la variation de a en fonction de x entre le front et le soutènement est beaucoup plus forte lorsque la raideur Ks augmente. De façon naturelle, la nouvelle méthode implicite que nous proposons consiste à choisir une fonction de forme a(x) qui dépend de la raideur du soutènement (plus exactement du rapport entre Ks et E) et que l'on notera as (x) par la suite. Une voie simple à explorer consiste à substituer à la fonction x — a(x) la fonction as (x) construite à partir de celle-ci de la façon suivante : a.(x)=a(«x) = l- f a84 L a x + 0,84 R, (4) où a est une fonction qui ne dépend que du paramètre ks et qui vérifie a(0) = 1. Le choix que nous avons adopté (bien entendu d'autres choix sont possibles) pour l'expression de la fonction a est assez simple : il consiste en un développement limité de a(ks). Pour un degré n donné, les coefficients du polynôme sont déterminés en cherchant le meilleur polynôme «(kj (au sens des moindres carrés), qui passe par le nuage de points [(ks),, aj obtenus à l'aide de nos calculs numériques 3D. Partant de n = 1, et augmentant progressivement le degré du polynôme, l'approximation s'affine de plus en plus, pour devenir très satisfaisante à partir de n = 4. On obtient ainsi : a(ks) = 1 + 0,635 ks - 0,0293 k| (5) + 0,781 x 10-3 . k|. 0,64 x 10-s „ ^ Les résultats des calculs numériques montrent par ailleurs que la convergence Uf = U, (x = 0) ne dépendent pas de la raideur du soutènement. La solution (Peq, Ueq) du problème d'interaction ainsi posé est donnée par l'intersection des courbes de convergence et de confinement. La "position" UQSUT l'axe U,de la courbe de confinement est implicite. En effet Ugest donné par l'équation (6) sous une forme qui fait intervenir l'inconnue Ueq : J.q-Ud+U, (7) On obtient ainsi la solution du problème du tunnel soutenu par un revêtement élastique posé à une distance d0 du front grâce à cette méthode implicite : U ~P" + K . U f [ l = POO - 2 G (9) avec 2 G = E/(l + v) La validation de cette méthode approchée a été réalisée sur un grand nombre de cas où nous avons fait varier l'ensemble des paramètres indépendants du problème. Ces calculs ont montré que l'erreur commise sur la pression à l'équilibre est généralement de l'ordre de 2 % et ne dépasse jamais 5 %, ce qui en pratique est largement suffisant. Le problème complet du calcul approché du tunnel profond circulaire dans un milieu élastique homogène isotrope est donc ainsi entièrement résolu avec une précision tout à fait acceptable. L'étude que nous avons menée par voie numérique et expérimentale a permis de mettre en évidence un certain nombre de résultats importants souvent nouveaux. BIBLIOGRAPHIE APTES (1979). — Stabilité des Tunnels par la Méthode Convergence-Confinement Tunnels & Ouvrages Souterrains, n° 32. APTES (1983). — Recommandations sur l'Emploi de la Méthode Convergence-Confinement Tunnels & Ouvrages Souterrains, n° 59. BERNAUD D (1991). — Tunnels Profonds dans les Milieux Viscoplastiques : Approches Expérimentale et Numérique. Thèse Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, Paris CORBETTA F. 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Remerciements Cette thèse a été réalisée au sein du Groupement pour l'étude des Structures Souterraines de Stockage (G3S) et du Laboratoire de Mécanique des Solides (LMS.) de l'Ecole Polytechnique, sous la Direction de Monsieur Gilles Roussel à qui j'adresse mes vifs remerciements. L'élude expérimentale développée dans ce travail fait partie d'un programme de recherche sur la faisabilité des ouvrages souterrains pour le stockage des déchels radioactifs dans une argile profonde. Certaines des études ont été réalisées pour l'ANDRA et financées en partie par la CCE TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS — N° 112 — JUILLET/AOUT 1992 231