IRTS Reims - Histoires d`Universités

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IRTS Reims - Histoires d`Universités
IRTS Reims
L’Institut Régional de Travail Social de
Champagne-Ardenne, situé à Reims, est un
établissement d’enseignement supérieur dont
les missions sont définies par l’arrêté du 22
août 1986. Sur cette base, l’IRTS a reçu
l’agrément du Ministère des Affaires Sociales
par arrêté du 13 octobre 1993. Site de l’IRTS.
L’IRTS a quatre missions principales :
“préparer aux diplômes d’Etat du travail
social les futurs professionnels voire ceux qui
sont déjà en poste, contribuer à la formation
continue et supérieure des différents acteurs
de l’intervention sociale, participer à
l’animation régionale dans le domaine de
l’action sociale, aider à la décision par des
conseils, des études et des recherches les
institutions en charge de l’action sociale”.
Quels sont les métiers du social ? “Les
travailleurs sociaux sont des professionnels
impliqués dans les politiques sociales dont le
traitement du chômage, le développement
social urbain, la prévention de la
délinquance, la lutte contre les exclusions, le
logement, la famille, la santé, l’insertion des
handicapés, l’aide au maintien à domicile des
personnes âgées et dépendantes”… Quelques
métiers à tous les niveaux de qualification :
assistant familial, animateur social, moniteur
éducateur, éducateur de jeunes enfants,
éducateur spécialisé, assistant de service
social,
médiateur
familial,
fonctions
d’encadrement et de responsable d’unité
d’intervention sociale…
Les
diplômes,
leur
contenu,
leur
organisation. Pour exercer ces métiers, il faut
un diplôme d’Etat, un diplôme rangé dans
une nomenclature de diplômes : niveau V
(CAP), niveau IV (baccalauréat), niveau III
(bac+2), niveau II (bac+3 ou 4), niveau I
(bac+5). Cette nomenclature de niveaux de
formation est celle établie à la fin des années
60 ; elle n’a pas encore été modifiée, pour les
formations supérieures du travail social, selon
la nomenclature LMD. Ce devra être fait dans
les années qui viennent ; dans le secteur
sanitaire et social, la formation d’infirmier est
désormais une formation en 3 ans, délivrant
un titre équivalent à celui de Licence (niveau
II). Il ne serait plus normal que des diplômes
qui demandent 3 ans d’études (stages inclus)
soient maintenus au niveau III (bac+2).
L’IRTS organise, le 16 octobre 2009, son 16ème
Forum des métiers du social (cliquer ici).
Pour en savoir plus sur ces métiers et sur le
lieu où les préparer : panorama des diplômes
et des formations ; métiers et concours ;
moteur de recherche sur les métiers du
social ; moteur de recherche par région pour
la localisation des établissements de
formation.
L’IRTS de Champagne-Ardenne forme à la
plupart des diplômes du travail social (une
dizaine). Il organise certaines des formations
en partenariat : un exemple, le diplôme d’Etat
d’ingénierie sociale en cours de création avec
l’université. Il s’implique pour faire face à des
nouveaux défis de formation : la réforme de la
protection juridique des majeurs (loi du 5
mars 2007) l’a incité à inventer une nouvelle
formation pour les professionnels en
fonction : la certification nationale de
compétence de mandataire judiciaire à la
protection des majeurs, mention “mesures
judiciaires à la protection des majeurs”. 300
heures de formation théorique et 350 heures
de formation pratique pour 40 inscrits.
Programme de cette formation.
partielle), l’existence de modules courts de
formation continue créés à la demande des
partenaires pour le perfectionnement de leurs
salariés et délivrés sur place. Par année : 3 à
400 élèves pour le diplôme d’assistant
familial, 600 étudiants inscrits dans les
diplômes de niveau IV et plus, 3.000
participants à telle ou telle action de
formation.
Le catalogue des formations de l’IRTS pour
l’année 2010-2011 est déjà en ligne sur le site ;
le catalogue imprimé est également
disponible : il est extrêmement bien fait.
Pourquoi une telle anticipation ? Parce que
ces diplômes font l’objet d’une sélection à
l’entrée et donc d’une procédure d’admission:
inscription d’octobre 2009 à début avril 2010,
épreuves d’admissibilité et d’admission entre
avril et juin 2010. La sélection est rude : en
moyenne, un candidat sur sept est admis. Le
nombre de places est en effet limité dans
chacun des diplômes et est fixé selon les
possibilités
prévisibles
d’emploi de
travailleurs sociaux dans la région. Les
besoins ont été en forte augmentation au
cours des dernières années. Le taux d’emploi,
6 mois après l’obtention du diplôme, est ainsi
très bon. Mais attention : l’obtention du
diplôme ne garantit pas un emploi ; le
diplômé doit rechercher un emploi et être
recruté. L’employeur le plus important des
diplômés est le Conseil général.
Les diplômes sont préparés en formation
initiale ou en formation continue (formation
tout au long de la vie) ; ils sont accessibles
par la Validation des acquis de l’expérience
(VAE). Le nombre d’heures de formation est
plus ou moins important : 240 heures pour les
assistants familiaux déjà en fonction (arrêté
du 14 mars 2006), 1.450 heures ou plus pour
les assistants de services sociaux, les
éducateurs spécialisés, les éducateurs de
jeunes enfants. Aux heures de formation,
s’ajoutent les stages (formation en alternance
selon un rythme variable selon les diplômes),
d’une durée de 12 à 15 mois, stages sur des
sites qualifiants sous la responsabilité d’un
tuteur professionnel.
Combien d’élèves/étudiants inscrits à
l’IRTS ? Un chiffre global n’aurait pas de
sens vu l’existence de différents niveaux de
formation, le nombre d’heures de formation
fort variable d’un diplôme à l’autre, le nombre
de cours suivis (peu de cours par exemple
pour un salarié qui a obtenu une VAE
L’équipe pédagogique permanente comprend
35 formateurs (liste et adresses électroniques
sur le site) et 25 personnels pour assurer les
fonctions
“supports ”
(secrétariats,
ressources
humaines,
documentation,
communication, entretien…). Pour réaliser
tous les enseignements, l’IRTS bénéficie de
partenariats : il est ainsi fait appel à de
nombreux
intervenants
extérieurs,
professionnels, universitaires, professions
libérales, cadres des services publics et des
collectivités territoriales (les partenariats de
l’IRTS). Le directeur est Michel Charpy,
nommé
en
2005
par
le
Conseil
d’administration de l’association qui gère
l’IRTS ; il est épaulé par des directeurs de
pôles. L’IRTS est aussi un centre de
ressources pour tous ses partenaires. Il mène
des recherches et a une activité de
publications. Par sa revue “Eclairages”, il
organise des débats. Le dernier numéro
d’Eclairages (n°9, juin 2009) est consacré aux
“éclairages pluriels sur la précarité et
l’exclusion”. Il confronte les analyses de
professionnels, de formateurs, d’étudiants, de
personnes en situation de précarité.
Depuis la loi du 13 août 2004 relative aux
libertés et aux responsabilités locales et le
décret du 22 février 2005 modifiant le Code de
l’action sociale et de la famille (le décret régit
en particulier les établissements de
formation), la répartition des compétences
entre l’Etat et les collectivités territoriales
s’établit ainsi. “Le Conseil régional a pleine
compétence pour définir, mettre en œuvre et
financer la politique de formation des
travailleurs sociaux”. Le financement est
donc assuré par les collectivités territoriales :
les besoins en formation sont importants
mais les Conseils généraux fixent des
plafonds selon le budget disponible !
“L’Etat conserve la compétence de création,
d’organisation et de délivrance des diplômes
de travail social dans le cadre d’orientations
définies au niveau national” ; il assure aussi
le suivi qualité. Les orientations pour les
formations sociales sont présentement celles
pour 2007-2009 : elles figurent dans un
document d’une cinquantaine de pages, une
mine d’informations (cliquer ici). Elles
résultent des consultations menées par le
ministère avec le Conseil supérieur du travail
social et avec la Commission professionnelle
consultative du travail social et de
l’intervention sociale, commission créée par
l’arrêté du 11 septembre 2002 et composée de
40 membres, répartis en 4 collèges.
et des professionnels. 2. Une taille idéale pour
un établissement d’enseignement supérieur :
elle permet la diversité de l’offre de
formation, sa transversalité, des occasions
pour les professionnels de travailler
ensemble. Deux points faibles et donc deux
axes de progrès. 1. Améliorer l’accueil des
étudiants, l’individualiser davantage et pour
cela avoir des locaux plus fonctionnels. 2.
Travailler sur la mise en crédits européens
(ECTS) des formations en lien avec
l’enseignement supérieur et en vue de
développer les échanges internationaux.
L’IRTS développe ainsi son Pôle européen et
international et a adhéré à la Charte
universitaire Erasmus.
L’Institut régional de travail social est-il une
organisation de l’économie sociale au service
de l’économie sociale ? La réponse à cette
question ne peut être simple. Les missions de
l’IRTS sont sans conteste au coeur de
l’économie sociale, de son développement et
de son dynamisme en région. L’IRTS est géré
par une association 1901, créée en 1990 et
présidée par Jean-Pierre Davot, ancien
conseiller général. C’est une association
employeur : elle salarie les formateurs, les
personnels techniques et administratifs, les
vacataires. Mais le conseil d’administration
de l’association n’est pas composé
majoritairement
d’organisations
de
l’économie sociale ; il est dominé de fait par
les collectivités territoriales. Les diplômés en
travail social travaillent-ils dans l’économie
sociale ? Certains, oui, mais c’est le Conseil
général qui est le plus gros employeur de
diplômés.
Quoi qu’il en soit, l’IRTS sera évidemment
présent sur un stand de la 1ère Convention
des emplois et des formations de l’Economie
sociale (Centre des congrès de Reims, le 13
octobre 2009).
Contacts : [email protected]
Points forts et points faibles de l’IRTS ?
Michel Charpy, directeur, identifie deux
points forts. 1. Un lien fort entre le terrain et
la formation et donc une bonne adéquation
des formations aux besoins des populations
Diaporama photos :
cliquer ici