Évaluation du dispositif de formation et d`accompagnement des

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Évaluation du dispositif de formation et d`accompagnement des
Évaluation du dispositif de formation et
d’accompagnement des intervenants de l’aide
alimentaire
Synthèse du rapport d’évaluation
Juin 2013
1. Le dispositif déployé par l’INPES
Les études ABENA I et II menées en 2004-2005 et 2011-2012 auprès des bénéficiaires de
l’aide alimentaire ont mis en évidence l’état nutritionnel critique de ces populations, qui
apparait comme un des déterminants de la dégradation de leur état de santé.
Face à ce constat, la DGCS a demandé à l’INPES de mettre en œuvre un dispositif de
formation et d’accompagnement des intervenants de l’aide alimentaire visant à améliorer
leur connaissance en matière de nutrition et d’accompagnement social, pour leur permettre
de jouer un rôle de conseil auprès des bénéficiaires. Le dispositif, prévu pour être déployé
dans l’ensemble des départements métropolitains, vise également à encourager et outiller
les structures d’aide alimentaire pour la mise en place d’actions de promotion de la santé
autour de l’alimentation.
Le dispositif comporte ainsi une première phase d’acquisition de connaissances (formation),
et une seconde phase plus opérationnelle, de travail sur une action à mettre en œuvre
(accompagnement).
La formation et l’accompagnement
ont été assurés par des structures
spécialisées en promotion et en
éducation pour la santé, choisies
par appel d’offres pour chaque
région
(appelés
ci-après
prestataires).
Hors
phase
expérimentale, le dispositif a ainsi
été mis en œuvre dans 80
départements. Les collectivités
d’outre-mer n’étaient pas inclues
dans le dispositif.
L’INPES a appuyé les prestataires
en mettant à disposition des outils
- comme le Classeur Alimentation
Atout Prix - en mutualisant les ressources (espace web collaboratif) ou encore en organisant
des journées d’échanges entre formateurs.
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Évaluation du dispositif de formation et d’accompagnement des intervenants de l’aide alimentaire
Synthèse du rapport d’évaluation – Juin 2013
2. Méthodologie de l’évaluation
L’évaluation visait à établir un bilan du dispositif et à identifier les effets qu’il a pu avoir. Il
s’agissait aussi, à travers l’analyse des points forts et des points faibles du dispositif INPES,
de fournir des indications pour les autres institutions qui pourraient être amenées à
proposer des formations ou un accompagnement du même type.
L’évaluation du dispositif s’est appuyée sur des outils et des sources variées, articulant
méthodes qualitatives et quantitatives.
Les sources d’informations ont ainsi été :
Les bilans transmis à l’INPES par les prestataires, comprenant des éléments
chiffrés ainsi que des éléments qualitatifs sur le déroulement du dispositif ;
Des entretiens téléphoniques menés auprès d’un formateur dans chaque région
participante ;
Dans les territoires faisant l’objet d’une étude
12 départements de 5 régions (cf. tableau ci-dessous) :
de
cas,
c'est-à-dire
Des entretiens en face-à-face auprès des structures ayant participé au
dispositif (formation et, le cas échéant, accompagnement) ;
Des entretiens auprès des acteurs institutionnels (ARS et DRAAF) ;
Une enquête en ligne auprès des participants aux formations, qui a recueilli
189 réponses (sur un total de 945 participants) ;
Des séances d’observations participantes de la formation et des ateliers collectifs
dans 2 départements où le dispositif était encore en déploiement lors de
l’évaluation.
Les régions et départements ayant fait l’objet d’études de cas
Phase
Région et département
Particularité sociodémographiques
Particularité bilan
1
Rhône-Alpes :
Rhône, Savoie
Densité variable.
Pauvreté faible.
Difficultés de mobilisation marquée,
mais taux de perte faible entre la
formation et l’accompagnement
2
Basse Normandie :
Calvados, Manche
Région rurale
Difficultés de mobilisation
3
Île de France :
Paris, Seine-Saint-Denis, Val d’Oise
Très dense.
Pauvreté très variable selon
les territoires
Forte mobilisation
3
Bretagne :
Côte d’Armor, Ille-et-Vilaine
Pauvreté faible
Forte mobilisation.
4
Centre :
Eure-et-Loir, Cher, Loiret
Très faible densité.
Faible pauvreté
Faible mobilisation.
Peu d’actions réalisées
Les travaux d’évaluation se sont déroulés de juillet 2012 à mai 2013
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Synthèse du rapport d’évaluation – Juin 2013
3. Chiffres-clefs
4. Résultats de l’évaluation
Un dispositif pertinent
L’aide alimentaire est l’une des « porte d’accès » aux publics en situation de précarité.
S’appuyer sur les intervenants de l’aide alimentaire comme vecteurs d’insertion et de
prévention en matière nutritionnelle est une stratégie pertinente, pour trois raisons
principales :
l’aide alimentaire représente, pour ceux qui en bénéficient, une source
d’approvisionnement importante ;
ces structures, de par leur répartition et leur portage (CCAS, associations
locales…), assurent un maillage d’une grande partie du territoire ;
elles jouent déjà un rôle d’accompagnement (sur le
notamment) auprès des publics accueils.
plan administratif
Si les grands réseaux d’aide alimentaire proposent déjà des formations courtes sur la
question de l’accueil, et plus rarement sur le thème de l’alimentation, la formation INPES
apparait plus complète, notamment dans son contenu qui allie des thèmes sur la précarité,
l’alimentation, la relation intervenant-bénéficiaire et la méthodologie. Le dispositif se
distingue également des formations existantes par la combinaison entre formation et
accompagnement individuel autour d’un projet concret.
Des prestataires bien outillés pour la mise en œuvre du dispositif
Le choix de l’INPES de passer par des prestataires régionaux pour la mise en œuvre des
formations a abouti à une sélection quasi exclusive du réseau des IREPS/CODES, acteurs bien
outillés pour réaliser les formations, et ayant une bonne connaissance du tissu associatif
local.
Ce sont les antennes départementales qui ont conçu et mis en œuvre les programmes de
formation, aidés dans ce travail par une animation régionale. Les prestataires ont eu
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Évaluation du dispositif de formation et d’accompagnement des intervenants de l’aide alimentaire
Synthèse du rapport d’évaluation – Juin 2013
tendance à considérer que leurs ressources au niveau régional étaient suffisantes pour
mener à bien le dispositif. Dès lors, outre les réunions d’échanges organisées par l’INPES au
niveau national, ils ont été peu en demande d’accompagnement et d’animation
supplémentaires.
Des difficultés de mobilisation pour un dispositif jugé lourd
En dépit de la gratuité de la formation, la mise en œuvre du dispositif s’est heurtée à de
fortes difficultés de recrutement. Les formations ont réuni au total 945 personnes par
département, contre un potentiel de 1600 participants sur les 80 départements participants.
Bien qu’ils aient pu facilement identifier les structures d’aide alimentaire, les prestataires
ont eu des difficultés à mobiliser les intervenants pour un programme de formation jugé
long et dense (3 jours), notamment si on le compare aux formations proposées par les
réseaux associatifs (une journée en général). Les bénévoles en particulier, n’intervenant
souvent que quelques jours par semaine dans
Nombre total de participants
leur structure et faisant face à des contraintes
aux différentes étapes
personnelles et professionnelles, se sont
945
avérés particulièrement difficiles à mobiliser.
Le dispositif a été marqué aussi par une
participation
moindre
lors
de
l’étape
d’accompagnement,
certains
participants
ayant pu être réticents ou bien, pas encore en
mesure de proposer une action à mettre en
œuvre pendant cette deuxième étape.
703
689
548
FORMATION
ATELIER
REUNION
ATELIER
COLLECTIF 1 INDIVIDUELLES COLLECTIF 2
Des formations qui ont permis un apport de connaissances très significatif
La formation a permis un apport de connaissances significatif pour les participants. Les
thèmes choisis par l’INPES étaient adaptés aux attentes et aux besoins des participants. Les
prestataires ont mobilisé des méthodes pédagogiques interactives et ludiques (Photolangage,
jeux de rôles, jeu du frigo…). Ces méthodes se sont avérées particulièrement adaptées pour
discuter d’aspects sensibles, notamment sur les représentations des participants quant au
public bénéficiaire. L’usage de ces méthodes a par ailleurs permis de faire découvrir aux
participants des méthodes et stratégies de promotion de la santé mêlant connaissances et
convivialité.
La formation, par son contenu
et en partie du fait de la mixité
des profils des participants a
suscité un retour et une
réflexion sur les pratiques
internes. La posture et le
rapport au public sont les
pratiques sur lesquelles la
formation a suscité le plus de
changement.
Que vous a apporté la formation ?
Non, pas du tout
Non, pas vraiment
J'ai plus de connaissances et d'outils pour
mener des actions autour de la santé et…
5%
Oui, tout à fait
61%
Je suis plus à l'aise pour concevoir, gérer ou
évaluer des projets. N=175
17%
Je comprends mieux les problématiques de
la précarité. N=168
23%
Je me sens plus à l'aise dans mon rapport
avec le public de ma structure. N=160
Oui, plutôt
26%
34%
56%
61%
54%
25%
16%
17%
Cependant, la diffusion et la
0%
20%
40%
60%
80% 100%
pérennité des acquis de la
Source: Enquête structures bénéficiaires, Planète Publique/EQR, 2013
formation a été limitée par
plusieurs facteurs : le turnover et le financement précaire de certaines structures ; le fait que
certains participants interviennent de manière isolée dans leurs structures, et l’absence de
formalisation de la restitution faite à leurs collègues.
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Évaluation du dispositif de formation et d’accompagnement des intervenants de l’aide alimentaire
Synthèse du rapport d’évaluation – Juin 2013
Un dispositif qui a suscité une forte envie de proposer des actions
Le dispositif a suscité l’envie chez les participants de mettre en place des actions, et plus
généralement de redynamiser leur structure, de manière à aller au-delà d’un seul rôle de
distribution alimentaire. Le fait qu’au total 761 actions aient été envisagées et travaillées lors
de la phase d’accompagnement (dont environ 200 projets d’atelier-cuisine) témoigne de
cette dynamique.
Les actions accompagnées
Atelier cuisine
174
Senbilisation des bénéficiaires
99
Réorganisation interne
59
Repas-convivialité-lien social
57
Amélioration de l'accueil
38
Formation des bénévoles/salariés
35
Actions d'insertion et autres
26
Recettes de cuisine
24
Création épicerie sociale-distribution
24
Jardinage-potager
22
Amélioration de l'offre de denrées
20
Partenariats et échanges de pratiques
19
Santé et Activité physique
17
Création d'outils
11
0
50
100
150
200
Les structures ont adopté différentes approches dans la construction des actions, une même
action pouvant servir un ou plusieurs objectifs. À titre d’exemple, certaines actions de mise
en place d’ateliers cuisine visent l’utilisation des denrées et la sensibilisation des
bénéficiaires à l’équilibre alimentaire, tandis que l’objectif principal de ce type d’action
pouvait tout aussi bien être le développement du lien social et d’un savoir-faire.
Les ateliers cuisine sont le type d’action le plus fréquemment accompagné. Ils représentent
174 actions, soit 28% des actions accompagnées. Cette prédominance s’explique par le fait
qu’il s’agit d’un type action à la fois « suffisamment complexe » pour justifier un
accompagnement méthodologique, et suffisamment simple pour qu’elle puisse être mise en
place, ou amorcée, dans le calendrier prévu par l’INPES. Les actions de sensibilisationformation des bénéficiaires à l’équilibre alimentaire arrivent en seconde position et
représentent 16% des actions accompagnées. Il s’agit principalement d’ateliers d’échanges
sur l’équilibre alimentaire, de projets de création d’outils de sensibilisation (affiches
notamment), ou d’ateliers sur des thématiques plus spécifiques (alimentation des
nourrissons, obésité…).
Parmi les autres actions envisagées, l’organisation de repas conviviaux représente 9% des
actions envisagées. Par ailleurs, plusieurs structures ont également profité de
l’accompagnement pour envisager une réorganisation de leurs structures ou des pratiques
internes. Il pouvait s’agir notamment de travailler à mieux impliquer les bénéficiaires dans le
fonctionnement des structures, ou de mettre en place des évaluations périodiques du
service rendu.
La mise en œuvre des actions n’a pas échappé à un certain nombre de difficultés
structurelles
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Évaluation du dispositif de formation et d’accompagnement des intervenants de l’aide alimentaire
Synthèse du rapport d’évaluation – Juin 2013
Les formateurs ont su mener cette phase d’accompagnement, en partant du degré
d’avancement des structures dans leur projet, et en prenant en compte leurs contraintes. Il
apparait cependant que d’importants freins internes et externes ont limité la mise en place
effective ou la pérennisation des actions. Il est estimé qu’environ 1 action sur 2 n’a pas pu
être réalisée.
Ces
obstacles
sont
principalement
liés
au
manque de temps et de
disponibilité des membres
des structures et au turnover.
Le
financement
et
les
difficultés
récurrentes
à
mobiliser
un
public
en
situation précaire constituent
également un frein important
pour ces structures.
Avez-vous rencontré des obstacles à la mise en place
de vos projets ou vos idées? (3 réponses possibles)
23%
Non, je n'ai rencontré aucun obstacle
46%
27%
Oui : des problèmes de financements
24%
Oui : une difficulté à trouver du public pour…
Autre
Oui : un manque d'appui de notre direction
8%
7%
5%
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%
N=189
Source: Enquête structures bénéficiaires, Planète Publique/EQR, 2013
Un échange de pratique apprécié, même si la mise en place de partenariats entre
structures reste timide
Entre les structures participantes, si l’échange de pratique permis par la formation a été très
apprécié, les cas de coopération pérenne restent rares. Environ 12% des structures ont
monté un projet en partenariat suite à la formation. Il apparait en outre que les projets en
partenariat qui ont pu voir le jour s’appuyait en général sur des liens préexistant entre les
structures.
Un dispositif qui a donné de la visibilité à la thématique de l’aide alimentaire auprès des
acteurs institutionnels
Pour les acteurs institutionnels (DRAAF et ARS), le dispositif a contribué à donner de la
visibilité à la thématique de l’accompagnement des structures de l’aide alimentaire. Si
certaines régions avaient déjà initié des actions de structuration autour du thème de l’aide
alimentaire (groupes de travail, recensement…), la mise en œuvre du dispositif a joué un
rôle d’impulsion, encourageant les acteurs régionaux et locaux à mettre en œuvre des
actions de soutien, de sensibilisation ou de structuration des acteurs de l’aide alimentaire,
dans la suite du dispositif INPES.
5. Conclusions
Une introduction tout à fait pertinente de la prévention-promotion de la santé dans le
champ de l’aide alimentaire
Au total, pour un montant total de 1,46 M€, le dispositif a permis de toucher entre 6 et 12 %
des structures intervenant dans le domaine de l’aide alimentaire, ce qui constitue une
première couverture non négligeable de ces acteurs et complète les formations déjà mises
en œuvre au sein des grands réseaux. Ce constat est partagé par la DGCS, à l’initiative du
dispositif, et qui continue d’encourager ce type d’actions, notamment à travers les
procédures d’habilitation des structures d’aide alimentaire. Il a permis aux participants de
découvrir des nouveaux concepts (méthodologie de projets en prévention-promotion de la
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santé notamment) et de faire évoluer leurs représentations. Cette expérience, ainsi que les
études relatives à cette population (ABENA II notamment), confirment la pertinence
d’intervenir à travers les structures de l’aide alimentaire.
Un questionnement quant à la conception et au dimensionnement du dispositif, au regard
de ses effets
Toutefois, avec 4 à 5 jours d’interaction avec un formateur, le dispositif demandait un
investissement assez important, qui a probablement freiné les inscriptions (945 personnes
formée, sur un maximum de 1600). Malgré ce premier frein à l’entrée dans le dispositif, il
apparait que le dispositif a eu des effets :
Avérés sur la sensibilisation des participants, avec des effets sur l’amélioration
de l’accueil, mais une diffusion limitée des connaissances acquises ;
Partiels sur la mise en place d’animations ponctuelles (repas collectifs, séance de
dégustation…) ;
Limités sur la mise en place de projets plus pérennes (atelier cuisine régulier par
exemple) et la dynamique locale.
Ces résultats posent la question du dimensionnement du dispositif, en temps et en contenu,
et de son adaptation aux situations variées des structures, selon le type d’action qu’elles
souhaitent et peuvent mettre en place (en fonction de leurs moyens matériels, financiers,
humains).
En fixant à l’avance le nombre de jours de formation et d’accompagnement, des indications
sur le contenu, et une durée de mise en œuvre sur 1 an, le cadre du dispositif s’avère trop
rigide pour s’adapter à cette diversité de situations.
Des effets émergents sur la dynamique locale
Si la possibilité de rencontrer et d’échanger avec d’autres intervenants de l’aide alimentaire a
été appréciée par les participants, le dispositif n’a pas directement entrainé d’émulation au
niveau local entre les acteurs.
Ce résultat suggère qu’un dispositif de formation et d’accompagnement n’est pas la
meilleure réponse pour susciter et pérenniser une dynamique entre acteurs. D’autres
modalités d’intervention doivent être imaginées pour permettre et entretenir une dynamique
de coopération et de partenariat.
Le dispositif a toutefois permis de donner de la visibilité à cette thématique auprès des
acteurs institutionnels (ARS et DRAAF). Progressivement, un certain nombre d’actions ont
été soutenues et financées au niveau régional.
Un degré d’atteinte des différents objectifs très positif à court terme, moins évident à
moyen/long terme
Le dispositif INPES a permis de produire des effets directs et à court terme sur les
participants en termes de sensibilisation et d’acquisition de connaissances, suscitant un
intérêt pour ces questions de l’accueil et de la promotion de la santé, et une envie de mettre
en place des actions, ce qui est très positif. Il a également permis de toucher des structures
pour lesquelles il n’existe pas par ailleurs de dispositif de formation sur ces questions
(épiceries sociales et solidaires, CCAS, CHRS…) et les amenées à échanger sur leurs pratiques
respectives, ce que les participants ont apprécié.
Assez logiquement, on constate que les impacts indirects ou à plus long terme en matière de
mise en place d’actions mettent plus de temps à être palpables. On note ainsi une diffusion
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limitée des connaissances et des outils au sein des structures, et un nombre limité d’actions
d’envergure (de types « projets ») et/ou qui se prolongent dans le temps.
Un lien nouveau entre les acteurs de l’aide alimentaire et ceux de la prévention, à
poursuivre et renforcer
Le dispositif déployé par l’INPES a permis d’initier (ou de développer selon les régions) des
liens entre les IREPS/CODES et les structures d’aide alimentaire, en améliorant la
connaissance du secteur de l’aide alimentaire par les IREPS/CODES, et en confirmant le
besoin d’accompagnement des structures. Ce lien pourra servir de point d’appui pour
pérenniser la démarche de sensibilisation, formation et accompagnement des intervenants.
6. Pistes de travail
Piste 1. Proposer des dispositifs d’accompagnement adaptés aux moyens et motivations
des structures
-
Encourager les IREPS et les pôles de compétences en éducation pour la santé à
intervenir auprès des structures d’aide alimentaire.
-
Encourager la mise en place de temps d’échanges de pratiques entres structures.
-
Promouvoir les partenariats entre structures d’aide alimentaire et acteurs de la
promotion de la santé ou du champ médico-social.
-
Concevoir et diffuser des plaquettes sur la question de l’accueil dans les structures.
Piste 2. Animer la thématique au niveau national
-
Constituer un groupe de travail pour porter la thématique au niveau national.
-
Inclure des exigences de formation des intervenants dans les conventions avec les
grands réseaux et animer une réflexion sur les manières de concevoir ces formations.
-
Capitaliser sur les actions mises en place dans le cadre du dispositif INPES.
Piste 3. Faire évoluer le classeur « Alimentation Atout Prix »
-
Clarifier le positionnement du Classeur AAP comme un outil pour les professionnels
de la promotion de la santé.
-
Modifier le Classeur Alimentation Atout Prix, à partir des éléments fournis par
l’enquête IFOP, complémentaire des résultats de cette évaluation.
Piste 4. Améliorer le suivi de ce type de dispositif
-
Limiter la remontée d’information à des indicateurs pertinents pour les besoins d’une
évaluation.
-
Concevoir un outil en ligne permettant la saisie directe par les prestataires plutôt
qu’une remontée papier.
Sociétés prestataires :
Planète Publique
EQR
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