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Introduction et bibliographie
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Protection des batraciens
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Les espèces de batraciens dans le canton de
Berne
Introduction
Bibliographie
Le Centre de coordination pour la protection des
amphibiens et des reptiles de Suisse (KARCH),
soutenu par la Confédération, les cantons et les
organisations de protection de la nature, existe
depuis 1979. Il coordonne toutes les activités
ayant pour but de protéger et d'améliorer les
conditions de vie des batraciens et des reptiles
indigènes. C'est aussi un centre d'information
pour les particuliers, les offices et les groupes
de protection de la nature. La mise en œuvre de
la protection des batraciens dans le canton de
Berne fait l'objet d'une convention de prestations
avec le bureau régional du KARCH.
Principaux ouvrages à consulter ou à acquérir.
Les adresses des éditeurs sont indiquées au
chapitre "Adresses".
Les batraciens ont fait l'objet d'une première
enquête approfondie dans le canton de Berne
entre 1974 et 1976, dont les résultats ont été
publiés dans la brochure "Die Amphibien des
Kantons Bern" (voir la bibliographie). Les
frayères des batraciens sont recensées comme
des biotopes d'importance capitale pour la
reproduction de ces animaux.
Auteurs
Silvia Zumbach, Jan Ryser, Beatrice Lüscher
KARCH
Passage Maximilien-de-Meuron 6
2000 Neuchâtel
Centre de consultation: voir "contacts".
5.2011 – Batraciens – Page 1
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Die Amphibien der Umgebung Berns.
K. Grossenbacher, 1974.
Die Amphibien des Kantons Bern.
K. Grossenbacher, 1977.
Société bernoise des sciences naturelles,
Mittlg. N.F. 31, Band 1974 und 34, 1977.
KARCH, Berne
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Die Amphibien der Region Thunersee –
Brienzersee. K. Grossenbacher, in: Jahrbuch
vom Thuner- und Brienzersee, 1975.
En librairie
BATRACIENS
Sommaire
Protection des batraciens
Grenouille verte (photo Alex Labhardt)
Protection
Répartition topographique des batraciens
Toutes les espèces d'amphibiens indigènes
sont protégées depuis 1967 par le droit fédéral
(art. 20 OPNP) sur l'ensemble du territoire
suisse. Depuis 2001, les sites de reproduction
de batraciens d'importance nationale sont également protégés (art. 1 à 17 OBat). Le canton de
Berne a inscrit des dispositions de protection
dans sa législation (art. 25 à 28 OPN), interdisant de capturer, de blesser ou de tuer
intentionnellement des batraciens, ainsi que
d'endommager intentionnellement, de détruire
ou d'emporter leurs oeufs ou leurs larves. Tout
commerce de ces espèces est également interdit. Il faut aussi protéger et favoriser autant que
possible leurs habitats et, en cas d'interventions
inévitables, prendre des mesures de protection,
de remise en état et de remplacement aussi
efficaces possible. Une dérogation du Service de
la promotion de la nature est obligatoire pour
garder et soigner des batraciens à des fins
scientifiques ou pédagogiques.
Le canton de Berne est le deuxième canton de
Suisse par sa superficie (5960 km2). La diversité
naturelle de ses régions (Jura, Plateau, Préalpes
et Alpes) influence fortement la présence et la
distribution des batraciens, notamment à cause
des différences d'altitude, de climat, de géomorphologie, etc.
Extrait de la loi:
Voir le chapitre "Protection des espèces"
En ratifiant la Convention de Berne en 1982, la
Suisse s'est engagée à protéger les batraciens
et leurs habitats à l'échelle européenne. En
1974, elle avait déjà signé la Convention de
Washington sur la conservation des espèces,
convention qui règle le commerce des espèces
menacées à l'échelle mondiale.
5.2011 – Batraciens – Page 2
Les habitats de batraciens les plus importants et
les plus riches en espèces étaient autrefois les
vallées fluviales avec leurs zones alluviales, les
zones marécageuses du Plateau et les zones
d'atterrissement des lacs. Les plus significatifs
étaient la vallée de l'Aar entre Thoune et Berne,
le Grand Marais du Seeland et la plaine de l'Aar
en aval du lac de Bienne. Ce sont ces régions
justement qui ont également connu la plus forte
régression de batraciens, par suite des grandes
corrections des rivières du 19e siècle, en
particulier la première correction des eaux du
Jura qui a entraîné une destruction massive de
biotopes.
L'inventaire de la répartition des batraciens dans
le canton de Berne entre 1974 et 1976 (comprenant encore, à l'intérieur des "anciennes" frontières, le Jura et le Laufonnais) recense 1096
sites de reproduction (Grossenbacher, 1977).
En 2003, plus de 1300 sites étaient connus (y
compris les sites détruits, reconstruits ou omis
par le passé). Le canton de Berne compte au
total 14 espèces de batraciens (sans compter la
Grenouille rieuse) répartis sur l'ensemble de son
territoire. De nombreux batraciens, en particulier
le Triton lobé, le Triton crêté, la Rainette verte,
le Crapaud calamite et la Grenouille agile, qui
ont tous besoin de beaucoup de chaleur, ne
se trouvent pratiquement jamais à une altitude
supérieure à 600 m. C'est donc pour des raisons
climatiques et biogéographiques que la plus
grande variété d'espèces se trouve sur le
Plateau.
Seeland
Le Seeland compte actuellement 12 espèces,
c'est-à-dire toutes les espèces sauf la
Salamandre noire et le Crapaud accoucheur qui
ont disparu du Seeland sauf dans les régions
périphériques (Safnern, Arch et Leuzigen). Une
population importante de Grenouille agile a
heureusement été redécouverte en 2003 au bord
de l'ancienne Aar. Les populations de Triton
lobé, de Triton crêté et de Rainette verte, qui
sont des espèces particulièrement exigeantes et
menacées, se réduisent à quelques restes dans
le Grand Marais et les prairies de l'ancienne Aar.
Cependant, même dans ces zones très protégées, surtout le long de l'ancienne Aar, on
constate une nette régression de ces espèces,
au point de ne trouver que des spécimens isolés.
On pourrait attribuer cette régression en premier
lieu à l'absence de dynamique naturelle liée à
l'expansion de la végétation (aboutissant au
recul de terrains nus, de stations rudérales et de
nouveaux plans d'eau pauvres en végétation,
par suite d'atterrissement, d'envasement et
d'embroussaillement). Un autre facteur négatif
est la construction de canaux, qui empêche les
inondations temporaires. Par ailleurs, dans un
paysage où règne une agriculture intensive,
les gravières jouent un rôle important en tant
qu'habitat secondaire pour des espèces
pionnières comme le Crapaud calamite et le
Sonneur, mais aussi le Crapaud accoucheur.
5.2011 – Batraciens – Page 3
Crapaud calamite (photo Alex Labhardt)
Les vallées de l'Aar et de la Gürbe
La vallée de l'Aar, entre Thoune et Berne, avec
ses restes de zones alluviales, constitue un autre
refuge important pour des espèces menacées,
notamment le Triton lobé (quatre populations
entre Märchligenau / Belpau et Heimbergau) et
le Triton crêté (trois populations entre Elfenau
et Märchligenau). La Rainette verte a pu se
contenter jusqu'à aujourd'hui d'un site près de
Thoune et d'un site de réintroduction dans une
zone alluviale.
En raison d'une exploitation agricole intensive,
les gravières sont les sites de reproduction les
plus importants non seulement pour les espèces
pionnières, mais aussi pour toutes les autres.
Ces vingt dernières années, la région de Berne
(surtout Zollikofen, Worblaufen, Bremgarten)
a vu un fort recul du Crapaud calamite et du
Sonneur avec la fermeture de la plupart des
gravières. Le Crapaud accoucheur, lui, a
pratiquement disparu du fond de la vallée. La
vallée de la Gürbe a fait l'objet de nombreuses
améliorations foncières et a été appauvrie à tel
point qu'il n'y existe pratiquement plus de site de
reproduction.
Haute-Argovie
En Haute-Argovie, les zones marécageuses et
alluviales en bordure de l'Aar ont disparu à
l'exception de quelques traces, en même temps
que leurs hôtes spécifiques, le Triton crêté, le
Triton lobé et la Rainette verte. Les dernières
populations isolées de ces espèces ont pu se
maintenir jusque dans les années 80 dans ce
qui restait des zones humides et des bas-marais
(par ex. les sites d'Erlimoos et du Bleienbacher
Torfsee), mais depuis elles se sont probablement complètement éteintes. Aujourd'hui, ce
sont des sites d'extraction, abandonnés ou
encore exploités, qui sont les plus importants
pour les batraciens. C'est là qu'on trouve encore
les quelques Crapauds calamites et Sonneurs,
ainsi qu'une partie des Crapauds accoucheurs,
un peu plus nombreux. Pourtant c'est dans cette
région justement qu'on a enregistré la régression
la plus marquée de cette dernière espèce.
Rainette verte (jeune mâle) (photo Beatrice
Lüscher)
Emmental
Pays de Schwarzenbourg
Les batraciens spécifiques des basses altitudes
sont absents des collines de l'Emmental pour
des raisons climatiques. On n'y trouve donc
couramment que six espèces, dont le Triton
alpestre, la Grenouille rousse et le Crapaud
commun, caractéristiques de l'étage montagnard
et bien adaptés. La Salamandre noire est assez
répandue, tandis que le Triton palmé est plus
rare. Le Crapaud accoucheur se concentre dans
le Bas-Emmental, avec de petits groupes de
population plutôt denses. C'est surtout dans le
Haut-Emmental qu'on observe une forte régression des populations, et le nombre d'animaux a
diminué dans beaucoup d'endroits. La plaine de
l'Emme, près de Berthoud, abrite des Sonneurs,
des Salamandres tachetées et, de toute évidence, autrefois également des Grenouilles vertes.
Les collines de l'Emmental, bien que sillonnées
de ruisseaux, étant pauvres en eaux dormantes,
les petits plans d'eau artificiels et les citernes y
jouent un rôle important.
Cette région est située à la même altitude que
l'Emmental, entre 600 et 1300 mètres. Elle est
aussi sillonnée de ruisseaux, quoique dans une
moindre mesure, et les plans d'eau de reproduction de batraciens y sont rares. Sa population de
batraciens est toutefois différente, peut-être en
raison de certaines nuances climatiques. Tandis
que le Crapaud accoucheur est totalement
absent, le Crapaud calamite et la Grenouille
verte ont été repérés jusqu'à respectivement
880 et 780 mètres, mais l'importance de la
population de la Grenouille verte reste inconnue.
Le Crapaud calamite a subi de fortes pertes et
a disparu de ses habitats les plus élevés de
Suisse. Le Triton palmé a également son habitat
le plus élevé de Suisse (1455 m) dans la région
du Gurnigel. La Salamandre noire atteint son
record inférieur d'altitude dans la vallée de la
Singine, qui est très fraîche et qui abrite également des Sonneurs.
5.2011 – Batraciens – Page 4
Oberland
Diverses espèces de batraciens des plaines et
des collines ont pu pénétrer profondément dans
les vallées de l'Oberland, comme par exemple la
Grenouille verte, le Sonneur et le Triton palmé.
On rencontre également le Crapaud accoucheur
jusque dans le secteur de Meiringen et le Triton
crêté jusque dans la partie inférieure de la vallée
de la Kander. Il ne subsiste toutefois qu'une
poignée de sites pour chacune de ces espèces.
Le Triton crêté, lui, a probablement disparu au
cours de ces dernières années. La région de
Grindelwald a la particularité d'être la station la
plus élevée du Crapaud accoucheur en Suisse,
à 1670 mètres d'altitude. Dans le reste de l'Oberland, les espèces se limitent à la Grenouille
rousse, au Crapaud commun, au Triton alpestre
et à la Salamandre noire.
Triton alpestre (photo Felix Labhardt)
Jura
Sonneur à ventre jaune sur l’Allmend de Thoune
(photo Kurt Grossenbacher)
5.2011 – Batraciens – Page 5
Le Jura plissé est naturellement pauvre en eaux
stagnantes. Nombre des sites de reproduction
importants aujourd'hui ont été créés par la main
de l'homme (étangs, abreuvoirs, fosses). On
rencontre non seulement des espèces relativement répandues comme la Grenouille rousse,
le Crapaud commun, le Triton alpestre et la
Salamandre tachetée, mais aussi des espèces
plus rares comme le Crapaud accoucheur et
le Triton palmé. On ne rencontre que très rarement le Triton crêté dans le Vallon de Vauffelin.
Le Crapaud calamite colonise la Vallée de
Tavannes jusqu'à 915 mètres d'altitude, sa
station la plus élevée dans le Jura, peut-être par
suite des recolonisations. C'est seulement sur
les plateaux des Franches Montagnes, avec
leurs nombreuses dépressions aquifères, qu'on
rencontre la Grenouille verte, qui peut coloniser
des sites de plus de 1000 mètres d'altitude,
certainement grâce à des conditions climatiques
favorables.
Moeurs et habitats
On peut définir trois catégories d'habitats chez
les batraciens: les sites de reproduction, les
habitats d'été pour la recherche de nourriture et
les quartiers d'hiver. Contrairement à une idée
très répandue, la plupart des amphibiens
passent une grande partie de l'année sur la terre
ferme et peuvent parcourir des distances impressionnantes.
Sites de reproduction
A l'exception de la Salamandre noire, toutes
les espèces d'amphibiens dépendent du milieu
aquatique pour se reproduire. Au printemps,
crapauds, grenouilles et tritons ayant atteint leur
maturité sexuelle migrent vers leurs sites de
reproduction. Après l'accouplement, les oeufs
sont déposés dans l'eau: un par un (chez différentes espèces de triton), en petites grappes
(chez les crapauds), agglutinés (chez les rainettes), en paquets plus ou moins gros (Grenouilles
vertes et rousses) ou alignés en cordons
(Crapauds communs). Les larves issues des
œufs, mieux connues sous le nom de têtards,
se métamorphosent en adultes en l'espace de
quelques semaines. Les sites de reproduction
varient selon les espèces: cela va de la rive de la
surface aquatique étendue à la trace d'un pneu
pleine d'eau, en passant par l'étang, la mare ou
la surface de terre inondée.
Les Salamandres font exception. La Salamandre
tachetée dépose directement les larves dans de
petits ruisseaux bien oxygénés, souvent en forêt.
Chez la Salamandre noire, les oeufs et les larves
se développent entièrement dans l'utérus, et la
femelle donne naissance à des petits entièrement formés.
Le début et la durée de la période de reproduction diffèrent d'une espèce à l'autre. Les plus
précoces (Grenouille rousse, Crapaud commun,
Triton alpestre, Triton palmé) arrivent sur leur
site de reproduction entre fin février et fin mars
et n'y restent que peu de temps, de quelques
jours à quelques semaines. Les espèces plus
tardives arrivent en avril ou en mai. Leur période
de reproduction dure entre un et deux mois,
et encore plus longtemps chez le Crapaud
accoucheur.
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Ce site de reproduction entouré de forêts forme
un habitat naturel précieux pour les batraciens
(photo Kurt Grossenbacher).
Habitats d'été
Après la reproduction, les adultes quittent les
plans d'eau et gagnent leurs quartiers d'été pour
se nourrir. Ils préfèrent les forêts de feuillus
clairsemées, les forêts alluviales, les haies, mais
aussi les prairies riches en espèces, les terrains
en friche et les stations rudérales. Une nourriture
riche -insectes et autres invertébrés – est essentielle, de même que des abris suffisamment
humides. L'été venu, les jeunes animaux ayant
accompli leur métamorphose rejoignent les
adultes: ils ne retourneront sur leur lieu de
naissance ou n'iront vers d'autres plans d'eau
que lorsqu'ils auront atteint la maturité sexuelle,
entre 2 et 4 ans.
Voies de migration
Les différents types d'habitats sont séparés de
quelques centaines de mètres ou de quelques
kilomètres, selon les espèces. Au cours de
l'année, les jeunes comme les adultes doivent
parfois entreprendre de grandes migrations pour
migrer d'un habitat vers un autre. Leurs meilleurs
couloirs de migration sont les haies, les cultures
extensives, les bordures de champs et les
lisières de forêts, à condition cependant que ces
itinéraires ne soient pas coupés par des routes à
grand trafic ou d'autres obstacles ou pièges.
Quartiers d'hiver
Avant l'arrivée du froid, les batraciens cherchent
des cachettes à l'abri du gel. Ils hibernent par
exemple sous des pierres, sous des tas de
branches ou de feuillage, ou dans des trous ou
même des galeries de campagnols. Quant aux
Grenouilles rousses et vertes, elles hibernent
souvent dans l'eau.
Les indications sur les milieux naturels spécifiques à chaque espèce sont présentées dans
le chapitre "Les espèces de batraciens dans le
canton de Berne."
Menaces
Comme indiqué plus haut dans le paragraphe
sur la "répartition topographique des batraciens",
la situation des différentes espèces de batraciens varie selon les régions. Les populations ont
fortement diminué dans de nombreuses stations,
certaines espèces ont localement ou régionalement disparu et d'autres sont menacées.
La raison principale est la disparition de sites de
reproduction appropriés, qui ont souvent été
remblayés ou fortement endommagés suite à
des canalisations, des améliorations foncières,
une intensification de l'agriculture et des constructions. En particulier, la régularisation des
niveaux d'eau a presque totalement éliminé du
paysage les grandes surfaces inondables. En
remplaçant d'anciennes surfaces aquatiques
"dynamiques", les gravières et autres sites
d'extraction jouent un rôle important dans la
protection des batraciens: les espèces pionnières (Crapaud calamite, Sonneur), mais aussi la
Rainette verte et le Crapaud accoucheur sont
fortement tributaires de ces milieux secondaires.
L'obligation de remettre en culture et l'actuelle
exploitation intensive de quelques grandes
carrières sont très défavorables aux batraciens,
dont la survie est compromise par une exploitation de courte durée. Par ailleurs, les distances
croissantes entre les stations pionnières empêchent la colonisation de nouvelles stations.
5.2011 – Batraciens – Page 7
Des zones tampons suffisamment larges sont
nécessaires pour protéger les sites de
reproduction de l'apport d'engrais (tonneau de
lisier, photo Kurt Grossenbacher).
On assiste aujourd'hui à un mouvement en vue
de maintenir et de valoriser des surfaces
précieuses dans le cadre de la protection de la
nature: des biotopes migrateurs sont créés lors
de l'exploitation de carrières et à la fin de la
phase d'exploitation, les surfaces naturelles
sont si possibles évacuées.
Le fort morcellement du paysage (Plateau) par
les voies de communication et les secteurs
urbanisés conduit aussi à un isolement croissant
de tous les types de sites de reproduction.
Les batraciens sont aussi directement exposés
aux menaces de la circulation routière. Et que
dire des conduites d'aération et des bouches
d'égout, entre autres, qui sont de véritables
pièges !
Un apport excessif de substances nutritives est
d'une part à l'origine d'une dégradation de la
qualité de l'eau et d'autre part il accélère l'atterrissement des surfaces aquatiques. L'accélération de la succession végétale diminue encore
le nombre de plans d'eau récents, déjà trop
rares. Beaucoup de points d'eau existants ne
sont ainsi plus adaptés à la reproduction, surtout
pour les espèces les plus exigeantes et les plus
menacées. Cette baisse de qualité affecte non
seulement les biotopes aquatiques mais aussi
les habitats terrestres.
L'utilisation de substances chimiques comme les
herbicides, les fongicides et les insecticides peut
porter atteinte aux batraciens directement, mais
aussi indirectement, via la chaîne alimentaire.
Des espèces introduites - la Grenouille rieuse et
les poissons - exercent aussi des effets négatifs
sur les populations de batraciens. La Grenouille
rieuse nuit aux autres espèces en les concurrençant et en dévorant les jeunes grenouilles.
Elle se répand à partir de l'Ouest et sa présence
est attestée au bord des lacs de Neuchâtel, de
Bienne et de Morat.
Un autre problème est l'introduction illégale de
poissons rouges et d'autres poissons d'ornement, principalement en plaine. En altitude, le
lâcher de truites dans des eaux naturellement
dénuées de poissons constitue aussi un risque
potentiel, la cohabitation entre poissons et
batraciens n'étant possible que sous certaines
conditions.
Action de sauvetage lors de la migration
printanière des batraciens près de l'étang de
Leuschelz (photo Silvia Zumbach).
Objectifs de la protection
Mesures
L'objectif de protection principal est de maintenir
la diversité des espèces et de garantir que
chaque espèce soit représentée en nombre
suffisant dans les différentes régions. La disparition régionale des espèces les plus menacées
ne peut être évitée que si leurs effectifs augmentent de manière significative et si les anciennes
stations se repeuplent, en partie du moins. On
ne peut arrêter la régression des batraciens
qu'en appliquant systématiquement les trois
principes de base du projet de protection de la
nature dans le canton de Berne: préserver les
sites de reproduction des batraciens existants,
les entretenir et les valoriser, et enfin créer de
nouveaux biotopes appropriés.
Les objectifs de protection ne peuvent être
atteints que si le droit et le projet de protection
de la nature sont mis en œuvre systématiquement à tous les échelons politiques.
Il ne faut pas oublier que les sites de reproduction ne constituent qu'une partie des habitats
naturels des batraciens. Les mesures concrètes
doivent donc tenir compte également des
habitats terrestres et des itinéraires de migration
connus ou supposés (Ryser 2002).
5.2011 – Batraciens – Page 8
Conservation des biotopes existants
La concrétisation de l'Inventaire des sites de
reproduction de batraciens d'importance
nationale permet de protéger les principaux
d'entre eux, constituant ainsi un réseau de base.
Il faut aussi éviter la destruction des objets
d'importance régionale (par le biais du canton)
et locale (par le biais des communes), et ne
pas négliger les biotopes terrestres tels que les
haies, les forêts claires, les lisières naturelles et
les couloirs de migration. Enfin, les particuliers
peuvent également contribuer à la protection
des batraciens.
Création de nouveaux biotopes
Toute extensification de l'agriculture, de la sylviculture ou de l'extraction, la plantation de haies
et le jardinage naturel peuvent contribuer à créer
des biotopes terrestres pour les batraciens. Il est
également essentiel d'aménager de nouveaux
sites de reproduction, ceci en fonction des
différentes espèces à favoriser. Ci-dessous une
liste des principes d'aménagement de base:
Principes d’aménagement
 structure complexe avec différents types de
Une pelleteuse travaille pour les batraciens dans
le Märchligenau (photo Beatrice Lüscher).
Entretien et valorisation des biotopes existants
La main de l'homme a dérobé à la nature une
grande partie de sa dynamique. Les surfaces
d'eaux qui ont perdu leur dynamique naturelle
s'encombrent d'alluvions, de limon et deviennent
ombragées. Pour conserver ces sites, il faut les
entretenir et, mieux encore, les ramener artificiellement à un stade de végétation plus précoce
par des interventions régulières. Par exemple, on
peut enrayer les processus d'embroussaillement
et d'atterrissement en abattant des arbres, en
fauchant et en draguant régulièrement les lits
des cours d'eau. Il faut de temps en temps
creuser de nouveaux étangs pour former des
biotopes pionniers. Pour répondre aux besoins
spécifiques des différentes espèces de batraciens, il est en général indispensable de faire
appel à des spécialistes.
5.2011 – Batraciens – Page 9
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plans d'eau de reproduction (variant par la
taille, la profondeur, le régime hydraulique),
environnement varié et naturel
mares et petits étangs dont la profondeur
n'excède pas 1m, mais avec une surface
étendue
création de prairies inondables
bon ensoleillement
le moins possible de chutes de feuilles
si possible, ni arrivée ni écoulement d'eau
étanchéification aussi naturelle que possible
(si nécessaire)
nouveaux aménagements sur sol brut
(enlever l'humus)
créer et maintenir des stations avec peu de
végétation
fournir d'autres petites structures (p.ex.
abris et cachettes)
planter des plantes aquatiques et de marais
dans des cas exceptionnels et justifiés
assurer suffisamment de zones tampons
(p.ex. itinéraires de migration, surfaces
d'exploitation extensive autour du plan d'eau)
pour empêcher l'apport de substances
nocives
pas d'introduction de poissons ni de canards
pas d'introduction de batraciens
On ne peut éviter l'extinction régionale de
certaines espèces particulièrement menacées et
d'espèces pionnières (Rainette verte, Triton lobé,
Triton crêté, Sonneur et Crapaud accoucheur)
que si l'on élabore et que l'on applique des
programmes de protection ciblés (projets en
cours: projet "Rainette" dans le Saanetal, projet
"Crapaud accoucheur" dans le canton de Berne
et projet de mise en réseau des batraciens dans
l'Oenztal). Ces programmes doivent montrer
comment maintenir régionalement les différentes
espèces en créant et en préservant un réseau
suffisant de sites favorables à la reproduction.
La liaison entre les stations d'une région joue ici
un rôle important. Les biotopes-relais situés le
long de vallées, des deux côtés d'axes à grande
circulation et en bordure d'agglomération
devraient compléter les mesures d'amélioration
ciblées (p.ex. tunnels pour batraciens), assurant
les échanges d'individus entre populations ainsi
que la colonisation de nouveaux sites régionaux.
Un contrôle régulier des populations (monitoring)
doit dorénavant s'ajouter à la concrétisation
rapide des projets de protection de la nature,
des programmes de protection d'espèces et des
inventaires. Ce contrôle, essentiel, des mesures
d'entretien et d'aménagement contribue aussi
à étendre nos connaissances sur les exigences
des différentes espèces en matière de biotope
(projets en cours: catalogage des batraciens sur
des plans d'eau nouvellement créés et contrôle
des mesures dans les réserves naturelles).
5.2011 – Batraciens – Page 10
Triton crêté (photo Felix Labhardt)
Il ne faut pas non plus négliger la recherche
scientifique fondamentale, car elle seule fournit
les données techniques pour des mesures
efficaces de protection des espèces.
Suggestions de lecture
Adresses
 www.karch.ch
 Inventaire des sites de reproduction de batra-
Services de conseil pour les questions d'ordre
général
ciens d'importance nationale. Rapport final.
A. Borgula, J. Ryser & Ph. Fallot, OFEFP
1994, Cahier de l'environnement no 233.
 Inventaire fédéral des sites de reproduction
de batraciens d'importance nationale. Guide
d'application. J. Ryser, OFEFP, 2002.
 Ordonnance du 15 juin 2001 sur la protection
des sites de reproduction de batraciens
d’importance nationale (Ordonnance sur
les batraciens, Obat).
OFEFP, Service de documentation
 Unsere Amphibien. P. Brodmann-Kron &
K. Grossenbacher, 1994.
Musée d'histoire naturelle de Bâle
Centre de Coordination pour la Protection
des Amphibiens et Reptiles en Suisse (KARCH)
Bureau régional du canton de Berne
Passage Maximilien-de-Meuron 6
2000 Neuchâtel
téléphone 032 725 72 07
fax 032 725 70 29
www.karch.ch
http://www.karch.ch/karch/org/regio/regiofs2.html
[email protected]
[email protected]
Services de conseil pour les sites de reproduction de batraciens d'importance nationale
 Listes Rouges des espèces animales
menacées de Suisse. P. Duelli, OFEFP 1994.
(en cours de révision)
OFEFP, Berne
 La situation des batraciens dans le canton de
Berne: Liste rouge cantonale. A. Perrenoud
& S. Zumbach 1999. Non publié.
 Aménagement d'un étang. S. Zumbach &
J. Ryser, KARCH, 2001.
 Amphibien und Verkehr, I-III.
K. Grossenbacher & J. Ryser,
KARCH, 1985, 1988, 1989.
 Amphibien und Kläranlagen. J. Ryser,
KARCH, 1990.
 Amphibiens dans les systèmes d'évacuation
des eaux. Baudepartment des Kantons
Aargau und KARCH, 1996.
 Feuilles d'information sur les amphibiens de
Suisse: Biologie et protection.
KARCH, 1990ff.
Centre de Coordination pour la Protection des
Amphibiens et Reptiles en Suisse KARCH, Berne
5.2011 – Batraciens – Page 11
Partie germanophone du canton de Berne:
Jan Ryser
Pro Natura Berne
Weltistrasse 32, case postale 627
3000 Berne 31
téléphone 031 352 66 00
fax 031 352 85 40
Les batraciens dans le canton
de Berne
Légende (cartes de répartition):
 observations 1970 – 1990
 observations 1991 – 2004
Salamandre noire
On trouvera ci-dessous un aperçu de toutes les
espèces de batraciens représentées dans le
canton de Berne. Sur les cartes, les cercles noirs
signifient soit que l'espèce n'a plus été observée
à tel endroit, soit que la population a disparu.
Les points noirs, eux, signifient qu'il y a eu au
moins une observation au cours des 14 dernières années. Les derniers inventaires étant plus
complets qu'en 1977, on a pu mettre en évidence, pour quelques espèces, un plus grand
nombre de sites (K. Grossenbacher, 1977), omis
dans les anciens inventaires. La colonisation
de nouveaux sites reste malheureusement rare
et s'observe surtout chez des espèces plutôt
répandues qui vont peupler des plans d'eaux
nouvellement créés.
Salamandre noire (Salamandra atra)
Très répandue dans l'Oberland, l'Emmental et le
pays de Schwarzenbourg. Les stations les plus
au nord dans le canton de Berne correspondent
à la limite nord de l'aire de répartition de cet
habitant des Alpes.
La Salamandre noire vit dans les forêts humides,
les gorges et les prairies alpestres.
Liste Rouge: non menacée, potentiellement
menacée sur le Plateau.
Les catégories indiquées selon la Liste Rouge se
réfèrent à la Liste Rouge du canton de Berne
(Perrenoud et Zumbach, 1999).
Salamandre tachetée (Salamandra
salamandra)
Répandue sur le Plateau, dans le Jura, rare dans
la vallée de l'Aar jusqu'à Spiez.
Vit dans les forêts. Les larves sont déposées
dans des ruisseaux bien oxygénés.
Liste Rouge: menacée, fortement menacée sur
le Plateau.
Salamandre tachetée
5.2011 – Batraciens – Page 12
Triton alpestre (Triturus alpestris)
Très répandu et abondant dans tout le canton.
Habitat le plus élevé à 2300 m.
Espèce peu exigeante, pratiquement toutes
les eaux dormantes peuvent servir de lieu de
ponte.
Liste Rouge: non menacé.
Triton crêté (Triturus cristatus)
Il en existe encore quelques spécimens isolés
dans la vallée de l'Aar entre Thoune et Berne
(Elfenau / Muri / Märchligenau), au bord de
l'ancienne Aar et dans le Jura bernois. L'espèce
est vraisemblablement éteinte dans le Seeland,
la Haute-Argovie et la vallée de la Kander. Les
populations bernoises se situent à la limite sud
de l'aire de répartition. Cette espèce est fortement menacée, puisqu'on n'a pu retrouver que
des individus en petit nombre ou même isolés
dans plusieurs stations.
Le Triton crêté est une espèce typique des
zones alluviales: pour se reproduire, il a besoin
de plans d'eau de surface et de profondeur
moyennes, pauvres en limon mais riches en
structures. Il colonise les zones alluviales
subsistant en plaine.
Liste Rouge: très menacé, menacé d'extinction
en altitude.
Triton alpestre
Triton crêté
Triton palmé (Triturus helveticus)
Répandu dans tout le canton de Berne, à
l'exception des Alpes, mais peu fréquent. On
trouve les populations les plus importantes dans
la zone de forêt alluviale entre Thoune et Berne.
Sa présence au bord des Alpes constitue la
limite sud-est de l'aire de répartition de l'espèce.
Cette espèce de triton, en général la plus
abondante dans les forêts alluviales, pond dans
les plans d'eau stagnante les plus divers, que ce
soit un étang de grande surface ou une petite
flaque.
Liste Rouge: menacé.
Triton palmé
5.2011 – Batraciens – Page 13
Triton lobé (Triturus vulgaris)
Espèce très rare avec quelques populations
dans la vallée de l'Aar entre Berne et Thoune,
dans le Seeland, et à très peu d'autres endroits.
Cette espèce typique des plaines préfère se
reproduire dans des zones marécageuses et
alluviales bien ensoleillées et riches en
végétation. Comme le Triton crêté, il souffre
du manque de dynamique des zones alluviales.
Liste Rouge: très menacé.
Crapaud accoucheur (Alytes obstetricans)
Encore répandu dans le Jura, la Haute-Argovie
et l'Emmental. Le peuplement est dense par
endroits, mais le plus souvent les effectifs sont
inférieurs à cinq. La population a surtout diminué
(en densité et en nombre) dans le Haut-Emmental, la vallée de l'Aar, des régions de HauteArgovie et près de Meiringen. Les populations
au bord des Alpes sont à la limite sud-est de
l'aire de répartition de l'espèce et le site le plus
élevé se trouve près de Grindelwald.
Le Crapaud accoucheur vit principalement dans
les gravières, les marnières et les carrières
exploitées de manière extensive, mais aussi
dans les jardins, les citernes et sur les berges.
Son habitat terrestre - des talus ensoleillés et
pauvres en végétation - est aussi très important.
Liste Rouge: menacé.
Triton lobé
Crapaud accoucheur
Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata)
Répandu mais peu fréquent dans les zones
basses du Plateau et dans la vallée de l'Aar
jusqu'à Meiringen. Le système fluvial de l'Aar,
de la Singine et de la Sarine en abrite la plus
forte concentration.
Colonisant à l'origine les bancs de sable et
de gravier le long des rivières, le Sonneur
privilégie aujourd'hui des gravières où il retrouve
des plans d'eau pauvres en végétation et périodiquement asséchés.
Liste Rouge: menacé à fortement menacé.
Sonneur à ventre jaune
5.2011 – Batraciens – Page 14
Crapaud commun (Bufo bufo)
Répandu dans tout le canton jusqu'à 2000
mètres d'altitude environ et encore relativement
abondant. L'espèce, fortement attachée à son
site de reproduction, semble régresser, en
particulier sur le Plateau. Cette régression est
due entre autres à la disparition de gravières et
aux hécatombes causées par le trafic routier.
Le Crapaud commun est peu exigeant sur ses
sites de reproduction. Les populations les plus
importantes ont été observées dans les grandes
mares et les lacs. Comme habitat d'été, le
Crapaud commun choisit les haies, les bois et
les jardins proches de l'état naturel.
Liste Rouge: menacé.
Crapaud calamite (Bufo calamita)
Distribué de façon lacunaire sur le Plateau. On
le trouve surtout en Haute-Argovie et dans le
Seeland; quelques stations isolées dans la vallée
de l'Aar entre Thoune et Berne, le Jura bernois
et la région de Berne, où le Crapaud calamite
a cependant subi une forte régression après
la disparition de la plupart des gravières. Dans
le pays de Schwarzenbourg, il est menacé
d'extinction ou a même déjà disparu. Les populations bernoises sont à la limite sud-est de l'aire
de répartition de l'espèce.
Le Crapaud calamite est une espèce pionnière et
vagabonde. Il vit aujourd'hui dans les carrières,
les chantiers et les cultures temporairement
inondées, car il a besoin de terrains nus ou
pauvres en végétation.
Liste Rouge: fortement menacé sur le Plateau.
Crapaud commun
Crapaud calamite
Rainette verte (Hyla arborea)
On ne trouve plus que quelques rares populations, le plus souvent isolées, dans le Seeland
(Grand Marais, ancienne Aar) et le long de la
Sarine, ainsi qu'une station près de Thoune.
Entre Berne et Thoune, dans la zone alluviale de
l'Aar, une station est en train d'être repeuplée,
mais dans les autres régions basses du Plateau,
la Rainette verte a disparu. Sans mesure de
sauvegarde à grande échelle, les populations du
Seeland, déjà peu nombreuses, voire réduites à
des spécimens isolés, sont aussi appelées à
disparaître. La Rainette verte vit en plaine dans
des étangs bien ensoleillés et riches en
structures. Les zones alluviales et les résidus
de marais, mais aussi les gravières, assurent
la survie de cette espèce, particulièrement
dépendante de la présence d'un réseau de plans
d'eau. Liste Rouge: menacée d'extinction.
5.2011 – Batraciens – Page 15
Rainette verte
Grenouille verte (Rana esculenta et
Rana lessonae)
Répandue dans les zones basses du Plateau
avec quelques populations isolées dans le Jura
bernois et le pays de Schwarzenbourg; se
concentre dans la vallée de l'Aar et le Seeland.
Les effectifs régionaux de la Grenouille verte
pourraient avoir légèrement augmenté ces
derniers temps.
Elle habite les plans d'eau stagnante, jamais
asséchés et riches en végétation, par exemple
les grands étangs et les lacs.
Liste Rouge: menacée.
Grenouille verte
Grenouille agile (Rana dalmatina)
Cette espèce thermophile est menacée d'extinction. Dans le canton de Berne, une seule
population en déclin subsiste près de Laupen,
à laquelle s'ajoutent trois autres populations,
découvertes sur l'ancienne Aar en 2003
seulement. La Grenouille agile affectionne
les forêts de feuillus clairsemées et pond
dans les étangs de forêts et de prairies.
Liste Rouge: menacée d'extinction.
Grenouille agile
Grenouille rousse (Rana temporaria)
Très répandue dans tout le canton. Cette espèce
peu exigeante, qui peut vivre jusqu'à une altitude
de 2300 m, s'adapte à des habitats et des lieux
de ponte très divers.
Liste Rouge: non menacée.
Grenouille rousse
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Grenouille rieuse (Rana ridibunda)
Cette espèce, non indigène, n'est par conséquent pas protégée. Elle se propage depuis
l'Ouest en direction du Seeland et constitue une
menace pour les autres espèces de batraciens.
Grenouille rieuse
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