Une succès sans gloire pour la «deux» du Stade

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Une succès sans gloire pour la «deux» du Stade
“LUNDI 20 AVRIL 2015 “®“
SPORTS 15
DEUXIÈME LIGUE Les Nyonnais n’ont pas fait honneur au fair-play face à USTS II. DEUXIÈME LIGUE Diminués, les «canari» ont pris trois points importants.
Une succès sans gloire
pour la «deux» du Stade
GB fait exploser Chavornay
Les hommes de Marc Studer
ont bien réagi dimanche après
leur élimination en quart de finale de Coupe vaudoise mercredi
dernier (défaite 2-1 contre Aigle).
Même privés de plusieurs titulaires, dont les frères Jemmely, le
gardien Elmer, Bolay ou encore
Vez, les pensionnaires des Gravières ont patiemment attendu leur
heure face à Chavornay.
Pourtant, le visiteur profitait
d’un début de match raté de son
hôte pour ouvrir le score. Esseulé
derrière une défense apathique,
le jeune Bechet n’y pouvait pas
grand-chose. Les «canari» réagissaient rapidement mais tant Gervaix (3e) que Gabriele Bianchi
(8e) ne pouvaient tromper la vigilance du portier adverse. «On a
entamé le match avec onze joueurs
valides et on avait deux convalescents et un joueur de la «trois» en
plus, avouait Marc Studer. Il n’est
jamais facile d’enchaîner après une
défaite en Coupe. Le risque était
qu’on se décompose après l’ouverture du score.»
Penalty «électrochoc»
Heurtée, la rencontre aura notamment vu l’arbitre sortir le carton rouge pour deux joueurs nyonnais. GLENN MICHEL
ROMAIN BORY
[email protected]
Dans le duel des deuxièmes
équipes du championnat, la
«deux» du Stade Nyonnais est
sortie vainqueur de son homologue de Terre Sainte. Mais ce succès, s’il fait un bien fou aux pensionnaires de Colovray, a été
remporté d’une manière qui
laisse perplexe tant l’attitude de
certains Nyonnais a été à la limite – voire bien au-delà – de ce
que l’on s’attend à voir sur un
terrain de football… «J’ai rarement vu ça», lâchait, désabusé,
Adriano Zacchei, l’entraîneur
des Copétans, à la fin du match.
Simulations, tacles violents,
perte de temps volontaire… La
fin de match n’aura été qu’une
belle mascarade!
Pourtant, rien n’annonçait une
telle fin d’après-midi. Après une
première mi-temps correcte qui
aura vu les locaux prendre plutôt logiquement l’avantage par le
puissant Amougou, bien lancé
en profondeur par Hornung, la
partie s’envenima vite au retour
des vestiaires.
Deux expulsions
et la victoire
Hachée par les fautes, la
deuxième période ne restera pas
dans les mémoires pour son
beau jeu. Peu d’occasions, beaucoup plus de mauvais gestes. Et
deux expulsions côté nyonnais,
dont celle d’Ouriaghli qui restera comme le moment gag du
match. Après son deuxième carton jaune, et alors qu’il rejoignait
les vestiaires, il fut soudainement pris de crampes alors qu’il
ne lui restait que deux mètres
avant de sortir du terrain. Comment gagner du temps avec un
manque de fair-play qui laisse
sans voix… «C’est incroyable
qu’en une semaine on puisse voir
deux matches si différents», relevait Adriano Zacchei, faisant référence à la rencontre de Coupe
de mardi soir, au cours duquel
ses hommes ont laissé Concordia inscrire un but, sans opposition, après une réussite injuste-
ment refusée.
A neuf contre onze, les «jaune
et noir» ont tenu bon, retranchés devant un Toure exemplaire. Cette victoire leur permet de revenir à deux points de
la barre. Mais dans des circonstances pas très glorieuses. «Cette
victoire fait un bien fou, relevait
Michel Tachet. Il faut passer par
là pour continuer à y croire. Je félicite les joueurs qui y ont cru même
à neuf.» !
ST. NYONNAIS II - TERRE SAINTE II
1-0 (1-0)
DEUXIÈME LIGUE
But: 41e Amougou 1-0.
Stade Nyonnais II: Toure; Ndoyie (89e
Robin), Pakutu, Imeri, Odilon; Hornung,
Tachet, Ouriaghli, P. Amougou (66e Bonnet);
Ismaili (75e Späth), T. Amougou.
Entraîneur: Michel Tachet.
Terre Sainte II: Pasinelli; Erb (53e Mestari),
Bonzon, Virchaux, Olesen (Gomes Semedo);
Da Costa; Meier, Zahler (63e Giannattasio),
Jonoski, Dos Santos; Klein.
Entraîneur: Adriano Zacchei.
Notes: Colovray, 100 spectateurs. Expulsions :
83e Ouriaghli, 86e Pakutu.
Au retour du thé, l’omniprésent
Stéphane Girardet obtenait un
penalty qu’il se chargeait luimême de transformer pour remettre son équipe à hauteur. Un
Alban Selimi ( ici à gauche lors du match contre USTS II). ARCHIVES SIGFREDO HARO
but qui a eu valeur de déclic tant il
a assommé le visiteur. Selimi doublait même la mise en profitant
d’un superbe mouvement entre
Cloux et Gabriele Bianchi. Ce
dernier transformait une offrande de Roch d’une tête plongeante pour donner deux longueurs d’avance aux locaux. En
fin de match, Mariotti concluait
le travail en contre-attaque.
«Je suis vraiment content pour
l’équipe, lançait, soulagé, Marc
Studer à l’issue de la rencontre.
On n’a pas paniqué après l’ouverture du score et on a remis des choses en place à la mi-temps. Ensuite,
on a eu de la place pour passer
l’épaule.» Et le coach de Genolier
de se réjouir des prochaines
échéances: «Deux beaux derbys
contre Aubonne et Nyon et, entre les
deux, des gros matches contre des
adversaires directs. Ce sera intéressant et, finalement, c’est ce que l’on
attend.» ! FABIEN DARVEY
GENOLIER-BEGNINS - CHAVORNAY
4-1 (0-1)
DEUXIÈME LIGUE
Buts: 10e 0-1, 49e Girardet 1-1 (penalty),
58e Selimi 2-1, 75e G. Bianchi 3-1, 92e Mariotti 4-1.
Genolier-Begnins: Bechet; S. Bianchi,
Leonel, Martin, Roch; Mennet; Gervaix
(46e Cloux), Monnier, G. Bianchi (84e Mariotti),
Girardet; Selimi (73e Favre).
Entraîneur: Marc Studer.
Notes: Gravières, 100 spectateurs.
DEUXIÈME LIGUE Aubonne, pas encore mort, renverse le LUC (4-3).
Un cœur pour leurs desseins
Giovanni Vavassori est-il un
disciple d’Arturo Brachetti, le célèbre magicien italien? Parviendra-t-il à sauver Aubonne d’une
relégation promise depuis la
trêve? «Avant la rencontre, je n’ai
pas fait de causerie, révèle le
«Mister» du Chêne. J’ai dessiné
un gros cœur sur le tableau, expliquant à mes joueurs qu’il en faudrait un énorme pour s’imposer.»
Confronté à des problèmes d’effectif – suspensions et blessures
– «Vava» a réussi un sacré coup
de poker. Aligner pour cette rencontre, sans qu’il n’ait effectué le
moindre entraînement depuis
trois mois, le défenseur Crespin,
longtemps blessé.
Mais, avant la joie de la victoire
récoltée à Lausanne (3-4), les
Aubonnois sont passés par tous
les états d’âme. Menés de deux
longueurs à la demi-heure, ils recollaient au score, avant le repos, grâce à des réussites de Soumahorro et Kok.
«C’est faisable»
Distancés par la lanterne rouge,
vexés, les hôtes – prétendants
aux finales - profitaient d’une erreur défensive des Aubonnois
pour prendre l’avantage (53e).
Mais Kok, intenable, se jouait de
la défense lausannoise et égalisait (58e) avant de se faire expulser pour un second carton jaune
(58e). A dix, les Aubonnois réussissaient l’exploit d’inscrire le
numéro quatre (65e) avant de résister, plus de 25 minutes, aux
assauts des hôtes. Giovanni Vavassori voulait des joueurs généreux, il a été entendu. Forts de
ces trois nouveaux points, les
Aubonnois peuvent croire au
sauvetage. «J’en suis toujours convaincu, c’est faisable.» ! DM
LUC DORIGNY - AUBONNE
3-4 (2-2)
DEUXIÈME LIGUE
Buts: 14e Escobar 1-0, 24e Basha 2-0, 33e Soumahorro 1-2, 37e Kok 2-2, 53e Basha 3-2,
54e Kok 3-3, 65e Fragoso 3-4.
Aubonne: Delatour; Monnier, Nguedam, Crespin, Fragoso; Seiler, Da Silva, Lüthi, Matthey;
Kok, Soumahorro (77e D. Correia).
Entraîneur: Giovanni Vavassori.
DEUXIÈME LIGUE Bursins-Rolle-Perroy s’est incliné contre Benfica Lausanne (0-3), un adversaire direct dans la lutte contre la relégation.
«On va se serrer les coudes pour finir en beauté»
Israel Halimi et BRP ne sont pas encore tirés d’affaire. ARCHIVES SIGFEDO HARO
Samedi, BRP, sans venin, a
passé une très mauvaise soirée,
ponctuée d’une sévère défaite
(0-3). Dans la lutte serrée pour
la relégation, où pas moins de
huit équipes sont directement
concernées, les gens de la Perrausaz, méconnaissables, ont
raté, contre un adversaire direct,
une belle occasion de prendre
quelques distances avec la barre.
Benfica, moins mauvais que
son adversaire, a finalement empoché la totalité du butin, sans
rien voler. Les vingt-deux acteurs
perturbés par une désagréable
bise, nous ont offerts 45 premières minutes de piètre qualité.
Dans cette parodie de football,
les occasions de réchauffer les
rares spectateurs frigorifiés ont
été distribuées au compte-gouttes.
BRP, brouillon et peu inspiré,
n’est jamais parvenu à mettre en
difficulté des Portugais pourtant
bien empruntés. Après 20 minutes, la partie aurait pu prendre une tout autre tournure, si le
directeur de jeu n’avait pas omis
de siffler une faute évidente sur
Getaz, crocheté dans la surface
fatidique.
BRP sans danger
A part cette erreur d’arbitrage,
BRP s’est montré incapable de
créer le moindre danger, alors
que Benfica, attentiste, portait
enfin ses premières banderilles.
Le thé de la pause n’a pas eu l’effet escompté. Les hôtes ont continué à balbutier leur football,
sans jamais trouver de véritables
solutions. Il fallut attendre la 65e
pour voir Getaz, sur coup franc,
inquiéter sérieusement le gardien Cardoso, réduit jusqu’alors à
l’inactivité.
«Un revers inattendu»
Benfica, sans particulièrement
briller, mais quand même supérieur, pouvait ouvrir le score par
le vif ailier Pires Lopes. Ce dernier, sans être inquiété, pouvait
enrouler de son pied gauche une
frappe imparable (71e). BRP, sous
le choc et sans réaction, perdait
définitivement ses illusions sept
minutes plus tard. Suite à un
contre fulgurant, mené par Leal,
C.Cabacas pouvait conclure et
doubler la mise d’un lob astucieux. Benfica venait de plier
l’affaire et, pour l’anecdote, salait l’addition par J.Borges dans
BRP - BENFICA LS 0-3 (0-0)
DEUXIÈME LIGUE
Buts: 71e Pires Lopes 0-1, 78e C.Cabacas 0-2,
93e J.Borges 0-3.
Bursins-Rolle-Perroy: Wimmer; Almeida, Ameti,
G.Gaberel, J.Gaberel; A.Sow, Serratore, Getaz,
Schaer (73e Halimi); Batista (85e Mostefa),
Rivero (62e Goncalves).
Entraîneur: Jean-Paul Lamon.
Notes: Stade de la Perrausaz, 100 spectateurs.
MM. H.Onkol-M.Onkol-Yilmaz.
le temps additionnel.
Jean-Paul Lamon n’était pas à
prendre avec des pincettes.
«Une fois de plus, l’arbitrage nous
a défavorisés, déplore le coach de
BRP. Avec ce revers inattendu, la
situation se complique. On va audevant d’échéances capitales. On
va se serrer les coudes pour finir en
beauté une saison mal engagée dès
le départ.» ! GABET CHAPUISAT