bulletin n°15 - Coup de pouce humanitaire
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bulletin n°15 - Coup de pouce humanitaire
Le bulletin Coup de pouce humanitaire n°15, septembre 2008 AU SOMMAIRE… République Centrafricaine Coup de pouce à Bossangoa Philippines Coup de pouce à Cebu Pérou Coup de pouce à Cotahuacho Brésil Coup de pouce à Salvador de Bahia Tanzanie Coup de pouce de retour à Arusha Venezuela Coup de pouce de retour à Maniapure Zambie Coup de pouce à Lusaka Nos prochaines missions - Bénin Burkina Faso Madagascar Cambodge Centrafrique Inde Vietnam Edito Chers adhérents, Après un été couronné de succès avec 12 missions réalisées sur 3 continents, je veux adresser mes remerciements à tous ceux qui œuvrent pour « Coup de pouce humanitaire ». Les chefs de mission, bien sûr, qui sont au cœur de notre association. Sans leur dynamisme, leur dévouement, leur enthousiasme, coup de pouce ne serait pas. Je veux également rendre hommage à tous ceux qui donnent à notre association leur temps et leur énergie, en continu ou ponctuellement, dans l’ombre ou dans la lumière, à leur initiative ou en réponse à nos sollicitations. A ces très nombreuses personnes, je veux également les encourager et leur dire que leur action a du sens, qu’elle est pertinente, utile et belle. Vis-à-vis de nos partenaires qui œuvrent sur le terrain sur le long terme. Ces partenaires que nous admirons pour leur charisme, leur courage et leur dévouement. Ils nous le disent, nos « coups de pouce » leur font du bien : ils leur permettent de réaliser ce qu’ils n’ont jamais le temps de faire, ils rechargent leurs batteries, les confirment dans leur légitimité vis-à-vis des populations locales pour lesquelles ils consacrent tout ou partie de leur vie, voire ils leur remontent le moral… Vis-à-vis des volontaires également. Les témoignages s’accumulent et nous confortent dans le mode d’intervention que nous avons inventé. Certains y trouvent leur vocation, certains y retrouvent confiance. Tous sont marqués par cette aventure, chacun en fait un événement de son histoire personnelle. Nos pensées, nos actes et nos paroles sont imprégnées de ces expériences vécues. Travailler ensemble, qui est au cœur de la « proposition Coup de pouce », permet de mieux se connaître, de vaincre les peurs et les préjugés, et de se rendre compte que nous avons tous besoin les uns des autres pour construire un monde de paix. Gonzague de Pirey Président de l'association Pour tous renseignements, n’hésitez pas à consulter le site www.cdepouce.com Pour nous soutenir, devenez membre de l’association : la cotisation de membre s’élève à 15€ par an, celle de bienfaiteur à 76€. Vos cotisations, à l’ordre de l’association Coup de pouce humanitaire, sont à envoyer à l’adresse suivante : Association Coup de pouce humanitaire, Arnaud Schwebel, 4 rue Léon Cosnard 75017 Paris Rédacteur en chef : Domitille Méheut Merci à BNP Paribas pour l’impression du bulletin 1 République Centrafricaine (juillet 2008) Coup de pouce à Bossangoa Bala Ala ! Bonjour à tous…et plongeon au cœur du continent africain, dans une terre encore inconnue sur la carte de Coup de pouce, en République Centrafricaine. Pays enclavé, écrin de riches ressources minières, généreusement irrigué, riche de faune, de flore, de parc nationaux nombreux et inaccessibles, et hôte du peuple Pygmée. Richesse potentielle, dont l’exploitation est encore aujourd’hui grandement paralysée par les réminiscences de la guerre civile de 2001, des nombreux coups d’états qui l’ont suivie et des exactions de rebelles. Beaucoup reste à reconstruire en Centrafrique, et l’éducation en particulier, pour ne pas dire en première priorité. C’est l’enjeu de l’Association Michel Parisel (http://mparisel.free.fr/), qui depuis 2001 scolarise, nourrit et soigne les enfants parmi les plus défavorisés de Centrafrique. A Bangui et à Bossangoa (à 300km au Nord), l’association suit plus de 160 élèves. Face à une nécessité croissante, l’enseignement nécessitait deux nouvelles classes, dont nous avons réalisé les finitions. La Fondation Orange a aussi soutenu cette mission, dans le cadre de son engagement éducatif. L’association Michel Parisel est aidée dans son action de terrain par une communauté de sœurs africaines, qui sensibilisent les parents et recrutent les enfants. C’est elles qui assurent la « logistique » de notre mission, pour les transports et les repas, occasions privilégiées d’échanges sur la situation du pays. Au programme donc : transport de briques, peinture, rejointoiement, encadrement et peinture de portes et de fenêtres, réalisation des tableaux, construction d’une paillotte et de latrines, finition de claustra, dessouchage, nettoyage,…bref de quoi occuper notre équipe de 12 volontaires. Nous sommes guidés sur place par frère Rodrigue et son équipe : Gildas, Etienne, Blaise, et Parfait. Rodrigue aux classes, Gildas à la paillotte, Etienne aux latrines, chacun avec leur quatre Coup de pouciens, Blaise et Parfait distillant aussi leurs conseils à nos mains débutantes. Nous rencontrons aussi les parents d’élèves et les professeurs, qui nous réservent un accueil plus que chaleureux ! Les professeurs nous lisent leur discours, suivis des enfants qui entonnent chants et récitations consciencieusement appris : très drôle, assez mignon et complètement décalé. Un vrai bain d’Afrique…Le tout couronné par un match de foot d’anthologie où grands et petits s ‘en donnent à cœur joie ! Petit break le temps d’un dimanche pour participer à une messe en brousse ! Ballon d’oxygène pour nous qui étions quelque peu « campés » entre le chantier et le centre d’accueil. Messe chantante et dansante jusque la sortie, où bien entendu nous sommes invités à danser. Retour pour une promenade le long de l’Ouham où nous cherchons en vain d’hypothétiques hippopotames…. Notre semaine reprend et nous terminons les travaux en avance, consacrant ainsi un dernier jour au nettoyage et aux photos. Nous avançons ainsi notre retour vers Bangui, où nous prendrons du temps de visite et de repos… Merci donc, pour terminer, à tous les acteurs de cette mission : à Catherine Parisel et son association, à la Fondation Orange, aux sœurs de Bangui et Bossangoa pour leur accueil et leur disponibilité, à l’Abbé Frédéric, à Rodrigue et son équipe, et enfin à l’équipe de Coup de pouciens motivés ! 2 Philippines (août 2008) Coup de pouce à Cebu Voilà Coup de pouce parti une nouvelle fois vers les Philippines, à Cebu, mais pour une toute autre mission. Nous sommes allés dans une petite école, située dans le port de Cebu, appelée Little Bamboo. Cette école a été créée par Anne de Vesian il y a quatre ans et est menée de main de maître par une équipe de professeurs et de personnel accompagnateur des enfants et des familles. Ecole « modèle » accueillant des enfants malmenés par la vie, tant sur le plan familial que social ou économique. Il fallait réparer les bâtiments de l’école qui avaient souffert des intempéries fréquentes dans cette région où la mousson, tempêtes, raz de marée ou autres catastrophes naturelles malmènent les installations et les rues. Donc une équipe Coup de pouce de 12 volontaires a joué à la « tornade blanche » dans cette petite école. Pinceaux, brosses, grattoirs, enduits, lessives ont volé, passant dans toutes les mains. Toute l’équipe pédagogique de l’école était en permanence au travail avec nous, nous apprenant chansons, petites histoires philippines tout en barbouillant les meubles de classe, tout en « rose bébé » !! une fourmilière laborieuse où chacun tentait de trouver sa place au milieu de tout le matériel placé à l’extérieur des classes. Une équipe d’ouvriers menés par Freddo, gérait les travaux plus délicats, de tôleries pour les toits et de menuiserie pour les portes et placards, de plomberie, d’électricité, Ils étaient toujours à l’œuvre et à notre disposition pour nous conseiller. Merci à Sir Ed, l’entrepreneur, de sa disponibilité. Pendant ce temps, l’école ne pouvant contenir plus de personnes, les enfants avaient été mis en vacances. Nous ne les avons donc peu vus pendant la semaine, mais oh merveille toute une journée a été consacrée à une sortie au zoo et jardin public où nous avons pu jouer avec eux, les connaître un peu, et en les ramenant le soir, voir où ils habitent… cela valait la peine de se donner du mal pour eux ! Les anciens de Little Bamboo ont organisé « une nuit de solidarité » : chants, danses traditionnelles remarquablement réalisés. Que de gaieté, d’amitié, de disponibilité pour « nos seigneurs les enfants » ! Nous avons pu aussi connaître un peu cette partie des Philippines, les jeepneys de Cebu n’avaient plus de secret pour nous et nous avons parcouru Cebu dans tous les sens. Et week-end traditionnel de repos dans l’île proche de Bohol, plage de carte postale, jungle et remontée de rivière. Mission très riche, une fois de plus nous avons beaucoup plus reçu que nous avons donné. Merci à Ravelyne, à toute son équipe, en permanence avec nous, nous protégeant, nous donnant toujours des conseils avisés. Bravo à Anne de son action pour donner une chance d’éducation, savoir et qualités humaines, aux enfants vivant dans les conditions difficiles des bidonvilles du port de Cebu. 3 Pérou (août 2008) Coup de pouce dans les Andes Munay, Aimer en quechua. Un nom fort de sens pour ce nouveau partenaire dont l’esprit se résume en quelques phrases. Améliorer les conditions de vie des campesinos, paysans péruviens de la Cordillère des Andes. Privilégier la nutrition, la santé et l’éducation, en particulier pour les enfants. Développer des solutions durables refusant toute forme d’assistanat, et les dupliquer dans les communautés locales. Rester fidèle à la belle amitié nouée entre les campesinos et Monique, infirmière nantaise fondatrice de Munay. Un magnifique projet auquel Coup de pouce s’est associé avec joie ! Dans les communautés de Cotahuacho et Haylaabamba, deux équipes de volontaires se sont succédées pour participer à la construction d’une école, de douches solaires, et de WC secs ainsi qu’à la plantation d’un potager et d’arbres fruitiers. Autant d’actions concrétisées à travers le creusage de tranchés, l’épluchage de bambous, le nivelage de pièce ou encore l’assemblage d’adobes, ces parpaings de terre et paille dont sont faites les écoles. Un vaste programme géré avec passion par Raùl, coordinateur local des actions de Munay. Tous, nous aurons été touchés par son dévouement, sa gentillesse et son efficacité. Toutes ces qualités humaines qu’il partage amoureusement avec sa femme Nieves, précieuse aide dans l’accueil des volontaires. Un projet infiniment utile, surtout, pour ces paysans avec qui nous avons partagé deux semaines magiques. Entre scoubidous et parties de football, comment ne pas s’attacher à tous ces enfants aux visages d’ange qui nous ont rejoints chaque jour ? Avec les mamitas, ces femmes sans âge au chapeau vissé sur la tête, nous aurons goûté aux plats des Andes et appris la cuisson économique. Et quelle joie d’aider sur le chantier les campesinos, à la fois agriculteurs, éleveurs et ouvriers, ces infatigables travailleurs revigorés par le mâchage de feuilles de coca. Entre ciel et terre, face à des panoramas extraordinaires, nous aurons vécu ensemble une merveilleuse aventure humaine. Chaque fin de chantier se fête par une grande cérémonie au cours de laquelle est offert un Wasi Wasi. Symbole de notre parrainage, ces sortes de croix de métal trônent désormais au faîte des deux écoles. Et attendent avec impatience l’arrivée d’autres volontaires pour que résonne à nouveau dans les Andes le « On vous aime » coupdepoucien ! Brésil (août 2008) Coup de pouce à Salvador de Bahia Bem vindo na Fazenda do Natal… Ces quelques mots magiques ont mis le sourire aux lèvres des douze jeunes (entre 28 et 40 ans) de notre équipe Coup de pouce. Cet été c’était décidé nous partions au Brésil pour aider l’association Point Cœur prés de Salvador de Bahia. Apres quelques mois de préparatifs nous voici enfin au cœur de la campagne brésilienne au sein de la Fazenda (ou ferme) qui d’accueille temporairement (de quelques heures à plusieurs années) des enfants, jeunes adultes et même des familles entières, défavorisés et en manque de repère. Pour les loger, une bonne quinzaine de maisons construites il y a une dizaine d'années, vieillissent très mal. 4 Cette année, Coup de pouce s'est vu confier la mission de rénover deux maisons (Sao Fransisco et Sao Gabriel). Ainsi, pendant deux semaines, nous avons : – démoli et reconstruit en hourdis des terrasses et un sol très abîmé – détruit et reconstruit une salle de bain – déblayé les gravats accumulés - lavé les tuiles - enduit et peint des murs intérieurs - poncé les portes et les volets - refait l'électricité. La Fazenda est une grande famille et nous avons pu travailler à ces deux chantiers, avec l'aide des Brésiliens accueillis mais aussi des Français de l'association Point Coeur. De plus, nous avons pu partager leur vie en étant logé et nourri sur place. Ainsi, nous avons eu la joie de savoir qui vivrait dans ces deux maisons nouvellement restaurées. Tanzanie (août 2008) Coup de pouce à Arusha Quand on arrive chez les Oblates de l’Assomption, on est d’abord surpris de trouver une école perdue au milieu des acacias. Plantée au pied du mont Meru (4565m, 2nd sommet de Tanzanie après le Kilimandjaro), cette école accueille depuis janvier une trentaine d’élèves des environs. Agées de 12 à 16 ans, elles profitent d’une des rares écoles secondaire de la région et ont soif d’apprendre. Le second sujet d’étonnement est de trouver dans ce coin reculé une sœur irlandaise qui s’active et se démène pour faire bouger les choses. En trois ans, Sœur Régine a su trouver les financements pour faire sortir de terre ce projet. Avec Sœur Jeannine, Sœur Léa et quelques professeurs, elle anime et fait grandir ce lieu. L’an dernier, en deux missions, Coup de pouce avait clôturé le terrain et travaillé sur les finitions du centre de formation. Cette année, nous avons pu profiter de ce centre pour y dormir dans des conditions exceptionnelles: chambres et salles de bain individuelles ! Seuls l’absence d’eau chaude et l’obligation d’utiliser une bassine faute de pression nous rappelait où nous étions … L'école ouverte, il fallait construire un lieu où parents et élèves puissent se retrouver et échanger agréablement. L'idée d'un kiosque à palabre avait vu le jour il y a plus d'un an déjà : cette mission aura permis de le réaliser tout en mettant la note finale aux travaux du centre de formation (pose des gouttières et du carrelage de la salle polyvalente). Nous avons eu aussi la joie de pouvoir partager de nombreux moments avec les élèves de l’école : cours de français avec Sœur Jeannine (dans une classe très participative !), longue balade dans les collines avoisinantes, nombreux jeux, … ces élèves ne manquaient ni d’énergie, ni de curiosité à notre égard ! En témoignent les nombreuses questions – plus ou moins indiscrètes – dont nous avons été bombardés ! A présent, il faut déjà préparer l’avenir : l’école va grandir au rythme d’une promotion d’élèves par an… il faut penser aux nouvelles salles de classe, à un logement pour les internes, à trouver des professeurs, etc … Peut être une prochaine mission Coup de pouce ? 5 Venezuela (Août 2008) Une 3ème mission à Maniapure Marie-Carmen est la responsable de l’entretien du centre. Grâce à elle, nous n’avons pas chômé ! Il aurait fallu un régiment entier de volontaires Coup de pouce pour mener à bien toutes ses idées : jardinage, déblayage de gravas, peinture des murs du centre, fabrication de panneaux, construction d’un enclos pour les tortues qui habitent le centre, … et bien d’autres projets encore. Salsa est responsable de la bibliothèque et du projet éducatif des enfants. Grâce à elle et à ses relations avec les familles de Manipure nous avons pu réunir les enfants en cette période de vacances scolaires et mettre en place des activités autour du thème « Le livre de la jungle » Comme pour les missions précédentes, nous logions Après 2 missions en 2004 et 2006, une nouvelle équipe retourne à Maniapure pour l’agrandissement et la rénovation de la maison du vigil du centre. Cette maison était, avant notre arrivée, constituée d’une seule pièce et ne permettait pas à Ramon, le vigil et sa famille d’y habiter convenablement. Ce chantier principal était complété par plusieurs autres activités qui ont fait appel à notre créativité : jardinage, déblayage, peintures décoratives et organisations d’activités pour les enfants. Pendant 15 jours, nous avons été 14 volontaires secondés par la famille d’un ami du président de la Milagrosa. Au total 18 personnes pour un programme que l’imagination des différents chefs de chantier a rendu bien chargé. Bénédicte, expatriée française, était notre contact avec le partenaire « La Milagrosa ». Elle a orchestré la préparation des différents chantiers et grâce à sa connaissance de la région, nos soirées furent riches en découverte des environs. Au programme, ballade à pied vers la tête de King Kong, baignades dans des vasques d’eau, traite des vaches et tournois de foot avec plusieurs communautés d’indiens Panare. sur place, près du chantier, à Maniapure. Avant notre arrivée, nous avions commandé par le système de micro crédit la confection de « Chinchorros » (hamacs), ils nous ont été remis dès notre arrivée et très vite nous nous y étions habitués. Le fait de vivre sur place nous a permis de rapidement lier amitié avec les différentes personnes qui habitent le centre : les stagiaires en médecine, Ramon et sa famille, Marie-Carmen, Maria (notre cuisinière), mais aussi avec les ouvriers qui vivent près de Maniapure. Salomon notre chef de chantier nous a ainsi accueillis le week-end chez lui pour le déjeuner et nous a fait gouter le plat traditionnel à base de maïs : « La Cachapa », un régal ! Après deux semaines passées au centre, certains ont poursuivi leur voyage au Vénézuela pendant que d’autres rejoignaient l’hexagone. Un grand merci à tous ceux qui ont permis ce projet et avec qui nous avons tant partagé ! A bientôt Maniapure ! Salomon, qui avait déjà encadré une des précédentes missions Coup de pouce, est de nouveau notre chef de chantier pour la construction de la maison, accompagné de 3 ouvriers : Thomas, Alfredo et Saul, son fils. Le programme était simple : terminer la maison qu’ils avaient commencée. A notre arrivée celle-ci a déjà ses fondations et 2 rangées de parpaings. Toujours sous les conseils de Salomon, nous avons posé un toit entre deux bâtiments et coulé une dalle afin d’assurer le passage des stagiaires en médecine de leur chambre à la cuisine pour leur éviter une douche forcée en saison des pluies ! 6 Zambie (juillet 2008) Coup de pouce au Mthunzi Center 11 juillet : une nouvelle mission de Coup de pouce s’élève, la première en Zambie. 11 sacs à dos remplis de malarone, répulsif à moustique, gants de chantier et truelles sont débarqués du vol Ethiopian airlines. Parfum de première fois pour beaucoup d'entre nous. Nos hôtes et colocataires nous montrent tout de suite leur sens de la fête: chants, musique rythmée, danse et jeux nous plongent dès le premier soir dans l’esprit de la communauté. Nos hôtes veulent faire d'un grand hangar troué comme un gruyère un lieu de réunion où tous les enfants, plus de 60 résidents, pourront être ensemble quand le temps ne se prête pas aux activités d'extérieur. Dans la bonne saison, ils en feront aussi un dortoir d'appoint si nécessaire. Maçonnerie, enduit, peinture sont au programme. Les ouvriers maîtrisent parfaitement les techniques nécessaires et nous observent incrédules manier timidement la pelle ou la truelle. Nous leur demandons de nous montrer les bons gestes; ils s'exécutent, un peu surpris, mais prennent rapidement plaisir à donner des conseils aux « Muzungu » que nous sommes. Grâce à eux, nous avançons vite. La timidité s'efface et on nous demande beaucoup: « Waliupa? » (« Es-tu marié(e)? » en Nianja). Après une virée épique à Lusaka dans un magasin Dulux flambant neuf, nous rapportons les précieuses couleurs, blanc amande et jaune doré, ainsi qu'un jerrican de paraffine qui servira pour les dilutions. S'en suit un fabuleux balai de rouleaux et pinceaux, fixés au bout de pieux de bois pour atteindre les poutres et les parties hautes des murs. Visages et vêtements mouchetés, nous voyons petit à petit le bâtiment s'illuminer. Ici, on fera la fête. Mike, un des garçons du centre, nous écrira par mail qu'il pense à nous chaque jour en regardant ce bâtiment jaune et blanc. Notre quotidien au Mthunzi Center est une éternelle source de rencontre et de partage. Nous sommes hébergés au cœur de l'endroit dans un bâtiment contigu aux dortoirs des garçons. L'équipe de Mthunzi apprend l'espoir et la solidarité, un travail colossal, une persévérance exemplaire, beaucoup d'amour et d'estime donnés à ces garçons adolescents qui construisent leur avenir et celui de la Zambie. Nous faisons des balades accompagnés par les enfants pour découvrir la vaste étendue du centre: plantations d'arbres fruitiers, potager immense et élevage de poulets. Nous jouons au volley-ball ou au foot au son du tam-tam, et découvrons dans les garçons une rage de vaincre planquée dans des corps d'athlètes. Les enfants nous réclament des cours, du temps rien que pour eux. Moments d'échanges privilégiés, comme la danse, les leçons de tam-tam, une démonstration sur des échasses qu'il fallait essayer ou des saynètes de théâtre préparées par les aînés pour sensibiliser les plus jeunes au dépistage du Sida et répétées devant nous. Les enfants que nous rencontrons au fil des pistes sont curieux et rieurs. La Zambie nous accueille et nous enlace. Nous sommes venus construire des murs, et des liens. Au cours de la deuxième semaine, nous sommes conviés à dîner par l’ambassade d’Italie par M. l'ambassadeur et son épouse, Marie-Christine et Giovanni Ceruti, qui sont à l’origine de notre présence à tous en Zambie. Nous cherchons désespérément des vêtements propres : en vain… mais est-ce bien important ? Françoise Le Bihan, Ambassadrice de France, nous a fait l’honneur de sa présence. Nous débordons d’anecdotes: les enfants, la vie au centre, le chantier, notre séjour découverte à Lvingstone et aux Chutes Victoria (fameux!). Chacun peut témoigner de la place tenue par le centre pour les jeunes, du travail fantastique effectué par les éducateurs, du manque de moyen incontestable : comment garder les vaccins fournis par le gouvernement sans groupe électrogène pour le centre de soins, par exemple? Cette soirée a été pour nous celle du Centre, prometteuse de liens et d’un futur très riche, espoir d’autres missions « Coup de pouce » en Zambie et en particulier au Mthunzi Center. Nous sommes venus, nous avons partagé, construit et regardé tous ensemble vers l'avenir d’une Zambie pleine de forces vives, lucide et décidée. Inoubliable. 7 7 DESTINATIONS – 8 MISSIONS Coup de pouce a beaucoup aimé le Vietnam et le village de Phu An Retour au Cambodge sur les bords du mythique fleuve le Mekong à Kdol Lheu Coup de pouce a aimé le Cambodge A 160 km au sud est de Pnom Penh dans un village très pauvre près des bords du Mekong, aux trois maisons construites l’année dernière, nous en ajouterons trois nouvelles pour les familles les plus pauvres Les cours d’anglais donnés par les volontaires après le chantier ont connu un grand succès ! nous reprendrons cet enseignement De grands moments auprès d’un peuple attachant C’est dans la province de Dong Nai, à 150 km à l’est d’Ho Chi Minh, avec l’association « urgences Mère Isabelle » présidée par Maurice Benoit, que nous retournerons pour poursuivre la construction des petites maisons du village de Phu An. 10 maisons ont déjà été construites par Coup de pouce et nous en ajouterons cinq nouvelles pour les plus démunis. Nous agrandirons également la classe informatique créée l’année dernière. N’hésitez pas à partir, ce pays est très attachant Les Vietnamiens sont très accueillants et méritent qu’on leur apporte notre soutien Coup de Pouce pour la première fois au Bénin Une ferme écologique Développement durable et commerce équitable Coup de pouce part à nouveau à Salvador de Bahia mais avec Claire Amitié Dans un foyer où les jeunes filles sont accueillies et protégées dès l’ âge de 14 ans, une formation globale leur est donnée De beaux objectifs pour lutter contre l’exode rural à Ouidah à 40 kms au sudouest de Cotonou sur la principale route qui mène au Togo avec l’association IA Bénin Coup de pouce contribuera à la rénovation et la construction de locaux Réaménagement du foyer actuel pour créer un salon de coiffure et beauté Achèvement de plusieurs bâtiments en cours de construction : travaux d’électricité, plâtres, peinture etc…. Aménagement d’une salle de classe informatique pour jeunes filles Extension du bâtiment actuel « lapins » par la construction d’un bâtiment de 80m2 en terre stabilisée et en bois Construction de 100 cages pour lapins en bois par lot de 5 loges Maraîchage tomates: sur 800 m2, il faudra bêcher la terre, former des sillons, puiser l’eau du puits au seau, semer et arroser durant tout le séjour Construction d’un bassin de 300m3 pour pisciculture Une belle aventure utile dans les quartiers des favellas N’hésitez pas à partir et découvrir ce pays avec Coup de pouce Mission à Madagascar un 4ème et 5ème coup de pouce à Ambatolampy avec Frère Romain et les enfants du sourire Réunion Coup de Pouce de retour au Burkina Faso A Sabou Avec l’association de Salies de Béarn : les amis de Sabou Retour aux sources de notre association (1ère mission en 2002 à Sabou) A 80 kms de la capitale Ouagadougou Extension du bâtiment scolaire que nous avons construit lors de missions précédentes : Construction d’une autre salle de classe Et construction d’un mur au « centre Wend Kuni – accueil des burkinabés présentant des séquelles de poliomyélite - » pour séparer les bâtiments consacrés à l’élevage des porcs, des bassins de spiruline et des cultures maraîchères. N’hésitez pas à partir et découvrir ce pays attachant avec Coup de pouce Il y a tant de choses à faire chez Frère Romain ! Il a tant d’imagination et de créativité ! C’est un grand bâtisseur au service de la jeunesse malgache la plus démunie Nous allons construire un hall de vente où seront exposés des produits locaux, fromages, œufs, confitures, volailles, légumes, issus de la ferme école, les meubles réalisés par les apprentis les nappes et autres broderies, ouvrages des jeunes filles du centre de formation. Et c’est en bordure de la très belle N7 que nous travaillerons. Cette mission est considérée comme exceptionnelle par toux ceux qui sont déjà partis Rêvez en regardant le site des Frères du Sacré Cœur Une belle aventure utile en perspective à l’hiver 2009 Mission en Centrafrique A Bossangoa avec l’association Michel Parisel Après la construction de deux salles de classe pour enfants de 7 à 12 ans Construction d’une maison de premiers soins d’environ 50m2 pour accueillir les populations environnantes les plus pauvres et qui sont loin des centres de santé afin d’ assurer un programme de prévention pour les jeunes filles et notamment sur les maladies transmissibles N’hésitez pas à partir et découvrir ce pays 8