numero 7 - PA CdG.
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N°7 L’Echo des En mer, Océan Indien Coursives Mars 2007 Homme libre, toujours tu chériras la mer ! Charles Baudelaire Éditorial du COMANAV Pour prendre le contre-pied de l’éditorial du numéro précédent de l’écho des coursives, je voudrais écouter avec vous les bruits, pour les apprécier ou les traquer, puis les traiter en silence, avec concentration et attention, pour mieux … en parler. Ce br uit rassurant que l’on recherche, c’est celui de la turbine qui ronronne, de l’arrêt du piston de la catapulte dans le cylindre frein, du lancement rauque des réacteurs de Rafale, du transformateur qui vibre, mais aussi les ordres stricts et concis du bosco pendant les manœuvres, du souffle du patient en bonne santé, du silence en passerelle qui impressionne tous nos visiteurs, du fouettement des hélices dans l’eau, de la bonne humeur dans les mess, du souffle d’air frais de la climatisation, du pain frais qui croustille, signe que le four est bien réglé, des machines outils dans les ateliers, des communications de l’adjudant le mat in à l’appel, des pas feutrés respectueux des autres dans les postes la nuit… Ce bruit anormal qui éveille, c’est celui d’un cliquetis suspect, d’un laminage inquiétant dans un collecteur, d’une porte qui claque, d’une saute d’humeur quand la file d’attente est trop longue ou que le briefing ne commence pas à l’heure, de l’alarme sonore lors d’un plantage logiciel ou d’une détectio n d’anomalie, du coup de gueule d’un Chien Jaune quand tout s’accélère, d’un compte rendu confus, du déchirement des réacteurs de l’avion au Wave Off, de la communication radio qui passe mal, … Autant de sons auxquels on commence à s’habituer après un mois de mer, qui nous entourent et nous bercent au point de ne plus nous l a i s s e r distinguer les bons des inquiétants. La mer appartient à ceux qui l’occupent. Elle est à nous pour 2 mois encore. Alors nous devons rester attentifs et veiller, sans nous laisser envahir par les habitudes mais au contraire en fouillant les petites anomalies, en guettant les bruits curieux ou les animations inattendues, en veillant le plot radar soudain, en guettant les vigilohms, en traquant la moindre fuite dans ses rondes, en préparant assidûment la mission du lendemain, en optimisant au mieux sa gestion des existants dans les soutes, en dépouillant les historiques d’un logiciel de suivi ou les paramètres des installations, en ne se contentant pas de la seule première analyse rapide… Les meilleurs antidotes au relâchement restent sans doute la concentration dans le travail et l’attention respectueuse du travail des autres dans la vie quotidienne. Mieux vaut prévenir que guérir. Le Charles De Gaulle a ceci de formidable que par sa taille et ses moyens considérables, il laisse à chacun un espace de liberté et des moyens de s’exprimer professionnellement. Profitons-en pour donner du sens à nos tâches quotidiennes. Pas besoin de leur donner un écho artificiel : elles ne passent pas inaperçues mais au contraire concourent toutes au bon déroulement de la suite du déploiement, dont chacun a perçu, je crois, le bon départ. Ce numéro de l’Echo des Coursives est consacré à l’IPER prochaine du porte-avions. Certes affaire de finances (pas loin de 300 millions d’euros de travaux industriels et d’infrastructures), de contrats, de listes de travaux et d’états de besoins logistiques, d’organisation et de nombreux groupes de travail préparatoires, le chantier qui nous attend sera avant tout une aventure humaine unique. Certains d’entre nous la vivront de part en part, d’autres la quitteront avant ou pendant. Quoiqu’il en soit je constate avec plaisir, de par mes fonctions de COMANAV, que l’équipage du Charles de Gaulle continue, pour préparer cette mission « terrienne » de 15 mois, de s’approprier son bateau comme il le fait à la mer. CF Janci Héraclès Air Indien Sommaire Page 1 Edito La mission HAI Page 2 L’IPER Page 3 Rimbaud et Monfreid Page 4 Portrait : SM Galy Page 5 RAM avec la Marne No Fly Day Clin d’œil Grille de Sudoku Le 15 mars a débuté l’opération HAI (Héraclès Air Indien) qui durera jusqu’au 16 avril. Il s’agit du cœur de notre mission, de la raison d’être de notre déploiement. Après le renversement du régime des talibans (qui soutenait ouvertement le terrorisme international) à l’automne 2001, en réaction aux attentats du 11 septembre, une force de stabilisation a été déployée sur le territoire afghan. Sous mandat de l’ONU, l’ISAF s’efforce de permettre le retour à la paix de l’Afghanistan, décimé par la guerre depuis son invasion par l’URSS en 1979. Cette tâche est difficile dans ce pays sans Etat central fort et aux multiples ethnies aux intérêts bien souvent divergents. Les talibans ont tendance à reprendre de l’influence notamment en menant leurs opérations à partir des zones tribales, dans le nord-est du Pakistan. Notre mission est de soutenir l’ISAF depuis les airs en lui apport ant nos moyens de reconnaissance et notre possibilité d’effectuer des frappes précises, grâce aux bombes à guidage laser. Il s’agit donc d’une mission de permanence, avec une utilisation de la force en cas de besoin face à des menaces identifiées, et non pas une mission de bombardement systématique de l’Afghanistan. L’ISAF lutte, aux côtés de l’Etat afghan, contre les groupes armés qui agissent sur son territoire, bien souvent en provenance d’autres pays. Cette mission représente des vols de quatre à cinq heures pour nos pilotes avec de nombreux ravitaillements en vols. Les Super Etendard assureront cette mission de permanence armée accompagnés cette année par les Rafale F2. Les Hawkeye les guideront dans cette tâche difficile et ils seront également soutenus par les Rafale F1 dans leur version ravitailleur. Cette fonction de ravitaillement est donc assurée de manière autonome par le groupe aérien embarqué sur le premier tiers de la mission avant que les ravitailleurs stratégiques opérant à partir du Tadjikistan et du nord de l’Afghanistan ne prennent le relais. En réalisant cette mission délicate, la France participe ainsi à la lutte contre le terrorisme. La puissance de notre groupe aéronaval vient soulager nos alliés, en particulier américains, par ailleurs bien mobilisés par le conflit irakien. CR1 Aizier IPER NOEL Pourquoi l’IPER? 2 L’organisation Le 1e septembre 2007, neuf ans après ses premiers tours d'hélices, le Charles de Gaulle connaîtra sa première Indisponibilité Po ur Entretien et Réparation (IPER) qui devrait durer 15 mois. Cette IPER permettra de redonner du potentiel aux installations, pour permettre au Charles de Gaulle d'être opérationnel pour un nouveau cycle de huit ans jusqu'à la prochaine IPER, dont la date n'est pas encore arrêtée précisément. Il s'agit d'un chantier colossal, aussi bien en termes de budget (le coût de l'IPER est estimé à plus de 200 millions d'euros) qu’en termes de quantité de travaux à réaliser (plus de 10 milliers de lignes de travaux, soit plus de 500 demandes de travaux par jour). Pendant l'IPER, l’activité du bord se répartira en trois groupes : la planification, la sécurité et l'exécution des travaux. Le rythme de travail sera également différent : il y a u r a l e r y t h m e "2X8" (06h00/13h00 – 13h00/20h00), le rythme "normal" (08h00/16h00) et le rythme de service (24h de service). Comme le Charles de Gaulle sera au bassin, et qu'il sera donc impossible de vivre, travailler ou déjeuner à bord, il y aura une bascule à terre de nombreux locaux. Cinq bâtiments de la zone Vauban seront occupés par le bord, et chaque service aura des bureaux alloués. Un restaurant a aussi été construit près du bassin. Armé par nos cuisiniers, il nourrira l’ensemble de l’équipage ainsi que les industriels. Enfin, un certain nombre de logements (environ 330 lits) seront proposés, en priorité aux ayants-droit (QMM). Les grands chantiers devient nécessaire de faire des de rechange du Foch. Le passage au v Redonner du potentiel aux modifications du bord pour pouvoir bassin sera l'occasion d’installer les installations : il s'agit de remettre à mieux tirer profit de leur potentiel. hélices du dessin d'origine, qui lui niveau et d'améliorer les installations De plus, comme les Rafa le vont permettront d'augmenter sa vitesse du bord pour que le porte-avions soit devenir de plus en plus nombreux au maximale d’environ deux noeuds. opérationnel jusqu'à sa prochaine sein du GAE, il faut modifier et v Changement des deux cœurs IPER, c'est à dire pendant environ augmenter les structures d'accueil des nucléaires : après huit ans huit ans. Cela concerne les pièces de rechange du Rafale à bord. d'utilisation (les premiers tours installations de nombreux services du Enfin, les soutes à munitions doivent d'hélices remontent à 1999), les deux bord, dans des domaines aussi variés être modifiées pour pouvoir recevoir cœurs nucléaires sont arrivés en fin que les SIC, les IA, la climatisation les munitions futures : ASMPA, de vie et il devient nécessaire de les ou la propulsion. SCALP et AASM. changer. Les nouveaux cœurs vEvolutions aéronautiques : du fait vRemplacement des hélices : en 2000, donneront au porte -avions une de l'arrivée des Rafale F2 puis F3, lors des essais, l'une des hélices du autonomie d'environ huit ans, c'est à qui auront des capacités AIR/AIR porte-avions s'était brisée. Depuis , le dire jusqu'à la prochaine IPER. mais aussi AIR/SOL et AIR/MER, il porte-avions navigue avec les hélices Asp. Garnier Le déroulement de l’IPER : 26/10/07 07/01/08 12/02/08 25/06/07 31/07/07 14/04/08 01/09/07 17/07/08 Milhaud 6 Vauban Bassin Durée : 16 mois Durée : 11 mois et demi IPER Début déchargement ECI (Elément Combustible Irradié) Durée : 1 mois Durée : 15 mois Début rechargement ECN (Elément Combustible Neuf) Durée : 1 mois 30/11/08 Culture NOEL Arthur Rimbaud : un exil volontaire dans la corne de l’Afrique Des cailloux et de la poussière, c’est à peu près en ces termes qu’Arthur Rimbaud décrit la corne de l’Afrique où il échoue en 1880, à l’âge de 26 ans. Il y passera pourtant dix ans, partageant son temps entre Aden au Yémen et Harar en Abyssinie (Ethiopie) au gré des missions que lui confie l’agence d’import -export qui l’a embauché. Cet exil est pour Rimbaud la fin d’une longue errance qui l’a mené de Londres à l’Italie, de Jakarta à la Norvège, de Bruxelles à Chypre, souvent à pied. Que fuit-il ? Sa liais on tourmentée avec Verlaine qui s’est achevée dans le sang lors d’une violente altercation ? La vie provinciale et Henry de Monfreid « - Non, Monsieur, vous n’irez pas à Tadjoura ! - Cependant, Monsieur le Gouverneur, tous les commerçants arabes peuvent… - Je ne veux pas discuter, entendezvous. Vous n’êtes pas arabe, vous êtes français. Il y a à peine six mois que vous êtes à Djibouti, et vous ne voulez en faire qu’à votre tête. » C’est ainsi que commence le premier roman d’Henry de Monfreid Les secrets de la mer Rouge publié en 1932. Sans faire pour autant d’exégèse, ces quelques phrases illustrent bien la nature de l’œuvre romanesque d’Henry de Monfreid : celle d’un homme en rupture ; en rupture avec son milieu, en rupture avec son pays, en rupture avec les usages de la société coloniale du début du vingtième siècle. En 1911, il quitte la France, laissant derrière lui un mariage malheureux et une situation économique précaire, et s’embarque pour Djibouti. Il y trouve une petite communauté de coloniaux imbus d’eux-mêmes et méprisants à l’égard des indigènes. Il se détourne rapidement de cette caste petitebourgeoise engoncée dans ses certitudes et adopte le mode de vie des locaux. Quittant Djibouti il commence par être employé durant deux ans dans le commerce du café en Abyssinie. En 3 rangée de Charleville-Mézières ? A moins que ce ne soit tout simplement lui-même ? Il a arrêté d’écrire à vingt ans. A l’un de ses amis qui ’l interroge à ce sujet, il répond simplement, entre amusement et agacement, « je ne m’occupe plus de ça ». Il avait même dès 1871 demandé au poète Paul Démeny à qui il avait envoyé certains de ses poèmes de les détruire. Il n’en a heureusement rien fait. Après la poésie c’est une vie d’aventures que Rimbaud embrasse. Il explore le Yémen et l’Abyssinie, il apprend les langues locales, s’intéresse au Coran, se fond dans la population locale. A plusieurs reprises, ses rapports d’expédition sont publiés, en particulier par la société de géographie. Pendant deux ans, abandonnant son activité commerciale conventionnelle, il se lance dans le trafic d’armes, sans grand succès : ses deux associés meurent il est contraint de brader son chargement de fusils. Arthur Rimb aud mène donc une vie aux marges dans ce bout du monde au climat hostile, cherchant à tromper son ennui, son insatisfaction permanente. C’en est fini de l’absinthe, des frasques en compagnie de Verlaine, de son méthodique « dérèglement de tous les sens »… En 1891, une douleur au genou le saisit jusqu’à en devenir insupportable. Il est finalement amputé et rapatrié à Marseille. Après un bref passage dans sa famille il retourne à Marseille où il meurt à trente-sept ans le 10 novembre, le cancer qui le minait s’étant généralisé. CR1 Aizier 1913, après un bref retour en France, il abandonne les dernières amarres qui le rattachaient à une vie conventionnelle et il prend le large. Son amour de la mer et les opportunités de trafics de tous types sur les rives de la mer Rouge le convainquent d’acheter un boutre. A la tête d’un équipage indigène il va sillonner la mer Rouge durant vingt ans poussant même à plusieurs reprises jusqu’en Inde. Doté d’un sens marin hors du commun, d’une grande intrépidité et d’un désir permanent de bousculer les règles établies Henry de Monfreid transportera à peu près tout ce qui peut l’être, hormis les esclaves, d’une rive à l’autre de la mer Rouge et du golfe de Tadjoura. Il sera ainsi trafiquant d’armes contre l’avis des autorités françaises et britanniques, pêcheur et négociant de perles et trafiquant de haschich. Bien souvent lors de ses voyages il risque sa vie que ce soit à cause de la navigation dans des zones peu connues ou par sa fréquentation de personnes aux intérêts concurrents. Il s’agit bien évidemment des Somalis ou des Danakil mais il doit aussi bien souvent louvoyer entre les soldats turcs soutenus par l’Allemagne, les troupes britanniques ou les détachements italiens présents en Ethiopie quand il ne doit pas éviter la toute puissante administration des douanes françaises de la colonie de Djibouti. Lors de son premier voyage avec un chargement d’armes il se convertit à l’Islam après avoir manqué de perdre la vie dans une tempête. Encore une amarre rompue avec l’occident… Henry de Monfreid n’aurait pu être q u ’ u n aventurier connu des s e u l e s personnes qui l’ont côtoyé s’il n’avait croisé J o s e p h Kessel. Ils se rencontrent à Djibouti en 1930 alors que ce dernier réalise un reportage sur l’esclavagisme. Il le pousse à s’appuyer sur son journal de bord pour écrire ses aventures. Henry de Monfreid se jette dans l’écriture, s’inspirant de sa vie et de celle de ses proches. Il en tirera de nombreux romans dont les titres sont déjà à eux seuls de fabuleux voyages : La cargaison enchantée, L’Homme sorti de la mer, La croisière du Haschich, Le cimetière des éléphants, La poursuite du Kaïpan, Abdi, l’homme à la main coupée… CR1 Aizier Portrait 4 Portrait : SM Galy Dans le civil, Jimmy Galy, 32 ans, est chauffeur routier. Mais il est aussi second maître de réserve, et en tant que tel a embarqué sur le porteavions à la brigade sécurité pour la mission. SM Galy Depuis quand êtes vous dans la marine? Ma première expérience militaire remonte à 1995, quand j'ai fait ma préparation militaire marine à Lyon, pour pouvoir choisir mon affectation lors de mon service militaire. L'année suivante, pour mon service militaire, j'ai été affecté sur la frégate Montcalm, où je faisais partie de la brigade sécurité. Pourquoi avoir ensuite choisi la réserve? A la fin de mon service, la Marine m'a proposé de rester dans la réserve, et j'ai accepté. Un réserviste peut servir au maximum 120 jours par an. Moi, je fais en général un mois par an, et ce depuis sept ans. Par exemple, l'automne dernier j'ai participé à l'inventaire du magasin d'armement de la Marine, où en six semaines nous avons compté plus de 55000 armes. Etre dans la réserve me permettait de garder des liens avec la Marine, de faire des choses que je ne pourrais pas faire autrement. Et surtout ça me permet de changer d'air de temps en temps et de ne pas m'ennuyer puisque je ne sais jamais à l'avance ce que la Marine va me proposer. Et cette année on vous a proposé le porte-avions. Oui. Ca fait deux ans que je m'étais porté volontaire pour être embarqué, j'avais déjà passé la visite médicale. Et fin janvier, quinze jours avant le départ, on m'a appelé pour me proposer un poste sur le porte-avions pendant trois mois. C'est une expérience unique d'embarquer sur un porte-avions. J'avais visité le Clémenceau à quai, mais là j'ai la chance de voir un porte-avions en action, j'ai rencontré des gens de tous horizons. Et j'ai découvert Djibouti, passage obligé dans la vie d'un marin. Ca n'a pas été trop dur de partir et de s'habituer au rythme du bateau? J'appréhendais un peu avant de venir, surtout à cause de la taille du bateau, mais finalement ça c'est bien passé, j'ai été bien accueilli et très vite intégré dans le service. Dans le civil, je suis chauffeur routier. Je fais du transport en France, mais aussi en Europe, donc en général je pars le dimanche soir et je ne reviens que le vendredi soir. Même si je ne pars pas trois mois, je ne suis donc déjà pas souvent chez moi. Et par rapport à mon premier embarquement, lors de mon service militaire, les choses ont changé puisque maintenant on a accès à Internet et au téléphone, ce qui permet de rester en contact. Pour ce qui est du rythme de quart, j'avais déjà un peu l'habitude car en tant que chauffeur routier je dois souvent rouler de nuit, tout en respectant la réglementation (pas plus de 4h30 de conduite d'affilée).. Ce qui est un peu plus dur c'est que depuis le 25 février, je suis le papa d'une petite Elfie, que je n'ai vue qu'en photos pour l'instant… ASP Garnier La Brigade de Sécurité La brigade de sécurité se compose de 110 membres de l'équipage, dont quatre officiers. Sa mission à bord est la défense contre les incendies, les voies d'eau, les émanations d'H2 S et tout autre sinistre. Son travail est donc double : d'une part un travail d'intervention, et d'autre part un travail de maintenance. Comme ils doivent pouvoir intervenir a tout instant, les membres de la brigade de sécurité se relaient au PC Sécurité et dans les quatre PZ (PZ avant, PZ milieu, PZ arrière et PZ des hauts). Ils y exercent une surveillance permanente, afin d'être prêts à intervenir immédiatement en cas d'alarme. En dehors de ces quarts, ils effectuent aussi la maintenance de toutes les installations de sécurité du bord, aidés par les OSS de chaque service qui font remonter l'information sur les dégradations constatées. Il s'agit de contrôler puis remettre en état ou remplacer tout le matériel sécurité. Pour cela la brigade est divisée en six sections : la section collecteur de pompes (caisses à eaux usées), la section feu (vérification du matériel incendie), la section voie d'eau (vérification des joints des portes étanches), la section ventilation, la section électricité et la section avia (présente lors des appontages et des catapultages). Pour être réactive et efficace le jour venu, la brigade de sécurité organise aussi un certain nombre d'exercices de sécurité. Ces exercices, qui ont lieu environ tous les deux jours, concernent en général des alarmes incendie, voie d'eau ou H2 S. Mais les alarmes réelles que la brigade doit gérer sont plutôt des alarmes blessés ou des alarmes H2 S, les voies d'eau et les incendies étant heureusement très rares à bord. VIE DU BORD NOEL RAM avec la Marne Lundi dernier, le 12 mars, a eu lieu un ravitaillement à la mer (RAM) avec le pétrolier ravitailleur Marne. Au cours de ce RAM, qui a duré quatre heures, le pétrolier nous a fourni 1190 m3 de carburéacteur (TR5) et 87 palettes, et nous lui avons transféré 26 palettes (courrier et poubelles). Pendant le ravitaillement, un Dauphin et le Puma ont aussi réalisé des transferts de charges lourdes entre les deux bâtiments (VERTREP). Les RAM sont des opérations essentielles qui nous permettent de tenir dans la durée. En effet, si par son mode de propulsion le Charles de Gaulle n’a pas de contraintes de ravitaillement, cela n’est pas le Clin d’œil 5 No Fly Day cas des aéronefs embarqués et il faut également se ravitailler en vivres. La capacité de stockage de carburéacteur du bord est de 3700 m3 , ce qui équivaut à 70 à 80 vols, soit une dizaine de jours d'autonomie, et de 45 jours pour les vivres. Les RAM sont aussi l'occasion de récupérer du matériel ou des pièces de rechange, notamment pour la maintenance aéronautique. C'est pourquoi le Charles de Gaulle est toujours escorté par un pétrolier ravitailleur, qui lui délivre ce dont il a besoin par RAM environ tous les dix jours. La date du prochain RAM est fixée au 24 mars. 14 mars. Demain, c’est le début de HAI. Mais p o u r l’instant, ce ne sont pas les avions q u i PTC– Paye Ta Crêpe envahissent le pont mais l’équipage du Charles de Gaulle, qui vient profiter du no fly day, l’occasion Beaucoup ont ainsi pu profiter des différents rendez vous sportifs (FAC, challenge rameur, tir à la corde), ainsi que du barbecue sur le pont. Et les gourmands n’étaient pas en reste, a v ec la crêperie « Chez René » , qui n’a pas désemplie de la journée. L’équipe des IA, vainqueurs au tir à la corde La grille de la rédaction SUDOKU MDC Curet Pour gagner un des 3 lots-surprises offerts par la coopérative déposez votre grille, complétée et avec votre grade, votre nom et votre service au dos, en H 01 33 (bureau aide de camp — dans la coursive secrétariat général) avant le 20 mars au soir. 8 3 6 5 1 6 4 3 1 3 8 4 2 5 3 9 1 6 2 « Faites comme moi, utilisez de la crème solaire indice 2. » 7 5 5 7 9 4