Agreste - DRAAF Normandie
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Agreste - DRAAF Normandie
Agreste Basse-Normandie Conjoncture Une publication de la Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt Situation agricole du mois de mars 2015 Des marchés stables En un clin d’œil Température 0° Pluviométrie - 30 mm J MARCHÉS Céréales : J (FOB Rouen) : - Blé : + 190,00 €/t = - Colza : + 364,00 €/t Viande : Porcs : 1,33 _ 1,36 €/kg Jeunes bovins (R) : 3,76 _ 3,76 €/kg = Bœufs (R) : 3,88 – 3,90 €/kg = Vaches de réforme : 3,08 – 3,14 €/kg Lait : Prix de base : (+/-) 297 €/1000 L Livraisons mars 2015/2014 Poudre de lait : 2 250 €/t -4/5 % Températures Météorologie Source Météo France Écart à la moyenne (en degrés Celsius/mois) Station de Carpiquet Au niveau des températures, malgré une sensation de fraîcheur, les enregistrements donnent des valeurs identiques à la moyenne (7°8 C à Caen/Carpiquet, moyenne 7°8 C ; 7°5 C à Alençon, moyenne 7°4 C). La station de Caen a noté 3 jours de gelée. A Alençon on relève 7 jours de gelée. Les cartes nationales montrent des températures moyennes dans les normes habituelles. L'ensoleillement du mois de mars ressort également dans les valeurs moyennes. 3 2 1 0 -1 -2 -3 Pluviométrie Source Météo France Écart à la moyenne (en mm par mois) Station de Carpiquet Avec une lame d'eau de 24,6 mm à Caen/Carpiquet, le mois de mars est très nettement déficitaire. L'écart à la moyenne représente 55 % de la pluviométrie mensuelle. Les cartes dressées pour Météo France montrent que le déficit concerne l'ensemble de la région avec des valeurs relatives voisines de celles de Caen/Carpiquet. Avec 28,9 mm, la station d'Alençon a reçu à peine la moitié de la pluviométrie moyenne mensuelle. 60 20 -20 -60 1/4 N°41 – mars 2015 Les productions végétales Grandes cultures Cultures de printemps Blé Les températures trop fraîches n'ont pas été favorables au développement des plantes. Le ressuyage progressif des sols a favorisé les apports d'engrais (azote notamment) et le désherbage. L'effet de l'humidité a été ressenti dans le bocage et dans la Manche (passage difficile du matériel sur une partie des parcelles). Les observateurs ont alerté sur la présence de rouille jaune. Les conséquences ne seraient pas trop importantes. Parallèlement des symptômes de septoriose sont signalés. Les agriculteurs ont semé dans des conditions correctes en zone de plaine (lin, pois, féverole, betteraves). Les premières estimations font état d'une hausse de la surface en lin. En revanche, la sole destinée aux betteraves serait en diminution. Colza La végétation accuse un petit retard du fait des températures fraîches. Fin mars, les colzas se situent au début de montaison. Prairies La pousse des plantes prairiales a été faible du fait des températures trop basses. Le ressuyage des sols a favorisé le passage pour l'épandage d'engrais et parfois l'utilisation d'ébouseuse ou de scarificateur. Production légumière Les arrachages se sont poursuivis sur des sols qui se sont ressuyés progressivement. Le marché s'est un peu amélioré mais les prix restent bien inférieurs pour le poireau à la moyenne enregistrée les années précédentes (0,50 €/kg pour le poireau en fin de mois). Les productions animales Marchés Bovins Le prix des vaches de réforme progresse légèrement sur le mois. L'activité des abattoirs semble redémarrer en fin de mois. L'effet des quotas laitiers a été moins ressenti sur les sorties d'animaux en fin de campagne. Pour les autres catégories d'animaux (bœufs, jeunes bovins) le marché est resté très stable malgré la proximité des fêtes de Pâques plutôt favorables à la consommation de bœuf de qualité et à l'exportation de jeunes bovins. Veaux de 8 jours Les disponibilités sont suffisantes sur le marché. Les tarifs n'ont pas évolué au cours du mois de mars. Le commerce des croisés laitiers ou allaitants a tendance à se dégrader, notamment sur les beaux sujets. 2/4 Source : FranceAgriMer Source : FranceAgriMer Source : FranceAgriMer Source : FranceAgriMer Les cours ont repris 0,03 €/kg en mars. Le marché est donc resté stable. L'offre continue d'être soutenue dans les pays d'Europe du Nord ainsi qu'en Espagne. Parallèlement les abattages régressent en France. Le stockage décidé par l'Union Européenne n'a pas eu de répercussions sur le niveau des cours pour le moment (2 000 tonnes en France fin mars). Les acteurs de la filière ne s'attendent pas à des évolutions importantes en raison du week end pascal (peu favorable à l'activité des abattoirs). A l'échelon local, l'actualité est orientée sur l'abattoir de Ste Cécile dans la Manche. Le tribunal de Coutances a validé le 31 mars la reprise de l'abattoir par une société dans laquelle les salariés sont impliqués. Le plan de reprise ne prévoit ni l'emploi de tous les salariés, ni la reprise de tous les sites. Source : FranceAgriMer Porcs N°41 – mars 2015 Marché des céréales / oléagineux Céréales / Oléagineux – en € la tonne au 15 du mois Les prix ont baissé au cours de la première quinzaine avant de se reprendre. Deux phénomènes se télescopent. D'une part, l'euro a sensiblement régressé face au dollar (1,05 $ pour 1 €, 1,14 deux mois plus tôt). D'autre part, l'état des cultures en Russie serait plus mauvais que prévu (3 millions d'ha en mauvais état au lieu de 2). Cette dernière information est toutefois en contradiction avec l'annonce d'une augmentation de la production. Le prix du blé à l'exportation s'effrite légèrement (de 191,31 €/t au 15 février à 190,24 €/t au 15 mars). Le prix payé aux producteurs a repris 1 €/t. Les variations demeurent faibles lors de cette fin d'hiver. En février 2015, les exportations de blé français à destination des pays tiers reculent par rapport à l'année précédente. L'absence de la Russie sur ce marché international favorise l'origine française qui reste très compétitive du fait de la parité €/$. L'Egypte représente notre principal client. Pour les colzas, les conditions de marché s'améliorent. Le prix payé aux producteurs progresse depuis l'automne (319 €/t en novembre 2014, 364 €/t en mars 2015. Source : FranceAgriMer Prix du blé HRW - $ la tonne - Golfe du Mexique Source : Banque Mondiale Situation de la collecte Source : FranceAgriMer Indice mensuel brut des prix d'achat des moyens de production agricole (Ipampa) – Base 100 en en 2010 Aliments du bétail L'indice IPAMPA de l'aliment porc-engraissement-finition reprend à nouveau 1,2 % en février. Le prix des protéines explique cette tendance alors que celui des céréales a baissé légèrement. Cette augmentation ne favorise pas l'élevage porcin dont les cours s'améliorent très peu. Source INSEE Le lait 3/4 Semaine 11 – Evolution de la collecte - en % 2015/2014 Source : FranceAgriMer Sondage lait de vache La collecte de mars se situe dans le sillage du mois précédent. Le ralentissement est assez marqué en Basse-Normandie (de l'ordre de 4-5 % par rapport à 2014). Cette tendance est ressentie à l'échelon national de façon un peu plus faible, la courbe de collecte se situant maintenant très près de la moyenne quinquennale. La collecte subit un recul à l'échelon européen. En janvier, le niveau est un peu au-dessous de la campagne 2013/2014. Cependant sur les 10 premiers mois de la campagne, le volume collecté dépasse de 4 % celui de la même période 2013/2014. Au niveau du prix de base, les premières estimations pour les livraisons de mars 2015 se situent un peu au dessous de 300 €/1 000 litres (qualité A, 38 g de MG, 32 g de MP). Le recul par rapport à janvier 2015 est faible. Cependant, la chute avoisine 21 % entre février 2014 et février 2015. On mesure l'importance de l'effet de l'accroissement de la production et de l'embargo russe. Le marché spot qui avait bien rebondi aux Pays Bas en début d'année, perd 1,5 €/100 kg en mars. La situation est plus stable sur le marché italien. Au niveau européen, le prix payé aux producteurs en février 2015 remonte de 0,7 % par rapport à janvier. Ce mouvement intervient après 6 mois de baisse consécutive et concerne davantage les pays d'Europe de l'Est. Prix moyen aux producteurs (€/100 kg) Source : UE N°41 – mars 2015 Les industries agroalimentaires Tonnage mensuel de l'ensemble des bovins abattus en Basse-Normandie en tonnes Les fluctuations monétaires qui ont une influence sur les exportations de produits agricoles montrent de grandes amplitudes sur le début d'année. L'euro qui s'échangeait à 1,18 € en début d'année, a chuté jusqu'à 1,05 € à la mi-mars (soit 11 % de variation). Parallèlement les matières premières agricoles sont le plus souvent en baisse. Le pétrole a fluctué entre 55 et 60 € le baril. Les valeurs cotées à la bourse de Paris ont fortement augmenté (+19 % pour le CAC 40 depuis le début d'année). Les entreprises axées sur l'agroalimentaire ont enregistré une progression moindre (+13 % sur la même période). Source : Agreste – Enquêtes mensuelles auprès des abattoirs Contexte général Abattages Prix facturations beurre standard 82 % MG Prix en €/tonne Source : FranceAgriMer Les tonnages mensuels abattus suivent le mouvement de ces dernières années en février. La régression atteint 13,5 % par rapport à janvier. Cette tendance concerne les vaches et les taurillons. En revanche l'abattage de bœufs progresse, mais cela concerne des quantités modestes par rapport à l'ensemble de l'activité (8,5 % de bœufs dans le tonnage global). Dans cette évolution pour février, divers facteurs jouent : durée d'activité moindre, effet des vacances scolaires, pas d'accélération des sorties des vaches laitières liées à la fin de la campagne laitière. Industrie laitière Prix des contrats poudre de lait 0 % conso humaine (France) Prix en €/tonne Source : FranceAgriMer Après une rapide progression sur janvier et février, les prix de contrats de poudre de lait montrent une évolution en dents de scie en mars. Toutefois le niveau des prix se situe à plus de 15 % au delà de ceux enregistrés en début d'année (2090 €/t – 2200 €/t en mars, 1800 €/t 2 mois plus tôt). Pour le beurre les cours fluctuent mais dans une tendance plutôt haussière. Les cotations enregistrées sur le plan international pour ces deux produits industriels (beurre et poudre) qui ont repris sensiblement depuis la fin de l'année, se montrent plus hésitantes en mars. Divers collecteurs en Basse-Normandie sont concernés par l'amende décidée par l'Autorité de la concurrence pour l'entente sur les produits frais sous marque « distributeur ». La coopérative « Maîtres Laitiers du Cotentin » dont le siège et la collecte sont dans la Manche, est taxée à plus de 22 millions d'euros. Source : UE Prix en USD/tonne EU/US/Océania Quotations of Butter Agreste Conjoncture Basse-Normandie n° 41 – Mars 2015 – 1,50 € Rédaction achevée le 13 avril 2015 Directeur de la publication : Jean CEZARD Rédacteur : Michel RAIMBEAULT Composition : Anne-Marie GEOFFROY Dépôt légal : à parution ISSN : 1951 - 0411 www.agreste.agriculturee.fr http://draaf.draaf.basse-normandie.agriculture.gouv.fr Courriel :[email protected] Agreste : la statistique agricole © AGRESTE 2015 DIRECTION REGIONALE DE L'ALIMENTATION DE L'AGRICULTURE ET DE LA FORET Directeur : Jean CEZARD SERVICE REGIONAL DE L'INFORMATION STATISTIQUE ET ECONOMIQUE 6, boulevard du Général Vanier – CS 95181 14070 CAEN CEDEX 5 Tél : 02.31.24.97.41 – Fax : 02.31.24.97.00 4/4 N°41 – mars 2015