Chaplin, entre guerres et paix (1914-1940)

Chaplin, entre guerres et paix (1914-1940)
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Chers enseignants et éducateurs,
Dans le cadre du centième anniversaire du personnage de Charlot,
le Musée de l’Elysée présente une exposition consacrée à l’aspect
politique de l’œuvre de Charles Chaplin, depuis la création et la
découverte de son personnage dans un climat de guerre en 1914
jusqu’à son film Le Dictateur en 1940. Présentée du 17 septembre
2014 au 4 janvier 2015, l’exposition rassemble tirages originaux,
affiches, documents d’époque et extraits de films.
La visite de l’exposition est une occasion unique d’étudier l’œuvre
de Charles Chaplin et d’aborder à la fois la conscience politique de
l’acteur réalisateur ainsi que le contexte historique des deux grandes
guerres. Afin de rendre plus accessible le discours de l’exposition,
notre dossier pédagogique propose des outils didactiques et des
activités destinés aux élèves, selon leur âge et leur niveau. L’approche
est axée sur des objectifs d’apprentissage définis, la vulgarisation de
l’information et des propositions pédagogiques adaptées à divers
publics scolaires.
Nous vous proposons donc un dossier qui contient les informations
essentielles concernant la vie de l’artiste et son œuvre ainsi que
les thèmes abordés dans l’exposition. Pour compléter l’expérience
pédagogique, nous avons inclus des activités à réaliser avant et
pendant la visite, ainsi que des pistes d’approfondissement à votre
retour en classe.
Afin de préparer une visite pour vos élèves, nous vous encourageons
à faire une pré-visite de nos expositions. En vous annonçant à
l’avance au Département médiation culturelle, celle-ci sera gratuite.
Pour l’organisation d’une visite guidée ou visite libre scolaire, veuillez
prendre contact avec la médiation culturelle du Musée de l’Elysée au
021 316 99 13.
Toutes les informations concernant l’action culturelle sont disponibles
sur notre site Internet : www.elysee.ch/mediation-culturelle/.
Nous serions ravis de collaborer avec vous et très heureux d'accueillir
vos élèves.
Bonne visite !
Contact médiation culturelle
Contributeurs du dossier pédagogique
Afshan Heuer
Responsable de la médiation culturelle
Musée de l’Elysée
Tél. : 021 316 99 13
[email protected]
www.elysee.ch
Rédaction et recherches : Afshan Heuer, Stéphane Chapuis
Réalisation : Sandra Romy
Commissaire de l’exposition : Carole Sandrin, conservatrice,
Lydia Dorner, assistante conservatrice
Couverture : Paulette Goddard et Charles Chaplin, Le Dictateur, 1939-1940 © Roy Export SAS, scan Cinetecadi Bologna, courtesy Musée de l'Elysée, Lausanne
Ci-dessus : Charlot soldat, 1918 © Roy Export SAS, scan Cinetecadi Bologna, courtesy Musée de l'Elysée, Lausanne
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Table des matières
1. Préparation de la visite
• Présentation de l’artiste
• Présentation de l’exposition
2. Pistes pédagogiques à proposer avant la visite
•
•
4
7
Réflexion sur l’univers de Charlot, le cinéma muet et les films
burlesques, élèves de 6 ans et plus
Réflexion sur la transition du cinéma muet au cinéma parlant
dans l’œuvre de Charles Chaplin, Le Dictateur, élèves de 9
ans et plus
3. Piste pédagogique à proposer pendant la visite
9
• Réflexion sur la conscience sociale et politique de Charles
Chaplin et l’influence sur son œuvre, élèves de 13 ans et plus
4. Piste pédagogique à proposer après la visite
•
10
Réflexion et discussion autour du discours de fin du film Le
Dictateur, élèves de 13 ans et plus
5. Le Musée de l'Elysée, informations pratiques
11
Le barbier juif, en soldat de Tomainie, lors de la Première Guerre mondiale, Le Dictateur, 1939-1940 © Roy Export SAS, scan Cineteca di Bologna, courtesy Musée de l’Elysée,
Lausanne
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1. Préparation de la visite
•
Présentation de l’artiste
Acteur, scénariste, réalisateur, producteur, compositeur et icône du
cinéma muet, Charles Spencer Chaplin, dit Charlie Chaplin, est tout
autant associé à la naissance du cinéma et à la pantomime qu’à
la tragicomédie. Avec Charlot, le personnage emblématique qu’il
incarne à l’écran, Chaplin devient une figure mythique de la scène
cinématographique internationale du 20e siècle.
Né dans un quartier pauvre de Londres en 1889, Charles découvre
très tôt son goût pour la scène et la comédie, probablement hérité
de ses parents, tous deux artistes de music-hall. Dès qu’il a 5 ans,
il fait ses débuts au théâtre, remplaçant sa mère d’une manière
impromptue, lorsqu’elle perd sa voix sur scène. Déterminé à devenir
une star et pour aider sa famille à joindre les deux bouts, Chaplin
débute sa carrière professionnelle d’acteur quatre ans plus tard avec
la troupe des « huit gars du Lancashire ».
Grâce à l’appui de son demi-frère, Sydney, également acteur, Charles
Chaplin intègre la troupe de Fred Karno « Speechless Comedians »
à l’âge de 19 ans. En 1912, lors de la seconde tournée de Chaplin aux
Etats-Unis avec la troupe de Karno, Mack Sennett, fondateur de la
société Keystone Film Company, remarque les talents de pantomime
du jeune acteur. En décembre 1913, après avoir signé un contrat avec
Keystone, Chaplin débarque en Californie, où il va tourner 36 courtsmétrages en l’espace d’un an. Même si Chaplin incarne différents
rôles dans les films tournés en 1914, c’est en revêtant le costume
dépareillé du vagabond mélancolique lors de son deuxième film,
Charlot est content de lui, que l’acteur s’impose à l’écran et devient
une star de cinéma.
Pendant sa carrière, Chaplin a pour objectif d’obtenir davantage de
pouvoir de décision sur l’aspect créatif de son œuvre. Pour cela,
il prend la responsabilité de l’écriture du scénario à partir de son
onzième film, Charlot et le chronomètre, et officiellement de la mise
en scène avec Charlot et la somnambule. Cette liberté lui permet
d’élaborer et de perfectionner son propre concept de la comédie.
Chaplin enchaîne tournages de films et nouveaux contrats. Malgré le
succès des nombreux films tournés pour Keystone, en 1915, à la fin
de son contrat, Chaplin quitte Keystone pour la compagnie Essanay
pour laquelle il écrit, réalise et joue dans 15 films, dont le plus célèbre,
Charlot vagabond. Un an plus tard, il quitte sa société de production
pour rejoindre Mutual, compagnie pour laquelle il tourne 12 films. Au
bout d’un an, il signe un nouveau contrat avec First National, société
pour laquelle il tourne huit films.
En devenant son propre producteur en 1918 et en fondant United
Artists avec D. W. Griffith, Douglas Fairbanks et Mary Pickford en
1919, Chaplin obtient enfin son indépendance des grands studios de
cinéma. Mais, avant de pouvoir tourner ses films avec sa société de
production, il va devoir terminer son contrat avec First National, pour
laquelle il réalise son premier chef-d’œuvre à six bobines, Le Kid.
Albert Witzel, Portrait de Charles Chaplin, 1915, From the Archives of Roy Export Company Establishment, courtesy Musée de l’Elysée, Lausanne
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Entre 1923 et 1952, avec United Artists, Chaplin écrit, produit, réalise
et distribue huit long-métrages, dont plusieurs ont marqué l’histoire
du cinéma. Néanmoins, pendant cette période Chaplin doit faire face
à des contrariétés et des obstacles, notamment suite à l’échec du
film L’Opinion publique, premier drame sérieux qu’il écrit et réalise et
dans lequel il n’apparaît pas en tant qu’acteur. Chaplin décide alors
de revenir à la comédie populaire et à son personnage de vagabond
avec un film devenu mythique, La Ruée vers l’or.
En 1927, son travail est mis en péril, ou plutôt son personnage Charlot.
En effet, l’apparition du film parlant met en danger l’utilisation de l’art
de la pantomime et son langage universel. Charles Chaplin, conscient
de la gravité de la menace, et ne voulant pas se plier à ce nouveau
genre cinématographique, produit Les Lumières de la ville, un film
non parlant mais sonorisé par une partie musicale et des effets
sonores. Ayant compris qu’il ne peut pas arrêter le progrès, Chaplin
produit un dernier film muet, Les Temps modernes. Considéré
comme le dernier film muet de l’histoire du cinéma, il rend hommage
à la fois à l’âge d’or d’Hollywood et à Charlot, figure mythique et
universelle, avant de se tourner définitivement vers le cinéma parlant.
Nommé pour trois Oscars, le succès du premier film parlant de
Chaplin, Le Dictateur, va au-delà de ses espérances. Chaplin affirme
non seulement son talent d’acteur, de réalisateur et de scénariste
avec ce film de caractère politique, mais on découvre également
son aisance oratoire. Sachant s’adapter savamment à la nouvelle
technologie, Chaplin réalise encore quatre films parlants : Monsieur
Verdoux, Les Feux de la rampe, Un Roi à New York et La Comtesse
de Hong-Kong.
A la fin de sa carrière, Chaplin est enfin récompensé, plusieurs fois
même. Il reçoit un Oscar pour sa contribution à l’essor de l’industrie
cinématographique et se voit décerné le Lion d’or, la plus haute
récompense du Festival du film de Venise. Chaplin est également
anobli par la reine d’Angleterre.
Avec plus de 80 films à son actif, la carrière de Charles Chaplin
s’arrête à Noël, le 25 décembre 1977, jour de sa mort, suscitant une
grande émotion dans le monde ainsi qu’en Suisse, où Chaplin s’était
installé depuis plus de 20 ans.
•
Présentation de l'exposition
La première section de l’exposition est consacrée à Charlot et la
Première Guerre mondiale. Chaplin commence son premier mandat
hollywoodien avec la Keystone Film Company l’année où la Première
Guerre mondiale éclate. 1914 est également « l’année de naissance »
du personnage de Charlot, vagabond vêtu d’un costume dépareillé,
créé par Chaplin lors du tournage de son deuxième film. A travers
l’Album Keystone, qui documente 29 de ses 36 premiers courtsmétrages, quatre planches originales de l’album et un extrait du
film Charlot est content de lui, nous assistons à la naissance d’une
star d’une popularité fulgurante et de son personnage burlesque
universellement connu. Des articles extraits des journaux, des cartes
Charles Chaplin posant avec une poupée Charlot devant les studios Chaplin, vers 1920, From the Archives of Roy Export Company Establishment, courtesy Musée de
l’Elysée, Lausanne
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postales et des images de l’époque témoignent de l’ampleur de la
« Chaplinmania ».
Bien que Chaplin jouisse d’une grande notoriété pendant la guerre, y
compris auprès des soldats, une polémique autour de l’engagement
de Chaplin se déclenche. Il est accusé par certains de désertion,
alors qu’il a été réformé de l’armée pour cause de trop grande
maigreur.
« Certains journaux me reprochèrent de ne pas faire la guerre.
D’autres prirent ma défense, proclamant que mes comédies étaient
plus utiles que ma présence sous les drapeaux. »
Charles Chaplin, 1964
Le film Charlot soldat, dans lequel Charlot peine à s’accommoder
aux efforts physiques de l’entraînement militaire, constitue la
première réponse de Chaplin à cette polémique. En comparant
des photographies des vraies conditions de guerre provenant de
la collection du Musée et des images du tournage du film, nous
constatons la préoccupation de Chaplin pour la véracité de son
cinéma.
L’exposition se poursuit avec la projection d’un extrait du petit film
de propagande The Bond, tourné et financé par Chaplin en 1918.
Instaurés par le gouvernement américain, les Bons de la Liberté
permettaient aux citoyens de participer au financement de la guerre.
Démontrant sa volonté de contribuer à l’effort de guerre, Chaplin
prononce un discours de soutien lors du lancement officiel de la
campagne de souscription. Ainsi, il s’engage personnellement dans
la levée des fonds nécessaires à la victoire des Alliés.
La seconde section de l’exposition se concentre sur le film
Le Dictateur. Lors de l’invention du cinéma parlant en 1927,
Charles Chaplin y est farouchement opposé pour plusieurs
raisons : premièrement, il considère que seul le cinéma muet est
un art véritable ; deuxièmement, le cinéma parlant met en péril le
personnage de Charlot qui, selon lui, perdrait en charisme et en
visibilité internationale s’il prenait la parole. Enfin, avec son film
Le Dictateur, Chaplin se plie à la révolution du cinéma sonore.
Le Dictateur est à la fois le film le plus engagé politiquement de
Chaplin et le premier film à critiquer ouvertement le nazisme. Au
début des années 1930, à l’occasion d’un voyage de plusieurs mois
en Europe et en Asie, Chaplin découvre les débuts du fascisme en
Italie et du nazisme en Allemagne. De retour aux Etats-Unis, il exprime
son envie de tourner un film sur le sujet de la montée de la dictature.
Bien que ses proches l’aient mis en garde de réaliser un tel film, en
septembre 1939, il commence le tournage.
Afin d’être le plus fidèle possible à la réalité, Charles Chaplin se
documente rigoureusement. La présentation de l’extrait du film de
propagande nazie de Leni Riefenstahl Le Triomphe de la volonté, dont
Chaplin s’est inspiré pour imiter les mimiques d’Hitler, démontre cette
Hynkel, dictateur de Tomainie, Le Dictateur, 1939-1940 © Roy Export SAS, scan Cineteca di Bologna, courtesy Musée de l’Elysée, Lausanne
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volonté de réalisme. Des photographies d’époque sont également
présentées à côté des photographies de plateau, soulignant la
grande ressemblance entre les deux.
Bien que Le Dictateur soit le premier film parlant de Chaplin, il
applique encore tous les codes du cinéma muet. La plupart des
scènes font appel à un comique de situation, avec des gags très
visuels, jouant principalement sur la pantomime propre à l’acteur.
L’ensemble des plans mettant en scène le barbier joue de ces codeslà. La projection de l’extrait du film de Sidney Chaplin sur le plateau de
tournage témoigne de la démarche artistique de son frère Charles.
Dans la dernière salle de l’exposition est projeté le discours final du
film Le Dictateur. Cette scène, basée sur le quiproquo qu’entraîne
la ressemblance entre les personnages d’Hynkel et du barbier juif,
est un appel à la réflexion et à l’action. Chaplin, l’homme et l’acteur,
adresse à l’humanité tout entière un message de paix et de fraternité.
A la sortie du film, c’est cette dernière scène qui sera la plus
critiquée. On reprocha au discours d’être simpliste, moralisateur,
voire communiste. Fuyant l’hostilité grandissante de l’Amérique
conservatrice et le maccarthysme, Chaplin quitte définitivement les
Etats-Unis en 1952 et s’installe en Suisse, où il restera jusqu’à la fin de
sa vie.
2. Pistes pédagogiques à proposer avant la
visite
Afin que l’expérience pédagogique soit complète, ce dossier fixe un
cadre permettant de concevoir, d'élaborer et de mener des activités
pouvant se dérouler avant, pendant et après la visite de l’exposition
Chaplin, entre guerres et paix (1914 – 1940).
Destinées aux élèves de 6 ans et plus, de 9 ans et plus ou de 13 ans
et plus, les pistes pédagogiques proposées sont basées sur des
objectifs d’apprentissage définis.
L’exposition Chaplin, entre guerres et paix (1914 – 1940), s’adresse
à un public de tout âge. Néanmoins, le thème des deux guerres
mondiales n’est souvent pas abordé en classe avant l’âge de 13 ou 14
ans. Nous vous conseillons donc de présenter aux élèves le contexte
historique de l’exposition avant la visite.
•
Réflexion sur l’univers de Charlot, le cinéma muet et les
films burlesques, élèves de 6 ans et plus
Objectifs pédagogiques
1. Comprendre l’importance des films muets dans l’histoire du cinéma
et l’influence des évolutions technologiques
2. Encourager une réflexion sur les codes du cinéma muet
3. Inciter les élèves à réfléchir sur l’univers de Charlot
Charles Chaplin prend la pose en costume de Charlot, vers 1918, From the Archives of Roy Export Company Establishment, courtesy Musée de l’Elysée, Lausanne
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4. Comprendre ce qui fait la force du cinéma de Charlot, un héro
universel
Questions clés
1. Comment définit-on un film muet ? et un film parlant ?
2. Est-il possible d’avoir un film à la fois muet et parlant ?
3. Quels sont les éléments récurrents du cinéma de Charlot ?
4. A travers le personnage de Charlot, comment Chaplin réussi-t-il à
avoir un message universel dans ses films ?
5. Comment Chaplin, à travers son cinéma, réussit-il à perdurer ?
Durée recommandée de l’activité
De 45 à 90 minutes
Matériel requis
Films et/ou extraits de films de Charlot
•
Réflexion sur la transition du cinéma muet au cinéma parlant
dans l’œuvre de Charles Chaplin, Le Dictateur, élèves de
9 ans et plus
Objectifs pédagogiques
1. Comprendre les implications de la révolution du cinéma parlant
pour le personnage de Charlot
2. Comprendre pourquoi Chaplin a d’abord résisté et enfin cédé au
cinéma parlant
3. Encourager une réflexion tant sur la forme cinématographique
que sur le sujet du film Le Dictateur
Questions clés
1. Dans le film Le Dictateur, quelles sont les scènes muettes,
parlantes et celles qui sont dans un entre-deux ?
2. Dans quel registre se situent les scènes parlantes ? Le genre
comique ou dramatique ?
Durée recommandée de l’activité
120 minutes pour visionner le film, 45 minutes pour la discussion
en classe
Matériel requis
Le film Le Dictateur de Charles Chaplin
Hynkel, dictateur de Tomainie, Le Dictateur, 1939-1940 © Roy Export SAS, scan Cineteca di Bologna, courtesy Musée de l’Elysée, Lausanne
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3. Pistes pédagogiques à proposer pendant la
visite
•
Réflexion sur la conscience sociale et politique de Charles
Chaplin et l’influence sur son œuvre, élèves de 13 ans et plus
Objectifs pédagogiques
1. Encourager les élèves à comprendre la polémique autour de
l’engagement de Chaplin dans la Première Guerre mondiale et ses
réponses (cinématographiques et personnelles)
2. Faciliter l’interprétation des messages véhiculés dans les extraits
de films présentés dans l’exposition : Charlot soldat, The Bond et
Le Dictateur
3. Inciter les élèves à identifier la motivation principale de Chaplin à
tourner le film Le Dictateur
4. Inciter les élèves à comprendre l’importance de la préoccupation
de Chaplin pour la véracité de son cinéma
5. Susciter une réflexion générale sur la conscience politique et
sociale de Chaplin et l’influence des guerres mondiales sur son
œuvre
Questions clés
1. Quelle polémique autour de l’engagement de Chaplin se
déclenche pendant la Première Guerre mondiale ?
2. Quelles sont les réponses de Charles Chaplin à cette
polémique ?
3. Comment Chaplin contribue-t-il à l’effort de guerre ?
(personnellement et de par son œuvre)
4. Quel mouvement historique motive Chaplin à tourner le film Le
Dictateur ?
5. Quels messages sont véhiculés dans les films présentés dans
l’exposition : Charlot soldat, The Bond et Le Dictateur ?
6. Pourquoi Chaplin se soucie-t-il de la véracité de son cinéma ?
Matériel requis
Du papier et des crayons (pour prendre des notes)
Hynkel, dictateur de Tomainie, Le Dictateur, 1939-1940 © Roy Export Company Establishment, scan Cineteca di Bologna, courtesy Musée de l’Elysée, Lausanne
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4. Pistes pédagogiques à proposer pendant la visite
•
Réflexion et discussion autour du discours de fin du film
Le Dictateur, élèves de 13 ans et plus
Objectifs pédagogiques
1. Susciter une réflexion sur le message véhiculé dans le discours
de fin du film Le Dictateur
2. Inciter les élèves à prendre conscience de l’importance du
dernier discours dans son contexte historique
3. Faciliter une réflexion autour de la motivation principale de
Chaplin à tourner le film Le Dictateur
4. Encourager les élèves à réfléchir sur l’influence du film et de son
message sur la carrière et la vie de Chaplin
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Bibliographie
Chaplin et le cinéma
Ouvrages
Bazin, André, Charlie Chaplin, Paris, coll. Petite bibliothèque des
cahiers du cinéma, Cerf, 2000.
Bordat, Francis, Chaplin cinéaste, Paris, coll. 7art, Cerf, 1998.
Comte, Michel, Charlie Chaplin : A Photo Diary, Gottingen, Steidl,
2002. (texte en anglais)
Perry, Israël, Capitaine, Jean-Louis, Charlie Chaplin : l’affiche de
cinéma, New York, Queen Art Publishers, 2005.
Robinson, David, Chaplin, Cologne, coll. Movie Icons, Taschen,
2006.
5. Susciter une réflexion générale sur la conscience politique et
sociale de Chaplin et l’influence de la Seconde Guerre mondiale
sur son œuvre
Vance, Jeffrey, Chaplin : une vie en images, Paris, La Martinière,
2004.
Questions clés
1. Quelles sont les sources d’inspiration de Chaplin pour son
discours de fin du film ?
Catalogues d’exposition
« Chaplin et les images », [Paris, Jeu de Paume, 7 juin – 18 septembre 2005], cat. exp. sous la dir. de Sam Stourdzé et Christian
Delage, Paris, NBC éditions, 2005.
2. Comment l’attitude de Chaplin change-t-elle au fur et à mesure
du discours ? Quel est l’effet recherché ?
3. Quels sont les mots clés du discours ?
« Charlie Chaplin, images d’un mythe », », [Evian-les-Bains, Palais
Lumière, 16 décembre 2011 – 20 mai 2012], cat. exp. sous la dir.
de Sam Stourdzé et Carole Sandrin, IDpure éditions, 2011.
4. Quel message est véhiculé dans le discours de fin du film ?
Chaplin et la guerre
5. Comment Chaplin exprime-t-il sa conscience politique et sociale
dans son œuvre ?
Ouvrage
Delage, Christian, Chaplin, la grande histoire, Paris, Jean-Michel
Place, 1998.
6. Pourquoi, selon vous, Le Dictateur représente-t-il un film clé
dans la filmographie de Charles Chaplin ?
Durée recommandée de l’activité
120 minutes pour visionner le film, et 45 minutes pour la discussion
en classe
Matériel requis
Le film Le Dictateur de Charles Chaplin
Charles Chaplin, Charlie Chaplin and the Little
Tramp are trademarks and/or service marks of
Bubbles Inc. S.A., used with permission.
www.charliechaplin.com
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5. Le Musée de l’Elysée
Mission
Reconnu à l’échelle internationale, le Musée de l’Elysée est l’un des
plus importants musées entièrement consacrés à la photographie.
Depuis sa création en 1985, il s’interroge sur la photographie et la
fait connaître grâce à des publications de référence, des expositions innovantes et des événements ouverts à un large public.
Pôle d’excellence dans la conservation et la valorisation du patrimoine visuel, le musée détient une collection unique de plus de
100’000 tirages et plusieurs fonds photographiques, notamment
celui de Charlie Chaplin, René Burri ou Nicolas Bouvier. En soutenant la jeune création, en offrant de nouvelles perspectives sur les
grands maîtres et en confrontant la photographie à d’autres formes
d’art, le Musée de l’Elysée expérimente avec l’image.
Basé en Suisse, il présente chaque année trois expositions
majeures à Lausanne et une quinzaine d’expositions dans des
musées et festivals prestigieux dans le monde entier. De caractère
régional et d’envergure internationale, le Musée de l’Elysée est à la
recherche constante de façons nouvelles et intéressantes d’interagir avec son public et de collaborer avec d’autres institutions.
Informations pratiques
Adresse
18, avenue de l’Elysée
CH - 1014 Lausanne
T + 41 21 316 99 11
F + 41 21 316 99 12
www.elysee.ch
Twitter @ElyseeMusee
Facebook facebook.com/elysee.lausanne
Horaires
Ma - Di, 11h - 18h
Fermé le lundi, sauf les jours fériés
Ouvert le Lundi de Pentecôte
Tarifs
Adultes CHF 8.00
AVS CHF 6.00
Etudiants/Apprentis/AC/AI CHF 4.00
Enfants jusqu’à 16 ans : entrée libre
Entrée libre le premier samedi du mois
Musée de l’Elysée © Reto Duriet
Café Elise © Reto Duriet
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