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Les DEBATS
Votre quotidien national
Incendie à l'Enie de Sidi Bel Abbès
«Ni licenciement ni redéploiement
des personnels» selon Bouchouareb
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ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national,
oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.
Initiative politique du FLN
Le «oui, mais…» du RND
La nouvelle initiative politique énoncée par le Front de libération nationale (FLN) ne semble
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pas emballer les acteurs de la classe politique, y compris parmi ses anciens alliés.
Pour une meilleure détection des
infractions par la gendarmerie
Des radars mobiles et
discrets mis en place
Le commandement de la
Gendarmerie nationale a
mis en service, depuis hier,
un nouveau système de
radar de contrôle de vitesse de dernière génération.
Ces radars mobiles, discrets, embarqués sur véhicules
banalisés
sont
capables de détecter les
infractions au Code de la
route, en temps réel,
notamment les excès de
vitesse.
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Festival international de la
bande dessinée d'Alger (Fibda)
Franc succès
du concours de
déguisement
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Face à la menace des
intempéries
Turquie
86 morts dans l'at entat
De grandes vil es
contre une manifestation pour la paix toujours vulnérables
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Climat des affaires en période de crise financière
Le déblocage a-t-il commencé ?
Par Saâd Taferka
L
a crise financière est, visiblement, en train d’amener les autorités politiques du pays et les
gestionnaires de l’économie
nationale vers une sorte de pragmatisme
dont on s’est éloigné pendant plusieurs
années.
Cela est visible clairement dans l’ordre
du jour abordé par le dernier Conseil des
ministres, consacré (dans) presque exclusivement au volet économique, et particulièrement à la meilleure manière de faire
N°
1425
-
Dimanche
face aux défis de la dure conjoncture de la
contraction des recettes pétrolières. Le
président de la République dit, avec des
mots à peine moins durs, que le moment
est grave. Il invite le gouvernement à dire
la vérité au peuple ; mais, surtout, il lui
enjoint de s’atteler à la mission de redresser l’économie du pays par l’investissement productif et la diversification maximale des activités. Si l’Etat a procédé à des
investissements publics massifs pendant
une quinzaine d’années, cela a surtout
concerné les infrastructures de base, les
équipements et l’amélioration de certains
services publics. Ce sont des investissements importants, mais desquels on ne
peut pas se contenter, d'autant plus que
les emplois qu'ils ont créés sont majoritairement temporaires, liés à l’activité immédiate des chantiers. La valeur intrinsèque
11
octobre
2015
-
de ces investissements, outre qu’ils satisfont des besoins sociaux - en matière de
transport, d'adduction en eau potable, de
raccordement à l'énergie,…etc -, ils sont
surtout censés pouvoir servir de base
infrastructurelle et logistique aux véritables investissements producteurs de
richesses (plus-value), d’emplois et de fiscalité. D’ailleurs, en considérant cette mission essentielle que l’on assigne aux
investissements de l’Etat, on peut remarquer des retards pénalisants dans certains
créneaux vitaux qui jouent un rôle fondamental dans l’attractivité pour les entreprises. Il s’agit du retard enregistré dans la
réalisation des zones industrielles, bien
qu’un programme conséquent ait été dégagé par l’Agence nationale d'intermédiation
et de régulation foncière (Aniref) au cours
de ces dernières années.
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Prix
:
10
DA -
Les villes algériennes sont
vulnérables aux intempéries et la menace commence avant même le début de
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la saison hivernale.
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2 Les DEBATS
EVENEMENT
N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015
Pour une meilleure détection des infractions par la gendarmerie
Des radars mobiles et discrets
mis en place
Le commandement de la Gendarmerie nationale a mis en service, depuis hier, un nouveau
système de radar de contrôle de vitesse de dernière génération. Ces radars mobiles, discrets, embarqués sur véhicules banalisés sont capables de détecter les infractions au Code
de la route, en temps réel, notamment les excès de vitesse.
Par Louiza Ait Ramdane
A
fin de renforcer les dispositifs de prévention
pour mieux lutter contre
les accidents de la route
qui engendrent chaque année des
milliers de morts et de blessés en
plus des dégâts matériels considérables, le commandement de la
Gendarmerie nationale a mis en
place, depuis hier, 571 systèmes
radars de contrôle de vitesse
mobiles. Ils sont plus discrets et
plus efficaces. L'ensemble des systèmes radars sont installés dans
des véhicules porteurs banalisés de
différents types, leur intégration
n'est pas visible. Particularité : cette
nouvelle arme contre les grands
excès de vitesse fonctionne à l'aide
d'un puissant flash infrarouge qui ne
produit pas de lumière, facilitant
l'exploitation des images d'infraction
et d'une caméra de grande résolution qui permettra de contrôler les
véhicules en approche et en éloi-
gnement et d'intercepter les véhicules en excès de vitesse dans les
deux sens. «Ces radars d'une
technologie très avancée permettront une atténuation très significative des accidents causés par les
excès de vitesse et ainsi rendre les
routes plus sûres sur l'ensemble du
territoire national», a indiqué hier,
le général Guir Badaoui, directeur
de la télématique au sein du commandement de la Gendarmerie
nationale, lors d'une conférence de
presse organisée au siège de cette
institution. Ces nouveaux moyens
ont été déployés afin de renforcer
davantage les capacités des unités
de la Gendarmerie nationale pour
faire face aux conducteurs dangereux roulant avec excès de vitesse
et qui provoquent souvent des
accidents mortels. «Ces nouveaux
moyens vont également instaurer
une nouvelle culture de sécurité
routière favorisant le travail de prévention et de sensibilisation des
usagers de la route», a encore
expliqué le conférencier.
L'intervenant développe que
l'enregistrement de la vidéo prise
par la caméra permettant l'interception des conducteurs, auteurs
de conduite dangereuse, d'intercepter les véhicules en excès de
vitesse dans les deux sens et l'élaboration en temps réel du procèsverbal des infractions constatés. Le
responsable cite aussi le fait que
«les infractions relevées sont enregistrées dans une banque de données à partir de laquelle une liste
noire des usagers commettant fréquemment des infractions au Code
de la route est communiquée à
toutes
les
unités
de
la
Gendarmerie
nationale».
L'élaboration de cette liste noire
«va aider les pouvoirs publics et
les autorités judiciaires à prendre
les mesures appropriées», a-t-il
soutenu, qualifiant l'acquisition de
ce système comme une «préparation à l'application du permis à
points» inscrit dans la lutte contre
les accidents de la route.
L'intervenant a expliqué, à cette
occasion, que la mise en service
de ce système «va se faire de
manière progressive», annonçant
qu'elle «sera généralisée d'ici à
mars de l'année prochaine».
S'agissant de la répartition de
ces systèmes, le responsable a
relevé qu'elle «se fera selon l'importance du périmètre ainsi que
selon le classement de la zone en
matière d'accidents de la route».
Le général a relevé que «les 500
radars déjà en service seront
déployés sur les chemins de
wilayas et des communes afin d'atteindre une complémentarité entre
les deux systèmes».
Le responsable a noté, à cet
effet, que «85% du réseau routier
national sont situés en territoire de
compétence de la Gendarmerie
nationale qui ne cesse de mettre,
dans ses priorités, la lutte contre
l'insécurité routière».
L. A. R.
Phénomène
d'enlèvement
d'enfants
Nécessité
pour les
imams de
sensibiliser
les citoyens
Le ministre des Affaires
religieuses et des Wakfs,
Mohamed Aïssa, a annoncé
vendredi que des prêches
sont prévus dans les mosquées pour sensibiliser les
citoyens au phénomène
d'enlèvement d'enfants.
Dans une déclaration à la
presse en marge d'une
conférence nationale sur la
révision des programmes
de formation dans les
Instituts nationaux de formation spécialisée pour les
corps chargés de la gestion des affaires religieuses et des wakfs, le
ministre a précisé que son
département oeuvrait à
impliquer les mosquées
dans la sensibilisation des
citoyens au phénomène
d'enlèvement d'enfants.
Cette initiative intervient à
la suite de la découverte
des corps des deux
enfants enlevés récemment à El Eulma (Sétif) et
Chelghoum El Aïd (Mila).
Après avoir mis en exergue
«les efforts consentis par
les imams en matière de
sensibilisation,
M.
Mohamed Aïssa a appelé à
centrer les prêches sur ce
genre de phénomènes
sociaux».
Le ministre a précisé que la
rencontre s'inscrit dans le
cadre de la révision du système de formation des
imams, ajoutant que le programme appliqué actuellement «s'inspire du statut
des fonctionnaires du secteur qui impose la formation à tous les travailleurs
du secteur des affaires religieuses».
Le premier responsable du
secteur a estimé nécessaire de procéder à une actualisation de ce programme
lancé, il y a cinq ans, de
manière à corriger «l'image
ternie de l'Islam». Le
ministre a enfin appelé à la
révision et à la réorganisation du système de la
fetwa.
R. N.
2 949 morts durant les neuf premiers mois de l’année
Un bilan catastrophique
Par Sofiane Aït Mohamed
E
ncore une fois, les accidents
de la circulation continuent à
faire des dizaines de victimes quotidiennement. Bien que le
bilan des neuf premiers mois de
l'année en cours communiqué par la
Gendramerie nationale fait état
d'une baisse en terme de morts
(2 949 contre 3 129 à la même
période de l'année dernière), les
chiffres restent alarmants.
En effet, selon un bilan rendu
public hier par la Gendarmerie
nationale, pas moins de 2 949 personnes sont mortes dans des accidents de la route durant les neuf
premiers mois de 2015 contre 3 129
durant la même période de 2014,
soit une baisse de 180 cas
(-5,75%). Le nombre de blessés,
enregistré durant la même période
de l'année en cours, s'élève à
29 479 cas, soit également une
baisse comparativement à celui
enregistré durant la même période
en 2014 (35 586 cas), représentant un recul de 6.107 cas (17,16% ), note la même source.
Quant au nombre d'accidents
signalés, il est passé de 19 262 en
2014, à
16 241 en 2015, soit
une baisse de 3 021 accidents (15,68%), selon la même source.
Le bilan fait état également d'une
moyenne de 11 décès, 130 blessés et 70 accidents enregistrés
quotidiennement durant les neufs
premiers mois de 2015. Il reste
ainsi que malgré les mesures
coercitives prises par les pouvoirs
publics contre les contrevenants
au Code de la route, la moyenne
enregistrée quotidiennement reste
élevée. 10 morts par jour est tout
de même un chiffre «dramatique». Il y a, en effet, des journées qualifiées par les spécialistes
de catastrophiques où sont enregistrées plusieurs dizaines de
morts et plusieurs centaines de
blessés. Les bilans quasi-quotidiens que rendent publics les diffé-
rents
corps
de
sécurité
(Gendarmerie nationale, Dgsn et
Protection civile), prouvent, si
besoin est, que beaucoup reste à
faire en matière de prévention,
mais aussi de sensibilisation,
selon un bilan du commandement
de la Gendarmerie nationale.
Dans un précédent bilan qui s'étale sur un semestre, 2 216 personnes ont été tuées et 21 914
autres blessées dans 12 352 accidents de la route survenus entre
janvier et juillet 2015 . A titre
d'exemple, rien qu'au mois de
Ramadhan, un mois souvent qualifié de meurtrier, 416 personnes
ont trouvé la mort et
3 356
autres ont été blessées dans 1
920 accidents de la circulation survenus sur l'ensemble du territoire
national. S'agissant des causes de
ces accidents qui endeuillent
chaque jour des dizaines de
familles, l'élément humain est cité
souvent comme principale cause.
Ceci en sus de la vétusté du parc
roulant, notamment les camions et
les bus dont les propriétaires possèdent en plus des permis d'exploitations de lignes de transport
public. Récemment, pas moins de
quatre accidents ayant causé la
morts de quatre personnes et les
blessures à 96 autres ont eu lieu le
même jour.
S. A. M.
EVENEMENT
N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015
Les DEBATS
Initiative politique du FLN
3
A partir d'aujourd'hui
Le «oui, mais…» du RND
Omar El Bachir en visite
d'Etat en Algérie
La nouvelle initiative politique énoncée par le Front de libération nationale (FLN) ne
semble pas emballer les acteurs de la classe politique, y compris parmi ses anciens
alliés.
Le président de la République du
Soudan, Omar Hassan El Bachir,
effectuera à partir d’aujourd’hui
une visite d'Etat de trois jours en
Algérie, à l'invitation du président
de la République, Abdelaziz
Bouteflika, indique hier un communiqué de la Présidence de la
République.
Cette visite sera l'occasion pour les
deux chefs d'Etat d' «échanger
leurs vues sur des questions régionales et internationales d'intérêt
commun, notamment les enjeux
auxquels est confrontée la nation
arabe pour la consolidation de son
unité et l'affirmation de ses droits,
ainsi que la préservation de la paix
et de la sécurité en Afrique», précise la même source.
«A la lumière des orientations des
présidents Bouteflika et El Bachir,
les délégations des deux pays saisiront également cette occasion
pour examiner les opportunités de
coopération multisectorielle ainsi
que de partenariats économiques
qui existent entre l'Algérie et le
Soudan», ajoute le communiqué.
R. N.
Soufiane Djilali depuis
Batna
L'opposition doit
proposer une alternative
Par M. Ait Chabane
L
e
Rassemblement
national démocratique
(RND), tout en réaffirmant sa disposition à
«collaborer» avec tous ceux qui
oeuvrent pour le soutien du président de la République, émet
pourtant certaines réserves
quant à l'organisation de cette
collaboration. «Cela mûrira avec
le temps pour dégager une
approche commune», indique-ton du côté du secrétariat national
du parti de Ahmed Ouyahia, à
l'issue de sa réunion, vendredi
dernier à Alger. Tout en qualifiant
le FLN d'allié stratégique «dans
le soutien au président de la
République,
Abdelaziz
Bouteflika, et dans la défense
des intérêts supérieurs du pays»,
le RND a pris soigneusement la
peine de rappeler que chaque
parti avait fait sa propre proposition, y compris le RND, pour dire
toutes ses réserves quant aux
intentions de leadership clairement affichées par le secrétaire
général du vieux parti, Amar
Saâdani. Et de préciser que le
RND «sera toujours en première
ligne pour soutenir le président
Abdelaziz Bouteflika et pour
appuyer le gouvernement au
Parlement», pour dire toute sa
disponibilité à une reconduction
de la défunte Alliance présidentielle, sans pour autant se soumettre à l'hégémonie d'un quelconque parti politique. Pour
preuve, «chaque fois que cela
sera nécessaire, nous collaborons avec tous ceux avec lesquels nous partageons les
mêmes positions», a encore
rétorqué le RND, laissant
entendre qu'il n'accepterait pas
qu'un autre parti vienne cha-
peauter une initiative pour
laquelle il était le premier à appeler. Pour rappel, le SG par intérim du RND, Ahmed Ouyahia
avait été le premier à appeler à
une nouvelle alliance politique
autour du programme du président de la République, Abdelaziz
Bouteflika et ce, à l'occasion de
son retour à la tête du parti. Ce à
quoi Amar Saâdani avait répliqué
que le FLN, en sa qualité de parti
le plus majoritaire dans les
assemblées élues, doit toujours
être à l'avant-garde de toutes les
initiatives politiques d'envergure
de la taille d'une alliance présidentielle. Ce faisant, le patron du
FLN a récemment lancé un
appel à la classe politique pour
créer un pôle pour soutenir le
programme du chef de l'Etat.
Depuis, on assiste à un dialogue
de sourds entre les chefs de files
des deux partis les plus repré-
sentatifs du pays, chacun appelant de son côté à créer une
alliance politique sans pour
autant se soumettre à l'hégémonie de l'autre. Une bataille de
leadership plombe donc sérieusement cette nouvelle initiative
politique naissante, dispersant
de plus en plus les partis du pouvoir, au moment où les formations politiques de l'opposition
font montre d'une solidarité
accrue. Néanmoins, d'autres
partis affichent, d'ores et déjà,
leur disponibilité à rallier l'initiative politique autour du programme du président Bouteflika, à
l'image du Mouvement populaire
algérien (MPA) de Amara
Benyounes, qui vient d'effectuer
sa rentrée politique à travers
l'Université d'été du parti tenue à
Béjaïa. En attendant donc que
Saâdani et Ouyahia trouvent un
compromis…
M. A. C.
Le président du parti Jil Jadid
Soufiane Djilali a affirmé, vendredi,
à Batna que «l'opposition en
Algérie a réussi à s'unir autour
d'une plate-forme commune porteuse d'objectifs très clairs et
revendiquant un Etat de droit, la
démocratie et les libertés».
Lors d'une rencontre régionale au
siège de son parti dans la capitale
des Aurès, qui a regroupé les
représentants de 12 wilayas de l'est
du pays, M. Djilali a précisé que la
rencontre de Mazafran a permis
aux courants de l'opposition de
trouver un dénominateur commun,
ajoutant que ces derniers sont
appelés à définir leurs projets de
société et à proposer une alternative.
Après avoir évoqué la conjoncture
que traverse le pays, M. Djilali a
appelé les courants politiques à
respecter les règles du jeu de la
démocratie et à proposer une alternative à la société algérienne
confrontée, a-t-il dit, «à de nombreux problèmes».
Le président de Jil Jadid a souligné
que l'opposition doit préserver son
alliance pour poursuivre sa
démarche.
R. N.
Face à la chute des prix du pétrole
Seddik Chihab préconise «vigilance et rigueur»
L
e
porte-parole
du
Rassemblement
national
démocratique,
Seddik
Chihab, a appelé, hier, les responsables et les citoyens à davantage
de rigueur et de vigilance devant la
crise générée par la chute des prix
du pétrole.
«Il ne faut pas baisser les bras
devant la crise générée par la chute
des prix du pétrole. Nous allons
entrer dans une phase difficile, mais
il faut sensibiliser les citoyens et
ceux qui gèrent les finances du pays
à plus de rigueur et de vigilance», at-il souligné, à l'ouverture d'une journée d'études organisée par le RND
et intitulée «L'aménagement du territoire entre les défis de la mondiali-
sation et les exigences du développement local».
Chihab Seddik a rappelé que
«l'Algérie a remboursé, il y a des
années, sa dette extérieure, ce qui
la protège des effets négatifs de la
crise générée par la chute des prix
du pétrole». Evoquant le volet politique, le porte-parole du RND a
indiqué que «l'Etat oeuvre pour
l'établissement d'une démocratie
réelle et la mise en place d'un Etat
de droit et le RND est en première
ligne pour soutenir le président de
la République et pour appuyer le
gouvernement au Parlement».
Concernant le thème de cette
rencontre, Chihab Seddik a indiqué que le RND accorde une
«grande importance» à la qualité
de vie des citoyens, d'où sa préoccupation pour l'aménagement du
territoire, un sujet jugé très sensible.
«Oran est une grande métropole. Elle a connu ces dernières
années un grand développement
et n'a rien à envier aux grandes
villes du bassin méditerranéen et
ce, grâce aux efforts des collectivités locales et de sa population»,
a estimé Chihab Seddik, soulignant qu'une vie meilleure passe
nécessairement par un urbanisme ambitieux et une ville propre
et bien aménagée.
Dans ce cadre, les organisateurs de cette journée d'études
ont souligné que cette rencontre
régionale est la première d'une
série de rencontres qui s'intéressent à l'aménagement du territoire national à l'horizon 2030.
Trois universitaires se sont
relayées pour animer des discussions sur trois thèmes liés à la
problématique générale. Il s'agit
de «la bonne gouvernance et la
valorisation
des
ressources
locales», «l'élu, acteur d'aménagement du territoire» et «les défis
du développement local».
Universitaires,
architectes,
urbanistes, représentants de la
société civile et élus locaux ont
pris part aux discussions. Tous
ont été unanimes à souligner que
l'amélioration des conditions de
vie du citoyen passe par l'aménagement du territoire, dans le
cadre d'une politique de développement ambitieuse, à laquelle le
président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, a appelé à
maintes
reprises.
L'aménagement du territoire a
pour ambition d'être au diapason
des grands défis de l'heure de la
société, dans le cadre d'une stratégie globale qui oeuvre à améliorer les conditions de vie des
citoyens au niveau local. «Il faut
penser global et agir local», ont
estimé les participants à la rencontre.
R. N.
ACTUEL
4 Les DEBATS
Face à la menace des intempéries
Pensions et indemnités des moudjahidine
De grandes villes toujours vulnérables
Les villes algériennes sont vulnérables aux intempéries et la menace commence avant même le début de la saison hivernale.
A
Alger, 74 interventions ont été effectuées par des unités
de la Protection civile jeudi et vendredi marqués
par d'importantes chutes de
pluie,
accompagnées
de
rafales de vent, qui ont provoqué des inondations et des
infiltrations d'eau, sans faire de
victimes, indique hier un bilan
de la Protection civile.
«La
Protection
civile
d'Alger a effectué 74 interventions pour faire face à des
inondations et des infiltrations
d'eau, ainsi qu'à d'autres événements en lien à des averses
orageuses qui ont affecté la
wilaya, signalées par un bulletin météorologique spécial
(BMS)», a souligné le capitaine Saïdj Belkacem, chargé de
la communication à la direction
de la wilaya d'Alger de la
Protection civile.
Les interventions des unités des sapeurs-pompiers ont
commencé dans la journée de
jeudi dernier et se sont termi-
nées hier, selon le chargé de
communication de la direction
de la Protection civile de la
wilaya d'Alger.
Le BMS, qui a prévu des
cumuls des précipitations pouvant atteindre ou dépasser
localement 60 mm avec
rafales de vent, a d'ailleurs pris
fin hier.
Parmi les 74 interventions
de la Protection civile de la
wilaya d'Alger, 22 ont concerné des inondations et 20
autres sont liées à des infiltrations d'eau enregistrées jeudi
et vendredi dans plusieurs
communes dont Sidi M'hamed,
Belouizdad,
Alger-Centre,
Bouzaréah et Hydra.
Aïn El Benian, Kheraïcia, El
Biar, Draria, El Achour, Rouiba
et Dar El Beida sont parmi les
autres communes affectées
par des remontées du niveau
des eaux ayant atteint des
hauteurs de 25 et 40 centimètres.
Les infiltrations d'eau ont
eu lieu à partir des plafonds,
N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015
des murs, des jardins et des
cours des habitations alors
que les inondations ont affecté
les caves de certaines cités
ainsi que les voies publiques
et les axes routiers où les avaloirs sont obstrués, détaille la
même source. 26 interventions
ont été effectuées à partir de
jeudi dernier jusqu'à vendredi
matin, dont 15 liées aux inondations et aux infiltrations des
eaux, notamment dans des
habitations.
Par ailleurs, deux accidents
de la circulation ayant fait deux
blessés ont été enregistrés et
liés à ces intempéries, outre
quatre cas de risques d'effondrement et cinq interventions
diverses (chute de câbles électriques
et
déracinement
d'arbres). Pour la journée de
vendredi, 48 interventions ont
été effectuées par les unités
de la Protection civile de la
wilaya d'Alger à la suite de 12
inondations, 15 infiltrations
d'eau, et huit accidents de la
circulation ayant fait quatre
La Police appelle les conducteurs à la vigilance
La direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) a appelé les conducteurs à faire preuve de vigilance sur les routes en raison des intempéries enregistrées dans plusieurs régions du pays, a indiqué hier un
communiqué de la Dgsn.
Pour réduire le nombre d'accidents de la circulation, les services compétents appellent les conducteurs
de poids lourds, de véhicules, de transport public et motocycles ainsi que les usagers de la voie publique
à faire preuve de vigilance, de jour comme de nuit, à réduire la vitesse de façon à maîtriser le véhicule, en
respectant la distance de sécurité, en s'assurant des systèmes de freinage et d'éclairage, en évitant le stationnement anarchique et à faire preuve de vigilence par rapport aux écoliers.
La Dgsn appelle également les piétons à utiliser les passages pour piétons et à marcher sur les trottoirs.
Elle rappelle, dans ce cadre, que les numéros vert 15 48 et celui des secours 17 ainsi que les pages
Facebook et Twitter de la Sûreté nationale restent au service des citoyens et conducteurs 24h/24.
R. N.
blessés, indique-t-on.
D'autres interventions ont
concerné des risques d'effondrement de murs et de clôtures d'habitations, précise le
chargé de communication de
la direction de la wilaya d'Alger
de la Protection civile.
A Biskra, trois automobilistes piégés par les eaux de
l'oued Lahouache, en crue
près d'Ouled Djellal (Biskra) à
la suite de fortes averses, ont
été sauvés de justesse, vendredi après-midi, par les éléments de la Protection civile,
a-t-on appris auprès de ce
corps constitué.
Ces trois citoyens, incapables de quitter leur véhicule
balloté par les flots, ont été
secourus et sauvés d'une mort
certaine, a précisé le responsable de la cellule d'information
de la Protection civile, le commandant Omar Slatnia.
Un autre automobiliste dont
la voiture a dérapé et quitté la
chaussée à la suite de la pluie
a été, quant à lui, blessé dans
cet accident survenu sur la
RN3 reliant Biskra à Batna,
selon la même source.
Les
éléments
de
la
Protection civile ont dû intervenir à une vingtaine de reprises,
ces dernières 24 h dans la
wilaya de Biskra, notamment
pour pomper l'eau de pluie qui
s'est infiltrée dans plusieurs
maisons
et
structures
publiques, a également indiqué
le
commandant
Slatnia.
D'autres interventions ont été
enregistrées dans bien d'autres
wilayas du pays.
Synthèse Massi S.
Les dossiers traités en moins
d'une semaine
Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni,
a affirmé, hier à Alger, que tous les dossiers
des moudjahidine relatifs aux pensions et
indemnités «sont traités dans un délai n'exédant pas une semaine».
«Je suis parvenu avec le ministère des
Finances à mettre un terme aux difficultés
que rencontrent les moudjahidine et les
ayants droit à la fin de chaque exercice pour
le règlement de leurs dossiers», a indiqué M.
Zitouni lors d'une réunion avec les directeurs
de wilaya et des Musées du moudjahid. «Le
traitement et le règlement des dossiers se
feront désormais au niveau des directions de
wilaya qui prendront en charge les listes avec
le Trésor public en vertu de la circulaire
ministérielle du 30 septembre 2015», a-t-il
expliqué. «Tous les dossiers doivent être traités dans un délai maximum d'une semaine», a
ajouté le ministre. Au sujet du fichier des
bénéficiaires, M. Zitouni a indiqué que des
«progrès considérables ont été réalisés en
matière de mise en conformité à l'exception
de certains cas qui seront traités». «L'Etat
algérien a réalisé, sous la direction du président Abdelaziz Bouteflika de grands progrès
dans la prise en charge des moudjahidine et
des ayants droit consacrant ainsi l'article 62
de la Constitution qui stipule que «l'Etat
garantit le respect des symboles de la
Révolution, la mémoire des chouhada et la
dignité de leurs ayants droit et des moudjahidine», a souligné le ministre des
Moudjahidine. Par ailleurs, M. Zitouni a mis
l'accent sur la nécessité de finaliser les projets dont les délais de réalisation ont été
dépassés et de mettre en place un programme pour la préservation de leur style architectural et des biens fonciers.
R. N.
Forum germano-aafricain sur la santé
Boudiaf représente l'Algérie
au Sommet mondial
Le ministre de la Santé, de la Population et de
la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf,
représentera l'Algérie aux travaux du Sommet
mondial de la Santé et au 2 Forum germanoafricain sur la santé qui se tiendront respectivement du 11 au 13 octobre et le 14 octobre à
Berlin (Allemagne), indique hier un communiqué du ministère de la Santé.
M. Boudiaf prendra part au 2 forum germano-africain «en qualité d'invité d'honneur et
orateur principal, compte tenu du leadership
algérien en Afrique dans le domaine de la
santé, caractérisé notamment par l'importance des chantiers ouverts ces deux dernières
années pour améliorer l'accès aux soins spécialisés et réhabiliter l'organisation et le fonctionnement du système national de santé sur
les bases de l'excellence, de la saine gouvernance des ressources et de l'équité de l'accès
aux soins», souligne la même source.
Organisé par l'association Afrika-Verein et le
German Healthcare Partnership (GHP), le
Forum germano-africain de la santé, a vocation à mettre en place des plates-formes de
dialogue et de collaboration pour trouver des
réponses appropriées aux besoins des systèmes de santé en Afrique dans le cadre du
partenariat entre l'Allemagne et les pays africains.
R. N.
ème
ème
Incendie à l'Enie de Sidi Bel Abbes
«Ni licenciement ni redéploiement des personnels» selon Bouchouareb
L
e ministre de l'Industrie et
des Mines, Abdesselam
Bouchouareb, a, une nouvelle fois, rassuré, hier à Sidi Bel
Abbès, les travailleurs du complexe
électronique du Groupe Enie quant
à leur avenir, après l'incendie qui
s'est déclaré jeudi dernier dans plusieurs de ses structures. «Il n'y aura
ni licenciement ni redéploiement des
personnels», a déclaré le ministre, à
la presse, après avoir constaté de
visu l'ampleur des dégâts occasionnés par ce sinistre. Il a indiqué que
le gouvernement, à sa tête le
Premier ministre, Abdelmalek Sellal,
se tient aux côtés des travailleurs en
cette période difficile. Tout en appelant les personnels à se mobiliser
pour remettre en marche les équipements endommagés, Abdesselam
Bouchouareb a assuré que toutes
les dispositions seront prises pour
une reprise rapide des activités.
L'usine d'intégration électronique
qui fabrique des cartes-mères destinées aux différents produits du
complexe dispose de deux lignes.
Le ministre a fait savoir que la première ligne de l'usine sera fonctionnelle rapidement alors que la
seconde, touchée en partie, sera
mise en service dans des délais
courts, car le complexe dispose en
stocks toutes les pièces de rechange nécessaires à cet effet. «Les
autres parties du complexe sont
opérationnelles», a-t-il ajouté.
Abdesselam Bouchouareb a considéré que l'entreprise Enie «dispose
de tous les moyens pour la remise
en état de l'unité de Sidi Bel
Abbès». En outre, il s'est félicité de
l'intervention et de la mobilisation
rapides des éléments de la
Protection civile «sans lesquels les
dégâts auraient été plus importants», a-t-il souligné, tout en
remerciement les autorités locales
présentes sur les lieux dès les premiers instants du sinistre. Vendredi,
le ministre de l'Industrie et des
Mines, avait donné des instructions
«fermes» pour la mise en place
d'une cellule de crise suite à cet
incendie et dépêché des cadres du
ministère pour évaluer l'ampleur
des dégâts.
Une enquête a été ouverte pour
déterminer les causes exactes à
l'origine de l'incendie qui s'est
déclaré, jeudi dernier en fin de journée, et évaluer l'importance des
dégâts. Il a été maîtrisé à 2 h du
matin. On ne déplore, fort heureusement, aucune victime.
Pour sa part, le P-DG de la filiale Elec-El Djazaïr du Groupe Enie,
Djamel Bekkara, a affirmé, vendredi, dans une déclaration à l'APS,
que l'usine d'intégration électronique de Sidi Bel Abbès ne connaîtra aucune perturbation dans son
fonctionnement suite à cet incendie. L'usine a été mise en service
en février 2015 et a nécessité un
investissement de l'ordre de 1,2
milliard de dinars et emploie 380
travailleurs, rappelle-t-on.
R. N.
N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015
ACTUEL
Les DEBATS
5
Climat des affaires en période de crise financière
Le déblocage a-t-il commencé ?
La crise financière est, visiblement, en train d'amener les autorités politiques du pays et les gestionnaires de
l'économie nationale vers une sorte de pragmatisme dont on s'est éloigné pendant plusieurs années.
facteurs de ralentissement, de
blocage et de dissuasion de l'acte
d'investir.
Le Conseil des ministres du 6
octobre dernier semble, du moins
partiellement, avoir été sensible à
ces appels d'ouverture du champ
de l'investissement aux nationaux
et aux partenaires étrangers. En
effet, le Conseil a examiné et
approuvé un vieil avant-projet,
celui inhérent à l'investissement.
La révision du Code des investissements a été envisagée depuis
longtemps, au moins depuis la
précédente crise des recettes
pétrolières de 2008/2009. En
2012, les premières esquisses
ont été faites au niveau du ministère de l'Industrie, sous l'ancien
ministre Chérif Rahmani, puis
réexaminées
sous
Amara
Benyounes, ancien ministre du
même département, et enfin, sorties au grand jour sous l'actuel
ministre,
Abdesselam
Bouchouareb. Cela a pris beaucoup de temps, et l'exhumation
du dossier coïncide aujourd'hui
avec les grandes interrogations
qui pèsent sur l'économie algérienne du fait d'une crise des
finances extérieures qui dure
depuis plus d'une année.
Par Saâd Taferka
C
ela est visible clairement dans l'ordre du
jour abordé par le
dernier Conseil des
ministres, consacré (dans)
presque exclusivement au volet
économique, et particulièrement
à la meilleure manière de faire
face aux défis de la dure
conjoncture de la contraction
des recettes pétrolières. Le président de la République dit, avec
des mots à peine moins durs,
que le moment est grave. Il invite le gouvernement à dire la
vérité au peuple; mais, surtout, il
lui enjoint de s'atteler à la mission de redresser l'économie du
pays par l'investissement productif et la diversification maximale des activités. Si l'Etat a
procédé à des investissements
publics massifs pendant une
quinzaine d'années, cela a surtout concerné les infrastructures
de base, les équipements et
l'amélioration de certains services publics. Ce sont des investissements importants, mais
desquels on ne peut pas se
contenter, d'autant plus que les
emplois qu'ils ont créés sont
majoritairement temporaires,
liés à l'activité immédiate des
chantiers. La valeur intrinsèque
de ces investissements, outre
qu'ils satisfont des besoins
sociaux - en matière de transport, d'adduction en eau
potable, de raccordement à
l'énergie,…etc -, ils sont surtout
censés pouvoir servir de base
infrastructurelle et logistique aux
véritables investissements producteurs de richesses (plusvalue), d'emplois et de fiscalité.
D'ailleurs, en considérant cette
mission essentielle que l'on
assigne aux investissements de
l'Etat, on peut remarquer des
retards pénalisants dans certains créneaux vitaux qui jouent
un rôle fondamental dans l'attractivité pour les entreprises. Il
s'agit du retard enregistré dans
la réalisation des zones industrielles, bien qu'un programme
conséquent ait été dégagé par
l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière
(Aniref) au cours de ces dernières années. La plupart des
39 projets de parcs industriels
sont encore au stade des
études, alors que le président de
la République et le gouvernement appellent les investisseurs
étrangers à venir en Algérie,
s'installer et produire. Il est
impératif que le retard mis dans
la réalisation des zones industrielles soit rattrapé rapidement
afin de pouvoir harmoniser les
engagements politiques avec
les réalités du terrain. Car ce
type de discordance et de décalage a coûté cher à l'Algérie en
matière d'investissements étrangers, principalement dans la
sphère hors hydrocarbures que
l'Algérie dit pourtant vouloir
booster. Cependant, dans un
domaine aussi sensible et aussi
stratégique, il ne suffit pas de
«vouloir» ou de prononcer des
professions de foi. La faisabilité
des investissements par des
partenaires étrangers se constate, se calcule et édifie ses prévision sur la base d'un cadre réel,
du terrain, du climat administratif et même politico-sécuritaire.
L'Algérie a d'ailleurs trop souffert
de la mauvaise appréciation des
agences de notation et d'assurance de commerce ou d'investissements étrangers, à l'image
de la Coface française, de
Ducroire belge,…etc, en raison
du climat des affaires dans notre
pays. Climat des affaires ou
environnement de l'entreprise,
selon les concepts utilisés, cela
prend un sens général et large,
allant de la difficulté d'accès au
foncier jusqu'au dernier acte terroriste dans le pays, en passant
par le régime fiscal, la corruption
et d'autres facteurs directement
liés par exemple à l'environnement physique de l'entreprise
(installation de routes, de l'énergie, des conduits d'eau, du
réseau Internet,…). Il est vrai
que, sur beaucoup de points,
l'Algérie présente une certaine
attractivité ou compétitivité. Il y a
lieu de citer ici le niveau des
salaires, généralement bas par
rapport à celui de l'Europe, le
prix des carburants, de l'électricité et de l'eau. Mais, cela ne
suffit pas lorsqu'il s'agit de s'engager sur le front de l'investissement à grande échelle.
Faut-il croire la note de
Ducroire ?
Pas plus tard que le début du
mois d'octobre en cours, l'assureur crédit export Credendo, relevant de l'agence publique
Ducroire belge, qui assure les
entreprises et les banques contre
les risques politiques et commerciaux dans les relations commerciales internationales, a classé
l'Algérie parmi les pays qui présentent un risque commercial
«très élevé». Et l'on sait que les
appréciations - sous forme de
notes chiffrées ou de rapports
écrits - de l'assureur Credendo,
sont prises au sérieux à l' «échelle internationale et considérées
comme une référence par les
investisseurs. Notre pays a été
dégradé à la catégorie C, sur une
échelle qui va de A à C. Ce qui
signifie que l'Algérie présenterait
le risque commercial le plus éle-
vée. À la lecture d'un tel classement, on se croirait en pleine
insécurité, comme au temps de la
subversion terroriste. Pourtant,
même s'il est exagéré, ce classement donne à réfléchir sur le chemin qui reste à faire dans l'ouverture du pays à l'investissement
étranger. En fait, le classement
s'est surtout appuyé sur les
retombées inexorables de la
dévaluation du dinar - la monnaie
nationale
s'est
effritée
à
30% de sa valeur par rapport au
dollar en l'espace d'une année -,
des taux d'intérêt réels élevés, la
dépression de l'activité économique, le climat de corruption et
d'autres facteurs où même la subjectivité
peut
s'incruster.
L'assureur crédit juge que l'économie algérienne continue à être
majoritairement publique, souffre
de problèmes de compétitivité et
ne présente pas un climat d'affaires favorable. Il se trouve que
même le secteur des hydrocarbures serait, selon l'appréciation
de l'assureur, moins intéressant
pour les investisseurs étrangers
que par le passé. Credendo l'explique
par
deux
raisons.
«D'abord, la sécurité, en particulier depuis les attentats du complexe gazier de In Aménas en
2013, est devenue une préoccupation forte de la part des investisseurs. Ensuite, les grands
investisseurs hésitent, sachant
que la compagnie nationale
Sonatrach détiendra obligatoirement une participation majoritaire
dans les projets de pétrole et de
gaz du pays.»
Dans
ce
contexte
de
recherche effrénée de la diversification économique, via des investissements productifs à capitaux
nationaux et étrangers, l'Algérie
est supposée devoir déclarer une
«guerre» tous azimuts à tous les
Comment faire sauter
les verrous ?
Les premiers éléments d'information donnés par le communiqué du Conseil des ministres au
sujet de l'avant-projet du nouveau Code des investissements
qui sera soumis au Parlement, il
en ressort les propositions suivantes supposées à même de
contribuer à l'amélioration de l'attractivité de la destination Algérie
pour les investisseurs étrangers:
abrogation de l'exigence de
bilans excédentaires en devises
pour les investisseurs étrangers
de sorte à encourager les partenariats devant concourir à la
réduction des importations; abrogation des dispositions soumettant les investissements étrangers réalisés avant 2009, à la
règle de la majorité nationale
(51/49%) en cas de changement
du registre du commerce; et, suppression de l'obligation de financement local de l'apport de l'investisseur étranger. Sur un autre
plan, l'avant-projet propose un
assouplissement dans l'exercice
par l'Etat, de son droit de préemption en cas de cession à
l'étranger par un investisseur de
ses actions dans un projet localisé en Algérie. Un assouplissement dont il reste à préciser le
champ d'action et les limites.
Ce sont assurément là des
aspirations, voire parfois des exigences, de partenaires étrangers
tentés par l'investissement en
Algérie. Mais, d'autres facteurs
de blocage persistent, facteurs
communs aux entreprises étrangères et algériennes : bureaucratie, corruption, foncier viabilisé,…etc. La casse de certains
verrous annoncée par le Conseil
des ministres, est-elle annonciatrice du démantèlement des
autres obstacles qui se mettent
au travers de l'acte d'investir ?
S. T.
6 Les DEBATS
ÉCONOMIE
N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015
Grâce aux mesures d'encouragement de la production nationale
La facture d'importation des
matériaux de construction réduite
Des responsables et des experts du secteur du bâtiment attribuent la réduction de la facture d'importation des matériaux de construction aux mesures d'encouragement de la production nationale qui ont favorisé la disponibilité des matériaux fabriqués en Algérie, dont
la part dans les projets de construction est désormais supérieure à celle des produits
importés.
A
la fin de 2014, les
importations
algériennes de matériaux
de construction étaient
en hausse avec 3,65 milliards de
dollars contre 3,4 milliards de dollars en 2013, mais la tendance a
commencé à s'inverser à partir du
premier trimestre de 2015.
Au cours des huit premiers
mois de 2015, les importations de
matériaux de construction se sont
élevées à 1,7 milliard de dollars
contre 2,38 milliards de dollars, soit
une baisse de 28,66 %, selon les
statistiques des Douanes.
Le secrétaire général du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et
de la Ville, Nasreddine Azem, a
précisé, dans une déclaration à
l'APS, que la réduction des importations algériennes de matériaux
de construction s'expliquait par la
disponibilité des produits fabriqués
localement.
Pour le responsable, l'instruc-
tion adressée par le ministre du
secteur, Abdelmadjid Tebboune,
aux entreprises nationales en
décembre 2014, y a aussi grandement contribué.
L'instruction oblige les entreprises de construction à utiliser des
matériaux de construction de fabrication nationale dans la réalisation
des différents projets financés totalement ou partiellement par l'Etat,
a-t-il précisé, ajoutant que les
entreprises qui ne respectent pas
cette obligation s'exposent à de
sévères sanctions.
L'instruction vise essentiellement à promouvoir la production
nationale, mais surtout à réduire la
facture d'importation des matériaux
de construction, notamment dans
le contexte de la chute des prix du
pétrole.
Les chantiers de construction
de logements et d'équipements
publics reposent désormais à 90%
sur les produits fabriqués locale-
ment, a fait savoir le secrétaire
général du ministère de l'Habitat,
soulignant que l'Etat avait consacré d'importants moyens financiers
au financement des investisseurs
dans le secteur des matériaux de
construction.
Selon lui, «cette instruction est
de nature à protéger indirectement
l'activité de ces investisseurs et à
assurer leur pérennité».
Les entreprises de construction
engagées dans la réalisation de
projets publics sont tenues de respecter les conditions imposées par
le ministère quant au choix des
matériaux, a affirmé M. Azem.
Soutien à la filière de
production
Le même responsable a ajouté
que le ministère oeuvre à l'application stricte de l'instruction du
Premier ministre, Abdelmalek
Sellal et à la mobilisation des direc-
teurs exécutifs, des bureaux
d'études et des organismes chargés du contrôle technique autour
du suivi des chantiers.
Selon M. Azem, «le produit
local est disponible et à des prix
abordables». «Le ministère n'a
reçu jusque-là aucune plainte faisant état de pénurie en la matière»,
a-t-il précisé, insistant sur la qualité
des matériaux de construction produits localement.
Le président du Conseil national de l'Ordre des architectes,
Djamel Chorfi, a indiqué, pour sa
part, que le produit local couvre
aujourd'hui les quantités supplémentaires importées grâce à «l'aide financière importante dont ont
bénéficié les investisseurs dans le
domaine de la production des
matériaux de construction».
M. Chorfi estime qu'il est possible pour les promoteurs de projets privés de renoncer progressivement aux matériaux de construction d'importation après le regain
d'activité enregistré par la production locale.
Le directeur général de l'activité
«bétons et granulats» du groupe
Lafarge Algérie, Sofiane Ben
Maghnia, a indiqué qu'une légère
hausse de la demande sur les produits du groupe a été enregistrée
dernièrement, soulignant que les
produits du groupe sont faits à partir de matières premières locales.
M. Ben Maghnia a précisé que
cette instruction permet aux investisseurs dans ce domaine de réaliser des gains, de préserver la
pérennité de l'activité et d'accélérer
la cadence dans la réalisation des
projets.
Le groupe Lafarge Algérie produit 8,5 millions de tonnes de
ciments (tous types) par an. De
nouvelles unités seront ouvertes à
l'instar de la cimenterie de Biskra
dont la mise en service est prévue
pour juillet 2016 avec une capacité
de production de 2,7 millions de
tonnes par an.
Outre les cimenteries de
Mascara et de M’sila, Lafarge
Algérie possède également en partenariat avec le groupe industriel
Ciments d'Algérie (Gica) la cimenterie de Meftah (Blida).
R. N.
Selon Christine
Lagarde
La «crédibilité»
du FMI est en jeu
Le blocage de la réforme de la gouvernance du
FMI par le veto de fait des
Etats-Unis met en jeu la
«crédibilité» de l'institution et sa «représentativité» vis-à-vis des pays
émergents, a déclaré vendredi sa directrice générale, Christine Lagarde.
L'entrée en vigueur de
cette réforme qui prévoit
un doublement des ressources permanentes du
Fonds (quote-parts) et
une redistribution de son
actionnariat, est suspendue depuis trois ans à la
ratification du Congrès
américain.
«C'est une question de
crédibilité et de représentativité de l'institution
particulièrement vis-à-vis
des pays sous-représentés», a déclaré Mme
Lagarde à Lima, où se
tient l'assemblée générale FMI-Banque mondiale.
A l'heure actuelle, la
Chine, deuxième puissance économique mondiale, dispose ainsi de
moins de 4% des droits
de vote au sein de l'instance de direction du
FMI, à peine plus que
l'Italie dont l'économie
est pourtant cinq fois
plus petite.
«J'espère que cela est
pris très au sérieux et
que les autorités américaines se rendront compte de la nécessité de renforcer une institution
qu'elles ont contribuée à
créer», a ajouté Mme
Lagarde.
L'administration
Obama veut faire approuver cette réforme, adoptée par en 2010, mais se
heurte à l'opposition des
républicains qui dominent le Congrès.
«Si la réforme (...) ne
se fait pas, les conséquences pour les EtatsUnis et la communauté
internationale seront très
importantes»,
avait
déclaré jeudi le secrétaire américain au Trésor,
Jacob Lew.
Mme Lagarde, qui
s'est dite «ouverte» à
l'idée de briguer un nouveau mandat à la tête du
FMI, a toutefois estimé
que l'impasse actuelle
sur la gouvernance n'affectait pas «sa capacité à
diriger l'institution».
R. N.
Trois millions d'hectares concernés
Coup d'envoi de la campagne nationale des labours-semailles
L
e coup d'envoi officiel de la
campagne nationale des
labours-semailles pour la
saison 2015-2016 a été donné, hier
dans une ferme-pilote de Timgad
(Batna), par le ministre de
l'Agriculture, du Développement
rural et de la Pêche, Sid Ahmed
Ferroukhi.
La campagne cible, dans la
wilaya des Aurès, une superficie de
quelque 165 000 ha dont la moitié
est consacrée aux blés dur et
tendre, selon les explications de la
direction locale des services agricoles.
A l'échelle du pays, ce sont
environ trois millions d'hectares qui
seront traités par les agriculteurs,
en plus de superficies récupérées
pour la culture de fourrages.
Pas moins de 2 100 machines
sont mises à contribution pour cette
campagne, entre semoirs, rotoherses et autres matériels aratoires, sans compter des centaines
de tracteurs agricoles.
Le ministre a souligné la nécessité d'étendre, dans le cadre du
développement agricole et rural,
les superficies en irrigué par la
mobilisation de la ressource
hydrique et l'introduction des nouvelle techniques d'irrigation sous
l'assistance technique et avec l'accompagnement des structures spécialisées.
M. Ferroukhi a rappelé, dans ce
contexte, que l'objectif tracé pour
2019 consistait à atteindre deux
millions d'hectares irrigués, dont
600 000 voués à la céréaliculture.
S'agissant des semences, le
ministre a indiqué que les Ccls
(coopératives des céréales et des
légumes secs) en ont mobilisé à ce
jour plus de 1,55 millions de quintaux contre 1,2 million de quintaux
lors de la précédente campagne,
soit une augmentation de l'ordre de
24% . Quelque 832 000 quintaux
d'engrais, dont 510 000 quintaux
d'engrais de fond et 322 000 quintaux d'engrais de couverture, sont
également mis à la disposition des
céréaliculteurs, a encore indiqué le
ministre.
M. Ferroukhi a particulièrement
insisté sur l'apport de l'investissement privé en matière d'agriculture,
sur le développement de l'irrigation
par l'utilisation des techniques
modernes ainsi que sur la formation pour atteindre, a-t-il dit, les
objectifs stratégiques tracés pour
ce secteur.
Le ministre avait entamé sa visite dans la wilaya de Batna par
l'inauguration, dans la localité de
Aïn Yagout, d'un complexe avicole
constitué de trois unités de transformation de viandes blanches.
Il devait également présider
l'ouverture, à l'Ecole des forêts de
Batna, d'une rencontre sur la culture de l'opuntia (arbre donnant la
figue de barbarie) et donner le coup
d'envoi de la Journée nationale de
vulgarisation agricole.
R. E.
SANTÉ
N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015
Les DEBATS
7
Lutte contre le tabagisme
Les dispositions d'interdiction «méconnues»
par les citoyens
Les dispositions réglementaires de lutte contre le tabagisme dans les lieux publics, notamment le décret exécutif
fixant les lieux publics où il est interdit de fumer, demeurent méconnues par les citoyens, faute de vulgarisation et
de sensibilisation, a-t-on constaté dans plusieurs endroits et lieux publics à Alger.
ceux qui ne respecteraient pas la réglementation».
Dans les établissements, publics et privés, les travailleurs affirment que les fumeurs
s'adaptent à la situation en se privant de
fumer dans les espaces qu'ils partagent avec
leurs collègues de travail.
Les professionnels de la santé recommandent, dans ce sens, un travail d'explication et de vulgarisation à l'adresse des
citoyens afin de parvenir à une meilleure
compréhension de la question et, par conséquent, aboutir aux objectifs escomptés.
«Nous devons mener, en profondeur, un
travail de sensibilisation auprès de divers
segments de la population pour expliquer
que le tabac dans les lieux publics constitue
une menace sérieuse sur la santé publique»,
soutient un médecin alors qu'un responsable
au ministère préconise, pour sa part, «un
mécanisme de sanctions pécuniaires» à l'encontre des contrevenants.
D Moussaoui Mustapha, président de
l'association El-Badr de lutte contre le cancer, affirme, de son coté, que l'interdiction
doit passer par des étapes, dont «la sensibilisation sur les dangers du tabac, la création
des espaces non-fumeurs, la réservation
d'un endroit dédié uniquement aux fumeurs
dans les entreprises suivie d'une interdiction
totale de fumer avant de décréter une amende contre la personne et le propriétaire du
lieu de la contravention».
Intervenant à l'occasion de la célébration
de la Journée nationale anti-tabac, le
ministre de la Santé, de la Population et de la
Réforme hospitalière, a soutenu que «la
réussite de la stratégie nationale anti-tabac
dépend en premier lieu de la mobilisation de
tous les acteurs sociaux».
r
L
e plan anti-tabac est régi par le
décret exécutif n° 01-285 du 24
septembre 2001 relatif à l'interdiction de l'usage du tabac dans les
lieux publics.
Des citoyens approchés par l'APS à l'occasion de la célébration de la Journée nationale anti-tabac, se disent, de façon unanime,
«méconnaître l'existence d'un tel arsenal juridique», pourtant inscrit par le ministère de la
santé, dans le cadre de la lutte contre le tabagisme, comme axe stratégique du plan national multisectoriel de lutte contre les maladies
non transmissibles.
«Franchement je ne savais pas qu'il y a
interdiction de fumer dans les lieux publics»,
témoigne Cherif, quinquagénaire, qui affiche
cependant une disponibilité à composer avec
l'interdiction si elle venait à être véritablement
appliquée.
«Je sais que c'est nocif pour la santé, mais
je ne peux pas l'abandonner définitivement»,
explique le fonctionnaire qui regrette d'avoir
«repris avec le tabac après environ 7 années
de rupture».
Interrogé sur son rapport avec le tabac
dans le lieu de travail, notre interlocuteur
explique qu'il «s'en empêche par respect aux
collègues», en recourant à des espaces
réservés aux fumeurs.
Pour Ahmed, la quarantaine entamée,
l'interdiction de tabac dans les lieux publics
«mérite une application et un suivi plus rigoureux, même au prix d'amendes à imposer à
Couverture médicale
Diverses structures de santé en cours de réalisation
D
iverses structures de santé sont en
cours de réalisation à travers les
communes
de
Bougtob
et
Tismouline, dans la wilaya d'El-Bayadh, pour
renforcer la couverture médicale et répondre
aux attentes du citoyen, a-t-on appris, jeudi,
des responsables locaux du secteur de la
Santé.
Un service d'hémodialyse est en cours de
réalisation à Bougtob (110 km au nord d'ElBayadh), avec un coût de 106 millions de
dinars et dispose de toutes les commodités
nécessaires pour accueillir les malades souf-
frant d'insuffisances rénales, a indiqué le
directeur du secteur, Smail Benbrahim. Ce
projet connaît un taux d'avancement de 15%
de ses travaux et les chargés du secteur s'activent à ce qu'il soit réceptionné dans les
délais impartis, afin d'alléger la pression sur
le service d'hémodialyse de l'hôpital Kadi
Boubeker de Bougtob, selon la même source. Le projet de réalisation d'une polyclinique
dans la commune de Tismouline, d'un coût
de 116 millions de dinars, enregistre un taux
d'avancement de 95% de ses travaux.
Cette polyclinique, première du genre
dans cette collectivité locale, devrait entrer
en service au premier trimestre de l'année
prochaine, a ajouté le directeur du secteur.
L'hôpital de Bougtob a bénéficié, de son
côté, d'un projet de réalisation d'un service
d'urgences médicales, pour un coût de 34
millions de dinars, dans le cadre de l'extension de cette établissement hospitalier afin
d'améliorer les prestations de santé. Les travaux de réalisation seront entamés avant la
fin de l'année en cours et le projet devrait être
réceptionné durant l'année prochaine, selon
la même source.
Reda A.
Infarctus
Un nouveau test sanguin pour identifier
les patients à très faible risque
U
n nouveau test sanguin
ultrasensible pourrait à
l'avenir permettre d'identifier les patients à très faible
risque d'infarctus qui se présentent dans les services d'urgence
en raison de douleurs thoraciques, selon une étude publiée
jeudi. «Jusqu'à présent, il n'y
avait aucun moyen rapide d'écarter un infarctus dans les services
d'urgences», souligne le D
Anoop Shah, de l'université
d'Edimbourg, le principal auteur
de l'étude publiée dans une
revue médicale britannique spécialisée. Pour identifier les per-
r
sonnes présentant des risques
très faibles, les auteurs de l'étude ont utilisé un nouveau test
ultrasensible pour mesurer la troponine chez 6.000 patients
admis dans des hôpitaux écossais et américains à cause de
douleurs thoraciques.
Le dosage de la troponine est
une analyse sanguine déjà couramment prescrite dans la mesure où une élévation du niveau de
troponine peut indiquer la survenue d'un infarctus du myocarde.
L'analyse est réalisée au cours
de la 4 heure suivant l'apparition
des symptômes et renouvelée
e
deux fois, respectivement aux 8
et 12 heures. Les chercheurs
ont pour leur part montré que si
les patients avaient un taux de
troponine inférieur à 5 ng/L
(nanogramme par litre) assez
rapidement après leur arrivée
aux urgences, ils couraient très
peu de risques au cours des 30
jours suivants. Un taux inférieur
à ce chiffre a, selon les chercheurs, permis d'identifier près
des deux tiers des patients «à
très faible risque et qui auraient
pu sortir rapidement de l'hôpital
en toute sécurité» avec une
«valeur prédictive négative» de
e
e
99,6%. Cette probabilité subsiste indépendamment de l'âge, du
sexe, ou du risque cardiovasculaire.
Le D Shah relève qu'en
Grande-Bretagne le nombre des
personnes hospitalisées à
cause de douleurs thoraciques a
triplé alors que «la très grande
majorité» de ces patients n'ont
pas fait d'infarctus. L'utilisation
du nouveau test permettrait
selon lui d'avoir «des bénéfices
majeurs, tant pour les patients
que pour les prestataires de
soins».
R. N.
r
Il a expliqué, à cet effet, que «la stratégie
ne concerne pas seulement les professionnels du secteur de la santé mais elle
implique également tous les autres départements ministériels partenaires, la société
civile et les médias».
R. N.
Du 9 au 11 octobre
Début des travaux
du congrès
de rhumatologie
La Société algérienne de rhumatologie (SAR) organise du 9 au 11
octobre à Alger, le 11 Congrès de
rhumatologie en présence de plusieurs spécialistes nationaux et
étrangers.
Le congrès de la SAR, par les
thèmes retenus, regroupe cette
année aussi, plusieurs spécialités
telles que la biologie, l'hématologie,
l'immunologie, la pneumologie, la
rééducation fonctionnelle, la pédiatrie et l'orthopédie. Le premier jour
du congrès a été consacré aux nouvelles technologies et la biothérapie
qui peut remplacer les médicaments
qui sont chers avec la même efficacité ainsi que les maladies fréquentes
en rhumatologie comme l'arthrose et
la polyarthrite.
Les intervenants ont recommandé, à
ce propos, outre la détection précoce de la maladie, l'adoption d'une
nouvelle stratégie thérapeutique en
utilisant une médication relativement peu onéreuse et efficace.
Des actions de formation sous forme
d'ateliers sur notamment la polyarthrite rhumatoïde, d'exposés et de
mise au point compléteront les travaux du congrès.
G. F.
e
Ophtalmologie
L'AOPA tiendra
son congrès
annuel fin octobre
Le Congrès annuel de
l'Association des ophtalmologistes
privés algériens (AOPA) se tiendra
les 30 et 31 octobre à Alger, a-t-on
appris, jeudi, auprès de l'association.
Le congrès sera précédé le 29
octobre par des ateliers de formation
et de perfectionnement aux nouvelles techniques d'exploration ou
d'intervention.
Les travaux du congrès se tiendront
à l'hôtel Sheraton. Ils comprendront
notamment des conférences sur les
traitements modernes de la cataracte, de la chirurgie réfractive, du kératocône, et du glaucome. Les conférences thématiques seront animées
par d'éminents spécialistes venus
d'Europe, de Turquie, du Maghreb et
des ophtalmologistes algériens de
renom. Par ailleurs des mises au
point seront faites sur l'ophtalmopathie basedowienne, de l'inflammation et des nouvelles techniques
d'exploration, a ajouté l'AOPA qui
Boualem
est présidée par le D
Chachoua.
G. H.
r
8 Les DEBATS
RÉGIONS
Ghardaïa
Une récolte de maïs de près
de 750.000 quintaux attendue
Une récolte de maïs avoisinant les 750.000 quintaux est attendue pour la campagne
de maïsiculture automnale, lancée mercredi, a appris, jeudi, l'APS du directeur des
services agricoles (DSA) de la wilaya.
C
ette culture de maïs, concentrée
dans les localités de Hassi Lefhal,
Hassi El-Gara et El-Menéa (sud de
la wilaya), riches en ressources
hydriques et où une superficie cumulée de
2.300 hectares irriguée «sous pivot» lui a été
consacrée, augure d’un résultat «probant»,
au vu du comportement de cette plante
céréalière, cultivée en assolement après la
moisson du blé au début du mois de juillet
dernier, a précisé .Ali Bendjoudi.
Sur cette superficie emblavée en maïs,
plus de 1.770 ha ont été consacrés au maïs
ensilage, cultivé en dérobé après les
céréales et dont la durée du cycle varie entre
deux et trois mois, a expliqué le responsable,
ajoutant que cette récolte du maïs ensilage
est fauchée, hachée et tassée mécaniquement dans des sacs hermétiquement fermés,
et est destinée à l’alimentation du bétail. La
récolte prévisionnelle du maïs ensilage est
estimée à près de 710.000 quintaux, alors
que la récolte du maïs en grains, sur une
superficie de 530 hectares peut atteindre
près de 40.000 quintaux.
Cette récolte prévisionnelle de maïs ensilage, aliment de base pour la production de
lait, est destinée en premier lieu à satisfaire
la demande croissante en fourrages pour le
cheptel laitier de la wilaya de Ghardaïa, estimé à plus de 3.200 têtes bovines, ainsi que
de wilayas voisines.
Une production globale estimée à
200.000 quintaux de maïs avait été engrangée dans la wilaya de Ghardaïa la saison
écoulée, sur une superficie emblavée souspivot de 2.085 hectares.
La première expérience pilote de maïsiculture dans la région de Ghardaïa a été
effectuée en 2011 sur une surface de 100
hectares, avant d’être étendue dans le cadre
de la nouvelle politique agricole destinée à
réduire les importations et élargir la gamme
de production de céréales.
Considéré comme principal intrant dans
la fabrication d’aliments de bétail et de
volaille, les besoins de l’Algérie en ce produit
(maïs) sont dépendants exclusivement du
marché international, dont les cours ne cessent d’augmenter fortement et se répercutent
sur les prix des productions animales
(viandes, lait, œufs), indique-t-on.
Dans cette perspective, de nombreux
spécialistes préconisent l’utilisation des eaux
épurées des stations de lagunage de
Ghardaïa, El-Menéa, Berriane et Guerrara
pour l’irrigation de cette culture de maïs destinée uniquement à l’alimentation du bétail et
de volaille.
G. B.
Tlemcen
Attribution de 2.375 logements prochainement
P
as moins de 2.375 logements seront attribués à leurs bénéficiaires à travers plusieurs communes de la wilaya de Tlemcen
durant le dernier trimestre de l’année en
cours, a-t-on appris, jeudi, du directeur de
l’habitat.
En marge des travaux du conseil exécutif
consacré au secteur de l’habitat, Ali Djerbal a
indiqué que ce quota comprend 1.254 logements sociaux locatifs répartis sur haï
Boudjlida au chef-lieu de wilaya (950) et
Remchi (304).
Le restant concerne 1.121 sont des logements sociaux participatifs et promotionnels
aidés répartis à travers les communes de
Tlemcen (819), Chetouane (174), Sebra (78)
et Ghazaouet (50), a ajouté le responsable
soulignant que les travaux d’aménagement
externe sont en cours pour accueillir les
bénéficiaires dans de bonnes conditions.
Intervenant à cette occasion, le wali de
Tlemcen, Ahmed Abdelhafidh Saci, a insisté
sur l’accélération dans l’établissement des
listes définitives des bénéficiaires avant la fin
du mois de novembre prochain, pour procéder à la distribution avant la fin de l’année en
cours.
Le directeur de l’habitat a rappelé que la
wilaya de Tlemcen a enregistré en 2014 et
2015 l’attribution de 2.374 logements publics
locatifs et 2.493 participatifs et promotionnels
aidés à travers ses communes.
Pour l’habitat rural, il a été relevé un bond
qualitatif avec la livraison de 2014, à ce jour,
de 7.013 habitations sur un total de 10.258,
en plus de 5.262 lancés et 4.996 sont en
voie.
Pour l’habitat promotionnel aidé (LPA), la
wilaya a bénéficié de 2.000 logements dont
950 en cours de réalisation au niveau des
haïs Imama et Boudjlida.
Le quota de la wilaya du programme de
location/vente est estimé à 5.000 logements,
selon le responsable qui a signalé qu’une
société turque est désignée pour la réalisation de 2.500 logements au niveau de la commune de Tlemcen.
G. H.
N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015
El-B
Bayadh
L’abattoir régional
de Bougtob
opérationnel avant
la fin de l’année
L’abattoir industriel régional de
Bougtob (110 km au nord d’ElBayadh), fruit d’un partenariat algéroespagnol, entrera en service avant la
fin de l’année en cours, a-t-on appris
auprès de la Direction locale des services agricoles (DSA).
Cet abattoir, troisième du genre
avec ceux de Hassi Bahbah (Djelfa)
et Aïn Mlila (Oum El-Bouaghi), sera
confié en gestion à l’entreprise
l’Algérienne des viandes rouges, a
indiqué le responsable de la DSA,
Hamoudi Benramdane.
Couvrant une superficie de 15
hectares, cette structure industrielle
d’un coût de près de 1,62 milliard de
dinars et dont l’avancement des travaux de réalisation avoisine les 70
pour cent, aura une capacité théorique annuelle de 480.000 ovins et
12.000 bovins, pouvant être transformées en viandes rouges pour les
besoins du marché national.
Le projet est appelé à permettre
une meilleure exploitation de la ressource animale dans la région et un
approvisionnement régulier du marché en viandes rouges, notamment à
l’ouest et le sud-ouest du pays, en
plus d'entraîner dans son sillage la
création une multitude d’activités de
transformation, telles que la production de produits laineux, de tissage et
de cuirs, a indiqué le wali d’ElBayadh, Abdallah Benmansour, lors
d’une récente inspection du projet. Le
chef de l’Exécutif de la wilaya a appelé, dans ce cadre, à prévoir les dispositions pratiques nécessaires pour un
approvisionnement en quantité suffisante d’ovins et de bovins de cet
abattoir industriel régional, avant de
visiter l’exploitation pilote d’élevage
ovin de Bougtob et d’inviter les responsables de cette entité publique à
moderniser leur activité et à l’étendre
en multipliant le cheptel ovin pour
approvisionner l’abattoir.
APS
Plus de 110 foyers
raccordés
au réseau de gaz
Quelque 113 foyers de la localité
de Gouiret Lehbar, dans la commune
de Brezina (El-Bayadh), ont bénéficié
jeudi d’un raccordement au réseau de
gaz
naturel,
a-t-on
constaté.
L’opération, inscrite dans le cadre du
programme quinquennal 2010-2014
pour un coût de 63,89 millions de
dinars, porte sur un réseau de distribution de 3,73 km à l’intérieur de cette
agglomération secondaire située à
110 km du chef lieu de la wilaya,
selon la direction du secteur de l’énergie. Le projet, qui vise l’amélioration
du cadre de vie du citoyen, a permis à
la wilaya de porter à plus de 86% son
taux de couverture en matière de raccordement au réseau de gaz naturel,
sont indiqué les services de la wilaya.
La population locale a accueilli
favorablement la mise en service de
ce projet énergétique qui leur apporte un grand soulagement, en ce qui
leur permet de se libérer des
contraintes de l’approvisionnement
en bonbonnes de gaz butane, notamment en période hivernale. Le secteur s’emploie, par ailleurs, à raccorder au réseau de gaz naturel une
quinzaine de groupements d’habitions à travers le territoire de la
wilaya, dont les travaux ont été achevés pour quatre d’entre eux, selon la
direction de l’énergie.
R. R.
N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015
CONFLITS
Les DEBATS
9
Syrie
L'armée avance grâce aux bombardements russes
Les forces du régime syrien avançaient hier dans la province centrale de Hama grâce aux bombardements massifs
de l'aviation russe, qui a effectué plus de 50 frappes en 24 h.
L
es combats étaient également violents dans la région de Lattaquié
(ouest), fief du régime de Bachar alAssad.
Tandis que, près d'Alep, la grande ville du
nord, ce sont les rebelles islamistes qui ont
lancé une contre-attaque pour reprendre le
terrain perdu la veille lors d'une offensive
éclair du groupe Etat islamique (EI).
Au onzième jour de son intervention, l'armée russe a affirmé avoir effectué 64 sorties
en 24 h et frappé 55 cibles de l'EI, poursuivant ainsi l'intensification de ses bombardements entamé la veille.
Ces bombardements soutiennent l'armée
syrienne qui, avec les milices pro-régime,
s'est emparée de la localité d'Atchane dans
la province de Hama, a annoncé la télévision
officielle. Des combats faisaient rage pour la
conquête des collines de Sukayk,
mitoyennes au village, selon l'Observatoire
syrien des droits de l'homme (Osdh).
Si l'armée réussissait à prendre ces hauteurs, cela lui ouvrirait la route vers Khan
Cheikhoun, une ville aux mains des rebelles
depuis mai 2014, sur la route internationale
entre Damas et Alep.
Par ailleurs, selon l'Osdh, de violents
accrochages opposaient l'Armée de la
conquête, qui réunit les groupes islamistes et
le Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al
Qaîda, soutenue par l'Arabie Saoudite, le
Qatar et la Turquie, aux forces du régime,
pour le contrôle de hauteurs stratégiques
dans le nord-est de la province de Lattaquié.
Le ministère russe de la Défense a précisé que les 55 frappes avaient visé les provinces de Damas, Alep, Hama, Raqa et
Idleb, détruisant 29 camps d'entraînement
«des terroristes», 23 positions défensives,
deux centres de commandement et un dépôt
de munitions.
Dans le même temps, la coalition conduite par les Etats-Unis a annoncé avoir mené
cinq frappes contre des positions de l'EI en
Syrie et 20 autres en Irak.
A proximité d'Alep, des groupes islamistes anti-EI, dont le puissant Ahrar alCham, ont repris dans la nuit le village de
Tall Soussine et des combats se déroulaient
pour le contrôle de Tall Qrah. Ces deux localités au nord d'Alep sont situées sur une
route stratégique pour les rebelles, car elle
conduit vers la Turquie, l'un de leur principal
allié.
L'EI avait réussi vendredi à avancer en
quelques heures jusqu'à une dizaine de kilomètres de la périphérie nord de la grande
ville et à 3 km de la zone industrielle de
Cheikh Najjar, aux mains du régime.
Les jihadistes du groupe ultra-radical ont
profité des frappes russes qui ciblent en priorité la coalition regroupant le Front Al-Nosra,
Israël poursuit ses agressions
Plusieurs Palestiniens tués par des tirs israéliens
U
n Palestinien a été tué dans la nuit de
vendredi à samedi par des tirs israéliens lors de heurts à El-Qods occupé, selon des sources médicales, alors que le
bilan des agressions dans la bande de Ghaza
s'est alourdi à sept morts et 145 blessés.
Ahmad Qali, 22 ans, a été tué dans des
heurts avec les forces d'occupation israéliennes dans le camp de réfugiés de
Chouafat, ont indiqué des sources médicales
palestiniennes. Un autre habitant du camp a
été blessé puis hospitalisé dans un hôpital de
Ramallah, en Cisjordanie occupée.
Les funérailles du jeune homme, touché
par des balles et décédé après son transfert
dans un hôpital israélien, auront lieu dans la
matinée, a indiqué sa famille. Il s'agit du
deuxième Palestinien tué dans ce camp en
moins de 48 h.
Dans la bande de Ghaza, un Palestinien a
succombé tôt hier après avoir été touché par
des tirs israéliens lors de heurts près de la
frontière séparant Ghaza d'Israël, portant à
sept morts et 145 blessés le bilan de ces violences, selon les services de secours de l'enclave.
Jihad al-Obeid, 22 ans, est le troisième,
avec Mohammed al-Raqab, 15 ans, et
Adnane Abou Aliane, 20 ans, à avoir été tués
lorsque les soldats israéliens de l'autre côté
de la barrière enfermant le territoire ont tiré en
direction de jeunes Ghazaouis, à l'est de la
ville de Khan Younès (sud).
Ahmed al-Hirbaoui, Chadi Daoula, Abed
al-Wahidi et Nabil Charaf, tous âgés de 20
ans, ont eux été tués lors de heurts similaires
à l'est de la ville de Ghaza.
En outre, 145 autres Ghazaouis ont été
blessés, dont plusieurs grièvement, dans
ces heurts, selon les services de secours.
Le chef du Hamas à Ghaza, Ismaïl
Haniyeh, a estimé vendredi que les dernières agressions étaient une «nouvelle intifada», après les soulèvements palestiniens
de 1987 et 2000.
De son côté, le Parlement jordanien a
dénoncé les agressions perpétrées la veille
par les autorités d'occupation israéliennes
contre des Palestiniens à Ghaza et en
Cisjordanie, les qualifiant de «crime
odieux».
«L'ennemi israélien qui sape le droit des
Palestiniens dans leurs terres, leur peuple et
leurs lieux sacrés, pratique un terrorisme
d'Etat face aux yeux du monde entier», a
affirmé le Parlement dans un communiqué
publié par l'agence de presse jordanienne
officielle Petra.
Le Parlement déplore «le crime odieux
commis par les forces israéliennes en
Cisjordanie et à Ghaza, hier, qui a causé la
mort de plusieurs Palestiniens et blessé des
dizaines d'autres d'une façon barbare et
raciste (...), qui viole les lois internationales
et humanitaires».
«La communauté internationale n'a pas
levé le petit doigt pour freiner cette politique
raciste et détestable qui pousse la région et
le monde vers davantage de violence et d'instabilité», ajoute le Parlement. Il lance un
appel à «toutes les institutions internationales» et «aux membres des Parlements
arabes et internationaux à prendre leurs responsabilités».
De son côté, le ministre jordanien de
l'Information et porte-parole du gouvernement, Mohamed Momani, a mis en garde
contre «les conséquences des actions
d'Israël sur l'anéantissement des efforts de
paix dans la région».
R. I.
branche syrienne d'Al Qaîda, et ses alliés
islamistes.
Des dizaines de jihadistes et de rebelles
ont trouvé la mort au cours des combats,
selon l'Osdh.
Dans la même province, l'ONG a fait état
de violents combats entre les forces du régime et l'EI autour de l'aéroport militaire de
Kweires, assiégé par les jihadistes depuis
mai. Les soldats et miliciens pro-régime attaquaient le groupe jihadiste dans plusieurs villages autour de cette base pour desserrer
l'étau.
Par ailleurs, un puissante explosion a
détruit samedi dans la localité d'al-Bab, place
forte de l'EI au nord d'Alep, un dépôt de
munitions et une fabrique d'armes appartenant aux jihadistes. L'origine n'a pas encore
été déterminée, mais des avions survolaient
la ville au moment de la déflagration, a précisé l'Osdh.
Des négociations pourraient se tenir ce
week-end entre la Russie et les États-Unis
pour garantir la sûreté des opérations militaires distinctes que mènent les deux pays
dans l'espace aérien en Syrie, a affirmé vendredi le porte-parole du Pentagone, Peter
Cook.
Washington et Moscou veulent éviter tout
incident entre leurs avions qui sont susceptibles de se croiser au cours de leurs raids
depuis que la Russie est entrée dans le
conflit, le 30 septembre.
Les Etats-Unis sont eux à la tête d'une
coalition anti-jihadistes qui comprend plusieurs pays occidentaux comme le
Royaume-Uni et la France, et qui mène des
bombardements en Syrie depuis septembre
2014.
Au lendemain des premières frappes
russes, de hauts responsables civils et militaires américains s'étaient entretenus par
vidéo-conférence avec leurs homologues
russes. Ils avaient évoqué des questions
comme les fréquences radio qu'utiliseraient
les avions pour communiquer «en cas de
détresse», ou encore de la langue à utiliser
pendant des échanges d'appareil à appareil.
Le Pentagone avait ensuite critiqué
Moscou, affirmant que la Russie ne répondait pas assez rapidement aux propositions
formulées par Washington à la suite de ces
premiers échanges.
AFP
Mistral
L'Egypte achète
deux navires de
guerre à la France
L'Egypte a signé hier avec la
France le contrat d'achat des deux
navires de guerre Mistral dont la
vente à la Russie avait été annulée
par Paris en raison de la crise ukrainienne, a annoncé l'entourage du
Premier ministre, Manuel Valls, en
visite au Caire.
Le président français, François
Hollande, avait annoncé le 23 septembre qu'il s'était mis d'accord sur
cette vente avec son homologue
Abdel Fattah al-Sissi. L'entourage
du ministre français de la Défense
avait parlé d'un montant d'environ
950 millions d'euros pour l'achat de
ces deux bâtiments de projection et
de commandement (BPC) très
sophistiqués.
Le groupe français «DCNS vient
de signer avec la marine égyptienne
le contrat de vente des deux bâtiments Mistral en présence de MM.
Sissi et Valls», a annoncé à l'AFP,
un membre de l'entourage du
Premier ministre français à l'issue
de son entrevue avec le président
égyptien au Caire.
Agence
10 Les DEBATS
FRICAINES
N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015
Guinée
Appels au calme à deux jours
d'une présidentielle sous tension
Les appels au calme se multipliaient, vendredi, en Guinée après deux jours de violences électorales, à 48 heures d'une élection présidentielle dont l'opposition menace de
contester les résultats, alors que le camp du sortant Alpha Condé le donne vainqueur
dès le premier tour.
L
es violences, qui ont
éclaté jeudi à Conakry
entre partisans du chef
de l'opposition, Cellou
Dalein Diallo, et d'Alpha Condé –
faisant deux morts d'après des
sources de sécurité – se sont
poursuivies vendredi, dernier
jour de campagne, à l'initiative
des deux camps, avec de nombreux actes de vandalisme.
Dans l'est du pays, des
affrontements entre militants des
deux partis, jeudi soir, dans la
sous-préfecture de Banankoro
ont fait cinq morts, brûlés dans
une maison, et des dizaines de
blessés par balle, a indiqué, à
l'AFP, le maire de la commune
rurale de Banankoro, précisant
que le calme était revenu depuis.
Après une campagne relativement apaisée, la tension est
brusquement montée autour du
report du scrutin exigé par l'opposition et rejeté par le président,
avec les ultimes meetings des
principaux candidats.
«On a vu depuis hier (jeudi)
une dégradation de la situation
sécuritaire», s'est alarmé le
représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour
l'Afrique de l'Ouest, Mohamed
Ibn Chambas.
«C'est inquiétant, parce que
nous avons tous travaillé, la communauté internationale a accompagné ce processus électoral,
pour qu'on puisse avoir des élections apaisées, dans la sérénité,
des élections crédibles et inclusives», a souligné M. Ibn
Chambas
Il a exhorté les autorités à
«assurer que les Guinéens puissent sortir le dimanche 11
octobre et aller exprimer leur voix
librement sans intimidation,
sans violence, sans menace»,
ainsi que les leaders politiques
à «prendre leurs responsabilités».
Auparavant, il avait rendu
visite au chef de l'opposition, qui
a de nouveau exigé, jeudi, un
report, afin de permettre une
révision sous supervision internationale des listes électorales
qu'il estime truquées, pour
conjurer une «mascarade électorale». «Sinon, on n'acceptera
pas les résultats et je mobiliserai avec tous les autres candidats la population pour refuser»,
a prévenu M. Diallo, battu sur le
fil par Alpha Condé en 2010.
Malgré les appels à la détente, Cellou Dalein Daillo ne
désarmait pas, accusant Alpha
Condé de fomenter les violences. «Je demande à mes
militants de ne s?attaquer à personne, quelle que soit son ethnie ou son appartenance politique. Mais je leur demande de
se défendre si on les attaque»,
a-t-il déclaré, vendredi, à la
radio privée Espace FM.
Le président Condé s'est
rendu vendredi matin à la casse
du marché de Madina, le plus
grand du pays, où des jeunes
vendeurs malinkés, son ethnie
d'origine, ont vu leurs conteneurs incendiés la veille lors du
passage du cortège de M.
Diallo, appelant à résister aux
«provocations».
Il a annoncé l'annulation de
son dernier meeting et a appelé
à aller voter dimanche.
De son côté, Sidya Touré,
«troisième homme» de la présidentielle de 2010, a déploré
dans un communiqué «cette
ambiance délétère que nous
connaissons
depuis
deux
jours», plaidant pour «que les
lignes de fracture politique ne
rejoignent pas les lignes de fracture communautaire».
M. Condé fait campagne sur
son bilan : réforme de l'armée et
de la justice, achèvement du
barrage hydro-électrique de
Kaléta, pour pallier enfin la
pénurie criante d'électricité,
transparence sur les contrats
miniers ...
«Malgré Ebola (l'épidémie
qui s'est déclarée dans le pays
en décembre 2013, ndlr) il n'y a
qu'à voir ce que nous avons fait
en cinq ans. Demandez au
peuple de Guinée, ce que nous
avons fait en cinq ans, si les
autres l'ont fait en cinquante
ans», a-t-il déclaré dans une
interview à plusieurs médias,
dont l'AFP.
Face à lui, sept candidats,
dont les anciens Premiers
ministres Diallo, Touré et
Lansana Kouyaté, mais aussi
une femme, Marie Madeleine
Dioubaté, du Parti des écologistes de Guinée (PEG).
Ses adversaires l'accusent
de mauvaise gestion, d'exercice
solitaire du pouvoir et d'attiser
les tensions ethniques, notamment envers les Peuls, largement favorables à M. Diallo, des
reproches qu'il récuse.
Plusieurs missions – de
l'Union européenne (UE), qui
compte 72 observateurs sur tout
le pays, de l'Union africaine
(UA), de la Communauté économique des Etats de l'Afrique
de l'Ouest (Cédéao) – sont
venues observer l'élection.
Près de 19.000 policiers, gendarmes et agents de la
Protection civile sont déployés
pour sécuriser le scrutin, avant
pendant et après le vote.
La Commission électorale
nationale indépendante (Céni)
s'est dit prête pour dimanche
(aujourd’hui, ndlr), tout en reconnaissant d'importantes disparités
géographiques quant à l'avancement de la distribution des cartes
d'électeur.
Les deux précédents scrutins, la présidentielle de 2010 et
les législatives de 2013, ont été
marqués par des violences et
des accusations de fraude. AFP
Burkina Faso
Hommage aux
victimes du putsch
Deux à trois mille personnes, dont le
président burkinabè Michel Kafando,
ont assisté, vendredi à Ouagadoudou,
aux obsèques nationales des victimes
du coup d'Etat du 17 septembre dont le
bilan officiel est désormais de 14 morts
et 251 blessés, a constaté un journaliste de l'AFP.
Dix cercueils recouverts du drapeau
burkinabè ont été exposés lors d'une
cérémonie œcuménique, sur l'emblématique place de la Nation, rebaptisée
place de la Révolution depuis la chute
du président Blaise Compaoré après 27
ans au pouvoir en octobre 2014.
Trois corps avaient déjà été inhumés par les parents et le quatrième
corps, celui d'un soldat du Régiment de
sécurité présidentielle (RSP), l'unité
putschiste, tué par les forces loyalistes
près de Ouagadougou «sera enterré
plus tard lors d'une cérémonie militaire», selon une source au sein de l'armée.
Le ministre de l'Administration territoriale, Issouf Ouattara, a salué la
mémoire, au nom du gouvernement,
des «valeureux fils et filles tombés sur
le terrain de bataille pour que notre
pays retrouve la liberté, la dignité, la
paix et la démocratie».
Un deuil national de trois jours a
d'ailleurs été décrété en hommage aux
victimes.
Tandis que l'aumônier musulman
demandait notamment «la magnanimité
et l'indulgence (...) envers les éléments
de l'ex-RSP», le porte-parole des
familles des victimes, Patrice Bazié a
lui exigé la justice.
«Le plus grand hommage que l'on
puisse rendre à ces martyrs est de
rendre d'abord la justice, ensuite la justice et enfin la justice», a-t-il déclaré
sous les applaudissements.
Aucun «discours ne pourra soulager ni les victimes, ni les parents des
victimes encore moins les ayantdroits» si les coupables ne sont pas
«punis à la hauteur de leurs forfaits», at-il poursuivi.
Le Premier ministre Isaac Zida, exnuméro deux du RSP, qui avait luimême été pris en otage par les putschistes, a assuré que «le gouvernement a déjà commencé à travailler afin
que la justice soit rendue» au victimes
«dans toute sa rigueur».
Le général Gilbert Diendéré, leader
du putsch, et l'ancien ministre des
Affaires étrangères Djibrill Bassolé ont
été inculpés mardi «d'attentat à la sûreté de l'Etat» et de «haute trahison»,
alors qu'une vingtaine de personnes
sont sous les verrous ou en garde à
vue.
Agence
Côte d'Ivoire
Le président Ouattara lance la campagne présidentielle
L
e président ivoirien sortant
Alassane Ouattara a ouvert,
vendredi à Yamoussoukro,
la campagne électorale de la présidentielle du 25 octobre en invitant
lors d'un grand meeting ses compatriotes à lui accorder un second
mandat afin de «consolider la paix»
et faire oublier une décennie de
crise.
Venus de tout le pays, des milliers de militants vêtus de tee-shirts
à son effigie ont agité des affichettes oranges ou crié leur soutien
à «ADO» (Alassane Dramane
Ouattara) à Yamoussoukro, capitale
administrative ivoirienne et ville
natale du «père de la nation ivoirienne» Félix Houphouët-Boigny.
«Pour le quinquennat à venir,
nous allons renforcer nos institutions afin de consolider la paix et le
vivre-ensemble», a déclaré M.
Ouattara, grand favori du scrutin.
Le chef de l'Etat a pris l'engagement de faire de «l'accessibilité et
de l'indépendance de la justice un
credo pour que chaque Ivoirien (...)
puisse saisir la justice avec confiance pour faire valoir ses droits».
M. Ouattara, qui s'appuie sur un
bon bilan économique, a de nouveau vanté ses réalisations en la
matière et promis un «programme
2016-2020 encore plus ambitieux»
avec
des
«infrastructures
modernes, des centres de santé et
des écoles» pour toutes les régions.
A la tête d'une coalition comprenant son parti, le Rassemblement
des républicains (RDR) et le Parti
démocratique de Côte d'Ivoire
(PDCI) fondé par M. HouphouëtBoigny, il a réaffirmé son objectif
«de gagner dès le premier tour sur
un score sans appel» face à neuf
autres
candidats.
Alassane
Ouattara, qui dispose notamment
du soutien de l'ancien président
Henri Konan Bedié, fait face à une
opposition morcelée qui agite le
spectre de la crise postélectorale de
2010-21011 et laisse planer des
doutes sur sa participation.
A Abidjan, le début de la campagne a été marqué par l'apparition
d'affiches électorales, celles du président et son slogan «Avec ADO»
étant de loin les plus nombreuses.
Si le «candidat-président sortant» a déployé de grands moyens,
il n'en est pas de même pour ses
adversaires, très discrets lors de
cette campagne dont la plupart en
sont à leur première compétition.
«Côte d'Ivoire, notre passion» :
ce slogan se lit sur une des rares
affiches que présente l'ancien
Premier ministre (2005-2007)
Charles Konan Banny, dressée au
carrefour du quartier Williamsville à
Abidjan.
Outre M. Banny, ses adversaires comme l'ancien président
de
l'Assemblée
nationale
Mamadou Koulibaly, les députés
Bertin Konan Kouadio et Kacou
Gnangbo, ainsi que l'administrateur de société Siméon Konan
Kouadio, n'ont de cesse dénoncer
les conditions d'organisation du
scrutin, menaçant à mots couverts
de le boycotter.
Mardi, Amara Essy, ancien
ministre des Affaires étrangères
(1990-1999), a lui annoncé «suspendre» sa candidature pour «ne
pas se rendre complice d'une mascarade électorale». Il ne s'est toutefois pas retiré et, d'un point de
vue légal, reste candidat.
Une élection apaisée et crédible est jugée fondamentale pour
stabiliser le pays et tourner définitivement la page des violences
meurtrières qui ont suivi la victoire
en 2010 de M. Ouattara sur son
prédécesseur Laurent Gbagbo. Ce
dernier attend son jugement par la
Cour pénale internationale (CPI).
L'ombre de l'ex-président,
emprisonné à La Haye, plane sur
cette élection. En 2010, son refus
de reconnaître la victoire de M.
Ouattara avait plongé le pays dans
cinq semaines de violences qui
s'étaient soldées par la mort de
3.000 personnes, un épilogue sanglant d'une décennie de crise politico-militaire.
Quelque 34.000 soldats dont
6.000 Casques bleus assureront la
sécurité du scrutin. 6,3 millions
d'électeurs sont inscrits sur les
listes de ce pays de 23 millions
d'habitants, premier producteur
mondial de cacao et poids lourd
économique de l'Afrique de
l'Ouest.
AFP
12 Les DEBATS
EN DEBAT
N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015
Les États-Unis se préparent
pour l'implosion sociale
Par Michel Chossudovsky
L
a débâcle financière a déclenché
l’émergence d’une crise sociale
latente à travers les États-Unis. La
confiscation
frauduleuse
d’épargnes de toute une vie et de
fonds de pension, ainsi que l’appropriation des recettes fiscales
pour financer les
« sauvetages
bancaires » de billions de dollars sont en
jeu, et servent ultimement à remplir les
poches des plus riches des États-Unis.
Cette crise économique est en grande
partie le résultat de manipulation financière et
de fraude délibérée au détriment de populations entières, ce qui mène à une nouvelle
vague de faillites corporatives, de chômage
et de pauvreté généralisés.
La criminalisation du système financier
mondial, caractérisé par un « réseau bancaire fantôme », a entraîné la centralisation du
pouvoir bancaire et une concentration sans
précédent de richesses personnelles.
Le stimulus économique et la proposition
budgétaire du président Obama favorisent ce
processus de concentration et de centralisation du pouvoir bancaire, dont les effets
cumulés provoqueront tôt ou tard des faillites
d’entreprises à grande échelle, une nouvelle
vague de saisies, sans parler de l’effondrement des finances publiques et de la ruine
des programmes sociaux.
Le déclin progressif de l’activité économique réelle a des répercussions sur l’emploi
et les salaires, ce qui entraîne la dégringolade du pouvoir d’achat. Pour sa part, la
« solution » proposée par l’administration
Obama contribue à exacerber les inégalités
et la concentration de la richesse plutôt qu’à
les réduire.
Le mouvement de protestation
Lorsque les Etasuniens, dont les vies ont
été démolies, réaliseront ce qu’est vraiment
le système mondial de « libre marché », la
légitimité de Wall Street, de la Réserve fédérale et du gouvernement des États-Unis
seront contestées.
Un mouvement de contestation latent
visant le siège du pouvoir économique et
politique se met en branle.
Il est cependant difficile de prédire comment ce processus va se dérouler. Tous les
secteurs de la société étasunienne sont
potentiellement touchés : les salariés, les
petites, moyennes et même les grandes
entreprises, les fermiers, les professionnels,
les employés fédéraux, municipaux ainsi
que ceux des États. À ce stade-ci, il n’existe
toutefois pas de mouvement de résistance
national organisé dirigé contre l’agenda économique et financier du gouvernement.
La rhétorique populiste de Barack
Obama dissimule la vraie nature de la politique macroéconomique. Combiné à des
mesures d’austérité, le plan économique,
qui agit au nom de Wall Street et inclut près
d’un billion de dollars d’« aide » pour l’industrie des services financiers, favorise l’enlisement des États-Unis dans une crise sans
fin.
La « solution orwellienne » à la Grande
Dépression ? Réprimer les troubles civils.
À l’heure actuelle, il n’existe aucun programme de relance économique en vue. Le
consensus Washington-Wall Street prévaut
et le système économique et politique ne
propose aucune politique ni aucune alternative.
Quelle est l’issue ? Comment le gouvernement des États-Unis va-t-il affronter une
catastrophe sociale imminente ?
La solution consiste à réprimer l’agitation
sociale. La méthode choisie, héritée de l’administration Bush sortante, comprend le renforcement de l’appareil de sécurité intérieure (Homeland Security) et la militarisation
des institutions civiles.
L’administration sortante en a jeté les
bases. Diverse législations «antiterroristes»
(dont le Patriot Act) ainsi que des directives
présidentielles ont été mises en place
depuis 2001, en invoquant la plupart du
temps le prétexte de la « guerre mondiale
au terrorisme ».
Les camps d’internement du
Homeland Security
Relativement à la question des troubles
civils, on envisage également un système
cohésif de camps de détention sous la juridiction du Pentagone et du Homeland
Security.
Un projet de loi intitulée National
Emergency Centers Establishment Act (HR
645) (Acte de constitution de centres nationaux de secours d’urgence) a été présenté
au Congrès en janvier. Celui-ci exige la mise
en place de six centres d’urgence nationale
dans des installations militaires existantes
dans des régions importantes du pays.
Le but officiel des « centres d’urgence
nationale » est de fournir « de l’assistance
médicale et humanitaire ainsi qu’un hébergement temporaire aux individus et aux
familles délocalisés en raison d’une urgence
ou d’un désastre important ». HR 645 stipule que les camps peuvent être utilisés pour
« satisfaire d’autres besoins appropriés,
selon ce qu’en juge le secrétaire du
Homeland Security ».
Il n’y a pratiquement pas eu de couverture médiatique du HR 645.
Ces « installations civiles » sur des
bases militaires étasuniennes seraient établies en coopération avec l’Armée étatsunienne. Nous assistons en fait à la militarisation des installations d’internement de
Fema, ayant Guantanamo comme modèle.
En vertu de l’urgence nationale, toute
personne arrêtée et internée dans un camp
Fema situé sur une base militaire serait,
selon toute probabilité, de facto sous juridiction militaire : la justice civile et la loi, y compris l’habeas corpus, ne s’appliqueraient
plus.
HR 645 est directement lié à la crise économique et à d’éventuelles manifestations
d’envergure à travers le pays. Ce projet de
loi constitue un pas de plus vers la militarisation du maintien de l’ordre et l’abrogation du
Posse Comitatus Act.
Selon les termes du député Ron Paul :
« […] les centres de fusion, la militarisation policière, les caméras de surveillance et
le commandement militaire national ne suffi-
sent pas […]. Même si nous savons que les
installations de détention sont déjà en place,
ils veulent maintenant légaliser la construction de camps Fema sur des bases militaires
en invoquant l’éternelle excuse populaire
voulant que ces installations puissent servir
en cas d’urgence nationale. La fausse économie fondée sur la dette se détériorant jour
après jour, l’éventualité de troubles civils
menace de plus en plus l’establishment.
L’on a qu’à penser à l’Islande, à la Grèce et
à d’autres pays pour savoir ce qui pourrait
se produire aux États-Unis.
Les camps d’internement proposés
devraient être vus comme étant liés au processus élargi de militarisation des institutions civiles. La construction de ces camps a
précédé la présentation de HR 645
(Constitution de centres de secours d’urgence) en janvier 2009. Selon divers reportages
(non confirmés), il existe quelque 800
camps de prisonniers Fema dans différentes
régions des États-Unis. De plus, depuis les
années 1980, l’Armée étasunienne a développé des « tactiques, des techniques et
des procédures » pour réprimer la dissidence civile, lesquels seraient utilisés advenant
des protestations massives (le manuel de
campagne de l’Armée étasunienne 19-15
sous Operation Garden Plot, intitulé Civil
Disturbances ou Troubles publics , a été
émis en 1985)
Au début de 2006, des recettes fiscales
étaient allouées à la construction de camps
d’internement modernes. En janvier 2006,
Kellogg Brown and Roots, une filiale de
Halliburton à l’époque, a décroché un
contrat de 385 millions de dollars du
Département de l’immigration et des
douanes (ICE) du Homeland Security :
« Le contrat, effectif immédiatement
[janvier 2006], prévoit l’établissement d’installations de détention et de traitement temporaires afin d’augmenter le nombre d’installations servant aux opérations de mise
sous garde et de renvoi de l’ICE (Detention
and Removal Operations (DRO)), advenant
l’arrivée massive d’immigrants aux ÉtatsUnis en cas d’urgence ou de soutenir le
développement rapide de nouveaux programmes.
Le contrat prévoit également le soutien à
la détention d’immigrants dédié à d’autres
organisations gouvernementales en cas
d’immigration d’urgence, ainsi que la
conception d’un plan en réponse à une
urgence nationale, comme un désastre
naturel.
Les objectifs officiels de l’Immigration et
de la douane des États-Unis (US
Immigration and Customs Enforcement
(ICE) sont :
« […] protéger la sécurité nationale et
maintenir la sécurité publique en ciblant des
réseaux criminels et des organisations terroristes cherchant à exploiter les faiblesses de
notre système d’immigration, de nos
réseaux financiers, de nos frontières, de nos
installations gouvernementales et autres
afin de nuire aux États-Unis. Les États-Unis
seront alors davantage en sécurité.
Les médias étasuniens restent muets sur
le sujet des camps d’internement en sol
américain. Alors qu’ils reconnaissent simplement le contrat de plusieurs millions de
dollars à la filiale de Halliburton, les reportages se sont concentrés sur le possible «
dépassement des coûts » (semblables à
ceux de KBR en Irak ).
Quels sont l’intention politique et le but
de ces camps ? L’utilisation potentielle de
ces camps d’internement pour la détention
de citoyens étasuniens advenant la déclaration de la loi martiale ne font pas l’objet de
débat ou de discussion dans les médias.
Des unités de combat assignées au
pays.
Durant les derniers mois de l’administration Bush, avant les élections présidentielles
de novembre 2008, le Département de la
Défense a ordonné le rappel de l’Irak de la
3rd Infantry’s 1st Brigade Combat Team
(BCT). La relocalisation d’une unité de combat d’un théâtre de guerre à l’ensemble du
pays fait partie intégrante de l’agenda du
Homeland Security. Le BCT a été assigné
au soutien des activités de maintien de
l’ordre aux États-Unis.
L’unité de combat BCT était attachée au
US Army North, la composante de l’Armée
du US Northern Command (Usnor
Northcom). La 1st BCT et d’autres unités de
combat pourraient être appelées à exercer
des fonctions militaires spécifiques en cas
de troubles civils.
Les soldats de la 1st BCT apprendront à
utiliser « les premières mesures inoffensives développées par l’Armée », affirmait
le commandant de la 1st BTC, le colonel
Roger Cloutier, en faisant référence à l’équi-
N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015
pement de contrôle des foules et de la circulation et aux armes inoffensives conçues
pour maîtriser des individus désobéissants
ou dangereux sans les tuer.
On peut s’attendre à ce que d’autres unités de combat soient rapatriées du théâtre de
guerre et réassignées aux États-Unis en
vertu du retrait des forces étasuniennes
d’Irak proposé par l’administration Obama.
L’évolution du scénario de la sécurité
nationale se caractérise par le croisement
des instituions civiles et militaires.
des unités de combat de l’Armée travaillant de concert avec les autorités chargées de l’application de loi et ayant pour mission de réprimer « les troubles civils ».
la constitution de nouveaux camps
d’internement sous juridiction civile situés
dans des installations militaires étasuniennes.
Les camps d’internement Fema font partie du plan Continuity of Government
(Continuité du gouvernement, COG), lequel
serait mis en place si l’on déclarait la loi martiale.
Ces camps sont conçus pour « protéger
le gouvernement » contre les citoyens, en
enfermant les manifestants ainsi que les activistes qui pourraient contester la légitimité de
l’agenda économique, militaire ou de sécurité nationale du gouvernement.
Espionner les Étasuniens : la banque de
données de Big Brother
Relativement à la question de l’internement et de protestations massives, on peut
se demander comment se fera la collecte
d’informations sur les citoyens étasuniens.
Comment les individus à travers les
États-Unis seront-ils catégorisés ?
Quels sont les critères du Departement of
Homeland Security ?
Dans un rapport de 2004 du Homeland
Security Council initulé Planning Scenarios,
pertaining to the defense of the Homeland
(Planification de scénarios relatifs à la défense du pays), on identifiait les catégories suivantes de « conspirateurs » potentiels :
« les terroristes [islamiques] étrangers»;
«les groupes nationaux radicaux »
[groupes antiguerres et des droits de la personne];
«les adversaires soutenus par des États»
[«les États voyous» et les «pays instables»];
« les individus mécontents » [les travailleurs activistes et les syndicats].
En juin l’an dernier, l’administration Bush
Les DEBATS
a émis une Directive présidentielle de
Sécurité nationale (Nspd 59- Hspd 24) intitulée Biometrics for Identification and
Screening to Enhance National Security (La
biométrie pour l’identification et la surveillance afin d’améliorer la Sécurité nationale).
Les procédures correspondant à cette
directive, adoptée sans débat public ni l’approbation du Congrès, ont une portée considérable. Elles sont liées à la question des
troubles civils et font également partie de la
logique derrière l’établissement des camps
d’internement Fema sous HR 645.
Nspd 59 (Biometrics for Identification and
Screening to Enhance National Security) va
bien au-delà de la question précise de l’identification biométrique. Elle recommande la collecte et le stockage d’informations « liées à la
biométrie », c’est-à-dire, d’informations sur la
vie privée des citoyens étasuniens, dans les
détails, le tout étant effectué
« selon la
loi ». « Les données contextuelles complétant les données biométriques incluent des
informations sur le lieu et la date de naissance, la citoyenneté, l’adresse actuelle et les
précédentes, l’emploi actuel et les antécédents de travail, le numéro de téléphone
actuel et les précédents, l’utilisation des services gouvernementaux et les rapports d’impôts.
D’autres données contextuelles peuvent
comprendre les historiques bancaires et de
cartes de crédit, et les casiers judiciaires aux
niveaux local, fédéral et des États, ainsi que
des décisions judiciaires et autres dossiers
publics faisant état de conflits juridiques, des
dossiers relatifs à la garde d’enfant, au mariage ou au divorce. »
Cette directive utilise le 11 septembre et
la « guerre mondiale au terrorisme »
comme justification totale pour mener une
chasse aux sorcières contre les citoyens dissidents, créant simultanément un climat de
peur et d’intimidation à travers le pays.
Elle réclame également l’intégration de
diverses banques de données, ainsi qu’une
coopération entre les agences concernant le
partage d’informations, dans le but de centraliser tôt ou tard les informations sur les
citoyens étasuniens.
En des termes prudents, Nsdp 59 « établit un cadre » afin de permettre au gouvernement fédéral et ses différents services de
police et de renseignement ce qui suit :
« l’utilisation de méthodes et de procédures mutuelles compatibles dans la collecte, le stockage, l’utilisation, l’analyse et le
partage d’informations biométriques et d’in-
formations biographiques et contextuelles
correspondantes de manière appropriée et
légales, en respectant la confidentialité des
renseignements des individus et leurs
garanties juridiques selon la loi des ÉtatsUnis »
La directive Nspd 59 recommande
«des actions et un calendrier afférent dans
le but d’améliorer le processus actuel
d’identification et de surveillance axé sur
les terroristes en élargissant l’utilisation de
la biométrie ». Les procédures incluses
dans la Nsdp 59 correspondent à une
décision prise en juin 2005, laquelle
consistait à créer un « service d’espionnage national », sous les auspices du FBI.
En travaillant main dans la main avec le
Homeland Security (DHS), le projet de
13
«Département de renseignement national» combinerait le contre-terrorisme et les
opérations d’espionnage et de renseignement du FBI dans un seul service.
Sous les auspices du FBI, le nouveau
département aurait l’autorité de « saisir
les biens de personnes suspectées d’aider
à la prolifération des armes de destruction
massives ». Il pourrait « espionner aux
États-Unis les terroristes présumés ou les
personnes possédant des renseignements
cruciaux, même si l’on ne soupçonne pas
qu’elles pourraient commettre un crime ».
M. C.
Texte publié initialement en anglais le
18 mars 2009.
Etats-Unis
Pourquoi le parti républicain se déchire
2010 et 2012 étaient d’un type nouveau, ils n’avaient pas vraiment
d’expérience politique».
Ces élus ont gagné leur indépendance en levant de l’argent
d’une façon nouvelle, sur internet et
par de riches mécènes à la faveur
de la déréglementation du financement électoral. Libérés du parti, ils
estiment qu’»être conservateur ne
suffit plus, il faut vouloir la confrontation», dit l’expert.
Outsiders contre establishment, Tea Party contre modérés: les
républicains américains se détestent, et cela dure depuis cinq ans. A
13 mois de l’élection présidentielle,
le parti est pressé d’abréger la dispute familiale, et de prouver qu’il est
capable de gouverner.
Au Congrès comme dans la
course des primaires présidentielles, les chefs présomptifs sont
dépassés ou rejetés par une frange
de l’électorat frustrée que les républicains n’aient pas barré la route
aux politiques progressistes de
Barack Obama.
C’est un milliardaire autrefois
affilié aux démocrates qui mène
depuis juillet les primaires républicaines pour la Maison-Blanche.
Donald Trump le dit lui-même: il
gagne parce qu’il n’est pas un «politicien». Idem pour Ben Carson,
numéro deux des sondages, qui a
passé sa vie à opérer des cerveaux.
Pour leurs supporters, l’attitude
prime sur l’idéologie. Les républi-
cains sont tous plutôt d’accord sur
le fond; ce qui compte est la ténacité, de ne jamais se compromettre.
La vague du Tea Party de 2010
a aidé les républicains à reconquérir la Chambre des représentants
(le Sénat a été gagné en 2014).
Leur mandat : stopper Obama à
tout prix.
«En 2006 et 2008, le parti républicain a perdu beaucoup d’élus
centristes»,
rappelle
Robert
Boatright, politologue à l’Université
Clark. «Et les républicains élus en
Parti recherche sauveur
Cette attitude intransigeante se
heurte à la réalité constitutionnelle
que le président peut opposer son
veto à toute loi adoptée par moins
de deux tiers des parlementaires.
Les républicains ont donc passé
le gros des cinq dernières années à
se battre entre eux plutôt que
contre les démocrates. Une quarantaine de frondeurs ultra-conservateurs complotent contre l’équipe
dirigeante, accusée d’avoir flanché
en acceptant des compromis budgétaires. Les républicains dits traditionnels ne cachent pas leur haine.
«On aurait dû les écraser il y a bien
longtemps», pestait Peter King vendredi.
Ces
deux
dernières
semaines, le Tea Party a enfin
obtenu la tête du président de la
Chambre John Boehner, troisième
personnage des Etats-Unis, et
forcé son héritier Kevin McCarthy à
se retirer de la course à sa succession. John Boehner va prendre sa
retraite, et le groupe se cherche un
sauveur.
Le job n’est pas une sinécure.
Le vétéran républicain John Mica le
comparait vendredi, dans un
Capitole sens dessus dessous, à
l’introduction de pics à glace à l’intérieur du nez.
Présidentielle 2016
Le choix d’un nouveau leader ne
résoudra pas les problèmes sousjacents du parti. «Je ne vois pas
comment ils vont résoudre ça avant
l’élection de 2016», dit Robert
Boatright.
Les frondeurs conservateurs
avaient beau, vendredi, affirmer
que le débat était sain, une simple
«purification», les chefs républicains observent ces luttes intestines avec consternation alors qu’ils
voulaient faire de leur majorité au
Congrès une vitrine pour la présidentielle de novembre 2016.
«On donne l’image d’un parti qui
ne sait pas gouverner», déplore le
représentant républicain Steve
Womack. Le Tea Party a par ses
chantages poussé les Etats-Unis
deux fois au bord du défaut de paiement, et une autre échéance est
fixée au 5 novembre.«Il est impossible d’apaiser l’extrême droite et
de gouverner à ce stade, c’est tout
le problème du parti républicain»,
dit James Thurber, auteur d’un livre
à paraître sur la paralysie politique
américaine. «S’ils décident d’être
purs idéologiquement, cela aura
des conséquences pour les marchés américain et mondiaux».
Mais le Tea Party n’a que faire
de l’image du parti dans le monde,
l’establishment ou le patronat.
«Le parti républicain est en pleine confusion, mais nous, sur le terrain, nous savons pourquoi nous
nous battons», dit à l’AFP, Tim
Huelskamp, un meneur de l’aile
conservatrice.
14
Les DEBATS
KIOSQUE
Colombie
Le rugby, exutoire à la violence
dans les bidonvilles
N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015
Selon Kim Jong-U
Un
La Corée du Nord
prête à combattre
les Etats-Unis
Le n°1 Nord-Coréen, Kim Jong-Un, a
affirmé hier que son pays était prêt à
faire face à toute guerre «provoquée par
les Etats-Unis», en présidant une imposante parade à l’occasion du 70 anniversaire du parti unique à Pyongyang.
«Aujourd’hui, notre parti proclame
avec détermination que nos forces
armées révolutionnaires sont capables
de faire face à toute guerre provoquée
par les Etats-Unis, et nous sommes
prêts à protéger notre peuple et le ciel
bleu de notre patrie», a ajouté le dirigeant nord-coréen.
La Corée du Nord se targue de
«dissuasion nucléaire» et accuse les
Etats-Unis de chercher à provoquer une
guerre. Pyongyang a mené trois essais
nucléaires, en octobre 2006, mai 2009 et
février 2013, et menacé d’en conduire un
quatrième dans le cadre d’un programme d’armes nucléaires et de missiles
que le pays a poursuivi malgré des sanctions internationales.
Kim Jong-Un a rendu hommage dans
la majeure partie de son discours aux 24
millions de Nord-Coréens et au Parti des
travailleurs de Corée, qui règne depuis
1945 au bon plaisir de trois générations
de Kim, considérés comme la seule
dynastie communiste de l’Histoire. Il les
a qualifiés de «source du miracle» qui a
permis à un pays arriéré de se transformer en «puissant Etat socialiste, indépendant et autonome en matière de
défense». «Le Parti des travailleurs de
Corée est un parti invincible qui forme un
tout avec le peuple», a-t-il ajouté.
AFP
e
«Il faut récupérer ce
gamin !» L'entraîneur est
inquiet : la veille, un gang a
surgi à moto sur l'un des
terrains poussiéreux de
Cucuta où il forme de
jeunes Colombiens au
rugby et a embarqué un
joueur âgé d'à peine 10 ans.
S
ous un soleil de plomb, en maillots
dépareillés, parfois en sandales,
une quarantaine de garçons et
filles échangent des passes, à la
main ! Dans une Colombie fanatique du
ballon rond, le rugby se fait peu à peu une
place, misant sur des valeurs de contrôle
de soi et de respect, pour endiguer la violence. Frontalière du Venezuela, Cucuta,
environ 500 000 habitants, figurait l’an dernier parmi les 25 villes les plus dangereuses du monde, selon l’ONG Sécurité,
Justice et Paix, basée à Mexico.
«Il y a beaucoup de gangs, du trafic de
drogue jusque dans les écoles, de la
contrebande et des combats narco-guérilla
pour contrôler tout ça», énumère à l’AFP,
William Leon, 30 ans.
Comme de nombreux Colombiens, il
est profondément affecté par le conflit armé
qui déchire son pays depuis plus de 50
ans. «Mon père était policier. Une nuit, la
guérilla a bombardé la tour de communication du poste...», se souvient-il, soudain
submergé par l’émotion.
Tombé dans le rugby à l’université, ce
gentil géant au regard pétillant de passion
préside aujourd’hui les Carboneros de
Cucuta, l’un des 18 clubs de rugby qu’il a
fait essaimer dans la ville.
«En avant ! Plus vite !», lance-t-il,
arpentant un terrain de fortune où les
cailloux le disputent aux tessons de bouteille, à deux pas de l’impeccable stade de
foot du Centenario. Pelouses et crachin
européens sont bien loin. Mais peu importe
les 40 degrés à l’ombre ! «La boue, c’est
nous qui la faisons, de sueur et de poussière», plaisante William, en distribuant de
petits sachets de plastique remplis d’eau à
ses troupes. Il dirige aussi le programme
«Mas ninos jugando rugby» (Plus d’enfants
jouant au rugby) qui vise à «sortir les
enfants de la violence» grâce au H des
barres de rugby, symboles pour lui des
valeurs de ce sport: «Humildad,
Hermandad, Honor» (Humilité, Fraternité,
Honneur).
Lancé à petite échelle il y a sept ans,
ce programme développé depuis dans 14
écoles enrôle plus de 600 enfants, de 6 à
17 ans, dont 150 filles. Car le combat pour
la parité est aussi une valeur importante
aux yeux de William Leon. «Les filles du
rugby à VII se sont qualifiées pour les JO
de Rio. Pas les garçons !», souligne-t-il.
Ce succès, remporté sans sponsor et
avec seulement quelques subventions
locales, a attiré l’attention du ministère des
Affaires étrangères, engagé dans une
«diplomatie sportive» se traduisant par
des accords de coopération avec divers
pays.
Par ce biais, deux anciens internationaux français, Francis Ntamack et Cédric
Desbrosse, ont sillonné la Colombie pendant deux semaines. Membres de l’ONG
Rugby French Flair, présidée par JeanBaptiste Ozanne et qui promeut ce sport
dans les pays en difficulté, ils ont prodigué
formations et entraînements, de Medellin
à Bogota, via Apartado et Cucuta.
«Les jeunes d’ici ont l’intelligence du
jeu, le gabarit. Le plus dur est de les faire
jouer ensemble : dans leur vie compliquée, ils sont habitués à se battre seuls»,
explique Francis Ntamack, 42 ans, ancien
de Colomiers, du Stade Toulousain, et exentraîneur de l’équipe du Brésil.
Pour Cédric Desbrosse, 43 ans,
entraîneur de Givors, près de Lyon
(centre-est) et ancien lui aussi des Rouge
et Noir de Toulouse, «l’idée est qu’ils
intègrent le sens du partage, par des
petits jeux de passe, qu’ils s’amusent».
Et qu’ «ainsi ils canalisent leur violence,
la transforment en agressivité positive»,
renchérit William Leon. Et les enfants
sont enthousiastes : trois fois par semaine, Yurley Perez marche 45 minutes pour
venir s’entraîner, depuis Los Olivos, un
des quartiers les plus mal famés de
Cucuta. «J’adore tacler !», lance cette
blondinette de 15 ans. Plus réservée,
mais tout aussi motivée, sa copine
Gabriella Caballero ajoute : «Le rugby m’a
appris à savoir tomber et à me relever».
AFP
Guatemala
253 morts dans le glissement de terrain
L
e glissement de terrain qui a ravagé la
semaine dernière un village près de la
capitale du Guatemala a fait 253 morts et
près de 400 personnes restent portées disparues, selon un nouveau bilan des autorités.
«Nous poursuivrons nos missions (de
recherche des corps, Ndlr) durant ce weekend», a annoncé le vice-ministre de la
Santé, Israël Lemus, lors d’une conférence
de presse.
Une réunion d’experts aura lieu lundi
pour décider de l’arrêt ou non des
recherches, alors que 374 personnes sont
toujours portées disparues, a-t-il annoncé,
alors que d’autres sources avaient évoqué
ces derniers jours un nombre de disparus
se situant autour de 150.
L’arrêt des recherches pourrait être
décidé en cas de risque d’un nouvel éboulement, de propagation de maladies ou de
fatigue des secouristes, a expliqué
Alejandro Maldonado, responsable de la
Coordination nationale de lutte contre les
catastrophes naturelles (Conred).
Le glissement de terrain avait recouvert, dans la nuit du 1 au 2 octobre, plus
d’une centaine de maisons dans un quartier de Santa Catarina Pinula, à une quinzaine de kilomètres de la capitale.
La justice guatémaltèque a ouvert une
enquête pour établir les responsabilités
dans ce drame. Les opérations de
recherches se poursuivent sur place, avec
er
l’aide d’une unité cynophile mexicaine,
mais il est désormais improbable de trouver des personnes encore vivantes sous
les décombres, en raison du temps écoulé
depuis l’éboulement.
Le site a été interdit à la presse, et
l’odeur des corps en décomposition oblige
les secouristes, qui ont été vaccinés contre
l’hépatite et le tétanos, à porter des
masques.
Cette catastrophe est la plus importante qu’ait connue le Guatemala cette année,
et son bilan dépasse également celui des
tremblements de terre de 2012 et 2014
dans le sud-est de ce pays, qui avaient fait
45 morts au total.
AFP
Etats-U
Unis
Fusillade dans un
campus universitaire
Un nouveau campus universitaire
américain au Texas (sud) était vendredi
en état de siège après des tirs qui y ont
fait un mort, a annoncé la police,
quelques heures seulement après une
autre fusillade dans une université de
l’Arizona (sud-ouest).
Tous les étudiants et employés de la
Texas Southern University sont confinés
dans les classes et les bureaux jusqu’à
nouvel ordre. Tous les cours sont annulés, a indiqué, dans un communiqué, la
direction de l’établissement.
Une personne a été tuée par balle,
une autre a été blessée et un possible
suspect arrêté dans une résidence universitaire du campus, a, de son côté,
précisé la police de Houston. Les faits se
sont produits vers 11h30 (16h30 GMT),
a-t-elle ajouté.
Une autre fusillade dans cette même
résidence estudiantine avait éclaté vers
minuit, selon l’université.
Et, durant cette même nuit de jeudi à
vendredi, une dispute entre étudiants a
fait un mort et trois blessés par balles sur
le campus de l’université Northern
Arizona.
Ces fusillades sont intervenues une
semaine après une tuerie sur un autre
campus américain, dans l’Etat de
l’Oregon (nord-ouest) où est arrivé vendredi le président américain, Barack
Obama, pour rendre hommage aux victimes.
Les associations luttant contre la prolifération des armes ont immédiatement
réagi vendredi en dénonçant la multiplication des fusillades sur les lieux d’enseignement scolaire en Amérique.
«Deux fusillades sur des campus universitaires aujourd’hui. N’en avons-nous
pas assez ?», a demandé l’association
Brady Campaign, en pointe dans la lutte
pour un contrôle accru des armes personnelles aux Etats-Unis.
R. N.
CULTURE
N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015
Les DEBATS
Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda)
Constantine 2015
Franc succès du concours
de déguisement
Mihoubi plaide pour
la consolidation
des relations
algéro-iraniennes
Une grande affluence d'amateurs du 9 art, attirée par les expositions de
planches et d'albums de bande dessinée, des performances artistiques et
un concours de déguisement, a été enregistrée vendredi au 8 Festival
international de la bande dessinée d'Alger (Fibda) qui se tient depuis
mardi dernier.
ème
ème
P
lus de 10 000 visiteurs, majoritairement des jeunes et des
enfants, arpentaient les
espaces d'exposition, les
ateliers et les stands des éditeurs
spécialisés installés à l'esplanade
de l'Office de Ryad El Feth.
Principale attraction de ce weekend, le concours de déguisement
Cosplay organisé par les éditions Z
Link en partenariat avec l'Office
national des droits d'auteurs et
droits voisins (Onda) a connu la
participation de plus de 70 jeunes
rivalisant de créativité et d'originalité pour concevoir des costumes de
héros de bandes dessinées ou de
jeux vidéo.
Pour la
première fois, cette
année, une petite scène a été aménagée au centre de l'esplanade,
invitant les participants à ce
concours à présenter leurs costumes et de mettre en scène des
passages des BD.
Les performances exécutées en
live par les artistes ont aussi attiré
un public très nombreux dans des
stands dédiés aux portraitistes et
caricaturistes animés, entre autres,
par le dessinateur et designer chinois Nie Jun qui se faisait une joie
de tirer le portrait des visiteurs en
transformant chacun en personnage de BD.
Aussi, des centaines de spectateurs ont assisté à la réalisation, en
quelques minutes, de fresques de
Street Art avec des bombes de
peintures par plusieurs artistes.
L'exposition de planches de dessinateurs
algériens
comme
Abdelkrim Beneddine, Abbas Kebir
ou encore Gyps, ont également atti-
ré les amateurs de cet art tout
comme les quelques oeuvres de
bédéistes cubains et africains exposées.
La Corée du Sud, invité
d'honneur de cette édition a, pour
sa part, invité le public du Fibda à
découvrir l'art du Manhwa, un genre
de bande dessinée propre à ce
pays et qui est de plus en plus
repandue en version électronique
sur Internet.
Le public algérois était également
invité à découvrir les oeuvres du dessinateur Redouane Assari mis à l'honneur par les organisateurs en plus de
rencontrer de jeunes auteurs et éditeurs
spécialisés dans la BD et le manga.
Inauguré mardi, le 8 Festival international de la bande dessinée d'Alger
(Fibda) a pris fin hier après la remise
des prix des concours nationaux.
R. C.
ème
Quatre bédéistes algériens primés
L'
auteur algérien de bande
dessinée, Toufik Mebarki, a
reçu vendredi le Premier Prix
du concours international du 8
Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda) pour son album intitulé Gris.
L'oeuvre de Toufik Mebarki a été primée par le jury de ce 8 Fibda parmi
une trentaine d'oeuvres en provenance
d'une vingtaine de pays en lice pour le
prix de ce concours qui a également vu
la consécration de plusieurs autres
bédéistes algériens dans d'autres sections.
Le jury international présidé par le
français Philippe Rocard a attribué le
ème
ème
prix du meilleur album de jeunesse à
Khaled Kandouli pour Docs, celui du
meilleur fanzine (Fantastic magazine) à
l'album Freelestin dédié à la Palestine
du dessinateur et illustrateur algérien
Togui. Pour sa part, la catégorie
manga, qui a été complètement dominée par les oeuvres algériennes, a vu la
consécration du jeune mangaka
Sofiane Belaskri pour son oeuvre
Demain Inchallah. Le jury de ce
concours a, pour sa part, salué la
«grande évolution et la dynamique que
connaît la publication de mangas en
Algérie». Le prix du meilleur album collectif est revenu à l'oeuvre française
Jules et Kumar alors que le prix du
15
meilleur album a été attribué au bédéiste français Julien Revenu pour Ligne B,
le jury du concours a, par ailleurs, attribué un prix spécial au Français
Emmanuel Le Page pour son album La
lune est blanche.
Le concours international du 8
Fibda a connu cette année la participation d'une cinquantaine d'oeuvres,
toutes catégories confondues.
Inauguré mardi dernier, le 8 Fibda,
qui connaît la participation de bédéistes
d'une trentaine de pays, a pris fin hier
après la remise des prix des concours
nationaux et du concours de déguisement.
R. C.
ème
ème
Les relations entre l'Algérie et l'Iran «doivent
être consolidées davantage dans les différents
domaines», a estimé, vendredi soir à
Constantine, le ministre de la Culture, Azzedine
Mihoubi, en ouverture d'une semaine culturelle
de la République Islamique d'Iran.
Le ministre qui effectue une visite de travail de
deux jours à Constantine, a ajouté, dans une allocution prononcée en ouverture de cette semaine
culturelle qu'abrite jusqu'à mercredi prochain la
grande salle de spectacles Ahmed-Bey dans le
cadre de «Constantine, capitale de la culture
arabe», que les relations entre l'Iran et l'Algérie
sont déjà «diversifiées et d'une grande qualité»,
ce qui permet aux deux pays, selon lui, de «mieux
se positionner pour être des nations puissantes
dans l'avenir».
M. Mihoubi qui a sillonné les différents stands de
l'exposition organisée pour la circonstance par
les hôtes de l'Algérie, a souligné «la grande
importance» accordée par les Iraniens à la culture algérienne et ses grandes figures comme
M'hamed Issiakhem dans les arts plastiques, et
Malek Haddad, Mohamed Dib et Moufdi Zakaria
dans la littérature. Il a rappelé, dans ce contexte,
le succès de la semaine dédiée à la littérature
algérienne, organisée l'année dernière en Iran,
ainsi que la traduction de plusieurs ouvrages
algériens en langue persane.
Le ministre a également rappelé le soutien
Iranien de la Révolution algérienne jusqu'à l'indépendance.
De son côté, l'ambassadeur d'Iran à Alger, Reda
Amiri, a loué les relations «bilatérales séculaires»
et formé le voeu de promouvoir et de consolider
davantage les échanges culturels entre les deux
pays. Il a également estimé que cette semaine
culturelle constitue «une occasion propice» pour
le rapprochement entre les deux peuples.
Pour ce diplomate, le couronnement de
Constantine en tant que capitale de la culture
arabe est «mérité» au regard de la diversité de
son patrimoine, de ses riches traditions et de son
histoire.
Le programme proposé pour cette semaine culturelle est riche et variée. Il comprend, notamment
une exposition dédiée à la civilisation persane,
au moyen de toiles de peinture, de photographies
et de nombreux ouvrages traitant de l'art, de la
culture et du patrimoine de ce pays.
Le public pourra également apprécier, tout au
long de la manifestation, des travaux de gravure
sur bois, de calligraphie, et aura l'opportunité
d'admirer les célèbres tapis persans.
Des spectacles animés par la troupe du chanteur
Kaiwan Saket ainsi que la projection de plusieurs
films sont également au menu de la semaine culturelle iranienne à Constantine.
F. C.
Festival international
du film arabe de Gabes
Le cinéma algérien
à l'honneur
Le cinéma algérien sera à l'honneur lors de la
1 édition du Festival international du film arabe
de Gabes (Fifag) qui se tiendra du 14 au 18
octobre dans la ville tunisienne, avec la participation de 12 pays arabes, rapporte la presse tunisienne.
Cette manifestation verra la projection de plusieurs films algériens anciens et récents dont La
Bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo, Mascarade
de Lyes Salem, Parfums d'Alger de Rachid
Belhadj, La Montagne de Baya de Azzedine
Meddour, Rachida de Yamina Bachir Chouikh
outre La Citadelle de Mohamed Chouikh.
Le film documentaire Azib Zamoum, une histoire
de terres de la réalisatrice algérienne FatmaZohra Zamoum sera en lice aux côtés de neuf
autres oeuvres dont la Mer est derrière vous
(Maroc), Une Echelle pour Damas (Syrie),
Pestardo (Tunisie) et Décor (Egypte).
Le Festival International du film arabe de Gabès,
organisé par l'association Joussour, vise à
consacrer la décentralisation culturelle et à relancer la dimension culturelle dans le cadre des
approches du développement globale, indiquent
les organisateurs.
R. C.
ère
FEMMES
N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015
PAROLES DE FEMMES
«Comme la majorité des femmes, je suis
plus forte que je n'en ai l'air.»
Eva Peron
ELLE LES BAT
AU JEU D'INSTAGRAM
Les DEBATS
17
ILS ONT DIT :
«La patience a beaucoup plus de pouvoir que la force.»
Plutarque
Actus-femmes Page animée par Tinhinan
Ta y l o r S w i f t , p l u s f o r t e q u e B e y o n c é e t K i m K a r d a s h i a n
Seule artiste féminine à détenir un disque de platine aux États-Unis depuis 2014, Taylor Swift a
décroché un nouveau record : elle est la personne
la plus suivie sur Instagram dans le monde.
B
eyoncé et Kim Kardashian ne font pas le poids… face à
Taylor Swift. Quelques semaines seulement après avoir
battu le record de Beyoncé du plus grand nombres
d'abonnés sur Instagram, l'épouse deKanye West vient
de se faire coiffer au poteau par la jeune chanteuse blonde. Cette
semaine, elle a atteint les 50 millions de followers quand Kim K en
compte 48,4 millions et Beyoncé, 47 millions. Suivent Selena
Gomez(46,2 millions) et Ariana Grande (44,9 millions).
Avec ses fans, l'interprète de Bad Blood a célébré la nouvelle en
postant une capture d'écran avec la mention : «50 millions d'abonnés. Merci vraiment les gars, je suis sûre que c'est parce que j'ai des
chats mignons.» Taylor Swift brille également sur Twitter avec 64,5
millions d'abonnés. Bien au-dessus de ses consœurs. Mais pourquoi tant d'intérêt sur les réseaux sociaux pour la jeune femme ?
Elle est «authentique et réellement fun», comme l'affirme Charles
Poch, directeur des programmes créatifs chez Instagram. Elle a une
«ligne directe avec ses fans et contrôle son message». En comparaison, le président Obama a, quant à lui, 4,7 millions d'abonnés. Un
brin dérisoire…
Grossesse
Les nausées sont un signe de bonne santé du bébé
Les nausées matinales sont
loin d'enchanter les futures
mamans. Pourtant, elles
seraient un signe de bonne
santé et d'intelligence du
bébé à naître.
Reproductive Toxicology. Les causes du lien
entre nausées de la mère et bonne santé du
bébé sont difficiles à établir, expliquent-ils, mais
ils avancent une hypothèse selon laquelle les
niveaux hormonaux élevés aideraient le bébé,
tout en provoquant les nausées, qui touchent
Les futures mères qui souffrent de nausées
pendant leur grossesse donnent naissance à des
bébés en meilleure santé, plus intelligents et courent moins de risques de fausse-couche et d'accouchement prématuré, selon une étude canadienne.
Réalisés au sein de l'hôpital pour enfants de
Toronto, ces travaux révèlent que les enfants
dont les mères ont vécu des nausées matinales
développent moins de malformations congénitales pendant leur développement in utero.
D'après les résultats de tests non verbaux, ces
bébés obtiennent également des meilleures
notes que ceux nés de mères n'ayant pas eu de
maux de cœur.
Très douce, l'eau de
fleur d'oranger est une
eau «active» qui
stimule l'éclat cutané.
Rafraîchissante, elle
est aussi multi-usage,
donc très utile sous le
soleil.
Des niveaux hormonaux élevés
Les chercheurs ont analysé 10 études
menées à travers cinq pays entre 1992 et 2012
sur près de 850 000 femmes enceintes pour arriver à ces résultats, publiés par la revue
près de 80% des femmes.
Les femmes qui n'en souffrent pas auraient
entre trois et 10 fois plus de risques de faire une
fausse-couche dans le premier trimestre de leur
grossesse, précise le journal The Daily
Telegraph. «Notre analyse indique qu'il est
logique de rassurer les femmes qui ont des nausées car, dans la majorité des cas, leur symptômes peuvent conférer un pronostic fœtal favorable pour leurs bébés à naître», conclut l'auteur
principal de l'étude, Gideon Koren, cité par le
quotidien britannique.
FLEUR D'ORANGER, L'EAU CALMANTE
Son délicieux parfum de
Méditerranée nous plonge illico en
vacances. Légèrement sucrée et
très ensoleillée, la fleur d'oranger
distille son odeur depuis le
bigaradier, un petit arbuste, sur
lequel elle pousse dans les pays
du sud de l'Europe et surtout en
Espagne, en Italie et au Maroc.
«Comme toutes les eaux florales,
l'eau de fleur d'oranger est
obtenue par distillation à la vapeur
d'eau», explique Didier Thevenin,
directeur de la formation chez
Melvita. En passant au travers de
la fleur, la vapeur «capte»
certaines de ses molécules
volatiles.
Lorsqu'elle se refroidit et se
condense pour revenir à l'état
liquide, la vapeur se sépare alors
en deux phases : en surface la
phase grasse, l'huile essentielle, et
au fond, la phase aqueuse, l'eau
florale qui contient les molécules
olfactives de la plante et une
infime partie de son huile
essentielle. Ce qui donne à l'eau
de fleur d'oranger toutes ses
vertus calmantes et régénérantes,
précieuses dans des soins pour le
visage comme pour le corps.
Et si on trouve l'eau de fleur
d'oranger souvent dans des
petites bouteilles bleues, c'était, à
l'origine, pour la distinguer des
médicaments, que les herboristes
stockaient dans des fioles marron.
Aujourd'hui, on sait que ce bleu
réfléchit les rayons UV, ce qui
permet de mettre l'eau florale, très
fragile, à l'abri de l'intensité
lumineuse, et donc de préserver
ses qualités.
Un tonifiant naturel
pour la peau
L'eau de fleur d'oranger réveille
l'épiderme et le tonifie.
Adoucissante, elle permet de
rééquilibrer les peaux sèches, de
les rendre plus souples et
éclatantes. Elle préviendrait même
les démangeaisons des peaux
sensibles. Elle peut s'utiliser pure
directement sur la peau,
contrairement à l'huile essentielle
trop puissante.
Un stimulant
pour les cheveux
et les ongles
En plus de cet effet adoucissant de
l'épiderme, les laboratoires Melvita
viennent de démontrer l'affinité de
l'eau de fleur d'oranger avec la
fibre capillaire : «Elle stimulerait
une vingtaine de gènes,
responsables de la bonne santé
des cheveux et impliqués dans la
constitution des fibres capillaires»,
poursuit Didier Thevenin. «Elle
favoriserait même la repousse des
ongles.»
• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •
Le fondateur
Quotidien national
d’information
Edité par la SARL
MAHMOUDI INFO
Abderrahmane Mahmoudi
•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected] •
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18 Les DEBATS
N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015
SPORTS
Match amical/Algérie 1-G
Guinée 2
Le visage terne
des Verts
La sélection nationale a été surprise par son homologue
guinéenne qui l'a battue sur le score de 1/2 lors du match
amical qui les a opposées vendredi soir au stade du 5-Juillet.
L
es Verts ont donc raté leur retour au
temple olympique face à un public
exigeant, qui n’a pas eu pour son
argent lors de cette empoignade. Les
Fennecs n’ont pas été au rendez-vous à la
grande désillusion du public qui a bravé la
pluie pour voir à l’œuvre les poulains de
Gourcuff. Disputé sur une bonne pelouse, le
match n’a pas connu de round d’observation
puisqu’après à peine deux minutes de jeu,
l’attaquant du Sporting Lisbonne, Islam
Slimani, ouvrait la marque du plat du pied
après un excellent débordement de Mahrez.
Surpris par cette ouverture du score, le
Syli national de Luis Fernandez a bien réagi
en portant le danger dans le camp algérien,
grâce notamment à Alhassana Bangoura,
très dangereux, profitant des bourdes de la
défense algérienne, fébrile surtout dans l’axe
où la paire Tahrat-Medjani a été loin des
espérances. Après deux tentatives infructueuses, les Guinéens ont fini par trouver la
faille par le joueur du Rayo Vallecano,
Alhassana Bangoura.
Pas attaqué sur le côté gauche, il fixe
Hachoud, repique au centre et enveloppe un
ballon qui trompe un Doukha avancé (16 ).
Les Guinéens ont même failli aggraver la
marque à la demi-heure de jeu par Ibrahima
Konte, dont le tir à raz de terre est repoussé
par le poteau, alors que le gardien Doukha
était battu. Mais ce n’était que partie remise,
puisque le même Alhassana bien servi dans
la surface, marque le deuxième but (39 )
e
e
Ligue des champions (finale)
Le match aller le 31 octobre,
le retour le 8 novembre
La Confédération africaine de football (CAF) a communiqué,
vendredi, les dates des deux manches de la 19 édition de la
finale de la Ligue des champions d’Afrique de football entre
l’USM Alger et la formation congolaise du TP Mazembe. La finale aller aura lieu le 31 octobre prochain à Alger et la manche
retour se déroulera le dimanche 8 novembre à Lubumbashi, précise la même source. En revanche, l’instance dirigeante du football africain n’a pas encore désigné les heures et les noms des
officiels pour ces deux grands matchs. L’USM Alger s’est qualifiée pour la finale de la Ligue des champions d’Afrique pour la
première fois de son histoire en éliminant la formation soudanaise d’Al-Hilal (2-1, 0-0). De son côté, le TP Mazembe a sorti
l’autre équipe soudanaise d’Al-Merrikh (1-2, 3-0). Le vainqueur
de la 19e édition de la Ligue des champions représentera le
continent africain à la Coupe du monde des clubs 2015 prévue
au Japon du 10 au 20 décembre.
e
Championnats du monde 2015 de boxe
Mohamed Flissi se qualifie
Le boxeur algérien Mohamed Flissi (52 kg) s’est qualifié
pour les quarts de finale des Championnats du monde 2015 de
boxe grâce à sa victoire contre l’Arménien Soghomonyan
Koryun aux points vendredi à Doha, lors de la quatrième journée de la compétition. Le vice-champion du monde algérien
2013 a dominé son adversaire lors des trois rounds du combat.
Au prochain tour, le sociétaire du GS Pétroliers sera opposé à
Jiminez Rodriguez David (Costa Rica), qui a éliminé de son
côté l’Espagnol De La Nieve Linares José. Flissi connaît bien
son prochain adversaire en quarts de finale qu’il a battu lors
des Mondiaux-2013 à Almaty. L’Algérie prend part à la 18e édition des championnats du monde avec une équipe de sept
boxeurs, dont six ont été déjà éliminés. Au total, 258 boxeurs
représentant 74 pays participent aux Mondiaux de Doha avec
l’objectif de monter sur le podium et arracher les 23 billets qualificatifs pour les Jeux olympiques de Rio 2016.
devant des défenseurs figés. Battus sur tous
les plans, technique, physique et tactique, les
hommes de Gourcuff sont passés complètement à côté de leur sujet, lors de cette première période, après avoir pourtant bien entamé les débats.
De retour des vestiaires, les coéquipiers
de Mahrez ont tenté d’élever leur niveau de
jeu pour espérer mettre en difficulté leur
adversaire. L’entrée de Mesloub et surtout
celle de Brahimi a porté de la vitesse dans le
jeu algérien.
Plus entreprenants, les Verts ont multiplié
les tentatives par Brahimi, Feghouli et
Mahrez, mais sans jamais parvenir à tromper
la vigilance du gardien guinéen. Malgré une
possession de balle largement en faveur des
hommes de Gourcuff dans le dernier quart
d’heure, ils n’ont pas réussi à égaliser, à la
grande joie du coach guinéen qui vient de
réussir un sacré coup.
Dans l’autre camp, c’est une défaite
amère des coéquipiers de Taïder, la première à domicile depuis celle essuyée sur la
même pelouse devant la Bosnie (1-0) il y a
plus de trois ans. Le coach national
Christian Gourcuff aura quelques jours pour
apporter les réglages nécessaires à son
équipe avant d’affronter les Lions du
Sénégal, mardi au 5-Juillet, pour le second
match amical des Verts dans le cadre de
leur préparation pour le second tour des éliminatoires du Mondial-2018.
Imad M.
Ligues 1 et 2 Mobilis
L'instabilité encore et toujours
La série des démissions et limogeages des entraîneurs, aussi bien en
Ligue 1 qu’en Ligue 2 algériennes de football, continue de prendre de l’ampleur en
ce début d’exercice 2015-2016, où pas
moins de quatre autres techniciens ont
connu ce sort cette semaine. Le MC Alger
a annoncé, jeudi, la fin de mission de son
entraîneur portugais Arthur Jorge. Ce dernier, champion d’Europe avec le FC Porto
(Portugal) en 1987, a vécu le même scénario de son collègue français, Bernard
Simondi, limogé de la JS Saoura samedi
dernier. Entre-temps, un autre technicien
en Ligue 1 a jeté l’éponge, en l’occurrence Djamel Benchadli. Celui-ci, arrivé à
l’USM Blida l’été passé, n’a pu résister à
la pression exercée par les supporters
locaux, finissant par abdiquer. En milieu
de semaine aussi, la direction de la JSM
Béjaïa, non satisfaite des résultats de son
équipe alors qu’elle misait sur un retour
rapide parmi l’élite, a décidé de mettre un
terme à sa collaboration avec son entraîneur Amine Ghimouz. Et si le «phénomène» avait fait réagir la saison passée en
raison des changements interminables
intervenus au niveau des clubs des deux
paliers professionnels en Algérie, l’on se
dirige cette fois-ci à battre tous les
records, prédisent les observateurs. Les
statistiques montrent d’ailleurs que la
moitié des formations de Ligue 1 ont déjà
évincé ou poussé à la démission leurs
coachs : JS Kabylie, MO Béjaïa, USM
Blida, RC Arbaâ, RC Relizane, NA
Hussein-Dey, JS Saoura et MC Alger.
Les clubs de Ligue 2 ne sont pas en reste
: l’O Médéa, l’OM Arzew, le MC Saïda, le
MC El-Eulma, l’AS Khroub, l’USMM
Hadjout et le CRB Aïn Fekroun ont tous
changé de coach avant même la fin de la
première moitié de la phase aller. La
Fédération algérienne de football (FAF)
pensait remédier à ces changements fréquents des entraîneurs en décidant de
n’accorder que deux licences pour chacun d’eux dans la saison. Une mesure
qui n’a cependant rien changé dans le
cours des évènements, notent les observateurs. Certains techniciens, qui imputent aux dirigeants la responsabilité de
cette instabilité chronique au niveau des
barres techniques des formations des
deux Ligues professionnelles, ont proposé à ce que les clubs soient interdits d’engager plus de deux entraîneurs par saison. Une proposition vite rejetée par le
président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, qui a
reconnu l’impossibilité d’imposer aux présidents de limiter le nombre d’entraîneurs
engagés par exercice, précisant que les
clubs sont gérés par des Sociétés par
actions (SPA) régies par le code du commerce.
Championnats arabes messieurs de lutte
L'EN décroche deux médailles d'or
La sélection algérienne de lutte (messieurs/lutte libre) a
remporté deux médailles d’or à l’issue de la dernière journée
des Championnats arabes, disputée jeudi à la salle IdrissChakiri à El-Jadida (Maroc). Les deux médailles d’or ont été
décrochées par Hamza Moussaoui (74 kg) et Bilel Hadri (86
kg). Ces deux médailles s’ajoutent à celles remportées en lutte
gréco-romaine par Fergat Abdelkrim (59 kg/argent), Bourmel
Hichem (74 kg/argent) et Boudjemline Adem (85 kg/argent),
alors qu’une médaille de bronze a été remportée par Dehri
Hamid (130 kg). Dans la catégorie des seniors, le total général
des médailles algériennes s’élève à six (2 or, 3 argent et 1
bronze). De son côté, la sélection algérienne de lutte (juniors
garçons) a terminé la compétition avec un total de six
médailles aussi (4 or et 2 argent) dans les deux styles (libre et
gréco-romaine). En lutte libre, le vermeil a été l’œuvre de Lakel
Farès (55 kg) et Laïssaoui Amar (60 kg), alors que la médaille
d’argent à été remportée par Kateb Salaheddine (50 kg). Pour
ce qui est de la lutte gréco-romaine, trois médailles (2 or et 1
argent) ont été également remportées. Les deux médailles d’or
sont l’œuvre de Doulache Chaouki (74 kg) et Sid Azara Bachir
(84 kg), alors que la médaille d’argent a été décrochée par
Laouni Abdenour (60 kg). Quatorze (14) athlètes de la sélection algérienne (juniors et seniors) ont pris part aux championnats arabes de lutte à El-Jadida.
AG extraordinaire de la FAVB de volley-bball
Une nouvelle formule pour le championnat
Les membres de l’assemblée générale de la
Fédération algérienne de volley-ball (FAVB),
réunis, vendredi, en assemblée générale
extraordinaire, ont adopté une nouvelle formule pour le championnat national de division
supérieure messieurs regroupant désormais
16 équipes. Cette nouvelle formule, qui intervient suite aux réunions des collèges techniques nationaux, se déroulera en trois
phases. La première phase, dont la première
journée est prévue le premier week-end du
mois de novembre, est composée de 4
groupes et se jouera en aller-retour.
Elle sera suivie de la deuxième phase qui
se disputera en deux poules, la première
poule sera composée des 1 et 2 de chaque
groupe à l’issue de la première phase, alors
que la deuxième poule regroupera les autres
er
e
équipes. La troisième et dernière phase se
déroulera en tournois qui regroupera l’ensemble des équipes participantes au championnat avec un système accession relégation après chaque tournoi pour les quatre
poules.
Le président de la FAVB, Okba Gougam,
a expliqué que ce changement de formule
intervient dans le soucis de rééquilibrer le
niveau entre les équipes et jouer le maximum
de matchs durant la saison. «Le travail effectué par le collège technique national a révélé
qu’il fallait changer la formule du championnat
pour donner une nouvelle impulsion à la discipline. Je pense que cette nouvelle formule
permettra aux équipes de jouer plus de
matchs et de ce fait améliorer leur rendement», a déclaré M. Gougam.
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Turquie
GHIR HAK
[email protected]
86 morts dans l'attentat contre
une manifestation pour la paix
Au moins 86 personnes ont été tuées
hier dans le plus grave attentat
jamais commis dans la capitale
turque Ankara, qui a visé une manifestation pour la paix organisée par
l'opposition pro-kurde à trois
semaines des élections législatives
anticipées. A 10h04 locales (7h04
GMT), deux fortes explosions ont
secoué les alentours de la gare centrale d'Ankara, où des milliers de
militants venus de toute la Turquie à
l'appel de plusieurs syndicats, d'ONG
et partis de gauche se rassemblaient
pour dénoncer la reprise du conflit
entre Ankara et les rebelles kurdes.
Cette double déflagration a transformé l'esplanade en scène de guerre,
avec de nombreux corps sans vie
jonchant le sol au milieu de bannières «Travail, paix et démocratie»,
et provoqué la panique dans la foule.
Selon un bilan encore provisoire rapporté par le ministre de la Santé,
Mehmet Müezzinoglu, 86 personnes
sont mortes et 186 autres blessées.
Dans une déclaration, le président
islamo-conservateur, Recep Tayyip
Erdogan, a dénoncé une «attaque
haineuse contre notre unité et la paix
de notre pays» et promis «la réponse
la plus forte» contre ses auteurs.
Les autorités turques ont très rapidement évoqué l'hypothèse d'un attentat. «Nous soupçonnons qu'il existe
un lien terroriste», a confirmé sous le
couvert de l'anonymat à l'AFP, un
responsable gouvernemental.
Ces explosions interviennent à trois
semaines des élections législatives
anticipées du 1 novembre, alors que
les affrontements, meurtriers et quotidiens, font rage entre les forces de
sécurité turques et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le
sud-est à majorité kurde de la
Turquie. La chaîne d'information NTV
a diffusé des images vidéo prises par
un amateur montrant des groupes de
militants chantant et dansant, la main
dans la main, avant d'être précipités
au sol par la violence de la déflagration. «On a entendu une grosse et
une petite explosion et il y a eu un
gros mouvement de panique, ensuite
nous avons vu des corps qui jonchaient l'esplanade de la gare», a
déclaré à l'AFP, Ahmet Onen, un
retraité de 52 ans qui quittait les
lieux avec sa femme. «Une manifestation destinée à promouvoir la paix
a été transformée en massacre, je ne
comprends pas», a-t-il ajouté.
Après l'attentat, la police a été
contrainte de tirer des coups de feu
en l'air pour disperser des manifestants en colère qui protestaient
contre la mort de leurs camarades
aux cris de «Policiers assassins», a
constaté un journaliste de l'AFP.
Dans un climat de fortes tensions
attisées par le conflit kurde et les
échéances électorales, la chef de la
diplomatie européenne, Federica
Mogherini, a appelé hier la Turquie à
«rester unie contre les terroristes».
Le président français, François
Hollande, a condamné une «attaque
terroriste odieuse», alors que son
homologue russe, Vladimir Poutine, a
adressé ses condoléances à M.
Erdogan. Le principal parti pro-kurde
de Turquie, qui appelait à la manifestation, a dénoncé un «terrible massacre» et mis en cause la responsabilité du gouvernement.
«C'est une attaque barbare qui a été
commise», a réagi le chef de file du
Parti démocratique des peuples
(HDP), Selahattin Demirtas. «Nous
sommes confrontés à un Etat meurtrier qui s'est transformé en mafia».
«C'est comme à Suruç», a commenté
à l'AFP, un témoin, Sahin Bulut,
membre de l'Association des ingénieurs d'Istanbul venu de la principale ville de Turquie pour participer à la
manifestation.
AFP
ACTU...
Accidents de la route
Neuf tués
en trois jours
Libye
Les Occidentaux veulent
un gouvernement d'union rapidement
er
L
es Etats-Unis et cinq
Etats européens ont
appelé, vendredi,
les protagonistes du
conflit libyen à former rapidement
un
gouvernement
d'union nationale selon les
termes d'un accord âprement
négocié depuis des mois pour
sortir le pays du chaos.
«Il n'y a plus de temps à
perdre», insiste les EtatsUnis, la France, l'Allemagne,
l'Italie, l'Espagne et le
Royaume-Uni dans ce texte
commun.
«Des retards dans la formation d'un gouvernement
d'union nationale ne feront
que prolonger les souffrances
du peuple libyen et donneront
l'avantage aux terroristes qui
cherchent à profiter du
chaos», soulignent les six
pays.
Ils ont assuré de leur
«soutien total» les responsables qui formeront ce gouvernement.
L'ONU a proposé les noms
du Premier ministre et des
ministres appelés à faire partie du gouvernement d'union
nationale
et
les
deux
Parlements rivaux doivent
désormais donner leur aval à
cette liste.
Dans un communiqué dis-
tinct, le représentant de la
diplomatie américaine, John
Kerry, a évoqué un «jalon
important dans le processus
politique libyen», saluant le
«courage des négociateurs
libyens qui ont passé l'année
écoulée à mener de difficiles
pourparlers».
Près de quatre ans après
la chute du régime de
Mouammar Kadhafi, la Libye
est plongée dans le chaos
avec deux Parlements - et
deux gouvernements - rivaux:
le CGN (Congrès général
national) sous la coupe de la
coalition des milices Fajr
Libya basé à Tripoli et un
autre siégeant à Tobrouk
reconnu par la communauté
internationale.
«Plus de trois millions de
personnes ont été affectées
par les conflits armés et l'instabilité politique que connaît
la Libye, dont 2,44 millions
seraient dans une situation
nécessitant une protection et
une assistance humanitaire»,
a averti, la semaine dernière,
l'Office des Nations unies pour
la coordination des affaires
humanitaires (Ocha).
R. I.
Contrebande
U
Nouvelles saisies au sud du pays
n véhicule tout-terrain et un camion
chargé de 11,668 tonnes de denrées
alimentaires ont été saisis vendredi
dans le sud du pays par des détachements de
l'Armée nationale populaire (ANP), indique
samedi un communiqué du ministère de la
Défense nationale (MDN). «Dans le cadre de
la sécurisation des frontières et de la lutte
contre la criminalité organisée, des détachements de l'ANP, relevant du secteur opérationnel de Bordj Badji Mokhtar et de In Guezam
(6 région militaire), ont saisi, vendrdi, un véhicule tout-terrain et un camion chargés de
11,668 tonnes de denrées alimentaires et 4
000 litres d'huile de table», précise la même
source. Par ailleurs et au niveau de la 4
région militaire, un détachement de secteur
opérationnel de Djanet a intercepté un véhicule tout-terrain, à son bord sept contrebandiers
en possession de six détecteurs de métaux, at-on ajouté.
R. N.
ème
ème
Incendie à Dublin
N
Plusieurs morts, dont des enfants
euf personnes ont
trouvé la mort dans
l'incendie d'une aire
d'accueil de caravanes et
mobil-homes dans le sud de
Dublin, hier, selon le chef de
la police irlandaise, Diarmuid
O'Sullivan.
Plusieurs
enfants, dont un bébé de six
mois, seraient parmi les victimes, selon The Irish Times.
Les membres d'une famil-
le irlandaise des gens du
voyage auraient été tués
dans l'incendie, sans que
cette information n'ait été
confirmée
officiellement.
Plusieurs autres personnes,
intoxiquées par les fumées,
ont été transportées à l'hôpital. Une enquête a été ouverte par la police pour déterminer les causes de l'incendie
qui s'est déclenché à
Carrickmines, dans la banlieue sud de Dublin.
Le président irlandais,
Michael D. Higgins, a qualifié
l'incendie d' «horrible tragédie». «Mes pensées vont en
ce moment vers les familles
et les amis de ceux qui ont
perdu la vie et de ceux qui
ont été blessés», a-t-il ajouté.
Agence
Neuf personnes ont trouvé la
mort et 25 autres ont été blessées
dans des accidents de la route
survenus durant les trois derniers jours à travers le territoire
national, indique hier un bilan
des services de la Protection civile.
Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Guelma
avec deux personnes décédées
et une autre blessée, suite à deux
accidents de la circulation.
Les secours de la Protection civile sont, en outre, intervenus pour
l'extinction d'incendies dans les
wilayas de Sidi Bel Abbès, M'sila,
Saïda et Boumerdès.
Par ailleurs, suite aux fortes
pluies qui se sont abattues sur
plusieurs wilayas du pays, les
unités d'intervention de la
Protection civile sont intervenues
pour l'évacuation des eaux dans
plusieurs habitations.
Oran et Tlemcen
Près de
8 quintaux
de kif saisis
Quelque 795 kg de kif traité ont
été saisis, ces dernières 48 h à
Oran et Tlemcen, a-t-on appris
hier, des services de la
Gendarmerie nationale.
Lors d'une patrouille sur la route
reliant la commune de M'sirdaFouaga à Bab El Assa, les gendarmes de la brigade territoriale
de Boukanoune ont découvert
sept quintaux de kif traité dissimulés à l'intérieur d'un véhicule,
abandonné par son conducteur.
Celui-ci avait pris la fuite vers
une forêt mitoyenne, à la vue
des éléments du dispositif.
Par ailleurs, agissant sur renseignements, les gendarmes de la
section de recherches d'Oran
ont arrêté, au centre-ville
d'Oran, un narcotrafiquant qui
se trouvait à bord d'un véhicule.
Le mis en cause était en possession de 95 kilos de kif traité.
Des enquêtes ont été ouvertes
au sujet de ces deux affaires,
indique-t-on de même source.
R. R.
Alger
Reprise du trafic
au tramway
Le trafic au tramway d'Alger a
repris vendredi à 17h54 après
une perturbation de quelques
heures suite à l'inondation de la
plate-forme des voies entre les
stations de Beni Merad et
Benzerga en début de matinée,
indique la société d'exploitation
des tramways (Setram) dans un
communiqué. Après l’intervention des services de maintenance, l'exploitation a repris en
mode normal sur l'ensemble de
la ligne, précise la même source.
R. A.