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Les DEBATS Votre quotidien national Incendie à l'Enie de Sidi Bel Abbès «Ni licenciement ni redéploiement des personnels» selon Bouchouareb Page 4 ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Initiative politique du FLN Le «oui, mais…» du RND La nouvelle initiative politique énoncée par le Front de libération nationale (FLN) ne semble Page 3 pas emballer les acteurs de la classe politique, y compris parmi ses anciens alliés. Pour une meilleure détection des infractions par la gendarmerie Des radars mobiles et discrets mis en place Le commandement de la Gendarmerie nationale a mis en service, depuis hier, un nouveau système de radar de contrôle de vitesse de dernière génération. Ces radars mobiles, discrets, embarqués sur véhicules banalisés sont capables de détecter les infractions au Code de la route, en temps réel, notamment les excès de vitesse. Page 3 Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda) Franc succès du concours de déguisement Page 15 Face à la menace des intempéries Turquie 86 morts dans l'at entat De grandes vil es contre une manifestation pour la paix toujours vulnérables page 24 Climat des affaires en période de crise financière Le déblocage a-t-il commencé ? Par Saâd Taferka L a crise financière est, visiblement, en train d’amener les autorités politiques du pays et les gestionnaires de l’économie nationale vers une sorte de pragmatisme dont on s’est éloigné pendant plusieurs années. Cela est visible clairement dans l’ordre du jour abordé par le dernier Conseil des ministres, consacré (dans) presque exclusivement au volet économique, et particulièrement à la meilleure manière de faire N° 1425 - Dimanche face aux défis de la dure conjoncture de la contraction des recettes pétrolières. Le président de la République dit, avec des mots à peine moins durs, que le moment est grave. Il invite le gouvernement à dire la vérité au peuple ; mais, surtout, il lui enjoint de s’atteler à la mission de redresser l’économie du pays par l’investissement productif et la diversification maximale des activités. Si l’Etat a procédé à des investissements publics massifs pendant une quinzaine d’années, cela a surtout concerné les infrastructures de base, les équipements et l’amélioration de certains services publics. Ce sont des investissements importants, mais desquels on ne peut pas se contenter, d'autant plus que les emplois qu'ils ont créés sont majoritairement temporaires, liés à l’activité immédiate des chantiers. La valeur intrinsèque 11 octobre 2015 - de ces investissements, outre qu’ils satisfont des besoins sociaux - en matière de transport, d'adduction en eau potable, de raccordement à l'énergie,…etc -, ils sont surtout censés pouvoir servir de base infrastructurelle et logistique aux véritables investissements producteurs de richesses (plus-value), d’emplois et de fiscalité. D’ailleurs, en considérant cette mission essentielle que l’on assigne aux investissements de l’Etat, on peut remarquer des retards pénalisants dans certains créneaux vitaux qui jouent un rôle fondamental dans l’attractivité pour les entreprises. Il s’agit du retard enregistré dans la réalisation des zones industrielles, bien qu’un programme conséquent ait été dégagé par l’Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) au cours de ces dernières années. Page 5 Prix : 10 DA - Les villes algériennes sont vulnérables aux intempéries et la menace commence avant même le début de Page 4 la saison hivernale. http://www.lesdebats.com 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015 Pour une meilleure détection des infractions par la gendarmerie Des radars mobiles et discrets mis en place Le commandement de la Gendarmerie nationale a mis en service, depuis hier, un nouveau système de radar de contrôle de vitesse de dernière génération. Ces radars mobiles, discrets, embarqués sur véhicules banalisés sont capables de détecter les infractions au Code de la route, en temps réel, notamment les excès de vitesse. Par Louiza Ait Ramdane A fin de renforcer les dispositifs de prévention pour mieux lutter contre les accidents de la route qui engendrent chaque année des milliers de morts et de blessés en plus des dégâts matériels considérables, le commandement de la Gendarmerie nationale a mis en place, depuis hier, 571 systèmes radars de contrôle de vitesse mobiles. Ils sont plus discrets et plus efficaces. L'ensemble des systèmes radars sont installés dans des véhicules porteurs banalisés de différents types, leur intégration n'est pas visible. Particularité : cette nouvelle arme contre les grands excès de vitesse fonctionne à l'aide d'un puissant flash infrarouge qui ne produit pas de lumière, facilitant l'exploitation des images d'infraction et d'une caméra de grande résolution qui permettra de contrôler les véhicules en approche et en éloi- gnement et d'intercepter les véhicules en excès de vitesse dans les deux sens. «Ces radars d'une technologie très avancée permettront une atténuation très significative des accidents causés par les excès de vitesse et ainsi rendre les routes plus sûres sur l'ensemble du territoire national», a indiqué hier, le général Guir Badaoui, directeur de la télématique au sein du commandement de la Gendarmerie nationale, lors d'une conférence de presse organisée au siège de cette institution. Ces nouveaux moyens ont été déployés afin de renforcer davantage les capacités des unités de la Gendarmerie nationale pour faire face aux conducteurs dangereux roulant avec excès de vitesse et qui provoquent souvent des accidents mortels. «Ces nouveaux moyens vont également instaurer une nouvelle culture de sécurité routière favorisant le travail de prévention et de sensibilisation des usagers de la route», a encore expliqué le conférencier. L'intervenant développe que l'enregistrement de la vidéo prise par la caméra permettant l'interception des conducteurs, auteurs de conduite dangereuse, d'intercepter les véhicules en excès de vitesse dans les deux sens et l'élaboration en temps réel du procèsverbal des infractions constatés. Le responsable cite aussi le fait que «les infractions relevées sont enregistrées dans une banque de données à partir de laquelle une liste noire des usagers commettant fréquemment des infractions au Code de la route est communiquée à toutes les unités de la Gendarmerie nationale». L'élaboration de cette liste noire «va aider les pouvoirs publics et les autorités judiciaires à prendre les mesures appropriées», a-t-il soutenu, qualifiant l'acquisition de ce système comme une «préparation à l'application du permis à points» inscrit dans la lutte contre les accidents de la route. L'intervenant a expliqué, à cette occasion, que la mise en service de ce système «va se faire de manière progressive», annonçant qu'elle «sera généralisée d'ici à mars de l'année prochaine». S'agissant de la répartition de ces systèmes, le responsable a relevé qu'elle «se fera selon l'importance du périmètre ainsi que selon le classement de la zone en matière d'accidents de la route». Le général a relevé que «les 500 radars déjà en service seront déployés sur les chemins de wilayas et des communes afin d'atteindre une complémentarité entre les deux systèmes». Le responsable a noté, à cet effet, que «85% du réseau routier national sont situés en territoire de compétence de la Gendarmerie nationale qui ne cesse de mettre, dans ses priorités, la lutte contre l'insécurité routière». L. A. R. Phénomène d'enlèvement d'enfants Nécessité pour les imams de sensibiliser les citoyens Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a annoncé vendredi que des prêches sont prévus dans les mosquées pour sensibiliser les citoyens au phénomène d'enlèvement d'enfants. Dans une déclaration à la presse en marge d'une conférence nationale sur la révision des programmes de formation dans les Instituts nationaux de formation spécialisée pour les corps chargés de la gestion des affaires religieuses et des wakfs, le ministre a précisé que son département oeuvrait à impliquer les mosquées dans la sensibilisation des citoyens au phénomène d'enlèvement d'enfants. Cette initiative intervient à la suite de la découverte des corps des deux enfants enlevés récemment à El Eulma (Sétif) et Chelghoum El Aïd (Mila). Après avoir mis en exergue «les efforts consentis par les imams en matière de sensibilisation, M. Mohamed Aïssa a appelé à centrer les prêches sur ce genre de phénomènes sociaux». Le ministre a précisé que la rencontre s'inscrit dans le cadre de la révision du système de formation des imams, ajoutant que le programme appliqué actuellement «s'inspire du statut des fonctionnaires du secteur qui impose la formation à tous les travailleurs du secteur des affaires religieuses». Le premier responsable du secteur a estimé nécessaire de procéder à une actualisation de ce programme lancé, il y a cinq ans, de manière à corriger «l'image ternie de l'Islam». Le ministre a enfin appelé à la révision et à la réorganisation du système de la fetwa. R. N. 2 949 morts durant les neuf premiers mois de l’année Un bilan catastrophique Par Sofiane Aït Mohamed E ncore une fois, les accidents de la circulation continuent à faire des dizaines de victimes quotidiennement. Bien que le bilan des neuf premiers mois de l'année en cours communiqué par la Gendramerie nationale fait état d'une baisse en terme de morts (2 949 contre 3 129 à la même période de l'année dernière), les chiffres restent alarmants. En effet, selon un bilan rendu public hier par la Gendarmerie nationale, pas moins de 2 949 personnes sont mortes dans des accidents de la route durant les neuf premiers mois de 2015 contre 3 129 durant la même période de 2014, soit une baisse de 180 cas (-5,75%). Le nombre de blessés, enregistré durant la même période de l'année en cours, s'élève à 29 479 cas, soit également une baisse comparativement à celui enregistré durant la même période en 2014 (35 586 cas), représentant un recul de 6.107 cas (17,16% ), note la même source. Quant au nombre d'accidents signalés, il est passé de 19 262 en 2014, à 16 241 en 2015, soit une baisse de 3 021 accidents (15,68%), selon la même source. Le bilan fait état également d'une moyenne de 11 décès, 130 blessés et 70 accidents enregistrés quotidiennement durant les neufs premiers mois de 2015. Il reste ainsi que malgré les mesures coercitives prises par les pouvoirs publics contre les contrevenants au Code de la route, la moyenne enregistrée quotidiennement reste élevée. 10 morts par jour est tout de même un chiffre «dramatique». Il y a, en effet, des journées qualifiées par les spécialistes de catastrophiques où sont enregistrées plusieurs dizaines de morts et plusieurs centaines de blessés. Les bilans quasi-quotidiens que rendent publics les diffé- rents corps de sécurité (Gendarmerie nationale, Dgsn et Protection civile), prouvent, si besoin est, que beaucoup reste à faire en matière de prévention, mais aussi de sensibilisation, selon un bilan du commandement de la Gendarmerie nationale. Dans un précédent bilan qui s'étale sur un semestre, 2 216 personnes ont été tuées et 21 914 autres blessées dans 12 352 accidents de la route survenus entre janvier et juillet 2015 . A titre d'exemple, rien qu'au mois de Ramadhan, un mois souvent qualifié de meurtrier, 416 personnes ont trouvé la mort et 3 356 autres ont été blessées dans 1 920 accidents de la circulation survenus sur l'ensemble du territoire national. S'agissant des causes de ces accidents qui endeuillent chaque jour des dizaines de familles, l'élément humain est cité souvent comme principale cause. Ceci en sus de la vétusté du parc roulant, notamment les camions et les bus dont les propriétaires possèdent en plus des permis d'exploitations de lignes de transport public. Récemment, pas moins de quatre accidents ayant causé la morts de quatre personnes et les blessures à 96 autres ont eu lieu le même jour. S. A. M. EVENEMENT N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015 Les DEBATS Initiative politique du FLN 3 A partir d'aujourd'hui Le «oui, mais…» du RND Omar El Bachir en visite d'Etat en Algérie La nouvelle initiative politique énoncée par le Front de libération nationale (FLN) ne semble pas emballer les acteurs de la classe politique, y compris parmi ses anciens alliés. Le président de la République du Soudan, Omar Hassan El Bachir, effectuera à partir d’aujourd’hui une visite d'Etat de trois jours en Algérie, à l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, indique hier un communiqué de la Présidence de la République. Cette visite sera l'occasion pour les deux chefs d'Etat d' «échanger leurs vues sur des questions régionales et internationales d'intérêt commun, notamment les enjeux auxquels est confrontée la nation arabe pour la consolidation de son unité et l'affirmation de ses droits, ainsi que la préservation de la paix et de la sécurité en Afrique», précise la même source. «A la lumière des orientations des présidents Bouteflika et El Bachir, les délégations des deux pays saisiront également cette occasion pour examiner les opportunités de coopération multisectorielle ainsi que de partenariats économiques qui existent entre l'Algérie et le Soudan», ajoute le communiqué. R. N. Soufiane Djilali depuis Batna L'opposition doit proposer une alternative Par M. Ait Chabane L e Rassemblement national démocratique (RND), tout en réaffirmant sa disposition à «collaborer» avec tous ceux qui oeuvrent pour le soutien du président de la République, émet pourtant certaines réserves quant à l'organisation de cette collaboration. «Cela mûrira avec le temps pour dégager une approche commune», indique-ton du côté du secrétariat national du parti de Ahmed Ouyahia, à l'issue de sa réunion, vendredi dernier à Alger. Tout en qualifiant le FLN d'allié stratégique «dans le soutien au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et dans la défense des intérêts supérieurs du pays», le RND a pris soigneusement la peine de rappeler que chaque parti avait fait sa propre proposition, y compris le RND, pour dire toutes ses réserves quant aux intentions de leadership clairement affichées par le secrétaire général du vieux parti, Amar Saâdani. Et de préciser que le RND «sera toujours en première ligne pour soutenir le président Abdelaziz Bouteflika et pour appuyer le gouvernement au Parlement», pour dire toute sa disponibilité à une reconduction de la défunte Alliance présidentielle, sans pour autant se soumettre à l'hégémonie d'un quelconque parti politique. Pour preuve, «chaque fois que cela sera nécessaire, nous collaborons avec tous ceux avec lesquels nous partageons les mêmes positions», a encore rétorqué le RND, laissant entendre qu'il n'accepterait pas qu'un autre parti vienne cha- peauter une initiative pour laquelle il était le premier à appeler. Pour rappel, le SG par intérim du RND, Ahmed Ouyahia avait été le premier à appeler à une nouvelle alliance politique autour du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika et ce, à l'occasion de son retour à la tête du parti. Ce à quoi Amar Saâdani avait répliqué que le FLN, en sa qualité de parti le plus majoritaire dans les assemblées élues, doit toujours être à l'avant-garde de toutes les initiatives politiques d'envergure de la taille d'une alliance présidentielle. Ce faisant, le patron du FLN a récemment lancé un appel à la classe politique pour créer un pôle pour soutenir le programme du chef de l'Etat. Depuis, on assiste à un dialogue de sourds entre les chefs de files des deux partis les plus repré- sentatifs du pays, chacun appelant de son côté à créer une alliance politique sans pour autant se soumettre à l'hégémonie de l'autre. Une bataille de leadership plombe donc sérieusement cette nouvelle initiative politique naissante, dispersant de plus en plus les partis du pouvoir, au moment où les formations politiques de l'opposition font montre d'une solidarité accrue. Néanmoins, d'autres partis affichent, d'ores et déjà, leur disponibilité à rallier l'initiative politique autour du programme du président Bouteflika, à l'image du Mouvement populaire algérien (MPA) de Amara Benyounes, qui vient d'effectuer sa rentrée politique à travers l'Université d'été du parti tenue à Béjaïa. En attendant donc que Saâdani et Ouyahia trouvent un compromis… M. A. C. Le président du parti Jil Jadid Soufiane Djilali a affirmé, vendredi, à Batna que «l'opposition en Algérie a réussi à s'unir autour d'une plate-forme commune porteuse d'objectifs très clairs et revendiquant un Etat de droit, la démocratie et les libertés». Lors d'une rencontre régionale au siège de son parti dans la capitale des Aurès, qui a regroupé les représentants de 12 wilayas de l'est du pays, M. Djilali a précisé que la rencontre de Mazafran a permis aux courants de l'opposition de trouver un dénominateur commun, ajoutant que ces derniers sont appelés à définir leurs projets de société et à proposer une alternative. Après avoir évoqué la conjoncture que traverse le pays, M. Djilali a appelé les courants politiques à respecter les règles du jeu de la démocratie et à proposer une alternative à la société algérienne confrontée, a-t-il dit, «à de nombreux problèmes». Le président de Jil Jadid a souligné que l'opposition doit préserver son alliance pour poursuivre sa démarche. R. N. Face à la chute des prix du pétrole Seddik Chihab préconise «vigilance et rigueur» L e porte-parole du Rassemblement national démocratique, Seddik Chihab, a appelé, hier, les responsables et les citoyens à davantage de rigueur et de vigilance devant la crise générée par la chute des prix du pétrole. «Il ne faut pas baisser les bras devant la crise générée par la chute des prix du pétrole. Nous allons entrer dans une phase difficile, mais il faut sensibiliser les citoyens et ceux qui gèrent les finances du pays à plus de rigueur et de vigilance», at-il souligné, à l'ouverture d'une journée d'études organisée par le RND et intitulée «L'aménagement du territoire entre les défis de la mondiali- sation et les exigences du développement local». Chihab Seddik a rappelé que «l'Algérie a remboursé, il y a des années, sa dette extérieure, ce qui la protège des effets négatifs de la crise générée par la chute des prix du pétrole». Evoquant le volet politique, le porte-parole du RND a indiqué que «l'Etat oeuvre pour l'établissement d'une démocratie réelle et la mise en place d'un Etat de droit et le RND est en première ligne pour soutenir le président de la République et pour appuyer le gouvernement au Parlement». Concernant le thème de cette rencontre, Chihab Seddik a indiqué que le RND accorde une «grande importance» à la qualité de vie des citoyens, d'où sa préoccupation pour l'aménagement du territoire, un sujet jugé très sensible. «Oran est une grande métropole. Elle a connu ces dernières années un grand développement et n'a rien à envier aux grandes villes du bassin méditerranéen et ce, grâce aux efforts des collectivités locales et de sa population», a estimé Chihab Seddik, soulignant qu'une vie meilleure passe nécessairement par un urbanisme ambitieux et une ville propre et bien aménagée. Dans ce cadre, les organisateurs de cette journée d'études ont souligné que cette rencontre régionale est la première d'une série de rencontres qui s'intéressent à l'aménagement du territoire national à l'horizon 2030. Trois universitaires se sont relayées pour animer des discussions sur trois thèmes liés à la problématique générale. Il s'agit de «la bonne gouvernance et la valorisation des ressources locales», «l'élu, acteur d'aménagement du territoire» et «les défis du développement local». Universitaires, architectes, urbanistes, représentants de la société civile et élus locaux ont pris part aux discussions. Tous ont été unanimes à souligner que l'amélioration des conditions de vie du citoyen passe par l'aménagement du territoire, dans le cadre d'une politique de développement ambitieuse, à laquelle le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé à maintes reprises. L'aménagement du territoire a pour ambition d'être au diapason des grands défis de l'heure de la société, dans le cadre d'une stratégie globale qui oeuvre à améliorer les conditions de vie des citoyens au niveau local. «Il faut penser global et agir local», ont estimé les participants à la rencontre. R. N. ACTUEL 4 Les DEBATS Face à la menace des intempéries Pensions et indemnités des moudjahidine De grandes villes toujours vulnérables Les villes algériennes sont vulnérables aux intempéries et la menace commence avant même le début de la saison hivernale. A Alger, 74 interventions ont été effectuées par des unités de la Protection civile jeudi et vendredi marqués par d'importantes chutes de pluie, accompagnées de rafales de vent, qui ont provoqué des inondations et des infiltrations d'eau, sans faire de victimes, indique hier un bilan de la Protection civile. «La Protection civile d'Alger a effectué 74 interventions pour faire face à des inondations et des infiltrations d'eau, ainsi qu'à d'autres événements en lien à des averses orageuses qui ont affecté la wilaya, signalées par un bulletin météorologique spécial (BMS)», a souligné le capitaine Saïdj Belkacem, chargé de la communication à la direction de la wilaya d'Alger de la Protection civile. Les interventions des unités des sapeurs-pompiers ont commencé dans la journée de jeudi dernier et se sont termi- nées hier, selon le chargé de communication de la direction de la Protection civile de la wilaya d'Alger. Le BMS, qui a prévu des cumuls des précipitations pouvant atteindre ou dépasser localement 60 mm avec rafales de vent, a d'ailleurs pris fin hier. Parmi les 74 interventions de la Protection civile de la wilaya d'Alger, 22 ont concerné des inondations et 20 autres sont liées à des infiltrations d'eau enregistrées jeudi et vendredi dans plusieurs communes dont Sidi M'hamed, Belouizdad, Alger-Centre, Bouzaréah et Hydra. Aïn El Benian, Kheraïcia, El Biar, Draria, El Achour, Rouiba et Dar El Beida sont parmi les autres communes affectées par des remontées du niveau des eaux ayant atteint des hauteurs de 25 et 40 centimètres. Les infiltrations d'eau ont eu lieu à partir des plafonds, N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015 des murs, des jardins et des cours des habitations alors que les inondations ont affecté les caves de certaines cités ainsi que les voies publiques et les axes routiers où les avaloirs sont obstrués, détaille la même source. 26 interventions ont été effectuées à partir de jeudi dernier jusqu'à vendredi matin, dont 15 liées aux inondations et aux infiltrations des eaux, notamment dans des habitations. Par ailleurs, deux accidents de la circulation ayant fait deux blessés ont été enregistrés et liés à ces intempéries, outre quatre cas de risques d'effondrement et cinq interventions diverses (chute de câbles électriques et déracinement d'arbres). Pour la journée de vendredi, 48 interventions ont été effectuées par les unités de la Protection civile de la wilaya d'Alger à la suite de 12 inondations, 15 infiltrations d'eau, et huit accidents de la circulation ayant fait quatre La Police appelle les conducteurs à la vigilance La direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) a appelé les conducteurs à faire preuve de vigilance sur les routes en raison des intempéries enregistrées dans plusieurs régions du pays, a indiqué hier un communiqué de la Dgsn. Pour réduire le nombre d'accidents de la circulation, les services compétents appellent les conducteurs de poids lourds, de véhicules, de transport public et motocycles ainsi que les usagers de la voie publique à faire preuve de vigilance, de jour comme de nuit, à réduire la vitesse de façon à maîtriser le véhicule, en respectant la distance de sécurité, en s'assurant des systèmes de freinage et d'éclairage, en évitant le stationnement anarchique et à faire preuve de vigilence par rapport aux écoliers. La Dgsn appelle également les piétons à utiliser les passages pour piétons et à marcher sur les trottoirs. Elle rappelle, dans ce cadre, que les numéros vert 15 48 et celui des secours 17 ainsi que les pages Facebook et Twitter de la Sûreté nationale restent au service des citoyens et conducteurs 24h/24. R. N. blessés, indique-t-on. D'autres interventions ont concerné des risques d'effondrement de murs et de clôtures d'habitations, précise le chargé de communication de la direction de la wilaya d'Alger de la Protection civile. A Biskra, trois automobilistes piégés par les eaux de l'oued Lahouache, en crue près d'Ouled Djellal (Biskra) à la suite de fortes averses, ont été sauvés de justesse, vendredi après-midi, par les éléments de la Protection civile, a-t-on appris auprès de ce corps constitué. Ces trois citoyens, incapables de quitter leur véhicule balloté par les flots, ont été secourus et sauvés d'une mort certaine, a précisé le responsable de la cellule d'information de la Protection civile, le commandant Omar Slatnia. Un autre automobiliste dont la voiture a dérapé et quitté la chaussée à la suite de la pluie a été, quant à lui, blessé dans cet accident survenu sur la RN3 reliant Biskra à Batna, selon la même source. Les éléments de la Protection civile ont dû intervenir à une vingtaine de reprises, ces dernières 24 h dans la wilaya de Biskra, notamment pour pomper l'eau de pluie qui s'est infiltrée dans plusieurs maisons et structures publiques, a également indiqué le commandant Slatnia. D'autres interventions ont été enregistrées dans bien d'autres wilayas du pays. Synthèse Massi S. Les dossiers traités en moins d'une semaine Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a affirmé, hier à Alger, que tous les dossiers des moudjahidine relatifs aux pensions et indemnités «sont traités dans un délai n'exédant pas une semaine». «Je suis parvenu avec le ministère des Finances à mettre un terme aux difficultés que rencontrent les moudjahidine et les ayants droit à la fin de chaque exercice pour le règlement de leurs dossiers», a indiqué M. Zitouni lors d'une réunion avec les directeurs de wilaya et des Musées du moudjahid. «Le traitement et le règlement des dossiers se feront désormais au niveau des directions de wilaya qui prendront en charge les listes avec le Trésor public en vertu de la circulaire ministérielle du 30 septembre 2015», a-t-il expliqué. «Tous les dossiers doivent être traités dans un délai maximum d'une semaine», a ajouté le ministre. Au sujet du fichier des bénéficiaires, M. Zitouni a indiqué que des «progrès considérables ont été réalisés en matière de mise en conformité à l'exception de certains cas qui seront traités». «L'Etat algérien a réalisé, sous la direction du président Abdelaziz Bouteflika de grands progrès dans la prise en charge des moudjahidine et des ayants droit consacrant ainsi l'article 62 de la Constitution qui stipule que «l'Etat garantit le respect des symboles de la Révolution, la mémoire des chouhada et la dignité de leurs ayants droit et des moudjahidine», a souligné le ministre des Moudjahidine. Par ailleurs, M. Zitouni a mis l'accent sur la nécessité de finaliser les projets dont les délais de réalisation ont été dépassés et de mettre en place un programme pour la préservation de leur style architectural et des biens fonciers. R. N. Forum germano-aafricain sur la santé Boudiaf représente l'Algérie au Sommet mondial Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, représentera l'Algérie aux travaux du Sommet mondial de la Santé et au 2 Forum germanoafricain sur la santé qui se tiendront respectivement du 11 au 13 octobre et le 14 octobre à Berlin (Allemagne), indique hier un communiqué du ministère de la Santé. M. Boudiaf prendra part au 2 forum germano-africain «en qualité d'invité d'honneur et orateur principal, compte tenu du leadership algérien en Afrique dans le domaine de la santé, caractérisé notamment par l'importance des chantiers ouverts ces deux dernières années pour améliorer l'accès aux soins spécialisés et réhabiliter l'organisation et le fonctionnement du système national de santé sur les bases de l'excellence, de la saine gouvernance des ressources et de l'équité de l'accès aux soins», souligne la même source. Organisé par l'association Afrika-Verein et le German Healthcare Partnership (GHP), le Forum germano-africain de la santé, a vocation à mettre en place des plates-formes de dialogue et de collaboration pour trouver des réponses appropriées aux besoins des systèmes de santé en Afrique dans le cadre du partenariat entre l'Allemagne et les pays africains. R. N. ème ème Incendie à l'Enie de Sidi Bel Abbes «Ni licenciement ni redéploiement des personnels» selon Bouchouareb L e ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a, une nouvelle fois, rassuré, hier à Sidi Bel Abbès, les travailleurs du complexe électronique du Groupe Enie quant à leur avenir, après l'incendie qui s'est déclaré jeudi dernier dans plusieurs de ses structures. «Il n'y aura ni licenciement ni redéploiement des personnels», a déclaré le ministre, à la presse, après avoir constaté de visu l'ampleur des dégâts occasionnés par ce sinistre. Il a indiqué que le gouvernement, à sa tête le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, se tient aux côtés des travailleurs en cette période difficile. Tout en appelant les personnels à se mobiliser pour remettre en marche les équipements endommagés, Abdesselam Bouchouareb a assuré que toutes les dispositions seront prises pour une reprise rapide des activités. L'usine d'intégration électronique qui fabrique des cartes-mères destinées aux différents produits du complexe dispose de deux lignes. Le ministre a fait savoir que la première ligne de l'usine sera fonctionnelle rapidement alors que la seconde, touchée en partie, sera mise en service dans des délais courts, car le complexe dispose en stocks toutes les pièces de rechange nécessaires à cet effet. «Les autres parties du complexe sont opérationnelles», a-t-il ajouté. Abdesselam Bouchouareb a considéré que l'entreprise Enie «dispose de tous les moyens pour la remise en état de l'unité de Sidi Bel Abbès». En outre, il s'est félicité de l'intervention et de la mobilisation rapides des éléments de la Protection civile «sans lesquels les dégâts auraient été plus importants», a-t-il souligné, tout en remerciement les autorités locales présentes sur les lieux dès les premiers instants du sinistre. Vendredi, le ministre de l'Industrie et des Mines, avait donné des instructions «fermes» pour la mise en place d'une cellule de crise suite à cet incendie et dépêché des cadres du ministère pour évaluer l'ampleur des dégâts. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes à l'origine de l'incendie qui s'est déclaré, jeudi dernier en fin de journée, et évaluer l'importance des dégâts. Il a été maîtrisé à 2 h du matin. On ne déplore, fort heureusement, aucune victime. Pour sa part, le P-DG de la filiale Elec-El Djazaïr du Groupe Enie, Djamel Bekkara, a affirmé, vendredi, dans une déclaration à l'APS, que l'usine d'intégration électronique de Sidi Bel Abbès ne connaîtra aucune perturbation dans son fonctionnement suite à cet incendie. L'usine a été mise en service en février 2015 et a nécessité un investissement de l'ordre de 1,2 milliard de dinars et emploie 380 travailleurs, rappelle-t-on. R. N. N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015 ACTUEL Les DEBATS 5 Climat des affaires en période de crise financière Le déblocage a-t-il commencé ? La crise financière est, visiblement, en train d'amener les autorités politiques du pays et les gestionnaires de l'économie nationale vers une sorte de pragmatisme dont on s'est éloigné pendant plusieurs années. facteurs de ralentissement, de blocage et de dissuasion de l'acte d'investir. Le Conseil des ministres du 6 octobre dernier semble, du moins partiellement, avoir été sensible à ces appels d'ouverture du champ de l'investissement aux nationaux et aux partenaires étrangers. En effet, le Conseil a examiné et approuvé un vieil avant-projet, celui inhérent à l'investissement. La révision du Code des investissements a été envisagée depuis longtemps, au moins depuis la précédente crise des recettes pétrolières de 2008/2009. En 2012, les premières esquisses ont été faites au niveau du ministère de l'Industrie, sous l'ancien ministre Chérif Rahmani, puis réexaminées sous Amara Benyounes, ancien ministre du même département, et enfin, sorties au grand jour sous l'actuel ministre, Abdesselam Bouchouareb. Cela a pris beaucoup de temps, et l'exhumation du dossier coïncide aujourd'hui avec les grandes interrogations qui pèsent sur l'économie algérienne du fait d'une crise des finances extérieures qui dure depuis plus d'une année. Par Saâd Taferka C ela est visible clairement dans l'ordre du jour abordé par le dernier Conseil des ministres, consacré (dans) presque exclusivement au volet économique, et particulièrement à la meilleure manière de faire face aux défis de la dure conjoncture de la contraction des recettes pétrolières. Le président de la République dit, avec des mots à peine moins durs, que le moment est grave. Il invite le gouvernement à dire la vérité au peuple; mais, surtout, il lui enjoint de s'atteler à la mission de redresser l'économie du pays par l'investissement productif et la diversification maximale des activités. Si l'Etat a procédé à des investissements publics massifs pendant une quinzaine d'années, cela a surtout concerné les infrastructures de base, les équipements et l'amélioration de certains services publics. Ce sont des investissements importants, mais desquels on ne peut pas se contenter, d'autant plus que les emplois qu'ils ont créés sont majoritairement temporaires, liés à l'activité immédiate des chantiers. La valeur intrinsèque de ces investissements, outre qu'ils satisfont des besoins sociaux - en matière de transport, d'adduction en eau potable, de raccordement à l'énergie,…etc -, ils sont surtout censés pouvoir servir de base infrastructurelle et logistique aux véritables investissements producteurs de richesses (plusvalue), d'emplois et de fiscalité. D'ailleurs, en considérant cette mission essentielle que l'on assigne aux investissements de l'Etat, on peut remarquer des retards pénalisants dans certains créneaux vitaux qui jouent un rôle fondamental dans l'attractivité pour les entreprises. Il s'agit du retard enregistré dans la réalisation des zones industrielles, bien qu'un programme conséquent ait été dégagé par l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) au cours de ces dernières années. La plupart des 39 projets de parcs industriels sont encore au stade des études, alors que le président de la République et le gouvernement appellent les investisseurs étrangers à venir en Algérie, s'installer et produire. Il est impératif que le retard mis dans la réalisation des zones industrielles soit rattrapé rapidement afin de pouvoir harmoniser les engagements politiques avec les réalités du terrain. Car ce type de discordance et de décalage a coûté cher à l'Algérie en matière d'investissements étrangers, principalement dans la sphère hors hydrocarbures que l'Algérie dit pourtant vouloir booster. Cependant, dans un domaine aussi sensible et aussi stratégique, il ne suffit pas de «vouloir» ou de prononcer des professions de foi. La faisabilité des investissements par des partenaires étrangers se constate, se calcule et édifie ses prévision sur la base d'un cadre réel, du terrain, du climat administratif et même politico-sécuritaire. L'Algérie a d'ailleurs trop souffert de la mauvaise appréciation des agences de notation et d'assurance de commerce ou d'investissements étrangers, à l'image de la Coface française, de Ducroire belge,…etc, en raison du climat des affaires dans notre pays. Climat des affaires ou environnement de l'entreprise, selon les concepts utilisés, cela prend un sens général et large, allant de la difficulté d'accès au foncier jusqu'au dernier acte terroriste dans le pays, en passant par le régime fiscal, la corruption et d'autres facteurs directement liés par exemple à l'environnement physique de l'entreprise (installation de routes, de l'énergie, des conduits d'eau, du réseau Internet,…). Il est vrai que, sur beaucoup de points, l'Algérie présente une certaine attractivité ou compétitivité. Il y a lieu de citer ici le niveau des salaires, généralement bas par rapport à celui de l'Europe, le prix des carburants, de l'électricité et de l'eau. Mais, cela ne suffit pas lorsqu'il s'agit de s'engager sur le front de l'investissement à grande échelle. Faut-il croire la note de Ducroire ? Pas plus tard que le début du mois d'octobre en cours, l'assureur crédit export Credendo, relevant de l'agence publique Ducroire belge, qui assure les entreprises et les banques contre les risques politiques et commerciaux dans les relations commerciales internationales, a classé l'Algérie parmi les pays qui présentent un risque commercial «très élevé». Et l'on sait que les appréciations - sous forme de notes chiffrées ou de rapports écrits - de l'assureur Credendo, sont prises au sérieux à l' «échelle internationale et considérées comme une référence par les investisseurs. Notre pays a été dégradé à la catégorie C, sur une échelle qui va de A à C. Ce qui signifie que l'Algérie présenterait le risque commercial le plus éle- vée. À la lecture d'un tel classement, on se croirait en pleine insécurité, comme au temps de la subversion terroriste. Pourtant, même s'il est exagéré, ce classement donne à réfléchir sur le chemin qui reste à faire dans l'ouverture du pays à l'investissement étranger. En fait, le classement s'est surtout appuyé sur les retombées inexorables de la dévaluation du dinar - la monnaie nationale s'est effritée à 30% de sa valeur par rapport au dollar en l'espace d'une année -, des taux d'intérêt réels élevés, la dépression de l'activité économique, le climat de corruption et d'autres facteurs où même la subjectivité peut s'incruster. L'assureur crédit juge que l'économie algérienne continue à être majoritairement publique, souffre de problèmes de compétitivité et ne présente pas un climat d'affaires favorable. Il se trouve que même le secteur des hydrocarbures serait, selon l'appréciation de l'assureur, moins intéressant pour les investisseurs étrangers que par le passé. Credendo l'explique par deux raisons. «D'abord, la sécurité, en particulier depuis les attentats du complexe gazier de In Aménas en 2013, est devenue une préoccupation forte de la part des investisseurs. Ensuite, les grands investisseurs hésitent, sachant que la compagnie nationale Sonatrach détiendra obligatoirement une participation majoritaire dans les projets de pétrole et de gaz du pays.» Dans ce contexte de recherche effrénée de la diversification économique, via des investissements productifs à capitaux nationaux et étrangers, l'Algérie est supposée devoir déclarer une «guerre» tous azimuts à tous les Comment faire sauter les verrous ? Les premiers éléments d'information donnés par le communiqué du Conseil des ministres au sujet de l'avant-projet du nouveau Code des investissements qui sera soumis au Parlement, il en ressort les propositions suivantes supposées à même de contribuer à l'amélioration de l'attractivité de la destination Algérie pour les investisseurs étrangers: abrogation de l'exigence de bilans excédentaires en devises pour les investisseurs étrangers de sorte à encourager les partenariats devant concourir à la réduction des importations; abrogation des dispositions soumettant les investissements étrangers réalisés avant 2009, à la règle de la majorité nationale (51/49%) en cas de changement du registre du commerce; et, suppression de l'obligation de financement local de l'apport de l'investisseur étranger. Sur un autre plan, l'avant-projet propose un assouplissement dans l'exercice par l'Etat, de son droit de préemption en cas de cession à l'étranger par un investisseur de ses actions dans un projet localisé en Algérie. Un assouplissement dont il reste à préciser le champ d'action et les limites. Ce sont assurément là des aspirations, voire parfois des exigences, de partenaires étrangers tentés par l'investissement en Algérie. Mais, d'autres facteurs de blocage persistent, facteurs communs aux entreprises étrangères et algériennes : bureaucratie, corruption, foncier viabilisé,…etc. La casse de certains verrous annoncée par le Conseil des ministres, est-elle annonciatrice du démantèlement des autres obstacles qui se mettent au travers de l'acte d'investir ? S. T. 6 Les DEBATS ÉCONOMIE N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015 Grâce aux mesures d'encouragement de la production nationale La facture d'importation des matériaux de construction réduite Des responsables et des experts du secteur du bâtiment attribuent la réduction de la facture d'importation des matériaux de construction aux mesures d'encouragement de la production nationale qui ont favorisé la disponibilité des matériaux fabriqués en Algérie, dont la part dans les projets de construction est désormais supérieure à celle des produits importés. A la fin de 2014, les importations algériennes de matériaux de construction étaient en hausse avec 3,65 milliards de dollars contre 3,4 milliards de dollars en 2013, mais la tendance a commencé à s'inverser à partir du premier trimestre de 2015. Au cours des huit premiers mois de 2015, les importations de matériaux de construction se sont élevées à 1,7 milliard de dollars contre 2,38 milliards de dollars, soit une baisse de 28,66 %, selon les statistiques des Douanes. Le secrétaire général du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Nasreddine Azem, a précisé, dans une déclaration à l'APS, que la réduction des importations algériennes de matériaux de construction s'expliquait par la disponibilité des produits fabriqués localement. Pour le responsable, l'instruc- tion adressée par le ministre du secteur, Abdelmadjid Tebboune, aux entreprises nationales en décembre 2014, y a aussi grandement contribué. L'instruction oblige les entreprises de construction à utiliser des matériaux de construction de fabrication nationale dans la réalisation des différents projets financés totalement ou partiellement par l'Etat, a-t-il précisé, ajoutant que les entreprises qui ne respectent pas cette obligation s'exposent à de sévères sanctions. L'instruction vise essentiellement à promouvoir la production nationale, mais surtout à réduire la facture d'importation des matériaux de construction, notamment dans le contexte de la chute des prix du pétrole. Les chantiers de construction de logements et d'équipements publics reposent désormais à 90% sur les produits fabriqués locale- ment, a fait savoir le secrétaire général du ministère de l'Habitat, soulignant que l'Etat avait consacré d'importants moyens financiers au financement des investisseurs dans le secteur des matériaux de construction. Selon lui, «cette instruction est de nature à protéger indirectement l'activité de ces investisseurs et à assurer leur pérennité». Les entreprises de construction engagées dans la réalisation de projets publics sont tenues de respecter les conditions imposées par le ministère quant au choix des matériaux, a affirmé M. Azem. Soutien à la filière de production Le même responsable a ajouté que le ministère oeuvre à l'application stricte de l'instruction du Premier ministre, Abdelmalek Sellal et à la mobilisation des direc- teurs exécutifs, des bureaux d'études et des organismes chargés du contrôle technique autour du suivi des chantiers. Selon M. Azem, «le produit local est disponible et à des prix abordables». «Le ministère n'a reçu jusque-là aucune plainte faisant état de pénurie en la matière», a-t-il précisé, insistant sur la qualité des matériaux de construction produits localement. Le président du Conseil national de l'Ordre des architectes, Djamel Chorfi, a indiqué, pour sa part, que le produit local couvre aujourd'hui les quantités supplémentaires importées grâce à «l'aide financière importante dont ont bénéficié les investisseurs dans le domaine de la production des matériaux de construction». M. Chorfi estime qu'il est possible pour les promoteurs de projets privés de renoncer progressivement aux matériaux de construction d'importation après le regain d'activité enregistré par la production locale. Le directeur général de l'activité «bétons et granulats» du groupe Lafarge Algérie, Sofiane Ben Maghnia, a indiqué qu'une légère hausse de la demande sur les produits du groupe a été enregistrée dernièrement, soulignant que les produits du groupe sont faits à partir de matières premières locales. M. Ben Maghnia a précisé que cette instruction permet aux investisseurs dans ce domaine de réaliser des gains, de préserver la pérennité de l'activité et d'accélérer la cadence dans la réalisation des projets. Le groupe Lafarge Algérie produit 8,5 millions de tonnes de ciments (tous types) par an. De nouvelles unités seront ouvertes à l'instar de la cimenterie de Biskra dont la mise en service est prévue pour juillet 2016 avec une capacité de production de 2,7 millions de tonnes par an. Outre les cimenteries de Mascara et de M’sila, Lafarge Algérie possède également en partenariat avec le groupe industriel Ciments d'Algérie (Gica) la cimenterie de Meftah (Blida). R. N. Selon Christine Lagarde La «crédibilité» du FMI est en jeu Le blocage de la réforme de la gouvernance du FMI par le veto de fait des Etats-Unis met en jeu la «crédibilité» de l'institution et sa «représentativité» vis-à-vis des pays émergents, a déclaré vendredi sa directrice générale, Christine Lagarde. L'entrée en vigueur de cette réforme qui prévoit un doublement des ressources permanentes du Fonds (quote-parts) et une redistribution de son actionnariat, est suspendue depuis trois ans à la ratification du Congrès américain. «C'est une question de crédibilité et de représentativité de l'institution particulièrement vis-à-vis des pays sous-représentés», a déclaré Mme Lagarde à Lima, où se tient l'assemblée générale FMI-Banque mondiale. A l'heure actuelle, la Chine, deuxième puissance économique mondiale, dispose ainsi de moins de 4% des droits de vote au sein de l'instance de direction du FMI, à peine plus que l'Italie dont l'économie est pourtant cinq fois plus petite. «J'espère que cela est pris très au sérieux et que les autorités américaines se rendront compte de la nécessité de renforcer une institution qu'elles ont contribuée à créer», a ajouté Mme Lagarde. L'administration Obama veut faire approuver cette réforme, adoptée par en 2010, mais se heurte à l'opposition des républicains qui dominent le Congrès. «Si la réforme (...) ne se fait pas, les conséquences pour les EtatsUnis et la communauté internationale seront très importantes», avait déclaré jeudi le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew. Mme Lagarde, qui s'est dite «ouverte» à l'idée de briguer un nouveau mandat à la tête du FMI, a toutefois estimé que l'impasse actuelle sur la gouvernance n'affectait pas «sa capacité à diriger l'institution». R. N. Trois millions d'hectares concernés Coup d'envoi de la campagne nationale des labours-semailles L e coup d'envoi officiel de la campagne nationale des labours-semailles pour la saison 2015-2016 a été donné, hier dans une ferme-pilote de Timgad (Batna), par le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi. La campagne cible, dans la wilaya des Aurès, une superficie de quelque 165 000 ha dont la moitié est consacrée aux blés dur et tendre, selon les explications de la direction locale des services agricoles. A l'échelle du pays, ce sont environ trois millions d'hectares qui seront traités par les agriculteurs, en plus de superficies récupérées pour la culture de fourrages. Pas moins de 2 100 machines sont mises à contribution pour cette campagne, entre semoirs, rotoherses et autres matériels aratoires, sans compter des centaines de tracteurs agricoles. Le ministre a souligné la nécessité d'étendre, dans le cadre du développement agricole et rural, les superficies en irrigué par la mobilisation de la ressource hydrique et l'introduction des nouvelle techniques d'irrigation sous l'assistance technique et avec l'accompagnement des structures spécialisées. M. Ferroukhi a rappelé, dans ce contexte, que l'objectif tracé pour 2019 consistait à atteindre deux millions d'hectares irrigués, dont 600 000 voués à la céréaliculture. S'agissant des semences, le ministre a indiqué que les Ccls (coopératives des céréales et des légumes secs) en ont mobilisé à ce jour plus de 1,55 millions de quintaux contre 1,2 million de quintaux lors de la précédente campagne, soit une augmentation de l'ordre de 24% . Quelque 832 000 quintaux d'engrais, dont 510 000 quintaux d'engrais de fond et 322 000 quintaux d'engrais de couverture, sont également mis à la disposition des céréaliculteurs, a encore indiqué le ministre. M. Ferroukhi a particulièrement insisté sur l'apport de l'investissement privé en matière d'agriculture, sur le développement de l'irrigation par l'utilisation des techniques modernes ainsi que sur la formation pour atteindre, a-t-il dit, les objectifs stratégiques tracés pour ce secteur. Le ministre avait entamé sa visite dans la wilaya de Batna par l'inauguration, dans la localité de Aïn Yagout, d'un complexe avicole constitué de trois unités de transformation de viandes blanches. Il devait également présider l'ouverture, à l'Ecole des forêts de Batna, d'une rencontre sur la culture de l'opuntia (arbre donnant la figue de barbarie) et donner le coup d'envoi de la Journée nationale de vulgarisation agricole. R. E. SANTÉ N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015 Les DEBATS 7 Lutte contre le tabagisme Les dispositions d'interdiction «méconnues» par les citoyens Les dispositions réglementaires de lutte contre le tabagisme dans les lieux publics, notamment le décret exécutif fixant les lieux publics où il est interdit de fumer, demeurent méconnues par les citoyens, faute de vulgarisation et de sensibilisation, a-t-on constaté dans plusieurs endroits et lieux publics à Alger. ceux qui ne respecteraient pas la réglementation». Dans les établissements, publics et privés, les travailleurs affirment que les fumeurs s'adaptent à la situation en se privant de fumer dans les espaces qu'ils partagent avec leurs collègues de travail. Les professionnels de la santé recommandent, dans ce sens, un travail d'explication et de vulgarisation à l'adresse des citoyens afin de parvenir à une meilleure compréhension de la question et, par conséquent, aboutir aux objectifs escomptés. «Nous devons mener, en profondeur, un travail de sensibilisation auprès de divers segments de la population pour expliquer que le tabac dans les lieux publics constitue une menace sérieuse sur la santé publique», soutient un médecin alors qu'un responsable au ministère préconise, pour sa part, «un mécanisme de sanctions pécuniaires» à l'encontre des contrevenants. D Moussaoui Mustapha, président de l'association El-Badr de lutte contre le cancer, affirme, de son coté, que l'interdiction doit passer par des étapes, dont «la sensibilisation sur les dangers du tabac, la création des espaces non-fumeurs, la réservation d'un endroit dédié uniquement aux fumeurs dans les entreprises suivie d'une interdiction totale de fumer avant de décréter une amende contre la personne et le propriétaire du lieu de la contravention». Intervenant à l'occasion de la célébration de la Journée nationale anti-tabac, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a soutenu que «la réussite de la stratégie nationale anti-tabac dépend en premier lieu de la mobilisation de tous les acteurs sociaux». r L e plan anti-tabac est régi par le décret exécutif n° 01-285 du 24 septembre 2001 relatif à l'interdiction de l'usage du tabac dans les lieux publics. Des citoyens approchés par l'APS à l'occasion de la célébration de la Journée nationale anti-tabac, se disent, de façon unanime, «méconnaître l'existence d'un tel arsenal juridique», pourtant inscrit par le ministère de la santé, dans le cadre de la lutte contre le tabagisme, comme axe stratégique du plan national multisectoriel de lutte contre les maladies non transmissibles. «Franchement je ne savais pas qu'il y a interdiction de fumer dans les lieux publics», témoigne Cherif, quinquagénaire, qui affiche cependant une disponibilité à composer avec l'interdiction si elle venait à être véritablement appliquée. «Je sais que c'est nocif pour la santé, mais je ne peux pas l'abandonner définitivement», explique le fonctionnaire qui regrette d'avoir «repris avec le tabac après environ 7 années de rupture». Interrogé sur son rapport avec le tabac dans le lieu de travail, notre interlocuteur explique qu'il «s'en empêche par respect aux collègues», en recourant à des espaces réservés aux fumeurs. Pour Ahmed, la quarantaine entamée, l'interdiction de tabac dans les lieux publics «mérite une application et un suivi plus rigoureux, même au prix d'amendes à imposer à Couverture médicale Diverses structures de santé en cours de réalisation D iverses structures de santé sont en cours de réalisation à travers les communes de Bougtob et Tismouline, dans la wilaya d'El-Bayadh, pour renforcer la couverture médicale et répondre aux attentes du citoyen, a-t-on appris, jeudi, des responsables locaux du secteur de la Santé. Un service d'hémodialyse est en cours de réalisation à Bougtob (110 km au nord d'ElBayadh), avec un coût de 106 millions de dinars et dispose de toutes les commodités nécessaires pour accueillir les malades souf- frant d'insuffisances rénales, a indiqué le directeur du secteur, Smail Benbrahim. Ce projet connaît un taux d'avancement de 15% de ses travaux et les chargés du secteur s'activent à ce qu'il soit réceptionné dans les délais impartis, afin d'alléger la pression sur le service d'hémodialyse de l'hôpital Kadi Boubeker de Bougtob, selon la même source. Le projet de réalisation d'une polyclinique dans la commune de Tismouline, d'un coût de 116 millions de dinars, enregistre un taux d'avancement de 95% de ses travaux. Cette polyclinique, première du genre dans cette collectivité locale, devrait entrer en service au premier trimestre de l'année prochaine, a ajouté le directeur du secteur. L'hôpital de Bougtob a bénéficié, de son côté, d'un projet de réalisation d'un service d'urgences médicales, pour un coût de 34 millions de dinars, dans le cadre de l'extension de cette établissement hospitalier afin d'améliorer les prestations de santé. Les travaux de réalisation seront entamés avant la fin de l'année en cours et le projet devrait être réceptionné durant l'année prochaine, selon la même source. Reda A. Infarctus Un nouveau test sanguin pour identifier les patients à très faible risque U n nouveau test sanguin ultrasensible pourrait à l'avenir permettre d'identifier les patients à très faible risque d'infarctus qui se présentent dans les services d'urgence en raison de douleurs thoraciques, selon une étude publiée jeudi. «Jusqu'à présent, il n'y avait aucun moyen rapide d'écarter un infarctus dans les services d'urgences», souligne le D Anoop Shah, de l'université d'Edimbourg, le principal auteur de l'étude publiée dans une revue médicale britannique spécialisée. Pour identifier les per- r sonnes présentant des risques très faibles, les auteurs de l'étude ont utilisé un nouveau test ultrasensible pour mesurer la troponine chez 6.000 patients admis dans des hôpitaux écossais et américains à cause de douleurs thoraciques. Le dosage de la troponine est une analyse sanguine déjà couramment prescrite dans la mesure où une élévation du niveau de troponine peut indiquer la survenue d'un infarctus du myocarde. L'analyse est réalisée au cours de la 4 heure suivant l'apparition des symptômes et renouvelée e deux fois, respectivement aux 8 et 12 heures. Les chercheurs ont pour leur part montré que si les patients avaient un taux de troponine inférieur à 5 ng/L (nanogramme par litre) assez rapidement après leur arrivée aux urgences, ils couraient très peu de risques au cours des 30 jours suivants. Un taux inférieur à ce chiffre a, selon les chercheurs, permis d'identifier près des deux tiers des patients «à très faible risque et qui auraient pu sortir rapidement de l'hôpital en toute sécurité» avec une «valeur prédictive négative» de e e 99,6%. Cette probabilité subsiste indépendamment de l'âge, du sexe, ou du risque cardiovasculaire. Le D Shah relève qu'en Grande-Bretagne le nombre des personnes hospitalisées à cause de douleurs thoraciques a triplé alors que «la très grande majorité» de ces patients n'ont pas fait d'infarctus. L'utilisation du nouveau test permettrait selon lui d'avoir «des bénéfices majeurs, tant pour les patients que pour les prestataires de soins». R. N. r Il a expliqué, à cet effet, que «la stratégie ne concerne pas seulement les professionnels du secteur de la santé mais elle implique également tous les autres départements ministériels partenaires, la société civile et les médias». R. N. Du 9 au 11 octobre Début des travaux du congrès de rhumatologie La Société algérienne de rhumatologie (SAR) organise du 9 au 11 octobre à Alger, le 11 Congrès de rhumatologie en présence de plusieurs spécialistes nationaux et étrangers. Le congrès de la SAR, par les thèmes retenus, regroupe cette année aussi, plusieurs spécialités telles que la biologie, l'hématologie, l'immunologie, la pneumologie, la rééducation fonctionnelle, la pédiatrie et l'orthopédie. Le premier jour du congrès a été consacré aux nouvelles technologies et la biothérapie qui peut remplacer les médicaments qui sont chers avec la même efficacité ainsi que les maladies fréquentes en rhumatologie comme l'arthrose et la polyarthrite. Les intervenants ont recommandé, à ce propos, outre la détection précoce de la maladie, l'adoption d'une nouvelle stratégie thérapeutique en utilisant une médication relativement peu onéreuse et efficace. Des actions de formation sous forme d'ateliers sur notamment la polyarthrite rhumatoïde, d'exposés et de mise au point compléteront les travaux du congrès. G. F. e Ophtalmologie L'AOPA tiendra son congrès annuel fin octobre Le Congrès annuel de l'Association des ophtalmologistes privés algériens (AOPA) se tiendra les 30 et 31 octobre à Alger, a-t-on appris, jeudi, auprès de l'association. Le congrès sera précédé le 29 octobre par des ateliers de formation et de perfectionnement aux nouvelles techniques d'exploration ou d'intervention. Les travaux du congrès se tiendront à l'hôtel Sheraton. Ils comprendront notamment des conférences sur les traitements modernes de la cataracte, de la chirurgie réfractive, du kératocône, et du glaucome. Les conférences thématiques seront animées par d'éminents spécialistes venus d'Europe, de Turquie, du Maghreb et des ophtalmologistes algériens de renom. Par ailleurs des mises au point seront faites sur l'ophtalmopathie basedowienne, de l'inflammation et des nouvelles techniques d'exploration, a ajouté l'AOPA qui Boualem est présidée par le D Chachoua. G. H. r 8 Les DEBATS RÉGIONS Ghardaïa Une récolte de maïs de près de 750.000 quintaux attendue Une récolte de maïs avoisinant les 750.000 quintaux est attendue pour la campagne de maïsiculture automnale, lancée mercredi, a appris, jeudi, l'APS du directeur des services agricoles (DSA) de la wilaya. C ette culture de maïs, concentrée dans les localités de Hassi Lefhal, Hassi El-Gara et El-Menéa (sud de la wilaya), riches en ressources hydriques et où une superficie cumulée de 2.300 hectares irriguée «sous pivot» lui a été consacrée, augure d’un résultat «probant», au vu du comportement de cette plante céréalière, cultivée en assolement après la moisson du blé au début du mois de juillet dernier, a précisé .Ali Bendjoudi. Sur cette superficie emblavée en maïs, plus de 1.770 ha ont été consacrés au maïs ensilage, cultivé en dérobé après les céréales et dont la durée du cycle varie entre deux et trois mois, a expliqué le responsable, ajoutant que cette récolte du maïs ensilage est fauchée, hachée et tassée mécaniquement dans des sacs hermétiquement fermés, et est destinée à l’alimentation du bétail. La récolte prévisionnelle du maïs ensilage est estimée à près de 710.000 quintaux, alors que la récolte du maïs en grains, sur une superficie de 530 hectares peut atteindre près de 40.000 quintaux. Cette récolte prévisionnelle de maïs ensilage, aliment de base pour la production de lait, est destinée en premier lieu à satisfaire la demande croissante en fourrages pour le cheptel laitier de la wilaya de Ghardaïa, estimé à plus de 3.200 têtes bovines, ainsi que de wilayas voisines. Une production globale estimée à 200.000 quintaux de maïs avait été engrangée dans la wilaya de Ghardaïa la saison écoulée, sur une superficie emblavée souspivot de 2.085 hectares. La première expérience pilote de maïsiculture dans la région de Ghardaïa a été effectuée en 2011 sur une surface de 100 hectares, avant d’être étendue dans le cadre de la nouvelle politique agricole destinée à réduire les importations et élargir la gamme de production de céréales. Considéré comme principal intrant dans la fabrication d’aliments de bétail et de volaille, les besoins de l’Algérie en ce produit (maïs) sont dépendants exclusivement du marché international, dont les cours ne cessent d’augmenter fortement et se répercutent sur les prix des productions animales (viandes, lait, œufs), indique-t-on. Dans cette perspective, de nombreux spécialistes préconisent l’utilisation des eaux épurées des stations de lagunage de Ghardaïa, El-Menéa, Berriane et Guerrara pour l’irrigation de cette culture de maïs destinée uniquement à l’alimentation du bétail et de volaille. G. B. Tlemcen Attribution de 2.375 logements prochainement P as moins de 2.375 logements seront attribués à leurs bénéficiaires à travers plusieurs communes de la wilaya de Tlemcen durant le dernier trimestre de l’année en cours, a-t-on appris, jeudi, du directeur de l’habitat. En marge des travaux du conseil exécutif consacré au secteur de l’habitat, Ali Djerbal a indiqué que ce quota comprend 1.254 logements sociaux locatifs répartis sur haï Boudjlida au chef-lieu de wilaya (950) et Remchi (304). Le restant concerne 1.121 sont des logements sociaux participatifs et promotionnels aidés répartis à travers les communes de Tlemcen (819), Chetouane (174), Sebra (78) et Ghazaouet (50), a ajouté le responsable soulignant que les travaux d’aménagement externe sont en cours pour accueillir les bénéficiaires dans de bonnes conditions. Intervenant à cette occasion, le wali de Tlemcen, Ahmed Abdelhafidh Saci, a insisté sur l’accélération dans l’établissement des listes définitives des bénéficiaires avant la fin du mois de novembre prochain, pour procéder à la distribution avant la fin de l’année en cours. Le directeur de l’habitat a rappelé que la wilaya de Tlemcen a enregistré en 2014 et 2015 l’attribution de 2.374 logements publics locatifs et 2.493 participatifs et promotionnels aidés à travers ses communes. Pour l’habitat rural, il a été relevé un bond qualitatif avec la livraison de 2014, à ce jour, de 7.013 habitations sur un total de 10.258, en plus de 5.262 lancés et 4.996 sont en voie. Pour l’habitat promotionnel aidé (LPA), la wilaya a bénéficié de 2.000 logements dont 950 en cours de réalisation au niveau des haïs Imama et Boudjlida. Le quota de la wilaya du programme de location/vente est estimé à 5.000 logements, selon le responsable qui a signalé qu’une société turque est désignée pour la réalisation de 2.500 logements au niveau de la commune de Tlemcen. G. H. N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015 El-B Bayadh L’abattoir régional de Bougtob opérationnel avant la fin de l’année L’abattoir industriel régional de Bougtob (110 km au nord d’ElBayadh), fruit d’un partenariat algéroespagnol, entrera en service avant la fin de l’année en cours, a-t-on appris auprès de la Direction locale des services agricoles (DSA). Cet abattoir, troisième du genre avec ceux de Hassi Bahbah (Djelfa) et Aïn Mlila (Oum El-Bouaghi), sera confié en gestion à l’entreprise l’Algérienne des viandes rouges, a indiqué le responsable de la DSA, Hamoudi Benramdane. Couvrant une superficie de 15 hectares, cette structure industrielle d’un coût de près de 1,62 milliard de dinars et dont l’avancement des travaux de réalisation avoisine les 70 pour cent, aura une capacité théorique annuelle de 480.000 ovins et 12.000 bovins, pouvant être transformées en viandes rouges pour les besoins du marché national. Le projet est appelé à permettre une meilleure exploitation de la ressource animale dans la région et un approvisionnement régulier du marché en viandes rouges, notamment à l’ouest et le sud-ouest du pays, en plus d'entraîner dans son sillage la création une multitude d’activités de transformation, telles que la production de produits laineux, de tissage et de cuirs, a indiqué le wali d’ElBayadh, Abdallah Benmansour, lors d’une récente inspection du projet. Le chef de l’Exécutif de la wilaya a appelé, dans ce cadre, à prévoir les dispositions pratiques nécessaires pour un approvisionnement en quantité suffisante d’ovins et de bovins de cet abattoir industriel régional, avant de visiter l’exploitation pilote d’élevage ovin de Bougtob et d’inviter les responsables de cette entité publique à moderniser leur activité et à l’étendre en multipliant le cheptel ovin pour approvisionner l’abattoir. APS Plus de 110 foyers raccordés au réseau de gaz Quelque 113 foyers de la localité de Gouiret Lehbar, dans la commune de Brezina (El-Bayadh), ont bénéficié jeudi d’un raccordement au réseau de gaz naturel, a-t-on constaté. L’opération, inscrite dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014 pour un coût de 63,89 millions de dinars, porte sur un réseau de distribution de 3,73 km à l’intérieur de cette agglomération secondaire située à 110 km du chef lieu de la wilaya, selon la direction du secteur de l’énergie. Le projet, qui vise l’amélioration du cadre de vie du citoyen, a permis à la wilaya de porter à plus de 86% son taux de couverture en matière de raccordement au réseau de gaz naturel, sont indiqué les services de la wilaya. La population locale a accueilli favorablement la mise en service de ce projet énergétique qui leur apporte un grand soulagement, en ce qui leur permet de se libérer des contraintes de l’approvisionnement en bonbonnes de gaz butane, notamment en période hivernale. Le secteur s’emploie, par ailleurs, à raccorder au réseau de gaz naturel une quinzaine de groupements d’habitions à travers le territoire de la wilaya, dont les travaux ont été achevés pour quatre d’entre eux, selon la direction de l’énergie. R. R. N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015 CONFLITS Les DEBATS 9 Syrie L'armée avance grâce aux bombardements russes Les forces du régime syrien avançaient hier dans la province centrale de Hama grâce aux bombardements massifs de l'aviation russe, qui a effectué plus de 50 frappes en 24 h. L es combats étaient également violents dans la région de Lattaquié (ouest), fief du régime de Bachar alAssad. Tandis que, près d'Alep, la grande ville du nord, ce sont les rebelles islamistes qui ont lancé une contre-attaque pour reprendre le terrain perdu la veille lors d'une offensive éclair du groupe Etat islamique (EI). Au onzième jour de son intervention, l'armée russe a affirmé avoir effectué 64 sorties en 24 h et frappé 55 cibles de l'EI, poursuivant ainsi l'intensification de ses bombardements entamé la veille. Ces bombardements soutiennent l'armée syrienne qui, avec les milices pro-régime, s'est emparée de la localité d'Atchane dans la province de Hama, a annoncé la télévision officielle. Des combats faisaient rage pour la conquête des collines de Sukayk, mitoyennes au village, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh). Si l'armée réussissait à prendre ces hauteurs, cela lui ouvrirait la route vers Khan Cheikhoun, une ville aux mains des rebelles depuis mai 2014, sur la route internationale entre Damas et Alep. Par ailleurs, selon l'Osdh, de violents accrochages opposaient l'Armée de la conquête, qui réunit les groupes islamistes et le Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al Qaîda, soutenue par l'Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie, aux forces du régime, pour le contrôle de hauteurs stratégiques dans le nord-est de la province de Lattaquié. Le ministère russe de la Défense a précisé que les 55 frappes avaient visé les provinces de Damas, Alep, Hama, Raqa et Idleb, détruisant 29 camps d'entraînement «des terroristes», 23 positions défensives, deux centres de commandement et un dépôt de munitions. Dans le même temps, la coalition conduite par les Etats-Unis a annoncé avoir mené cinq frappes contre des positions de l'EI en Syrie et 20 autres en Irak. A proximité d'Alep, des groupes islamistes anti-EI, dont le puissant Ahrar alCham, ont repris dans la nuit le village de Tall Soussine et des combats se déroulaient pour le contrôle de Tall Qrah. Ces deux localités au nord d'Alep sont situées sur une route stratégique pour les rebelles, car elle conduit vers la Turquie, l'un de leur principal allié. L'EI avait réussi vendredi à avancer en quelques heures jusqu'à une dizaine de kilomètres de la périphérie nord de la grande ville et à 3 km de la zone industrielle de Cheikh Najjar, aux mains du régime. Les jihadistes du groupe ultra-radical ont profité des frappes russes qui ciblent en priorité la coalition regroupant le Front Al-Nosra, Israël poursuit ses agressions Plusieurs Palestiniens tués par des tirs israéliens U n Palestinien a été tué dans la nuit de vendredi à samedi par des tirs israéliens lors de heurts à El-Qods occupé, selon des sources médicales, alors que le bilan des agressions dans la bande de Ghaza s'est alourdi à sept morts et 145 blessés. Ahmad Qali, 22 ans, a été tué dans des heurts avec les forces d'occupation israéliennes dans le camp de réfugiés de Chouafat, ont indiqué des sources médicales palestiniennes. Un autre habitant du camp a été blessé puis hospitalisé dans un hôpital de Ramallah, en Cisjordanie occupée. Les funérailles du jeune homme, touché par des balles et décédé après son transfert dans un hôpital israélien, auront lieu dans la matinée, a indiqué sa famille. Il s'agit du deuxième Palestinien tué dans ce camp en moins de 48 h. Dans la bande de Ghaza, un Palestinien a succombé tôt hier après avoir été touché par des tirs israéliens lors de heurts près de la frontière séparant Ghaza d'Israël, portant à sept morts et 145 blessés le bilan de ces violences, selon les services de secours de l'enclave. Jihad al-Obeid, 22 ans, est le troisième, avec Mohammed al-Raqab, 15 ans, et Adnane Abou Aliane, 20 ans, à avoir été tués lorsque les soldats israéliens de l'autre côté de la barrière enfermant le territoire ont tiré en direction de jeunes Ghazaouis, à l'est de la ville de Khan Younès (sud). Ahmed al-Hirbaoui, Chadi Daoula, Abed al-Wahidi et Nabil Charaf, tous âgés de 20 ans, ont eux été tués lors de heurts similaires à l'est de la ville de Ghaza. En outre, 145 autres Ghazaouis ont été blessés, dont plusieurs grièvement, dans ces heurts, selon les services de secours. Le chef du Hamas à Ghaza, Ismaïl Haniyeh, a estimé vendredi que les dernières agressions étaient une «nouvelle intifada», après les soulèvements palestiniens de 1987 et 2000. De son côté, le Parlement jordanien a dénoncé les agressions perpétrées la veille par les autorités d'occupation israéliennes contre des Palestiniens à Ghaza et en Cisjordanie, les qualifiant de «crime odieux». «L'ennemi israélien qui sape le droit des Palestiniens dans leurs terres, leur peuple et leurs lieux sacrés, pratique un terrorisme d'Etat face aux yeux du monde entier», a affirmé le Parlement dans un communiqué publié par l'agence de presse jordanienne officielle Petra. Le Parlement déplore «le crime odieux commis par les forces israéliennes en Cisjordanie et à Ghaza, hier, qui a causé la mort de plusieurs Palestiniens et blessé des dizaines d'autres d'une façon barbare et raciste (...), qui viole les lois internationales et humanitaires». «La communauté internationale n'a pas levé le petit doigt pour freiner cette politique raciste et détestable qui pousse la région et le monde vers davantage de violence et d'instabilité», ajoute le Parlement. Il lance un appel à «toutes les institutions internationales» et «aux membres des Parlements arabes et internationaux à prendre leurs responsabilités». De son côté, le ministre jordanien de l'Information et porte-parole du gouvernement, Mohamed Momani, a mis en garde contre «les conséquences des actions d'Israël sur l'anéantissement des efforts de paix dans la région». R. I. branche syrienne d'Al Qaîda, et ses alliés islamistes. Des dizaines de jihadistes et de rebelles ont trouvé la mort au cours des combats, selon l'Osdh. Dans la même province, l'ONG a fait état de violents combats entre les forces du régime et l'EI autour de l'aéroport militaire de Kweires, assiégé par les jihadistes depuis mai. Les soldats et miliciens pro-régime attaquaient le groupe jihadiste dans plusieurs villages autour de cette base pour desserrer l'étau. Par ailleurs, un puissante explosion a détruit samedi dans la localité d'al-Bab, place forte de l'EI au nord d'Alep, un dépôt de munitions et une fabrique d'armes appartenant aux jihadistes. L'origine n'a pas encore été déterminée, mais des avions survolaient la ville au moment de la déflagration, a précisé l'Osdh. Des négociations pourraient se tenir ce week-end entre la Russie et les États-Unis pour garantir la sûreté des opérations militaires distinctes que mènent les deux pays dans l'espace aérien en Syrie, a affirmé vendredi le porte-parole du Pentagone, Peter Cook. Washington et Moscou veulent éviter tout incident entre leurs avions qui sont susceptibles de se croiser au cours de leurs raids depuis que la Russie est entrée dans le conflit, le 30 septembre. Les Etats-Unis sont eux à la tête d'une coalition anti-jihadistes qui comprend plusieurs pays occidentaux comme le Royaume-Uni et la France, et qui mène des bombardements en Syrie depuis septembre 2014. Au lendemain des premières frappes russes, de hauts responsables civils et militaires américains s'étaient entretenus par vidéo-conférence avec leurs homologues russes. Ils avaient évoqué des questions comme les fréquences radio qu'utiliseraient les avions pour communiquer «en cas de détresse», ou encore de la langue à utiliser pendant des échanges d'appareil à appareil. Le Pentagone avait ensuite critiqué Moscou, affirmant que la Russie ne répondait pas assez rapidement aux propositions formulées par Washington à la suite de ces premiers échanges. AFP Mistral L'Egypte achète deux navires de guerre à la France L'Egypte a signé hier avec la France le contrat d'achat des deux navires de guerre Mistral dont la vente à la Russie avait été annulée par Paris en raison de la crise ukrainienne, a annoncé l'entourage du Premier ministre, Manuel Valls, en visite au Caire. Le président français, François Hollande, avait annoncé le 23 septembre qu'il s'était mis d'accord sur cette vente avec son homologue Abdel Fattah al-Sissi. L'entourage du ministre français de la Défense avait parlé d'un montant d'environ 950 millions d'euros pour l'achat de ces deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) très sophistiqués. Le groupe français «DCNS vient de signer avec la marine égyptienne le contrat de vente des deux bâtiments Mistral en présence de MM. Sissi et Valls», a annoncé à l'AFP, un membre de l'entourage du Premier ministre français à l'issue de son entrevue avec le président égyptien au Caire. Agence 10 Les DEBATS FRICAINES N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015 Guinée Appels au calme à deux jours d'une présidentielle sous tension Les appels au calme se multipliaient, vendredi, en Guinée après deux jours de violences électorales, à 48 heures d'une élection présidentielle dont l'opposition menace de contester les résultats, alors que le camp du sortant Alpha Condé le donne vainqueur dès le premier tour. L es violences, qui ont éclaté jeudi à Conakry entre partisans du chef de l'opposition, Cellou Dalein Diallo, et d'Alpha Condé – faisant deux morts d'après des sources de sécurité – se sont poursuivies vendredi, dernier jour de campagne, à l'initiative des deux camps, avec de nombreux actes de vandalisme. Dans l'est du pays, des affrontements entre militants des deux partis, jeudi soir, dans la sous-préfecture de Banankoro ont fait cinq morts, brûlés dans une maison, et des dizaines de blessés par balle, a indiqué, à l'AFP, le maire de la commune rurale de Banankoro, précisant que le calme était revenu depuis. Après une campagne relativement apaisée, la tension est brusquement montée autour du report du scrutin exigé par l'opposition et rejeté par le président, avec les ultimes meetings des principaux candidats. «On a vu depuis hier (jeudi) une dégradation de la situation sécuritaire», s'est alarmé le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest, Mohamed Ibn Chambas. «C'est inquiétant, parce que nous avons tous travaillé, la communauté internationale a accompagné ce processus électoral, pour qu'on puisse avoir des élections apaisées, dans la sérénité, des élections crédibles et inclusives», a souligné M. Ibn Chambas Il a exhorté les autorités à «assurer que les Guinéens puissent sortir le dimanche 11 octobre et aller exprimer leur voix librement sans intimidation, sans violence, sans menace», ainsi que les leaders politiques à «prendre leurs responsabilités». Auparavant, il avait rendu visite au chef de l'opposition, qui a de nouveau exigé, jeudi, un report, afin de permettre une révision sous supervision internationale des listes électorales qu'il estime truquées, pour conjurer une «mascarade électorale». «Sinon, on n'acceptera pas les résultats et je mobiliserai avec tous les autres candidats la population pour refuser», a prévenu M. Diallo, battu sur le fil par Alpha Condé en 2010. Malgré les appels à la détente, Cellou Dalein Daillo ne désarmait pas, accusant Alpha Condé de fomenter les violences. «Je demande à mes militants de ne s?attaquer à personne, quelle que soit son ethnie ou son appartenance politique. Mais je leur demande de se défendre si on les attaque», a-t-il déclaré, vendredi, à la radio privée Espace FM. Le président Condé s'est rendu vendredi matin à la casse du marché de Madina, le plus grand du pays, où des jeunes vendeurs malinkés, son ethnie d'origine, ont vu leurs conteneurs incendiés la veille lors du passage du cortège de M. Diallo, appelant à résister aux «provocations». Il a annoncé l'annulation de son dernier meeting et a appelé à aller voter dimanche. De son côté, Sidya Touré, «troisième homme» de la présidentielle de 2010, a déploré dans un communiqué «cette ambiance délétère que nous connaissons depuis deux jours», plaidant pour «que les lignes de fracture politique ne rejoignent pas les lignes de fracture communautaire». M. Condé fait campagne sur son bilan : réforme de l'armée et de la justice, achèvement du barrage hydro-électrique de Kaléta, pour pallier enfin la pénurie criante d'électricité, transparence sur les contrats miniers ... «Malgré Ebola (l'épidémie qui s'est déclarée dans le pays en décembre 2013, ndlr) il n'y a qu'à voir ce que nous avons fait en cinq ans. Demandez au peuple de Guinée, ce que nous avons fait en cinq ans, si les autres l'ont fait en cinquante ans», a-t-il déclaré dans une interview à plusieurs médias, dont l'AFP. Face à lui, sept candidats, dont les anciens Premiers ministres Diallo, Touré et Lansana Kouyaté, mais aussi une femme, Marie Madeleine Dioubaté, du Parti des écologistes de Guinée (PEG). Ses adversaires l'accusent de mauvaise gestion, d'exercice solitaire du pouvoir et d'attiser les tensions ethniques, notamment envers les Peuls, largement favorables à M. Diallo, des reproches qu'il récuse. Plusieurs missions – de l'Union européenne (UE), qui compte 72 observateurs sur tout le pays, de l'Union africaine (UA), de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) – sont venues observer l'élection. Près de 19.000 policiers, gendarmes et agents de la Protection civile sont déployés pour sécuriser le scrutin, avant pendant et après le vote. La Commission électorale nationale indépendante (Céni) s'est dit prête pour dimanche (aujourd’hui, ndlr), tout en reconnaissant d'importantes disparités géographiques quant à l'avancement de la distribution des cartes d'électeur. Les deux précédents scrutins, la présidentielle de 2010 et les législatives de 2013, ont été marqués par des violences et des accusations de fraude. AFP Burkina Faso Hommage aux victimes du putsch Deux à trois mille personnes, dont le président burkinabè Michel Kafando, ont assisté, vendredi à Ouagadoudou, aux obsèques nationales des victimes du coup d'Etat du 17 septembre dont le bilan officiel est désormais de 14 morts et 251 blessés, a constaté un journaliste de l'AFP. Dix cercueils recouverts du drapeau burkinabè ont été exposés lors d'une cérémonie œcuménique, sur l'emblématique place de la Nation, rebaptisée place de la Révolution depuis la chute du président Blaise Compaoré après 27 ans au pouvoir en octobre 2014. Trois corps avaient déjà été inhumés par les parents et le quatrième corps, celui d'un soldat du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'unité putschiste, tué par les forces loyalistes près de Ouagadougou «sera enterré plus tard lors d'une cérémonie militaire», selon une source au sein de l'armée. Le ministre de l'Administration territoriale, Issouf Ouattara, a salué la mémoire, au nom du gouvernement, des «valeureux fils et filles tombés sur le terrain de bataille pour que notre pays retrouve la liberté, la dignité, la paix et la démocratie». Un deuil national de trois jours a d'ailleurs été décrété en hommage aux victimes. Tandis que l'aumônier musulman demandait notamment «la magnanimité et l'indulgence (...) envers les éléments de l'ex-RSP», le porte-parole des familles des victimes, Patrice Bazié a lui exigé la justice. «Le plus grand hommage que l'on puisse rendre à ces martyrs est de rendre d'abord la justice, ensuite la justice et enfin la justice», a-t-il déclaré sous les applaudissements. Aucun «discours ne pourra soulager ni les victimes, ni les parents des victimes encore moins les ayantdroits» si les coupables ne sont pas «punis à la hauteur de leurs forfaits», at-il poursuivi. Le Premier ministre Isaac Zida, exnuméro deux du RSP, qui avait luimême été pris en otage par les putschistes, a assuré que «le gouvernement a déjà commencé à travailler afin que la justice soit rendue» au victimes «dans toute sa rigueur». Le général Gilbert Diendéré, leader du putsch, et l'ancien ministre des Affaires étrangères Djibrill Bassolé ont été inculpés mardi «d'attentat à la sûreté de l'Etat» et de «haute trahison», alors qu'une vingtaine de personnes sont sous les verrous ou en garde à vue. Agence Côte d'Ivoire Le président Ouattara lance la campagne présidentielle L e président ivoirien sortant Alassane Ouattara a ouvert, vendredi à Yamoussoukro, la campagne électorale de la présidentielle du 25 octobre en invitant lors d'un grand meeting ses compatriotes à lui accorder un second mandat afin de «consolider la paix» et faire oublier une décennie de crise. Venus de tout le pays, des milliers de militants vêtus de tee-shirts à son effigie ont agité des affichettes oranges ou crié leur soutien à «ADO» (Alassane Dramane Ouattara) à Yamoussoukro, capitale administrative ivoirienne et ville natale du «père de la nation ivoirienne» Félix Houphouët-Boigny. «Pour le quinquennat à venir, nous allons renforcer nos institutions afin de consolider la paix et le vivre-ensemble», a déclaré M. Ouattara, grand favori du scrutin. Le chef de l'Etat a pris l'engagement de faire de «l'accessibilité et de l'indépendance de la justice un credo pour que chaque Ivoirien (...) puisse saisir la justice avec confiance pour faire valoir ses droits». M. Ouattara, qui s'appuie sur un bon bilan économique, a de nouveau vanté ses réalisations en la matière et promis un «programme 2016-2020 encore plus ambitieux» avec des «infrastructures modernes, des centres de santé et des écoles» pour toutes les régions. A la tête d'une coalition comprenant son parti, le Rassemblement des républicains (RDR) et le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) fondé par M. HouphouëtBoigny, il a réaffirmé son objectif «de gagner dès le premier tour sur un score sans appel» face à neuf autres candidats. Alassane Ouattara, qui dispose notamment du soutien de l'ancien président Henri Konan Bedié, fait face à une opposition morcelée qui agite le spectre de la crise postélectorale de 2010-21011 et laisse planer des doutes sur sa participation. A Abidjan, le début de la campagne a été marqué par l'apparition d'affiches électorales, celles du président et son slogan «Avec ADO» étant de loin les plus nombreuses. Si le «candidat-président sortant» a déployé de grands moyens, il n'en est pas de même pour ses adversaires, très discrets lors de cette campagne dont la plupart en sont à leur première compétition. «Côte d'Ivoire, notre passion» : ce slogan se lit sur une des rares affiches que présente l'ancien Premier ministre (2005-2007) Charles Konan Banny, dressée au carrefour du quartier Williamsville à Abidjan. Outre M. Banny, ses adversaires comme l'ancien président de l'Assemblée nationale Mamadou Koulibaly, les députés Bertin Konan Kouadio et Kacou Gnangbo, ainsi que l'administrateur de société Siméon Konan Kouadio, n'ont de cesse dénoncer les conditions d'organisation du scrutin, menaçant à mots couverts de le boycotter. Mardi, Amara Essy, ancien ministre des Affaires étrangères (1990-1999), a lui annoncé «suspendre» sa candidature pour «ne pas se rendre complice d'une mascarade électorale». Il ne s'est toutefois pas retiré et, d'un point de vue légal, reste candidat. Une élection apaisée et crédible est jugée fondamentale pour stabiliser le pays et tourner définitivement la page des violences meurtrières qui ont suivi la victoire en 2010 de M. Ouattara sur son prédécesseur Laurent Gbagbo. Ce dernier attend son jugement par la Cour pénale internationale (CPI). L'ombre de l'ex-président, emprisonné à La Haye, plane sur cette élection. En 2010, son refus de reconnaître la victoire de M. Ouattara avait plongé le pays dans cinq semaines de violences qui s'étaient soldées par la mort de 3.000 personnes, un épilogue sanglant d'une décennie de crise politico-militaire. Quelque 34.000 soldats dont 6.000 Casques bleus assureront la sécurité du scrutin. 6,3 millions d'électeurs sont inscrits sur les listes de ce pays de 23 millions d'habitants, premier producteur mondial de cacao et poids lourd économique de l'Afrique de l'Ouest. AFP 12 Les DEBATS EN DEBAT N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015 Les États-Unis se préparent pour l'implosion sociale Par Michel Chossudovsky L a débâcle financière a déclenché l’émergence d’une crise sociale latente à travers les États-Unis. La confiscation frauduleuse d’épargnes de toute une vie et de fonds de pension, ainsi que l’appropriation des recettes fiscales pour financer les « sauvetages bancaires » de billions de dollars sont en jeu, et servent ultimement à remplir les poches des plus riches des États-Unis. Cette crise économique est en grande partie le résultat de manipulation financière et de fraude délibérée au détriment de populations entières, ce qui mène à une nouvelle vague de faillites corporatives, de chômage et de pauvreté généralisés. La criminalisation du système financier mondial, caractérisé par un « réseau bancaire fantôme », a entraîné la centralisation du pouvoir bancaire et une concentration sans précédent de richesses personnelles. Le stimulus économique et la proposition budgétaire du président Obama favorisent ce processus de concentration et de centralisation du pouvoir bancaire, dont les effets cumulés provoqueront tôt ou tard des faillites d’entreprises à grande échelle, une nouvelle vague de saisies, sans parler de l’effondrement des finances publiques et de la ruine des programmes sociaux. Le déclin progressif de l’activité économique réelle a des répercussions sur l’emploi et les salaires, ce qui entraîne la dégringolade du pouvoir d’achat. Pour sa part, la « solution » proposée par l’administration Obama contribue à exacerber les inégalités et la concentration de la richesse plutôt qu’à les réduire. Le mouvement de protestation Lorsque les Etasuniens, dont les vies ont été démolies, réaliseront ce qu’est vraiment le système mondial de « libre marché », la légitimité de Wall Street, de la Réserve fédérale et du gouvernement des États-Unis seront contestées. Un mouvement de contestation latent visant le siège du pouvoir économique et politique se met en branle. Il est cependant difficile de prédire comment ce processus va se dérouler. Tous les secteurs de la société étasunienne sont potentiellement touchés : les salariés, les petites, moyennes et même les grandes entreprises, les fermiers, les professionnels, les employés fédéraux, municipaux ainsi que ceux des États. À ce stade-ci, il n’existe toutefois pas de mouvement de résistance national organisé dirigé contre l’agenda économique et financier du gouvernement. La rhétorique populiste de Barack Obama dissimule la vraie nature de la politique macroéconomique. Combiné à des mesures d’austérité, le plan économique, qui agit au nom de Wall Street et inclut près d’un billion de dollars d’« aide » pour l’industrie des services financiers, favorise l’enlisement des États-Unis dans une crise sans fin. La « solution orwellienne » à la Grande Dépression ? Réprimer les troubles civils. À l’heure actuelle, il n’existe aucun programme de relance économique en vue. Le consensus Washington-Wall Street prévaut et le système économique et politique ne propose aucune politique ni aucune alternative. Quelle est l’issue ? Comment le gouvernement des États-Unis va-t-il affronter une catastrophe sociale imminente ? La solution consiste à réprimer l’agitation sociale. La méthode choisie, héritée de l’administration Bush sortante, comprend le renforcement de l’appareil de sécurité intérieure (Homeland Security) et la militarisation des institutions civiles. L’administration sortante en a jeté les bases. Diverse législations «antiterroristes» (dont le Patriot Act) ainsi que des directives présidentielles ont été mises en place depuis 2001, en invoquant la plupart du temps le prétexte de la « guerre mondiale au terrorisme ». Les camps d’internement du Homeland Security Relativement à la question des troubles civils, on envisage également un système cohésif de camps de détention sous la juridiction du Pentagone et du Homeland Security. Un projet de loi intitulée National Emergency Centers Establishment Act (HR 645) (Acte de constitution de centres nationaux de secours d’urgence) a été présenté au Congrès en janvier. Celui-ci exige la mise en place de six centres d’urgence nationale dans des installations militaires existantes dans des régions importantes du pays. Le but officiel des « centres d’urgence nationale » est de fournir « de l’assistance médicale et humanitaire ainsi qu’un hébergement temporaire aux individus et aux familles délocalisés en raison d’une urgence ou d’un désastre important ». HR 645 stipule que les camps peuvent être utilisés pour « satisfaire d’autres besoins appropriés, selon ce qu’en juge le secrétaire du Homeland Security ». Il n’y a pratiquement pas eu de couverture médiatique du HR 645. Ces « installations civiles » sur des bases militaires étasuniennes seraient établies en coopération avec l’Armée étatsunienne. Nous assistons en fait à la militarisation des installations d’internement de Fema, ayant Guantanamo comme modèle. En vertu de l’urgence nationale, toute personne arrêtée et internée dans un camp Fema situé sur une base militaire serait, selon toute probabilité, de facto sous juridiction militaire : la justice civile et la loi, y compris l’habeas corpus, ne s’appliqueraient plus. HR 645 est directement lié à la crise économique et à d’éventuelles manifestations d’envergure à travers le pays. Ce projet de loi constitue un pas de plus vers la militarisation du maintien de l’ordre et l’abrogation du Posse Comitatus Act. Selon les termes du député Ron Paul : « […] les centres de fusion, la militarisation policière, les caméras de surveillance et le commandement militaire national ne suffi- sent pas […]. Même si nous savons que les installations de détention sont déjà en place, ils veulent maintenant légaliser la construction de camps Fema sur des bases militaires en invoquant l’éternelle excuse populaire voulant que ces installations puissent servir en cas d’urgence nationale. La fausse économie fondée sur la dette se détériorant jour après jour, l’éventualité de troubles civils menace de plus en plus l’establishment. L’on a qu’à penser à l’Islande, à la Grèce et à d’autres pays pour savoir ce qui pourrait se produire aux États-Unis. Les camps d’internement proposés devraient être vus comme étant liés au processus élargi de militarisation des institutions civiles. La construction de ces camps a précédé la présentation de HR 645 (Constitution de centres de secours d’urgence) en janvier 2009. Selon divers reportages (non confirmés), il existe quelque 800 camps de prisonniers Fema dans différentes régions des États-Unis. De plus, depuis les années 1980, l’Armée étasunienne a développé des « tactiques, des techniques et des procédures » pour réprimer la dissidence civile, lesquels seraient utilisés advenant des protestations massives (le manuel de campagne de l’Armée étasunienne 19-15 sous Operation Garden Plot, intitulé Civil Disturbances ou Troubles publics , a été émis en 1985) Au début de 2006, des recettes fiscales étaient allouées à la construction de camps d’internement modernes. En janvier 2006, Kellogg Brown and Roots, une filiale de Halliburton à l’époque, a décroché un contrat de 385 millions de dollars du Département de l’immigration et des douanes (ICE) du Homeland Security : « Le contrat, effectif immédiatement [janvier 2006], prévoit l’établissement d’installations de détention et de traitement temporaires afin d’augmenter le nombre d’installations servant aux opérations de mise sous garde et de renvoi de l’ICE (Detention and Removal Operations (DRO)), advenant l’arrivée massive d’immigrants aux ÉtatsUnis en cas d’urgence ou de soutenir le développement rapide de nouveaux programmes. Le contrat prévoit également le soutien à la détention d’immigrants dédié à d’autres organisations gouvernementales en cas d’immigration d’urgence, ainsi que la conception d’un plan en réponse à une urgence nationale, comme un désastre naturel. Les objectifs officiels de l’Immigration et de la douane des États-Unis (US Immigration and Customs Enforcement (ICE) sont : « […] protéger la sécurité nationale et maintenir la sécurité publique en ciblant des réseaux criminels et des organisations terroristes cherchant à exploiter les faiblesses de notre système d’immigration, de nos réseaux financiers, de nos frontières, de nos installations gouvernementales et autres afin de nuire aux États-Unis. Les États-Unis seront alors davantage en sécurité. Les médias étasuniens restent muets sur le sujet des camps d’internement en sol américain. Alors qu’ils reconnaissent simplement le contrat de plusieurs millions de dollars à la filiale de Halliburton, les reportages se sont concentrés sur le possible « dépassement des coûts » (semblables à ceux de KBR en Irak ). Quels sont l’intention politique et le but de ces camps ? L’utilisation potentielle de ces camps d’internement pour la détention de citoyens étasuniens advenant la déclaration de la loi martiale ne font pas l’objet de débat ou de discussion dans les médias. Des unités de combat assignées au pays. Durant les derniers mois de l’administration Bush, avant les élections présidentielles de novembre 2008, le Département de la Défense a ordonné le rappel de l’Irak de la 3rd Infantry’s 1st Brigade Combat Team (BCT). La relocalisation d’une unité de combat d’un théâtre de guerre à l’ensemble du pays fait partie intégrante de l’agenda du Homeland Security. Le BCT a été assigné au soutien des activités de maintien de l’ordre aux États-Unis. L’unité de combat BCT était attachée au US Army North, la composante de l’Armée du US Northern Command (Usnor Northcom). La 1st BCT et d’autres unités de combat pourraient être appelées à exercer des fonctions militaires spécifiques en cas de troubles civils. Les soldats de la 1st BCT apprendront à utiliser « les premières mesures inoffensives développées par l’Armée », affirmait le commandant de la 1st BTC, le colonel Roger Cloutier, en faisant référence à l’équi- N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015 pement de contrôle des foules et de la circulation et aux armes inoffensives conçues pour maîtriser des individus désobéissants ou dangereux sans les tuer. On peut s’attendre à ce que d’autres unités de combat soient rapatriées du théâtre de guerre et réassignées aux États-Unis en vertu du retrait des forces étasuniennes d’Irak proposé par l’administration Obama. L’évolution du scénario de la sécurité nationale se caractérise par le croisement des instituions civiles et militaires. des unités de combat de l’Armée travaillant de concert avec les autorités chargées de l’application de loi et ayant pour mission de réprimer « les troubles civils ». la constitution de nouveaux camps d’internement sous juridiction civile situés dans des installations militaires étasuniennes. Les camps d’internement Fema font partie du plan Continuity of Government (Continuité du gouvernement, COG), lequel serait mis en place si l’on déclarait la loi martiale. Ces camps sont conçus pour « protéger le gouvernement » contre les citoyens, en enfermant les manifestants ainsi que les activistes qui pourraient contester la légitimité de l’agenda économique, militaire ou de sécurité nationale du gouvernement. Espionner les Étasuniens : la banque de données de Big Brother Relativement à la question de l’internement et de protestations massives, on peut se demander comment se fera la collecte d’informations sur les citoyens étasuniens. Comment les individus à travers les États-Unis seront-ils catégorisés ? Quels sont les critères du Departement of Homeland Security ? Dans un rapport de 2004 du Homeland Security Council initulé Planning Scenarios, pertaining to the defense of the Homeland (Planification de scénarios relatifs à la défense du pays), on identifiait les catégories suivantes de « conspirateurs » potentiels : « les terroristes [islamiques] étrangers»; «les groupes nationaux radicaux » [groupes antiguerres et des droits de la personne]; «les adversaires soutenus par des États» [«les États voyous» et les «pays instables»]; « les individus mécontents » [les travailleurs activistes et les syndicats]. En juin l’an dernier, l’administration Bush Les DEBATS a émis une Directive présidentielle de Sécurité nationale (Nspd 59- Hspd 24) intitulée Biometrics for Identification and Screening to Enhance National Security (La biométrie pour l’identification et la surveillance afin d’améliorer la Sécurité nationale). Les procédures correspondant à cette directive, adoptée sans débat public ni l’approbation du Congrès, ont une portée considérable. Elles sont liées à la question des troubles civils et font également partie de la logique derrière l’établissement des camps d’internement Fema sous HR 645. Nspd 59 (Biometrics for Identification and Screening to Enhance National Security) va bien au-delà de la question précise de l’identification biométrique. Elle recommande la collecte et le stockage d’informations « liées à la biométrie », c’est-à-dire, d’informations sur la vie privée des citoyens étasuniens, dans les détails, le tout étant effectué « selon la loi ». « Les données contextuelles complétant les données biométriques incluent des informations sur le lieu et la date de naissance, la citoyenneté, l’adresse actuelle et les précédentes, l’emploi actuel et les antécédents de travail, le numéro de téléphone actuel et les précédents, l’utilisation des services gouvernementaux et les rapports d’impôts. D’autres données contextuelles peuvent comprendre les historiques bancaires et de cartes de crédit, et les casiers judiciaires aux niveaux local, fédéral et des États, ainsi que des décisions judiciaires et autres dossiers publics faisant état de conflits juridiques, des dossiers relatifs à la garde d’enfant, au mariage ou au divorce. » Cette directive utilise le 11 septembre et la « guerre mondiale au terrorisme » comme justification totale pour mener une chasse aux sorcières contre les citoyens dissidents, créant simultanément un climat de peur et d’intimidation à travers le pays. Elle réclame également l’intégration de diverses banques de données, ainsi qu’une coopération entre les agences concernant le partage d’informations, dans le but de centraliser tôt ou tard les informations sur les citoyens étasuniens. En des termes prudents, Nsdp 59 « établit un cadre » afin de permettre au gouvernement fédéral et ses différents services de police et de renseignement ce qui suit : « l’utilisation de méthodes et de procédures mutuelles compatibles dans la collecte, le stockage, l’utilisation, l’analyse et le partage d’informations biométriques et d’in- formations biographiques et contextuelles correspondantes de manière appropriée et légales, en respectant la confidentialité des renseignements des individus et leurs garanties juridiques selon la loi des ÉtatsUnis » La directive Nspd 59 recommande «des actions et un calendrier afférent dans le but d’améliorer le processus actuel d’identification et de surveillance axé sur les terroristes en élargissant l’utilisation de la biométrie ». Les procédures incluses dans la Nsdp 59 correspondent à une décision prise en juin 2005, laquelle consistait à créer un « service d’espionnage national », sous les auspices du FBI. En travaillant main dans la main avec le Homeland Security (DHS), le projet de 13 «Département de renseignement national» combinerait le contre-terrorisme et les opérations d’espionnage et de renseignement du FBI dans un seul service. Sous les auspices du FBI, le nouveau département aurait l’autorité de « saisir les biens de personnes suspectées d’aider à la prolifération des armes de destruction massives ». Il pourrait « espionner aux États-Unis les terroristes présumés ou les personnes possédant des renseignements cruciaux, même si l’on ne soupçonne pas qu’elles pourraient commettre un crime ». M. C. Texte publié initialement en anglais le 18 mars 2009. Etats-Unis Pourquoi le parti républicain se déchire 2010 et 2012 étaient d’un type nouveau, ils n’avaient pas vraiment d’expérience politique». Ces élus ont gagné leur indépendance en levant de l’argent d’une façon nouvelle, sur internet et par de riches mécènes à la faveur de la déréglementation du financement électoral. Libérés du parti, ils estiment qu’»être conservateur ne suffit plus, il faut vouloir la confrontation», dit l’expert. Outsiders contre establishment, Tea Party contre modérés: les républicains américains se détestent, et cela dure depuis cinq ans. A 13 mois de l’élection présidentielle, le parti est pressé d’abréger la dispute familiale, et de prouver qu’il est capable de gouverner. Au Congrès comme dans la course des primaires présidentielles, les chefs présomptifs sont dépassés ou rejetés par une frange de l’électorat frustrée que les républicains n’aient pas barré la route aux politiques progressistes de Barack Obama. C’est un milliardaire autrefois affilié aux démocrates qui mène depuis juillet les primaires républicaines pour la Maison-Blanche. Donald Trump le dit lui-même: il gagne parce qu’il n’est pas un «politicien». Idem pour Ben Carson, numéro deux des sondages, qui a passé sa vie à opérer des cerveaux. Pour leurs supporters, l’attitude prime sur l’idéologie. Les républi- cains sont tous plutôt d’accord sur le fond; ce qui compte est la ténacité, de ne jamais se compromettre. La vague du Tea Party de 2010 a aidé les républicains à reconquérir la Chambre des représentants (le Sénat a été gagné en 2014). Leur mandat : stopper Obama à tout prix. «En 2006 et 2008, le parti républicain a perdu beaucoup d’élus centristes», rappelle Robert Boatright, politologue à l’Université Clark. «Et les républicains élus en Parti recherche sauveur Cette attitude intransigeante se heurte à la réalité constitutionnelle que le président peut opposer son veto à toute loi adoptée par moins de deux tiers des parlementaires. Les républicains ont donc passé le gros des cinq dernières années à se battre entre eux plutôt que contre les démocrates. Une quarantaine de frondeurs ultra-conservateurs complotent contre l’équipe dirigeante, accusée d’avoir flanché en acceptant des compromis budgétaires. Les républicains dits traditionnels ne cachent pas leur haine. «On aurait dû les écraser il y a bien longtemps», pestait Peter King vendredi. Ces deux dernières semaines, le Tea Party a enfin obtenu la tête du président de la Chambre John Boehner, troisième personnage des Etats-Unis, et forcé son héritier Kevin McCarthy à se retirer de la course à sa succession. John Boehner va prendre sa retraite, et le groupe se cherche un sauveur. Le job n’est pas une sinécure. Le vétéran républicain John Mica le comparait vendredi, dans un Capitole sens dessus dessous, à l’introduction de pics à glace à l’intérieur du nez. Présidentielle 2016 Le choix d’un nouveau leader ne résoudra pas les problèmes sousjacents du parti. «Je ne vois pas comment ils vont résoudre ça avant l’élection de 2016», dit Robert Boatright. Les frondeurs conservateurs avaient beau, vendredi, affirmer que le débat était sain, une simple «purification», les chefs républicains observent ces luttes intestines avec consternation alors qu’ils voulaient faire de leur majorité au Congrès une vitrine pour la présidentielle de novembre 2016. «On donne l’image d’un parti qui ne sait pas gouverner», déplore le représentant républicain Steve Womack. Le Tea Party a par ses chantages poussé les Etats-Unis deux fois au bord du défaut de paiement, et une autre échéance est fixée au 5 novembre.«Il est impossible d’apaiser l’extrême droite et de gouverner à ce stade, c’est tout le problème du parti républicain», dit James Thurber, auteur d’un livre à paraître sur la paralysie politique américaine. «S’ils décident d’être purs idéologiquement, cela aura des conséquences pour les marchés américain et mondiaux». Mais le Tea Party n’a que faire de l’image du parti dans le monde, l’establishment ou le patronat. «Le parti républicain est en pleine confusion, mais nous, sur le terrain, nous savons pourquoi nous nous battons», dit à l’AFP, Tim Huelskamp, un meneur de l’aile conservatrice. 14 Les DEBATS KIOSQUE Colombie Le rugby, exutoire à la violence dans les bidonvilles N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015 Selon Kim Jong-U Un La Corée du Nord prête à combattre les Etats-Unis Le n°1 Nord-Coréen, Kim Jong-Un, a affirmé hier que son pays était prêt à faire face à toute guerre «provoquée par les Etats-Unis», en présidant une imposante parade à l’occasion du 70 anniversaire du parti unique à Pyongyang. «Aujourd’hui, notre parti proclame avec détermination que nos forces armées révolutionnaires sont capables de faire face à toute guerre provoquée par les Etats-Unis, et nous sommes prêts à protéger notre peuple et le ciel bleu de notre patrie», a ajouté le dirigeant nord-coréen. La Corée du Nord se targue de «dissuasion nucléaire» et accuse les Etats-Unis de chercher à provoquer une guerre. Pyongyang a mené trois essais nucléaires, en octobre 2006, mai 2009 et février 2013, et menacé d’en conduire un quatrième dans le cadre d’un programme d’armes nucléaires et de missiles que le pays a poursuivi malgré des sanctions internationales. Kim Jong-Un a rendu hommage dans la majeure partie de son discours aux 24 millions de Nord-Coréens et au Parti des travailleurs de Corée, qui règne depuis 1945 au bon plaisir de trois générations de Kim, considérés comme la seule dynastie communiste de l’Histoire. Il les a qualifiés de «source du miracle» qui a permis à un pays arriéré de se transformer en «puissant Etat socialiste, indépendant et autonome en matière de défense». «Le Parti des travailleurs de Corée est un parti invincible qui forme un tout avec le peuple», a-t-il ajouté. AFP e «Il faut récupérer ce gamin !» L'entraîneur est inquiet : la veille, un gang a surgi à moto sur l'un des terrains poussiéreux de Cucuta où il forme de jeunes Colombiens au rugby et a embarqué un joueur âgé d'à peine 10 ans. S ous un soleil de plomb, en maillots dépareillés, parfois en sandales, une quarantaine de garçons et filles échangent des passes, à la main ! Dans une Colombie fanatique du ballon rond, le rugby se fait peu à peu une place, misant sur des valeurs de contrôle de soi et de respect, pour endiguer la violence. Frontalière du Venezuela, Cucuta, environ 500 000 habitants, figurait l’an dernier parmi les 25 villes les plus dangereuses du monde, selon l’ONG Sécurité, Justice et Paix, basée à Mexico. «Il y a beaucoup de gangs, du trafic de drogue jusque dans les écoles, de la contrebande et des combats narco-guérilla pour contrôler tout ça», énumère à l’AFP, William Leon, 30 ans. Comme de nombreux Colombiens, il est profondément affecté par le conflit armé qui déchire son pays depuis plus de 50 ans. «Mon père était policier. Une nuit, la guérilla a bombardé la tour de communication du poste...», se souvient-il, soudain submergé par l’émotion. Tombé dans le rugby à l’université, ce gentil géant au regard pétillant de passion préside aujourd’hui les Carboneros de Cucuta, l’un des 18 clubs de rugby qu’il a fait essaimer dans la ville. «En avant ! Plus vite !», lance-t-il, arpentant un terrain de fortune où les cailloux le disputent aux tessons de bouteille, à deux pas de l’impeccable stade de foot du Centenario. Pelouses et crachin européens sont bien loin. Mais peu importe les 40 degrés à l’ombre ! «La boue, c’est nous qui la faisons, de sueur et de poussière», plaisante William, en distribuant de petits sachets de plastique remplis d’eau à ses troupes. Il dirige aussi le programme «Mas ninos jugando rugby» (Plus d’enfants jouant au rugby) qui vise à «sortir les enfants de la violence» grâce au H des barres de rugby, symboles pour lui des valeurs de ce sport: «Humildad, Hermandad, Honor» (Humilité, Fraternité, Honneur). Lancé à petite échelle il y a sept ans, ce programme développé depuis dans 14 écoles enrôle plus de 600 enfants, de 6 à 17 ans, dont 150 filles. Car le combat pour la parité est aussi une valeur importante aux yeux de William Leon. «Les filles du rugby à VII se sont qualifiées pour les JO de Rio. Pas les garçons !», souligne-t-il. Ce succès, remporté sans sponsor et avec seulement quelques subventions locales, a attiré l’attention du ministère des Affaires étrangères, engagé dans une «diplomatie sportive» se traduisant par des accords de coopération avec divers pays. Par ce biais, deux anciens internationaux français, Francis Ntamack et Cédric Desbrosse, ont sillonné la Colombie pendant deux semaines. Membres de l’ONG Rugby French Flair, présidée par JeanBaptiste Ozanne et qui promeut ce sport dans les pays en difficulté, ils ont prodigué formations et entraînements, de Medellin à Bogota, via Apartado et Cucuta. «Les jeunes d’ici ont l’intelligence du jeu, le gabarit. Le plus dur est de les faire jouer ensemble : dans leur vie compliquée, ils sont habitués à se battre seuls», explique Francis Ntamack, 42 ans, ancien de Colomiers, du Stade Toulousain, et exentraîneur de l’équipe du Brésil. Pour Cédric Desbrosse, 43 ans, entraîneur de Givors, près de Lyon (centre-est) et ancien lui aussi des Rouge et Noir de Toulouse, «l’idée est qu’ils intègrent le sens du partage, par des petits jeux de passe, qu’ils s’amusent». Et qu’ «ainsi ils canalisent leur violence, la transforment en agressivité positive», renchérit William Leon. Et les enfants sont enthousiastes : trois fois par semaine, Yurley Perez marche 45 minutes pour venir s’entraîner, depuis Los Olivos, un des quartiers les plus mal famés de Cucuta. «J’adore tacler !», lance cette blondinette de 15 ans. Plus réservée, mais tout aussi motivée, sa copine Gabriella Caballero ajoute : «Le rugby m’a appris à savoir tomber et à me relever». AFP Guatemala 253 morts dans le glissement de terrain L e glissement de terrain qui a ravagé la semaine dernière un village près de la capitale du Guatemala a fait 253 morts et près de 400 personnes restent portées disparues, selon un nouveau bilan des autorités. «Nous poursuivrons nos missions (de recherche des corps, Ndlr) durant ce weekend», a annoncé le vice-ministre de la Santé, Israël Lemus, lors d’une conférence de presse. Une réunion d’experts aura lieu lundi pour décider de l’arrêt ou non des recherches, alors que 374 personnes sont toujours portées disparues, a-t-il annoncé, alors que d’autres sources avaient évoqué ces derniers jours un nombre de disparus se situant autour de 150. L’arrêt des recherches pourrait être décidé en cas de risque d’un nouvel éboulement, de propagation de maladies ou de fatigue des secouristes, a expliqué Alejandro Maldonado, responsable de la Coordination nationale de lutte contre les catastrophes naturelles (Conred). Le glissement de terrain avait recouvert, dans la nuit du 1 au 2 octobre, plus d’une centaine de maisons dans un quartier de Santa Catarina Pinula, à une quinzaine de kilomètres de la capitale. La justice guatémaltèque a ouvert une enquête pour établir les responsabilités dans ce drame. Les opérations de recherches se poursuivent sur place, avec er l’aide d’une unité cynophile mexicaine, mais il est désormais improbable de trouver des personnes encore vivantes sous les décombres, en raison du temps écoulé depuis l’éboulement. Le site a été interdit à la presse, et l’odeur des corps en décomposition oblige les secouristes, qui ont été vaccinés contre l’hépatite et le tétanos, à porter des masques. Cette catastrophe est la plus importante qu’ait connue le Guatemala cette année, et son bilan dépasse également celui des tremblements de terre de 2012 et 2014 dans le sud-est de ce pays, qui avaient fait 45 morts au total. AFP Etats-U Unis Fusillade dans un campus universitaire Un nouveau campus universitaire américain au Texas (sud) était vendredi en état de siège après des tirs qui y ont fait un mort, a annoncé la police, quelques heures seulement après une autre fusillade dans une université de l’Arizona (sud-ouest). Tous les étudiants et employés de la Texas Southern University sont confinés dans les classes et les bureaux jusqu’à nouvel ordre. Tous les cours sont annulés, a indiqué, dans un communiqué, la direction de l’établissement. Une personne a été tuée par balle, une autre a été blessée et un possible suspect arrêté dans une résidence universitaire du campus, a, de son côté, précisé la police de Houston. Les faits se sont produits vers 11h30 (16h30 GMT), a-t-elle ajouté. Une autre fusillade dans cette même résidence estudiantine avait éclaté vers minuit, selon l’université. Et, durant cette même nuit de jeudi à vendredi, une dispute entre étudiants a fait un mort et trois blessés par balles sur le campus de l’université Northern Arizona. Ces fusillades sont intervenues une semaine après une tuerie sur un autre campus américain, dans l’Etat de l’Oregon (nord-ouest) où est arrivé vendredi le président américain, Barack Obama, pour rendre hommage aux victimes. Les associations luttant contre la prolifération des armes ont immédiatement réagi vendredi en dénonçant la multiplication des fusillades sur les lieux d’enseignement scolaire en Amérique. «Deux fusillades sur des campus universitaires aujourd’hui. N’en avons-nous pas assez ?», a demandé l’association Brady Campaign, en pointe dans la lutte pour un contrôle accru des armes personnelles aux Etats-Unis. R. N. CULTURE N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015 Les DEBATS Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda) Constantine 2015 Franc succès du concours de déguisement Mihoubi plaide pour la consolidation des relations algéro-iraniennes Une grande affluence d'amateurs du 9 art, attirée par les expositions de planches et d'albums de bande dessinée, des performances artistiques et un concours de déguisement, a été enregistrée vendredi au 8 Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda) qui se tient depuis mardi dernier. ème ème P lus de 10 000 visiteurs, majoritairement des jeunes et des enfants, arpentaient les espaces d'exposition, les ateliers et les stands des éditeurs spécialisés installés à l'esplanade de l'Office de Ryad El Feth. Principale attraction de ce weekend, le concours de déguisement Cosplay organisé par les éditions Z Link en partenariat avec l'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (Onda) a connu la participation de plus de 70 jeunes rivalisant de créativité et d'originalité pour concevoir des costumes de héros de bandes dessinées ou de jeux vidéo. Pour la première fois, cette année, une petite scène a été aménagée au centre de l'esplanade, invitant les participants à ce concours à présenter leurs costumes et de mettre en scène des passages des BD. Les performances exécutées en live par les artistes ont aussi attiré un public très nombreux dans des stands dédiés aux portraitistes et caricaturistes animés, entre autres, par le dessinateur et designer chinois Nie Jun qui se faisait une joie de tirer le portrait des visiteurs en transformant chacun en personnage de BD. Aussi, des centaines de spectateurs ont assisté à la réalisation, en quelques minutes, de fresques de Street Art avec des bombes de peintures par plusieurs artistes. L'exposition de planches de dessinateurs algériens comme Abdelkrim Beneddine, Abbas Kebir ou encore Gyps, ont également atti- ré les amateurs de cet art tout comme les quelques oeuvres de bédéistes cubains et africains exposées. La Corée du Sud, invité d'honneur de cette édition a, pour sa part, invité le public du Fibda à découvrir l'art du Manhwa, un genre de bande dessinée propre à ce pays et qui est de plus en plus repandue en version électronique sur Internet. Le public algérois était également invité à découvrir les oeuvres du dessinateur Redouane Assari mis à l'honneur par les organisateurs en plus de rencontrer de jeunes auteurs et éditeurs spécialisés dans la BD et le manga. Inauguré mardi, le 8 Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda) a pris fin hier après la remise des prix des concours nationaux. R. C. ème Quatre bédéistes algériens primés L' auteur algérien de bande dessinée, Toufik Mebarki, a reçu vendredi le Premier Prix du concours international du 8 Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda) pour son album intitulé Gris. L'oeuvre de Toufik Mebarki a été primée par le jury de ce 8 Fibda parmi une trentaine d'oeuvres en provenance d'une vingtaine de pays en lice pour le prix de ce concours qui a également vu la consécration de plusieurs autres bédéistes algériens dans d'autres sections. Le jury international présidé par le français Philippe Rocard a attribué le ème ème prix du meilleur album de jeunesse à Khaled Kandouli pour Docs, celui du meilleur fanzine (Fantastic magazine) à l'album Freelestin dédié à la Palestine du dessinateur et illustrateur algérien Togui. Pour sa part, la catégorie manga, qui a été complètement dominée par les oeuvres algériennes, a vu la consécration du jeune mangaka Sofiane Belaskri pour son oeuvre Demain Inchallah. Le jury de ce concours a, pour sa part, salué la «grande évolution et la dynamique que connaît la publication de mangas en Algérie». Le prix du meilleur album collectif est revenu à l'oeuvre française Jules et Kumar alors que le prix du 15 meilleur album a été attribué au bédéiste français Julien Revenu pour Ligne B, le jury du concours a, par ailleurs, attribué un prix spécial au Français Emmanuel Le Page pour son album La lune est blanche. Le concours international du 8 Fibda a connu cette année la participation d'une cinquantaine d'oeuvres, toutes catégories confondues. Inauguré mardi dernier, le 8 Fibda, qui connaît la participation de bédéistes d'une trentaine de pays, a pris fin hier après la remise des prix des concours nationaux et du concours de déguisement. R. C. ème ème Les relations entre l'Algérie et l'Iran «doivent être consolidées davantage dans les différents domaines», a estimé, vendredi soir à Constantine, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, en ouverture d'une semaine culturelle de la République Islamique d'Iran. Le ministre qui effectue une visite de travail de deux jours à Constantine, a ajouté, dans une allocution prononcée en ouverture de cette semaine culturelle qu'abrite jusqu'à mercredi prochain la grande salle de spectacles Ahmed-Bey dans le cadre de «Constantine, capitale de la culture arabe», que les relations entre l'Iran et l'Algérie sont déjà «diversifiées et d'une grande qualité», ce qui permet aux deux pays, selon lui, de «mieux se positionner pour être des nations puissantes dans l'avenir». M. Mihoubi qui a sillonné les différents stands de l'exposition organisée pour la circonstance par les hôtes de l'Algérie, a souligné «la grande importance» accordée par les Iraniens à la culture algérienne et ses grandes figures comme M'hamed Issiakhem dans les arts plastiques, et Malek Haddad, Mohamed Dib et Moufdi Zakaria dans la littérature. Il a rappelé, dans ce contexte, le succès de la semaine dédiée à la littérature algérienne, organisée l'année dernière en Iran, ainsi que la traduction de plusieurs ouvrages algériens en langue persane. Le ministre a également rappelé le soutien Iranien de la Révolution algérienne jusqu'à l'indépendance. De son côté, l'ambassadeur d'Iran à Alger, Reda Amiri, a loué les relations «bilatérales séculaires» et formé le voeu de promouvoir et de consolider davantage les échanges culturels entre les deux pays. Il a également estimé que cette semaine culturelle constitue «une occasion propice» pour le rapprochement entre les deux peuples. Pour ce diplomate, le couronnement de Constantine en tant que capitale de la culture arabe est «mérité» au regard de la diversité de son patrimoine, de ses riches traditions et de son histoire. Le programme proposé pour cette semaine culturelle est riche et variée. Il comprend, notamment une exposition dédiée à la civilisation persane, au moyen de toiles de peinture, de photographies et de nombreux ouvrages traitant de l'art, de la culture et du patrimoine de ce pays. Le public pourra également apprécier, tout au long de la manifestation, des travaux de gravure sur bois, de calligraphie, et aura l'opportunité d'admirer les célèbres tapis persans. Des spectacles animés par la troupe du chanteur Kaiwan Saket ainsi que la projection de plusieurs films sont également au menu de la semaine culturelle iranienne à Constantine. F. C. Festival international du film arabe de Gabes Le cinéma algérien à l'honneur Le cinéma algérien sera à l'honneur lors de la 1 édition du Festival international du film arabe de Gabes (Fifag) qui se tiendra du 14 au 18 octobre dans la ville tunisienne, avec la participation de 12 pays arabes, rapporte la presse tunisienne. Cette manifestation verra la projection de plusieurs films algériens anciens et récents dont La Bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo, Mascarade de Lyes Salem, Parfums d'Alger de Rachid Belhadj, La Montagne de Baya de Azzedine Meddour, Rachida de Yamina Bachir Chouikh outre La Citadelle de Mohamed Chouikh. Le film documentaire Azib Zamoum, une histoire de terres de la réalisatrice algérienne FatmaZohra Zamoum sera en lice aux côtés de neuf autres oeuvres dont la Mer est derrière vous (Maroc), Une Echelle pour Damas (Syrie), Pestardo (Tunisie) et Décor (Egypte). Le Festival International du film arabe de Gabès, organisé par l'association Joussour, vise à consacrer la décentralisation culturelle et à relancer la dimension culturelle dans le cadre des approches du développement globale, indiquent les organisateurs. R. C. ère FEMMES N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015 PAROLES DE FEMMES «Comme la majorité des femmes, je suis plus forte que je n'en ai l'air.» Eva Peron ELLE LES BAT AU JEU D'INSTAGRAM Les DEBATS 17 ILS ONT DIT : «La patience a beaucoup plus de pouvoir que la force.» Plutarque Actus-femmes Page animée par Tinhinan Ta y l o r S w i f t , p l u s f o r t e q u e B e y o n c é e t K i m K a r d a s h i a n Seule artiste féminine à détenir un disque de platine aux États-Unis depuis 2014, Taylor Swift a décroché un nouveau record : elle est la personne la plus suivie sur Instagram dans le monde. B eyoncé et Kim Kardashian ne font pas le poids… face à Taylor Swift. Quelques semaines seulement après avoir battu le record de Beyoncé du plus grand nombres d'abonnés sur Instagram, l'épouse deKanye West vient de se faire coiffer au poteau par la jeune chanteuse blonde. Cette semaine, elle a atteint les 50 millions de followers quand Kim K en compte 48,4 millions et Beyoncé, 47 millions. Suivent Selena Gomez(46,2 millions) et Ariana Grande (44,9 millions). Avec ses fans, l'interprète de Bad Blood a célébré la nouvelle en postant une capture d'écran avec la mention : «50 millions d'abonnés. Merci vraiment les gars, je suis sûre que c'est parce que j'ai des chats mignons.» Taylor Swift brille également sur Twitter avec 64,5 millions d'abonnés. Bien au-dessus de ses consœurs. Mais pourquoi tant d'intérêt sur les réseaux sociaux pour la jeune femme ? Elle est «authentique et réellement fun», comme l'affirme Charles Poch, directeur des programmes créatifs chez Instagram. Elle a une «ligne directe avec ses fans et contrôle son message». En comparaison, le président Obama a, quant à lui, 4,7 millions d'abonnés. Un brin dérisoire… Grossesse Les nausées sont un signe de bonne santé du bébé Les nausées matinales sont loin d'enchanter les futures mamans. Pourtant, elles seraient un signe de bonne santé et d'intelligence du bébé à naître. Reproductive Toxicology. Les causes du lien entre nausées de la mère et bonne santé du bébé sont difficiles à établir, expliquent-ils, mais ils avancent une hypothèse selon laquelle les niveaux hormonaux élevés aideraient le bébé, tout en provoquant les nausées, qui touchent Les futures mères qui souffrent de nausées pendant leur grossesse donnent naissance à des bébés en meilleure santé, plus intelligents et courent moins de risques de fausse-couche et d'accouchement prématuré, selon une étude canadienne. Réalisés au sein de l'hôpital pour enfants de Toronto, ces travaux révèlent que les enfants dont les mères ont vécu des nausées matinales développent moins de malformations congénitales pendant leur développement in utero. D'après les résultats de tests non verbaux, ces bébés obtiennent également des meilleures notes que ceux nés de mères n'ayant pas eu de maux de cœur. Très douce, l'eau de fleur d'oranger est une eau «active» qui stimule l'éclat cutané. Rafraîchissante, elle est aussi multi-usage, donc très utile sous le soleil. Des niveaux hormonaux élevés Les chercheurs ont analysé 10 études menées à travers cinq pays entre 1992 et 2012 sur près de 850 000 femmes enceintes pour arriver à ces résultats, publiés par la revue près de 80% des femmes. Les femmes qui n'en souffrent pas auraient entre trois et 10 fois plus de risques de faire une fausse-couche dans le premier trimestre de leur grossesse, précise le journal The Daily Telegraph. «Notre analyse indique qu'il est logique de rassurer les femmes qui ont des nausées car, dans la majorité des cas, leur symptômes peuvent conférer un pronostic fœtal favorable pour leurs bébés à naître», conclut l'auteur principal de l'étude, Gideon Koren, cité par le quotidien britannique. FLEUR D'ORANGER, L'EAU CALMANTE Son délicieux parfum de Méditerranée nous plonge illico en vacances. Légèrement sucrée et très ensoleillée, la fleur d'oranger distille son odeur depuis le bigaradier, un petit arbuste, sur lequel elle pousse dans les pays du sud de l'Europe et surtout en Espagne, en Italie et au Maroc. «Comme toutes les eaux florales, l'eau de fleur d'oranger est obtenue par distillation à la vapeur d'eau», explique Didier Thevenin, directeur de la formation chez Melvita. En passant au travers de la fleur, la vapeur «capte» certaines de ses molécules volatiles. Lorsqu'elle se refroidit et se condense pour revenir à l'état liquide, la vapeur se sépare alors en deux phases : en surface la phase grasse, l'huile essentielle, et au fond, la phase aqueuse, l'eau florale qui contient les molécules olfactives de la plante et une infime partie de son huile essentielle. Ce qui donne à l'eau de fleur d'oranger toutes ses vertus calmantes et régénérantes, précieuses dans des soins pour le visage comme pour le corps. Et si on trouve l'eau de fleur d'oranger souvent dans des petites bouteilles bleues, c'était, à l'origine, pour la distinguer des médicaments, que les herboristes stockaient dans des fioles marron. Aujourd'hui, on sait que ce bleu réfléchit les rayons UV, ce qui permet de mettre l'eau florale, très fragile, à l'abri de l'intensité lumineuse, et donc de préserver ses qualités. Un tonifiant naturel pour la peau L'eau de fleur d'oranger réveille l'épiderme et le tonifie. Adoucissante, elle permet de rééquilibrer les peaux sèches, de les rendre plus souples et éclatantes. Elle préviendrait même les démangeaisons des peaux sensibles. Elle peut s'utiliser pure directement sur la peau, contrairement à l'huile essentielle trop puissante. Un stimulant pour les cheveux et les ongles En plus de cet effet adoucissant de l'épiderme, les laboratoires Melvita viennent de démontrer l'affinité de l'eau de fleur d'oranger avec la fibre capillaire : «Elle stimulerait une vingtaine de gènes, responsables de la bonne santé des cheveux et impliqués dans la constitution des fibres capillaires», poursuit Didier Thevenin. «Elle favoriserait même la repousse des ongles.» • Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI • Le fondateur Quotidien national d’information Edité par la SARL MAHMOUDI INFO Abderrahmane Mahmoudi •Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected] • Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43 18 Les DEBATS N° 1425 - Dimanche 11 octobre 2015 SPORTS Match amical/Algérie 1-G Guinée 2 Le visage terne des Verts La sélection nationale a été surprise par son homologue guinéenne qui l'a battue sur le score de 1/2 lors du match amical qui les a opposées vendredi soir au stade du 5-Juillet. L es Verts ont donc raté leur retour au temple olympique face à un public exigeant, qui n’a pas eu pour son argent lors de cette empoignade. Les Fennecs n’ont pas été au rendez-vous à la grande désillusion du public qui a bravé la pluie pour voir à l’œuvre les poulains de Gourcuff. Disputé sur une bonne pelouse, le match n’a pas connu de round d’observation puisqu’après à peine deux minutes de jeu, l’attaquant du Sporting Lisbonne, Islam Slimani, ouvrait la marque du plat du pied après un excellent débordement de Mahrez. Surpris par cette ouverture du score, le Syli national de Luis Fernandez a bien réagi en portant le danger dans le camp algérien, grâce notamment à Alhassana Bangoura, très dangereux, profitant des bourdes de la défense algérienne, fébrile surtout dans l’axe où la paire Tahrat-Medjani a été loin des espérances. Après deux tentatives infructueuses, les Guinéens ont fini par trouver la faille par le joueur du Rayo Vallecano, Alhassana Bangoura. Pas attaqué sur le côté gauche, il fixe Hachoud, repique au centre et enveloppe un ballon qui trompe un Doukha avancé (16 ). Les Guinéens ont même failli aggraver la marque à la demi-heure de jeu par Ibrahima Konte, dont le tir à raz de terre est repoussé par le poteau, alors que le gardien Doukha était battu. Mais ce n’était que partie remise, puisque le même Alhassana bien servi dans la surface, marque le deuxième but (39 ) e e Ligue des champions (finale) Le match aller le 31 octobre, le retour le 8 novembre La Confédération africaine de football (CAF) a communiqué, vendredi, les dates des deux manches de la 19 édition de la finale de la Ligue des champions d’Afrique de football entre l’USM Alger et la formation congolaise du TP Mazembe. La finale aller aura lieu le 31 octobre prochain à Alger et la manche retour se déroulera le dimanche 8 novembre à Lubumbashi, précise la même source. En revanche, l’instance dirigeante du football africain n’a pas encore désigné les heures et les noms des officiels pour ces deux grands matchs. L’USM Alger s’est qualifiée pour la finale de la Ligue des champions d’Afrique pour la première fois de son histoire en éliminant la formation soudanaise d’Al-Hilal (2-1, 0-0). De son côté, le TP Mazembe a sorti l’autre équipe soudanaise d’Al-Merrikh (1-2, 3-0). Le vainqueur de la 19e édition de la Ligue des champions représentera le continent africain à la Coupe du monde des clubs 2015 prévue au Japon du 10 au 20 décembre. e Championnats du monde 2015 de boxe Mohamed Flissi se qualifie Le boxeur algérien Mohamed Flissi (52 kg) s’est qualifié pour les quarts de finale des Championnats du monde 2015 de boxe grâce à sa victoire contre l’Arménien Soghomonyan Koryun aux points vendredi à Doha, lors de la quatrième journée de la compétition. Le vice-champion du monde algérien 2013 a dominé son adversaire lors des trois rounds du combat. Au prochain tour, le sociétaire du GS Pétroliers sera opposé à Jiminez Rodriguez David (Costa Rica), qui a éliminé de son côté l’Espagnol De La Nieve Linares José. Flissi connaît bien son prochain adversaire en quarts de finale qu’il a battu lors des Mondiaux-2013 à Almaty. L’Algérie prend part à la 18e édition des championnats du monde avec une équipe de sept boxeurs, dont six ont été déjà éliminés. Au total, 258 boxeurs représentant 74 pays participent aux Mondiaux de Doha avec l’objectif de monter sur le podium et arracher les 23 billets qualificatifs pour les Jeux olympiques de Rio 2016. devant des défenseurs figés. Battus sur tous les plans, technique, physique et tactique, les hommes de Gourcuff sont passés complètement à côté de leur sujet, lors de cette première période, après avoir pourtant bien entamé les débats. De retour des vestiaires, les coéquipiers de Mahrez ont tenté d’élever leur niveau de jeu pour espérer mettre en difficulté leur adversaire. L’entrée de Mesloub et surtout celle de Brahimi a porté de la vitesse dans le jeu algérien. Plus entreprenants, les Verts ont multiplié les tentatives par Brahimi, Feghouli et Mahrez, mais sans jamais parvenir à tromper la vigilance du gardien guinéen. Malgré une possession de balle largement en faveur des hommes de Gourcuff dans le dernier quart d’heure, ils n’ont pas réussi à égaliser, à la grande joie du coach guinéen qui vient de réussir un sacré coup. Dans l’autre camp, c’est une défaite amère des coéquipiers de Taïder, la première à domicile depuis celle essuyée sur la même pelouse devant la Bosnie (1-0) il y a plus de trois ans. Le coach national Christian Gourcuff aura quelques jours pour apporter les réglages nécessaires à son équipe avant d’affronter les Lions du Sénégal, mardi au 5-Juillet, pour le second match amical des Verts dans le cadre de leur préparation pour le second tour des éliminatoires du Mondial-2018. Imad M. Ligues 1 et 2 Mobilis L'instabilité encore et toujours La série des démissions et limogeages des entraîneurs, aussi bien en Ligue 1 qu’en Ligue 2 algériennes de football, continue de prendre de l’ampleur en ce début d’exercice 2015-2016, où pas moins de quatre autres techniciens ont connu ce sort cette semaine. Le MC Alger a annoncé, jeudi, la fin de mission de son entraîneur portugais Arthur Jorge. Ce dernier, champion d’Europe avec le FC Porto (Portugal) en 1987, a vécu le même scénario de son collègue français, Bernard Simondi, limogé de la JS Saoura samedi dernier. Entre-temps, un autre technicien en Ligue 1 a jeté l’éponge, en l’occurrence Djamel Benchadli. Celui-ci, arrivé à l’USM Blida l’été passé, n’a pu résister à la pression exercée par les supporters locaux, finissant par abdiquer. En milieu de semaine aussi, la direction de la JSM Béjaïa, non satisfaite des résultats de son équipe alors qu’elle misait sur un retour rapide parmi l’élite, a décidé de mettre un terme à sa collaboration avec son entraîneur Amine Ghimouz. Et si le «phénomène» avait fait réagir la saison passée en raison des changements interminables intervenus au niveau des clubs des deux paliers professionnels en Algérie, l’on se dirige cette fois-ci à battre tous les records, prédisent les observateurs. Les statistiques montrent d’ailleurs que la moitié des formations de Ligue 1 ont déjà évincé ou poussé à la démission leurs coachs : JS Kabylie, MO Béjaïa, USM Blida, RC Arbaâ, RC Relizane, NA Hussein-Dey, JS Saoura et MC Alger. Les clubs de Ligue 2 ne sont pas en reste : l’O Médéa, l’OM Arzew, le MC Saïda, le MC El-Eulma, l’AS Khroub, l’USMM Hadjout et le CRB Aïn Fekroun ont tous changé de coach avant même la fin de la première moitié de la phase aller. La Fédération algérienne de football (FAF) pensait remédier à ces changements fréquents des entraîneurs en décidant de n’accorder que deux licences pour chacun d’eux dans la saison. Une mesure qui n’a cependant rien changé dans le cours des évènements, notent les observateurs. Certains techniciens, qui imputent aux dirigeants la responsabilité de cette instabilité chronique au niveau des barres techniques des formations des deux Ligues professionnelles, ont proposé à ce que les clubs soient interdits d’engager plus de deux entraîneurs par saison. Une proposition vite rejetée par le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, qui a reconnu l’impossibilité d’imposer aux présidents de limiter le nombre d’entraîneurs engagés par exercice, précisant que les clubs sont gérés par des Sociétés par actions (SPA) régies par le code du commerce. Championnats arabes messieurs de lutte L'EN décroche deux médailles d'or La sélection algérienne de lutte (messieurs/lutte libre) a remporté deux médailles d’or à l’issue de la dernière journée des Championnats arabes, disputée jeudi à la salle IdrissChakiri à El-Jadida (Maroc). Les deux médailles d’or ont été décrochées par Hamza Moussaoui (74 kg) et Bilel Hadri (86 kg). Ces deux médailles s’ajoutent à celles remportées en lutte gréco-romaine par Fergat Abdelkrim (59 kg/argent), Bourmel Hichem (74 kg/argent) et Boudjemline Adem (85 kg/argent), alors qu’une médaille de bronze a été remportée par Dehri Hamid (130 kg). Dans la catégorie des seniors, le total général des médailles algériennes s’élève à six (2 or, 3 argent et 1 bronze). De son côté, la sélection algérienne de lutte (juniors garçons) a terminé la compétition avec un total de six médailles aussi (4 or et 2 argent) dans les deux styles (libre et gréco-romaine). En lutte libre, le vermeil a été l’œuvre de Lakel Farès (55 kg) et Laïssaoui Amar (60 kg), alors que la médaille d’argent à été remportée par Kateb Salaheddine (50 kg). Pour ce qui est de la lutte gréco-romaine, trois médailles (2 or et 1 argent) ont été également remportées. Les deux médailles d’or sont l’œuvre de Doulache Chaouki (74 kg) et Sid Azara Bachir (84 kg), alors que la médaille d’argent a été décrochée par Laouni Abdenour (60 kg). Quatorze (14) athlètes de la sélection algérienne (juniors et seniors) ont pris part aux championnats arabes de lutte à El-Jadida. AG extraordinaire de la FAVB de volley-bball Une nouvelle formule pour le championnat Les membres de l’assemblée générale de la Fédération algérienne de volley-ball (FAVB), réunis, vendredi, en assemblée générale extraordinaire, ont adopté une nouvelle formule pour le championnat national de division supérieure messieurs regroupant désormais 16 équipes. Cette nouvelle formule, qui intervient suite aux réunions des collèges techniques nationaux, se déroulera en trois phases. La première phase, dont la première journée est prévue le premier week-end du mois de novembre, est composée de 4 groupes et se jouera en aller-retour. Elle sera suivie de la deuxième phase qui se disputera en deux poules, la première poule sera composée des 1 et 2 de chaque groupe à l’issue de la première phase, alors que la deuxième poule regroupera les autres er e équipes. La troisième et dernière phase se déroulera en tournois qui regroupera l’ensemble des équipes participantes au championnat avec un système accession relégation après chaque tournoi pour les quatre poules. Le président de la FAVB, Okba Gougam, a expliqué que ce changement de formule intervient dans le soucis de rééquilibrer le niveau entre les équipes et jouer le maximum de matchs durant la saison. «Le travail effectué par le collège technique national a révélé qu’il fallait changer la formule du championnat pour donner une nouvelle impulsion à la discipline. Je pense que cette nouvelle formule permettra aux équipes de jouer plus de matchs et de ce fait améliorer leur rendement», a déclaré M. Gougam. Météo Les DEBATS Alger Ensoleillé Min 13 °C Max 26 °C Oran Ensoleillé Min 12 °C Max 25 °C Annaba Ensoleillé Min 12 °C Max 27 °C http://www.lesdebats.com Turquie GHIR HAK [email protected] 86 morts dans l'attentat contre une manifestation pour la paix Au moins 86 personnes ont été tuées hier dans le plus grave attentat jamais commis dans la capitale turque Ankara, qui a visé une manifestation pour la paix organisée par l'opposition pro-kurde à trois semaines des élections législatives anticipées. A 10h04 locales (7h04 GMT), deux fortes explosions ont secoué les alentours de la gare centrale d'Ankara, où des milliers de militants venus de toute la Turquie à l'appel de plusieurs syndicats, d'ONG et partis de gauche se rassemblaient pour dénoncer la reprise du conflit entre Ankara et les rebelles kurdes. Cette double déflagration a transformé l'esplanade en scène de guerre, avec de nombreux corps sans vie jonchant le sol au milieu de bannières «Travail, paix et démocratie», et provoqué la panique dans la foule. Selon un bilan encore provisoire rapporté par le ministre de la Santé, Mehmet Müezzinoglu, 86 personnes sont mortes et 186 autres blessées. Dans une déclaration, le président islamo-conservateur, Recep Tayyip Erdogan, a dénoncé une «attaque haineuse contre notre unité et la paix de notre pays» et promis «la réponse la plus forte» contre ses auteurs. Les autorités turques ont très rapidement évoqué l'hypothèse d'un attentat. «Nous soupçonnons qu'il existe un lien terroriste», a confirmé sous le couvert de l'anonymat à l'AFP, un responsable gouvernemental. Ces explosions interviennent à trois semaines des élections législatives anticipées du 1 novembre, alors que les affrontements, meurtriers et quotidiens, font rage entre les forces de sécurité turques et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie. La chaîne d'information NTV a diffusé des images vidéo prises par un amateur montrant des groupes de militants chantant et dansant, la main dans la main, avant d'être précipités au sol par la violence de la déflagration. «On a entendu une grosse et une petite explosion et il y a eu un gros mouvement de panique, ensuite nous avons vu des corps qui jonchaient l'esplanade de la gare», a déclaré à l'AFP, Ahmet Onen, un retraité de 52 ans qui quittait les lieux avec sa femme. «Une manifestation destinée à promouvoir la paix a été transformée en massacre, je ne comprends pas», a-t-il ajouté. Après l'attentat, la police a été contrainte de tirer des coups de feu en l'air pour disperser des manifestants en colère qui protestaient contre la mort de leurs camarades aux cris de «Policiers assassins», a constaté un journaliste de l'AFP. Dans un climat de fortes tensions attisées par le conflit kurde et les échéances électorales, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a appelé hier la Turquie à «rester unie contre les terroristes». Le président français, François Hollande, a condamné une «attaque terroriste odieuse», alors que son homologue russe, Vladimir Poutine, a adressé ses condoléances à M. Erdogan. Le principal parti pro-kurde de Turquie, qui appelait à la manifestation, a dénoncé un «terrible massacre» et mis en cause la responsabilité du gouvernement. «C'est une attaque barbare qui a été commise», a réagi le chef de file du Parti démocratique des peuples (HDP), Selahattin Demirtas. «Nous sommes confrontés à un Etat meurtrier qui s'est transformé en mafia». «C'est comme à Suruç», a commenté à l'AFP, un témoin, Sahin Bulut, membre de l'Association des ingénieurs d'Istanbul venu de la principale ville de Turquie pour participer à la manifestation. AFP ACTU... Accidents de la route Neuf tués en trois jours Libye Les Occidentaux veulent un gouvernement d'union rapidement er L es Etats-Unis et cinq Etats européens ont appelé, vendredi, les protagonistes du conflit libyen à former rapidement un gouvernement d'union nationale selon les termes d'un accord âprement négocié depuis des mois pour sortir le pays du chaos. «Il n'y a plus de temps à perdre», insiste les EtatsUnis, la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni dans ce texte commun. «Des retards dans la formation d'un gouvernement d'union nationale ne feront que prolonger les souffrances du peuple libyen et donneront l'avantage aux terroristes qui cherchent à profiter du chaos», soulignent les six pays. Ils ont assuré de leur «soutien total» les responsables qui formeront ce gouvernement. L'ONU a proposé les noms du Premier ministre et des ministres appelés à faire partie du gouvernement d'union nationale et les deux Parlements rivaux doivent désormais donner leur aval à cette liste. Dans un communiqué dis- tinct, le représentant de la diplomatie américaine, John Kerry, a évoqué un «jalon important dans le processus politique libyen», saluant le «courage des négociateurs libyens qui ont passé l'année écoulée à mener de difficiles pourparlers». Près de quatre ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est plongée dans le chaos avec deux Parlements - et deux gouvernements - rivaux: le CGN (Congrès général national) sous la coupe de la coalition des milices Fajr Libya basé à Tripoli et un autre siégeant à Tobrouk reconnu par la communauté internationale. «Plus de trois millions de personnes ont été affectées par les conflits armés et l'instabilité politique que connaît la Libye, dont 2,44 millions seraient dans une situation nécessitant une protection et une assistance humanitaire», a averti, la semaine dernière, l'Office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha). R. I. Contrebande U Nouvelles saisies au sud du pays n véhicule tout-terrain et un camion chargé de 11,668 tonnes de denrées alimentaires ont été saisis vendredi dans le sud du pays par des détachements de l'Armée nationale populaire (ANP), indique samedi un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). «Dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte contre la criminalité organisée, des détachements de l'ANP, relevant du secteur opérationnel de Bordj Badji Mokhtar et de In Guezam (6 région militaire), ont saisi, vendrdi, un véhicule tout-terrain et un camion chargés de 11,668 tonnes de denrées alimentaires et 4 000 litres d'huile de table», précise la même source. Par ailleurs et au niveau de la 4 région militaire, un détachement de secteur opérationnel de Djanet a intercepté un véhicule tout-terrain, à son bord sept contrebandiers en possession de six détecteurs de métaux, at-on ajouté. R. N. ème ème Incendie à Dublin N Plusieurs morts, dont des enfants euf personnes ont trouvé la mort dans l'incendie d'une aire d'accueil de caravanes et mobil-homes dans le sud de Dublin, hier, selon le chef de la police irlandaise, Diarmuid O'Sullivan. Plusieurs enfants, dont un bébé de six mois, seraient parmi les victimes, selon The Irish Times. Les membres d'une famil- le irlandaise des gens du voyage auraient été tués dans l'incendie, sans que cette information n'ait été confirmée officiellement. Plusieurs autres personnes, intoxiquées par les fumées, ont été transportées à l'hôpital. Une enquête a été ouverte par la police pour déterminer les causes de l'incendie qui s'est déclenché à Carrickmines, dans la banlieue sud de Dublin. Le président irlandais, Michael D. Higgins, a qualifié l'incendie d' «horrible tragédie». «Mes pensées vont en ce moment vers les familles et les amis de ceux qui ont perdu la vie et de ceux qui ont été blessés», a-t-il ajouté. Agence Neuf personnes ont trouvé la mort et 25 autres ont été blessées dans des accidents de la route survenus durant les trois derniers jours à travers le territoire national, indique hier un bilan des services de la Protection civile. Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Guelma avec deux personnes décédées et une autre blessée, suite à deux accidents de la circulation. Les secours de la Protection civile sont, en outre, intervenus pour l'extinction d'incendies dans les wilayas de Sidi Bel Abbès, M'sila, Saïda et Boumerdès. Par ailleurs, suite aux fortes pluies qui se sont abattues sur plusieurs wilayas du pays, les unités d'intervention de la Protection civile sont intervenues pour l'évacuation des eaux dans plusieurs habitations. Oran et Tlemcen Près de 8 quintaux de kif saisis Quelque 795 kg de kif traité ont été saisis, ces dernières 48 h à Oran et Tlemcen, a-t-on appris hier, des services de la Gendarmerie nationale. Lors d'une patrouille sur la route reliant la commune de M'sirdaFouaga à Bab El Assa, les gendarmes de la brigade territoriale de Boukanoune ont découvert sept quintaux de kif traité dissimulés à l'intérieur d'un véhicule, abandonné par son conducteur. Celui-ci avait pris la fuite vers une forêt mitoyenne, à la vue des éléments du dispositif. Par ailleurs, agissant sur renseignements, les gendarmes de la section de recherches d'Oran ont arrêté, au centre-ville d'Oran, un narcotrafiquant qui se trouvait à bord d'un véhicule. Le mis en cause était en possession de 95 kilos de kif traité. Des enquêtes ont été ouvertes au sujet de ces deux affaires, indique-t-on de même source. R. R. Alger Reprise du trafic au tramway Le trafic au tramway d'Alger a repris vendredi à 17h54 après une perturbation de quelques heures suite à l'inondation de la plate-forme des voies entre les stations de Beni Merad et Benzerga en début de matinée, indique la société d'exploitation des tramways (Setram) dans un communiqué. Après l’intervention des services de maintenance, l'exploitation a repris en mode normal sur l'ensemble de la ligne, précise la même source. R. A.