Chemin Faisant 7 - Annecy-Megeve

Transcription

Chemin Faisant 7 - Annecy-Megeve
DEBOUT sur le VÉLO !
Lac de Passy (Haute-Savoie) – Retour du soleil après des jours de pluie
Chemin Faisant : Annecy – Megève - Sallanches
Près de 2000m de falaise et de cascade (Sallanches)
Il a beaucoup plu. Je n’ai pas pris de photos trempé jusqu’aux os.
Je préfère cette photo pour l’illustrer la chute d’eau.
J’ai fini par rester au chaud dans des logements d’amis accueillants.
Le choix de la facilité et du confort moderne est souvent le plus facile.
La fréquentation d’Annecy durant deux jours m’a posé question
sur la place du vélo en ville… et la place de l’Humain en ville !
Piste cyclable entre Annecy et Albertville :
encore de belles rencontres sans image, notamment avec Patricia,
qui prépare un périple à vélo… à Cuba !
Cette ville réputée être un « écrin de Nature » est polluée autant que les autres
villes. La présence du lac est vite oubliée lorsqu’on ne tient pas 5 mn sur un
balcon (pour ceux qui en ont), abruti par le bruit des voitures et des klaxons.
A pied ou à vélo, il faut également s’attendre à respirer des gaz
d’échappement à plein poumons, tandis que les places dans les files de voiture
et sur les trottoirs sont aussi chères que les loyers ou les cafés.
Le stress, l’individualisme, le matérialisme et le « matuvu » règnent en maître,
Au point d’oublier rapidement la beauté de la Nature environnante.
« D’ici je peux voir ma maison ! » Thierry sur un sommet dominant Annecy
Après avoir vécu son installation à Annecy comme un accomplissement,
mon ami Thierry est sur le point de quitter cette « ville magnifique »,
pour se rapprocher davantage de la Nature au quotidien,
« car même ici, dans cet écrin, la Nature est trop bouffée par l’Humain ! »
Il est vrai qu’en y regardant de plus près -tout en prenant du recul,
aucune ville ne respire « le Naturel » et le « Vivant » à plein nez.
Dans la plupart des grandes villes, il est même devenu courant
de ne pas pouvoir respirer naturellement. Les bouffées d’air pur qu’apporte
parfois le vent viennent forcément d’ailleurs, tout comme la nourriture, l’eau
potable, les vêtements, l’énergie… et tout ce qui est nécessaire à la Vie !
Les déchets quand à eux, les excréments, le CO2 et toutes les formes de
« rejets » émis par une population urbaine concentrée prennent le chemin
inverse : ils sont rejetés dans la Nature environnante…
Jardins des « Ecolibristes » - Megève
Mon amie Rosella en plein semis de carottes
Et si, pour faire une ville écolo, il fallait finalement remplacer le béton,
le goudron, le verre, l’acier et les pavés par des potagers vivriers ?
Et si la mobilité vivante était finalement les seuls moyens de transport
acceptables dans des lieux de vie aussi concentrés ?
Chevaux en pâture venus à ma rencontre du coté du Fayet
(Au fond, la chaîne des Aravis, « chargée » de neige fraîche… tombée à la mi-juin)
Je sais : « on ne peut pas revenir en arrière ! »
Mais on ne pas non plus continuer comme ça. Alors quoi ?
Pourquoi nos escapades dans la Nature devraient-elles se cantonner
à satisfaire occasionnellement un besoin de détente et de loisir ?
Pourquoi se contenter de « se ressourcer de temps » dans la Nature,
- tout en continuant par ailleurs à la polluer, la piller et la détruire alors qu’il est possible de réinventer un mode de vie « A la Source » ?
Massif du Mont-Blanc, vu de Sallanches (Haute-Savoie)
Clin d’œil en passant à mon ami ToF,
lui aussi en plein questionnement sur la place de l’Humain dans la Nature,
et qui aménage actuellement à Sallanches
(photo ci-dessus prise à deux pas de chez lui)
Sa chanson « A la Source »,
emblématique à mes oreilles de cette quête d’essentiel,
est désormais en ligne sur le site de Planète Mère,
(Menu « Sources d’inspiration », rubrique « CHANSONS »)
Lac de Passy – Au fond, les Aravis et la Pointe Percée
Pour ma part, pour être convaincu que notre seule échappatoire est là,
autour de nous, en nous, sous nos pieds et à porté de mains…
j’ai simplement à me laisser émerveiller par les paysages qu’elle offre,
il me suffit de me laisser charmer, attendrir, inspirer…
et de lui ouvrir mon cœur en laissant tomber la peur et les préjugés.
Montgolfière dans la Vallée de Sallanches
« Quand on pense tutoyer les sommets, on n’est pas loin de tomber de haut »
Ce monde est sur le point de s’effondrer. Nous avons pris de la hauteur sur le
plan matériel, mais au détriment de la Nature et de nous-mêmes.
L’AVOIR a triomphé de l’ETRE. Mais ce triomphe n’est pas durable.
Ni écologiquement, ni économiquement, ni humainement.
Luzerne en fleur au bord de la route
Si vertigineuse soit-elle, je veux croire que la chute dans laquelle nous sommes
engagés, et qui ne peut que s’accélérer dans les temps qui viennent,
aura au moins le mérite de nous ramener les pieds sur Terre…
Du point de vue du Vivant,
Vivant, VIVEMENT !