Le gentil facteur

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Le gentil facteur
LE GENTIL FACTEUR
Ou Lettres à des gens particuliers
CHANTHANY Rebecca
Numéro étudiant : 2081311
2ème année Education et langages
Année universitaire 2009/2010
Affectée à l’école maternelle Jean Giono, à Lyon 8ème
TD Mardi Créneau 6
Josette VOUTE
A mon arrivée à l’école, je commençais donc ma deuxième année de licence en Education et
langages. Je savais déjà ce que je voulais devenir, professeur des écoles. Cependant, je ne
connaissais pas réellement le monde de l’éducation et plus précisément le fonctionnement
d’une l’école. Je m’en étais faite une idée évidemment mais je voulais savoir à quoi
m’attendre, je voulais donc aller « sur le terrain ». C’est pourquoi, quand j’ai appris
l’existence de l’« opération BCD », je n’ai pas hésité une seule seconde. Je savais qu’en
devenant ATBCD dans une école était pour moi une chance de découvrir de l’intérieur ce
monde qui m’intéressait tellement. Par ailleurs, cela me permettrait d’acquérir de l’expérience
auprès des enfants. Le monde des livres ne m’a pas du tout effrayé puisque j’aime lire et la
littérature en général. J’ai souvent été amené à lire des livres pour enfants aux enfants et
encore aujourd’hui, j’aime toujours autant les lire.
Ce mémoire est à la manière du livre
« Le gentil facteur
ou Lettres à des gens célèbres »
Il était une fois sur sa bicyclette,
Et tralala et tralalère,
Un gentil facteur qui venait de loin,
De par-delà les collines,
De vraiment très, très loin…
En arrivant au travail, il découvrit son itinéraire du jour,
Et tralala et tralalère,
Le gentil facteur partait,
De par-delà les collines,
Apporter le courrier aux habitants du village...
Itinéraire du jour
 Rendre visite à la nouvelle ATBCD de l’école maternelle Jean Giono.
 Poster le courrier à l’école maternelle, destinataire : l’équipe pédagogique de l’école
maternelle Jean Giono.
 Rendre visite à l’enfant qui ne trouvait pas intéressant les livres documentaires. Puis,
partager et lui demander pourquoi il préfère les fictions, les albums.
 Donner le courrier à Alizée, la jeune fille qui souhaitait devenir ATBCD
Fin de la journé. Le facteur rentre chez lui… en cherchant ses clés dans sa poche, il fait
tomber une lettre, destinée à J. Voute
Il commençait alors,
Avec une lettre pour la nouvelle ATBCD du village.
Mlle Boucles d’or
Villa « Les trois Boucles »
Le village
Cher Mlle Boucles d’or
Cette lettre est destinée à te préparer pour cette première année en BCD à l’école Jean Giono.
Par conséquence, elle va, peut-être, être longue car il y a tellement de choses à dire ! Tout
d’abord, je pense qu'il est important que tu connaisses l’emplacement de la BCD dans l’école.
Elle est située à côté de la BCD de l’école élémentaire dans le bâtiment B. La difficulté
majeure est la séparation de l’école en deux bâtiments A et B. De plus, il faut passer par de
nombreuses étapes avant d’arriver aux classes !
Je vais commencer par les classes du bâtiment B, étant plus faciles d’accès ! Les classes de
maternelle se trouvent juste en bas. La BCD, elle, se trouve dans ce bâtiment, au premier
étage (il faut donc monter des escaliers…ce qui n’est pas du tout simple avec les petits), près
du bureau de la psychologue scolaire, du RASED (Les Réseaux d'Aides Spécialisées aux
Elèves en Difficulté), et de l’inspectrice de l’éducation nationale de Lyon 8ème. De l’autre
côté, il y a les classes de l’école primaire.
Par contre, le chemin qui mène au bâtiment A est semé d’embûches, même si les classes se
trouvent en bas ! * Dans un premier temps, on a dans le bâtiment B : les classes qui
travaillent, les escaliers, un préau, une cour de récréation à traverser (dans le grand froid en
hiver), un second préau, la salle de motricité et enfin, on a les classes de maternelle du
bâtiment A !
Sa localisation est bonne dans le sens où la BCD se trouve dans un endroit calme, où les
enfants passent rarement puisque leurs classes sont de l’autre côté du bâtiment. Néanmoins,
ça va être agaçant de faire ce parcours de combattant toutes les semaines et toutes les demiheures ! En plus des pièces où l’on doit passer avec les enfants, des changements de groupe se
font durant la récréation des classes de primaire, il y a donc des « bouchons » ! Enfin, c’est
une bonne chose que les deux BCD soient « accolées » mais le problème est le fait que la
porte entre elles ne tient pas vraiment. Et… les primaires sont très curieux ! Ils sont en
adoration devant les petits et aiment regarder par la porte qui s’ouvre !
En ce qui concerne la place et le rôle de la BCD par rapport aux enseignantes, je pense te
décevoir, selon la façon dont tu as prévu tes activités, les thèmes que tu veux aborder. En fait,
presque toutes ne se sont pas intéressées à ce que je faisais. Rares savaient ce que signifiait le
terme d’ATBCD et même de BCD. Quand je discutais avec elle, pour le planning ou quand
on se croisait, j’ai vite compris que d’après ce qu’elles savaient, mon rôle était de lire des
histoires ou de ranger la BCD seulement. Seulement quelques-unes m’ont demandé ce que je
faisais vraiment avec leurs élèves. Cependant, j’ai remarqué que pour une grande partie des
enseignantes, le livre occupe une place essentielle. La directrice avait sélectionné très
attentivement et commandé de nouveaux livres, pour leur usage et les thèmes sur lesquels
elles travaillaient au début d’année. Ils ne sont arrivés dans la BCD qu’en mars mais cela ne
m’a réellement dérangé car ce sont des thèmes que je ne voulais pas spécialement aborder.
D’une part, aucune n’avait de projets pour l’année. Mais cela ne n’a pas du tout été un
problème car j’ai pu faire ce que je voulais sur le thème que je voulais. Mais, il y avait une
enseignante qui en remplaçait une autre, qui s’y est beaucoup intéressée. Elle m’expliquait au
fur et à mesure ce qu’elle faisait et ce sur quoi je pouvais travailler avec ses élèves. Elle a fait
des groupes de niveaux, selon leur maîtrise du langage et leur aisance à l’oral. En ce qui
concerne cette classe, je pense que c’était bénéfique car le groupe des « petits parleurs » est
terriblement timide et ne parle que très rarement, à l’inverse des « grands parleurs » qui sont
très efficaces à l’oral. D’autre part, une bénévoles vient, entre midi et deux dans la BCD, pour
lire des histoires à un petit groupe d’élèves et les enfants adorent ça !
Venons aux enfants : je pense qu’ils aiment venir à la BCD, à l’exception de quelques-uns qui
n’ont pas l’air vraiment intéressés. Ils aiment choisir des livres, ils les repèrent pour les
emprunter quand ils viendront avec leur maîtresse. En plus de ça, on le remarque directement
quand une activité leur plaît, leur objectif durant la séance étant de participer le plus possible !
Par rapport à ce que j’ai pu constater, c’est pour eux un moment de détente. Ils peuvent
partager entre eux leurs livres préférés.
Un des problème avec les moyennes sections : j’ai commencé à les avoir en janvier, il ne
connaissait pas tous la BCD et donc le rangement dans la BCD. Tous les jeudis quand je
revenais, la BCD avait connu l’apocalypse ! J’ai pourtant insisté avec les activités… J’ai
pensé, un moment, que c’était dû au fait qu’il venait toutes les trois semaines avec moi et
quand ils arrivaient en BCD, ils étaient tous pressés de retrouver les livres alors ils ne
prenaient pas le temps de regarder et les mettaient n’importe où.
Pour finir, je pense qu’il y a encore des choses à changer dans cette BCD. Par exemple, le bac
« divers » et ses « livres mystères », où se trouve tout et n’importe quoi ! Même si c’est là où
les enfants choisissent le plus souvent leurs livres, ce bac n’aide pas vraiment les enfants à
connaître la marguerite car il ne renvoie pas à des livres de même thème. Ensuite, de très
vieux livres tels que « Popi » ou « Pomme d’api » prennent beaucoup de place et sont très peu
regardés par les enfants. Et, dans la BCD des maternelles, je n’ai pas eu de coins à moi, c’està-dire pas de bureau et je devais utiliser les petites tables, pas très pratiques et confortables
pour les grands ! Enfin, avec les enfants, nous pourrions utiliser un autre coin de lecture
mais… occupé par des couchettes !
Alors l’ATBCD lut la lettre,
Mais pas Bébé Boucles d’Or qui ne savait pas lire.
Le facteur but du thé.
Et qu’arriva-t-il ensuite ?
Tu vas bientôt le savoir.
Le gentil facteur s’en alla,
Et tralalère et tralala,
Dans son bel uniforme bleu,
Vers une grande maison en pain d’épice,
Perdue au fond des bois,
Avec une lettre pour l’école maternelle Jean Giono.
L’EQUIPE PEDAGOGIQUE
L’ECOLE MATERNELLE
JEAN GIONO
L’équipe pédagogique lut sa lettre,
En ricanant joyeusement,
Tandis que le facteur parcourait le journal
Sans boire son thé
Arrivée de l’ATBCD dans l’école
Quand on arrive le dernier et assez tardivement dans une école, tout le monde se connaît déjà
et les plannings sont établis depuis longtemps. Il est donc difficile de s’intégrer et surtout de
s’imposer. En plus de cela, souvent les professeurs ne savent pas ce qu’est un ATBCD, quel
est son rôle exact par rapport aux enfants. Voilà pourquoi, les responsables de l’opération
ATBCD a décidé de vous envoyer ce tract afin de vous expliquer plus précisément son rôle.
Témoignage
« Dans un premier temps, mon emploi du temps ne me permettait pas de rester manger avec
les enseignantes le midi, en plus, je n’ai eu que les grandes sections. Je les connaissais donc
très peu et pas toutes. Au second semestre, j’ai commencé à avoir les moyennes sections, mais
ma relation avec les enseignantes est restée limitée. De plus, elles ne semblaient pas du tout
s’intéresser à mon travail donc nous n’avions pas de sujets de conversation. »
Première rencontre
Il est important d’essayer d’intégrer l’ATBCD en le présentant au reste de l’équipe
pédagogique, en adaptant les horaires de BCD en fonction de l’emploi du temps de l’ATBCD.
Témoignage
« La directrice m’a tout de suite présenté l’équipe pédagogique, elle m’a emmenée dans la
salle des maîtres, fait repérer les lieux, les deux bâtiments. Elle a su me rassurer et faire un
planning qui m’arrangeait. Puisque c’était ma première année en tant qu’ATBCD, elle m’a
proposé de commencer par les grandes sections en petits groupes pour pouvoir m’adapter plus
facilement à mon rôle. »
Une jeune ATBCD
Un autre problème est bien sûr la différence d’âge et donc d’expérience. Pour intégrer
l’ATBCD, il peut être bien de s’intéresser au moins à ses études, ses projets professionnels,
pourquoi être venu travailler en BCD dans une école maternelle.
Témoignage
« Je pense que l’âge était quand même une sorte de barrière, nous n’avions pas les mêmes
centres d’intérêts, les mêmes sujets de conversation. Je ne connais pas encore grand-chose à
l’éducation dans un établissement scolaire. J’écoutais donc attentivement leurs conversations
concernant les enfants, leurs projets. Je posais des questions, mais pas trop de peur de les
déranger. »
Une ATBCD en dehors de la BCD
Lors des fêtes (d’anniversaire, de Noël, de l’école, du Carnaval), n’hésitez pas à leur
demander de participer ! Cela ne peut que leur faire plaisir, de se sentir intégré, de participer,
de découvrir de nouvelles choses, de regarder les réalisations des enfants.
Témoignage
« Les jours de fête étaient vraiment spéciaux car c’était, pour moi, l’occasion d’apprendre à
connaître les enseignants, les EVS, les ATSEM mais aussi les enfants. C’étaient des moments
où je me sentais intégrée à leur équipe. D’habitude, je ne suis pas avec elles mais dans ma
BCD, à m’occuper des livres et des activités. Une enseignante me laissait venir dans sa classe
en attendant que les fêtes commencent, ou que le goûter soit fini. »
Bilan
« C’est une très bonne expérience pour deux raisons : découvrir le monde de l’éducation et
travailler avec des enfants. Surtout qu’ils aiment tous les livres. Je sentais que cela leur faisait
plaisir de venir, pour les activités, découvrir de nouveaux livres. Evidemment, ils ne sont pas
tous sages et ont tous leur caractère mais c’était toujours un plaisir de les recevoir dans la
BCD. »
Les 3 beaux livres
Trouvé, de Schneider /Pinel
J’ai rêvé que…, de A. et Kaercher, F. Kaercher
J’ai drôlement de la chance d’être née le jour de mon anniversaire, de Annie Agopian &
Claire Franek. Casterman, 2003
Objectif général
Distinguer trois histoires totalement différentes, travailler sur trois livres totalement
différents : savoir les dissocier (les personnages, les lieux, les thèmes).
Choisir une histoire (avec un vécu qu’il connaisse), un livre où il n’y a pas de réelle histoire
(livre à répétition) et un livre pour découvrir des choses que seules les grandes personnes
peuvent connaître (les fêtes en France).
Niveau GS
Nombre de séance 3 (30minutes)
1ère séance
Objectif
Savoir travailler ensemble pour rassembler des images découpées. Etre imaginatif, à partir des
premières de couverture seulement.
Déroulement de l’activité
Je distribue le puzzle des couvertures sans montrer les livres. Les enfants doivent restituer les
premières de couvertures en cherchant ensemble.
Après leur avoir montré les premières de couverture, ils doivent essayer d’imaginer quels
peuvent être le thème du livre, les personnages et les lieux.
Ressenti
Les enfants ont beaucoup apprécié de pouvoir travailler ensemble, de faire partager leurs
idées. Le puzzle de couverture n’a posé de problème pour aucun enfant.
2ème séance
Objectif
Résumer une histoire avec seulement quelques phrases.
Déroulement de l’activité
Je lis les trois histoires à la suite. Ensuite, je leur demande de faire un petit résumé de chacun
des livres. Pour chaque livre, il faut rappeler le titre, les personnages (voire les noms), le lieu
et le thème principal.
Ressenti
Les enfants ont été tous assez enthousiastes car ils ont beaucoup aimé les histoires que je leur
ai racontés. Cependant, une petite partie n’aime pas participé, ne se rappelle pas ou est très
timide.
3ème séance
Objectif
Dissocier les pages et les détails (personnages, titres, image du thème) des livres.
Déroulement de l’activité
Je leur montre des images et ils doivent me dire si elles font parties des livres lus. Si oui, quel
livre ?
Ensuite, je distribue des pages des livres (avec des intrus évidemment…) et ils doivent les
remettre au bon livre entreposé sur les tables à côté et expliquer si elle fait partie du début,
milieu ou fin du livre.
Ressenti
Pour une très grande partie, ils ont trouvé cela facile. Ils se sont même rappelés des phrases
qui correspondaient à la page qu’ils avaient, et voulaient absolument les relire.
La bonne place
Niveau MS
Nombre de séance 1 (30minutes)
Objectif
Parler de la vie quotidienne
Déroulement de l’activité
Les enfants sont assis sur un banc en face d’un tableau et à côté d’une table où se trouvent les
« cartes à piocher ». Ils vont donc un par un piocher une carte. L’enfant doit alors dire quel
objet ou quel aliment s’y trouve et la montrer aux autres et ensuite dire dans quelle pièce peuton le trouver. Si c’est un fruit/légume donner sa couleur (à quelle période on le mange), si
c’est un objet expliquer son utilité.
Ressenti
Les enfants ont beaucoup aimé cette activité. C’était quelque chose de nouveau en BCD car
on a parlé de leur vécu, la vie quotidienne sans livre mais à travers des cartes.
La marguerite
Niveau GS
Nombre de séance 1 (30minutes)
Objectif
Découvrir les pétales de la marguerite des BCD, connaître les bacs et les différents thèmes de
leur BCD.
Déroulement de l’activité
Les cartes sont entreposées sur une table et j’en pioche une. Je décris la petite image qu’il y a
dessus et l’enfant doit me dire sur quel pétale de la marguerite peut-on la trouver ? Ensuite, il
doit la montrer aux autres et ensuite retrouver le bac dans la BCD. Il devra essayer
d’expliquer ensuite quel genre de livre y trouve-t-on, quel est le thème général et enfin
répondre à une question telle que : peut-on y trouver un livre dont le personnage est un
chat (dans un bac divers) ?
Ressenti
Le thème même de cette activité n’est pas tellement apprécié en général car j’ai l’impression
que quelques un ne comprennent toujours pas le système d’association pétale-gommette.
Cependant, la forme de l’activité les a poussé à participer et connaître encore plus leur
marguerite.
Imaginer…
Juliette fête Noël, de Doris Lauer
Niveau MS
Nombre de séance 1 (30minutes)
Objectif
Les faire parler, participer autant que possible. Développer leur imagination.
Déroulement de l’activité
Je tourne lentement les pages d’un livre sans lire le texte. Il faut qu’ils essaient de s’imaginer
l’histoire seulement grâce aux images. Je ferme le livre, ils doivent se rappeler des images,
des lieux, des personnages. A la fin, je leur lis l’histoire et on compare la vraie histoire à ce
qu’ils ont imaginé.
Ressenti
Une grande partie a beaucoup aimé participer, essayer d’imaginer une histoire mais il y a
toujours une petite partie qui n’aime pas participer, qui ne veulent pas aider à construire une
histoire par timidité ou peut-être par manque d’envie ou d’imagination.
Puis le gentil facteur reprit sa tounée,
Et s’arrêta, cela va bien t’étonner,
Devant la porte d’un petit enfant,
Qui avait une sonnette pour petit enfant,
Et une marche de petit enfant, également,
Avec une carte postale pour…devine qui ?
Cachet et timbre
Monsieur Toupetit
Cher petit enfant,
J’ai appris par tes parents que tu n’aimes guère les livres et encore moins les lire. Et, il se
trouve que mon rôle en tant qu’ATBCD est de faire découvrir aux enfants le monde des
livres, de leur montrer leur importance. Figure-toi qu’il n’y a pas si longtemps que ça, les
livres étaient pour moi une véritable hantise. D’une, on m’obligeait à les lire pour l’école, de
deux, on m’interrogeait dessus pour savoir si je l’avais bien lu. Puis, je suis arrivée en licence
et j’ai eu un peu de temps pour moi, alors j’ai commencé à lire des livres de toutes sortes et
depuis, je ne peux plus m’arrêter. Je pense qu’il suffit juste de trouver le thème et le genre de
livres pour commencer à les aimer !
C’est pourquoi je te propose de découvrir avec moi ces deux prochains livres, qui me tiennent
à cœur. En plus du thème, j’aime la façon dont sont racontées et illustrées les histoires. Je te
propose d’ouvrir les pages ci-jointes et de comprendre pourquoi je m’intéresse tant aux livres.
Fiction :
Les deux mamans de Petirou, de Jean-Vital de Monléon et Rebecca Dautremer
1) Biographies et bibliographies
2) Résumé
C’est une très belle histoire pour expliquer, avec des mots simples, l’adoption aux tout-petits.
Le personnage principal est donc Petirou, un petit Kangourou, qui nous raconte pourquoi estce qu’il est roux et ses parents bruns. Il nous dit que, dans son pays, il y a des kangourous de
différentes couleurs et que même si les deux parents sont bruns, le petit kangourou peut être
roux. Il explique que cela peut arriver quand les deux parents ne peuvent avoir de petits ou
quand la maman Kangourou a, au contraire, trop de petits et n’a donc pas assez de place dans
sa poche. Et c’est ce qui s’est passé avec Petirou, sa vraie maman n’avait plus assez de place
dans sa poche alors elle a du trouver une poche qui pourrait l’accueillir. Les parents qui l’ont
accueilli n’étaient pas roux comme Petirou, mais cela ne les empêchait pas de l’aimer aussi
fort que possible, de vouloir le protéger et lui faire de gros câlins !
3) Approches externes
- Première et quatrième de couverture
C’est la première de couverture qui m’a tout de suite attiré l’œil. En fait, je n’avais encore
jamais vu de livre avec les tons qu’a utilisés l’illustrateur et cela a donc attiré mon attention.
C’est une très belle palette de couleurs qui m’a rappelé le thème de l’amour et ici, plus
précisément, celui des parents. De plus, quand j’ai vu le titre, je n’ai pas tout de suite compris
le thème du livre, ce qui m’a alors donné envie d’ouvrir le livre.
- Page de garde et page qui reprend le titre
C’est pourquoi, j’ai commencé par ouvrir les deux premières pages pour essayer de connaître
le thème. Grâce à la première de couverture, j’ai appris que l’histoire était en rapport avec
l’amour des parents et surtout d’une mère. Et, avec la page qui reprend le titre, j’ai vu que ce
livre parlait de l’adoption et je trouvais intéressant de voir comment l’auteur allait pouvoir
aborder ce thème, pas très facile, à l’aide de personnages qui sont des animaux et des mots
compréhensibles par les petits.
-Premières impressions
Quand je l’ai feuilleté pour la première fois, je ne l’ai pas trouvé difficile à comprendre même
sans lire le texte, ce qui ne serait pas le cas pour des enfants de maternelle. Cependant, je
n’avais pas remarqué de détails inutiles qui pourraient compliquer la compréhension des
petits. Les tons de couleurs qu’utilisait l’illustrateur étaient les mêmes que ceux de la
première de couverture.
4) Récit
- Comment est-il prend en compte par rapport au texte et à l’illustration ?
Le texte illustre totalement l’image, c’est-à-dire que ce que l’auteur écrit correspond a ce qu’a
dessiné l’illustrateur. C’est comme si le texte expliquait l’image.
- Univers langagier
L’auteur a utilisé un langage courant. De plus, ce livre est surtout composé de longues phrases
mais assez simple et facile à la compréhension des tout-petits. En effet, l’auteur utilise un
vocabulaire et des mots que tout enfant peut comprendre. Le texte est tout à fait explicite mais
aucun style n’est utilisé, c’est-à-dire qu’il n’est ni poétique ni métaphorique. Enfin, on peut
facilement distinguer le schéma narratif. En effet, l’histoire débute par l’explication de Petirou
sur sa différence de couleurs, ensuite, il explique pourquoi et comment s’est déroulée son
adoption et enfin, il décrit le fait que la différence de couleur n’empêche pas les parents
d’aimer leurs enfants.
- Univers plastique
L’illustrateur a donc utilisé la même palette de couleurs pour la première de couverture et
pour le reste du livre. Il n’a pas choisi de couleurs vives ou sombres. Les tons sont restés
assez sobres avec du rose, ce rose pâle qui nous rappelle si bien le thème de l’amour. Par
rapport à d’autres livres, l’illustrateur n’a pas inséré beaucoup de détails et a préféré mettre
l’essentiel. En plus de cela, l’auteur et l’illustrateur ont choisi de mettre du texte et de l’image
sur les deux pages. Certaines fois, les images tenaient sur deux pages, dans une sorte de
« continuité », d’autres fois, elles n’avaient rien à voir ensemble.
5) Arrière-plan
- Thème
Le thème est, ici, évident et aborde l’adoption. Celui-ci n’est pas toujours simple à expliquer à
de jeunes enfants et je pense que l’auteur a su trouver les mots, en l’expliquant avec des
phrases et un vocabulaire adaptés.
- Valeur et aspect symbolique
A travers cette histoire, l’auteur a évoqué le thème de l’adoption mais également de la
différence et l’amour des parents. En effet, lorsque l’on est un enfant et que l’on est
complètement différent (physiquement, surtout) de ses parents, il n'est pas facile de
comprendre pourquoi il en est ainsi. De plus, ce dernier est confronté à la différence et aux
regards des autres, qui eux ressemblent à leurs parents, ce qui est d’autant plus difficile à
assumer. Enfin, je pense que ce qui ressort le plus dans cette histoire, c’est l’amour que nous
portent nos parents. Malgré les différences, tout parent doit aimer (ou apprendre à aimer) son
enfant et être la pour lui.
Livre documentaire
Sos espèces menacées, de Eric Baccega
1) Biographies et bibliographies
2) Résumé
Ce livre documentaire nous propose d’explorer l’univers des personnes qui tentent de protéger
l’espèce animale. Il décrit toutes les espèces menacées, les raisons de leur danger de
disparition et ce qu’il faudrait faire pour essayer de les sauver.
3) Approches externes
- Première et quatrième de couverture
Ce n’est pas réellement la première de couverture qui m’a attiré l’attention mais plutôt le titre.
C’est un sujet qui prend de plus en plus son importance dans le monde d’aujourd’hui.
- Page de garde et page qui reprend le titre
Cette page de garde représente bien le thème et les valeurs de ce documentaire. En effet, on
peut dire qu’il y a une petite métaphore. On y voit une belle mais triste illustration qui montre
un ours dans une sorte de brume sombre, et qui fait disparaître l’image de l’animal.
Dans la seconde page, la nature et les animaux ont été très bien illustrés par une image
d’animaux posés sur une petite montagne et entourés d’herbes et d’eau.
-Premières impressions
On peut dire que ce documentaire est présenté sous la forme d’un album photos. L’image sera
toujours reliée à un texte et ce rapport est toujours clairement défini.
4) Récit
- Comment est-il prend en compte par rapport au texte et à l’illustration ?
Le plus souvent un paragraphe de textes correspond à un thème bien précis comme un animal,
un lieu. Ainsi, l’image liée illustrera cet animal, ce lieu.
- Univers langagier
L’auteur a plutôt utilisé un niveau de langue courant. Le vocabulaire est évidemment surtout
spécifique à l’univers animalier et à l’environnement, qui n’est donc pas toujours connu par
les enfants mais aussi par les adultes. Mais ce thème est tout de même intéressant à aborder,
même avec les tout-petits, car, déjà à leur âge, je les trouve très écologiques. Ils connaissent
les problèmes liés à l’environnement grâce à la télévision, leurs parents, etc.
- Univers plastique
Je pense que la manière dont ce documentaire a été présenté peut faciliter à la compréhension
des enfants. En effet, les illustrations sont des photographies. Il ressemble à un album photo.
On a alors presque toujours un texte qui renvoie à une photographie. Ce choix de présentation
incite plus les enfants à le regarder car le fait qu’il y ait des photographies va beaucoup plus
les interpeller. Ils se sentiront plus concernés car elles illustrent la réalité. Ainsi, c’est ce genre
de documentaire qui arrive à sensibiliser les enfants par rapport à ce qui arrive à notre planète.
5) Arrière-plan
- Thème
Le thème de ce documentaire est donc les animaux en danger de disparition. L’auteur nous
explique quelles sont les espèces à protéger et comment on pourrait contribuer à leur survie.
- Valeur et aspect symbolique
L’auteur veut nous sensibiliser aux problèmes que pose notre façon de vivre aujourd’hui. En
effet, cela a des répercussions sur l’environnement et donc sur toutes les espèces animales.
Afin que le lecteur comprenne pourquoi il est aussi important de protéger les animaux,
l’auteur nous décrit d’abord les lieux dans lesquels ils vivent et ce que l’humain y fait, la
manière dont il détruit ces endroits. Ensuite, il montre tous les animaux qu’il faut protéger car
ils vont bientôt disparaître à cause de l’activité humaine. Enfin, il nous explique qu’il y a tout
de même de l’espoir, qu’il existe encore des moyens de sauvegarder certaines espèces.
Alors le petit enfant lut son courrier,
Son petit frère sur les genoux,
Et le facteur but d’un seul coup,
Un petit dé à coudre plein de thé.
Une fois encore le gentil facteur
Enfourcha sa bicyclette,
Et se rendit à un magnifique palais.
Les rossignols chantaient,
Et une pancarte indiquait : VENDU,
Avec une lettre pour…Alizée.
S.A.S la Princesse Alizée
Le Palais
Route du Mitan du Royaume
Alizée, ravie, lut son petit livre,
Le gentil facteur but du champagne,
Et, un peu ivre,
Regagna en zigzagant la campagne.
(Hops ! Hops !)
Pour ma part, je pense qu’être ATBCD a ses bons et mauvais côtés ! Mon bilan de l’année est
plutôt positif mais tout n’a pas été facile à gérer.
D’un côté, être ATBCD n’est pas de tout repos ! En effet, préparer les activités prend
beaucoup de temps. Je pense qu’il faut vraiment s’investir dans ce que l’on fait pour que les
enfants s’investissent également. De plus, en tant qu’étudiante et ATBCD, il est difficile
d’être crédible et de se faire entendre par les enseignantes. C’est même pourquoi, la BCD n’a
retrouvé ses nouveaux livres qu’en milieu d’année car ils étaient avec les maîtresses.
Heureusement qu’à l’origine, la BCD est bien garnie ! Enfin, pour les ATBCD affectés en
maternelle, ce n’est pas toujours simple au niveau des horaires. En effet, il faut qu’on ait au
moins deux matinées pour qu’un maximum de groupes puissent aller en BCD.
Au final, je constate que les points négatifs ne comptent pas si l’on regarde tous les points
positifs de cette expérience. En effet, d’un autre côté, être ATBCD durant toute une année
m’a beaucoup apporté à plusieurs niveaux. Par rapport à mes études et ce que je veux être
plus tard, cette expérience m’a apporté des réponses. Cela m’a totalement confortée dans mon
envie d’être professeur des écoles. J’ai compris que je voulais réellement travailler auprès des
enfants, leur faire découvrir le monde, leur apprendre des choses nouvelles. En plus, c’est un
réel bonheur de travailler avec de jeunes enfants. Bien sûr, ils ont tous leur caractère, certains
ne sont pas toujours faciles à gérer mais à côté de cela, ils aiment et veulent tous connaître de
nouvelles choses. Ils m’étonneront toujours par leur spontanéité, leur réflexion, leurs façons
de faire. Par ailleurs, je pense que c’était une vraie chance de pouvoir être au contact de
professionnels. J’ai pu écouter leurs expériences, leurs conseils et constater leur façon de faire
quand ils sont avec les enfants. En plus de cela, l’avantage de travailler dans une école
maternelle, c’est le fait de pouvoir participer à toutes sortes de fêtes comme la fête de Noël, le
Carnaval ou encore les fêtes d’anniversaires, qui avaient lieu tous les derniers vendredis du
mois. Au moment du déjeuner, quand je n’avais plus rien à faire ou quand j’attendais que les
groupes aient finis leur goûter d’anniversaire, je pouvais aider les maîtresses à m’occuper des
enfants ou juste les rejoindre pour voir comment cela se passait dans une classe de maternelle.
Enfin le gentil facteur,
Vraiment très très fatigué,
Se rendit à une maison en fête.
Sur le seuil, un petit ours
Tenait un gâteau dans sa main.
La lettre était pour…vous.
Cachet et timbre
Josette Voute
24, Route du Sorbier
La Croix des Bois
Bonjour,
Tout d’abord, étant l’enseignante qui nous a suivi durant toute l’année et toujours là pour
répondre à nos questions, je vous écris cette lettre pour vous remercier de nous avoir écouté.
Je vous remercie également de soutenir l’opération BCD. C’est, en effet, une merveilleuse
opportunité pour tous ceux qui voudraient travailler dans le monde de l’éducation.
C’est pourquoi, je peux dire que mon bilan de l’année est assez positif. Grâce cette opération,
j’ai pu acquérir de l’expérience et découvrir ce monde, qui était au départ quasi inconnu pour
moi. De plus, j’ai eu la possibilité de découvrir durant toute une année la littérature jeunesse
et partager mon intérêt des livres avec les enfants. Par ailleurs, l’école maternelle où j’ai été
affectée a plutôt une réputation d’être une école difficile, c’est pourquoi, je pense que les
activités autour du livre sont très importantes. Elles ne peuvent que contribuer au bon
développement de l’enfant, de ses connaissances et ses intérêts.
J’ai donc pu faire découvrir ce monde aux enfants, pas et seulement avec les lectures offertes
mais également à travers des activités. Par exemple, certains enfants aimaient peu les livres,
mais certaines activités arrivaient à rendre intéressante la découverture du livre. En résumé,
c’est une expérience très enrichissante !
Et l’enseignante, l’air guilleret,
Serra dans sa poche le billet.
Le facteur se mit de la partie
Et fit fête avec les amis.
Il était une fois su sa bicyclette,
Et tralala et tralalère,
Un gentil facteur qui venait de loin,
De par-delà les collines,
De vraiment très, très loin…
Et qui rentra chez lui, à cinq heures, pour le thé !
Fin