Karin Serres - Maison des écrivains et de la littérature
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Karin Serres - Maison des écrivains et de la littérature
Prix littéraire des lycéens, apprentis et stagiaires de la formation professionnelle en Île-de-France 2014-2015 ………………………………………………………………………………………………………………………… Karin Serres …………………………………………………………………………………… Monde sans oiseaux …………………………………………………………………………………… Stock, collection « La Forêt » LE LIVRE - Note de l’éditeur - Roman Paru le 21 août 2013 212 pages Prix : 12,50 € « La peau du lac frémit, frise, se creuse comme une tôle ondulée puis explose en une immense vague qui asperge toutes les maisons du village sous le cri de ma mère qui me surplombe, petit corps gluant qui vient de ramper hors de sa nuit rouge pour atterrir sur le plancher au bout du cordon qui bat. » « Il paraît qu'autrefois certains animaux traversaient le ciel grâce à leurs ailes, de fins bras couverts de plumes qui battaient comme des éventails. Ils glissaient dans l'air, à plat ventre, sans tomber, et leurs cris étaient très variés. Ils étaient ovipares, comme les poissons ou les lézards, et les humains mangeaient leurs œufs. On les appelait "les oiseaux". » « À cette époque les éleveurs ravis ont fini par trouver la combinaison de gènes idéale qui rend leurs bêtes à la fois amphibies, fluorescentes, autorégénérantes à vie et résistantes aux maladies. Désormais, il leur suffit d'une famille de cochons transgéniques pour exploiter leur viande, par morceaux, à l'infini. » « Petite Boîte d’Os » est la fille du pasteur d’une communauté vivant sur les bords d’un lac nordique. Elle grandit dans les senteurs d’algues et d’herbe séchée, et devient une adolescente romantique aux côtés de son amie Blanche. Elle découvre l’amour avec le vieux Joseph, revenu au pays après le « Déluge », enveloppé d’une légende troublante qui le fait passer pour cannibale. Dans ce monde à la beauté trompeuse, se profile le spectre d’un passé enfui où vivaient des oiseaux, une espèce aujourd’hui disparue. Le lac, d’apparence si paisible, est le domaine où nagent les cochons fluorescents, et au fond duquel repose une forêt de cercueils, dernière demeure des habitants du village. Une histoire d’amour fou aussi poignante qu’envoûtante, un roman écrit comme un conte, terriblement actuel, qui voit la fin d’un monde, puisque l’eau monte inexorablement et que la mort rôde autour du lac… L’AUTRICE - Biographie Née en 1967, Karin Serres est (selon son expression) autrice, metteuse en scène, décoratrice et traductrice de théâtre. Elle a écrit une soixantaine de pièces de théâtre, souvent éditées, créées et traduites. Elle écrit aussi des pièces radiophoniques, des romans, des albums, des chansons et des feuilletons. Elle a mis en scène plusieurs de ses pièces et saisit toutes les occasions d’élargir son horizon artistique en croisant son théâtre avec l’objet, la marionnette, le clown, l’animation, l’opéra, etc., en France comme ailleurs dans le monde. Monde sans oiseaux est son premier roman. Il a obtenu le prix Thyde-Monnier. - Bibliographie sélective - Monde sans oiseaux, Stock, 2013. - Tag, série théâtrale rock en 3 épisodes, éditions Théâtrales, 2013. - Marzia, éditions Théâtrales, 2012. - « La nuit des carapaces », dans le recueil collectif Fantaisies microcosmiques, L’Avant-scène, 2004. - « Toute la vie ! », dans le recueil collectif Embouteillage, éditions Théâtrales, 2002. - Chlore, éditions Monica Companys, 2000. - Quelques pièces créées mais non publiées - « Maintenant que tu habites derrière mes paupières », Comédie Française, 2011. - « L’eskimo kabyle », Pat Daniel-Lacombe, 2011. - « Le gâteau de Tante Za », pour le spectacle d’Alexandra Tobelaim, « Pièce(s) de cuisine », Cavaillon, 2005. - « Chambre froide », Karin Serres, Salon du Théâtre, avec Anne Bouvier, 2005. - « Pingouins », feuilleton théâtral itinérant, Théâtre de l’Est parisien, 2003. - « Sissi et les Walkyries », Karin Serres, comité Autriche, Théâtre de la Tempête, Cartoucherie de Vincennes, 2000. - Site de l’autrice www.karinserres.com L’ÉDITEUR - Stock www.editions-stock.fr Si Pierre-Victor Stock ne prend qu'en 1877 la direction de la maison d'édition qui portera désormais son nom, l'histoire commence un siècle et demi plus tôt, précisément le 8 mai 1708, lorsque André Cailleau est reçu libraire-éditeur. À sa mort, sa veuve lui succède mais c'est son gendre, Nicolas-Bonaventure « Petite Boîte d'Os la destructrice, on devrait m'appeler. Ou bien Ravage. Je ne les supporte plus, tous, leurs vies, nos vies ordonnées, régulières et policées. Je déteste notre joli village aux jolies maisons multicolores, bien droites et propres audessus de leur joli reflet. Je hais les jours qui se succèdent, toujours les mêmes. Le temps passe, je grandis, mon destin se dessine au-dessus de l’eau plate, planche après planche, pas après pas : mariage, enfants, promenade, vaisselle… et je n’en veux pas. » « La douleur est peut-être un organisme vivant, invisible mais réel, qui habite à l'intérieur de notre corps. Parfois, il se réveille, s'agite violemment, mais le reste du temps il dort. Du bout de ses tentacules, soudain, il appuie sur nos gencives, nos tympans, nos seins adolescents ou notre utérus comme là, maintenant, aargh ! Et c'est lui qui nous suce le sang, de l'intérieur, qui boit toute l'eau de notre peau d'enfant. Mais que devient-il, quand on meurt ? » Duchesne qui a toute la charge de la boutique et qui prend le relai en 1753 : à son catalogue, Restif de la Bretonne, Voltaire et Rousseau. Héritage après héritage, Pierre-Victor Stock prend la tête de la maison, qu'il dirigea de 1877 à 1921. Deux traditions lui survivront. La première est illustrée par le « Cabinet cosmopolite » qui compte vingt Nobel – et a exploré, sous la direction d'André Bay, puis sous celle de Christiane Besse – la quasi-totalité des littératures mondiales. La seconde est l'engagement dans les grands enjeux de société (Pierre-Victor Stock fut l'« éditeur » de l'Affaire Dreyfus). Après avoir rencontré des difficultés financières renforcées par la Seconde Guerre mondiale, la maison est vendue au groupe Hachette en 1961. Le roman français est développé en 1998 avec l’arrivée de Jean-Marc Roberts qui crée « La Bleue », collection référence en matière de littérature française contemporaine. Après le décès de Jean-Marc Roberts, Manuel Carcassonne prend en 2013 la direction de la maison. SUPPLÉMENTS - Web - Karin Serres présente son livre à la librairie Mollat, à Bordeaux, à l’occasion de la rentrée littéraire 2013 (4 septembre 2013) : www.youtube.com/watch?v=t4O4J8JbPBo - À lire, une note de lecture sur le blog de la librairie Charybde (3 avril 2014) : charybde2.wordpress.com/2014/04/03/note-de-lecture-monde-sans-oiseaux-karin-serres - Presse - La critique d’Amandine Pilaudeau pour L’Humanité (3 octobre 2013) : www.humanite.fr/culture/petiteboite-d-os-sans-les-oiseaux-550211 - La critique d’Emily Barnett pour Les Inrockuptibles, « La fin d’un monde » (4-17 septembre 2013). - Dans Le Matricule des anges (novembre-décembre 2013), la critique de Virginie Mailles-Viard. - Radio - Alain Veinstein reçoit Karin Serres dans son émission « Du jour au lendemain » sur France Culture (4 septembre 2013) : www.franceculture.fr/emission-du-jour-au-lendemain-karin-serres-2013-09-04