en aout, une triste nouvelle le depart de mireille

Transcription

en aout, une triste nouvelle le depart de mireille
EN AOUT, UNE TRISTE NOUVELLE
LE DEPART DE MIREILLE
Au mois d’Août 2012, j’ai reçu un mail m’annonçant le départ de Mireille, la
fille d’Huberte et de Jacques George, membres actifs du Noyau depuis de
nombreuses années.
Jacques s’est mobilisé en participant à divers groupes de travail sur la
problématique des personnes se retrouvant en état neuro-végétatif et pauci –
relationnel et a toujours été le contact du Noyau pour la région de Liège.
J’ai sollicité Jacques et Huberte pour rendre hommage à la mémoire de Mireille
et voici en quelques mots ce qu’ils m’ont adressé.
« " Il y a 28 ans, en septembre 1984, notre fille Mireille, alors âgée de 14 ans,
a été victime d'un accident de vélo. Un traumatisme crânien grave l'a laissée
dans un état de conscience minimale.
Pendant toutes ces années, elle a vécu dans notre maison entourée de l'affection
des siens.
Hélas, elle nous a quitté cet été laissant un bien grand vide.
Tous ceux qui l'ont bien connue n'oublieront pas les sourires qu'elle leur
adressait . Elle a suscité un immense élan de solidarité et créé autour d'elle
une réelle chaîne d'amour. Pour nous ses proches, elle a été un moteur.
Elle nous a enseigné le courage, la persévérance, le dépassement de soi nous
permettant ainsi de grandir.
Sa mission n'est pas finie car elle continuera toujours à nous aider.
Nous remercions particulièrement les amis du NOYAU qui par leur présence,
leurs écrits, nous ont apporté leur soutien dans ces moments douloureux. »
Huberte et Jacques GEORGE.
"
Au nom du Noyau, je souhaite à Huberte et Jacques de vivre heureux avec leurs
enfants et petits-enfants, en gardant de Mireille le souvenir des meilleurs
moments de sa vie.
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LE CERVEAU ET LA RECHERCHE
LA MÉDITATION MODIFIE DURABLEMENT LE
FONCTIONNEMENT DU CERVEAU
SELON UNE ÉTUDE AMÉRICAINE, LA PRATIQUE RÉGULIÈRE DE LA
MÉDITATION MODIFIE L'ACTIVITÉ DE L'AMYGDALE (EN ROUGE CI-DESSUS),
CETTE ZONE DU CERVEAU NOTAMMENT IMPLIQUÉE DANS LA PEUR, LE
STRESS ET D'ANXIÉTÉ.
Une étude américaine montre que la pratique régulière de la méditation
modifie de façon durable le fonctionnement du cerveau.
S'engager dans une pratique régulière de la méditation modifie durablement le
fonctionnement du cerveau, selon une étude menée par des chercheurs de
l'Hôpital Général du Massachusets (Boston, Etats-Unis), et publiée le 1er
novembre 2012 dans la revue Frontiers in Human Neuroscience.
Si les neurologues savaient depuis longtemps que le cerveau d'une personne en
train de méditer a un fonctionnement différent de celui habituel, cette étude
vient aujourd'hui montrer que la méditation peut aussi engendrer des
modifications neuronales durables, c'est-à-dire subsistant après l'activité de
méditation proprement dite.
Plus encore, ces modifications durables semblent pouvoir apparaître assez
rapidement. En effet, l'étude menée par les chercheurs de l'Hôpital Général du
Massachusets a porté sur des individus initialement novices en matière de
pratique méditative, et qui ont suivi des cours de méditation sur une durée de 8
semaines seulement.
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LE CERVEAU ET LA RECHERCHE
LES JEUX VIDÉO VIOLENTS ALTÈRERAIENT BEL ET
BIEN LE FONCTIONNEMENT DU CERVEAU
Par Nicolas Revoy
Jouer à un jeu vidéo violent durant une semaine réduit l'activité de certaines
zones du lobe frontal (figure de droite), par rapport à l'activation cérébrale
observée chez des volontaires non exposés à ce type de jeu (figure de
gauche). Crédits : Université de l'Indiana
Une expérience d'imagerie cérébrale menée à l'Université de l'Indiana
(Etats-Unis) vient de montrer qu'une exposition prolongée à des jeux vidéo
violents modifie le fonctionnement du cerveau.
Les jeux vidéos violents ont-ils une influence sur le fonctionnement du cerveau,
et par là même sur le comportement des joueurs ? Si cette question qui suscite
de vifs débats dans la communauté scientifique depuis des décennies est encore
loin d'être définitivement tranchée, une étude américaine pour le moins
troublante semble indiquer que tel est bien le cas. Imagerie cérébrale à l'appui.
Quel est le résultat de cette étude ? Le neurobiologiste Yang Wang du Centre de
Neuroimagerie de l'Université de l'Indiana (Etats-Unis) a découvert que l'activité
cérébrale de jeunes hommes exposés durant une semaine à des jeux vidéo
violents alors qu'ils ne sont pas habitués à ce type de jeu, se trouvait modifiée au
terme de la semaine. Des modifications cérébrales très loin d'être anodines,
puisque la nature de ces dernières traduisait ni plus ni moins l'apparition chez
ces joueurs d'un phénomène de "désensibilisation" vis à vis de la violence. Une
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LE CERVEAU ET LA RECHERCHE
désensibilisation qui semble toutefois réversible, puisque ces modifications
cérébrales se sont révélées beaucoup moins marquées une semaine après la fin
de la semaine de jeu.
Le recours à un "Shoot them up"
Comment Yang Wang a-t-il procédé pour parvenir à ce résultat ? Tout d'abord, il
a réuni 28 jeunes hommes âgés de 18 à 29 ans. Chose importante, tous étaient
peu habitués à jouer à des jeux vidéo violents. Puis le chercheur a créé deux
groupes de 14 volontaires chacun. La mission du premier groupe ? Jouer 10
heures au cours d'une même semaine à un jeu vidéo consistant à tirer et tuer des
adversaires (un jeu de type "Shoot them up", dans le jargon des joueurs). Puis,
au cours de la semaine suivante, s'abstenir complètement de jouer. Quant au
deuxième groupe, il leur a simplement été demandé... de ne pas jouer du tout
durant ces deux semaines (groupe "contrôle").
Au cours de ces deux semaines, le neurobiologiste a soumis ses 28 volontaires à
trois vagues de test, toutes identiques. Ces vagues de test ont eu lieu avant le
début de l'expérience, au terme de la première semaine et au terme des deux
semaines. Le but de ces trois vagues de test ? Analyser l'activité cérébrale de
chaque volontaire à chacun de ces trois moments de l'expérience.
Lors de chaque vague de test, il a été demandé à chaque volontaire d'effectuer
deux tâches bien connues par les chercheurs en sciences cognitives, pendant que
leur activité cérébrale était mesurée par imagerie à résonance magnétique
fonctionnelle. La première de ces deux tâches était la tâche de Stroop
émotionnelle. En quoi consiste cette tâche ? Il s'agit pour le volontaire de
prendre connaissance de mots écrits dans des couleurs différentes, puis de dire
pour chaque mot la couleur de ce dernier. Certains de ces mots sont neutres,
comme "table", ce qui rend la tâche plutôt facile. Mais d'autres portent un sens à
forte dimension émotionnelle, comme par exemple "mourir" ou "cancer", ce qui
complique alors considérablement la tâche, en induisant chez le volontaire un
temps de réponse plus long à cause de la perturbation émotionnelle qu'il
éprouve.
Dans la tâche de Stroop émotionnelle utilisée par l'expérience de Yang Wang,
des mots neutres ont été mélangés avec des mots reliés à la violence, comme
"meurtre", "viol" ou "torturé".
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LE CERVEAU ET LA RECHERCHE
Une désensibilisation à la violence
Résultat ? Lorsqu'il s'agissait de dire la couleur avec laquelle étaient écrits les
mots évocateurs de violence, les volontaires qui avaient joué au jeu vidéo
violent ont présenté une forte baisse de l'activité du lobe frontal inférieur
gauche, par rapport aux volontaires qui n'avaient pas joué. Un phénomène qui
suggère l'apparition d'une forme de désensibilisation vis à vis de la violence,
survenue au cours de la semaine de jeu chez les volontaires joueurs. Pourquoi
penser cela ? Car de précédentes études en neuroimagerie ont montré que les
aires cérébrales qui étaient activées pour surmonter l'état de perturbation
émotionnelle causé par la tâche de Stroop émotionnelle étaient précisément... les
lobes frontaux ! Si, pour fournir la bonne réponse, les lobes frontaux des
volontaires joueurs n'ont pas besoin d'être activés autant que chez les autres
volontaires, c'est donc très probablement que la perturbation émotionnelle qu'ils
ressentent... est moindre.
Une intuition renforcée par les conséquences de la deuxième tâche à laquelle
Yang Wang a soumis ses volontaires : la tâche de Stroop numérique. Au cours
de cette tâche, le volontaire est exposé à des mots répétés plusieurs fois.
Exemple ? Le mot "table" écrit trois fois d'affilée. Que doit faire le volontaire ?
Tout simplement, dire pour chaque série de mots, combien de fois le mot est
répété. Là encore, Yang Wang a mélangé des mots neutres avec des mots
évocateurs de violence.
Résultat ? Pour la tâche de Stroop numérique, le cortex cingulaire antérieur des
volontaires joueurs s'est révélé nettement moins activé lorsqu'ils étaient exposés
à des mots violents que les volontaires non joueurs. Or, là encore, il est connu
que le cortex cingulaire antérieur est spécifiquement activé lors du test de
Stroop numérique, lorsque le volontaire est en situation d'être troublé par une
information parasite (par exemple, voir le mot "deux" écrit quatre fois d'affilée,
et devoir répondre "quatre" sans se laisser influencer par le sens du mot). Tout
semble donc indiquer que les mots violents perturbent moins les volontaires qui
ont joué à des jeux violents que ceux qui n'y ont pas joué. L'hypothèse d'une
désensibilisation induite par le jeu vidéo violent est donc renforcée.
Quelles ont été les observations au terme de la semaine d'abstinence consécutive
à la semaine de jeu ? Yang Wang a remarqué que les zones dont l'activité était
abaissée lors des deux tâches de Stroop présentaient cette fois une activation
plus proche de celle des volontaires non joueurs.
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LE CERVEAU ET LA RECHERCHE
Ce qui suggère que ce phénomène de désensibilisation aux mots violents est
réversible, tout au moins partiellement.
Ce résultat est-il fiable ? Tout semble indiquer que oui. En effet, d'autres études,
publiées récemment, s'étaient déjà orientées vers la même conclusion. Parmi
elles, il y a ces travaux publiés en 2011 par des chercheurs du
Missouri (l'étude complète est disponible ici), qui montre que la réaction du
cerveau à la vision de scènes violentes se trouve nettement amoindrie après
avoir joué à un jeu vidéo violent durant 25 minutes seulement (voir la vidéo de
l'expérience ci-dessous).
A la clé, un comportement plus agressif ?
Une autre question demeure : ces modifications cérébrales observées chez les
individus qui jouent à des jeux vidéo violents débouchent-elles forcément sur
des actes d'agression ? Si le débat à ce sujet est loin d'être clos, de récentes
études tendent à montrer que tel est le cas. Ainsi, une étude publiée en 2010
dans la revue "Social Psychological and Personality" montre que les adeptes
de jeux vidéo violents présentent une propension à l'agressivité augmentée, et ce
durant les 24 heures qui suivent la séance de jeu.
Autant de résultats pour le moins troublants, et qui à n'en pas douter susciteront
d'autres études sur le sujet au cours des prochaines années.
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INFOS SOCIALES
FONDS POUR LES ACCIDENTS MEDICAUX
La loi du 31 mars 2010 a créé une nouvelle institution fédérale, le FONDS DES
ACCIDENTS MEDICAUX (FAM) opérationnel depuis le 1er septembre 2012.
Le fonds a pour mission de donner, à la demande de toute personne (ou ses
ayants droit) qui estime avoir subi un dommage résultant de soins de santé, un
avis concernant l’éventuelle responsabilité d’un prestataire de soins pour le
dommage subi ainsi que sur la gravité du dommage en question.
Le fonds intervient pour les faits survenus à partir du 2 avril 2010 .Il intervient
pour les accidents médicaux sans responsabilité mais aussi en cas de faute
médicale si le prestataire de soins n’est pas assuré
La procédure auprès du Fonds est gratuite.
ACCIDENT MEDICAL SANS RESPONSABILITE
On parle d’accident médical sans responsabilité du prestataire de soins lorsque
le patient subit un dommage qui n’aurait pas dû se produire compte tenu de
l’état de la science, de l’état du patient et de son évolution objectivement
prévisible.
Une des quatre conditions suivantes doit être remplie :
 Le patient subit une invalidité permanente de minimum 25%
 Le patient subit une incapacité temporaire totale de travail de 6 mois
consécutifs ou non sur une période de 12 mois.
 Le dommage provoque des troubles particulièrement graves y compris
d’ordre économique.
 Le patient est décédé (l’indemnisation est perçue par la famille)
COMMENT INTRODUIRE LA DEMANDE
La demande doit être introduite par lettre recommandée à l’adresse :
Fonds des accidents médicaux
Avenue de Tervueren 211
1150 Bruxelles.
Un formulaire de demande est en ligne sur le site www.fam.fgov.be
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INFOS SOCIALES
QUI PEUT INTRODUIRE UNE DEMANDE D’INDEMNISATION ?
 La victime d’un accident médical
 Les ayants-droits
 Le représentant légal ou un mandataire (avocat, mutuelle…)
DELAI DE REPONSE
Vous recevez un accusé de réception dans le mois d’introduction de la demande
et un avis est transmis dans les six mois.
INDEMNISATION DU DOMMAGE
Dans le cas ou le prestataire de soins est responsable, celui-ci ou son assureur
doit formuler une proposition d’indemnisation.
Mais le Fonds indemnise lui-même le patient ou ses ayants droit si :
La responsabilité n’est pas ou insuffisamment couverte par un contrat
d’assurance
L’indemnisation proposée par le prestataire de soins ou son assureur est jugée
insuffisante par le Fonds
Le prestataire de soins ou son assureur conteste la responsabilité du dommage et
dans ce cas, le dommage doit répondre à des critères de gravité.
Dans le cas ou l’accident médical est sans responsabilité, le Fonds fait luimême une proposition et indemnise le patient à condition que le seuil de gravité
soit atteint.
Si le Fonds estime que le prestataire de soins n’est pas responsable et qu’il n’est
pas question d’un accident médical sans responsabilité, le fonds n’accorde
aucune indemnisation.
Vous pouvez vous faire aider par les services juridiques des mutualités.
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INFOS SOCIALES
MODALITES D’APPEL DU 0800 987 99
Le centre de contact de la Direction Générale Personnes Handicapées (DGPH)
du SPF Sécurité sociale (« Vierge noire ») n’est plus accessible que de 8h30 à
13h. Il répond aux questions des personnes handicapées et de leurs proches.
Après 13h, le centre d’appel se concentre sur la communication avec les
professionnels.
La DGPH peut être contactée :
Par mail : [email protected]
Par téléphone : 0800 987 99
En rencontrant les assistants sociaux ( Permanences dans les communes)
En consultant votre dossier en ligne à l’adresse www.handiweb.be
DROITS DES PATIENTS
La loi sur les droits des patients permet au patient d’obtenir des informations
claires concernant son état de santé et les soins qui lui sont proposés ou
dispensés. Cette loi permet un traitement plus efficace des plaintes relatives aux
soins reçus.
Si une personne estime qu’un de ses droits est bafoué, elle peut introduire une
plainte auprès du service de médiation compétent.
Service de médiation fédéral « Droits des patients » :
Marie-Noëlle Verhaegen : tél 02 524 85 21
E-mail : [email protected]
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INFOS SOCIALES
LES HANDICONTACTS, UN PROJET VIVANT !
Le projet Handicontact également appelé référent
de proximité, est un projet important visant à informer et à orienter les
personnes handicapées ainsi que leurs proches en leur permettant de
s’adresser à un service public encore plus proche que ne peuvent l’être les
Bureaux régionaux de l’AWIPH.
La principale mission d’un Handicontact est d’informer et d’orienter toutes les
personnes en situation de handicap et leur entourage vers les services aptes à
répondre à leurs besoins.
Le Handicontact n’agit pas seul dans cette tâche mais au cœur d’un réseau
permettant de guider la personne vers l’organisme, l’association, le service le
mieux à même à répondre à sa demande.
Adressez-vous à votre Administration Communale ou à l’AWIPH
LES LOISIRS ACCESSIBLES POUR TOUS :quelques sites utiles :
ASBL ALTEO et JEUNESSE ET SANTE
Altéo : www.alteoasbl.be ou [email protected]
Jeunesse et santé : jeunesseetsante.be
L’AWIPH / Site loisirs et handicap
www.awiph.be et au numéro gratuit de l’AWIPH 0800/160.61
L’ADEPS et les stages Handisport
www.adeps.be ou [email protected]
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UN PEU DE LECTURE
Dans les bacs depuis le 27 septembre 2012, le livre "Le cerveau de cristal :
ce que nous révèle la neuro-imagerie" de Denis Le Bihan révèle au grand
public les apports de l'imagerie cérébrale dans la compréhension de l'esprit
humain.
Comment prenons-nous nos décisions ? Que se passe-t-il dans notre cerveau
lorsque nous écoutons de la musique ? Quelle est la part des gènes et de
l'environnement dans nos comportements ? A ces questions universelles, des
réponses précises et concrètes ont été apportées au cours de ces 30 dernières
années grâce à l'essor de la neuro-imagerie.
Un panorama complet des apports de la neuro-imagerie dans la
compréhension du cerveau humain
Dans "Le cerveau de cristal : ce que nous révèle la neuro-imagerie", le
physicien Denis Le Bihan, chef de l'unité de neuro-anatomie fonctionnelle du
Service hospitalier Frédéric Joliot (SHFJ) du CEA à Orsay et membre de
l'Académie des sciences, nous fait le récit passionnant des apports de la neuroimagerie dans la compréhension du cerveau humain.
Ce livre, écrit dans un langage simple et accessible, renouvelle la connaissance
que nous avons de nous-mêmes et de notre rapport au monde.
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UN PEU DE LECTURE
Avant-propos:
Ce récit semble incroyable et j'espère que de cette lecture on ne retiendra pas que le
coté dramatique et sensationnel.
Il ne s’agit pas de remettre en cause les décisions courageuses et humaines que des
médecins sont malheureusement parfois amenés à prendre. Bien au contraire, ils
mettent alors un terme aux souffrances d'une personne sans espoir.
Le message à retenir de ce cas exceptionnel est qu'il met en évidence qu'il n'y a
aucune raison qui autorise à nier la douleur chez un patient quel qu'il soit,
sous prétexte qu'il ne peut ni réagir ni crier.
Cela plus fréquent, concerne notamment certains cérébrolésés de type neurovégétatifs, en état de syndrôme de vérouillage ...
Dans le livre, on apprend effectivement que l'électro-encéphalogramme n'était pas
plat et que cette dame avait une atteinte de la myéline qui entoure les neurones. Les
médecins ont-ils caché quelque chose ? Avaient-ils raison ?
Il ne s’agit pas de juger s'ils avaient raison ou tort, mais d'apprendre que cette
patiente, incapable du moindre cri ni du moindre mouvement, entendait et
souffrait.
Laurent Maes
UNE LARME M’A
SAUVEE.
Témoignage. Paru dans "Femmes d'Aujourd'hui" No 43 du 25 Octobre 2012.
« Après moi, on ne pourra jamais conclure qu’une personne ne souffre pas
parce qu’elle est inerte.»
ANGELE SEMBLAIT EN COMA DEPASSE. LES MEDECINS ONT PROPOSE A
SES PROCHES DE LA D’EBRANCHER… MAIS A L’INTERIEUR DE CE CORPS
INERTE, ANGELE ETAIT PARFAITEMENT CONSCIENTE. ELLE ENTENDAIT
TOUT, ELLE PENSAIT NORMALEMENT. C’EST UNE PETITE L’ARME QUI VA LA
SAUVER…
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UN PEU DE LECTURE
«J’ai eu le sentiment de n’être qu’une chose que l’on pourrait jeter à tout
moment. C’était insupportable. J’ai du mal à croire que je suis la seule personne
à qui cette mésaventure est arrivée…»
L’histoire commence un beau jour de juillet. Angèle est au boulot lorsqu’elle est
prise d’un violent mal de tête. A 57 ans, elle ne se souvient pas avoir eu un jour
d’arrêt maladie. C’est une femme dynamique et toujours en pleine forme. Mais
ce mal de tête est insupportable, anormal. Angèle est emmenée aux urgences de
l’hôpital .Lorsqu’elle se réveille aux soins intensifs, quelques heures plus tard,
Angèle ne comprend pas ce qui lui arrive… «J’essaie d’appeler, mais je crois
bien qu’aucun cri ne sort de moi.»
Angèle est incapable du moindre mouvement. Incapable d’ouvrir un œil,
incapable de remuer le petit doigt, incapable d’articuler quoi que ce soit… Les
médecins prononcent le mot qui explique son état: coma !
«Mais ils sont fous», hurle-t-elle en son for intérieur. «Comment ne voient-ils
pas que je suis consciente? Que je les entends? Je dois leur envoyer un signe!
Mais je ne peux ni crier ni bouger… Si l’on décidait de me débiter en tranches,
là, maintenant, moi non plus, je ne pourrais pas protester.»
Le test du téton
Un matin, tandis que deux infirmières lui font un soin, elle entend l’une dire à
l’autre: «Franchement, ça ne sert à rien de s’embêter: elle va bientôt clamser.»
Angèle encaisse le choc. «Je me remets à crier, de ce cri terrible que je suis la
seule à entendre. Je vais bien, je vous dis, je vais bien! C’est insensé! Mon âme
Hurle. » Peu de temps après, Angèle ressent soudain une douleur atroce au téton
de l’un de ses seins. «Comme si on me l’arrachait. Un nouveau cri
désespérément inutile. Quelle est cette torture? Pourquoi? Je la subis une
seconde fois, quelques heures ou quelques jours plus tard. Juste avant, j’entends
un homme dire à un autre: ‘Vous savez comment on peut s’assurer qu’une
personne est vivante ou morte? Vous prenez un téton, comme ça, et vous le
pincez en tirant d’un coup violent…
Vous avez vu? Aucune réaction. Pas un frémissement sur la peau, pas la
moindre modification des traits du visage. Rien du tout. Et je vous garantis que
cette douleur-là, on ne peut pas y rester insensible…’ Désormais, les choses sont
claires. J’avais compris que l’on me croyait inconsciente, je comprends
désormais que l’on me croit morte.»
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UN PEU DE LECTURE
Spectatrice de ses obsèques
«Je m’imagine enfermée dans un cercueil. J’ai demandé à être incinérée, je me
dis que j’ai eu raison: au moins, je n’essaierai pas de gratter le couvercle quand
je serai dans la tombe. Mais une autre pensée m’angoisse… J’ai fait part de ma
volonté d’être donneuse d’organes. Or, si l’on me croit morte, pourquoi ne
profiterait-on pas que mon corps soit encore chaud pour y prélever un rein ou un
cœur ? Sans anesthésie, évidemment… Je me souviens que les dons d’organe se
font essentiellement sur des personnes en situation de mort cérébrale, celles
dont le cerveau est considéré comme hors service. Qu’en pensent-ils, ces
savants, de mon cerveau? Pour eux, je ne suis plus consciente puisqu’ils ont
acquis la certitude que je ne réagis plus aux douleurs les plus extrêmes.
Pour eux, je suis morte… J’épie le moindre mouvement du personnel. Je redoute
la lame du bistouri sur ma peau. Mon cœur s’affole. Je me demande si je ne vais
pas être la spectatrice impuissante de ma mise en bière ou du prélèvement à vif
de mes organes.»
Quatre jours après l’arrivée d’Angèle à l’hôpital, le médecin convoque son mari
et sa fille: «Il faut songer à débrancher. Il n’y a plus d’espoir. Plus rien ne
fonctionne, à part le cœur. Vous devriez faire les démarches… Pour les
obsèques.»
«Mon mari et ma fille sont abasourdis», raconte Angèle. «La charge
émotionnelle est telle que toute réflexion est anesthésiée. Le médecin s’est
prononcé, donc c’est vrai, donc c’est ainsi. Si, au moins, ils savaient que je les
attends, que je les entends, que je les soutiens…Comment les rassurer?
Comment les empêcher de pleurer, de se lamenter, de s’angoisser? De faire le
deuil, déjà…»
Une larme d’amour
Le mari d’Angèle sort de l’hôpital comme un zombie. Il entre dans la première
boutique de pompes funèbres et choisit le cercueil qui convient à une
incinération. Mais dès le lendemain, il se ravise. Il interpelle le médecin: «Nous
n’accepterons jamais que l’on débranche Angèle! Jamais, vous entendez!»
Angèle respire: «Je suis sauvée. Mes amours ont refusé de m’abandonner.»
Ray et Cathy, l’époux et la fille d’Angèle se relaient à ses côtés. Ils lui parlent.
Ils l’exhortent: «Réveille-toi, maman! On a besoin de toi… Tes petites-filles ont
besoin de toi. Elles t’attendent pour escalader les sommets des Alpes…»
Un matin, Ray annonce doucement à Angèle que c’est leur anniversaire de
mariage.
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UN PEU DE LECTURE
Angèle est bouleversée. «C’est le plus triste de tous nos anniversaires… Que
pense Ray aujourd’hui? Quel est son état d’esprit? Comme j’aimerais
l’embrasser! Ou simplement lui sourire.
Je pleure de nouveau, dans ma prison intérieure. Je sanglote. Cathy me parle très
tendrement: ‘Ne t’en fais pas ma petite maman, je prends soin de papa, tout va
bien.’
Mon cœur est submergé par une vague d’émotion. Un mélange d’amour, de
tristesse et de peur. Je ne suis que larmes au-dedans.
Soudainement, je sens Cathy se lever. ‘Papa, regarde! – Qu’y a-t-il? – Maman
pleure! C’est une larme qui coule, non?’ Cathy appelle une infirmière: ‘Maman
a réagi! Elle a pleuré! Une larme vient de couler sur sa joue!’ L’infirmière
hausse les épaules: ‘C’est le gel qu’on lui met sur les paupières.’» Mais Cathy
veut y croire. Et Angèle plus encore! Et elle y croit tellement qu’elle réussit à
bouger légèrement un doigt…
«J’ai tellement essayé, tellement désiré, tellement prié… C’est comme si la
prison de mon corps s’était entrouverte enfin sous les coups de boutoir de mon
esprit.»
Secouer les certitudes
Le chemin de la rééducation sera long. Mais Angèle, incroyablement
dynamique, atteindra son objectif: redevenir la femme qu’elle était avant.
Aujourd’hui, elle veut secouer les certitudes des médecins. «Mon cas révèle une
leçon essentielle: une personne peut être pleinement consciente tout en donnant
l’apparence d’un coma dépassé. Après moi, on ne pourra jamais conclure qu’une
personne ne souffre pas parce qu’elle est inerte.»
A LIRE
Une larme m’a sauvée
Angèle Lieby
Éd. Les arènes
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Dans la cour de l'école, un petit garçon sanglote lourdement....
Toute la misère du monde semble s'être acharnée sur lui...
Inquiet et compatissant, un surveillant s'approche et le
questionne :
- Qu'y a-t-il mon petit, pourquoi pleures-tu comme ça ?
- Mes compas ! J'ai perdu mes compas !!! C'est terrible....
- Ce n'est pas si grave... tes parents t'en rachèteront.
- Non, c'est horrible !!! et mon père va me tuer à moitié, au moins
- Tu n'exagères pas un peu...?
- NON !! Si vous aviez vu ce qui s'est passé quand ma soeur a dit qu'elle n'avait plus
ses règles.........
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LE NOYAU
CONTACTS
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Siége social : 6 allée de Clerlande
1340 Ottignies
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010/43.02.36
Mme Muriel Minet
071/45.13.43
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MR ET MME MAES
071/59.25.05
HAINAUT
Mr Jacques George
04/278.62.84
Liège
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081/41.14.03
Namur
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