Les médecins

Transcription

Les médecins
La santé observée dans les régions de France
Les médecins
Le contexte
Première édition - 1997
2.2
Au 1er janvier 1995, la France métropolitaine compte 169 500 médecins libéraux
et salariés, soit 295 pour 100 000 habitants. La France se situe dans une situation
intermédiaire parmi les pays européens. En 1991, les pays arrivant en tête pour les
densités en médecins sont la Grèce (430 médecins pour 100 000 habitants) et
l’Espagne (380), et les pays aux densités les plus faibles sont le Royaume-Uni
(220) et l'Irlande (140).
Depuis les années 70, l'augmentation du nombre de médecins a été très forte en
France. Ce n’est que depuis 1990 que sont visibles les effets du numerus clausus,
instauré en 1971, qui limite le nombre d'étudiants en médecine admis en 2e année
(il est fixé à 3 600 en 1995). Ainsi, le nombre de médecins est passé de 60 000 en
1968 à 107 000 en 1981 et 169 500 aujourd'hui. La progression a surtout été
marquée entre 1975 et 1990, et depuis cette date, le taux de croissance annuel
diminue : il était de l’ordre de 1 % durant l’année 1994.
Selon les projections de démographie médicale (ministère chargé de la Santé,
Centre de sociologie et de démographie médicale, Ordre des médecins),
l’augmentation des effectifs médicaux va se poursuivre, mais de façon de plus en
plus réduite, jusqu'en 2005-2010. A cette date, les médecins seront entre 180 000
et 195 000. Mais, pour les différents auteurs, l'effet de l’accroissement
considérable du nombre des départs à la retraite, qui ne sera que partiellement
compensé par une augmentation prudente du numerus clausus, devrait entraîner,
au-delà de 2010, une baisse sensible du nombre de médecins.
La croissance du nombre de médecins en France s'est accompagnée d'évolutions
structurelles. Pour l'ensemble des médecins, salariés et libéraux, le nombre de
spécialistes s'est accru beaucoup plus fortement que celui des généralistes :
respectivement +59 % et +25 % entre 1985 et 1995. La féminisation de la
profession a également été très marquée : les femmes représentent 31 % du corps
médical aujourd'hui, soit deux fois plus qu'il y a vingt-cinq ans.
En 1995, les médecins libéraux sont près de 116 500 en France : 66 300
généralistes et 50 200 spécialistes. Les densités respectives sont de 115 et 87 pour
100 000 habitants. La répartition géographique de ces médecins libéraux est
restée stable depuis un siècle : les zones les plus fortement médicalisées se situent
dans le Sud et à Paris, et les plus faibles densités se trouvent dans la partie nord.
Ces disparités sont plus marquées pour les spécialistes que pour les généralistes.
Cependant, les écarts entre régions, et entre départements, se sont légèrement
atténués au cours du temps.
Depuis 30 ans, la médecine libérale est soumise à une politique conventionnelle :
une convention signée entre les syndicats médicaux et les caisses d'assurance
maladie fixe les tarifs de remboursement des soins aux assurés sociaux. En 1980,
une nouvelle convention a instauré la possibilité pour les médecins d'appliquer des
honoraires libres, supérieurs aux tarifs fixés par les caisses.
1
2.2
Les médecins
Les médecins qui ont opté pour ce secteur conventionnel dit secteur 2 (le secteur 1
regroupant les médecins conventionnés pratiquant les tarifs fixés par les caisses)
ont vu leurs effectifs progresser jusqu’en 1990. Mais, depuis, un nombre limité de
nouveaux médecins peut accéder au secteur conventionnel 2, et le passage de
médecins antérieurement en secteur 1 n’est plus possible.
En 1993, les médecins libéraux en secteur 2 représentent 29 % des médecins
libéraux en France : 19 % des généralistes et 40 % des spécialistes. Dans
certaines spécialités, l’exercice en secteur 2 est plus répandu. Ainsi, en urologie,
chirurgie orthopédique, chirurgie générale, les deux tiers ou plus des praticiens
appliquent des honoraires libres. Mais les pourcentages varient beaucoup selon
les départements et même localement, ce qui peut constituer un obstacle à l’accès
aux soins dans certaines zones géographiques, dès lors qu'une majorité de
médecins pratiquent les honoraires libres.
L'exercice libéral de la médecine évolue : des unions régionales professionnelles
ont été créées, des liens se développent entre médecine de ville et médecine
hospitalière (réseaux ville-hôpital, participation des généralistes libéraux à la
régulation des urgences...), de nouveaux champs d'activité se développent
(prévention, soins à domicile...).
Enfin, des propositions ont été régulièrement avancées visant à améliorer la
répartition de l'offre tout en permettant une maîtrise médicalisée des dépenses :
incitations pour une installation dans certaines régions, meilleure coordination
des soins, notamment entre généralistes et spécialistes, réorganisation des secteurs
conventionnels, mise en place de systèmes d'évaluation des pratiques médicales...
La plupart de ces propositions sont reprises dans l’ordonnance relative à la
médecine ambulatoire, adoptée en avril 1996. Les orientations ainsi affichées sont
les suivantes : engagement des professions de santé à respecter les objectifs de
dépenses fixés par le Parlement, incitation à exercer dans les régions et les
secteurs d’activité les moins pourvus, renforcement du contrôle de l’activité
médicale (notamment par le développement des références de bonne pratique),
obligation de formation continue, informatisation des cabinets médicaux et
généralisation du carnet de santé.
Les sources de données sur la démographie médicale
Dans les tableaux de bord, deux sources de données ont été utilisées qui recensent les médecins de manière
distincte :
• Les DDASS enregistrent tous les médecins actifs y compris les fonctionnaires et, depuis 1995, les remplaçants.
Le service des statistiques, des études et des systèmes d'information (SESI) du ministère chargé de la Santé
exploite l’ensemble de ces données, rassemblées dans un fichier national et anonyme (fichier ADELI). Les
médecins sont enregistrés une seule fois au titre de leur activité principale, salariée ou libérale. Les médecins
hospitaliers plein temps ayant une activité privée à l'hôpital sont classés en salariés.
• La Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) tient un fichier des médecins
exerçant à titre libéral. Les statistiques prennent en compte tous les médecins qui ont une activité libérale, aussi
faible soit-elle, donnant lieu à perception d'honoraires. Les médecins hospitaliers plein temps ayant une activité
privée à l'hôpital sont inclus dans ce fichier des médecins libéraux.
Par ailleurs, il existe également des statistiques qui n'ont pas été utilisées ici, telles celles de l'Ordre des médecins,
qui recense les médecins inscrits au tableau de l’Ordre. Seuls les fonctionnaires ne sont pas tenus de le faire. Ces
statistiques incluent des praticiens n'ayant aucune activité.
2
La santé observée dans les régions de France
2.2
La santé observée dans les régions de France
médicale 1,8 fois
plus élevée
en PACA
qu’en Picardie
En 1995, on compte 295 médecins pour 100 000 habitants en France métropolitaine. Les
régions du Sud, l’Ile-de-France et l’Alsace dépassent largement cette moyenne nationale,
avec 300 à 380 médecins pour 100 000 habitants. A l’opposé, les régions de la moitié nord
du pays (excepté l’Ile-de-France et l’Alsace) sont les moins dotées en médecins. La densité
la plus faible s’observe en Picardie (215 pour 100 000 habitants), suivie des régions
entourant l’Ile-de-France (Normandie, Centre, Bourgogne, Champagne-Ardenne).
Densité de médecins
au 1.1.1995
(nombre de médecins
pour 100 000
habitants)
255
215
236
235
261
242
372
Sources : SESI, INSEE estimations au 1.1.1993
Exploitation FNORS
Une densité
Les médecins
258
314
240
236
244
236
255
287
moins de 280
255
282
285
280 à 309
333
326
385
310 et plus
280
France métropolitaine : 295
de médecins
salariés
en Ile-de-France,
Lorraine et Alsace
Au 1er janvier 1995, près d'un tiers des médecins exercent exclusivement en tant que
salariés, et cette proportion est plus élevée chez les spécialistes (40 %) que chez les
généralistes (23 %), en raison des emplois salariés existant dans le secteur hospitalier et
destinés aux spécialistes. On trouve donc des densités en spécialistes salariés plus élevées
dans les régions bien équipées en structures hospitalières telles que l’Alsace, l’Ile-deFrance et le Limousin.
Les généralistes salariés sont relativement plus nombreux en Ile-de-France, mais aussi en
Alsace, Lorraine et PACA.
Densité des médecins salariés au 1.1.1995
Généralistes
51
29
27
30
27
30 à 39
40 et plus
50
40
moins de 55
55 à 64
65 et plus
35
17
32
25
48
49
69
59
36
45
60
51
60
35
29
France métropolitaine : 34
59
45
60
39
52
77
49
26
32
32
76
55
40
22
48
54
31
Spécialistes
49
26
20
31
moins de 30
(nombre de médecins pour
100 000 habitants)
34
Sources : SESI; INSEE estimations au 1.1.1993
Exploitation FNORS
Davantage
France métropolitaine : 58
3
2.2
La santé observée dans les régions de France
Les médecins
En médecine libérale, les régions du Sud ont des densités très supérieures à celles du Nord,
aussi bien pour les généralistes que pour les spécialistes. Pour ces derniers, les écarts sont
plus marqués : ainsi la région PACA présente la densité maximum avec 136 spécialistes
libéraux pour 100 000 habitants, contre 46 seulement en Picardie.
Venant en 2e position après la région PACA, l’Ile-de-France fait exception dans la moitié
Nord, avec une densité des spécialistes élevée.
Des densités
en médecins libéraux
très élevées
dans le Sud
Densité des médecins libéraux au 1.1.1995
(nombre de médecins pour
100 000 habitants)
114
94
99
99
117
106
100
103
103
104
55
124
114
128
59
59
65
55
67
115
98
115
moins de 108
108 à 123
124 et plus
46
63
107
Spécialistes
58
Sources : SESI; INSEE estimations au 1.1.1993
Exploitation FNORS
Généralistes
60
moins de 75
75 à 99
100 et plus
107
81
67
62
68
64
81
100
124
144
137
104
150
106
136
90
126
France métropolitaine : 87
France métropolitaine : 115
La proportion de médecins libéraux ayant fait le choix du secteur conventionnel 2
(honoraires libres) est de 29 % en 1993. Les spécialistes ont plus fréquemment ce statut
(40 %) que les généralistes (19 %). Les deux régions où l’on trouve les plus fortes
proportions de médecins en secteur 2 sont l’Ile-de-France et Rhône-Alpes. On observe une
ligne Paris - Nice qui joint les régions où cette proportion de médecins avec honoraires
libres est la plus forte.
Pourcentage de médecins libéraux
avec honoraires libres* en 1993
8
42
8
15
%
moins de 14
14 à 24
10
6
7
12
24
13
18
11
%
moins de 35
35 à 44
45 et plus
26
25 et plus
14
31
27
22
29
21
30
37
27
41
46
37
7
11
20
25
13
France métrop. : 19 %
62
10
12
17
30
29
20
Exploitation FNORS
11
11
11
Spécialistes
30
31
39
24
Source : CNAMTS
Omnipraticiens**
France métrop. : 40 %
* Pourcentage de médecins du secteur conventionnel 2 ou DP par rapport au total des médecins libéraux
** Généralistes et médecins ayant un mode d’exercice particulier (MEP) tels que les acupuncteurs ou les homéopathes
Les secteurs conventionnels des médecins libéraux :
• secteur 1 : médecins conventionnés avec tarifs fixés par convention nationale ;
• secteur 2 : médecins conventionnés avec honoraires libres (secteur créé en 1980) ;
• DP : médecins conventionnés disposant d'un droit permanent au dépassement d'honoraires (secteur supprimé en
1980), qui représentent 3 % des médecins libéraux en 1993.
Un faible nombre de médecins libéraux (0,4 % en 1993) ne sont pas conventionnés.
4
Six fois plus
de spécialistes
à honoraires libres
en Ile-de-France
qu'en Bretagne
2.2
La santé observée dans les régions de France
Evolution de la densité des médecins libéraux entre 1985 et 1995
(nombre de médecins pour 100 000 habitants)
160
140
Généralistes
France métrop. 1995 : 115
120
Limousin
Ile-de-France
Aquitaine
Midi-Pyrénées
Languedoc-R.
PACA
Aquitaine
Languedoc-R.
Ile-de-France
PACA
Auvergne
Alsace
Rhône-Alpes
Poitou-Char.
Bourgogne
Midi-Pyrénées
Corse
Champagne-A.
Bretagne
Bretagne
Hte-Normandie
Auvergne
Rhône-Alpes
Limousin
Bourgogne
Corse
Nord-Pas-d-C.
Bse-Normandie
Champagne-A.
Centre
Pays de la Loire
Alsace
Hte-Normandie
20
Franche-Comté
1995
Centre
1985
40
Pays de la Loire
60
Spécialistes
120
100
France métrop. 1995 : 87
80
France métrop.. 1985 : 60
60
Sources : SESI, INSEE estimations au 1.1.1985 et 1.1.1993
France métrop. 1985 : 91
80
140
Exploitation FNORS
100
Picardie
Poitou-Char.
Franche-Comté
20
Lorraine
40
Nord-Pas-d-C.
que dans le Nord
Lorraine
libéraux
plus fort dans le Sud
Picardie
des spécialistes
En dix ans (1985-1995), la croissance des effectifs en médecins libéraux a été de 40 % en
France, plus forte chez les spécialistes (+ 52 %) que chez les généralistes (+ 31 %). En
termes de densité (nombre de médecins pour 100 000 habitants), la croissance est
également très forte : + 45 % pour les spécialistes et + 26 % pour les généralistes.
Pour les densités en généralistes, toutes les régions ont connu cette hausse et le classement
des régions a globalement peu changé, avec une atténuation légère des écarts. Il faut
souligner le cas des régions Alsace et Nord-Pas-de-Calais qui ont connu une croissance
plus forte, les menant au niveau moyen national en 1995, alors qu'elles se trouvaient audessous dix ans auparavant. De même, la Corse qui avait une densité moyenne en 1985, se
trouve en 1995, parmi les six régions les plus dotées.
Chez les spécialistes, les densités ont également augmenté partout, et sont 1,5 fois
supérieures en 1995 à leur niveau de 1985. Mais les écarts entre régions ont peu changé, et
le classement n'est pas modifié : les régions du Nord demeurent moins bien dotées, et
celles du Sud et l'Ile-de-France sont aux niveaux les plus élevés. Il faut noter que la Corse,
comme pour les généralistes libéraux, passe au-dessus de la moyenne nationale en 1995,
alors qu’elle était au-dessous en 1985.
Bse-Normandie
Un accroissement
Les médecins
5
2.2
La santé observée dans les régions de France
Les médecins
En 1993, selon les données de la CNAMTS, la France comptait 52 000 spécialistes
libéraux, dont plus de la moitié exerçaient dans quatre régions : Ile-de-France, PACA,
Rhône-Alpes et Aquitaine.
Dix spécialités prédominent largement, regroupant, selon les régions, 70 à 80 % des
spécialistes. Elles sont presque partout classées dans le même ordre d'importance.
Rapportés à la population qu’ils peuvent prendre en charge, les gynécologues-obstétriciens
et les pédiatres présentent les densités les plus fortes : 46 gynécologues-obstétriciens pour
100 000 femmes (15-44 ans) et 26 pédiatres pour 100 000 enfants (moins de 16 ans).
Ensuite, ce sont les psychiatres qui présentent la densité la plus élevée, avec 11 médecins
pour 100 000 habitants.
Pour les dix principales spécialités, on retrouve la coupure Nord-Sud : les densités les plus
faibles dans la moitié Nord, excepté l'Ile-de-France, et les densités les plus élevées dans les
régions du Sud.
Les écarts entre régions sont très marqués. Ils sont maximums pour les densités en
psychiatres : 19,4 médecins pour 100 000 habitants en Ile-de-France et 3,5 dans le NordPas-de-Calais. Pour les autres spécialités, les densités varient du simple au double, voire du
simple au triple entre les régions les mieux et les moins bien pourvues.
Les cartes de la page suivante illustrent, pour les six premières spécialités, les densités
existant en 1993.
- pédiatrie
- psychiatrie (et neuro-psychiatrie)
- radiologie
- ophtalmologie
- chirurgie générale
- cardiologie
- anesthésie-réanimation
- dermatologie
- oto-rhino-laryngologie
Ensuite :
- gastro-entérologie
- rhumatologie
- stomatologie
- pneumologie
- chirurgie orthopédique
- rééducation fonctionnelle
- médecine interne
- neurologie
- anatomo-pathologie
- endocrinologie
- urologie
- néphrologie
- neuro-chirurgie
45,7 médecins pour 100 000 femmes de 15-44 ans *
(régions extrêmes : maximum 62,8 et minimum 30,7)
25,7 médecins pour 100 000 enfants de moins de 16 ans
(maximum 40,3 et minimum 11,3)
11,1 médecins pour 100 000 habitants
(maximum 19,4 et minimum 3,5)
8,3 (maximum 13,0 et minimum 5,6)
8,0 (maximum 11,4 et minimum 4,8)
6,5 (maximum 9,5 et minimum 3,8)
6,5 (maximum 12,7 et minimum 3,6)
5,6 (maximum 9,5 et minimum 3,5)
5,4 (maximum 8,2 et minimum 2,9)
4,2 (maximum 6,2 et minimum 2,5)
3,5
3,4
2,5
1,9
1,6
1,3
1,2
1,0
0,9
0,9
0,5
0,4
0,2
Sources : CNAMTS, INSEE estimations au 1.1.1993
Les dix premières :
- gynécologie-obstétrique
Exploitation FNORS
Densité moyenne en France métropolitaine et densités régionales minimum et maximum
des spécialistes libéraux en 1993
* Les taux sont calculés par rapport aux femmes de 15-44 ans qui constituent la tranche d’âge la plus concernée par les médecins
de gynécologie-obstétrique, bien que la gynécologie médicale concerne toutes les tranches d’âge.
6
L’écart Nord-Sud
se retrouve pour
toutes
les spécialités
2.2
La santé observée dans les régions de France
Les médecins
Densité des médecins libéraux spécialistes en 1993 pour les 6 principales spécialités
(nombre de médecins pour 100 000 habitants)
et
ues s*
g
o
l
éco icien
Gyn bstétr
o
*
es*
34,4
atr
édi
11,3
P
30,7
33,6
15,1
13,3
31,5
62,8
31,8
35,6
14,2
42,7
40,3
24,3
17,0
19,2
47,2
31,5
36,0
32,0
14,6
34,3
** Densité
pour 100 000
enfants
de 0-15 ans
35,2
38,9
38,3
45,2
19,7
19,9
18,6
17,2
19,4
55,2
21,7
26,3
24,9
51,3
42,0
31,9
61,6
28,8
40,1
32,8
43,8
France métrop. : 25,7
France métrop. : 45,7
io
Rad
3,6
5,9
19,4
4,7
8,0
6,0
5,6
5,1
10,1
7,5
7,1
6,3
6,9
11,9
7,6
10,1
6,1
6,7
9,2
7,0
7,9
5,9
6,6
5,1
8,1
ues
log
3,5
7,0
6,9
Exploitation FNORS
tres
hia
c
y
Ps
7,5
7,8
5,7
11,2
14,1
7,3
7,5
9,4
12,2
11,4
9,1
17,3
13,0
9,9
9,9
7,5
France métrop. : 11,1
France métrop. : 8,3
s
iste
log
o
m
l
hta
Op
ns
rgie )
iru nérale
h
C . gé
4,8
6,5
4,7
5,0
5,0
6,1
11,1
5,6
6,5
6,5
4,6
ir
(Ch
6,6
6,1
8,6
5,7
7,6
6,0
3,8
4,2
6,3
5,0
6,4
5,2
5,8
6,0
Source : CNAMTS , INSEE estimations au 1.1.1993
* Densité
pour 100 000
femmes
de 15-44 ans
32,3
6,5
5,0
6,3
7,2
8,0
5,3
7,8
6,3
6,1
6,4
8,3
8,5
9,0
7,7
11,4
7,1
9,5
9,1
France métrop. : 8,0
9,1
France métrop. : 6,5
Pour chaque spécialité :
les 7 régions ayant les densités les plus faibles
les 7 régions (6 pour les chirurgiens) ayant les densités les plus fortes
les autres régions
7
2.2
La santé observée dans les régions de France
Les médecins
En 1991, les départements d’outre-mer comptaient 754 médecins exerçant exclusivement à
titre salarié. Ce mode d’exercice est plus répandu en Guyane où la proportion de médecins
salariés est de 45,8% des effectifs recensés, contre seulement 25,2% à la Réunion. A
l’exception de la Guyane, les médecins salariés sont plus souvent des spécialistes, en
raison des emplois salariés destinés aux spécialistes existant dans le secteur hospitalier.
La Réunion, la Martinique et la Guadeloupe présentent des densités de médecins libéraux,
généralistes et spécialistes, assez proches. Elles traduisent une offre de soins en médecine
libérale moins importante qu’en métropole : en 1991, la densité moyenne en métropole
atteignait, en 1991, 105 généralistes libéraux pour 100 000 habitants et 82 spécialistes
libéraux pour 100 000 habitants. La Guyane apparaît comme le département d’outre-mer
le mieux doté en médecins libéraux, notamment en généralistes où la densité (97 pour
100 000) est voisine de la densité métropolitaine.
Densité des médecins dans les DOM au 1.1.1991 (nombre de médecins pour 100 000 habitants)
Salariés*
généralistes
Salariés*
spécialistes
Libéraux
généralistes
Libéraux
spécialistes
Ensemble
généralistes
Ensemble
spécialistes
Ensemble
gén. et spéc.
Guyane
47
41
97
69
144
110
254
Guadeloupe
19
26
61
41
80
67
147
Martinique
21
42
68
40
89
82
171
Réunion
19
26
84
42
103
68
171
Métropole
34
47
105
82
139
129
268
* Médecins exerçant à titre salarié exclusivement
Sources : SESI, INSEE
Exploitation FNORS
En une dizaine d’années, la croissance des effectifs des médecins généralistes libéraux a
été soutenue, en particulier en Guyane puisqu’elle a été de + 86%. Concernant les
spécialistes libéraux, c’est en Guadeloupe que les effectifs ont progressé le plus vite : ils
ont été multipliés par 2 entre 1981 et 1991.
Il est difficile de comparer la situation de la Martinique avec les autres DOM, l’évolution
ne portant que sur 6 ans dans ce département et 10 ans dans les autres.
Sources : SESI, INSEE
généralistes
spécialistes
Guyane
+ 86 %
+ 33 %
Guadeloupe
+ 19 %
+ 113 %
Martinique *
+ 16 %
+ 12 %
Réunion *
+ 27 %
+ 45 %
* Période de référence : 1985-91 pour la Martinique
et1983-93 pour la Réunion
8
Sources : CNAMTS, INSEE
Exploitation FNORS
Evolution des effectifs de médecins
libéraux dans les DOM
entre 1981 et 1991
Exploitation FNORS
La proportion de médecins ayant fait le choix du secteur conventionnel 2 (honoraires
libres) est un phénomène assez peu répandu dans les départements d’outre-mer. C’est à la
Réunion que cette proportion est la plus faible (1,8 %), et en Martinique qu’elle est la plus
élevée (13,4 %), mais loin derrière la moyenne métropolitaine en 1989 (32 %).
Pourcentage de médecins libéraux
en secteur 2 ou non conventionnés
dans les DOM
(% par rapport à l’ensemble
des médecins libéraux)
13,1
32,1
13,4
9,1
1,8
Guyane
1989
Guadeloupe Martinique
1989
1990
Réunion
Métropole
1993
1989
La situation
outre-mer
2.2
La santé observée dans les régions de France
Les médecins
Comme en métropole, dix spécialités prédominent largement regroupant 70 à 80 % des
spécialistes libéraux en 1991. La gynécologie est la spécialité la plus répandue en Guyane,
Martinique et Guadeloupe. A la Réunion, c’est la pédiatrie qui arrive en premier lieu, avec
une densité presque égale à celle de la gynécologie-obstétrique. La 3e spécialité est
l’ophtalmologie en Guyane et en Martinique, la chirurgie en Guadeloupe et la radiologie à
la Réunion.
Densité des médecins spécialistes libéraux pour 5 spécialités dans les DOM au 1.1.1991
(nombre de médecins pour 100 000 habitants)
Pédiatres*
Gynéco-obstétriciens**
Ophtalmologistes
Radiologues
Chirurgiens
Guyane
10,4
21,9
3,4
1,7
1,7
Guadeloupe
14,5
23,1
4,4
3,9
5,4
Martinique
20,1
30,9
5,3
4,7
3,9
Réunion
18,1
17,9
4,0
5,5
4,4
* nombre de pédiatres pour 100 000 enfants de moins de 16 ans
** nombre de gynéco-obstétriciens pour 100 000 femmes de 15-44 ans
Sources : CNAMTS, INSEE
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