Les médecins
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La santé observée dans les régions de France Les médecins Le contexte Première édition - 1997 2.2 Au 1er janvier 1995, la France métropolitaine compte 169 500 médecins libéraux et salariés, soit 295 pour 100 000 habitants. La France se situe dans une situation intermédiaire parmi les pays européens. En 1991, les pays arrivant en tête pour les densités en médecins sont la Grèce (430 médecins pour 100 000 habitants) et l’Espagne (380), et les pays aux densités les plus faibles sont le Royaume-Uni (220) et l'Irlande (140). Depuis les années 70, l'augmentation du nombre de médecins a été très forte en France. Ce n’est que depuis 1990 que sont visibles les effets du numerus clausus, instauré en 1971, qui limite le nombre d'étudiants en médecine admis en 2e année (il est fixé à 3 600 en 1995). Ainsi, le nombre de médecins est passé de 60 000 en 1968 à 107 000 en 1981 et 169 500 aujourd'hui. La progression a surtout été marquée entre 1975 et 1990, et depuis cette date, le taux de croissance annuel diminue : il était de l’ordre de 1 % durant l’année 1994. Selon les projections de démographie médicale (ministère chargé de la Santé, Centre de sociologie et de démographie médicale, Ordre des médecins), l’augmentation des effectifs médicaux va se poursuivre, mais de façon de plus en plus réduite, jusqu'en 2005-2010. A cette date, les médecins seront entre 180 000 et 195 000. Mais, pour les différents auteurs, l'effet de l’accroissement considérable du nombre des départs à la retraite, qui ne sera que partiellement compensé par une augmentation prudente du numerus clausus, devrait entraîner, au-delà de 2010, une baisse sensible du nombre de médecins. La croissance du nombre de médecins en France s'est accompagnée d'évolutions structurelles. Pour l'ensemble des médecins, salariés et libéraux, le nombre de spécialistes s'est accru beaucoup plus fortement que celui des généralistes : respectivement +59 % et +25 % entre 1985 et 1995. La féminisation de la profession a également été très marquée : les femmes représentent 31 % du corps médical aujourd'hui, soit deux fois plus qu'il y a vingt-cinq ans. En 1995, les médecins libéraux sont près de 116 500 en France : 66 300 généralistes et 50 200 spécialistes. Les densités respectives sont de 115 et 87 pour 100 000 habitants. La répartition géographique de ces médecins libéraux est restée stable depuis un siècle : les zones les plus fortement médicalisées se situent dans le Sud et à Paris, et les plus faibles densités se trouvent dans la partie nord. Ces disparités sont plus marquées pour les spécialistes que pour les généralistes. Cependant, les écarts entre régions, et entre départements, se sont légèrement atténués au cours du temps. Depuis 30 ans, la médecine libérale est soumise à une politique conventionnelle : une convention signée entre les syndicats médicaux et les caisses d'assurance maladie fixe les tarifs de remboursement des soins aux assurés sociaux. En 1980, une nouvelle convention a instauré la possibilité pour les médecins d'appliquer des honoraires libres, supérieurs aux tarifs fixés par les caisses. 1 2.2 Les médecins Les médecins qui ont opté pour ce secteur conventionnel dit secteur 2 (le secteur 1 regroupant les médecins conventionnés pratiquant les tarifs fixés par les caisses) ont vu leurs effectifs progresser jusqu’en 1990. Mais, depuis, un nombre limité de nouveaux médecins peut accéder au secteur conventionnel 2, et le passage de médecins antérieurement en secteur 1 n’est plus possible. En 1993, les médecins libéraux en secteur 2 représentent 29 % des médecins libéraux en France : 19 % des généralistes et 40 % des spécialistes. Dans certaines spécialités, l’exercice en secteur 2 est plus répandu. Ainsi, en urologie, chirurgie orthopédique, chirurgie générale, les deux tiers ou plus des praticiens appliquent des honoraires libres. Mais les pourcentages varient beaucoup selon les départements et même localement, ce qui peut constituer un obstacle à l’accès aux soins dans certaines zones géographiques, dès lors qu'une majorité de médecins pratiquent les honoraires libres. L'exercice libéral de la médecine évolue : des unions régionales professionnelles ont été créées, des liens se développent entre médecine de ville et médecine hospitalière (réseaux ville-hôpital, participation des généralistes libéraux à la régulation des urgences...), de nouveaux champs d'activité se développent (prévention, soins à domicile...). Enfin, des propositions ont été régulièrement avancées visant à améliorer la répartition de l'offre tout en permettant une maîtrise médicalisée des dépenses : incitations pour une installation dans certaines régions, meilleure coordination des soins, notamment entre généralistes et spécialistes, réorganisation des secteurs conventionnels, mise en place de systèmes d'évaluation des pratiques médicales... La plupart de ces propositions sont reprises dans l’ordonnance relative à la médecine ambulatoire, adoptée en avril 1996. Les orientations ainsi affichées sont les suivantes : engagement des professions de santé à respecter les objectifs de dépenses fixés par le Parlement, incitation à exercer dans les régions et les secteurs d’activité les moins pourvus, renforcement du contrôle de l’activité médicale (notamment par le développement des références de bonne pratique), obligation de formation continue, informatisation des cabinets médicaux et généralisation du carnet de santé. Les sources de données sur la démographie médicale Dans les tableaux de bord, deux sources de données ont été utilisées qui recensent les médecins de manière distincte : • Les DDASS enregistrent tous les médecins actifs y compris les fonctionnaires et, depuis 1995, les remplaçants. Le service des statistiques, des études et des systèmes d'information (SESI) du ministère chargé de la Santé exploite l’ensemble de ces données, rassemblées dans un fichier national et anonyme (fichier ADELI). Les médecins sont enregistrés une seule fois au titre de leur activité principale, salariée ou libérale. Les médecins hospitaliers plein temps ayant une activité privée à l'hôpital sont classés en salariés. • La Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) tient un fichier des médecins exerçant à titre libéral. Les statistiques prennent en compte tous les médecins qui ont une activité libérale, aussi faible soit-elle, donnant lieu à perception d'honoraires. Les médecins hospitaliers plein temps ayant une activité privée à l'hôpital sont inclus dans ce fichier des médecins libéraux. Par ailleurs, il existe également des statistiques qui n'ont pas été utilisées ici, telles celles de l'Ordre des médecins, qui recense les médecins inscrits au tableau de l’Ordre. Seuls les fonctionnaires ne sont pas tenus de le faire. Ces statistiques incluent des praticiens n'ayant aucune activité. 2 La santé observée dans les régions de France 2.2 La santé observée dans les régions de France médicale 1,8 fois plus élevée en PACA qu’en Picardie En 1995, on compte 295 médecins pour 100 000 habitants en France métropolitaine. Les régions du Sud, l’Ile-de-France et l’Alsace dépassent largement cette moyenne nationale, avec 300 à 380 médecins pour 100 000 habitants. A l’opposé, les régions de la moitié nord du pays (excepté l’Ile-de-France et l’Alsace) sont les moins dotées en médecins. La densité la plus faible s’observe en Picardie (215 pour 100 000 habitants), suivie des régions entourant l’Ile-de-France (Normandie, Centre, Bourgogne, Champagne-Ardenne). Densité de médecins au 1.1.1995 (nombre de médecins pour 100 000 habitants) 255 215 236 235 261 242 372 Sources : SESI, INSEE estimations au 1.1.1993 Exploitation FNORS Une densité Les médecins 258 314 240 236 244 236 255 287 moins de 280 255 282 285 280 à 309 333 326 385 310 et plus 280 France métropolitaine : 295 de médecins salariés en Ile-de-France, Lorraine et Alsace Au 1er janvier 1995, près d'un tiers des médecins exercent exclusivement en tant que salariés, et cette proportion est plus élevée chez les spécialistes (40 %) que chez les généralistes (23 %), en raison des emplois salariés existant dans le secteur hospitalier et destinés aux spécialistes. On trouve donc des densités en spécialistes salariés plus élevées dans les régions bien équipées en structures hospitalières telles que l’Alsace, l’Ile-deFrance et le Limousin. Les généralistes salariés sont relativement plus nombreux en Ile-de-France, mais aussi en Alsace, Lorraine et PACA. Densité des médecins salariés au 1.1.1995 Généralistes 51 29 27 30 27 30 à 39 40 et plus 50 40 moins de 55 55 à 64 65 et plus 35 17 32 25 48 49 69 59 36 45 60 51 60 35 29 France métropolitaine : 34 59 45 60 39 52 77 49 26 32 32 76 55 40 22 48 54 31 Spécialistes 49 26 20 31 moins de 30 (nombre de médecins pour 100 000 habitants) 34 Sources : SESI; INSEE estimations au 1.1.1993 Exploitation FNORS Davantage France métropolitaine : 58 3 2.2 La santé observée dans les régions de France Les médecins En médecine libérale, les régions du Sud ont des densités très supérieures à celles du Nord, aussi bien pour les généralistes que pour les spécialistes. Pour ces derniers, les écarts sont plus marqués : ainsi la région PACA présente la densité maximum avec 136 spécialistes libéraux pour 100 000 habitants, contre 46 seulement en Picardie. Venant en 2e position après la région PACA, l’Ile-de-France fait exception dans la moitié Nord, avec une densité des spécialistes élevée. Des densités en médecins libéraux très élevées dans le Sud Densité des médecins libéraux au 1.1.1995 (nombre de médecins pour 100 000 habitants) 114 94 99 99 117 106 100 103 103 104 55 124 114 128 59 59 65 55 67 115 98 115 moins de 108 108 à 123 124 et plus 46 63 107 Spécialistes 58 Sources : SESI; INSEE estimations au 1.1.1993 Exploitation FNORS Généralistes 60 moins de 75 75 à 99 100 et plus 107 81 67 62 68 64 81 100 124 144 137 104 150 106 136 90 126 France métropolitaine : 87 France métropolitaine : 115 La proportion de médecins libéraux ayant fait le choix du secteur conventionnel 2 (honoraires libres) est de 29 % en 1993. Les spécialistes ont plus fréquemment ce statut (40 %) que les généralistes (19 %). Les deux régions où l’on trouve les plus fortes proportions de médecins en secteur 2 sont l’Ile-de-France et Rhône-Alpes. On observe une ligne Paris - Nice qui joint les régions où cette proportion de médecins avec honoraires libres est la plus forte. Pourcentage de médecins libéraux avec honoraires libres* en 1993 8 42 8 15 % moins de 14 14 à 24 10 6 7 12 24 13 18 11 % moins de 35 35 à 44 45 et plus 26 25 et plus 14 31 27 22 29 21 30 37 27 41 46 37 7 11 20 25 13 France métrop. : 19 % 62 10 12 17 30 29 20 Exploitation FNORS 11 11 11 Spécialistes 30 31 39 24 Source : CNAMTS Omnipraticiens** France métrop. : 40 % * Pourcentage de médecins du secteur conventionnel 2 ou DP par rapport au total des médecins libéraux ** Généralistes et médecins ayant un mode d’exercice particulier (MEP) tels que les acupuncteurs ou les homéopathes Les secteurs conventionnels des médecins libéraux : • secteur 1 : médecins conventionnés avec tarifs fixés par convention nationale ; • secteur 2 : médecins conventionnés avec honoraires libres (secteur créé en 1980) ; • DP : médecins conventionnés disposant d'un droit permanent au dépassement d'honoraires (secteur supprimé en 1980), qui représentent 3 % des médecins libéraux en 1993. Un faible nombre de médecins libéraux (0,4 % en 1993) ne sont pas conventionnés. 4 Six fois plus de spécialistes à honoraires libres en Ile-de-France qu'en Bretagne 2.2 La santé observée dans les régions de France Evolution de la densité des médecins libéraux entre 1985 et 1995 (nombre de médecins pour 100 000 habitants) 160 140 Généralistes France métrop. 1995 : 115 120 Limousin Ile-de-France Aquitaine Midi-Pyrénées Languedoc-R. PACA Aquitaine Languedoc-R. Ile-de-France PACA Auvergne Alsace Rhône-Alpes Poitou-Char. Bourgogne Midi-Pyrénées Corse Champagne-A. Bretagne Bretagne Hte-Normandie Auvergne Rhône-Alpes Limousin Bourgogne Corse Nord-Pas-d-C. Bse-Normandie Champagne-A. Centre Pays de la Loire Alsace Hte-Normandie 20 Franche-Comté 1995 Centre 1985 40 Pays de la Loire 60 Spécialistes 120 100 France métrop. 1995 : 87 80 France métrop.. 1985 : 60 60 Sources : SESI, INSEE estimations au 1.1.1985 et 1.1.1993 France métrop. 1985 : 91 80 140 Exploitation FNORS 100 Picardie Poitou-Char. Franche-Comté 20 Lorraine 40 Nord-Pas-d-C. que dans le Nord Lorraine libéraux plus fort dans le Sud Picardie des spécialistes En dix ans (1985-1995), la croissance des effectifs en médecins libéraux a été de 40 % en France, plus forte chez les spécialistes (+ 52 %) que chez les généralistes (+ 31 %). En termes de densité (nombre de médecins pour 100 000 habitants), la croissance est également très forte : + 45 % pour les spécialistes et + 26 % pour les généralistes. Pour les densités en généralistes, toutes les régions ont connu cette hausse et le classement des régions a globalement peu changé, avec une atténuation légère des écarts. Il faut souligner le cas des régions Alsace et Nord-Pas-de-Calais qui ont connu une croissance plus forte, les menant au niveau moyen national en 1995, alors qu'elles se trouvaient audessous dix ans auparavant. De même, la Corse qui avait une densité moyenne en 1985, se trouve en 1995, parmi les six régions les plus dotées. Chez les spécialistes, les densités ont également augmenté partout, et sont 1,5 fois supérieures en 1995 à leur niveau de 1985. Mais les écarts entre régions ont peu changé, et le classement n'est pas modifié : les régions du Nord demeurent moins bien dotées, et celles du Sud et l'Ile-de-France sont aux niveaux les plus élevés. Il faut noter que la Corse, comme pour les généralistes libéraux, passe au-dessus de la moyenne nationale en 1995, alors qu’elle était au-dessous en 1985. Bse-Normandie Un accroissement Les médecins 5 2.2 La santé observée dans les régions de France Les médecins En 1993, selon les données de la CNAMTS, la France comptait 52 000 spécialistes libéraux, dont plus de la moitié exerçaient dans quatre régions : Ile-de-France, PACA, Rhône-Alpes et Aquitaine. Dix spécialités prédominent largement, regroupant, selon les régions, 70 à 80 % des spécialistes. Elles sont presque partout classées dans le même ordre d'importance. Rapportés à la population qu’ils peuvent prendre en charge, les gynécologues-obstétriciens et les pédiatres présentent les densités les plus fortes : 46 gynécologues-obstétriciens pour 100 000 femmes (15-44 ans) et 26 pédiatres pour 100 000 enfants (moins de 16 ans). Ensuite, ce sont les psychiatres qui présentent la densité la plus élevée, avec 11 médecins pour 100 000 habitants. Pour les dix principales spécialités, on retrouve la coupure Nord-Sud : les densités les plus faibles dans la moitié Nord, excepté l'Ile-de-France, et les densités les plus élevées dans les régions du Sud. Les écarts entre régions sont très marqués. Ils sont maximums pour les densités en psychiatres : 19,4 médecins pour 100 000 habitants en Ile-de-France et 3,5 dans le NordPas-de-Calais. Pour les autres spécialités, les densités varient du simple au double, voire du simple au triple entre les régions les mieux et les moins bien pourvues. Les cartes de la page suivante illustrent, pour les six premières spécialités, les densités existant en 1993. - pédiatrie - psychiatrie (et neuro-psychiatrie) - radiologie - ophtalmologie - chirurgie générale - cardiologie - anesthésie-réanimation - dermatologie - oto-rhino-laryngologie Ensuite : - gastro-entérologie - rhumatologie - stomatologie - pneumologie - chirurgie orthopédique - rééducation fonctionnelle - médecine interne - neurologie - anatomo-pathologie - endocrinologie - urologie - néphrologie - neuro-chirurgie 45,7 médecins pour 100 000 femmes de 15-44 ans * (régions extrêmes : maximum 62,8 et minimum 30,7) 25,7 médecins pour 100 000 enfants de moins de 16 ans (maximum 40,3 et minimum 11,3) 11,1 médecins pour 100 000 habitants (maximum 19,4 et minimum 3,5) 8,3 (maximum 13,0 et minimum 5,6) 8,0 (maximum 11,4 et minimum 4,8) 6,5 (maximum 9,5 et minimum 3,8) 6,5 (maximum 12,7 et minimum 3,6) 5,6 (maximum 9,5 et minimum 3,5) 5,4 (maximum 8,2 et minimum 2,9) 4,2 (maximum 6,2 et minimum 2,5) 3,5 3,4 2,5 1,9 1,6 1,3 1,2 1,0 0,9 0,9 0,5 0,4 0,2 Sources : CNAMTS, INSEE estimations au 1.1.1993 Les dix premières : - gynécologie-obstétrique Exploitation FNORS Densité moyenne en France métropolitaine et densités régionales minimum et maximum des spécialistes libéraux en 1993 * Les taux sont calculés par rapport aux femmes de 15-44 ans qui constituent la tranche d’âge la plus concernée par les médecins de gynécologie-obstétrique, bien que la gynécologie médicale concerne toutes les tranches d’âge. 6 L’écart Nord-Sud se retrouve pour toutes les spécialités 2.2 La santé observée dans les régions de France Les médecins Densité des médecins libéraux spécialistes en 1993 pour les 6 principales spécialités (nombre de médecins pour 100 000 habitants) et ues s* g o l éco icien Gyn bstétr o * es* 34,4 atr édi 11,3 P 30,7 33,6 15,1 13,3 31,5 62,8 31,8 35,6 14,2 42,7 40,3 24,3 17,0 19,2 47,2 31,5 36,0 32,0 14,6 34,3 ** Densité pour 100 000 enfants de 0-15 ans 35,2 38,9 38,3 45,2 19,7 19,9 18,6 17,2 19,4 55,2 21,7 26,3 24,9 51,3 42,0 31,9 61,6 28,8 40,1 32,8 43,8 France métrop. : 25,7 France métrop. : 45,7 io Rad 3,6 5,9 19,4 4,7 8,0 6,0 5,6 5,1 10,1 7,5 7,1 6,3 6,9 11,9 7,6 10,1 6,1 6,7 9,2 7,0 7,9 5,9 6,6 5,1 8,1 ues log 3,5 7,0 6,9 Exploitation FNORS tres hia c y Ps 7,5 7,8 5,7 11,2 14,1 7,3 7,5 9,4 12,2 11,4 9,1 17,3 13,0 9,9 9,9 7,5 France métrop. : 11,1 France métrop. : 8,3 s iste log o m l hta Op ns rgie ) iru nérale h C . gé 4,8 6,5 4,7 5,0 5,0 6,1 11,1 5,6 6,5 6,5 4,6 ir (Ch 6,6 6,1 8,6 5,7 7,6 6,0 3,8 4,2 6,3 5,0 6,4 5,2 5,8 6,0 Source : CNAMTS , INSEE estimations au 1.1.1993 * Densité pour 100 000 femmes de 15-44 ans 32,3 6,5 5,0 6,3 7,2 8,0 5,3 7,8 6,3 6,1 6,4 8,3 8,5 9,0 7,7 11,4 7,1 9,5 9,1 France métrop. : 8,0 9,1 France métrop. : 6,5 Pour chaque spécialité : les 7 régions ayant les densités les plus faibles les 7 régions (6 pour les chirurgiens) ayant les densités les plus fortes les autres régions 7 2.2 La santé observée dans les régions de France Les médecins En 1991, les départements d’outre-mer comptaient 754 médecins exerçant exclusivement à titre salarié. Ce mode d’exercice est plus répandu en Guyane où la proportion de médecins salariés est de 45,8% des effectifs recensés, contre seulement 25,2% à la Réunion. A l’exception de la Guyane, les médecins salariés sont plus souvent des spécialistes, en raison des emplois salariés destinés aux spécialistes existant dans le secteur hospitalier. La Réunion, la Martinique et la Guadeloupe présentent des densités de médecins libéraux, généralistes et spécialistes, assez proches. Elles traduisent une offre de soins en médecine libérale moins importante qu’en métropole : en 1991, la densité moyenne en métropole atteignait, en 1991, 105 généralistes libéraux pour 100 000 habitants et 82 spécialistes libéraux pour 100 000 habitants. La Guyane apparaît comme le département d’outre-mer le mieux doté en médecins libéraux, notamment en généralistes où la densité (97 pour 100 000) est voisine de la densité métropolitaine. Densité des médecins dans les DOM au 1.1.1991 (nombre de médecins pour 100 000 habitants) Salariés* généralistes Salariés* spécialistes Libéraux généralistes Libéraux spécialistes Ensemble généralistes Ensemble spécialistes Ensemble gén. et spéc. Guyane 47 41 97 69 144 110 254 Guadeloupe 19 26 61 41 80 67 147 Martinique 21 42 68 40 89 82 171 Réunion 19 26 84 42 103 68 171 Métropole 34 47 105 82 139 129 268 * Médecins exerçant à titre salarié exclusivement Sources : SESI, INSEE Exploitation FNORS En une dizaine d’années, la croissance des effectifs des médecins généralistes libéraux a été soutenue, en particulier en Guyane puisqu’elle a été de + 86%. Concernant les spécialistes libéraux, c’est en Guadeloupe que les effectifs ont progressé le plus vite : ils ont été multipliés par 2 entre 1981 et 1991. Il est difficile de comparer la situation de la Martinique avec les autres DOM, l’évolution ne portant que sur 6 ans dans ce département et 10 ans dans les autres. Sources : SESI, INSEE généralistes spécialistes Guyane + 86 % + 33 % Guadeloupe + 19 % + 113 % Martinique * + 16 % + 12 % Réunion * + 27 % + 45 % * Période de référence : 1985-91 pour la Martinique et1983-93 pour la Réunion 8 Sources : CNAMTS, INSEE Exploitation FNORS Evolution des effectifs de médecins libéraux dans les DOM entre 1981 et 1991 Exploitation FNORS La proportion de médecins ayant fait le choix du secteur conventionnel 2 (honoraires libres) est un phénomène assez peu répandu dans les départements d’outre-mer. C’est à la Réunion que cette proportion est la plus faible (1,8 %), et en Martinique qu’elle est la plus élevée (13,4 %), mais loin derrière la moyenne métropolitaine en 1989 (32 %). Pourcentage de médecins libéraux en secteur 2 ou non conventionnés dans les DOM (% par rapport à l’ensemble des médecins libéraux) 13,1 32,1 13,4 9,1 1,8 Guyane 1989 Guadeloupe Martinique 1989 1990 Réunion Métropole 1993 1989 La situation outre-mer 2.2 La santé observée dans les régions de France Les médecins Comme en métropole, dix spécialités prédominent largement regroupant 70 à 80 % des spécialistes libéraux en 1991. La gynécologie est la spécialité la plus répandue en Guyane, Martinique et Guadeloupe. A la Réunion, c’est la pédiatrie qui arrive en premier lieu, avec une densité presque égale à celle de la gynécologie-obstétrique. La 3e spécialité est l’ophtalmologie en Guyane et en Martinique, la chirurgie en Guadeloupe et la radiologie à la Réunion. Densité des médecins spécialistes libéraux pour 5 spécialités dans les DOM au 1.1.1991 (nombre de médecins pour 100 000 habitants) Pédiatres* Gynéco-obstétriciens** Ophtalmologistes Radiologues Chirurgiens Guyane 10,4 21,9 3,4 1,7 1,7 Guadeloupe 14,5 23,1 4,4 3,9 5,4 Martinique 20,1 30,9 5,3 4,7 3,9 Réunion 18,1 17,9 4,0 5,5 4,4 * nombre de pédiatres pour 100 000 enfants de moins de 16 ans ** nombre de gynéco-obstétriciens pour 100 000 femmes de 15-44 ans Sources : CNAMTS, INSEE Exploitation FNORS 9