CR "Numérique et Éducation : cela va bien se passer !"

NUMÉRIQUE ET ÉDUCATION :
CELA VA BIEN SE PASSER !
LE COMPTE RENDU
Contexte
L'explosion des Technologies de l'Information et de la Communication s’est faite en quelques années, et
finalement sur une période très courte à l'échelle d'une génération. Cette explosion devrait
« normalement » interroger les acteurs éducatifs. Quid des parties prenantes et de de la notion
d'externalité ? Quels sont les impacts des TIC dans le temps pour les groupes concernés : structures
éducatives, jeunes, familles ? Les relations entre TIC et société doivent être identifiées selon des modalités
adéquates (forums, débats), y compris dans les partenariats technologiques et de recherche. Nous faisons
l'hypothèse de travail que ces questions ne sont pas ou peu calculées par les pouvoirs publiques et le
système éducatif « traditionnel » (associations, Éducation Nationale...) La fracture est aussi
générationnelle... et le risque est de se retrouver à contretemps par rapport au public « usager ».
Au sein du réseau français des Petits Débrouillards de nombreuses initiatives fleurissent : FabLab,
appropriation des réseaux sociaux, malles TIC, sites web collaboratifs... Comment allons-nous agréger les
projets, comment allons nous le traduire en proposition éducative et politique lisible ! Tel est l'objet de
cette formation en direction de nos salariés. La dernière assemblée générale nationale de Toulouse (juin
2012) a pu permettre de mettre en lumière, les lacunes et les perspectives pour un mouvement associatif
comme le notre. Cette formation souhaite le besoin de se former et se réunir pour formaliser une offre en
adéquation avec nos compétences. Nous avons exprimé l'hypothèse de travail selon laquelle nous
souffrons d'un manque d'outils et de programmes adéquats pour travailler avec les jeunes et le grand
public sur les Technologies de l'Information et de la Communication.
Objectifs
1) Améliorer l’offre en direction des publics et des populations exclues sur l'appropriation sociale et
éducative du numérique.
2) Centrer nos stratégies sur l’amélioration drastique des capacités d’initiative et de prise de risque
des jeunes générations (les « capabilités » telles que définies par Amartya Sen) par le renouvellement
d'outils pédagogiques numériques ;
3) Faire le lien entre le projet associatif des Petits Débrouillards et les actions numériques.
Lors de ces journées, nous allons d'abord partir de l'existant - rendre visible les actions en matière de TIC
sur l'ensemble du territoire. Nous partons du principe qu'une partie du réseau est relativement ignorante
de ce qui existe déjà en la matière. Cela peut expliquer certaines craintes dans la mise en place des
actions.
Dans un second temps nous allons proposer l'intervention et l'apport de structures ressources pour
favoriser le lien entre acteurs éducatifs et enjeux numériques.
Enfin, dans un dernier temps nous proposerons la mise en place et la création de nouveaux outils commun
pour le réseau qui permettront une fois la formation terminée d'avoir des bases communes sur le
numérique à tester et mettre en œuvre sur les périmètres territoriaux de chacun.
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Mercredi 24 avril 2013
JIX web
Intervenants :
François Deroo, Tamer El Aidy, Alexandre Keledjan, Antony Auffret
Constat
Quelle est la pratique de la science chez les jeunes ? Quelles initiatives développées et à développer par les
acteurs jeunesse pour donner le goût des sciences et des techniques ?
On assiste actuellement à une crise de l'offre : les rapports français préconisent uniquement des heures
supplémentaires en science, ce qui, d'après les Petits Débrouillards est une réponse erronée. Il faut adapter
l'offre à la demande afin de rattraper le virage numérique. Sur ces différents constats, les Petits
Débrouillards ont agi en montrant qu'il fallait pratiquer les
sciences très tôt pour améliorer la culture scientifique et
technique et propose donc sa première plateforme web
numérique et participative. Cette plateforme permettra
d'agréger des contenus des ateliers pédagogiques ainsi que de
relayer des programmes de recherches participatives.
Objectifs
•
•
•
favoriser la diffusion de la culture scientifique et
technique et l'autonomie des jeunes
mettre en place un travail particulier autour du temps de
l'adolescence
stimuler le réseau des Petits Débrouillards
Qu'est-ce que la plateforme numérique ?
•
•
•
•
•
•
un site Web avec des ressources (Sciencethèque, Datathèque...)
une publication des projets qui se développent dans le monde
un travail de mise en lien avec des chercheurs et des unités éducatives
une récupération des expérimentations diverses du réseau
une cartographie des projets
une explication des projets (équipe, ressources, durée...) afin de stimuler la collaboration et la
coopération (prêt, don de matériel, valorisation des compétences, identification des savoirs...)
La notion de réseau est importante pour le projet, afin qu'il puisse vivre de façon autonome : qu'y a-t-il autour de
moi, que puis-je proposer comme ressource (matérielle, lieu, savoir-faire...) ? Comment vais-je agréger les
communautés que je n'ai pas l'habitude de côtoyer ?
La plateforme est griffée Petits Débrouillards, mais elle appartient à la communauté des usagers. Il se peut que
les usagers se l'approprient et que la place des Petits Débrouillards soit minorée.
Caractéristiques :
•
les utilisateurs peuvent participer seuls au site Web ou constituer un groupe avec d'autres personnes.
•
les utilisateurs peuvent utiliser la plateforme avec ou sans la présence des adultes. La participation est
possible quelle que soit la taille du projet.
•
le ciblage est effectué sur les 13-14 ans, mais la participation est possible à tout âge : des personnes plus
âgées ou plus jeunes peuvent y participer.
•
on peut être simplement fan de la plateforme, ou se proposer comme ressource technique, faire du
rédactionnel, publier ses projets...
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Modules complémentaires
Plusieurs modules complémentaires sont prévus, d'autres pourront être mis en place par la suite.
•
La cartographie des savoirs : il s'agit de mettre en avant l'envie de déclarer ce qu'on sait faire,
d'identifier et assumer ses savoirs.
•
Une monnaie complémentaire : une monnaie qui se veut alternative, complémentaire et participative.
Les partenaires
France Télévisions : un grand jeu concours avec Fred et Jamy doit permettre de valoriser les projets des
participants, qui seront mis en lumière par la chaîne.
Les scientifiques de l'INSERM sont partenaires afin de développer et démultiplier la pratique et la
connaissance du monde du vivant et de la santé.
Les médiateurs Petits Débrouillards : faire en sorte que l'activité soit présente du côté numérique pour
pouvoir dialoguer avec les jeunes entre deux séances. Permet de valoriser, de faire connaître le club aux
autres, de suivre les jeunes à distance, les accompagner, ainsi que de toucher un public plus éloigné.
Les collectivités locales : partenaires financiers, mais pas seulement : elles peuvent ainsi avoir une
visibilité des projets sur leur territoire, et les appuyer.
La compagnie aérienne HOP ! : promouvoir la plateforme auprès de tous les voyageurs et qu'ils soient
sollicités pour aider financièrement les projets de jeunes.
Les PME-PMI dans le domaine de l'innovation seront sollicitées à travers le dispositif des communautés,
pour diffuser leurs compétences, savoir-faire, technologies, afin de donner aux jeunes à voir sur les métiers
qui se font concrètement autour d'eux.
Le calendrier
Février à avril 2013 : réflexion et mise en production des grandes étapes.
Avril à juin 2013 : crowfunding - réalisation par un partenaire technique.
Juin 2013 : lancement lors de la Fête de la Science. La plateforme ne sera pas encore complète (80% de la
partie projet – les différents modules seront livrés au fur et à mesure, dans des temporalités très différentes,
avec une possibilité de rectifier le tir, de créer une communauté de développeurs autour de l'outil).
La mise en place opérationnelle
Mise en place de groupes de travail : intégration des outils existants, profil des utilisateurs, intégration des
contenus, monnaie complémentaire, data – partie technique, data – partie pédagogique + sciences
participatives, magazine – web rédaction – science et société, appropriation sociale par le réseau, retour
utilisateurs et mener de la campagne bêta-tests, …
Si vous souhaitez intégrer l'un de ces groupes de travail, prenez contact avec Tamer El Aidy :
[email protected]
Remarques
Comment suivre l'avancée du projet ?
Comment suivre le projet techniquement ?
Qu'en est-il de l'application smartphone ?
Personnaliser la newsletter (thématiques, territoires...)
Enjeu : plus d'enfants, plus de jeunes, pour un meilleur
accès des sciences par les sciences.
Suivre l'évolution du JIX :
http://lesitedujix.wordpress.com
La plate-forme web pour les jeunes :
http://www.lesciencetour.fr
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"Les Jeunes et internet, de quoi avons-nous peur ?"
Être capable d'appréhender le phénomène numérique et ses enjeux citoyens
Intervention de Jean Peyratout
Focus sur les pratiques numériques des jeunes :
Comprendre les environnements numériques utilisés par les jeunes, découvrir les multiples enjeux de cette
relation particulière, comprendre les nouvelles dimensions d'usage du 21ème siècle.
Éducation populaire :
des technologies émergentes à l'émergence des nouvelles pédagogies dans les pratiques, des usages à
l'apprentissage, place et dynamique des associations de l'éducation populaire.
Les technologies de l'information et de la communication
occupent une place toujours plus importante dans notre
environnement quotidien. Il existe une intensification des
usages numériques et révèle des comportements de
consommation de média bien distincts entre les
adolescents et les adultes. Pour les jeunes tout
particulièrement, Facebook et les jeux en ligne sont des
activités régulières voire quotidiennes. Ce constat n'est pas
sans poser de multiples questions.
Est-ce que ces pratiques sont dangereuses ? N'y a-t-il pas un
risque d'isolement des jeunes ? Certains parlent de
phénomènes d'addiction, tandis que d'autres soulignent les
vertus éducatives et sociales de ces pratiques. De quoi
ouvrir le débat sur la place et l’apport des nouvelles
technologies numériques sur les apprentissages et
l’acquisition des connaissances .
Ces technologies sont adoptées parce qu’elles font économiser du temps et des efforts. Elles offrent un
accès rapide à l’information et à la connaissance ainsi qu’à d’énormes ressources documentaires. Elles
fournissent des capacités de création et de grandes possibilités de communication et de partage. La
communication ne dépend que de l'émetteur et du récepteur, il suffit de savoir utiliser les bons outils au
bon moment.
Le risque, c’est de méconnaître les usages spécifiques à internet. Les jeunes ne faisant pas de distinction
entre les données en local et les données mises en ligne visibles de tous, la place de la médiation
apparaît ainsi plus que jamais essentielle pour accompagner les jeunes à maîtriser la masse
d’informations disponibles et acquérir un esprit critique. Les outils proposés pour les accompagner devront
au maximum des possibilités être sous licence libre et utilisés les formats ouverts .
Sur Jean Peyratout et les projets
présentés :
http://scideralle.org/_Jean-Peyratout_.html
http://www.abul.org
https://babytwit.fr
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Une thèse sur le sujet :
http://www.educationpopulaire93.fr/
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Le paysage numérique du réseau des Petits Débrouillards
Club DébrouillArduino
C'est un club qui se réuni 1 fois par semaine à Brest, principalement pour des adultes, mais les enfants sont
aussi acceptés et parviennent facilement à faire des montages.
Ce club permet d'appréhender l'interactivité par l’intermédiaire d'un dispositif basé sur l’Arduino, circuit
imprimé sur lequel se trouve un calculateur (micro contrôleur). Celui-ci peut être programmé pour analyser
et produire des signaux pour des tâches très diverses, comme faire clignoter une led, faire du son,
interpréter un capteur, des objets interactifs, le pilotage d'un robot,…
Pourquoi l'Arduino et pas un autre microcontrôleur ? Car arduino est sous open source. Tous les plans des
circuits sont en libre accès et réutilisable pour ses propres montages. Il existe aussi des kits qui rassemblent
différentes fonctionnalités et sont facilement connectables à l'arduino : capteurs, servomoteur, wifi,
ethernet, GSM, écran tactile, … Enfin, une forte communauté partage des montages, des codes, des
programmes, ...
La programmation peut être abordée de manière simple à l'aide
d'Ardublock, petit programme qui s'ajoute à Arduino et qui permet
de programmer à l'aide de blocs déjà existants, donc très facile à
prendre en main par n'importe qui.
Sur le Wikidebrouillard :
http://wikidebrouillard.org/
Sur le blog TIC :
http://blog.debrouillonet.org/TIC/
Rézosociaux et confidentialité
Les réseaux sociaux sont un moyen désormais incontournable de s’informer, de se rencontrer, de débattre
et de s’engager. Permettre, par le biais d’un jeu de rôle, de découvrir les nuances entre vie privée et vie
publique et de balayer l’ensemble des consignes permettant aux jeunes de sécuriser l’accès à leurs
informations sur un réseau social.
Des temps de débat sur différents sujets
suivent également cette animation (l'eréputation, l'exploitation des données, …).
Présentation de l'animation :
http://www.rezosociaux.net/
Dossier pédagogique (sur le ftp) :
ftp://ftp.debrouillonet.org/regions/Departement_virtuel/
Malle cryptographie
Cette malle pédagogique permet de découvrir les différentes formes de cryptage à clé secrète utilisées de
Jules César à aujourd'hui :
•
Code César
•
La cytale
•
Le rouleau de Jefferson
•
La transposition
•
Le carré Polybe
•
La stéganographie ou filtres colorés
•
Le code barre
•
La table ASCII
•
Le IXOR
•
Le sac à dos
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Informatique sans ordi
À partir du livret pédagogique "L'informatique sans ordinateur" créé par le Computer Science Unplugged,
plusieurs activités peuvent être réalisées pour mieux comprendre l'univers du numérique, sans utilisation
d'ordinateur. Certaines activités sont très scolaires, mais d'autres peuvent être facilement adaptées à la
démarche débrouillarde. Nous avons ainsi pu découvrir :
•
Comment fonctionne le
système binaire ?
•
Un pixel, c'est quoi ?
•
La coopération dans un réseau
Le livret pédagogique :
•
Rôle et utilité des logiciels
http://interstices.info/upload/csunplugged/CSUnplugged_fr.pdf
Squishy Circuits
Cet atelier propose de donner libre court à votre
imaginaire à partir de pâtes à modeler un peu "spéciales",
de petits éléments électroniques tels que des LEDs pour la
lumière ou de petits capteurs ou diffuseurs pour le son.
Apprendre à fabriquer vos pâtes conductrice (à base de
sel) ou isolante (à base de sucre) et à composer vos
premiers Squishy Circuits : sculptures lumineuses ou
sonores, instruments hybrides....
Découverte et
explication de ce
qu'est l’électricité et
première approche
de l’électronique.
Apprenez à faire votre
squishy sur le
Wikidébrouillard :
http://www.wikidebrouillard.org/
Fakebook en carton
Il s'agit d'un jeu pour 15 à 20 personnes qui a pour objectif de stimuler la discussion entre les parents et les
jeunes sur les réseaux sociaux. À base de cartons, ficelles, photos, cartons, ... il permet de mieux
comprendre ce qu'est un réseau social et comment ça fonctionne.
Dossier pédagogique (sur le ftp) :
ftp://ftp.debrouillonet.org/regions/Departement_virtuel/
Au fil du jeu, chacun va avoir des missions
personnelles à remplir qui vont avoir des
difficultés différentes en fonction de
l'investissement du participant. En fin de
jeu, un temps de discussion/débat est
organisé entre tous les participants afin de
débattre des implications des éléments
découverts.
C'est quoi un capteur ?
Comment et pourquoi intégrer des capteurs à nos activités ?
Pour se fabriquer nos propres appareils de mesure. Les outils JIX (bus, sacs...) seront munis de
détectomètres, des boites de capteurs montées sur Arduino. Une interface graphique sur l'ordinateur
permettra d'interpréter directement les données reçues par les capteurs et d'enregistrer ces données.
Ils permettront également d'amener une réflexion avec les enfants sur qu'est-ce qu'un capteur ?
Ressources : Scratch, logiciel de programmation open source de jeu, musique...
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Jeux vidéos
Cet atelier est en phase de test avec des collégiens à Paris, dans un centre social.
Il s'agit de proposer aux jeunes de créer leur propre jeu vidéo sur ordinateurs portables, avec la version
gratuite du logiciel Game Maker. L'atelier se fait sur 10 séances d'1 heure tous les mardis.
L'idée est de leur faire découvrir la technique et les ressources qui se cachent derrière les jeux, mais aussi
de stimuler leur créativité et leur imagination lors de la création.
Des idées pour développer l'animation :
> Proposer des ateliers de "levels design".
• les enfants essayent un jeu (Crayon Physics, Little Big Planet, etc).
• ils testent ensuite l'éditeur du jeu pour faire leur propre niveau.
• ils testent les nouveaux jeux créés par les copains.
> Proposer un atelier de test de jeu
• découvrir différents genres de jeux (plateforme,
combat, aventure, puzzle, etc.).
• débattre des mécanismes récurrents présents
dans chaque genre de jeu.
En savoir + sur Game Maker :
http://gamemaker.info/fr/manual
Présentation du site "Les experts du quotidien"
Intervention de
Guillaume Apremont , Les Petits Débrouillards Aquitaine
Jean Grégoire, développeur à "Les Développements Durables"
Le recensement et la compilation des savoirs-faire associés à des outils existent déjà dans l'œuvre majeur
du 18ème siècle sous la direction de Diderot et D'Alembert, l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des
sciences, des arts et des métiers.
« Par la synthèse des connaissances du temps qu’elle contient, elle représente un travail rédactionnel et
éditorial considérable pour l’époque. Enfin, au-delà des savoirs qu’elle compile, le travail qu’elle représente
et les finalités dont la chargent ses auteurs deviennent un symbole de l’œuvre des Lumières, une arme
politique et, à ce titre, l’objet de nombreux rapports de force entre les éditeurs, les rédacteurs, le pouvoir
séculier et ecclésiastique. » (source Wikipédia).
Rien de nouveau sauf que...
Les experts du quotidien, c'est quoi ?
"Les experts du quotidien" est un projet reposant sur l’idée simple que toute personne détient une expertise.
A partir de ce constat, ce site, à vocation collaborative doit permettre la publication de contenus
multimédia sur différents domaines d’expertises.Il s’agit bien de valoriser, des métiers, des savoirs-faire et
des outils qui font partie de notre quotidien comme ressource potentielle de développement et comme
patrimoine culturel et qui sont parfois trop méconnus.
Ce site permet de capitaliser le patrimoine culturel
immatériel, sous forme de ressource numérique, pérenne
Contribuez sur :
et accessible par le plus grand nombre, des métiers et des
http://experts.ldd.fr/
savoirs-faire référencés et géolocalisés.
Et prochainement là :
http://lesexpertsduquotidien.org/
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Jeudi 25 avril 2013
Numérique et éducation : cela va bien se passer
Intervenants :
- Jean-Paul Chiron :
Conseil Régional d'Aquitaine, membre fondateur de l'ABUL
- Yann Leroux :
Psychanalyste à L’Observatoire des Mondes Numériques en Sciences Humaines (OMNSH)
Débat
L'usage intensif des technologies numériques par les jeunes ne garantit pas qu’ils en aient une maîtrise
suffisante pour des usages autonomes et complexes. Lorsque l'on parle d'usages numériques des jeunes et
d'éducation, les problématiques liées aux réseaux socio- numériques s'imposent par son actualité.
Comment et combien les usages des réseaux sociaux jouent un rôle important dans l'expérimentation de soi
et la construction de la personnalité ? Cette inquiétude largement partagée socialement des dangers
auxquels les adolescents s’exposeraient avec l’usage des réseaux socio-numériques peut-être largement
relativisée par différents travaux d'accompagnement.
Les jeux vidéos posent également des problèmes pour certains psychologues (trop excitant, trop réaliste,
risque d'addiction, ...). Mais il s'avère que dans la réalité, via internet, les adolescents arrivent à bâtir des
relations. Le jeu vidéo peut être un outil de travail, il existe une vie sociale derrière le jeu.
Comment transformer ces espaces de découverte de soi en un espace éducatif ? Il faut avant tout
comprendre les enjeux de ces outils, donner du sens, réinterroger ces pratiques et ainsi proposer un
processus d'accompagnement adapté à l'usage de ces outils en toute autonomie . Ceci
permettrait une meilleure construction de soi et une meilleure appropriation sociale des outils numériques.
Une réflexion est aussi portée sur les difficultés
d'appropriation du numérique par certaines populations.
Plusieurs barrières sont évoquées : la barrière du
vocabulaire , la perception d'un monde à part où l'on
ne comprend pas ce qui s'y passe, la peur de publier
("s'exprimer sur internet, c'est comme parler en public
devant 200 personnes, c'est pas facile d'oser !"), la
méfiance vis-à-vis de la traçabilité, l'omniprésence des
démarches
commerciales
et
des
usages
consuméristes , ...
Articles de Jean-Paul Chiron
sur le site de l'ABUL :
http://www.abul.org/_Jean-Paul-Chiron_.html
Blog de Yann Leroux :
http://www.psyetgeek.com/tag/yann-leroux
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Notre rôle dans tout ça
•
Comprendre ce qu'il se passe, s'approprier, déconstruire le vocabulaire.
•
Accompagner à l'usage en développant le sens critique.
•
Utiliser les outils numériques sur la participation citoyenne
•
Comprendre en quoi la pratique numérique est un espace éducatif ? À qui appartient le
savoir ? Apprendre en faisant.
Pour y arriver
L'ensemble du groupe s'accorde pour dire qu'il faut démystifier le numérique, le simplifier et le définir
comme un nouvel outil avec ses codes et pratiques associées. L'émancipation individuelle et l'appropriation
de ces outils seront possibles lorsque du sens pourra être donné à l'aide d'une démarche pédagogique
active qui laisse la place aux tâtonnements, aux droits à l'erreur et aux droits de recommencer.
Un travail de fond est donc à effectuer dans le réseau pour :
•
Comprendre pourquoi utiliser le numérique dans nos pratiques d'animateurs ?
•
Réaffirmer le numérique comme un outil de citoyenneté. Refaire le lien avec la démocratie, la science
participative, l'appropriation citoyenne, la diffusion des savoirs, …
•
S'interroger sur les véritables questions des jeunes ? De quoi ont-ils besoin de prime abord ?
Pour cela, trois leviers :
•
Organiser des formations du réseau (permanents, bénévoles et animateurs) sur les usages, la culture
numérique, le potentiel, ...
•
Mutualiser NOS outils existants ;
•
Mobiliser les instances politiques et les conseils
scientifiques.
Afin d'avancer sur ces questions,
un texte de positionnement est
en cours de rédaction. Pour
suivre ce travail :
https://forums.debrouillonet.org/
La révolution numérique
Intervenants :
François Pellegrini :
Professeur (ENSEIRB) Équipe LaBRI, vice-président de l'ABUL
Apport
La révolution numérique n'est pas la première à avoir modifier le quotidien de notre société. L'invention de
l'écriture, de l'imprimerie,...ont permis des changements sociétaux majeurs. Les biens numérisés sont des
biens immatériels, détachés de tout support au contraire de l'écriture où l'on extrait l'information de son
support. La révolution numérique peut ainsi bénéficier à tous les citoyens par le biais d'internet où le coût
d'accès aux contenus remis à jour au quotidien est nul. Mais internet, c'est quoi ? Le réseau des réseaux, un
maillage avec des points d'échanges, un bien commun. Sur internet, l'information est copiée du serveur sur
notre ordinateur. Le monde numérique est donc par définition le monde de la copie. Il est donc absurde
d'essayer d'interdire la copie sur internet, passage d'une économie de la rareté à une économie de
l'abondance. Internet : monde dans lequel nous sommes tous auteurs mais sans objectif de rémunération.
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Questions/Réponses
Ce temps a également été l'occasion de répondre à beaucoup d'interrogations des participants, permettant
ainsi une acculturation de tous sur des sujets divers :
La copie n'a pas de coût, mais l'infrastructure derrière a un
coût.
Si on fait l'analogie avec un réseau routier, on doit payer son entretien
(que la route soit utilisée ou non). L'entretien du réseau informatique est
compté dans l'abonnement au réseau (qu'on utilise le réseau ou pas !).
Le coût de copie et de transit n'ont donc pas de raison d'être refacturés.
Lorsqu'on copie une œuvre de l'esprit, ça ne coûte rien, mais
ça peut coûter beaucoup à l'auteur.
L'information coûte à produire. Sur la question des œuvres, il ne faut pas
parler de propriété intellectuelle (car l'intellect est immatériel, la
propriété porte sur des biens matériels). La question du bien immatériel
(œuvre musicale) est différente de la question du bien matériel (CD).
L'idée du paiement à l'acte conditionne la rareté de l'accès aux œuvres
immatérielles. Or, on peut accéder et accumuler de nombreuses
œuvres. L'accès à chaque œuvre doit-il être payant (modèle de rareté) ou a-t-on le droit de tout écouter,
puis de financer si ça nous plaît ?
Il est donc intéressant de réfléchir au passage du modèle du type "paiement à l'acte" à un modèle de type
"échange global", qui permet aux artistes de trouver leur public, et donc d'être connus.
Comment des artistes vont-ils pouvoir vivre de leur art ?
Les artistes préfèrent-ils le goulot d'étranglement des éditeurs ou acceptent-ils de diffuser plus largement
avec un mécanisme de gratification a posteriori si leur production plaît ?
Il existe des mécanismes : la SACEM, la taxe pour la copie privée, qui rémunèrent les groupes et les artistes
les plus importants.
Le droit d'auteur est un droit temporaire de l'auteur, jusqu'à ce que l’œuvre tombe dans le domaine public,
et qu'elle puisse être visible de tous. Le droit d'auteur a une durée d'échéance. En France, 70 ans après le
décès de l'auteur. Pourtant, rémunérer un auteur 70 ans après sa mort ne lui permet pas d'écrire plus. On
n'est donc plus dans un domaine de droit d'auteur, mais dans le domaine du droit d'éditeur. Ce qui
empêche le public d'aller vers des œuvres plus anciennes, qui ne seront pas rééditées car ne rapporteront
pas. Les artistes partent dans l'oubli à cause de ce mécanisme.
Les nouveaux modèles (licence globale : tout le monde paye, puis on redistribue au pro rata des usages)
de plateforme avec abonnement : qu'en est-il ?
De plus en plus, on fait du streaming : on s'arrange pour que le public n'ait pas les œuvres chez lui. On entre
dans un modèle où le public n'a pas accès aux œuvres. Si on ne veut plus que le public ait accès aux
œuvres, on la supprime du serveur (par exemple : une maison d'édition se retire de Deezer, les auditeurs
n'ont plus accès aux œuvres car elles ne sont pas copiées sur leur ordinateur).
Mieux : le crowdfunding, financement collaboratif. C'est un transfert de sommes d'argents d'un point à
l'autre d'Internet, ce qui permet à certains artistes de faire écouter leur musique et de laisser le choix aux
auditeurs de la financer ou pas. Certains peuvent par ce mécanisme remporter plus d'argent qu'avec des
maisons d'éditeurs.
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L'anonymat
Une question essentielle, liée à des questions comme le droit à l'oubli. Taper le nom de quelqu'un dans un
moteur de recherche : qu'est-ce qui ressort ?
Cette question est aussi liée à des pratiques commerciales déloyales.
Sur Internet, on est identifié par une adresse IP (Internet Protocole, sorte d'adresse personnelle de
l'ordinateur. Lorsque l'on s'adresse à un site marchand, celui-ci repère notre adresse et laisse des cookies
(des messages) aux moteurs de recherche. Lorsqu'on va sur un site de vente de billets d'avion une
deuxième fois, le prix est plus élevé que la première fois : utilisation déloyale. Lorsque l'on se connecte à
une page Web, il est possible de savoir de quel site on vient.
On n'est plus jamais anonyme, tous nos actes sont identifiés (ce qui n'est pas le cas dans la "vraie vie"). Il y a
donc des risques d'atteintes à la vie privée.
Comment marche un moteur de recherche ?
On ne voit que la partie émergée d'un moteur de recherche. Derrière, il y a une immense base de mots-clé.
Comment est-elle créée ? Étude des liens effectués par les utilisateurs vers certaines pages. Les utilisateurs
ont fait le travail d'intelligence en faisant le lien vers les pages. Les moteurs de recherche ne font que
recenser les liens effectués par les utilisateurs pour classer les pages selon leur pertinence. Le moteur n'est
pas neutre, de nombreux biais sont ajoutés (par exemple : historique des recherches passées).
Mise en application de la liberté d'expression par le biais d'Internet.
L'outil Internet ré-horizontalise, car on est tous sensés être égaux devant Internet. Le plus important est
l'éducation à Internet : l'information que l'on voit est-elle réelle ou non ? Travailler sur la notion
d'information, de source, de contrôle d'information. L'éducation à l'outil pour en tirer le maximum des
potentialités en en connaissant les points forts et les points faibles.
Exemple : Le Gorafi (site Internet qui publie des informations fausses) est un très bon outil de travail pour
éduquer des 12-14 ans.
Wikipedia : comment trier les informations fausses ?
Au début, on ne trie pas. L'idée est de faire en sorte qu'une information qui est vue par beaucoup puisse
être corrigée. C'est l'avis général qui domine. La personne doit être capable de citer ses sources, ouverture
de la critique.
Sur certaines pages, il existe des tentatives de falsification, d'effacement.
Un exemple : station d'écoute de la Pierre-sur-Haute, équipement militaire. Une page de Wikipédia existait
depuis 3 ans, jusqu'à ce que la DCRI demande à effacer la page. Des pressions ont été effectué sur un
modérateur afin qu'il efface la page. Par la suite, un autre administrateur l'a republié, et elle a été traduite et
partagée à travers le monde. Elle a également été le sujet de nombreux reportages. Aujourd'hui, cette page
fait partie des plus visitées sur Wikipédia (cf. http://reflets.info/quand-la-dcri-cherchent-a-censurerwikipedia-les-admins-se-de-op-et-paff-leffet-streisand/).
Guerres d'édition (Hezbollah, droit à l'avortement...) : les pro-life et les pro-choice se battent sur la page.
Création du consensus autour des faits admis par les deux parties, puis un espace est dédié à chacun.
L'INRP a fait des études sur la qualité de Wikipedia : il n'y a pas plus d'erreurs sur Wikipedia que sur une
encyclopédie classique. Cependant, il est toujours nécessaire d'apprendre à croiser les sources
d'information.
En savoir + sur François Pelligrini :
http://www.labri.fr/
http://www.abul.org/_Francois-PELLEGRINI_.html
UPC "Numérique et Éducation : cela va bien se passer !
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Kits pédagogiques
Intervenants :
- Julien Rat
Concepteur d'outils pédagogiques à l'AFPD
- Laure Digonnet
Attachée de direction, Les Petits Débrouillards Grand Est
Quels peuvent être les nouveaux outils pour mieux répondre aux exigences de demain ?
Groupe 1 :
sécurité et identité sur internet
Un système fermé ne laisse pas l'utilisateur maître du fonctionnement des logiciels présents sur sa machine
et du coup de sa machine en entier. A l'inverse un système libre permet à l'utilisateur de savoir ce que fait
exactement ces logiciels et sa machine, même s'il n'en as pas la capacité il peut porter sa confiance sur la
communauté qui serra alors le lanceur d'alerte quand aux dérives de certains logiciels. Cela est rendu
possible uniquement par l'accessibilité du code.
Nous communiquons des données dès que nous
sommes connectés. Il faut du coup prendre des
précautions pour savoir et définir qui peut avoir accès à
quoi. Il faut protéger sa machine et les moyens que l'on
a à notre disposition (firewall, anti-virus) ainsi que les
dangers (virus, hameçonnage, cheval de troie, ver,
keylogger, rootkit..)
Comment garder son anonymat ?
Quelques pistes :
Dénumériser par le biais du jeu et remettre dans le
monde tangible.
Cryptographie : expériences sur l'utilité de chiffrer ses
messages pour protéger sa machine.
Organiser des Sécu Party (à l'instar des Install Party).
Groupe 2 :
les Petits Débrouillards et le "Do it together"
De plus en plus de lieu d'autoproduction apparaissent dans le monde, en Europe et en France. Les FabLabs,
hackerspaces ou makerspaces ont un idéal commun, le partage de la connaissance et constituent peu à peu
de nouvelles alternatives. Ces structures innovantes d'expérimentations collaboratives sont ouvertes et
déterminent un nouveau rapport aux savoir-faire, numérique et technologique. Entreprendre différemment
ensemble en partageant des outils, des savoir-faire.
Quels sont les passerelles possibles pour associer les citoyens dans ces pratiques d'initiées ?
Comment le réseau des Petits Débrouillards peut créer du lien et un partenariat pérenne ?
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Partenaires
Une liste de partenaires potentiels a également été établie :
Bretagne :
Régie de quartier (Saint-Brieuc) , Kreuzenn Dafar (hackerspace à Saint Brieuc), Association Breizhtux (Saint
Brieuc) , MJC du Plateau (cyberbase), Fablab (Lannion), Alain Lozach (service numérique, CG 22)
Ile-de-France :
Fablab (Gennevilliers) , Centre des arts numériques (Enghien les bains), La Fabrique (MJC Pontoise)
Lorraine :
2 Makerspaces , LDN , OpenStreetMap , Assos de logiciels libres(Mirabellug) , INRIA , LORIA , Fablabs
(Nancy, Metz) , La Poudrière
Nord Pas-de-Calais :
Fablab de Lille 1, La courroutine (espace de co-working), La Baraka (restaurant bio et fablab), Yann Secq
(enseignant-chercheur en informatique) , SKILL (société coopérative d'informatique libre), Chti'nux
(association d'initiation à l'utilisation de Linux)
PACA :
Asso "Design the future now"
Loire-Atlantique :
Les pieds dans le paf (éducation aux média) , Fablab « PING » (Julien Bellanger) , MIRE (ciné expérimental et
image en mouvement)
Poitou- Charentes :
Olivier Chambon (Le Barbu), CRIJ, ZoProd, Le Vaisseau, L3I (laboratoire informatique de l'Université de La
Rochelle)
Territoire inconnu :
Hackerspaces , Club info : reconditionnement d'ordinateurs, Labx, Node, Fablab, Asso libristes, Assos de
bricoleurs, EES / écoles
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Vendredi 26 avril 2013
Nouvelles formes de mobilisations et d'organisations
Intervenants :
- Nicolas Danet :
Co-auteur de la monographie critique "Anonymous,
Pirates informatiques ou Altermondialistes
numériques"
- Stéphane (aka pls) :
Hacktiviste, membre du hackerspace le Tetalab
- Quentin Houbre :
Administrateur des Petits Débrouillards de Lorraine
- SpiderAlex :
Hacktiviste espagnole
« Ces dernières années, notamment depuis 2011, de nouvelles formes d'expression et de
participation ont émergé , de façon souvent spontanée, plus horizontale et principalement portées par
les jeunes générations (mouvements Occupy et indignés, hacktivisme sur le web, Printemps Érable au
Québec, mobilisations étudiantes au Chili, manifestations grecques, Notre-Dame-des-Landes …). Les modes
d'échanges d'informations, de démocratie et de participation se retrouvent donc modifiés et certains s'en
saisissent pour faire mouvement. Le web occupe une place essentielle dans ces nouveaux
mouvements, comme outil de mobilisation mais aussi et surtout comme
espace d'invention de nouvelles formes d'activisme parfois regroupées
sous le terme "hacktivisme". Les hackers, bidouilleurs, et autres "faiseurs"
de l'électronique et du logiciel libre multiplient par ailleurs les alternatives
concrètes, les lieux d'échange et de production collective et les espaces
de co-construction et de diffusion des savoirs et des compétences. Il
s'agit avant tout de permettre la compréhension de ces formes de
mobilisation , car l'appropriation et le transfert est déjà en cours. Ces
innovations ascendantes, décentralisées et ouvertes à tous dépassent
déjà les frontières par l'utilisation d'internet. »
En introduction de la matinée, la militante espagnole SpiderAlex,
rencontrée au Forum Social Mondial de Tunis en mars 2013, est
intervenue en visio-conférence pour partager son expérience avec les
participants à l'UPC. A la fois militante au sein de différents mouvements sociaux ( sur le logement,
l'écologie, le féminisme ...), hackeuse et chercheuse en sciences sociales (avec une thèse sur la question
"numérique et militantisme"), elle a participé à la création de réseaux sociaux alternatifs et d'outils
numériques libres au service des projets alternatifs. Les échanges avec SpiderAlex ont apporté des
éléments d'exemple sur la posture des "hacktivistes" , le lien entre ces formes de mobilisations et
d'autres luttes sociales, et les enjeux politiques liés à l'usage des outils numériques pour ces dernières.
Débat / Échanges
Les participants ont ensuite été invités à échanger en petits groupes avec les trois intervenants présents à
l'UPC. L'objectif fixé était de tenter d'éclairer les trois points suivants:
•
C'est quoi un hacktiviste ?
•
Les ?=+ sont-ils des hacktivistes ?
•
Peut-on s'inspirer d'eux ? Travailler avec eux ?
Les échanges ont été très informels. Il en ressort que la démarche
des Petits Débrouillards est très proche de celle des hacktivistes.
Cependant chacun a sa place : les hacktivitstes sont dans l'action
du militantisme sur les réseaux, les Petits Débrouillards sont des
médiateurs qui peuvent valoriser les actions des hacktivistes (sans
pour autant être des hacktivistes !).
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"Fais-le toi-même"
Cartographie participative
Intervenant :
Frédéric Rodrigo
Administrateur d'Openstreet Map France
Atelier d'initiation à OpenStreetMap, un outil de contribution à la
cartographie libre. Il est envisagé de réinvestir celui-ci dans
divers projets pour créer de l'information sur des sites
participatifs et ainsi faire devenir acteurs les futurs participants à
ce type d'atelier.
Open Street Map :
http://www.openstreetmap.org
Introduction à la soudure
Intervenant :
John Lejeune
Responsable et Développement, École Européenne Supérieure d'Art de Bretagne – Facilitateur LabFab.fr
Cet atelier a permis d'aborder une discipline envahissant irrésistiblement tous les
secteurs d'activité au quelle une génération de notre réseau ne sait pas
confronter. Pourtant, à l'intérieur de l'électronique elle-même, l'évolution est
permanente et le domaine numérique ne cesse de prendre davantage
d'importance. Après une discussion du pourquoi, comment et avec quels
matériels mettre en place ce type d'activités en animation, l'atelier de soudure a
permis à travers la réalisation d'un kit
pédagogique électronique (souder et
assembler soi-même son premier circuit)
de niveler les niveaux de compétences
FabLab de Rennes :
dans ce domaine et d'ouvrir à de
http://labfab.fr
nouveaux projets plus complexes.
Atelier d'initiation à Arduino/Makey Makey
Intervenant :
Julien Rat
Une des difficultés lors de l'apprentissage d'Arduino, c'est de mixer
simultanément
différentes
connaissances
en
électricité,
en
électronique, en programmation ainsi qu'en technique ou encore en
mécanique tout en ayant parfois aucune connaissance de départ.
Pourtant ces outils qui sont déjà en place dans notre réseau, demande
et réinterroge nos compétences dans ce domaine. Les outils JIX seront
munis de détectomètres, des boites de capteurs montés sur Arduino.
Une interface graphique sur l'ordinateur permettra d'interpréter
directement les donnée reçues par les capteurs et ainsi participer à des
campagnes de sciences participatives. Ils amèneront aussi une réflexion
avec les enfants sur qu'est-ce qu'un capteur ?
Que représente-t-il ?
En savoir + sur Makey Makey :
http://www.makeymakey.com
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Synthèse et mise en perspectives
« La démarche expérimentale est un des moyens utilisés pour diffuser la connaissance scientifique,
mais c'est avant tout un support privilégié pour susciter la curiosité et le questionnement vis à vis du
monde qui nous entoure. C'est un outil d'investigation qui permet de décrire et de comprendre le
monde qui nous entoure. » (Extrait du document présenté lors de l'UPC-HLM). Le numérique en fait
partie. Ce sujet peut aussi bien être intégré dans nos actions classiques aux quotidiens comme un
outil nouvelle génération ou être traité de manière spécifique. (cf le contenu)
Suite à l'UPC, chaque participant se voit maintenant inscrit à la liste de diffusion TIC pour suivre et
poursuivre le travail effectué lors de cette rencontre.
Qu'est-ce que le Do It Yourself ?
Littéralement "Fais le toi-même". C'est seulement en faisant les choses eux-même que les gens peuvent
être réellement créatifs.
Devenir acteur de sa vie.
Dans tous les cas, la démarche est beaucoup plus intéressante, on apprend, on expérimente, on
comprend, on rencontre...le bénéfice humain est considérable. DIY ne veut pas forcément dire "fais le
tout seul", au contraire, c'est même un synonyme d'autogestion. Quand la réalisation est collective le
sentiment d'accomplissement est encore plus fort car en dehors de l'objectif, l'intérêt est encore dans
la manière dont le projet a été réalisé. Le projet est particulièrement simple : il consiste à utiliser le
réseau pour rassembler des gens et montrer que l'on peut changer le sens de la consommation, en
favorisant le recyclage. Renouer avec une pratique conviviale, consistant à faire ensemble, dans un
monde où la consommation nous individualise. L'idée n'est pas seulement de redonner vie à des
objets, mais peut-être plus encore de créer un moment de convivialité autour de la pratique même du
recyclage et du bricolage. Bricoler à plusieurs, s'entraider, faire de la récupération et du bricolage une
fête. Peuvent être DIY la fabrication d'objets, le bricolage,la cuisine, l'art, la diffusion de propagande,
tout ce qui est loisir et tout ce qui est nécessaire.
Un apprentissage
Dans un monde où les produits nous arrivent tout fait, où tout est automatisé, intégré, monté, prêt à
être utilisé, ces pratiques révèlent un besoin de se réapproprier les objets, comprendre de quoi ils sont
faits, comment ils fonctionnent, comment on peut les transformer, comment on peut en créer de
nouveaux...
Redonner confiance dans sa capacité à faire
Finalement, c'est à se demander si ce mouvement ne cherche pas avant tout à nous redonner
confiance dans notre capacité à faire, à être, et pas seulement à consommer. S'il ne pouvait que réussir
cela, ce serait déjà un formidable élan, non ?
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Samedi 27 et dimanche 28 avril 2013
Open Bidouille Camp Bordeaux
Les personnes, ayant pu resté le weekend, ont pu profiter de
l'Open Bidouille Camp Bordeaux. Dans la continuité des Open
Bidouille Camp ayant eu lieu dans les autres régions, cet
événement, dont les Petits Débrouillards participent depuis sa
création, est l'occasion de croiser différentes pratiques et
savoirs-faire autour de la bidouille .
De la réparation de vélos à la réalisation de sténopés, en passant
par la construction de bateaux, des démonstrations
d'imprimantes 3D, des défis Petits Débrouillards ou encore des
confections de cerfs-volants, cette formidable foire des
savoirs-faire a permis à de nombreux acteurs et spectateurs de
se retrouver autour de la bidouille et du bricolage.
Découvrez l'événement :
http://www.lespetitsdebrouillardsaquitaine.org/
http://openbidouillebordeaux.net/
http://geoffreydorne.com/obc/
RESSOURCES
La plupart des documents pédagogiques ainsi que de la lecture, des docs de comm', ... sont disponibles
sur le FTP :
ftp://ftp.debrouillonet.org/regions/Departement_virtuel/
Afin de pouvoir discuter de ces questions, il vous ait vivement conseillé de vous inscrire
sur la liste TIC du réseau (envoyer un mail à [email protected]
avec comme sujet SUBSCRIBE).
Vous pouvez aussi rejoindre l'IRC (salon de discussions) des Petits Débrouillards en
passant par http://webchat.freenode.net/, puis en vous rendant sur le canal (channel)
#lespetitsdebrouillards
Enfin, retrouvez cet UPC en photos :
http://www.flickr.com/photos/9660201@N03/sets/72157633370413837/with/8695672886/
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