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Observatoire du Patrimoine Religieux
Inventorions et protégeons le patrimoine cultuel !
Communiqué de presse
Combien d’églises détruites dans 20 ans ?
Paris, le 7 février 2011 – Après l’annonce du relèvement de 30% des droits à construire sur l’ensemble du territoire français,
véritable menace pour le patrimoine monumental de notre pays, l’Observatoire du Patrimoine Religieux, association non-confessionnelle
œuvrant au rayonnement et à la préservation du patrimoine religieux français, dresse un état des lieux de la situation du patrimoine
cultuel.
En dépit de l’excellent travail de nombreux maires ou responsables des lieux de culte, ce patrimoine reste fragile et menacé. Vols à
répétition, ventes et transformations de lieux de culte, destructions et - pire encore à long terme - abandons purs et simples, constituent
les premières menaces. A celles-ci, la crise financière actuelle pose à moyen terme la question du financement de l’entretien et de
l’ouverture de ce patrimoine identitaire auquel les Français sont très attachés. En effet, l’affaiblissement des finances publiques et
l’endettement considérable de l’Etat et des collectivités locales sont autant d’hypothèques sur l’avenir de l’ensemble extraordinaire des
édifices cultuels français. Des milliers de monuments religieux pourraient disparaitre d’ici à 20 ans !
1. Un patrimoine exceptionnel, mais menacé : état des lieux !
Les monuments religieux français formeraient un
ensemble unique de près de 100 000 édifices (soit en
moyenne 2.5 par commune), dont 15 000 protégés au
titre des monuments historiques, parmi les plus belles
réalisations architecturales du millénaire écoulé. Ils
contiennent d’innombrables œuvres d’art : peintures,
sculptures, objets d’art sacré ou habits liturgiques signés
des plus grands artistes, témoignage unique des savoirfaire séculaires qui font la gloire de notre pays. Les
églises comptent plus d’objets d’art que les musées, et
d’une qualité équivalente : des peintres flamands aux
plus grands artistes contemporains, en passant par les
maîtres de la Renaissance ou du Grand Siècle ! Cette
accumulation de trésors, legs des siècles passés, enrichi
jusqu’à nos jours, est aujourd’hui gravement menacé.
Eglise St Georges des Gardes (Maine-et-Loire), détruite à l'été 2006
100 000 édifices religieux en France ?
L’Observatoire du Patrimoine Religieux dresse l’inventaire le plus complet en France du patrimoine cultuel, toutes
religions confondues, quels qu’en soient l’état, le propriétaire ou l’usage actuel. Seule la moitié des édifices du pays est
aujourd’hui répertorié, dont un tiers décrit et illustré. Cette première approche permet une bonne connaissance de ce
patrimoine unique, et doit être poursuivie.
Sur la base du travail réalisé, l’OPR estime que chaque commune compte en moyenne 2.5 édifices, soit un total national
de près de 100 000 édifices religieux. A titre de comparaison, l’Angleterre compte 47 000 monument chrétiens (source :
estimation National Churches Trust).
Le patrimoine catholique représente 95% du total, soit outre les 45 000* églises paroissiales de France, un grand
nombre de chapelles privées, abbayes, et autres monuments aujourd’hui désaffectés.
* Chiffre estimé d’après les premiers résultats de l’inventaire en cours de réalisation
1
Un patrimoine sans cesse renouvelé
Le patrimoine religieux français s’est enrichi à toutes les époques. Cette dynamique se poursuit, en particulier dans les
zones urbaines.
Culte catholique
Largement majoritaire dans le « paysage » monumental religieux français, le patrimoine catholique s’accroît chaque
année de nouveaux édifices. Une dizaine au moins relevant du culte catholique ont été édifiés en 2011. Ces nouvelles
constructions des diocèses répondent principalement à la création ou à la croissance démographique de nouveaux
quartiers, surtout dans les grandes villes et leurs banlieues. Ainsi, en Ile-de-France, les Chantiers du Cardinal
construisent actuellement 8 nouvelles églises, dans le cadre du « Grand Paris de l’Eglise », qui participe au
développement des nouveaux quartiers, tels la ZAC Clichy-Batignolles, Val d’Europe, la Plaine-Saint-Denis ou Créteil.
Ils rénovent en parallèle de nombreux édifices qui, par leur taille ou leur état, ne répondent plus au besoin des
populations : Notre Dame du Rosaire aux Lilas (Seine-Saint-Denis).
Culte musulman
Parallèlement, on observe une croissance importante, tant quantitative que qualitative, du patrimoine musulman : 150
salles de prières et mosquées en 1976 contre près de 2 200 aujourd’hui, 150 mosquées construites par an.
Autres cultes :
Enfin, les édifices des cultes protestant (1 500 sans compter les évangélistes), juif (500 synagogues : 1 nouvelle en 2011 à
Noisy le Grand, une réaménagée à Clermont-Ferrand), orthodoxes (7 00 monuments orthodoxes, arméniens, grecs) et
bouddhistes (300) restent stables, tandis que certains cultes chrétiens font preuve d’un grand dynamisme : près de 1 800
temples évangéliques, et un premier temple mormon actuellement en construction.
Cet enrichissement concerne donc toutes les religions et répond aux besoins spirituels ou communautaires de populations
nouvelles. Leur croissance – qu’elle découle d’une immigration, d’un renouvellement naturel ou de conversions – et la
construction de nouveaux quartiers conduisent à un développement considérable du patrimoine religieux français. Elle
prouve l’importance de ce patrimoine, marqueur à la fois historique et identitaire, qu’il convient de préserver ou de créer
lorsque le besoin s’en fait sentir.
Un patrimoine menacé, même à Paris !
Si de nombreuses communes, même rurales et modestes, restaurent et font vivre leurs vieilles églises de façon
remarquable, à l’échelle nationale le patrimoine le plus ancien n’est pas toujours entretenu ou restauré à sa juste valeur.
A ce titre, il convient de saluer les démarches exemplaires de certaines municipalités telles que Belfort, qui a créé une
fondation en faveur de son patrimoine le 2 février 2012, ou de villages modestes qui entretiennent et restaurent
rigoureusement leur seul ou principal monument.
En parallèle de nombreuses églises, y compris à Paris, sont, depuis trop d’années, couvertes de bâches ou de grillages de
protections. Dans la capitale, le « plan églises » mis en place dans les années 1990 face à l’urgence de la situation s’est
effiloché à partir de 2004 à tel point que les plus grandes églises de Paris nécessitent aujourd’hui plusieurs centaines de
millions d’euros de travaux, sans parler du patrimoine appartenant à l’Etat, dont le Panthéon, qui exige à lui seul 126
millions d’euros de travaux. St-Germain des Prés, la Trinité, Saint Augustin, Saint Philippe du Roule, mais aussi le
Temple des Billettes ou la synagogue de la rue de la Victoire (la plus importante de France)… sont autant d’édifices de
premier plan qui ont besoin d’une restauration suivie d’un entretien rigoureux.
Enfin, comme de nombreux villages, la ville de Paris donne son accord pour la destruction ou la « privatisation »
d’édifices cultuels, dont l’église Sainte-Rita (Paris 15ème, destruction autorisée par la Ville) ou la chapelle de l’Ancien
Hôpital Laennec, vendu par l’AP-HP à un promoteur. L’OPR est le pionnier d’un combat en faveur de la réhabilitation
et de la réouverture au public de cette chapelle qui n’a jamais été désaffectée du culte. Il se mobilise également en faveur
de la préservation, du classement et de la réouverture au public de la chapelle de l’hôpital St-Vincent de Paul (14ème
arrondissement), lequel fermera ses portes en 2012 et devrait être racheté par la ville de Paris.
Plus de 200 églises sont ainsi immédiatement menacées en France métropolitaine, tandis que des milliers d’autres
sombrent dans l’oubli, attendant une restauration qui ne vient pas.
Enfin, le patrimoine régulier catholique, chapelet de couvents et d’abbayes qui émaillent notre territoire, subit des
assauts redoutables de la part des autorités religieuses elles-mêmes. La disparition pure et simple de nombreuses
communautés religieuses conduit à la disparition de nombreux édifices, détruits ou vendus à des promoteurs.
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2. Abandons, ventes… symptômes d’un patrimoine à la dérive
Depuis les années 1970, marquées par de très nombreuses attaques contre le patrimoine, les Français ont pris conscience
de son importance, encouragés par des initiatives telles que les journées du patrimoine. Cette prise de conscience reste
cependant moins forte pour le patrimoine religieux : plusieurs églises sont encore démolies chaque année.
En 2011
 250 (environ) lieux de culte ont été construits, dont 60% de mosquées
 Plusieurs dizaines d’églises ont été cambriolées, dont la cathédrale d’Arras
 Une dizaine de lieux de culte (ou anciens lieus de culte) vendus, et 23 encore en
vente
« J’ai créé l’Observatoire du Patrimoine Religieux en réaction à la destruction de plusieurs églises à la fin des années 1990 et au début
des années 2000, déterminée à préserver notre plus beau patrimoine commun face aux nombreux périls qui le menacent et le menaceront
davantage encore au cours des décennies à venir.
Ainsi, si l’opinion s’émeut sur les rares cas de monuments détruits présentés par les médias, elle ne doit pas oublier que des milliers
d’édifices cultuels, tant urbains que ruraux, sont en ruine, détruits, profanés ou fermés, tandis que des milliers d’œuvres d’art sont volées
et alimentent les trafics. Ces attaques contre la mémoire collective conduisent à la fermeture de ces monuments et participent à leur
désaffection », déclare Béatrice de Andia, fondatrice de l’Observatoire du Patrimoine religieux.
Certes, ce phénomène n’est pas nouveau, puisque notre pays a traversé de nombreuses phases de destructions
patrimoniales. Heureusement, ces destructions sont aujourd’hui moins nombreuses, ou moins visibles, du fait d’une
meilleure mobilisation de l’opinion publique, aiguillonnée depuis 2006 par l’action de l’Observatoire du Patrimoine
Religieux. Elles ne constituent cependant que la partie immergée de ce phénomène de désaffection. Celui-ci se traduit,
plus largement, par un désengagement d’une partie des responsables de ces édifices, dont témoigne le quasi abandon
d’une grosse partie de ce patrimoine et une fermeture chronique de ces édifices.
« La destruction pure et simple de ces édifices comme leur vente ou leur abandon par des transformations abusives nous engagent à
poursuivre notre combat. S’il convient de saluer le travail remarquable de nombreux propriétaires, et en particulier de la majorité des
maires des 36 000 communes françaises, il ne faut pas oublier que l’absence d’entretien, couplée à une réelle volonté de destruction
d’édifices cultuels, quelles qu’en soient les motivations, font peser un risque de plus en plus fort sur ce patrimoine. Il s’agit donc
maintenant de lui permettre de passer le cap du XXIème siècle, qui sera indéniablement destructeur. Seule une mobilisation très forte des
citoyens permettra d’éviter le pire ! », précise Béatrice de Andia.
Les églises contemporaines condamnées à disparaitre ?
Sauf exception, tous les lieux de culte détruits en France, ou menacés de destruction sont postérieurs à la Révolution de
1789. Qu’ils datent du XIXème ou du XXème siècle, ces monuments, comme d’ailleurs l’ensemble du patrimoine civil de
cette époque, restent « mal aimés » par les Français, qui n’y voient, à tort, que des pastiches sans intérêt historique ou
architectural. Ces avis sont hélas souvent partagés par les autorités administratives et religieuses : nombreux sont les
« experts » ou les élus prêts à démolir des monuments qui ont le grand tort d’incarner, de façon trop visible, la foi, ou de
ne pas disposer d’un passé historique majeur.
S’il accueille avec joie les embellissements ou restaurations des édifices cultuels, voire leur reconstruction dans les très
rares cas où cela devient nécessaire (comme en 2011 aux Lilas, en Seine-Saint-Denis), l’Observatoire du Patrimoine
Religieux milite en revanche pour la préservation de ce patrimoine récent.
En effet, si les historiens évaluent la qualité d’un édifice au regard de ses valeurs architecturale et historique ou à son
ancienneté, ils oublient trop souvent sa dimension symbolique : quand bien même Jeanne d’Arc ou Saint-Louis ne
seraient jamais venus dans telle ou telle église, et quand bien même serait-elle peu innovante sur le plan architectural,
elle reste la première maison commune du village, l’incarnation de son identité collective. Les prétextes des destructeurs
n’ont, pour leur part, rien de nouveau, puisque ils n’ont pas changé depuis l’époque de Louis XIV, où ils permettaient de
détruire les monuments de la Renaissance. Quant à l’argument de la qualité, il est faux puisque dans 99% des cas le
mauvais état du bâtiment n’est dû qu’à un manque d’entretien chronique.
Enfin, certains maires, pourtant de bonne foi, sont abusés par des « experts » qui proposent des études peu fiables ou des
travaux au coût surévalué, quand ils ne sont pas les victimes de leur propre politique immobilière ! Ainsi, à Arc-surTille, les expertises erronées avancées par le maire pour détruire son église, ont été démenties par la cour administrative
d’appel de Dijon, dont la décision permet le sauvetage de cet édifice aux lignes classiques. De même, un maire ayant
3
déclaré des terrains constructibles autour de l’abbaye du village s’est trouvé pris au piège lorsque 3 ans plus tard, les
religieuses souhaitent vendre l’abbaye : du fait de la constructibilité, le terrain est devenu tellement cher que la mairie ne
peut pas acheter l’ensemble immobilier, lequel, au lieu de devenir un centre touristique, deviendra un lotissement !
Les mêmes problèmes se posent aussi parfois pour des monuments juif, protestant ou musulman, dans des proportions
moindres. Ainsi, depuis l’année 2011, la destruction de la mosquée de Gennevilliers est envisagée, elle devrait céder sa
place à une fourrière automobile.
Eglises vendues : un phénomène encore marginal, mais qui s’amplifie
Acheter une église (désaffectée du culte) ou un ancien lieu de culte est possible en France, comme dans de nombreux
pays, mais seulement après désaffectation du culte (ancienne église, ancienne abbaye). Un tel bien peut être cédé par un
propriétaire privé, une autorité religieuse, une administration ou une collectivité locale, sous certaines conditions.
Ainsi, 20 bâtiments cultuels environ sont à vendre en France, tous catholiques (0.02 % du total estimé). Certains,
désaffectés ou vendus depuis des siècles, sont devenus des résidences principales ou secondaires, d’autres sont inoccupés
ou affectés à un usage « collectif » (exposition, bureau, ateliers d’arts…). Enfin, certains sont vendus par des diocèses ou
des communautés religieuses qui ferment leur couvent par manque de moines ou moniales.
Ce phénomène en croissance concerne essentiellement les édifices catholiques, mais ceux autres cultes, bien que moins
nombreux, en sont également la victime (synagogue rurale, par exemple). Aujourd’hui, les communautés s’organisent
pour tenter de préserver un patrimoine même inutilisé. Ainsi, la Fondation du Patrimoine Juif de France participe depuis
sa création à la restauration de synagogue, de cimetières, etc.
Exemple : à Clermont Ferrand, l’ancienne synagogue - la seule d’Auvergne -, construite sous le Second Empire, est vendue en
1966 et transformée en bureau. Rachetée par un mécène, elle est offerte à la communauté juive locale qui, après 15 ans
d’efforts, parvient à la faire classer et à financer sa restauration en vue d’en faire un mémorial du judaïsme.
La vente d’églises est certes un phénomène très ancien, puisque depuis la Révolution au moins, certains lieux de culte
ont été vendus. Près de 120 communes de l’Orne ont ainsi fusionné pendant la Restauration, fusion entrainant la
fermeture et la vente de près d’autant d’églises. Certaines, heureusement, ont survécu grâce aux soins constants de leurs
propriétaires. Néanmoins, pour la première fois, c’est le clergé lui-même qui vend ses lieux de culte ; dès lors, si la
vente d’église reste un phénomène marginal, mais en forte croissance, elle laisse présager le pire pour le patrimoine
religieux. Si la vente reste préférable à la destruction, il faut avoir à l’esprit qu’un lieu de culte vendu au profit d’activités
qui ne conviennent pas forcément à son histoire perdra sa vocation identitaire et culturelle à laquelle les Français sont
attachés.
L’ampleur d’un désastre dépendra de l’intensité de la crise financière
La loi de 1905 impose, certes, aux communes d’entretenir leur patrimoine religieux. Néanmoins, dans le contexte
économique actuel, de plus en plus de collectivités n’arriveront plus à financer l’entretien élémentaire des lieux de culte
dont elles ont la charge, sans parler des restaurations de grande ampleur. En effet, une à deux fois par siècle, la
maçonnerie et la toiture des bâtiments sont à reprendre, l’électricité et le chauffage tous les 20 à 30 ans, sans parler des
autres besoins de restaurations (tableaux, fresques, sculptures, vitraux…). Il s’en suit que dans les 20 prochaines années,
20 à 30% des monuments religieux français devront être restaurés. A titre de comparaison, 7 à 8 % des églises
d’Angleterre sont en état médiocre ou très médiocre, d’après le National Churches Trust (enquête 2010).
La bonne volonté des élus, si elle demeure indispensable, ne sera plus suffisante pour garantir la pérennité de notre
patrimoine, et de nouvelles solutions devront être trouvées. Celle-ci passe vraisemblablement par trois leviers d’action :
Une action en amont, pour éviter, repousser ou étaler les travaux les plus onéreux,
La multiplication des actions citoyennes pour l’entretien et des chantiers d’insertion ou citoyens pour certains
travaux qui peuvent être assurés par des bénévoles, sous la responsabilité d’un professionnel,
La générosité du public, des grands mécènes comme des petits donateurs, qui repose a minima sur le maintien
des avantages fiscaux existants
A ce titre, le rôle des pouvoirs publics sera capital, et permettra de réduire l’ampleur du désastre annoncé. La seule
incertitude reste désormais de savoir combien de monuments religieux seront détruits ou abandonnés d’ici à 20 ans,
sachant que, sauf mobilisation majeure des Français, près de 5 à 10 % de cet ensemble monumental pourrait avoir
disparu à horizon 2030, soit entre 5 et 10 000 édifices !
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Patrimoine religieux : financements publics, financements privés !
Edifices antérieurs 1905 (90% des églises françaises) : L’entretien et la restauration relève - comme pour tout bâtiment - de
leurs propriétaires : les communes.
Les communes propriétaires ont l’obligation d’entretenir ces églises et de les affecter exclusivement au culte. La restauration
de ces édifices peut être financée en partie par les départements, régions ou l’Etat, voire par la communauté européenne qui
prend en charge une partie importante du coût des travaux, a fortiori lorsqu’il s’agit de monuments historiques. Enfin, de
nombreuses structures participent à ces financements, à l’instar de la Fondation du Patrimoine.
Edifices postérieurs 1905 : sont édifiés sans participation de structure publique
Les églises catholiques nouvelles sont bâties par les diocèses, organisés depuis des décennies autour de structures telles que les
Chantiers du Cardinal, qui construisent ou restaurent des dizaines d’édifices chaque année en France.
Pour les autres cultes : financements « au cas par cas », avec la participation d’associations de fidèles ou d’amateurs du
patrimoine, et parfois de structures ou d’Etats étrangers, comme c’est aujourd’hui le cas pour la Cathédrales russe qui sera
construite dans le 7ème arrondissement.
Deux exceptions :
Les lieux de culte reconstruits reconstruit au titre dommages de guerre sont considérés comme des bâtiments antérieurs à
1905.
Les édifices cutuels des « lieux fermés », tels les hôpitaux, les prisons, les écoles, etc. relèvent de l’Etat qui doit permettre à
toute personne d’accéder au culte de son choix. L’entretien du lieu de culte et le salaire des religieux y officiant sont ainsi à sa
charge.
A noter : l’Alsace et la Moselle n’étant pas en France au moment de la promulgation de la loi de 1905, elles obéissent aux
règlementations antérieures prévues par le Concordat.
L’OPR en bref
« Ce qui distingue un bourg d’une station agricole, c’est son clocher »
La Grande Pitié des églises de France, Maurice Barrès, 1914
Une association loi 1901, non-confessionnelle et d’envergure nationale, dotée d’une mission d’intérêt général : œuvrer à la
préservation et à la valorisation du patrimoine religieux,
Une triple mission au service du patrimoine cultuel :
Inventorier le patrimoine cultuel, car de sa parfaite connaissance découle une dynamique de protection efficace.
Sensibiliser les publics, notamment les plus jeunes, pour les initier aux problématiques du patrimoine,
particulièrement au travers du concours MA PIERRE A L'EDIFICE, en impliquant les enseignants à l’étude du patrimoine
cultuel.
Pour l’OPR, cette sensibilisation passe aussi par le soutien à la recherche et la valorisation du patrimoine cultuel au travers de
conférences, de visites et de publications de qualité, accessibles à tous.
Préserver le patrimoine religieux, en conseillant et accompagnant sur le long terme les responsables du patrimoine
cultuel pour tout problème juridique, financier ou technique, et en communiquant efficacement auprès du grand public
Contacts
Béatrice de Andia : présidente-fondatrice // Maxime Cumunel : responsable de la communication
Tel: 01 40 16 14 39 / [email protected]
Observatoire du Patrimoine Religieux // 17 C rue Blanche - 75009 Paris
www.patrimoine-religieux.fr
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