La capacité d`accueil des établissements

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Les établissements déclarant accueillir à l’entrée les personnes atteintes
La capacité d’accueil
des établissements
Sur 6 276 établissements déclarant accueillir à l’entrée les personnes atteintes
de la maladie d’Alzheimer, 181 établissements se déclarent entièrement dédiés
à cet hébergement, 1 287 ont une unité spécifique Alzheimer, 2 869 accueillent
ces personnes en nombre limité ou occasionnellement, sans unité spécifique,
388 les accueillent en fonction des demandes, 1 551 les accueillent, mais n’ont
pas fourni d’autres précisions
ensemble de tous ces établissements, accueillant à
l’entrée les personnes atteintes de la maladie
d’Alzheimer ou de maladies apparentées, regroupent
environ 480000 places. Mais, il convient de noter la
diversité de situation des personnes hébergées qui peut
aller de l’autonomie complète (dans les logementsfoyers par exemple) à une très lourde dépendance
physique et/ou psychique.
Il est donc difficile de mesurer la capacité d’accueil
consacrée aux personnes atteintes de la maladie
d’Alzheimer dans les établissements d’hébergement. En
effet, outre les établissements se déclarant entièrement
dédiés à cet accueil et ceux ayant mis en place une (ou
des) unité(s) spécifique(s) au sein de leur structure,
beaucoup d’autres établissements accueillent ces
personnes soit en fonction des demandes, soit occasionnellement ou en nombre limité, ce qui se traduit par un
nombre de personnes malades hébergées non fixe.
L’
Notre enquête a permis d’évaluer le nombre de
personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de
maladies apparentées un jour donné. Parmi les établissements accueillant à l’entrée les personnes malades,
3 683 ont répondu à cette question.
Après redressement (afin que cet échantillon de réponses
soit représentatif en termes de types d’établissements),
les résultats montrent que sur 276 831 personnes hébergées (en hébergement permanent), 115816, soit 42 %,
étaient atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’autres
troubles cognitifs.
Bien entendu, ce pourcentage varie selon les types de
structures:
• 61 % dans les USLD,
• 42 % dans les EHPAD,
• 37 % dans les maisons de retraite et les petites unités
de vie non EHPAD,
• 15 % dans les logements-foyers.
Pour une estimation plus complète, il convient
d’ajouter les personnes hébergées dans les établissements qui n’accueillent pas à l’entrée les personnes
malades, mais qui ont gardé celles chez qui la maladie
s’est déclarée après l’entrée. Dans notre enquête, un
échantillon de 996 établissements n’accueillant pas à
l’entrée les personnes malades ont précisé que, sur
56 808 personnes hébergées un jour donné, 5 279,
soit 9 %, étaient atteintes de la maladie d’Alzheimer
ou d’autres troubles cognitifs.
Ce pourcentage varie aussi selon le type de structure :
• 4 % dans les USLD,
• 19 % dans les EHPAD,
• 15 % dans les maisons de retraite non EHPAD et
11 % dans les petites unités de vie,
• 4 % dans les logements-foyers.
Avec ces deux approches, on peut estimer globalement, d’après les déclarations des établissements, que
121 095 personnes sur 333 639 hébergées un jour
donné étaient atteintes de la maladie d’Alzheimer ou
de troubles apparentés, soit un peu plus de 36 %.
Soulignons que ce dernier pourcentage est d’ailleurs
proche des résultats de l’enquête de la Drees (1) sur les
pathologies présentées par les personnes vivant dans
les établissements d’hébergement en 2003 : 33 %
d’entre elles sont atteintes de syndrome démentiel
(dont maladie d’Alzheimer ou maladie apparentée).
En appliquant ce pourcentage de 36 % aux 670 000
places d’hébergement permanent en France, on peut
estimer qu’environ 240 000 personnes âgées seraient
hébergées en établissement et atteintes de troubles
cognitifs.
(1) Drees, Pathologies et perte d’autonomie des résidants en établissement pour personnes âgées, Études et Résultats, n° 515, août 2006
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Synthèse de l’enquête 2006
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de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées
Les établissements entièrement dédiés à l’accueil des personnes atteintes
de la maladie d’Alzheimer ou de maladie apparentées et les unités spécifiques :
7 925 places dans les établissements entièrement dédiés, et 22 621 places
dans les unités spécifiques, soit, au total, 30 546 places directement destinées
aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées
Parmi les établissements ayant répondu à l’enquête, on
dénombre 30 546 places directement destinées aux
personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de
maladies apparentées. Elles représentent, en moyenne en
France, un taux de 6 places pour 1 000 personnes de 75 ans
ou plus.
TAUX D’ÉQUIPEMENT EN PLACES D’UNITÉS SPÉCIFIQUES
ALZHEIMER ET EN PLACES D’ÉTABLISSEMENTS ENTIÈREMENT
DÉDIÉS AUX PERSONNES ATTEINTES DE LA MALADIE
(Nombre de places pour 1000 personnes âgées de 75 ans ou plus)
La carte par régions montre que deux d’entre elles dépassent le taux de 8 places pour 1 000 : Haute-Normandie et
Rhône-Alpes. À l’opposé, cinq régions sont en dessous de
5 places pour 1000 : Centre, Limousin, Aquitaine,
Lorraine et Corse.
La carte par départements révèle que, dans des régions au
taux proche de la moyenne, il existe une juxtaposition de
départements bien dotés et d’autres beaucoup moins : c’est
le cas, par exemple, en Bretagne (Morbihan et Côtesd’Armor), Pays de la Loire (Loire-Atlantique et Mayenne)
ou encore Languedoc-Roussillon (Lozère et Gard d’une
part, et Hérault et Pyrénées-Orientales d’autre part).
Mais rappelons que nombre de personnes atteintes de la
maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées sont
hébergées en dehors des unités ou des établissements
spécifiques.
moins de 5
5à7
8 et plus
France entière : 6
Source : Enquête Fondation Médéric Alzheimer 2006
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UNITÉ SPÉCIFIQUE ALZHEIMER
La présence d’une unité spécifique Alzheimer dans un établissement d’hébergement répond au besoin d’héberger, dans un espace de
type domestique, regroupant des chambres et une ou des pièces communes, les personnes atteintes de troubles cognitifs afin de faciliter la cohabitation entre tous les résidents. Les réflexions actuelles sur la notion d’unité spécifique Alzheimer en établissement
d’hébergement ont amené les experts et les praticiens à définir des objectifs à se donner avant la mise en place d’une telle unité :
“assurer la sécurité, prévenir les troubles du comportement, réduire les dépendances induites par le milieu, stimuler et dynamiser par
un environnement enrichi, favoriser la prise en soin, améliorer la qualité de vie” (1).
(1) Métais P., Nourhashémi F. (2004). Comment créer une unité de soins Alzheimer : enjeux médicaux, enjeux administratifs, architecture, in Unités de soins
Alzheimer - 3e Congrès national. Paris : Serdi Éditions
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