Rencontre Maia Pays de Morlaix / Nantes agglo vignoble

Transcription

Rencontre Maia Pays de Morlaix / Nantes agglo vignoble
Rencontre Maia Pays de Morlaix / Nantes agglo vignoble
Participantes (15) :
Maia Pays de Morlaix
Corinne Lautrou
Gwenola Kermarrec
Maëlle Cabon
Corinne Le Dérout
Maia Nantes agglo vignoble
Sophie Mercier
Gaëlle Guiho
Emmanuelle Lanoue
Emilie Fouasson
Marlène Cieslik
Emilie Cadoret
La gestion de cas a commencé le 12 janvier 2012 pour la Maia Pays de Morlaix et depuis le 7 février
2012 pour la Maia Nantes agglo vignoble. Après plus d’un an de recul, les Maia du Pays de Morlaix et
de Nantes agglo vignoble ont souhaité se rencontrer.
Cette rencontre a permis d’échanger sur les expériences des 7 gestionnaires de cas présentes et sur
les outils créés par les deux équipes Maia :
 bilan d’accompagnement
 lettre de confirmation ou de refus d’entrée en gestion de cas, intégrée à la demande
d’entrée en gestion de cas
 outils divers : classement des informations dans les trieurs, check-list des gestionnaires de
cas…
Les points suivants ont également été abordés :
1. L’entrée en gestion de cas :
A la Maia de Nantes agglo vignoble comme en Pays de Morlaix, c’est en principe le comité d’entrée
en gestion de cas qui décide de l’entrée ou du refus d’entrée en gestion de cas d’une situation.
Exceptionnellement lorsque le comité n’a pas assez d’éléments pour de positionner, une visite
confirmation est proposée au gestionnaire de cas concerné. Sur Morlaix, des investigations sont
parfois nécessaires auprès des professionnels de terrain (et principalement le médecin traitant)
avant décision.
La Maia n’est pas un dispositif d’urgence et ne doit pas le devenir. Les gestionnaires ne doivent en
effet pas accéder aux demandes d’urgences qui émanent des professionnels déjà en place au
domicile.
Les entrées en Gestion de cas suite à hospitalisation : la MAIA du Pays de Morlaix a passé une
convention avec le CH afin de préparer les sorties dont le maintien à domicile présente des risques
majeurs ; la MAIA de Nantes n’intervient qu’après une période de 15 jours après la sortie.
Sur les 2 territoires, la première visite au domicile des gestionnaires se fait soit accompagnée d’un
professionnel (le demandeur le plus souvent) soit d’un membre de la famille, d’un aidant facilitant ou
parfois seul en fonction de la situation.
L’évaluation des besoins est réalisée à partir d’un outil interne inspiré du GEVA A.
Les process mis en place (détection par les professionnels, orientation, comité de sélection, VAD
accompagnée, Courrier de retour aux professionnels…) sont très similaires entre les 2 MAIA.
2. L’analyse de pratique :
La Maia de Nantes agglomération-vignoble a mis en place l’analyse de pratique. La question de la
place du pilote dans l’analyse transactionnelle a été posée. Le choix a été fait sur Nantes, pour la
liberté de parole, que le pilote ne soit pas présent. Cela doit rester un moment privilégié.
En revanche,, la pilote accompagne ponctuellement les gestionnaires de cas dans leurs visites et a
prévu de consacrer une journée avec chaque gestionnaire (du fait aussi de la sectorisation des
gestionnaires).
La MAIA de Morlaix va débuter une démarche d’analyse de pratique avec une séance d’1h30 par
mois avec un psychologue en présence du pilote dans un premier temps.
3. Question du secret partagé :
Jusqu’ou peut aller le partage d’informations entre les partenaires de la Maia ?
L’article 113-3 code action social et des familles énonce que :
« Les institutions et les professionnels de santé intervenant dans le secteur social, médico-social et
sanitaire, sur un même territoire, auprès des personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer ou
d'une maladie apparentée ou en perte d'autonomie coordonnent leurs activités au sein de maisons
pour
l'autonomie
et
l'intégration
des
malades
d'Alzheimer.
Les conditions de leur fonctionnement répondent à un cahier des charges approuvé par décret, qui
fixe notamment les modalités selon lesquelles sont évalués les besoins ainsi que les méthodes mises
en œuvre pour assurer le suivi des personnes concernées »
En suivant cet article il faut continuer à travailler sur les modalités de partage d’informations.
A titre d’exemple le comité scientifique de la Maison des aidants de Nantes a travaillé sur une Charte
déontologique relative au travail en commun des institutions et des professionnels de
l’accompagnement des personnes en perte d’autonomie sur l’agglomération nantaise et le vignoble
nantais. L’objectif de cette charte en quatre articles est de définir les modalités de travail en réseau
des professionnels de Nantes agglomération et du vignoble.
4. Poser des limites à la gestion de cas :
Les participants se sont posés la question à savoir : Jusqu’ou doit aller le gestionnaire de cas dans
son accompagnement tant au plan éthique qu’au regard des missions (cf. référentiel des
compétences et des activités) ?
Certaines activités peuvent poser question, par exemple :
 l’accompagnement de la personne à la banque pour ouvrir un compte
 lors d’une entrée en EHPAD d’une personne qui n’a aucun proche, s’occuper du bail, de vider
l’appartement, de clore la ligne téléphonique…
Selon les gestionnaires il faut se demander si quelqu’un d’autre peut le faire ? Si ce n’est pas le cas, il
convient d’être vigilent pour que cela reste exceptionnel. Le gestionnaire de cas ne doit pas se rendre
indispensable.
5. La Gestion du temps.
Compte tenu de l’étendue des territoires et de l’augmentation du volume d’orientations, des
disponibilités des aidants professionnels ou non, Il est déjà difficile de se limiter au temps de travail
de 35h sur Morlaix et de 37h sur Nantes alors que le seuil maximal des 40 situations par tête n’est
pas atteint.
Sur les 2 MAIA, les gestionnaires sont amenés à réaliser des dépassements d’horaires qui sont
rattrapés dans la semaine voire dans les 15 jours. Pour mener à bien les missions des gestionnaires
de cas, Il conviendra de prioriser les actions.