VOUS - Florence Soriano
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VOUS - Florence Soriano
Deux ans plus tard, soit en 1959, Mathilde devenue une ravissante jeune fille rencontra Didier Berend, originaire de Hayange. Les deux jeunes gens se fréquentèrent dès 1962 et se marièrent en 1964. Pour des raisons professionnelles, le couple emménagea dans plusieurs villes : en 1964 à Hayange, en 1969 à Nancy, puis à Pompey, en 1970 à Lay-Saint-Christophe, pour s'établir enfin à Schweyen en 1999. Hélas, c'est cette fois pour raisons médicales que Mathilde et Didier quitteront notre village au profit de Saizerais. Nous leur souhaitons tout le bonheur et la prospérité qu'ils méritent. Elections Régionales Super ! A Schweyen, la liste UMP de Laurent Hénart s'est adjugé 52 % des suffrages exprimés ! Dommage que le reste de la Lorraine n'ait pas suivi ce bel exemple, car votre amie Flo serait aujourd'hui Conseillère Régionale ! Pech ! Depuis deux ans, la municipalité n’a pas augmenté son taux d’imposition locale. Cette année, ce taux connaîtra donc une augmentation de 2 % ! FFFFFF ! J’ai pris un malin plaisir à souffler très fort sur Schweyen ! Le 28 février, des câbles électriques de la rue du cimetière sont tombés au sol et la circulation a été interrompue durant plusieurs heures ! FFFFFF ! Le 21 mars, une tonnelle s’est envolée et est venue sectionner un câble de la rue de l’Eglise ! C’est moi, le caméraman de TV-Cristal ! Le 21 mars, je suis passé filmer le bureau de vote de Schweyen ! Belles prises de vue ! VOUS ! N°32 – Avril 2010 Cher(e)s ami(e)s, Il m'est agréable de remercier ici tous ceux qui, parmi vous, m'ont soutenue durant la campagne de ces élections régionales. Au village, la liste de Laurent Hénart (UMP) a enregistré au second tour 52 % des voix (contre 30 % à l’échelle départementale, et 32 % au niveau régional). Leurs messages de sympathie et d'encouragement me sont allés droit au cœur. Je pense en particulier à Nyny Hoellinger qui s'est révélée une amie très précieuse. A présent, la diffusion des revues VOUS et LIGNES de VIE, quelque peu perturbée durant ces dernières semaines, va pouvoir reprendre un rythme régulier. Je vous souhaite une agréable lecture, Florence Soriano-Gafiuk En avant, marche ! L'an dernier, le Club d’Epargne MARS de Schweyen avait organisé une marche d'une dizaine de kilomètres (en direction de Hambach en passant sur le retour par notre moulin, point habituel de restauration). Cette fois-là, notre petit groupe de randonneurs avait évolué sous une averse glaciale, les jambes fouettées par de violentes rafales. Trempés, gelés mais pleins de joie et de bonne humeur, nous nous étions tous rassemblés dans la salle communale autour d'une bonne soupe chaude mijotée par Monique Andrès. Comme on le voit, les jeunes organisateurs de l'édition 2010 n'avaient guère pris de risque en agrémentant le coupon d'invitation de la mention "Niveau météorologique, on ne pense pas faire pire que l'année passée donc venez nombreux !". C'était sans compter sur les caprices d'un ciel malicieux qui, cette fois, prit un malin plaisir à ensevelir notre village et ses à Louvigny avec l'espoir de récupérer quelques vêtements et ustensiles de cuisine. Denis en profita pour ramasser des bandoulières de cartouches dont les tantes, toujours ingénieuses, récupérèrent la laine pour tricoter des chaussettes ! environs sous des monceaux de neige, provoquant l'inquiétude des participants. Facétieux en diable, le temps finit par s'éclaircir, et cette journée put se poursuivre sous la bonne chaleur d'un soleil rayonnant sur fond d'azur, qui motiva notre sympathique petite troupe. L'hiver 1944-45 passa. En juin, la petite famille put rentrer à Schweyen en voiture (le véhicule avait été trouvé un peu plus tôt par le papa de Mathilde). A leur arrivée, tous furent consternés par les dommages occasionnés : le village était en grande partie détruit. Faute de logis, il fallut repartir. La petite famille rejoignit les grands parents maternels de Mathilde à Ohrenthal, et le 8 août, Mathilde et ses parents retournèrent enfin à Schweyen. Là, ils logèrent durant six mois dans la maison, 74 rue des Prés, qui à l'époque, hébergeait déjà Marie et Théophile Hauck et leurs deux enfants Elise et Aloyse– Théophile est le grand-père de Pascal Hauck. C’est Elise dont le nom marital est Sprunck qui occcupe actuellement la maison. Cette année encore, ce fut plus d'une centaine de schweyener qui se rassembla devant l'Eglise pour un circuit de 9 km dans la nature verdoyante de Schweyen (en direction de Loutzviller), et cette année encore, la journée fut une véritable réussite ! Merci au Club Epargne MARS de Schweyen, et plus particulièrement à nos jeunes organisateurs Steve BUCHHEIT et Tarcisse BUCHHEIT. Schweyen au cœur… (Partie 2) Mathilde Hoellinger est née le 18 octobre 1942 à Louvigny. La présence à la maison de ses deux parents Marie et Denis, de sa grande sœur Solange, mais aussi de ses deux tantes Marie et Louise et de son grand-père (paternel) Pierre déjà très malade, fit d'elle un bébé très choyé. En cette période de guerre, les familles très pratiquantes faisaient baptiser leurs nouveaux-nés au plus tôt, redoutant de compromettre leur repos éternel en cas de décès prématuré. Mathilde fut donc baptisée une semaine après sa naissance. A la ferme, la vie suivait son cours, rythmée par les tâches quotidiennes effectuées avec l'aide d'un commis serbe mis à disposition par l'occupant allemand, et par des discussions évoquant inlassablement un hypothétique retour vers Schweyen. Fin octobre 1942, le grand-père fut hospitalisé. Ses souffrances prirent fin le 14 janvier 1944, laissant un grand vide au sein d'une famille qui le chérissait tendrement. Septembre fut marqué par l'arrivée des forces aériennes de l'armée anglaise. Fuyant les bombardements, la famille dut se réfugier dans les fortifications souterraines. La débâcle allemande commençait. L'armée américaine voulant récupérer les fortifications, la petite famille dut s'en aller en direction de Pagny-lèsGoin jusqu'à Beux (14 km) puis Bessancourt, et poursuivit ainsi de village en village, fuyant le danger. Lorsque le calme revint, les parents de la petite Mathilde décidèrent de retourner (à vélo) A Pâques 1946, la famille de Denis Hoellinger s'installa dans l'une de ces baraques en bois qui peuplaient alors les villages détruits par les bombardements, et en décembre, un heureux évènement se produisit avec la naissance de Joseph, le petit frère de Mathilde. La vie y était très rudimentaire. Chaque baraque était compartimentée en quatre logements et accueillait donc quatre familles. Les hivers étaient terriblement froids, et il n'était pas rare que les biberons gèlent durant la nuit ! Les quelques fontaines du village constituaient les uniques points d'eau potable. Quant aux toilettes, elles étaient situées à l'écart des baraques, dans un petit hangar. Les parents de Mathilde reçurent de l'Etat deux chevaux, puis six ans plus tard, un second logement (ils étaient donc 7 et bien à l’étroit chez eux !). Ce n'est qu‘ en 1957 que la famille aménagea dans une véritable maison, située au 15, rue du cimetière, et dans laquelle Mathilde et son époux Didier Berend habitent encore au jourd’hui.