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Ce rapport de contrôle a été présenté au Bureau syndical le 9 décembre 2014, en présence des représentants locaux des concessionnaires EDF et ERDF 1. Préambule .............................................................................................................. 5 1.1 Origines et enjeux du contrôle ................................................................................................ 5 1.2 Le rapport de contrôle de l’exercice 2013 .............................................................................. 6 1.3 Organisation de la distribution électrique .............................................................................. 7 2. Les usagers ........................................................................................................... 10 2.1 Consommation : structuration par typologie de tarif .............................................................. 10 2.2 Les productions .......................................................................................................................... 14 3. 2.3 Les réclamations des usagers ................................................................................................ 17 2.4 La satisfaction des clients ...................................................................................................... 28 2.5 Autres indicateurs de qualité de service ............................................................................... 31 2.6 Indicateurs portant sur les contrats de fournitures .............................................................. 32 2.7 Les indicateurs de la solidarité .............................................................................................. 36 La qualité de l’énergie .......................................................................................... 41 3.1 Évolution du «Critère B*» .......................................................................................................... 41 3.2 Analyse des coupures du réseau ................................................................................................. 50 3.3 Tenue de tension ........................................................................................................................ 56 3.4 La continuité de fourniture ........................................................................................................ 60 4. Le patrimoine physique ........................................................................................ 65 4.1 Données générales ...................................................................................................................... 65 4.2 Taux d’enfouissement des réseaux ............................................................................................. 68 4.3 Proportion et répartition des fils nus .......................................................................................... 70 4.4. Proportion et répartition des cabines hautes ............................................................................ 75 4.5 Les départs BT et HTA.................................................................................................................. 80 4.6 Evolution des âges du patrimoine .............................................................................................. 83 5. Les travaux ........................................................................................................... 91 5.1 Travaux réalisé sous maîtrise d’ouvrager d’ERDF ....................................................................... 91 5.2 Travaux d’Elagage ........................................................................................................................ 95 5.3 Le traitement des transformateurs contenant du PCB* ............................................................. 98 5.4 Les articles 2 et 3 soumis au SDE35............................................................................................. 99 5.5 Contrôle opérationnel ............................................................................................................... 104 6. Le patrimoine comptable et les données financières ..................................................113 6.1 Ouvrages mis en concession en 2013 ....................................................................................... 114 Rapport de contrôle SDE35 2013 2 6.2 Financement des ouvrages ........................................................................................................ 116 6.3 Le patrimoine comptable des ouvrages du Syndicat ................................................................ 119 6.4 Les droits du concédant ............................................................................................................ 125 6.5 Bilan d’exploitation de l’acheminement .................................................................................. 128 7. Analyse des données du concessionnaire ..................................................................133 7.1 Documents et informations demandés au concessionnaire .................................................... 133 7.2 Echelle des données .................................................................................................................. 134 7.3 Complétude et cohérence des données.................................................................................... 135 7.4 Respect des protocoles et avenant « indicateurs » .................................................................. 138 8. Annexes .....................................................................................................................141 9. Lexique ......................................................................................................................144 Rapport de contrôle SDE35 2013 3 Rapport de contrôle SDE35 2013 4 L’obligation de contrôle par l’autorité concédante de la bonne exécution des contrats par le concessionnaire, et notamment du respect de ses obligations de résultats, trouve son fondement, pour l’électricité, dans l’article 16 de la loi du 15 juin 1906 sur les distributions d’énergie électrique. L’article 32 du cahier des charges de concession précise les modalités du contrôle des agents de l’autorité concédante ainsi que les pièces à fournir annuellement par le concessionnaire au titre de ce contrôle ; parmi ces pièces figure le compte-rendu d’activités. Les informations issues de ce « Compte-Rendu d’Activités du Concessionnaire » ou « CRAC* » sont complétées par des données détaillées requises par le SDE35 depuis plusieurs années. Le protocole signé entre la FNCCR*, ERDF et EDF le 26 mars 2009, présente également une liste d’indicateurs complémentaires concernant l’acheminement et la fourniture d’électricité et qui vise à étayer les informations à intégrer au Compte-Rendu d’Activité du Concessionnaire. La notion de contrôle est par ailleurs rappelée dans le cadre de l’arrêté préfectoral du 3 novembre 2009, détaillant les compétences du SDE35 à l’article 5 : «… l’exercice du contrôle du bon accomplissement des missions de service public visées ci-dessous, et contrôle du réseau public de distribution d’électricité tel que le prévoit, notamment l’article L. 2224-301 du CGCT ». Le contrôle du concessionnaire par le Syndicat repose à la fois sur un contrôle continu effectué par les agents au quotidien, et un contrôle périodique effectué à partir des données et informations transmises par le concessionnaire. Dans cette optique, le SDE recueille et analyse annuellement un ensemble de données concernant les concessions. Ce contrôle périodique peut également parfois comprendre un audit approfondi sur un thème particulier effectué, soit par des moyens internes, soit par un cabinet d’expertise. L’enjeu du contrôle porte dans un premier temps sur le court terme : la qualité des services ; la qualité du produit électricité ; la relation aux usagers ; la qualité du patrimoine de la concession. La synthèse et l’analyse de ces données doivent notamment permettre d’orienter les investissements pour les années suivantes, en ciblant les ouvrages et secteurs à prioriser pour la planification des travaux. Rapport de contrôle SDE35 2013 5 L’enjeu du contrôle se situe également sur le plus long terme dans la perspective de la fin de contrat de concession et notamment grâce au suivi et l’analyse : o de l’évolution de la qualité du patrimoine, et de son état prévisible en fin de contrat de concession ; o des conditions financières de sortie de contrat en 2022. Le rapport de contrôle de l’exercice 2013 présente une restitution et une analyse des données de la concession sur l’ensemble des domaines qui concernent l’exploitation du réseau de distribution publique d’électricité et la fourniture aux Tarifs Réglementés de Vente. Ce rapport de contrôle a été réalisé à partir : des données recueillies tout au long de l’année dans le cadre du contrôle au quotidien et du suivi des travaux sur le réseau concédé : les réclamations émanant des usagers et des collectivités, les déclarations préalables de travaux transmises par le concessionnaire… des données détaillées brutes transmises par le concessionnaire dans le cadre d’une liste annuelle de documents et de fichiers souhaités par le Syndicat ; de données détaillées portant sur plusieurs thématiques de « contrôle opérationnel » : la facturation d’opérations réalisées par le concessionnaire, la prise en compte des travaux du SDE35 dans les pièces comptables d’ERDF, les travaux d’élagage, la gestion de conventions de servitudes…. Les données à l’échelle départementale sont présentées sur les années 2009 à 2013. Avant 2009, les informations concernant les 18 nouvelles concessions n’ont pas été transmises par le concessionnaire. Pour la deuxième année consécutive, un seul CRAC* est présenté puisqu’il rassemble l’ensemble des données à la maille de la concession devenue départementale en 2012. Les tableaux et graphiques présentés dans ce rapport ont tous été élaborés par le Syndicat, sauf lorsque l’origine est précisée sous le document ; les données sources sont issues du CRAC* et essentiellement des fichiers transmis par les concessionnaires. Rapport de contrôle SDE35 2013 6 304 communes sont classées en régime rural au sens des possibilités d’intervention financière du FACE* (Fond d’Amortissement des Charges d’Electrification), et 49 sont classées en régime urbain. Les données de ce rapport seront souvent présentées en suivant cette distinction de zonages « rural/urbain » afin de mettre en valeur le contraste de leurs caractéristiques techniques et afin de tenir compte également de la différence de répartition des maîtrises d’ouvrage. En zone urbaine, ERDF assure la maîtrise d’ouvrage de l’ensemble des travaux, à l’exception des effacements de réseaux. En zone rurale, le SDE prend en charge les renforcements, les extensions individuelles et collectives, les sécurisations ainsi que les effacements. Les déplacements d’ouvrages, mises en conformité technique, renouvellements et déplacements restent à la charge du concessionnaire. Rapport de contrôle SDE35 2013 7 Nature des travaux Répartition de la maîtrise d'ouvrage Communes rurales Communes urbaines Renforcement des réseaux électriques BT SDE35 ERDF Effacement des réseaux électriques BT SDE35 SDE35* SDE35 ERDF SDE35 ERDF Renforcement, extension, sécurisation HTA ERDF ERDF Déplacements, mises en conformité, renouvellement des réseaux électriques HTA et BT ERDF ERDF Extensions individuelles BT Extensions individuelles publiques et privées Extensions collectives (lotissements, zones d'activités, zones d'aménagement concertées, collectifs, nouvelles viabilisations…) * ERDF pour les effacements réalisés sur la Ville de Rennes , financés au titre de l'article 8 Rapport de contrôle SDE35 2013 8 566 991 points de livraison (+1,2 %) 10,4 % des contrats au marché libre 6052 producteurs dont 99,2 % d’énergie photovoltaïque 172 MVA produits dont 47 % d’énergie éolienne Des indicateurs de fourniture qui soulignent l’augmentation de la précarité énergétique La transmission des puissances produites Les listes des réclamations fourniture et distribution par commune Rapport de contrôle SDE35 2013 9 La population de l’Ille-et-Vilaine, composée en 2011 d’ 1 024 246 habitants, connait une progression croissante depuis de nombreuses années. Ce développement s’accompagne d’une augmentation régulière du nombre d’usagers du réseau de distribution (+ 1,2 % entre 2012 et 2013). Le nombre de clients HTA* a néanmoins baissé (-1,1%), dans la continuité d’une tendance observée depuis 2009. En 2013, l’ensemble des points de livraison de la concession de distribution électrique représente 566 991 contrats, soit une hausse moyenne annuelle de 1,3% depuis 2010. LES USAGERS Consommateurs 2010 2011 2012 2013 Evolution 2013/2012 Total département 35 Nombre de contrats total 538 148 550 517 560 128 566 991 1,2% Dont Clients BT 536 759 549 232 558 834 565 711 1,2% Dont Clients HTA 1 389 1 285 1 294 1 280 -1,1% 3,7% Consommations (MWh) Dont Clients BT Dont Clients HTA Recettes acheminement (k€) 6 210 271 6 069 293 6 136 941 6 360 982 4 035 947 3 946 801 3 991 831 4 212 894 5,5% 2 174 324 2 122 492 2 145 110 2 148 088 0,1% 190 721 195 133 204 464 213 535 4,4% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 10A +1.2% Rapport de contrôle SDE35 2013 10 La consommation, après une baisse notable de -2,3 % entre 2010 et 2011, expliquée notamment par la douceur des températures en 2011, est en augmentation depuis, avec une hausse plus marquée entre 2012 et 2013 : 3,7% pour une augmentation de 1,2% du nombre de contrats. L’évolution globale depuis 2010 atteint +2,5 %. Les usagers du réseau HTA* (0,3% de l’ensemble des points de livraison) représentent plus du tiers de la consommation globale. L’augmentation des recettes est supérieure à celle du nombre de contrats et suit de manière cohérente l’évolution des tarifs de l’électricité plutôt continue depuis 2009 : 3 % d’augmentation en 2010, et 1,7 % en 2011 et 2 % en 2012 et 5 % en 2013. Rapport de contrôle SDE35 2013 11 Les contrats souscrits auprès du fournisseur historique représentent en 2013, 89,6 % de l’ensemble des contrats, contre 90,3 % en 2012 ; l’augmentation globale de la part de clientèle choisissant la tarification libre atteint 8,1% entre 2012 et 2013 (contre 15,5 % entre 2011 et 2012). Le tableau ci-dessous présente la répartition géographique des indicateurs de consommation suivant les zones urbaines et rurales : LES USAGERS Consommateurs Multipérimètre 2013 Nombre total de contrats Dont Clients BT Dont Clients HTA Dont au marché réglementé Dont tarif bleu Dont tarif jaune Dont tarif vert Dont au marché libre Consommation (MWh) Dont Clients BT Dont Clients HTA Recettes acheminement (k€) Puissance soucrite (KW) Total département 35 Communes dépt35 rurales (Trav. Face) Communes dépt35 urbaines (Trav. Face) 566 991 204 091 362 900 565 711 203 695 362 016 1 280 396 884 508 081 191 505 316 576 501 386 189 524 311 862 5 421 1 612 3 809 1 274 369 905 58 910 12 586 46 324 6 360 982 4 212 894 2 399 665 1 828 838 2 148 088 570 828 3 961 317 2 384 056 1 577 260 213 535 83 500 130 035 5 439 364 2 068 116 3 371 248 Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; Multipérimètre ; tableau 10A Rapport de contrôle SDE35 2013 12 Les communes rurales représentent 36 % des contrats du département, 38% des consommations, 38% de la puissance souscrite et 39 % des recettes d’acheminement. Les communes urbaines rassemblent, en proportion, plus des 3 quarts des contrats au marché libre pour seulement 64 % des points livraisons. Coffret de raccordements sur la commune de Saint-Malo-sur-Mel Crédits Photos Fabrice Jouault - SDE35 Rapport de contrôle SDE35 2013 13 La part du nombre de producteurs de photovoltaïque reste prépondérante en 2013 (99,2 %) alors que la puissance installée ne représente que 28,6 % du parc départemental ; l’énergie éolienne reste la principale source d’énergie renouvelable avec près de 42,9% du parc installé. Les autres types de production sont très minoritaires en nombre mais représentent près de 30% de la puissance installée. Les productions intitulées « autres » sont couvertes par diverses sources : biogaz (0,46 % de la puissance installée), biomasse (5,19 %), cogénération (9,56 %), déchets et assimilés (5,9 %), dispatchables (7,38 %). LES USAGERS Producteurs 2011 2012 2013 Evolution 2013/2012 Total département 35 Nombre de producteurs total 4 673 Producteurs énergie photovoltaïque Autres productions Puissance installée (MVA) Producteurs énergie éolienne Producteurs énergie photovoltaïque Autres productions 5 497 29 4 631 13 Producteurs énergie éolienne 160 72 39 48 34 5 447 16 171 629 80 378 47 848 43 403 6 052 32 6 001 19 187 483 80 356 53 577 53 550 10,1% -5,9% 10,2% 18,8% 9,2% 0,0% 12,0% 23,4% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 10C Rapport de contrôle SDE35 2013 14 Le développement de la production d’énergie photovoltaïque connait une croissance très forte depuis 2009, mais nettement ralentie depuis 2011 du fait des modifications des conditions de rachat du courant produit. Les autres formes de production augmentent également de façon régulière ; on observe par contre une légère baisse pour l’éolien entre 2012 et 2013. En termes de puissances installées, après des hausses très marquées jusqu’en 2011, l’évolution globale se stabilise. Rapport de contrôle SDE35 2013 15 +7% Pour la troisième année, le Syndicat a demandé en vain au concessionnaire la transmission des données de production injectée, plus réalistes et pertinentes que les données installées. Les producteurs sont plus nombreux dans l’agglomération rennaise et dans le sud du département. En termes de puissances, 19 communes cumulent des puissances installées de plus de 5000 kVA. Rapport de contrôle SDE35 2013 16 Les réclamations des usagers relatives à la distribution publique d’énergie ou la fourniture d’électricité aux tarifs réglementés de vente sont adressées à trois entités destinataires : o le Syndicat après réception d’un courrier, ou e-mail, ou appel téléphonique ; o ERDF après réception d’un courrier, ou e-mail ou transfert de dossier par les fournisseurs ; o le fournisseur historique, EDF après réception d’un courrier, ou e-mail ou transfert de dossier par le distributeur. Pour les dossiers les plus complexes, les usagers peuvent interpeller le Médiateur National de l’Energie. Ce rapport présente les données 2012 et 2013 correspondant au traitement des litiges d’énergie par le Médiateur (Voir paragraphe 2.3.4). Les thématiques : Durant l’année 2013, le Syndicat a traité au total 66 réclamations réparties selon les thématiques présentées dans le graphique ci-dessous : Comme en 2012, le premier motif de réclamation porte sur la qualité de l’énergie et concerne donc directement le concessionnaire ERDF : des problématiques de chutes de tension et micro-coupures pour 23 réclamations (35%), contre 16 relevées en 2012 (24%). Les quatre autres principales thématiques concernent : o Les demandes de déplacement d’ouvrage (18 %), dont les démarches requises sont particulièrement mal connues : émanant aussi bien des mairies que des particuliers, elles portent sur des mises en conformité, des déplacements dans le cadre de projets de travaux ou pour raisons esthétiques ; Rapport de contrôle SDE35 2013 17 o o o Les délais et qualité des interventions (14 %) : des plaintes relatives à des travaux sous maîtrise d’ouvrage ERDF ou du Syndicat et portant sur la qualité des interventions (dégradations jugées consécutives aux travaux, défauts de pose d’équipements, finitions non achevées). En 2013, aucune réclamation ne concernait une problématique de délais ; Les dispositions administratives, juridiques, contractuelles et financières (14%) : demandes des mairies au sujet d’aides financières, demandes de remboursement de matériel défectueux dans le cadre de défaut de qualité de tension, des contestations de conventions de servitude ; Les anomalies techniques (11 %) : 4 réclamations concernent des détériorations prématurées des mâts d’éclairage public, 3 autres des problématiques de conformité du réseau électrique. On pourra noter cette année, un nombre croissant de dossiers litigieux ciblant la qualité des interventions ou les dispositions juridiques des pièces administratives (convention). Les règlements à l’amiable sont plus difficiles à mettre en place. Les entités sollicitées : Parmi ces plaintes ou requêtes, 33 faisaient appel à l’intervention du concessionnaire ERDF, soit 50% des réclamations (49 en 2012, soit 58%) et 25, soit 38% à celle du Syndicat (12 en 2012, soit 14%). Ces interventions peuvent être de simples réponses à des demandes de renseignements, comme des opérations de travaux de réparation ou de renforcement. 2 plaintes seulement furent destinées à EDF, mais concernaient des demandes de remboursement de matériel défectueux à la suite de problèmes de qualité de fourniture. Bien qu’elles soient destinées à ERDF, le distributeur a demandé que les dossiers passent par le fournisseur historique. Cette démarche ralentit nettement le traitement du dossier. 4 réclamations ont ciblé des fournisseurs de matériel d’éclairage public dans le cadre de dégradations prématurées d’équipements. L’augmentation nette du nombre de réclamations ciblant le Syndicat s’explique à la fois par un meilleur relai des requêtes des usagers par les mairies auprès du Syndicat, ainsi que par une augmentation des remises en cause justifiées ou non de la qualité d’intervention dans le cadre de travaux sous maîtrise d’ouvrage du Syndicat. Rapport de contrôle SDE35 2013 18 Les réclamations ciblant ERDF : Le nombre de réclamations sollicitant l’intervention d’ERDF a nettement baissé entre 2012 et 2013, en suivant la tendance de baisse générale du nombre de réclamations depuis l’année 2011. Les réclamations concernant ERDF ciblent seulement 4 thématiques. 67% des réclamations concernent des coupures électriques ou de baisse de tension, 21 % des demandes de déplacement d’ouvrages. Malgré la baisse du nombre total de réclamations en 2013, les plaintes pour qualité de l’énergie distribuée ont augmenté. Rapport de contrôle SDE35 2013 19 Il est néanmoins délicat de juger si cette augmentation est seulement liée à une dégradation de la qualité et non pas plutôt à une hausse du nombre de dossiers reçus par le Syndicat pour cette thématique. Les délais de réponse et de clôture : Dans l’étude des délais des réclamations, deux types de dates ont été relevés : o Le délai de réponse, qui correspond au délai entre la date de prise en compte de la réclamation par le SDE35 et la date de la réponse définitive ; dans 42 % des cas une unique réponse fut nécessaire ; o Le délai de clôture qui représente la durée entre la prise en compte de la réclamation par le SDE35 et le traitement définitif de la problématique concrétisé par une intervention définitive programmée, une problématique résolue…Souvent les délais de réponse et de clôture sont identiques. Rapport de contrôle SDE35 2013 20 Les délais de réponses définitives pour ERDF comme pour EDF ont ainsi été estimés à moins de 5 mois ; ceux du SDE35 à 36 jours. Concernant les délais de réponse du concessionnaire ERDF, on peut souligner en 2013, à la fois une diminution de la part de réclamations avec réponses définitives apportées en moins de 30 jours ainsi qu’une baisse de la part de réclamations avec réponses définitives apportées en plus de 180 jours. L’amélioration des délais de réponse est notable : 50 % des réclamations trouvent réponse en moins de 3 mois contre 40 % en 2012, alors même que les plaintes relevant de qualité de distribution d’électricité sont souvent longues à résoudre. Les thématiques : 5519 réclamations ont été enregistrées sur le département en 2013, soit à peine 0,8% de plus qu’en 2012. Les réclamations des clients professionnels sont en nette baisse (-32 % de réclamations en moins), alors que le nombre de réclamations de clients particuliers, qui représente 84 % des plaintes, est en légère augmentation (+ 5%). En 2013, les thématiques « qualité de fourniture » et « relevé et facturation » ont fortement augmenté, pour les clients particuliers, au détriment des prestations techniques. Toutes les thématiques sont concernées par la baisse globale, chez les clients professionnels. Les données relevant exclusivement de la fourniture ne peuvent être malheureusement totalement distinguées puisqu’elles sont confondues dans un même item « Relevés et facturation ». Rapport de contrôle SDE35 2013 21 Les répartitions par thématique sont reportées ci-dessous pour les années 2012 et 2013, car les données source fournies par ERDF pour 2012 comportaient des erreurs décelées par le Syndicat après parution du CRAC* 2013. Rapport de contrôle SDE35 2013 22 En 2012, comme en 2013, la principale thématique de réclamations reste la qualité de fourniture, suivie de près par les problématiques de relevés et facturation. Les données du SDE et celles d’ERDF ne portent pas sur les mêmes échelles et sur les mêmes thématiques ; elles sont donc difficilement comparables. Toutefois la catégorie « Qualité de fourniture », communes au concédant et au concessionnaire, présente des valeurs très différentes : 37 % des objets des réclamations traitées par ERDF, et 67 % pour le Syndicat. Le Syndicat déplore depuis 2011 un niveau d’information dégradé par rapport à l’année 2010 : des données très synthétiques à la maille départementale ne permettent pas une analyse fine des thématiques et délais de réponse. Les réclamations en instance d’appel : 44 réclamations soit moins de 1% de celles-ci ont fait l’objet d’une deuxième réclamation sur le même sujet : il s’agit des réclamations en « instance d’appel » (niveau 1) qui sont alors prises en charge par un autre chargé de traitement, au niveau régional. Le courrier de réponse sera également visé par un signataire différent que lors du premier traitement, et celui-ci mentionnera le niveau de recours possible en cas d’insatisfaction de la réponse. Il existe ainsi un niveau 2 d’instance d’appel, pour lequel les réclamations sont prises en charge par le Service National des Utilisateurs de Réseau (SNUR). Les délais de réponse : Concernant les délais de réponse, le nombre de réponses communiquées dans les 30 jours représente 96.5 % des réclamations (contre 97,6 % pour la région « ERDF ouest »). Les réclamations ne sont pas traitées de la même façon : les usagers ayant sollicité directement ERDF reçoivent une réponse rapide, alors que le SDE35 doit attendre le plus souvent au moins 30 jours pour avoir une réponse. Rapport de contrôle SDE35 2013 23 La rapidité des réponses d’ERDF ne présage pas du contenu de celles-ci : celles fournies dans les 30 jours peuvent correspondre à des réponses d’attente. Le Syndicat prend en compte quant à lui les réponses définitives permettant une clôture de la requête solutionnée ou en instance de résolution. Les demandes traitées par le service Clients : En 2013, le concessionnaire a mis en place un service clients, disposant d’un numéro téléphonique local, pour les demandes hors raccordement et hors dépannage, services pour lesquels des accueils téléphoniques existaient déjà. Parmi ces demandes, certaines ont été traitées comme des réclamations, mais d’autres ont justement évité des réclamations par une prise en charge rapide et personnalisée. Ainsi 5573 demandes ont été enregistrées par ce service en 2013 sur le département. Une question sur 5 ciblait le fournisseur et le premier item concernait les raccordements (40%). Les usagers ont été réorientés vers le service raccordement quand la réponse à la demande ne pouvait être rapidement donnée. Répartition des demandes traitées au Service Clients 2013 - Ille et Vilaine 5573 demandes en 2013 (téléphone, courrier, courriel) Fournisseurs 21% Raccordement 40% Autres 5% Interventions Clientèle 7% Exploitation des réseaux 14% Relève 11% Dépannage 2% Origine : service Clients ERDF Bretagne Chaque année, le Syndicat réitère son souhait d’avoir à disposition la liste détaillée des réclamations par commune afin de pouvoir analyser de façon exhaustive cette thématique. A minima, afin de bien distinguer les réclamations concernant le distributeur de celles concernant le fournisseur, la thématique « Relevés et facturations » devrait être éclatée avec des intitulés explicites, comme c’est le cas pour les réclamations traitées par EDF. La qualité des réponses aux plaignants : Le Syndicat souligne la différence de qualité dans les réponses d’ ERDF selon l’origine du service en charge de cette réponse, dans le cas de réclamations concernant la qualité de distribution. Les réponses de la direction territoriale sont précises, concrètes et font notamment référence aux incidents réellement observés sur le réseau. Les réponses de la direction inter-régionale sont rarement adaptées à la situation réelle du client et présentent le plus souvent des formules « copier-coller », très générales. Rapport de contrôle SDE35 2013 24 Pour la première année, EDF a fourni des données à l’échelle de la concession dans le cadre des remises de fichiers : il s’agit des réclamations écrites des particuliers tarifs bleus, y compris celles faisant l’objet de l’instance d’appel. Les données présentées dans le CRAC* restent à l’échelle nationale et régionale (« Région Ouest »). Ainsi, le nombre de réclamations traitées dans le département s’élève à 4021 alors qu’en moyenne sur l’ensemble des départements le nombre moyen s’élève à 2997. Le facteur démographique reste bien sûr prédominant pour comparer les données départementales entre elles. La facturation reste la principale cible des réclamations. Depuis 2013, le motif « Relèves, facturations » est scindé en deux motifs distincts, ce qui permet de bien séparer les problématiques concernant d’une part le distributeur et d’autre part le fournisseur. 12% des réclamations concernent directement le distributeur : relèves, relations avec le distributeur et qualité de fourniture et réseau. Autre information maintenant fournie à la maille concession, le délai de réponse sous 30 jours : 75,5% pour les particuliers « tarif bleu », soit une valeur égale à l’indicateur national. Le graphique ci-après présente de manière analogique la répartition des thématiques des réclamations concernées par des instances d’appel. Rapport de contrôle SDE35 2013 25 Les thématiques qui suscitent le plus d’insatisfaction vis-à-vis d’une première requête, sont la facturation et l’accueil. Le CRAC*, qui présente les données de réclamations à la maille « Région Ouest » et «National », évoque également l’augmentation du nombre de plaintes pour les items : recouvrement, relevé et facturation. EDF analyse cette augmentation par l’accroissement du niveau d’exigence des clients, la conjoncture économique qui accentue les problématiques de facturation et paiement, et enfin les opérations de migration des données vers le nouveau système de gestion client qui ont généré quelques erreurs. EDF évoque dans le CRAC* 2013 différentes actions visant l’amélioration de la satisfaction des clients : formation des conseillers, élargissement des canaux de contacts des conseillers, démarches qualité dans le management des équipes, analyse des causes de réclamations … Pour améliorer le contrôle de la thématique « réclamations », le Syndicat souhaiterait obtenir une liste exhaustive des réclamations pour la concession. L’argument du nécessaire anonymat de cette liste ne doit pas bloquer cette demande, car ce champ n’est pas utile au travail d’analyse. En cas de litige avec son fournisseur ou son distributeur d’électricité ou de gaz naturel, le consommateur ou son représentant (association de consommateurs, avocat…) peut saisir le Médiateur National de l’Energie pour l’aider à régler le différend. Près de la moitié des litiges sont signalés par téléphone, mais la saisine du Médiateur doit être écrite afin d’être recevable. Après examen du dossier, le Médiateur formule une recommandation écrite et motivée permettant de résoudre le litige dans un délai de deux mois suivant sa saisine. Les données ci-après ont été transmises par les services du Médiateur National de l’Energie, et ne prennent pas en compte les réclamations signalées par téléphone. Répartition par énergie : 28 dossiers de litiges concernaient l’électricité en 2012, soit 60 % du nombre total; Près de deux fois plus, soit 55 dossiers en 2013. Le nombre de dossiers traitant à la fois d’électricité et de gaz est resté stable sur ces deux années. Rapport de contrôle SDE35 2013 26 Origine données : MNE Répartition par thématique : Les données présentées par thématique ne comprennent que la seule énergie électrique. La distribution (raccordement et qualité de fourniture) ne représente qu’une faible part des litiges. La contestation du niveau de consommation facturée diminue en 2013, tout en restant la principale source de réclamations : pour la plupart, il s’agit de régularisations de consommations sur plusieurs années, faisant suite à l’absence de relevé de compteur par le distributeur et/ou à l’absence de prise en compte par les fournisseurs des index relevés. Dans cette thématique sont également enregistrés de multiples cas de redressements de consommation consécutifs à des dysfonctionnements de compteur. La facturation, les prix et le règlement occupent également une part importante des sujets. Rapport de contrôle SDE35 2013 27 La satisfaction des clients est présentée, pour le fournisseur historique, comme pour le distributeur dans le Compte-Rendu d’Activités (CRAC*). ERDF annonce la poursuite de son projet d’amélioration durable de la satisfaction des clients par un accès simple et lisible au distributeur et une simplification de son organisation pour répondre aux clients, avec notamment la mise en place d’un numéro local de traitement des demandes (Voir cidessus le « service clients » au paragraphe 2.3.2). ERDF sonde la satisfaction des clients par des enquêtes de satisfaction menées par des instituts de sondage par segment de clientèle, à l’échelle régionale « Bretagne » ou «Grand Ouest ». Les questions portent sur les principales thématiques techniques : qualité de fourniture, relevé des compteurs, raccordement, mise en service de l’installation électrique. A la maille de la concession, l’indicateur global de satisfaction a légèrement chuté en 2013 pour les clients BT* : plus nettement pour les clients particuliers (-2 %) que pour les clients professionnels pour des puissances souscrites inférieures ou égales à 36 kVA (-0.6 %). Rapport de contrôle SDE35 2013 28 Les items les moins bien jugés par les clients BT* comme les clients C2-C4 (BT* et HTA* > 36 kVA) sont le raccordement et la mise en service. La qualité de fourniture est l’item le mieux considéré par les clients particuliers et les gros consommateurs (C2-C4). Pour les professionnels ayant souscrits une puissance inférieure ou égale à 36 kVA, le relevé est l’item le mieux apprécié. A l’exception du relevé, les particuliers accordent les notations les meilleures ; les notes les plus basses sont données par les clients C2-C4 malgré une amélioration de leur satisfaction soulignée par ERDF. Leur niveau d’exigence est plus marqué du fait de la dépendance plus forte de leur à la qualité de la distribution électrique. Pour ces analyses, il faut néanmoins souligner que les indicateurs pour les professionnels gros consommateurs sont considérés à la maille région Ouest. La clientèle chez EDF est répartie en 4 segments : clients particuliers, clients professionnels (artisans, commerçants, professions libérales, agriculteurs), collectivités locales et entreprises. Les enquêtes réalisées sur les 2 premières catégories concernent les clients répartis sur les régions Bretagne, Basse- Normandie et Pays de Loire («région EDF Ouest»). Les deux autres catégories sont analysées à l’échelle nationale. L’indicateur synthétique de satisfaction repose sur deux segments de clientèle : les clients qui se déclarent très ou assez satisfaits de leur contact avec EDF. Deux modalités d’enquête sont réalisées : Pour les clients particuliers, les entreprises et les professionnels, une enquête sur évènement menée chaque mois auprès des usagers ayant été récemment en contact avec un conseiller EDF ; Pour les clients « collectivités locales », choisies parmi des EPCI, communes, conseils régionaux et généraux, il s’agit d’une enquête par téléphone réalisée par un institut de sondage indépendant. 1302 collectivités ont ainsi été interviewées en 2013. Pour ces quatre catégories, une lente évolution positive est observée depuis 2010. Rapport de contrôle SDE35 2013 29 Rapport de contrôle SDE35 2013 30 Délai de travaux de branchement : Depuis 2010, ERDF transmet un indicateur relatif au délai moyen annuel de réalisation des travaux de branchements simples : soit 72 jours en moyenne sur les 3 dernières années sur la concession. Een 2013 cet indicateur atteignait 73 jours, contre 70 jours en 2012 (+4,3 %). ERDF annonce * qu’un travail de réduction de ces délais est en cours dans ses agences. Délai de mise en service et résiliation : Depuis 2009, le concessionnaire communique les taux de prestations techniques de mises en service sur installation existante et de résiliation dans les délais standards ou convenus. Néanmoins, ces données fournies en 2010 et 2011 pour la région Bretagne sont portées depuis 2012 à l’échelle « ERDF Grand Ouest ». Elles marquent une relative stabilité. Taux de prestations dans les délais standards et convenus Taux de mise en service sur installation existante Taux de résiliation 2010 2011 2012 2013 (Bretagne) (Bretagne) (Ouest) (Ouest) 97,4% 98,9% 97,2% 99,0% 96,5% 99,0% 95,8% 95,0% Délai d’envoi des devis : Le CRAC* présente depuis 2012 deux données de délais moyens de prestations d’envoi des devis sans adaptation du réseau, conformément à un avenant au « protocole-indicateurs » de 2009, signé entre ERDF et la FNCCR* en mai 2011 concernant les indicateurs fournis par le distributeur et le fournisseur : les devis des consommateurs doivent être traités dans les 10 jours ouvrés alors que ceux des producteurs dans un délai inférieur au mois calendaire. Envoi des devis de raccordement Consommateurs BT* individuels de puissance <= 36 kVA 2012 2013 Taux de devis envoyés dans les délais (<= 10 jours) 91% 5 88% 8 68% 32 85% 25 Délai moyen d'envoi du devis (en jours ouvrés) Producteurs BT* individuels de puissance <= 36 kVA Taux de devis envoyés dans les délais (<= 1 mois calendaire) Délai moyen d'envoi du devis (en jours calendaires) L’indicateur concernant les devis de raccordements consommateurs se détériore alors que, et les devis de raccordements producteurs s’améliorent. Les entités techniques concernées chez ERDF sont distinctes en Bretagne. Rapport de contrôle SDE35 2013 31 Depuis 2010, EDF fournit au Syndicat des indicateurs portant sur le conseil aux usagers à l’échelle de la concession. Le nombre de conseils tarifaires est ainsi précisé dans le graphique ci-dessous ; une augmentation de 15% est observée entre 2012 et 2013, après une baisse marquée l’année précédente. En 2013, ces conseils représentent 15 % des contrats « tarifs bleus », à raison d’un conseil par contrat. EDF transmet depuis 2011, plusieurs indicateurs concernant les contrats de fourniture de la concession pour les seuls tarifs bleus. Le nombre de factures s’est porté à plus de 1,2 millions sur la concession en 2013. Une augmentation de 8% est à noter entre 2012 et 2013, après une baisse de 22%. Cette donnée est difficilement interprétable d'une année sur l'autre car elle varie en fonction du choix du mode de paiement choisi par le client. Rapport de contrôle SDE35 2013 32 Les relevés de compteurs sont réalisés par ERDF deux fois par an. Si le distributeur ne peut réaliser cette prestation (compteur inaccessible et/ou client absent), le client doit transmettre son relevé au fournisseur. En 2013, 7,7 % des factures ont ainsi été arrêtées sur la base d’un auto-relevé, une tendance en croissance continue depuis 2011. En 2013, le compteur communicant Linky n’est pas encore installé sur le département, il n'y a donc pas de factures arrêtées sur la base d'un télé-relevé. Les graphiques ci-dessous présentent les taux de prélèvement (i.e. prélèvement automatique) et de mensualisations des clients particuliers et des clients professionnels. Les factures des clients mensualisés font bien sûr l’objet d’un prélèvement automatique. Ces deux modes de paiement pour les deux types de clientèle augmente régulièrement et lentement. EDF présente également le taux de lettres de relance unique transmises en cas de non- paiement. La lettre de relance est adressée au client 3 jours après la Date Limite de Paiement (DLP) de la facture. Cette date limite de paiement se situe à J+15 par rapport à la date d'émission de la facture. Rapport de contrôle SDE35 2013 33 Cet indicateur a marqué une nette hausse entre 2011 et 2012, à corréler avec l’augmentation du nombre d’usagers touchés par la précarité énergétique. Ce taux a baissé en 2013 mais reste néanmoins préoccupant. EDF propose plusieurs indicateurs liés à la fluctuation des contrats nouveaux et renouvelés : les nouveaux contrats sur branchements neufs : une baisse de 17 % en 2013, après une hausse nette en 2012, +27 % (en vert sur le graphique ci-dessous) ; le fournisseur historique convainc donc toujours beaucoup les nouveaux clients ; les mises en service sur PDL (Point de Livraison) existant : une hausse importante, après une nette baisse en 2012 ; les réabonnements sans interruption de fourniture : contrats reconduits dans le cadre d’une mobilité du client. Une très légère baisse entre 2012 et 2013 (en rouge sur le graphique), témoigne une fidélité constante des clients dans les cas de déménagement. Le graphique ci-après présente les taux de contrats résiliés à la demande du fournisseur : Rapport de contrôle SDE35 2013 34 par rapport au nombre total de contrats résiliés : une légère baisse est observée ; cet indicateur peut être rapproché des problématiques de paiement des usagers en situation de précarité ; par rapport au nombre de coupures demandées par le fournisseur : une nette hausse est relevée. Concernant les coupures demandées par le fournisseur, il est important de préciser les deux points suivants : en général, si le client ne se manifeste pas, le contrat est résilié par EDF environ 15 jours après la coupure ; parmi les coupures réalisées, un grand nombre concerne des clients ayant quitté leur logement en laissant une dette. Le nombre de coupures réalisées n'est pas significatif d'une réalité de précarité. Le taux de coupures effectives par rapport à celles demandées a beaucoup augmenté : il représente 58 % du nombre de coupures demandées. La nette baisse du nombre de coupures pour impayées demandées par ERDF à ERDF s’explique par un changement d’outil : le précédent outil de gestion « QE » annulait systématiquement un Rapport de contrôle SDE35 2013 35 déplacement pour impayé lors de l'émission d'une nouvelle facture. Cette situation générait des demandes multiples pour un même usager. La mise en place de notre outil de gestion « SIMM » a limité les demandes multiples de déplacement pour impayé. EDF présente dans le compte-rendu d’activité les différents indicateurs relatifs à l’aide aux personnes en difficulté de paiement. La Tarification Spéciale de l’Electricité "produit de première nécessité" a été mise en place par le décret du 8 avril 2004. Il prévoit que la tarification sociale soit ouverte aux personnes physiques disposant de revenus leur donnant droit à la Couverture maladie universelle complémentaire (CMUC) ou à l’aide au paiement d’une assurance complémentaire de santé (ACS). Le nombre de dossiers TPN traités a fortement augmenté entre 2011 et 2012, du fait des dispositions d’automatisation des procédures d’attribution (depuis la publication du décret n° 2012-309 du 6 mars 2012). En France, le nombre de dossiers est ainsi passé de 650 000 en 2011 à 1,2 million en 2012 (soit + 85 % ) puis 1,463 millions en 2013. L’augmentation en Ille-et-Vilaine entre 2012 et 2013 atteint +71 %, après une hausse de 125 % sur la période annuelle précédente. Rapport de contrôle SDE35 2013 36 L’augmentation des souscriptions au tarif social de l’énergie en 2012 et 2013 est consécutive aux nouvelles dispositions législatives. Les résiliations ont augmenté quant à elles de façon beaucoup plus limitée. Depuis 2013, EDF a fourni les données concernant les TPN*, par commune, y compris les données d’acheminement et de puissance. Ainsi on pourra retenir que : dans 7 communes, aucun usager bénéficiant des TPN* n’est recensé ; les usagers bénéficiant des TPN* représentent 3,8 % des contrats au tarif bleu (2 % en 2012) pour 2,3% de la puissance consommée et 2,4% du montant d’électricité consommée par l’ensemble des tarifs bleus. Hors trêve hivernale, le service Minimum est un dernier recours pour éviter la suspension de fourniture d'électricité. Lorsqu’EDF ne peut entrer en contact direct avec son client en situation d'impayés, le Service Minimum est installé pour ne pas interrompre la fourniture d'électricité. Il s'agit pour EDF d'alerter le client et de l'inciter à réagir en prenant contact avec EDF. La fourniture maintenue équivaut à une puissance de 1000 W ; elle permet, par exemple, de s'éclairer et d'utiliser un chauffage d'appoint. Le SMI évite la suspension d'électricité, et permet de laisser au client un délai de 8 jours pour se manifester. Sans contact du client une coupure ferme est alors programmée. Par ailleurs, pendant l’hiver, EDF ne suspend pas l’électricité pour les clients bénéficiant ou ayant bénéficié d’une aide du Fonds Solidarité pour le Logement dans les 12 derniers mois précédant le 1er novembre de l’année en cours. L’évolution de cet indicateur sur les trois dernières années (+87% en 2012 et +36 % en 2013) manifeste également l’augmentation de la précarité énergétique. Rapport de contrôle SDE35 2013 37 Le service « accompagnement énergie », lancé par EDF début 2010, permet d'apporter gratuitement, une solution personnalisée, à tout client, qui informe EDF, de sa difficulté à payer sa facture d'électricité. Le conseiller d'EDF, vérifie que le client bénéficie du tarif qui correspond à son mode de consommation et lui donne des conseils en matière d'économies d'énergie. Il peut également lui proposer un mode de paiement plus adapté à sa situation, ainsi qu'un nouveau délai de paiement. Si nécessaire, le conseiller d'EDF, oriente le client vers les services sociaux à qui il transmet un compte rendu détaillé de la situation du client, afin de faciliter sa prise en charge. Pendant les démarches, le client bénéficie du maintien de son alimentation électrique à la puissance souscrite, un objectif majeur étant d’éviter le plus possible la suspension de fourniture pour impayés. La forte croissance de cet indicateur (+55% en 2012 puis +44% en 2013) est liée à la crise qui impacte le nombre de personnes en difficulté de paiement. Pour la première année, EDF a fourni cet indicateur à l’échelle de la concession, non pas dans le CRAC*, mais dans les fichiers de données : 4897 usagers ont bénéficié du service d’Accompagnement Energie. Rapport de contrôle SDE35 2013 38 Comme le SDE35, EDF verse annuellement un contribution au Fonds de Solidarité Logement (FSL*) qui apporte un soutien financier sous forme de prêts ou de subventions au public précaire, dans les domaines de l’eau, de l’énergie et du logement. Pour le département d’Ille-et-Vilaine, 225 000 euros ont ainsi été versés par EDF en 2013, dont 13 % sont consacrés à des actions préventives en faveur de la maîtrise de l’énergie auprès des usagers. Le nombre de dossiers acceptés pour une aide dans le domaine de l’électricité a fortement augmenté en 2013 (31 %) : 2931 usagers au tarif bleu ont ainsi été aidé pour le payement de leurs factures d’électricité. Rapport de contrôle SDE35 2013 39 Critère B en nette hausse : 74,1 min dont 7 minutes affectées aux épisodes de tempête Critère B communes rurales : 147,2 min Critère B communes urbaines : 33,2 min Taux incidents BT* en hausse : 6,49 / 100 km Fréquences de coupure moyennes : 4,41 très brèves, 1,45 brèves, 0,9 longues Tenue de tension réglementaire respectée Critère B communes rurales à améliorer notamment dans certaines zones ciblées Temps de coupure pour travaux à limiter conformément au cahier des charges Rapport de contrôle SDE35 2013 40 L’évaluation de la qualité de l’énergie doit permettre de disposer, à la maille communale, d’une photographie précise du patrimoine, des niveaux de qualité et de continuité de l’alimentation en énergie électrique afin d’assurer un contrôle précis de la concession et dans la perspective d’établir les priorités de programmes de travaux. Le suivi de la qualité de distribution de l’électricité repose sur l’analyse de 2 familles d’indicateurs : Les indicateurs de coupure, révélant la continuité de l’alimentation : o le critère B* correspond au temps moyen de coupure basse tension par usager et par an o le taux d’incidents illustrela fiabilité du réseau, o les fréquences de coupure longues, brèves et très brèves, les nombres de clients et départs mal alimentés, représentant la qualité de tension dont les valeurs minimales et maximales répondent à des obligations réglementaires. Ces indicateurs sont également analysés dans le cadre des conférences départementales « Loi NOME », mises en place en Ille-et-Vilaine depuis décembre 2012. Celles-ci ont pour objectif le partage des informations relatives aux investissements des maîtres d’ouvrage (ERDF et SDE35), programmés pour l’année à venir. Ces planifications et coordinations de travaux sont alors mises en œuvre à l’appui du bilan détaillé présentant les niveaux de qualité et l’état du patrimoine durant l’année en cours. Le critère B* correspond à la durée moyenne annuelle de coupure d’un usager alimenté en Basse Tension. Il doit être analysé au regard des différentes causes de coupure : évènement exceptionnel, incidents, travaux, intervention sur le réseau Haute Tension. Comme pour les trois précédents exercices de contrôle, le Syndicat a reconstitué lui-même les données de critère B* par commune à partir des fichiers présentant l’ensemble des coupures. Le concessionnaire a refusé de remettre au SDE les données par commune au motif que « le contrôle s’entend au niveau de la concession et la maille d’analyse du critère B* est bien celle-ci ». La comparaison des cartes représentant les données reconstituées par le Syndicat et celles transmises par ERDF, permet de mettre en évidence un faible écart entre ces deux types de données. En 2013, le critère B* toutes causes confondues s’établit à 74 minutes pour le département, ce qui représente une augmentation significative depuis 2012 : + 18 minutes. Il est inférieur aux données régionales (171 min) et nationales (82 min). Rapport de contrôle SDE35 2013 41 LA QUALITE DE L'ENERGIE 2010 2011 2012 2013 58,1 9,8 62,9 10,6 55,7 12,7 74,1 12,6 Total département 35 Critère B* (min) Critère B BT (min) BT travaux (min) BT incidents (min) Critère B HTA (min) HTA travaux (min) HTA incidents (min) Amont (min) Critère B pour travaux BT+HTA (min) Critère B pour incidents BT+HTA (min) 3,7 6,1 48,0 2,9 7,7 52,0 20,4 27,6 0,2 24,1 33,9 2,9 9,8 39,0 14,4 37,6 0,3 17,3 45,6 3,1 9,5 60,2 13,6 25,4 4,0 16,6 39,2 18,0 42,2 1,4 21,1 53,0 Moyenne 2010-2013 62,7 11,4 3,2 8,3 49,8 16,6 33,2 1,5 19,8 42,9 Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 50A Le critère B*, Toutes Causes Confondues, marquait une relative stabilité depuis 2009 ; il a nettement augmenté en 2013. Le nombre des coupures pour origine « travaux » explique en partie cette hausse, liée aux coupures requises pour les opérations d’élagage : 9 minutes en 2013. Les travaux liés au plan de vérification des transformateurs pouvant contenir de faibles quantités de PCB* (polychlorobiphényles) n’imposent maintenant plus que des temps de coupures minimes : 0,5 minutes en 2013, contre 4,6 en 2011 et 1,1 en 2012. Le critère B* pour origine « incidents » est stable pour le réseau BT*, mais est nettement en hausse pour le réseau HTA*. Après les épisodes climatiques subis fin décembre 2013, il convient d’analyser cet indicateur « Hors évènement exceptionnel » (intitulé « Critère B* HIX »). Celui-ci pondère l’indicateur à 67 minutes : les tempêtes ont ainsi affecté le temps de coupure moyen de 7 minutes. Comparativement, en 2011, la tempête Joachim ra généré 17 minutes de coupure. Rapport de contrôle SDE35 2013 42 Dans le cadre de la programmation des investissements dans un contexte de prévention des coupures, le critère B* lié aux incidents témoigne de la fragilité des réseaux, notamment face aux intempéries. Les incidents sur le réseau HTA* tiennent une part prépondérante (plus de 50 % en moyenne sur les années 2010-2013) dans la durée totale des coupures. En effet, un incident sur le réseau HTA* impacte en moyenne 1000 clients contre 30 clients pour sur le réseau BT*. Le critère B* présente une forte disparité lorsqu’on distingue les valeurs des communes urbaines et rurales (typologie selon les critères du FACE*) : un critère B*plus important pour les communes rurales, très fortement impactées par les coupures du réseau HTA* et en amont. Critère B Multipérimètre 2013 Critère B total (min) Critère B amont incidents (min) Critère B HTA incidents (min) Critère B HTA travaux (min) Critère B BT incidents (min) Critère B BT travaux (min) Critère B pour incidents BT+HTA (min) Critère B pour travaux BT+HTA (min) Total département 35 74,1 1,4 42,2 18,0 9,5 3,1 53,0 21,1 Communes dépt35 Communes dépt35 rurales (Trav. urbaines (Trav. Face) Face) 147,2 0,1 89,9 40,9 12,8 3,4 102,8 44,3 33,2 2,1 15,4 5,1 7,6 2,9 25,1 8,0 Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; Multipérimètre ; tableau 50A Les 74 minutes de temps moyen de coupure au niveau du département marquent les disparités entre communes rurales et urbaines. Les durées totales de coupure sont près de 5 fois moins longues dans les communes urbaines que dans les communes rurales. Les origines sont réparties sensiblement de la même façon entre les incidents et les travaux : 75 % de la durée de coupure a pour origine les incidents en commune rurale, et 70 % de la durée en commune urbaine. Rapport de contrôle SDE35 2013 43 127 communes ont un critère B* en dessous ou autour de la moyenne (74 minutes) en 2013. Les zones pénalisées par des temps de coupures atteignant plus de deux heures (communes en orange et rouge) sont plus dispersées que les années précédentes. Ce même indicateur observé sur 3 années, fait apparaitre les zones régulièrement affectées par les coupures, et attenue l’effet « tempête » concentrées sur le Nord Est et le Sud-Ouest du département. Il faut néanmoins rester vigilant sur l’interprétation des données concernant le Sud du département, fortement impacté en 2011 par la tempête Joachim malgré l’effet de lissage de la donnée moyennée sur 3 ans. Rapport de contrôle SDE35 2013 44 ERDF a également fourni des données moyennes par commune, sur 3 ans : voir carte ci-après. Les données fournies par le concessionnaire corroborent celles du SDE35. La fragilité du réseau peut être plus finement analysée au regard de l’indicateur critère B* HTA* incidents afin de localiser les zones prioritaires de renouvellement du réseau, pris en charge par le concessionnaire. Rapport de contrôle SDE35 2013 45 Quatre zones impactées par les incidents HTA* se détachent plus visiblement : autour de la vallée du Couësnon, autour de la commune de Vitré, à l’extrême Sud-Ouest et au Nord-Est du Pays de Fougères. Ces zones se retrouvent distinctement sur la carte présentant les données moyennes 2011-2013 (ci-après). La commune de Paimpont et ses voisines du nord conservent un taux de coupure important lis aux risques engendrés par leur fort boisement lors d’épisodes météorologiques ventés. La zone entourant la commune de Dol, au Nord du département, fait l’objet depuis 2013 de travaux d’ampleur par le concessionnaire, et également par le Syndicat qui accompagne ERDF en intervenant sur le réseau BT* des secteurs concernés. Ces travaux HTA* consistent à limiter les risques liés aux forts phénomènes venteux par le remplacement des réseaux aériens les plus fragiles. Ces opérations sont intégrées à un plan global d’intervention mis en place par ERDF, intitulé «Plan Aléas Climatiques » qui a également vocation à résorber les réseaux situés dans les secteurs boisés ou soumis aux inondations et aux phénomènes caniculaires. L’analyse de l’origine « Incidents » pour la Basse Tension mérite d’être distinguée entre communes rurales et urbaines. En effet, suivant le contrat de concession, la maitrise d’ouvrage des travaux sur les réseaux BT* est principalement assurée par le Syndicat sur les communes en régime rural et par ERDF sur celles en régime urbain. Rapport de contrôle SDE35 2013 46 Cet indicateur est plus dispersé pour le réseau BT*, bien que des secteurs au Nord du département et autour de la forêt de Brocéliande soient assez marqués ; les communes à fort taux de coupures se situent aussi bien en zone urbaine et qu’en zone rurale. Les principales interventions sur l’année 2013 se sont portées sur les zones les plus affectées par les coupures travaux. Rapport de contrôle SDE35 2013 47 Les coupures pour travaux sur le réseau BT* sont plus difficiles à interpréter car elles peuvent être variables en quantité et en durée pour des opérations de même typologie. Leur dispersion géographique est assez nette tant pour les communes urbaines que rurales. Rapport de contrôle SDE35 2013 48 Rapport de contrôle SDE35 2013 49 Après trois années de stabilité, le taux d’incidents mesuré sur 100 km de réseaux a augmenté de façon significative entre 2012 et 2013 : +14%. Incidents BT/100 kms 2009 2010 2011 2012 2013 5,52 5,36 747 5,46 894 6,49 1 022 7,36 Total département 35 Nombre d'incidents BT Taux d'incidents / 100 kms Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 50D Comme en 2012, le réseau BT* des communes rurales subit environ un tiers de plus d’incidents que celui des communes urbaines. Incidents BT/100 km Total département 35 Communes dépt35 Communes dépt35 rurales (Trav. urbaines (Trav. Face) Face) Multipérimètre 2013 Nombre d'incidents BT Taux d'incidents / 100 km 1 022,0 7,4 695,0 7,8 327,0 6,5 Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; Multipérimètre ; tableau 50C Les cartes ci-dessous illustrent la dispersion importante des valeurs pour les communes rurales comme pour les communes urbaines. 84 communes rencontrent plus de 10 accidents/100 km et près du tiers des communes rurales se situent au-dessus de la moyenne de 7,36 incidents / 100 km. Rapport de contrôle SDE35 2013 50 Rapport de contrôle SDE35 2013 51 La continuité de l’énergie s’apprécie également au regard des nombres moyens annuels de coupures, c’est-à-dire les fréquences de coupures, qui se décomposent en 3 types : les microcoupures ou coupures très brèves, inférieures à 1 seconde ; les coupures brèves : de 1 seconde à 3 minutes ; les coupures longues : plus de 3 minutes. Les coupures brèves et très brèves sont la conséquence du déclenchement des appareils de protection présents sur le réseau aérien HTA*. Une coupure brève est provoquée en cas de persistance d’une coupure très brève. Aussi, les départs HTA* à typologie prépondérante en aérien sont les plus exposés à ces coupures très brèves et brèves. Nombre moyen annuel de coupures (fréquences de coupures) 2 010 2 011 2 012 2 013 Moyenne 2010-2013 3,14 1,26 0,85 3,95 1,10 0,71 3,87 1,31 0,84 4,41 1,45 0,90 3,8 Total département 35 Fréquence de coupures très brèves (< 1s) Fréquence de coupures brèves (> 1s et < 3 min) Fréquence de coupures longues (> 3 min) 1,3 0,8 Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 50 Toutes les fréquences ont connu une augmentation en 2013, plus marquée pour les fréquences très brèves dont la tendance à la hausse se confirme depuis 2010. Les fréquences de coupures brèves et les fréquences de coupures longues évoluent peu sur les 4 dernières années. Rapport de contrôle SDE35 2013 52 La différenciation entre communes urbaines et rurales est particulièrement marquée pour la fréquence de coupures très brèves. Fréquence de coupures Total département 35 Communes dépt35 Communes dépt35 rurales (Trav. urbaines (Trav. Face) Face) Multipérimètre 2013 Fréquence de coupures très brèves (< 1s) Fréquence de coupures brèves (> 1s et < 3 min) Fréquence de coupures longues (> 3 min) 4,4 1,4 0,9 9,6 2,7 1,4 1,5 0,7 0,6 Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; Multipérimètre ; tableau 50B En 2013, le quart Sud-Est et le secteur de Brocéliande apparaissent particulièrement pénalisés par les fréquences de coupures très brèves. Rapport de contrôle SDE35 2013 53 Les fréquences de coupures très brèves sont marquées depuis 2010 dans la vallée du Couësnon et dans le pays de Fougères. Pour les coupures brèves, deux zones apparaissent plus fragiles, au nord de l’agglomération rennaise et autour de Maure-de-Bretagne. Rapport de contrôle SDE35 2013 54 Le Sud du département, le pays de Fougères et quelques communes du secteur de Brocéliande et de la côte nord-est sont les zones plus touchées depuis 2010. 32 communes du département ont subi 3 ou plus de 3 coupures longues durant l’année 2013. Rapport de contrôle SDE35 2013 55 Sur les trois dernières années, seule la zone de la vallée du Couësnon et celles du nord du pays de Redon s’avèrent plus touchées par de fréquentes longues coupures. La qualité de l’électricité peut également être analysée au regard de la tenue de tension d’alimentation. Celle-ci doit respecter le décret n°2007-1826 et son arrêté d’application du 24 décembre 2007, modifié par celui du 18 février 2010, qui ont porté la plage de tension BT* de (230V - 10%, 230V + 6%), à (230V -10 %, 230V +10 %). La tension en tout point du réseau BT* doit être comprise entre 207 et 253 volts contre 207 et 244 volts auparavant. Pour permettre d’utiliser toute la plage de tension autorisée, ERDF a mis en œuvre en mars 2011 un nouveau plan de tension qui consiste principalement à relever le niveau général de la tension sur les réseaux BT* pour réduire ainsi le nombre d’usagers qui bénéficie d’une tension inférieure à 207 volts. Ceci nécessite de relever le niveau de tension des réseaux HTA*, mais aussi de relever les niveaux de tension de sortie des transformateurs, lorsque les appareils le permettent. Dans la pratique, peu d’opérations ont été effectuées et il subsiste une grande incertitude sur le niveau de qualité de tension perçu par les usagers et la qualité théorique consécutive à l’application de ce nouveau plan de tension. La mesure de la qualité de tension est en général évaluée au travers de 2 indicateurs : le nombre de départs BT* mal alimentés (DMA*) lorsqu’au moins un usager du départ bénéficie d’une tension hors de la plage réglementaire ; le nombre d’usagers mal alimentés (CMA* pour Client mal alimenté) : soit le nombre d’usagers qui bénéficient d’une tension hors de la plage réglementaire. Le décret n°2007-1826 du 24 décembre 2007 prévoit des seuils, en deçà desquels, les objectifs fixés par celui-ci, sont considérés comme non respectés et ouvrent droit à des pénalités. Rapport de contrôle SDE35 2013 56 Ainsi, le décret qualité est considéré comme respecté si ce taux de CMA* n’excède pas 3% sur l’ensemble des communes du département. Les données de CMA* transmises par ERDF marquent une très nette baisse en 2010, baisse lente et continue les années suivantes. Le concessionnaire l’explique par : l’adaptation du plan de tension l’actualisation de l’outil statistique de mesure les mises à jour du profil de consommation des clients et des chroniques de température. L’explication retenue par le SDE35 reste la modification de l’outil de calcul et des paramètres qui lui sont associés. ERDF s’appuie sur des règles de calcul de probabilité qui n’ont pas été évaluées par les Autorités Concédantes de Distribution ou la FNCCR*. QUALITE ET CONTINUITE de l'ENERGIE 2010 2011 2012 2013 Total département 35 Nombre de clients mal alimentés % de clients mal alimentés Nombre de départs mal alimentés % de départs mal alimentés 3 091 3 754 2 637 0,6% 0,7% 618 707 1,8% 2 353 0,5% 559 1,6% 0,4% 529 1,4% 1,3% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 50E En juin 2013, à l’occasion de la conférence FACÉ, dont l’objectif est d’élaborer l’inventaire des réseaux publics d’électricité en zone rurale, le SDE35 a pu rappeler l’existence d’écarts entre les valeurs communiquées par ERDF et issues de la base « SIG » et celles restituées par le Syndicat. Le Syndicat a en effet identifié des cas de plaintes clients que la base SIG ne prenait pas encore en compte : 48 au total, dont 41 ont été validés par ERDF. Rapport de contrôle SDE35 2013 57 86 % des Clients Mal Alimentés se situent dans les communes rurales. Total département 35 Qualité de la tension Communes dépt35 Communes dépt35 rurales (Trav. urbaines (Trav. Face) Face) Multipérimètre 2013 Nombre de clients mal alimentés % de clients mal alimentés Nombre de départs mal alimentés % de départs mal alimentés 2 353 0,42% 529 1,32% 2 026 1,00% 466 2,18% 327 0,09% 63 0,34% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; Multipérimètre ; tableau 50D Le cahier des charges de concession exige dans l’article 11 modifié par l’avenant n°1, que le nombre de clients mal alimentés du régime urbain soit ramené à 1% en fin d’exercice. Cette condition est largement remplie. 27 communes, soient 9 % des communes rurales ont des valeurs de CMA* supérieures au seuil de qualité de 3% défini dans le décret n°2007-1826 du 24 décembre 2007. On les retrouve notamment en aval de la vallée du Couësnon, et le quart Sud-Ouest du département, notamment autour de Maure-de-Bretagne. Rapport de contrôle SDE35 2013 58 Le protocole FNCCR* de 2009 statuant sur les indicateurs à produire par les concessionnaires, exige la fourniture de données relatives aux contraintes de tension. Un départ BT* est classé en « contrainte de tension » lorsqu’il comporte au moins un client pour lequel le niveau de tension à son point de livraison sort de la plage de variation admise par rapport à la tension nominale (-+10 % - 10 %). ERDF fournit ces données depuis 2012, à l’échelle départementale, pour le réseau BT* (dépassement à plus de 10 % de la tension nominale) et HTA* (dépassement à plus de 5 % de la tension nominale). Le niveau des départs BT* en contrainte de tension de plus de 10% a légèrement baissé ; à contrario le taux de départs HTA* pour lesquels il existe au moins un point de livraison HTA* pour lequel la chute de tension est supérieur à 5% de sa tension contractuelle, a nettement augmenté. Rapport de contrôle SDE35 2013 59 Le cahier des charges de concession, dans le cadre de l’article 11 modifié par l’avenant 1 du 31 Juillet 1992, définit également des seuils de qualité à respecter à partir de l’année 1998. Ils correspondent à des indicateurs de coupure qu’aucun client ne doit subir sur une année, soit : • plus de 6 coupures longues sur défaillance du réseau HTA* ; • plus de 3 heures de coupures longues sur défaillance du réseau HTA* ; • plus de 70 coupures très brèves dues au réseau HTA* ; • plus de 30 coupures brèves dues au réseau HTA*. Depuis l’année 2012, ERDF fournit les indicateurs suivants : le nombre de clients subissant plus de 6 coupures longues sur défaillance du réseau Toutes Causes Confondues ; le nombre de clients subissant plus de 6 coupures longues sur défaillance du réseau à la suite d’incident situé en amont du réseau BT* ; le nombre de clients subissant plus de 30 coupures brèves Toutes Causes Confondues ; le nombre de clients subissant plus de 3 heures de coupures longues en durée cumulée sur l’année ; le nombre de clients subissant plus de 3 heures de coupures longues en durée cumulée sur l’année à la suite d’incident situé en amont du réseau BT* le nombre de clients subissant plus de 6 heures consécutives de coupures longues, toutes causes confondues. Ces indicateurs ne correspondent pas au cahier des charges car les coupures du réseau de transports sont également comprises dans les données proposées par ERDF. Par ailleurs, le nombre de clients subissant plus de 70 coupures très brèves dues au réseau HTA* n’apparait pas. Ces données répondent néanmoins au protocole d’accord signé le 26 mars 2009 entre la FNCCR* et ERDF, qui n’évoque pas la notion d’origine des coupures et leur éventuel cumul. Les indicateurs de continuité de fourniture fournis par ERDF se dégradent entre 2012 et 2013. En 2013, 4,1 % des usagers ont subi plus 6 heures consécutives de coupures. Les coupures longues, sont dues plus de la moitié des clients concernés, à des incidents en amont du réseau BT*. Rapport de contrôle SDE35 2013 60 Evolution des indicateurs de continuité de fourniture : coupures Toutes Causes Confondues Le contrat de concession évoque également l’engagement du concessionnaire à maintenir un temps moyen de travaux inférieur à 5 minutes. Cet indicateur corrigé des opérations PCB*, n’est plus respecté depuis plusieurs années. Le décret n°2007-1826 et son arrêté d’application du 24 décembre 2007, a introduit un indicateur évaluant la continuité globale hors évènement exceptionnel, en vue du suivi de la Rapport de contrôle SDE35 2013 61 continuité d’alimentation. Il correspond au pourcentage d’utilisateurs dont les points de connexion connaissent dans l’année au moins l’un des critères suivants dépassé : le taux de clients subissant plus de 6 coupures longues (> 3 min) dans l’année ; le taux de clients subissant pus de 35 coupures brèves (> 1s et <= 3 min) dans l’année ; le taux de clients subissant plus de 13 heures de coupures longues (> 3 min) dans l’année. Le seuil acceptable pour cet indicateur a été fixé à 5%. Nombre Clients > 6CL Taux Nombre de communes concernées 2008 753 0,1% 6 2009 217 0,0% 3 2010 1 302 0,2% 11 2011 560 0,1% 8 2012 1 393 0,2% 11 2013 4 023 0,7% 25 Nombre Taux Nombre de communes concernées 11 467 2,2% 16 708 0,1% 2 988 0,2% 5 591 0,1% 5 9 0,0% 1 0,0% - Nombre Taux Nombre de communes concernées 1 183 0,2% 25 2 446 0,5% 36 2 734 0,5% 51 5 493 1,0% 70 3 259 0,6% 64 5 752 1,0% 95 Nombre Taux Nombre de communes concernées 13 273 2,6% 3 185 0,6% 4 478 0,8% 6 227 1,1% 4 378 0,8% 9 065 1,6% 37 60 72 69 103 Clients > 35 CB Clients coupés + 13h Clients au-delà des seuils 40 Source : ERDF CL = Coupures Longues ; CB = Coupures Brèves Ces indicateurs présentent une baisse globale depuis l’année 2008, malgré une tendance à la hausse (Voir droite violette ci-dessous) du nombre de clients subissant plus de 6 coupures longues et plus de 13 heures de coupures depuis 2010. Evolution des indicateurs du décret 3,0% 2,5% 2,0% 1,5% 1,0% 0,5% 0,0% 2008 2009 2010 2011 2012 Clients subissant plus de 6 coupures longues 2013 Clients subissant plus de 35 coupures brèves Clients coupés plus de 13 heures Clients au-delà des seuils Linéaire (Clients au-delà des seuils) Rapport de contrôle SDE35 2013 62 Le SDE35 souhaite à nouveau souligner le faible niveau d’exigence des seuils de ce décret, tant pour la qualité de tension que pour la continuité de fourniture. Ces seuils inadaptés aux données propres de la concession d’Ille-et-Vilaine conduisent à des résultats toujours favorables au concessionnaire, sans tenir compte des défauts locaux. La CRÉ, dans sa délibération du 6 Mars 2012, a déploré la dégradation globale du niveau d’exigence réglementaire en matière de continuité d’énergie, à la suite de l’arrêté du 4 Octobre 2012 modifiant ce décret qualité et a souligné que les imperfections de ce texte réglementaire n’ont pas été corrigées malgré leurs remarques formulées en Octobre 2007. Un groupe de travail réunissant des représentants d’ERDF ainsi que des représentants de la FNCCR* a proposé fin 2013 de compléter l’approche statistique de la méthode « GDO*-SIG », par la prise en compte de quatre facteurs pouvant influencer cette évaluation. Ces nouvelles dispositions devraient être mises en œuvre en 2015 pour l’évaluation de la qualité de l’exercice 2014. Rapport de contrôle SDE35 2013 63 11 539 km de réseau HTA* 13884 km de réseau BT* 15 665 postes de transformation Taux d’enfouissement : 31,7 % HTA*, 37,8 % BT* Traitement des zones à risque climatique Traitement des fils nus BT* Renouvellement des cabines hautes Renouvellement des ouvrages les plus vieillissants Rapport de contrôle SDE35 2013 64 Réseau HTA 2010 Total département 35 Réseau HTA Longueur totale HTA (kms) Dont longueur HTA souterrain Dont longueur HTA aérien nu Dont longueur HTA aérien FS Taux d'enfouissement HTA (%) Âge moyen HTA (année) 2011 2012 2013 Evolution 2013/2012 11 295 3 267 8 028 25,4 28,9% 23,7 11 379 3 387 7 991 25,3 29,8% 24,4 11 464 3 518 7 945 24,8 30,7% 25,0 11 539 3 662 7 878 24,8 31,7% 25,6 0,7% 4,1% -0,8% -0,2% 3,4% 2,1% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 21B Réseau BT Total département 35 Réseau BT Longueur totale BT (kms) Dont longueur BT souterrain Dont longueur BT torsadé Dont longueur BT aérien nu Dont longueur BT faible section (km) Taux d'enfouissement BT (%) Taux fil nu BT (%) Taux fil nu faible section BT (%) Âge moyen BT (année) 2010 2011 2012 2013 Evolution 2013/2012 13 528 4717 5199 3612 980 34,9% 26,7% 7,2% 25,5 13 676 4894 5231 3551 958 35,8% 26,0% 7,0% 25,8 13 781 5071 5276 3434 925 36,8% 24,9% 6,7% 26,1 13 884 5254 5371 3258 866 37,8% 23,5% 6,2% 26,1 0,7% 3,6% 1,8% -5,1% -6,5% 2,8% -5,8% -7,2% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 21C Les réseaux HTA* comme BT* connaissent globalement une croissance lente, plus marquée néanmoins pour les câbles souterrains (+4,1 % pour la HTA* et +3,6% pour la BT*). L’enfouissement des deux typologies de réseaux connait une augmentation de 1% par an. Le taux de fil nu diminue notablement depuis 2010, atteignant en 2013, une baisse de 7,2 % pour le réseau de nu de faible section. Postes de transformation Total département 35 Nombre de postes de transformation Postes sur poteau Postes préfabriqués Postes maçonnés Dont postes cabines hautes Âge moyen (année) 2010 2011 2012 2013 Evolution 2013/2012 15 151 8 123 3 231 3 797 1 306 24,4 15 333 8 105 3 435 3 793 1 285 24,9 15 514 8 072 3 659 3 783 1 261 25,3 15 665 8 020 3 889 3 756 1 226 25,7 1,0% -0,6% 6,3% -0,7% -2,8% 1,6% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 21D Seuls les postes préfabriqués sont en augmentation (+1,6 %), les postes sur poteaux et maçonnés diminuent lentement. Les cabines hautes continuent leur régression avec 3% de moins qu’en 2012. Rapport de contrôle SDE35 2013 65 Les postes représentent la plus forte progression aussi bien en 2012, qu’en 2013. Seule la croissance du réseau BT* a légèrement ralenti en 2013. Celle du réseau HTA* reste stable. LE RESEAU HTA Multipérimètre 2013 Longueur totale HTA (km) Réseau souterrain Réseau aérien nu Réseau aérien faible section Taux d'enfouissement Total département 35 Communes dépt35 rurales (Trav. Face) Communes dépt35 urbaines (Trav. Face) 11 539 8 073 3 466 3 662 7 878 25 31,7% 1 531 6 542 22 19,0% 2 130 1 336 3 61,5% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; Multipérimètre ; tableau 21B Support HTA* sur la commune de Saint-Just (Juillet 2013) Rapport de contrôle SDE35 2013 66 LE RESEAU BT Multipérimètre 2013 Longueur totale BT (km) Réseau souterrain Réseau torsadé Réseau aérien nu Dont aérien faible section Taux d'enfouissement Total département 35 Communes dépt35 rurales (Trav. Face) Communes dépt35 urbaines (Trav. Face) 13 884 8 885 4 998 5 254 5 371 3 258 866 37,8% 2 368 4 173 2 344 697 2 886 1 198 915 169 26,7% 57,7% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; Multipérimètre ; tableau 21C En 2013, 70% du réseau HTA* se situe sur le territoire des communes rurales contre 64 % pour le réseau BT*. LES POSTES Multipérimètre 2013 Nombre total de postes Dont postes sur poteau Dont préfabriqués Dont maçonnés Dont cabines hautes Total département 35 Communes dépt35 rurales (Trav. Face) Communes dépt35 urbaines (Trav. Face) 15 665 10 586 5 079 8 020 3 889 2 530 1 226 6 694 2 399 437 1 056 1 326 1 490 2 093 170 Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; Multipérimètre ; tableau 21D Plus des deux tiers des postes (67,6 %) se situent sur le territoire des communes rurales. Les différences des niveaux d’urbanisation liées à la typologie de communes expliquent les répartitions contrastées observées au niveau postes : des postes sur poteau dans les zones rurales où les puissances requises sont souvent moins importantes et des postes maçonnés dans des projets de développement urbain dense. Le patrimoine de la concession porte également sur : le taux d’enfouissement qui peut être mis en corrélation avec la fragilité du réseau, notamment en cas d’intempéries, les taux de fil nu BT* et taux de fil nu BT* faible section, ouvrages considérés comme obsolètes, car vulnérables en cas d’aléas climatiques en particulier, le taux de poste de type « cabines hautes », catégorie d’ouvrage âgée et obsolète, les données relatives aux départs BT* et HTA*, l’âge des réseaux, critère pertinent dans l’analyse de la fiabilité du réseau et de la qualité de distribution. Rapport de contrôle SDE35 2013 67 Taux d'enfouissement 2010 2011 2012 2013 Total département 35 Taux d'enfouissement BT (%) Taux d'enfouissement HTA (%) 34,9% 28,9% 35,8% 29,8% 36,8% 30,7% 37,8% 31,7% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 21F Les taux d’enfouissement ont augmenté de 0,9 à1 % entre 2010 et 2013, aussi bien pour le réseau BT* que pour le réseau HTA*. La disparité entre les communes urbaines et rurales est particulièrement marquée pour les réseaux HTA*. Les principales zones urbaines, où le développement des réseaux a toujours été plus soutenu, ont des valeurs de taux d’enfouissement avoisinants ou supérieurs à la moyenne du département. Rapport de contrôle SDE35 2013 68 Le facteur géologique est à prendre en considération dans la faisabilité de l’enfouissement, notamment dans le nord du département où le sol est composé essentiellement de roches granitiques, plus difficiles à extraire pendant les travaux. L’agglomération rennaise et des villes de Vitré, Fougères et Saint-Malo, bénéficient des plus forts taux d’enfouissement. 36 % des communes ont des taux d’enfouissement inférieurs à 20 %. Rapport de contrôle SDE35 2013 69 Les fils nus BT*, posés principalement avant les années 1970, sont les câbles les plus âgés du réseau. Parmi ces fils nus, les plus fragiles sont ceux de typologie « faible section » : ils correspondent aux câbles aluminium acier de section inférieure ou égale à 22 mm² et aux câbles cuivre de section inférieure ou égale à 14 mm². Dépose de câble BT* « fil nu » sur la commune de Saint-Armel (Juin 2012) En 2013, le réseau de fil nu représente 23,5% du réseau BT*, et la part de fil nu de faible section 6,2% de celui-ci. Réseau BT Total département 35 Réseau BT Longueur totale BT (kms) Dont longueur BT aérien nu Dont longueur BT faible section Taux d'enfouissement BT (%) Taux fil nu BT (%) Taux fil nu faible section BT (%) 2010 2011 2012 2013 Evolution 2013/2012 13 528 3612 980 34,9% 26,7% 7,2% 13 676 3551 958 35,8% 26,0% 7,0% 13 781 3434 925 36,8% 24,9% 6,7% 13 884 3258 866 37,8% 23,5% 6,2% 0,7% -5,1% -6,5% 2,8% -5,8% -7,2% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 21C Le réseau BT* fil nu se répartit inégalement sur les communes urbaines comme rurales, 18% contre 26 % du montant total de réseau BT*. LE RESEAU BT FAIBLE SECTION Multipérimètre 2013 Longueur totale BT (km) Réseau aérien nu Dont aérien faible section % réseau aérien nu % réseau faible section Total département 35 13 884 Communes dépt35 Communes dépt35 rurales (Trav. urbaines (Trav. Face) Face) 8 885 3 258 866 23,5% 6,2% 4 998 2 344 697 26,4% 7,8% 915 169 18,3% 3,4% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; Multipérimètre ; tableau 21H Rapport de contrôle SDE35 2013 70 Entre 2010 et 2013, la longueur de fil nu du réseau BT* a baissé de 9,8 %, et en particulier de 11,6 % pour la part représentée par le fil nu faible section. La réduction la plus importante est observée en 2013, année durant laquelle le programme de résorption des fils nus, initié par le Syndicat en 2011, s’est pleinement concrétisé : 5,1 % de réduction du réseau entre 2012 et 2013 et 7,2 % pour la part fil nu faible section. La démarche de résorption des fils nus, du fait de leur fragilité, a été fixée comme un axe prioritaire de la politique d’investissement du SDE35. Dans ce cadre, le rythme de remplacement de ces fils nus sera supérieur à l’évolution présentée dans ce graphique. La proportion des réseaux fil nu faible section reste importante dans le département, notamment dans les secteurs nord et est et de façon plus dispersée dans le sud du département comme le soulignent les cartes ci-après. Rapport de contrôle SDE35 2013 71 La comparaison entre les cartes 2013 et 2011 permet d’apprécier la régression du taux de fil nu observée dans de nombreuses communes. Rapport de contrôle SDE35 2013 72 Seules deux communes urbaines, soit 4% de celles-ci, présentent plus d’un tiers de leur réseau BT* en fil nu (communes en rouge et orange) alors que ce taux atteint 31 % pour les communes rurales (96 communes). Rapport de contrôle SDE35 2013 73 Trois secteurs comportant une proportion plus importante de fil nu faible section se détachent nettement : une zone autour de Louvigné-du-Désert, une autour de Paimpont et une située entre Chateaugiron et La-Guerche-de-Bretagne. Rapport de contrôle SDE35 2013 74 Les cabines hautes ont été construites avant les années 70. Chacune abrite un transformateur et assure la répartition des réseaux aériens HTA* et BT* associés au transformateur. Rapport de contrôle SDE35 2013 75 Cabine haute rénovée sur la commune de Saint-Just (Juillet 2013) : structure extérieure et poste de transformation Le nombre de cabines hautes en Ille-et-Vilaine s’établit à 1226 soit 7,8 % des postes en 2013 sur un total de 15 665 postes de transformation HTA*/BT*. L’évolution moyenne sur les 4 dernières années est de -6,1 %, soit en moyenne -1,52 % par an, ce qui, malgré une réduction plus dynamique d’année en année, est largement inférieur au taux moyen (-11 % / an selon cette tendance 2010-2013) qui serait nécessaire pour le remplacement de toutes les cabines hautes avant fin 2022, année d’échéance du contrat. Postes de transformation Total département 35 Nombre de postes de transformation Dont postes cabines hautes 2010 2011 2012 2013 Evolution 2013/2012 15 151 1 306 15 333 1 285 15 514 1 261 15 665 1 226 1,0% -2,8% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 21D Leur remplacement répond à des contraintes techniques (vétusté, facteur accidentogène…) et/ou à une valorisation esthétique du réseau sur le secteur concerné. Ces ouvrages constituent les postes de transformation les plus âgés ; néanmoins un certain nombre d’entre eux a fait l’objet de changement de transformateurs et/ou d’armement. Ces informations sont maintenant partiellement fournies au SDE35 par le concessionnaire, dans le cadre de la programmation des investissements suivant la démarche PCDMR*. Rapport de contrôle SDE35 2013 76 LES POSTES CABINES HAUTES Multipérimètre 2013 Nombre total de postes Dont cabines hautes % cabines hautes Total département 35 15 665 Communes dépt35 Communes dépt35 rurales (Trav. urbaines (Trav. Face) Face) 10 586 1 226 7,8% 1 056 10,0% 5 079 170 3,3% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; Multipérimètre ; tableau 21I La proportion de cabines hautes est trois fois plus importante dans les communes rurales, secteur où elles ont été plus largement développées. Elles sont dispersées dans le département de façon relativement hétérogène. La comparaison entre les cartes 2013 et 2011 permet de distinguer les communes dont le nombre de cabines a été réduit à l’occasion des travaux de renforcement ou d’effacement des deux maîtres d’ouvrage. Rapport de contrôle SDE35 2013 77 La proportion de cabines hautes est particulièrement forte sur une frange nord du département et dans le sud-est. Rapport de contrôle SDE35 2013 78 Rapport de contrôle SDE35 2013 79 Les départs BT* sont les portions de câbles alimentant le réseau basse tension à partir des postes de transformation HTA*/BT*. 5 départs Basse Tension situés dans un poste de transformation Crédits Photos SDE35 LES DEPARTS BT Total département 35 Nombre départs BT Nombre de postes HTA/BT alimentant les départs BT Nombre d'usagers BT total Longueur totale des départs en km Nombre d'usagers BT par km de réseau BT Longueur moyenne de réseau BT par usager en m Nombre moyen d'usager par départ BT Longueur moyenne des départs BT en m 2010 2011 2012 2013 38 282 38 845 39 451 39 963 Evolution 2013/2012 1,3% 15 151 537 636 13 528 39,7 15 333 549 511 13 676 40,2 15 514 559 574 13 781 40,6 15 665 565 200 13 884 40,7 1,0% 1,0% 0,7% 0,3% 25,2 24,9 24,6 24,6 14,0 353 14,1 352 14,2 349 14,1 347 -0,3% -0,3% -0,5% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; Multipérimètre ; tableau 21F L’évolution positive du nombre de départs Basse Tension souligne le dynamisme du développement du réseau dans le département : + 4,4 % entre 2010 et 2013. Rapport de contrôle SDE35 2013 80 LES DEPARTS BT Multipérimètre 2013 Nombre départs BT Nombre de postes HTA/BT alimentant les départs BT Longueur totale en Km Nombre d'usagers BT total Longueur totale des départs en Km Nombre d'usagers BT par km de réseau BT Longueur moyenne de réseau BT par usager en mètres Nombre moyen d'usager par départ BT Longueur moyenne des départs BT en mètres Total département 35 Communes dépt35 Communes dépt35 rurales (Trav. urbaines (Trav. Face) Face) 39 963 21 407 18 556 15 665 10 586 5 079 13 884 565 200 13 884 40,7 8 885 202 994 8 885 22,8 4 998 362 206 4 998 72,5 24,6 43,8 13,8 14,1 347 9,5 415 19,5 269 Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; Multipérimètre ; tableau 21F Les différents graphiques ci-après illustrent la différence de densité relative au nombre d’usagers sur le réseau BT* par type de commune : 22,8 usagers par km de réseaux ruraux contre 72,5 usagers par km de réseaux urbains. Ils sont plus longs dans les communes rurales, facteur plus pénalisant pour la qualité de distribution de l’énergie. Rapport de contrôle SDE35 2013 81 Près des deux tiers des usagers BT* se trouvent en zone urbaine, et le nombre de départs se répartit presque équitablement, avec une majorité de 54 % de présence dans les communes urbaines. Les départs HTA* correspondent aux portions de câbles alimentant le réseau moyenne tension depuis les postes sources*. Caractéristiques des départs HTA Nombre de postes source alimentant les départs concernant la concession 2010 39 2011 39 2012 39 2013 39 Nombre de départs HTA alimentant la concession Longueur moyenne des départs sur la concession Nombre de départs HTA de longueur supérieur à 70 km 490 23,7 6 495 23,7 6 497 23,4 6 501 23,0 7 Nombre de départs HTA à chute de tension comprise entre 5 % et 7 % Nombre de départs HTA à chute de tension supérieure à 7 % 14 3 15 1 11 0 13 1 Nombre d'OMT* Nombre d'OMT* bouclage Nombre d'OMT* par départ HTA aérien NC NC NC NC 5,6 2 396 388 5,3 2 396 388 5,3 Source : tableau DépartsHTApluriannuel ; onglet Synthèse NC = Non communiquée Rapport de contrôle SDE35 2013 82 Départs HTA* issus du poste source*de Montfort-Sur-Meu Crédits Photos Fabrice Jouault - SDE35 Les valeurs concernant les départs HTA* sont stables : au nombre de 501, leur longueur moyenne est de 23 km. Cette valeur décroit progressivement, ce qui tend à limiter les problématiques de qualité sur les départs. Les données concernant les Ouvrages de Manœuvre Télécommandés (OMT*) ont été fournies par ERDF depuis l’année 2012. Le développement de ces appareils contribue à l’amélioration de la réactivité des équipes d’exploitation en cas d’incident sur le réseau. Depuis 2009, leur nombre a progressé de 5,7%, dont 2 % pour les OMT* de bouclage. L’âge des ouvrages est un indicateur important permet de caractériser le patrimoine concédé et d’analyser la corrélation entre le vieillissement des ouvrages et les évolutions de la qualité de l’énergie. Les indicateurs d’âge du réseau Basse Tension présentés en 2012 marquaient une hausse bien plus importante que la tendance progressive continue observée depuis plusieurs années. ERDF n’a pas pu reproduire pour l’année 2013 le fichier comptable d’où sont extraites ces données. Elles ont donc été reconsolidées par le SDE35 sur la base des fichiers comptables des années 2011 et 2013. Rapport de contrôle SDE35 2013 83 L'ÂGE DU PATRIMOINE PHYSIQUE Total département 35 Réseau HTA Âge moyen HTA (année) Age moyen réseau aérien nu HTA Réseau BT 2010 Âge moyen BT (année) 25,5 Age moyen réseau aérien nu BT Postes de transformation Age moyen postes (année) Age moyen cabines hautes % ouvrages de plus de 40 ans HTA BT Postes de transformation 2011 23,7 24,4 27,3 25,8 24,4 26,1 24,9 9,5% 25,4% 14,4% 30,1 26,1 49,2 25,3 53,0 2,1% 3,1% 0,1% 50,0 1,6% 55,0 1,6% 1,9% 25,7 54,0 10,0% 25,2% 14,7% Evolution 2013/2012 25,6 29,2 48,4 51,9 2013 25,0 28,2 47,4 9,1% 25,6% 14,1% 2012 11,6% 24,1% 14,9% 16,1% -4,3% 1,4% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 21E La tendance au vieillissement est moins marquée pour les postes que pour le réseau HTA*. Le réseau BT*, pour la première année, présente une stabilisation du vieillissement, due à une résorption marquée du réseau BT aérien nu, le plus âgé dans cette catégorie. Les ouvrages ont une durée d’amortissement maximum théorique globale de 40 ans. Aussi, une attention particulière est portée sur les ouvrages dont l’âge aura dépassé cette valeur. La part des postes de plus de 40 ans reste stable avec une valeur de 15 % depuis 2 ans. Près d’un quart des ouvrages BT ont dépassé cette durée d’amortissement, contre 12% pour le réseau HTA*. Rapport de contrôle SDE35 2013 84 L'ÂGE DU PATRIMOINE PHYSIQUE Multipérimètre 2013 Âge réseau HTA Dont réseau aérien nu Réseau HTA âgé de plus 40 ans Âge réseau BT Dont réseau fil nu Réseau BT âgé de plus 40 ans Âge postes de transformation Dont cabines hautes Postes âgés de plus 40 ans Total département 35 25,6 Communes dépt35 Communes dépt35 rurales (Trav. urbaines (Trav. Face) Face) 26,5 30,1 11,6% 26,1 23,2 29,9 12,4% 27,0 50,0 24,1% 25,7 50,7 25,5% 25,5 55,0 14,9% 30,9 9,9% 24,4 48,4 21,4% 26,1 54,9 13,6% 55,5 17,8% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; Multipérimètre ; tableau 21E Ce tableau multi-périmètre souligne un âge du patrimoine plus avancé dans les communes rurales, pour les réseaux BT* et HTA*. Les postes sont plus âgés en moyenne dans les communes urbaines. Le taux d’ouvrage de plus de 40 ans, concerne principalement : une importante frange nord pour l’ensemble des ouvrages ; le sud-est pour les ouvrages BT*; quelques communes ponctuelles s’agissant des postes de transformation. Un exercice comparatif entre les cartes 2011 et 2013 révèle également l’accélération du vieillissement du patrimoine depuis 2 années. Rapport de contrôle SDE35 2013 85 En 2013, l’âge moyen des ouvrages de la concession est d’environ 25,8 ans. Deux projections du vieillissement de ces ouvrages sont proposées ci-après : La première qui suit les tendances de croissance observées depuis 4 années sur le territoire du département La seconde qui prend en compte la tendance évolutive observée entre l’année 2012 et l’année 2013. Les deux graphiques suivants illustrent la situation préoccupante que peut représenter l’âge du patrimoine du SDE35 en fin de contrat ; la seconde projection reste plus optimiste du fait d’une limitation du vieillissement depuis 2012, notamment pour leréseau BT. Depuis 2012, l’une des priorités du Syndicat est d’interrompre ce vieillissement, voire de réduire la moyenne d’âge actuelle des ouvrages. L’opération de résorption des fils nus répond pleinement à ces objectifs et porte ses fruits pour la première année. Rapport de contrôle SDE35 2013 86 Rapport de contrôle SDE35 2013 87 Dépose (Décembre 2012) d’un poste « cabine Haute » construit en 1956 sur la commune de La Dominelais Crédits Photos Fabrice Jouault - SDE35 Rapport de contrôle SDE35 2013 88 Les réseaux HTA et BT présentent : des taux d’enfouissement insuffisants pour le réseau HTA* qui présente des fragilités notamment dans les zones boisées et exposées au vent, des longueurs de fil nu très importantes ; ce réseau très vieillissant notamment pour le fil nu de faible section doit rester un axe prioritaire de renouvellement aussi bien pour le concessionnaire (communes urbaines) que pour le SDE35 (communes rurales). Poste de transformation sur la commune de Chauvigné Rapport de contrôle SDE35 2013 89 621 dossiers de travaux traités par le concessionnaire : 214 km de réseaux posés et 184 postes de transformation installés Des données précisées dans le cadre des rapports « conférence Loi NOME » L’élagage valorisé depuis 2010 Le traitement des transformateurs contenant du PCB* conforme à la règlementation Des données concernant l’élagage insuffisantes pour assurer un contrôle précis Aucune information précise relative aux branchements et aux transformateurs Une fourniture des articles 2 et 3 par ERDF non exhaustive Absence de données concernant les ouvrages non localisés Rapport de contrôle SDE35 2013 90 La loi NOME* du 7 Décembre 2010 a instauré la mise en place de conférences départementales annuelles, organisées sous l’égide du préfet avec les Autorités Organisatrice de la Distribution et le concessionnaire ERDF dont l’objectif est la présentation des investissements réalisés et futurs sur le réseau électrique. La sécurisation des réseaux et donc l’amélioration de la qualité de l’énergie distribuée représentent les enjeux de ce nouveau dispositif institutionnel qui doit conduire à une vision partagée des programmes de travaux sur le réseau électrique. Pour la préparation et la présentation de chaque conférence, conformément aux dispositions réglementaires, le SDE35 prend en charge l’élaboration d’un rapport qui après un diagnostic qualité et la description du patrimoine de la concession, propose un état des lieux des travaux de l’année passée puis aboutit à la présentation des priorités d’investissements en cours et futures. Ces investissements comportent les opérations programmées par les deux maîtres d’ouvrage ainsi que des opérations coordonnées entre eux selon des priorités d’intervention liées à la sécurisation des ouvrages les plus fragiles. Dans le cadre de ces conférences départementales, le concessionnaire transmet donc de manière exhaustive et précise les listes de travaux passés en cours et futurs, présentées selon une typologie de travaux commune aux deux maîtres d’ouvrage depuis 2013. Ce rapport de contrôle se contentera d’un bilan synthétique des travaux clôturés par le concessionnaire durant l’année 2013 ; le lecteur est invité consulter les rapports des conférences loi NOME* présentés sur le site internet du SDE (www.sde35.fr, « Le SDE 35 », rubrique concession) 621 opérations, représentant un montant de 18,2 M€, ont été clôturées par ERDF durant l’année 2013. Elles ont permis la pose de 214 km de réseau et de 184 postes de transformation. 104 km ont également été déposées au cours de cette année. Le tableau ci-après présente les nombres d’opérations et de pose et dépose, décomposées par typologie d’opérations : raccordement, renforcement, climatique-sécurisation, renouvellement des réseaux, environnement (esthétique), modification liée à la sécurité réglementaire et modification à la demande d’un tiers. Le Syndicat regrette qu’une information concernant les branchements ne soit pas précisée par le concessionnaire : nombre des reprises, déposes et nouveaux branchements. Rapport de contrôle SDE35 2013 91 Opérations sous maitrise d'ouvrage ERDF - Travaux clôturés en 2013 (Investissements localisés) Unités Total Raccordement Renforcement réseaux Climatiquesécurisation Renouvellement réseaux Environnement (esthétique) Modification (Sécurité réglementaire) Modification à la demande d'un tiers 621 184 346 116 36 20 1 36 13 7 Nbre 11 2 184 33 Types d'ouvrages Ouvrages mis en service 1- Postes de transformation Dont postes Cabine/UP Nbre Dont postes PSS/RC/Socle Nbre Dont postes H61 Nbre Dont autres postes Nbre 2 - Réseau HTA ml a - Aérien ml b - HTA souterrain ml 3 - Réseau BT ml a - BT torsadé ml b - BT Façade ml c - Souterrain 4 - Branchements ml 126 419 10 170 116 249 87 510 16 277 71 233 51 807 900 50 907 54 373 3 317 16 397 2 358 14 039 8 784 4 928 51 056 3 856 1 997 1 997 9 795 1 310 8 485 3 780 2 222 1 558 480 30 480 2 342 1 772 45 943 5 602 40 341 16 009 4 008 2 192 570 12 001 2 222 Nbre a - Reprises et rempl. branchements : Nbre b - Nouveaux branchements : Nbre Ouvrages mis hors service 5 - Dépose postes transformation Dont postes cabines hautes Dont postes H6-PO Dont postes RC 6 - Dépose réseau HTA Nbre Nbre Nbre Nbre ml a - Aérien ml b - HTA souterrain ml 7 - Dépose réseau BT ml a - Aérien nu ml b - BT torsadé poteau ml c - BT torsadé façade ml d - Souterrain 8 - Dépose branchements Montant des investissements ml 68 65 162 44 629 20 533 39 334 22 739 11 543 5 052 32 9 5 13 749 8 251 5 498 6 016 2 263 2 646 6 459 6 269 190 8 190 5 542 2 416 1 107 232 2 503 2 503 2 20 7 973 5 833 2 140 3 332 2 262 131 360 335 25 1 914 1 253 331 2 703 2 254 349 34 118 21 438 12 680 17 179 9 165 5 670 939 330 100 2 344 Nbre € 18 244 011 9 562 671 1 567 135 91 067 1 059 831 265 202 216 643 5 481 463 Source : NOME-2014_Trx ERDF_Total; onglet Synthèse_3 Plus de 85 % des investissements sont imposés par les demandes des usagers : il s’agit des raccordements ou déplacements d’ouvrage (« modification à la demande d’un tiers »). En montant financier, cette part représente 82,4%. La part complémentaire des investissements participe pleinement à la modernisation et à la sécurisation des réseaux. Rapport de contrôle SDE35 2013 92 Concernant les travaux de coordination, ERDF et le SDE 35 ont entrepris dès 2013 un programme de sécurisation conjoint sur le secteur de Dol-de-Bretagne. Techniquement ce programme consiste à sécuriser les départs HTA* issus du poste-source de Dol-de-Bretagne (principalement par enfouissement des tronçons les plus exposés au vent et aux arbres) et à sécuriser concomitamment les lignes BT* issues de ces départs (principalement par passage en torsadé des tronçons en fil nu). Origine : ERDF Rapport de contrôle SDE35 2013 93 Opération d’effacement des réseaux sur la commune de Janzé Crédits Photos Fabrice Jouault - SDE35 A l’issue de la première conférence départementale, le Syndicat et ERDF ont entrepris dès le début 2013, la mise en œuvre d’une démarche de programmation partagée des opérations sur une période plus longue que la référence annuelle prévue par la loi NOME*, avec comme objectifs : Une meilleure anticipation des coordinations de travaux entre les 2 maîtres d’ouvrage ainsi que des besoins identifiés sur les réseaux, L’optimisation de l’utilisation des ressources et des budgets, La prise en compte de critères de priorité partagés visant à l’amélioration de la qualité et la sécurité des réseaux. Ainsi plusieurs réunions d’échanges et un travail approfondi avec les services opérationnels ont permis de co-construire un programme pluriannuel de travaux coordonnés et thématiques, en tenant compte du cadre proposé par le projet national « PCDMR* » (Programmation Conjointe/Commune de Développement et de Modernisation des Réseaux) mis en œuvre par la FNCCR* (Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies) et ERDF courant 2013. Ce projet développé à la maille départementale par les deux maîtres d’ouvrage, a été présenté à Paris en Juillet 2014 à la direction nationale d’ERDF et à la FNCCR* ; celui-ci est en cours d’achèvement à l’automne 2014. Il se concrétise par un schéma directeur quadriennal pour la période 2014-2017 qui décline l’ensemble des investissements envisagés à la fois par le concessionnaire et le concédant SDE35. Rapport de contrôle SDE35 2013 94 Les compte-rendu d’activité présentent depuis plusieurs années un paragraphe consacré aux travaux d’élagage, en soulignant la politique ambitieuse à l’échelle nationale pour les missions d’entretien du réseau de distribution : 274 M€ sont ainsi consacrés aux travaux de maintenance du réseau, dont 100 M€ pour les programmes d’élagage en vue de protéger les lignes électriques aériennes HTA* et BT*. Dans le département, les montants investis pour ces travaux d’entretien ont nettement progressé depuis l’année 2010. Les longueurs des réseaux HTA* traités ont suivi cette progression, atteignant en 2013 un montant de plus d’1,7 M€. Le réseau BT* a quant à lui connu un ralentissement des longueurs traitées jusqu’en 2012, malgré la hausse des investissements pour les raisons suivantes : un nouveau texte réglementaire plus contraignant en matière de consignations et de travail à proximité des lignes ; de nouveaux marchés d’élagage marqués par une hausse sensible des prix et des périmètres d’intervention différents. Rapport de contrôle SDE35 2013 95 En 2013, un net redressement des longueurs traitées est observé : +29 % en corrélation directe avec la hausse des investissements sur cette même période 2012/2013 : +26 %. Le CRAC* évoque en 2013 la création d’une plate-forme d’échanges internet partagée avec tous ses prestataires d’élagage. Autre information du CRAC* : en 2013, ERDF a proposé au service des jardins de la Ville de Rennes, une démarche de communication des données de réseau moyenne tension pour lui permettre de réaliser l’analyse spatiale des intersections existante entre le réseau et distribution et leurs arbres. La Ville de Rennes pourra ainsi mieux cibler les préconisations d’élagage. Les informations du CRAC* ne suffisant pas à exercer réellement le contrôle de cette thématique, le SDE35 a demandé, dans le cadre des fichiers requis se rapportant aux données 2013, les éléments suivants pour les travaux d’élagage réalisés sur la période 20010/2013, ainsi que les prévisions 2014 : date de réalisation ou prévision ; date de la précédente intervention ; nom des communes concernées + code INSEE + code départ pour la HTA* ; numéro du poste concerné ; linéaire de réseau concerné ; % réseau concerné par l’élagage ; le nombre d’arbres abattus et replantés ; les dépenses de recensement et d’abattage. Pour le réseau HTA*, la liste des départs ayant fait l’objet d’une opération d’élagage a été transmise avec l’indication des longueurs de réseau correspondantes et les longueurs traitées. En 2013, 20% des départs étaient concernés par des opérations d’élagage soit une nette hausse depuis 2012. Parmi ces départs, 59 % des longueurs ont été traités. Rapport de contrôle SDE35 2013 96 Elagage HTA Nombre de Nombre de départs traités départs total % de départs Longueurs traités traitées en km 2009 4 492 0,8% 2010 11 493 2,2% 757 2011 41 495 8,3% 1188 2012 41 578 7,1% 1728 2013 114 578 19,7% 2308 Source : B1-05-SDE35-2013 Grâce à l’historique des données collectées depuis 2009, le Syndicat a pu noter que 87% de ces 114 départs n’avaient pas été pris en charge pour l’élagage depuis au moins 5 ans. Or ERDF estime qu’à l’heure actuelle, les départs sont traités tous les 10 ans. Ce délai est insuffisant au regard du développement de la plupart des essences d’arbres. Pour le réseau BT*, les données fournies par ERDF se sont limitées à lister les communes traitées en 2013 : le nombre de communes concerné, 42, a doublé depuis 2012 pour une augmentation des longueurs traitées de près de 30%. 88% de ces communes n’avaient pas fait l’objet d’élagage depuis plus de 5 ans. Elagage BT Nb communes % communes traitées 2009 2010 2011 2012 2013 21 43 26 21 42 5,9% 12,2% 7,4% 5,9% 11,9% Source : B1-06-SDE35-2013 Le temps de coupure consécutif aux interventions d’élagage marque une tendance à la hausse, après une année plus basse en 2012. Rapport de contrôle SDE35 2013 97 Le Syndicat regrette que les données demandées ne soient pas précisément fournies au motif qu’elles appartiennent au champ de l’exploitation. Ces informations sont pourtant en étroite corrélation avec la qualité de distribution de l’électricité sur les réseaux. Dans le cadre du contrôle opérationnel 2014, ERDF (Monsieur Le Nézet, cellule MOA) a présenté cette thématique lors d’une réunion dédiée en date du 3 octobre 2014 et a ainsi pu en exposer : le contexte technique et réglementaire ; les conditions d’exécution selon les dispositions de sécurité requises ; l’évolution des budgets alloués et longueurs traitées depuis 2009 ainsi que les prévisions 2014 : o HTA* : 1,68 M€ pour 2 400 km traités o BT* : 850 k€ pour 900 km traités. les ambitions en termes de rotation de traitement : 4 ans pour la HTA* et 6 ans pour la BT* ; l’optimisation financière des plannings d’élagage consistant à coordonner les interventions avec les programmes d’investissement à venir ; l’optimisation technique des programmes par l’analyse des données techniques, les visites en hélicoptère (pour la HTA*) et par la responsabilisation des propriétaires (pour la BT*) ; les modalités de traitement du bois de coupe ; les échanges requis avec les collectivités et les tiers ; les modalités de facturation pour l’élagage autour du réseau BT*. Le Syndicat a ainsi prendre connaissance de l’organisation précise de cette mission et apprécier la coordination effective des interventions d’élagage avec la programmation des opérations de travaux sur les réseaux. Du fait de leur toxicité, la vente et l’acquisition de PCB* ou d’appareils contenant des PCB* (PolyChloroBiphényles) ainsi que la mise sur le marché de tels appareils neufs sont interdites en France depuis le décret du 2 février 1987. Le décret du 18 janvier 2001, qui a modifié le décret antérieur de 1987, transpose en droit français la directive européenne 96/59/CE du 16 septembre 1996 concernant l’élimination des PCB* et des PCT (PolyChloroTerphényles), et prévoit la réalisation d’un plan d’élimination des PCB*, pour les appareils les plus contaminés (teneur en PCB* supérieure à 500 ppm en masse). L’échéance finale d’élimination de ces appareils était fixée au 31 décembre 2010. Ainsi, depuis cette date, il est interdit de détenir des appareils dont le fluide contient plus de 500 ppm de PCB*. Les articles R.543-17 et suivants du Code de l’Environnement, section relative aux PCB* ont été modifiés par le décret du 10 octobre 2013 et prévoit une seconde phase de décontamination et d’élimination. Ainsi, il sera interdit de détenir des appareils contenant des PCB*(dont la teneur est supérieure à 50 ppm de PCB*) à partir : du 1er janvier 2017 si l’appareil a été fabriqué avant le 1er janvier 1976 ; du 1er janvier 2020 si l’appareil a été fabriqué après le 1er janvier 1976 et avant le 1er janvier 1981 ; du 1er janvier 2023 si l’appareil a été fabriqué à partir du 1er janvier 1981 ; Rapport de contrôle SDE35 2013 98 Pour les détenteurs d’appareils possédant plus de 150 appareils dont le fluide contient des PCB*, il est possible de demander à organiser la décontamination ou l’élimination selon un échéancier différent. Le concessionnaire, dans le cadre du suivi de cette réglementation transmet depuis plusieurs années les données relatives à ces opérations de dépollution ; elles concernent : jusqu’en 2010 : des appareils pollués à plus de 50 ppm ; à partir de 2011, et avant 2025 (selon le décret 2013-301 du 10 avril 2013) : des appareils pollués contenant entre 50 et 500 ppm de PCB*. Suivi du traitement des transformateurs contenant du PCB 2009 2010 2011 2012 2013 Nombre de transformateurs dépollués Nombre de transformateurs détruits 81 322 205 651 148 163 77 105 56 90 Source : tableau TdBSDE35Plurinannuel ; onglet Données CRAC L’année 2010 est caractérisée par une augmentation nette du nombre de transformateurs traités, afin de répondre aux exigences calendaires de la réglementation. Depuis 2010, le nombre d’appareils concernés décline progressivement. Le concessionnaire fournit par ailleurs depuis plusieurs années les temps de coupure du réseau (critère B*) consécutifs aux opérations de dépollution de ces transformateurs. Cet indicateur marque une baisse notable depuis 2010 à l’échelle de la concession, suivant la tendance du nombre d’appareils traités : Temps de coupure lié au traitement des transformateurs contenant du PCB 2010 2011 2012 2013 Critère B (min) 10,1 2,5 1,1 0,5 Conformément au décret 2011-1697 du 1er décembre 2011, ERDF, en 2012 et 2013, a transmis au SDE35 pour consultation, quelques semaines avant le démarrage des travaux : o les dossiers de travaux « articles 2 » : selon les dispositions de déclaration préalable décrites dans le décret pour tous les travaux sur les ouvrages de basse tension et les constructions de ligne électrique de moins de 3 km. o quelques dossiers de travaux « articles 3 » : selon les dispositions d’approbation pour tous les autres travaux ou en cas de rejet de la déclaration préalable. Dans le rapport de contrôle de 2013 portant sur l’exercice 2012, un comparatif du nombre de dossiers de déclaration transmis au Syndicat, et du nombre de dossiers de travaux présentés par le concessionnaire avait permis de mettre en évidence un écart important entre ces données signifiant des envois au Syndicat nettement incomplets. Ce constat est maintenu sur l’année 2013. Rapport de contrôle SDE35 2013 99 Les services de la DREAL qui recevaient en 2012 et 2013 les articles 2 et 3 émis par d’ERDF ont pu nous renseigner sur le niveau de complétude du volume des dossiers reçus par leurs services. L’écart observé est moins important, mais il semble que la DREAL n’ait également pas reçu tous les dossiers de travaux. Comparatif du nombre de dossiers 2010 2011 2012 2013 Nombre d'opérations relevées dans les articles 2 et 3 568 564 408 282 Nombre total de dossiers déclarés par ERDF dans le cadre des données de contrôle 737 743 1142* 911** Ecart 23% 24% 64% 69% 734*** 834 Nombre d'articles 2 et 3 d'ERDF reçus par la DREAL 1142*, valeur de 876 annoncée dans le rapport de contrôle 2012, puis corrigée dans le cadre de la conférence loi NOME 911**, nombre total déduit des opérations se trouvant déjà dans le B1-04-2012 734***, estimation sur la bases d'un total de 489 dossiers sur 8 mois Contrôle articles 2 et 3 : évolution comparative des nombres de dossiers En 2012 et 2013, le nombre d’opérations déclarées par ERDF (fichier de contrôle « B1-04 ») est devenue exhaustive dans le cadre de la préparation des conférences loi NOME*., d’où l’augmentation de cet indicateur à partir de 2012. Ces données prennent notamment en compte des raccordements qui ne font pas toujours l’objet d’articles 2 et 3. Ceci n’explique cependant aucunement la baisse significative du nombre de dossiers reçus pour consultation par le Syndicat. Le décalage temporel entre la transmission de ces dossiers et l’exécution de travaux ne peut pas non plus totalement élucider ces écarts. Rapport de contrôle SDE35 2013 100 L’analyse de la complétude des articles 2 et 3 transmis au Syndicat s’est appuyée : o sur le listing de travaux exécutés par ERDF en 2012 et 2013 : les fichiers « B1-04 », transmis par le concessionnaire et utilisés notamment pour la préparation des conférences départementales ; o sur les listings des articles 2 ou 3 transmis par ERDF et constitués par le Syndicat. Pour chaque opération de ces deux listes de travaux « B1-04 », après omission des opérations de 2012 réapparaissant en 2013, une vérification de la transmission du dossier de consultation « Article 2 » ou « Article 3 » a été réalisée par recherche dans les listings des articles 2 ou 3 transmis par ERDF entre 2010 et 2012 pour les travaux 2012 et entre 2010 et 2013 pour les travaux 2013. En 2012, 1142 opérations de travaux ont été exécutées, et seuls 444 articles de consultation ont été reçus au SDE35, soit 36 %. En 2013, sur 911 opérations de travaux, seuls 282 dossiers de consultation ont été transmis au Syndicat, soit 31 %. Analyse par finalité de travaux Afin de mieux cerner les origines potentielles des absences d’envoi d’articles, l’étude s’est portée sur les finalités de travaux. Les opérations d’environnement, de modernisation, et de raccordement sont particulièrement concernées par l’incomplétude de remise des dossiers de déclarations. Pour les travaux de raccordement, une part importante des opérations ne font en effet pas l’objet d’articles 2 ou 3, car elles ne nécessitent pas d’adaptation du réseau. Les travaux d’environnement concernent les affaires d’effacement des réseaux pour la ville de Rennes et nécessitent obligatoirement la transmission d’un article 2. Contrôle articles 2 et 3 : répartition des opérations non reçues, par thématique Rapport de contrôle SDE35 2013 101 Analyse par typologie de communes L’indicateur précisant la part de dossiers de consultations non reçus a également été étudié par typologie de communes en distinguant : o Les communes rurales, au sens de l’électrification rurale, qui bénéficient des aides du FACÉ* et pour lesquelles le Syndicat assure les travaux d’extension et de renforcement, et la sécurisation dans le cadre des travaux de résorption des fils nus ; o Les communes urbaines intégrées depuis 2010 au Syndicat et qui auparavant faisait l’objet de concession. Elles sont au nombre de 18 ; o Les autres communes urbaines toujours au sens de l’électrification rurale. Pour les communes urbaines et rurales, intégrées historiquement à la concession du Syndicat, environ 63 % des dossiers de consultation n’a pas été transmis au Syndicat. Pour les anciennes concessions urbaines, cet indicateur atteint près de 79 % en 2013. Les nouvelles conditions contractuelles pour ces communes semblent avoir très peu été prises en compte par les services techniques d’ERDF émettant les articles 2 et 3. Analyse par commune Une cartographie de l’indicateur présentant la part de dossiers non reçus a été établie pour les années 2012 et 2013 afin de visualiser d’éventuels secteurs plus concernés par ces anomalies de transmission. Rapport de contrôle SDE35 2013 102 L’extrême Sud (Pays du Grand-Fougeray), la communauté de communes de Vitré-Guerchais et une frange Nord-est de la Métropole rennaise se caractérisent par une absence plus marquée de transmission des documents. La répartition des différents seuils de cet indicateur reste néanmoins assez homogène. La nouvelle application informatique « e-plans » mise en place depuis le début 2013, aurait pu être à l’origine de la nette baisse du nombre d’articles transmis alors que paradoxalement de nombreux dossiers « articles 2 » ont été remis au Syndicat, à la fois en version papier et en version informatique. Pourtant, en 2012, le constat avait été identique. Les moyens matériels ne doivent par ailleurs pas perturber la complétude des données. Une explication peut être avancée pour les dossiers de lotissements en communes rurales, sous maîtrise d’ouvrage du Syndicat. Dans le cadre de ces opérations, des travaux du concessionnaire peuvent être nécessaires : notamment des déplacements d’ouvrage. Dans ce cas, l’article 2 concernant le raccordement et l’éventuel renforcement requis est déposé par le Syndicat et les éventuelles opérations réalisées par le concessionnaire ne font alors pas l’objet de dossiers de consultation « article 2 ». Le concessionnaire considère que ces défauts de transmission ont pour origine des oublis fréquents de communication des articles par les chargés d’affaire. ERDF va donc intervenir sur le logiciel e-plans, afin de systématiser l’envoi au SDE35 des articles 2. Une nouvelle enquête sera donc menée par le Syndicat pour vérifier à nouveau si cette action corrige totalement les défauts de complétude de transmission de dossiers. Rapport de contrôle SDE35 2013 103 Dans le cadre du contrôle annuel 2013 et 2014, le SDE35 a sollicité auprès d’ERDF un ensemble de pièces concernant des cas opérationnels ponctuels portant sur les thématiques suivantes : Travaux réalisés par le concessionnaire : Déplacements d’ouvrage : analyse des Propositions Techniques et Financières (PTF) et des factures produites par le concessionnaire ; Raccordements et extension : analyse de l’application du barème de facturation et des délais de production de devis ; analyse des délais des différentes étapes du processus. Travaux réalisés par le SDE35 : Branchements : analyse des Propositions Techniques et Financières (PTF) et des factures produites par le concessionnaire pour des situations de raccordements ou d’extensions ; analyse des délais des différentes étapes du processus ; Valorisation des travaux du SDE35 : analyse des valorisations comptables de diverses situations de travaux. Enfin, le syndicat a demandé au concessionnaire des rapports précis détaillant : La Gestion des conventions de servitude : présentation des processus de préparation, de signature, de suivi, d’enregistrement, et d’archivage des conventions de servitude pour les différentes situations de travaux touchant les lignes aériennes, souterraines et les postes de transformation. La mise à disposition de terrain pour l’implantation d’un poste a fait l’objet de questions complémentaires ; Les opérations d’élagage : détails des différentes étapes, des priorisations d’intervention, modalités d’élaboration des plannings et gestion des marchés. Une présentation exhaustive a été proposée au SDE35 en date du 3 octobre : voir paragraphe 5.3 du présent rapport ; Le traitement des réclamations : détails des étapes de traitement et de suivi des réclamations, dans le cadre de la nouvelle organisation mise en place en vue du TURPE* 4. Une présentation exhaustive a été proposée au SDE35 en date du 3 octobre 2014 par monsieur Jean Mounier, correspondant « écoute Clients » à la Direction Régionale ERDF Bretagne. Ces pièces ont été analysées par le SDE et ont ensuite fait l’objet de demandes complémentaires. L’application de l’article 12 du cahier des charges prévoit une prise en charge totale ou partielle des déplacements d’ouvrage par le concessionnaire : totale, pour les déplacements d’ouvrages des domaines public occupé et privé ; Rapport de contrôle SDE35 2013 104 partielle, par partage équitable entre le concessionnaire et le pétitionnaire pour des opérations établies sur terrains privés et acquis par les collectivités. Pour les situations ne répondant pas aux dispositions de cet article, et notamment pour les ZAC, le déplacement d’ouvrage est alors facturé dans sa globalité au demandeur. Le SDE35 a souhaité opérer un contrôle par échantillonnage d’opérations de déplacement d’ouvrage, à la fois pour vérifier les conditions de l’application de l’article 12 du cahier des charges et pour les opérations ainsi facturées partiellement ou totalement au pétitionnaire, analyser les devis produits, ainsi que l’ensemble des pièces requises pour chacune des opérations : la demande de déplacement fournie par l’usager ; la Proposition Technique et Financière transmise à l’usager ; les éléments cartographiques comprenant les descriptifs techniques et les plans aux étapes d’études, de travaux et de recollement ; la facture transmise au demandeur ; les fiches «Ingepilot» précisant les linéaires mis en service et mis hors service ; l’état récapitulatif « IRIS » des entrées et sorties d’immobilisation (version électronique sous forme de tableur) ; le compte-rendu d’exécution d’investissement (« CREI ») donnant notamment les coûts définitifs du concessionnaire, y compris concernant les mises en concession d’ouvrages non localisés (transformateurs et branchements). Des listes de 41 opérations de déplacements d’ouvrage en 2012 et 10 en 2013 ont été présentées à ERDF dans le cadre de ce contrôle. Pour chacune des opérations facturées, ERDF a fourni les documents suivants : l’APS ; le devis ou PTF ; l’article 2 : i.e. le document transmis au SDE35 via e-plans ; le linéaire : les tableaux d’immobilisation des biens et de mises hors service des ouvrages ; la solution : descriptif des opérations techniques nécessaires à la prestation ; la demande du client (sauf pour les dossiers de raccordements de lotissements). Dans un premier temps, il s’agissait de confirmer pour chacune d’entre elles une prise en charge partielle ou totale du demandeur. Opérations 2012 : Sur ces 41 dossiers, concernant les participations effectives des pétitionnaires, des divergences sont apparues pour 21 dossiers. Sur ces 21 dossiers : 5 opérations avaient été jugées avec participations du pétitionnaire par le SDE35 alors qu’ERDF n’a pas imputé de coût à celles-ci ; 16 opérations avaient été jugées par le SDE35 exemptes de participations alors qu’elles ont pourtant fait l’objet d’une participation du pétitionnaire. Le contrôle du SDE35 s’est porté principalement sur ces 16 affaires. ERDF a apporté des argumentaires pour chacune d’entre elles. Rapport de contrôle SDE35 2013 105 Après considération de ces arguments, le SDE35 maintient son désaccord avec le concessionnaire pour deux dossiers : Dossier 131962 : un partage des frais aurait pu être envisagé au regard de l’état du support qui menaçait de céder. Le motif sécuritaire parait prioritaire face au motif esthétique qu’ERDF a voulu retenir ; Dossier 151161 : la RAS* sur le domaine privé aurait pu être déplacée aux frais du concessionnaire selon l’article 12B du contrat de concession. Opérations 2013 : Sur 10 dossiers, des divergences d’interprétation de participations ont été notées sur 2 d’entre eux et ont fait l’objet de demandes complémentaires auprès du concessionnaire. Dossier 127 376 à Redon : il s’agissait d’un poteau gênant pour la pose d’un bardage d’un entrepôt industriel (argument noté dans la demande par le pétitionnaire) et ERDF a facturé l’opération sans tenir compte de l’article 12, au motif que ces travaux ont été requis pour « raison esthétique ». Rien ne l’indiquait dans le dossier. Dossier 163 950 à Guignen : le montant facturé correspond à la différence entre le minimum technique et la solution requise par le pétionnaire. Le Syndicat regrette que le dossier ne mentionne pas ces éléments et qu’aucun détail de prix n’ait été apporté. Certaines pièces restaient manquantes : Des demandes client : ERDF indique que pour les affaires qui concernent des lotissements, le dossier ne comporte pas la demande du client : dans ce cas tout est traité dans le cadre de l’opération de raccordement du lotissement ; ERDF a refusé de transmettre le « CREI » qui contient des éléments confidentiels sur les conditions de marché ; Les fiches « Ingepilot » ; Les factures, qui pourraient permettre de vérifier l’application des linéaires définitifs. Par ailleurs, de nombreux écarts entre les valeurs du projet (plan) et les valeurs immobilisées ont été relevés. ERDF reconnait quelques mauvaises estimations, et évoque des tracés approximatifs et des modifications récurrentes des linéaires avec le maître d’ouvrage. Pour l’opération 161 292 datant de 2013, il précise que l’erreur de saisie dans IRIS va être corrigée. Pour l’opération 159 574, le Syndicat s’étonne néanmoins que les longueurs du SIG, en cas d’écart avec la réalité, soient utilisées dans les fichiers comptables IRIS, ce qui confirme l’erreur à la fois dans la base cartographique et dans la base comptable. Enfin concernant les délais d’envoi des Propositions Financières et Techniques, le Syndicat retient, à l’exception de quelques rares dossiers, des délais conformes à ceux annoncés dans la proposition de devis pour les dossiers où les éléments de calendrier ont été précisément communiqués. Le barème de facturation des raccordements électriques actuellement en vigueur a été approuvé par la Commission de Régulation de l’Énergie le 28 juin 2011. Il est appliqué depuis le 28 septembre 2011. Rapport de contrôle SDE35 2013 106 Pour 28 opérations de l’année 2012, et 10 opérations pour l’année 2013, il a été demandé au concessionnaire de présenter des copies des pièces originales suivantes, en version informatisée : La demande de raccordement produite par le pétitionnaire ; la Proposition Technique et Financière (PTF) transmise au pétitionnaire ; les éléments cartographiques comprenant les descriptifs techniques et les plans aux étapes d’études, de travaux et de recollement ; le tableau présentant l’ensemble des dates jalonnant le processus de raccordement ; les fiches «Ingepilot» précisant les linéaires mis en service et mis hors service ; les comptes-rendus d’acceptation des mouvements d’entrée et de retrait en immobilisation la facture transmise au pétitionnaire ; la convention de raccordement ; l’état récapitulatif « IRIS » des entrées et sorties d’immobilisation (version électronique sous forme de tableur) ; le compte-rendu d’exécution d’investissement (« CREI ») donnant notamment les coûts définitifs du concessionnaire. Une première analyse s’est portée tout d’abord sur les délais du processus de traitement et de réponse aux demandes de raccordement. Les documents transmis au pétitionnaire ne font pas toujours clairement apparaître les délais de réponse et d’exécution des travaux. Néanmoins, à la demande du SDE35, ERDF a transmis un tableau précis détaillant l’ensemble des dates clés du dossier : Contrôle opérationnel : DELAIS DES OPERATIONS de RACCORDEMENTS Date de n° ERDF de l'opération demande du concernée client Date de dossier complet Date Date d'envoi de d'acceptation la PTF du devis Date de Date de fin Date d'envoi de la début des Date PMEO des travaux facture travaux Les délais de réponse du concessionnaire après obtention des dossiers complets, ainsi que ceux de démarrage de l’opération de travaux après acceptation des devis ont ainsi pu être calculés et sont répartis comme suit pour les opérations de l’année 2012 : Délais de transmission Délais de démarrage du devis après des travaux après complétude du dossier acceptation du devis < 30 jours < 60 jours < 90 jours >= 90 jours (sur 24 dossiers) (sur 23 dossiers) 29% 25% 8% 38% 30% 13% 17% 39% Pour les opérations de l’année 2013, un seul dossier n’a pu être transmis en moins de 2 mois. 2 dossiers sur les 10 ont été transmis en moins d’un mois. Les prix des différents devis ont été analysés ainsi que le détail de chaque prestation proposée. La plupart des opérations a été estimée à l’aide du barème « au forfait », dépendant des paramètres Rapport de contrôle SDE35 2013 107 suivants : puissance de raccordement souscrites, branchements ou extensions en consommation ou injection, situation physique du point de livraison (PDL) en limite de parcelle ou sur domaine privé. Il s’agissait notamment de vérifier que les longueurs et distances prises en compte dans les opérations soient déterminées selon un parcours techniquement et administrativement réalisable. Pour toutes les opérations hors lotissements et ZAC, les montants facturés ont été jugés justement calculés. Pour les opérations plus complexes, il est fait référence aux conventions ou aux annexes de proposition de raccordement, qui n’ont pas été toujours fournis. Le contrôle a permis par ailleurs de mettre en évidence que les branchements n’étaient pas toujours comptabilisés dans les fichiers IRIS. ERDF a apporté les éclaircissements suivants : « L’immobilisation dans IRIS des branchements individuels avec extensions ou collectifs s’effectuait jusqu’à début 2014 de manière globale en masse financière. Il existait à l’époque des immobilisations globales par année, par type de branchement et par zone émeraude qui étaient mises en service en janvier et dont la valeur se complétait au fil des constructions de branchements réalisés. Le chargé d’affaires ERDF n’avait à l’époque aucune obligation de décrire sur son projet une ligne d’immobilisation de branchement puisqu’il pouvait utiliser l’immobilisation globale prévue à cet effet. Dans cette configuration, la base IRIS ne comportait pas de numéro de projet individuel spécifique au branchement construit mais juste la valeur de cet ouvrage. Pour répondre aux souhaits des SDE de mieux localiser par affaire et par commune les immobilisations de branchements, ERDF a engagé en 2014 le projet BU (Business Unit) qui a supprimé les immobilisations globales pour les branchements individuels avec extensions ou collectifs et imposé une description systématique d’une ligne d’immobilisation de branchement sur ce type d’affaire. » D’autres questions et remarques ont été suscitées par cet exercice de contrôle : Des différences entre l’intitulé de la solution présentée dans le devis et la solution réellement prise en compte sur les plans (pour quelques opérations) : ERDF justifie celles-ci par des courriers type non modifiables. C’est alors bien la solution technique détaillée dans le devis et sur le croquis qui prévaut ; L’application du barème 2009 pour des opérations postérieures à l’entrée en vigueur du barème 2011 (28/09/2011) : plusieurs versions de devis ont été émises ; c’est la première version qui détermine la version du barème ; Les écarts entre les valeurs du projet (plan) et les valeurs immobilisées ont été relevés : pour cela ERDF évoque des erreurs de cartographie, des modifications au cours des travaux, ou bien des tracés approximatifs et des modifications techniques requises lors de l’exploitation, liées à des problématiques de convention de servitude, à des contraintes techniques relevant des normes sur les terres de masse et de neutre. Enfin, ces écarts peuvent parfois s’expliquer par « la différence entre longueur électrique (immobilisée) et longueur géographique (facturée). On ne facture pas au client la longueur de câbles dans le poste ». Rapport de contrôle SDE35 2013 108 Le branchement électrique, défini dans l’article 1 du décret 2007-1280 du 28 août 2007, est facturé au demandeur par ERDF, y compris pour les opérations de raccordement et d’extension réalisées sous maîtrise d’ouvrage du SDE35. Pour chacune des opérations demandées par le Syndicat, le concessionnaire a produit les copies des pièces suivantes, en version informatisée : La demande de branchement produite par le pétitionnaire ; la Proposition Technique et Financière transmise au pétitionnaire ; les plans d’études, de travaux et de recollement ; les documents présentant les dates de début et fin d’intervention ; la facture transmise au pétitionnaire ; les pièces présentant le montant des dépenses engagées par le concessionnaire et celui de l’immobilisation correspondante ; les fiches «Ingepilot» précisant les linéaires mis en service et mis hors service ; les comptes-rendus d’acceptation des mouvements d’entrée et de retrait en immobilisation l’état récapitulatif IRIS des entrées et sorties d’immobilisation (version électronique sous forme de tableur) ; le compte-rendu d’exécution d’investissement (CREI) donnant notamment les coûts définitifs du concessionnaire, y compris concernant les mises concession d’ouvrages non localisés (transformateurs et branchements). La première analyse portait sur la conformité des prix du devis et de la décomposition du devis (détails des prestations). Les réfactions de 40% prévus par les barèmes 2009 et 2011 ont été correctement appliquées. Pour les 11 affaires contrôlées, la correspondance entre les quantités prises en compte dans les données VRG* et celles présentées dans les fiches « IRIS » est bien effective. Concernant les délais de réponse aux demandeurs : ceux-ci sont pour la plupart impossibles à calculer car la date de demande de devis est fausse, puisque identique à la date de réponse d’ERDF. Ainsi le délai entre la demande de branchement (en comptant un délai d’envoi postal de 5 jours) et l’émission du devis (indicateur présenté dans le CRAC*) n’a pu être que très rarement estimé. Par ailleurs, les durées de travaux effectives n’ont pas toujours été indiquées. Les fiches IngPilot remises correspondent non pas aux opérations de branchements, mais aux opérations d’extensions réalisées par le SDE35. ERDF explique : « l’application «Ingepilot» n’est pas utilisée pour le suivi de branchements seuls ». En 2011 et 2012, un travail commun entre le SDE35 et ERDF a permis la mise en place d’un processus fiable et pérenne de valorisation des ouvrages qui a conduit, fin 2012, à un rapprochement satisfaisant entre les montants des travaux réalisés par le Syndicat et les montants valorisés par le concessionnaire. Rapport de contrôle SDE35 2013 109 Une majorité des affaires traitées en 2011 et les affaires traitées en 2012 tiennent compte de ces valorisations optimisées. Pour une liste d’affaires, le concessionnaire a produit, en version informatisée : les fiches «Ingepilot» précisant les linéaires mis en service et mis hors service ; les comptes-rendus d’acceptation des mouvements d’entrée et de retrait en immobilisation l’état récapitulatif IRIS des entrées et sorties d’immobilisation (version électronique sous forme de tableur) ; le compte-rendu d’exécution d’investissement (CREI) donnant notamment les coûts définitifs du concessionnaire, y compris concernant les mises en concession d’ouvrages non localisés (transformateurs et branchements). Le concessionnaire a fourni également une note explicative présentant le processus d’enregistrements des caractéristiques techniques et comptables des ouvrages : depuis la remise des fiches VRG* par le SDE35 jusqu’à leur intégration dans les bases comptables 2301, 2311, 2901 et 2911. L’exercice a consisté également à : retrouver, pour plusieurs fiches de la série de l’annexe 5, la trace des valeurs figurant dans les fiches Ingépilot, dans les différentes bases comptables ; confirmer la réévaluation, dans les bases comptables, des fiches de l’année 2011 ayant fait l’objet d’une seconde valorisation en 2012 dans le cadre du travail de rapprochement des données VRG* réalisées entre ERDF et le SDE35. La complétude des documents remis a permis une analyse efficace des valeurs immobilisées dans le cadre des affaires proposées. Cette étude a reposé sur la vérification de la prise en compte des modifications des valorisations réalisées par ERDF à partir de Septembre 2012 : voir détails dans le rapport de contrôle 2013 portant sur l’année 2012 (paragraphe 6.4.3). Par ailleurs, le SDE35 avait demandé une note explicative présentant le processus d’enregistrement des caractéristiques techniques et comptables des ouvrages : depuis la remise des fiches VRG* par le SDE35 jusqu’à leur intégration dans les bases comptables 2301, 2311, 2901 et 2911. Concernant les étapes comptables de la valorisation, ERDF a pu apporter les précisions suivantes : « L’enregistrement des immobilisations d’ouvrages remis par le SDE 35 s’effectue dans l’outil SAP baptisé PGI. La saisie comporte une description technique au niveau de la Fiche d’Immobilisation En Cours (FIEC avec ETI, INSEE, Quantité et date de MES) et financière au niveau de l’Ensemble Technique d’Organigramme de Projet (EOTP) » ; « La FIEC fait l’objet d’une validation par le responsable en moyenne sous 24h. Le transfert des coûts de l’EOTP vers la FIEC qui lui est rattachée prend de 2 à 7 jours puisqu’il s’effectue chaque dimanche par une routine automatique SAP. Une fois que la FIEC validée a reçu sa valorisation depuis l’EOTP, le transfert de PGI vers l’application SAP IRIS se réalise automatiquement la nuit suivante et fait l’objet d’un accusé de réception d’IRIS vers PGI à J+2 » ; « En conclusion, la saisie d’une immobilisation dans la base IRIS prend entre 4 et 9 jours maximum. (Ce délai peut être exceptionnellement supérieur lorsque l’application IRIS est fermée 3 semaines lors de l’arrêté comptable annuel de fin décembre à début janvier ou 4 jours à chaque fin de mois comptable mensuelle) ». Rapport de contrôle SDE35 2013 110 Le Syndicat avait souhaité prendre connaissance du cheminement précis de ces documents depuis leur création lors de l’exécution des travaux jusqu’à leur conservation, pour les différentes situations de travaux (déplacements d’ouvrage, construction d’ouvrages…), pour les typologies d’ouvrages aériens, souterrains et les postes de transformations. Un document très détaillé a été fourni au SDE35, sous forme de diaporama. Trois questions complémentaires sont formulées au concessionnaire : 1. Dans quels cas les conventions font elles l’objet d’indemnisation de la part d’ERDF ? « Zone agricole souterrain : Le propriétaire doit être indemnisé en fonction de l'atteinte portée à ses droits. C’est le barème indicatif de la valeur vénale moyenne des terres agricoles libres à la vente qui s'applique : arrêté du 26 juillet 2013 (Valeur Dominante) ; Zone agricole aérien : Pour les terrains agricoles, application du Protocole agricole « dommages permanents » en vigueur Pour les terrains forestiers ou boisés (intervention d’un expert); Poste Hors article R332-16 CU du code de l'urbanisme (terrain et local) : Le barème retenu est de 15 €/m² quelle que soit la zone (agricole ou urbaine) avec un montant minimum d’indemnisation en fonction du type de poste et de son emprise ; Poste article R332-16 CU du code de l'urbanisme Terrain : Pas d’indemnité conformément au Code de l’Urbanisme ; Poste article R332-16 CU du code de l'urbanisme Local : Indemnité unique de 106,71 €/m² (article A332-1 CU). » Rapport de contrôle SDE35 2013 111 2. Depuis quand les conventions sont-elles enregistrées dans votre Système Informatique ? « L'informatisation des données relatives aux conventions a été mise en place sur le flux à la création de la cellule convention en 2009. Une opération de rattrapage est en cours pour informatiser les documents antérieurs à 2009. Pour le département de l’Ille- et-Vilaine , la démarche est programmée pour l’année 2015. » 3. Quel processus d’enregistrements internes et d’archivages est appliqué aux conventions d’opérations sous la maîtrise d’ouvrage du Syndicat ? « Le traitement appliqué est identique aux conventions "stock". Le traitement type « flux »est difficile car les conventions sont récupérées avec les plans définitifs travaux. Les conventions SDE intangibles ne sont pas authentifiées et ne peuvent l'être par ERDF car contractées entre le syndicat et le propriétaire. » Rapport de contrôle SDE35 2013 112 34,6 M€ mis en concession par ERDF 20,2 M€ mis en concession par le SDE35 Valeur brute nette comptable des ouvrages : 695 M€ Processus de valorisation des ouvrages par le concessionnaire pérenne depuis 2012 Un ticket de sortie en baisse et négatif en 2013 Situation financière d’ERDF satisfaisante Une baisse des provisions pour renouvellement liée à l’allongement des durées d’amortissement des ouvrages Les écarts de valorisation des ouvrages antérieurs à 2011 non rattrapés Rapport de contrôle SDE35 2013 113 Dans sa comptabilité, ERDF distingue les mises en concession selon deux catégories d’ouvrages : les ouvrages « localisés » attachés géographiquement à une commune : réseau HTA* et BT*, postes de transformation, et quelques autres biens localisés. Ils sont listés dans le fichier « 2901 » et sont au nombre de 74 130 en 2013. les ouvrages « non localisés » (comptages, transformateurs, colonnes montantes en logements ou bâtiments tertiaires et branchements), c'est-à-dire gérés globalement sur le centre d’exploitation du concessionnaire, sans affectation géographique associée à une commune. Le fichier « 2111 » les répertorie par typologie d’ouvrage associée à l’année de construction. Transformateur sur la commune de Saint-Malo-sur-Mel Crédits Photos Fabrice Jouault - SDE35 Depuis 2006, le Syndicat émet des remarques sur le caractère inéquitable de cette distinction et sur l’absence de transparence concernant la catégorie des ouvrages non localisés. La synthèse ci-dessous portant sur la valorisation des ouvrages mis en concession au cours de l’année a été obtenue à partir des fichiers remis par le concessionnaire. Toutefois, contrairement aux souhaits du Syndicat, les informations remises sont regroupées par code INSEE au lieu d’être détaillées par numéro d’affaire ERDF, ce qui permettrait un contrôle plus précis et plus ciblé. Valeurs comptables des ouvrages mis en concession au cours de l'année 2013 Valeur brute mis en concession Mis en concession par ERDF Ouvrages localisés 37 100 463 21 819 265 6 538 161 14 765 310 943 384 515 888 Ouvrages non localisés² Total valeurs 2013 18 254 733 55 355 195 12 809 044 34 628 309 6 538 161 5 445 689 20 210 998 943 384 515 888 54 685 595 33 145 174 4 510 308 1,2% 4,5% 45,0% Type d'ouvrages Rappel valeurs 2012 Variation en % Dont participations de Mis en concession Dont participations Mis en concession tiers par la collectivité d'ERDF par des tiers 21 540 421 -6,2% 1 481 343 -36,3% Source : Fichier TdbSDE35pluriannuel ; Onglet MultiCritèresCroisés ; Tableau 31G Rapport de contrôle SDE35 2013 114 La valeur brute des mises en concession atteint près de 55 millions d’euros en 2013, soit une augmentation de 1,2 % par rapport à 2011, malgré une baisse significative des mises en concession des collectivités (-6,2 % en 2013 contre +22% en 2012) et grâce à une hausse de celles d’ERDF (+4,5%). La valeur brute des mises en concession est composée pour près de deux tiers (62,5%) des ouvrages réalisés par ERDF pour 36,5% par ceux du SDE35, et moins de 1% par les tiers. Les « tiers » désignent les lotisseurs ou promoteurs privés qui prennent en charge le financement des ouvrages requis pour le raccordement de leurs projets au réseau à hauteur de 60 % du montant de l’opération ; la part complémentaire de 40 % étant financée par le concessionnaire. Les ouvrages localisés représentent 67 % des mises en concession. Les participations des tiers sont en très nette hausse (+45%), après une forte baisse en 2012 (-55%). 516 k€ d’investissements ont par ailleurs été assurés par les tiers en 2013. La part des participations d’ERDF dans les mises en concession du SDE35 marque à nouveau une baisse importante (-36%), amorcée en 2011. FINANCEMENT DES OUVRAGES MIS EN CONCESSION dans l'année (€) 2010 2011 2012 2013 Evolution 2013/2012 Total département 35 Ensemble des ouvrages (€) Mis en concession par ERDF Dont participations de tiers Mis en concession par la collectivité Dont participations d'ERDF Mis en concession par des tiers Total valeur brute mis en concession 32 981 014 9 443 766 17 864 229 1 739 790 34 766 635 9 970 814 17 648 890 3 844 249 33 145 174 4 510 308 21 540 421 1 481 343 50 845 243 52 415 525 54 685 595 34 628 309 6 538 161 20 210 998 943 384 515 888 55 355 195 4,5% 45,0% -6,2% -36,3% 1,2% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 32G L’évolution des indicateurs permet de : confirmer la hausse des mises en concession pour les deux maîtres d’ouvrage, plus marquée pour le Syndicat ; souligner la nette baisse des participations de tiers ; observer une stabilité relative des participations d’ERDF dans les mises en concession du Syndicat. Rapport de contrôle SDE35 2013 115 FINANCEMENT DES OUVRAGES MIS EN CONCESSION dans l'année (€) Total département 35 Communes dépt35 rurales (Trav. Face) Communes dépt35 urbaines (Trav. Face) Multipérimètre 2013 Ensemble des ouvrages (€) Mis en concession par ERDF Dont participations de tiers Mis en concession par la collectivité Dont participations d'ERDF Total valeur brute mis en concession 34 628 309 6 538 161 20 210 998 943 384 55 355 195 12 848 093 3 263 134 15 510 696 596 581 28 433 974 21 780 216 3 275 028 4 700 302 346 803 26 921 222 Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 32H Selon la logique de répartition des maîtrises d’ouvrage des travaux, ERDF est majoritairement à l’origine des mises en concession des ouvrages des communes urbaines : 81 % contre 45 % pour les communes rurales. La répartition du financement des ouvrages diffère de celle des mises en concession. La décomposition des financements est la suivante : Valeurs comptables des ouvrages mis en concession au cours de l'année 2013 Valeur brute mis en concession Financé par ERDF Financé par la collectivité Financé par des tiers Ouvrages localisés 37 100 463 16 224 488 13 821 925 7 054 049 Ouvrages non localisés² Total valeurs 2013 18 254 733 55 355 195 12 809 044 29 033 532 5 445 689 19 267 614 7 054 049 Type d'ouvrages Rappel valeurs 2012 Variation en % 54 685 595 1,2% 30 116 209 -3,6% 20 059 079 -3,9% 4 510 308 56,4% Source : Fichier TdbSDE35pluriannuel ; Onglet MultiCritèresCroisés ; Tableau 31G Rapport de contrôle SDE35 2013 116 Le financement par des tiers a nettement augmenté en 2013 concernant les ouvrages localisés. Le financement des ouvrages non localisés est essentiellement assuré par ERDF puisqu’il concerne pour grande partie des équipements dont il assure la pose : compteurs et branchements. Ceux-ci restent néanmoins la propriété du SDE35. Les tiers ne sont ainsi pas concernés par le financement de cette typologie d’ouvrages. Un affichage pluriannuel permet d’avoir une lecture plus critique et de mieux apprécier l’effort de chacun en matière de financement des nouveaux ouvrages. FINANCEMENT DES OUVRAGES MIS EN CONCESSION dans l'année (€) 2010 2011 2012 2013 Evolution 2013/2012 Total département 35 Total valeur brute mis en concession Dont Financé par ERDF Soit en % Dont Financé par la collectivité Soit en % Dont Financé par des tiers Soit en % 50 845 243 25 277 038 50% 16 124 439 32% 9 443 766 19% 52 415 525 28 640 070 55% 13 804 641 26% 9 970 814 19% 54 685 595 30 116 209 55% 20 059 079 37% 4 510 308 8% 55 355 195 29 033 532 52% 19 267 614 35% 7 054 049 13% 1,2% -3,6% -3,9% -5,1% 56,4% 54,5% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 32G Le financement des mises en concession pour le concessionnaire tout ouvrage confondu est en légère baisse, après une nette tendance à la hausse. La part du SDE35 est assez variable depuis 2010. La participation des tiers marque une augmentation importante après une chute notable en 2012 liée à la conjoncture économique qui a ralenti les projets de développement privés. La hausse de la part attribuée au SDE35 depuis 2011 peut s’expliquer par l’amélioration des valorisations comptables par le concessionnaire depuis 2010 (Voir rapport de contrôle de l’exercice 2012, paragraphe 6.4 « Valorisation des Remises Gratuites « VRG* »). Rapport de contrôle SDE35 2013 117 La répartition par entité géographique répond à la logique des prérogatives différenciées entre ERDF et le SDE35. Dans les communes urbaines, 70% des financements sont assurés par ERDF, et dans les communes rurales le financement du SDE35 représente plus de la moitié du montant total des mises en concession. La valeur brute des mises en concession opérées dans les communes rurales est supérieure à celle des communes urbaines : 28,43 M€ contre 26,92 M€, soit 51% et 49% respectivement. Le financement des maîtres d’ouvrage « tiers » est presque équivalent en zone urbaine et rurale. FINANCEMENT DES OUVRAGES MIS EN CONCESSION dans l'année (€) Total département 35 Communes dépt35 rurales (Trav. Face) Communes dépt35 urbaines (Trav. Face) Multipérimètre 2013 Total valeur brute mis en concession Dont Financé par ERDF Soit en % Dont Financé par la collectivité Soit en % Dont Financé par des tiers Soit en % 55 355 195 29 033 532 52% 19 267 614 35% 7 054 049 13% 28 433 974 10 181 541 36% 14 914 115 52% 3 338 318 12% 26 921 222 18 851 991 70% 4 353 499 16% 3 715 732 14% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 32H Rapport de contrôle SDE35 2013 118 Le patrimoine comptable au 31 décembre de l’année a été reconstitué par le Syndicat dans le tableau ci-dessous à partir du détail des fichiers comptables (requêtes 2901 et 2111) remis par le concessionnaire. Ces fichiers permettent également de dresser ce patrimoine à l’échelle de chaque commune du Syndicat. La valeur nette d’un ouvrage représente la différence entre la valeur brute ou initiale de l’ouvrage et l’amortissement qui prend en compte l’ajustement de la valeur de l’immobilisation avec sa dépréciation. En 2013, la valeur nette du patrimoine a augmenté de plus de 4 % ; l’amortissement étant marqué par une augmentation plus forte (+5,3%). Périmètre Total département 35 Valeurs comptables des ouvrages en concession au 31 décembre 2013 Valeur brute d'actif Valeur nette Amortissement Montant (€) Ouvrages localisés Ouvrages non localisés Total valeurs 2013 Rappel valeurs 2012 Variation en % 823 173 837 335 178 275 1 158 352 112 483 071 816 212 423 069 695 494 885 340 102 020 122 755 206 462 857 227 1 110 859 374 4,3% 671 152 938 3,6% 439 706 436 5,3% Source : Fichier TdbSDE35pluriannuel ; Onglet MultiCritèresCroisés ; Tableau 31D VALEUR d'ACTIF BRUTE (€) 2010 2011 2012 2013 Ouvrages localisés Réseau HTA Réseau BT Postes HTA/BT Autres ouvrages Ouvrages non localisés Total valeur brute des ouvrages Evolution 2013/2012 Total département 35 729 516 263 272 474 577 348 797 338 96 767 933 11 514 886 286 534 597 759 870 205 281 456 277 366 036 190 100 487 026 11 890 712 302 816 861 791 550 313 291 746 727 383 206 595 104 007 191 12 589 800 319 309 062 823 173 837 301 341 090 402 194 429 107 648 996 11 989 322 335 178 275 1 016 050 860 1 062 687 066 1 110 859 374 1 158 352 112 2010 2011 2012 2013 4,0% 3,3% 5,0% 3,5% -4,8% 5,0% 4,3% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 32A VALEUR d'ACTIF NETTE (€) Ouvrages localisés Réseau HTA Réseau BT Postes HTA/BT Autres ouvrages Ouvrages non localisés Total valeur nette des ouvrages Evolution 2013/2012 Total département 35 438 702 733 161 637 088 223 832 243 47 547 646 5 703 549 184 281 459 452 637 687 164 748 210 233 869 916 48 419 133 5 600 429 193 595 208 467 650 892 168 714 987 243 677 058 49 217 085 6 041 762 203 502 046 483 071 816 171 948 238 255 109 931 50 025 846 5 987 801 212 423 069 622 984 192 646 232 895 671 152 938 695 494 885 3,3% 1,9% 4,7% 1,6% -0,9% 4,4% 3,6% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 32B L’analyse pluriannuelle des valeurs brutes et nettes d’actifs permet de relever une hausse continue depuis 2010, à l’exception des « autres ouvrages » dont les valeurs nettes comme brutes ont diminué en 2013. Rapport de contrôle SDE35 2013 119 Les augmentations de montant des valeurs nettes sont plus marquées pour les ouvrages non localisés financés en majorité par le concessionnaire ainsi que pour le réseau BT* qui a connu un renouvellement plus important que le réseau HTA* en 2013. VALEUR d'ACTIF BRUTE (€) Total département 35 Communes dépt35 rurales (Trav. Face) Communes dépt35 urbaines (Trav. Face) Multipérimètre 2013 Ouvrages localisés Réseau HTA Réseau BT Postes HTA/BT Autres ouvrages Ouvrages non localisés Total valeur brute des ouvrages 823 173 837 301 341 090 402 194 429 107 648 996 11 989 322 335 178 275 1 158 352 112 465 099 916 172 268 224 235 828 375 51 354 710 5 648 609 120 487 937 585 587 853 358 073 920 129 072 866 166 366 054 56 294 286 6 340 714 214 690 338 572 764 258 Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; Multipérimètre ; tableau 31A VALEUR d'ACTIF NETTE (€) Total département 35 Communes dépt35 rurales (Trav. Face) Communes dépt35 urbaines (Trav. Face) Multipérimètre 2013 Ouvrages localisés Réseau HTA Réseau BT Postes HTA/BT Autres ouvrages Ouvrages non localisés Total valeur nette des ouvrages 483 071 816 171 948 238 255 109 931 50 025 846 5 987 801 212 423 069 695 494 885 278 640 760 99 459 818 150 259 596 25 644 179 3 277 167 76 360 609 355 001 369 204 431 057 72 488 420 104 850 335 24 381 667 2 710 634 136 062 459 340 493 516 Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 32B La représentation comparative graphique entre les entités géographiques souligne la différenciation des répartitions entre les ouvrages localisés et non localisés : le patrimoine brut comme le patrimoine net est composé pour près de 80 % par des ouvrages localisés en milieu rural pour seulement un peu plus de 60 % en milieu urbain. Ce contraste s’explique par les longueurs des réseaux (ouvrages localisés) plus importantes dans les campagnes pour desservir un maximum d’usagers dispersés. En milieu urbain, la proportion importante de branchements et comptages (ouvrages non localisés) suit la forte densité de population. Rapport de contrôle SDE35 2013 120 Les valeurs brutes comme nettes du patrimoine des communes urbaines sont supérieures à celles des communes rurales. ainsi à peine Dans l’exercice comptable, les provisions pour renouvellement viennent compléter les amortissements : il s’agit d’une réserve constituée par le concessionnaire pour couvrir la différence entre la valeur du bien d’origine et son coût futur de remplacement, et ce pour les seuls ouvrages renouvelés avant la fin du contrat selon les dispositions de l’article 36 de la loi du 9 août 2004. Sur le schéma ci-dessous, les provisions représentent la surface verte. Ce schéma, pour simplifier la présentation s’appuie sur un principe de linéarité de l’amortissement. Schéma représentant l’évolution de la valeur d’un bien (Schéma 1) Rapport de contrôle SDE35 2013 121 SYNTHESE DU PATRIMOINE (k€) 2010 2011 2012 2013 Evolution 2013/2012 Total département 35 Valeur brute d'actif Valeur nette Amortissement de dépréciation Provision pour renouvellement 1 016 051 622 984 393 067 110 126 1 062 687 646 233 416 454 109 080 1 110 859 671 153 439 706 104 502 1 158 352 695 495 462 857 101 181 4,3% 3,6% 5,3% -3,2% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 32C Périmètre Total département 35 Valeurs comptables des ouvrages en concession au 31 décembre 2013 Montant (€) Valeur brute d'actif Valeur nette Amortissement Provision pour renouvellement 823 173 837 335 178 275 1 158 352 112 483 071 816 212 423 069 695 494 885 340 102 020 122 755 206 462 857 227 73 704 104 27 476 672 101 180 776 1 110 859 374 4,3% 671 152 938 3,6% 439 706 436 5,3% 104 502 441 -3,2% Ouvrages localisés Ouvrages non localisés Total valeurs 2013 Rappel valeurs 2012 Variation en % Source : Fichier TdbSDE35pluriannuel ; Onglet MultiCritèresCroisés ; Tableau 31B Après une légère augmentation en 2009, des baisses de 1 % puis de 4,2 % et 3,2% ont marqué le montant de provisions pour renouvellement en 2012 puis 2013. Ces baisses s’expliquent par la décision arbitraire prise par ERDF concernant les modifications de durées d’amortissement des ouvrages pour : de 40 à 50 ans pour les ouvrages BT* torsadés depuis l’exercice comptable 2011, de 30 à 40 ans pour les transformateurs depuis 2012. Les conséquences de cette décision, pour les ouvrages torsadés BT*, ont déjà été exposées dans le rapport de contrôle 2011. Rapport de contrôle SDE35 2013 122 Pour les ouvrages dont la fin de vie tombe avant l’issue du contrat de concession, les provisions pour renouvellement de charges baissent notablement. Les ouvrages en fin de vie après l’issue du contrat ne font plus l’objet de provisions. Ceci entraîne alors une baisse de l’amortissement et également des droits du concédant (voir paragraphe suivant). Le schéma ci-dessous, basé sur le mode linéaire de durée d’utilité des ouvrages, permet de mieux comprendre la mécanique entraînée par ce dispositif. Avec une date reculée de remplacement de l’ouvrage, les provisions pour renouvellement (surface verte du schéma 1) deviennent caduques et disparaissent (triangle blanc du schéma n°2). Schéma représentant l’évolution de la valeur d’un bien pour lequel la date de remplacement initiale a été reculée (Schéma 2) Cette mesure arbitraire impacte la qualité de l’énergie distribuée. Le concessionnaire dévalorise le critère « âge » dont il ne tient pas compte dans le choix préventif des zones à renouveler en priorité. Une augmentation des incidents sur les ouvrages concernés les plus âgés est à craindre. Rapport de contrôle SDE35 2013 123 Transformateur modèle H61 sur poteau de classe D, comportant 3 départs BT* torsadés commune de Sens-de-Bretagne Le comité syndical du SDE35 a dénoncé, lors du comité du 7 février 2013 ces principes à l’appui d’une motion qui : • conteste le changement unilatéral des pratiques comptables d’ERDF et le prolongement de la durée de vie d’ouvrages, sans préavis ni concertation locale ou nationale ; • constate le manque d’information du concessionnaire vis-à-vis de l’AOD, les initiatives d’ERDF qui bouleversent l’équilibre économique des contrats de concession et qui auront un impact sur la qualité de distribution, ; • demande plus de transparence dans les pratiques comptables, la transmission des études techniques et statistiques qui ont conduit le concessionnaire à modifier ces pratiques et une concertation préalable à toute éventuelle modification des pratiques comptables. Après ce comité, ERDF a présenté des éléments d’explication au Syndicat à l’appui d’une présentation jugée non convaincante car : • les études techniques ne prennent en compte ni l’environnement local des ouvrages ni les spécificités de chaque typologie ou génération d’ouvrages. Les protocoles et résultats relatifs aux études statistiques et techniques justifiant cette décision n’ont d’ailleurs pas été fournis au Syndicat malgré une demande écrite, • aucune explication n’avait été apportée jusqu’alors concernant la démarche entreprise sans concertation ni information de la FNCCR* et/ou des Syndicats. Rapport de contrôle SDE35 2013 124 Le Président du SDE35 a par ailleurs alerté les parlementaires à ce sujet ainsi que Madame La Ministre de l’Ecologie du Développement Durable et de l’Energie, à l’instar de la majorité des Syndicats. Cette dévalorisation du patrimoine comptable est également mise en valeur dans l’analyse des droits du concédant et du ticket de sortie. SYNTHESE DU PATRIMOINE (€) Total département 35 Communes dépt35 rurales (Trav. Face) Communes dépt35 urbaines (Trav. Face) 1 158 352 112 695 494 885 462 857 227 101 180 776 585 587 853 355 001 369 230 586 484 29 272 464 572 764 258 340 493 516 232 270 742 71 908 311 Multipérimètre 2013 Valeur brute d'actif Valeur nette Amortissement de dépréciation Provision pour renouvellement Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 32C Le montant des provisions pour renouvellement constitué par le concessionnaire est nettement plus important en zone urbaine, pour une valeur brute ou nette d’actif sensiblement équivalente entre les communes rurales et urbaines. En effet, le concessionnaire ne constitue aucune provision pour renouvellement pour les ouvrages des communes rurales construits par le Syndicat (réseau BT* et postes HTA*/BT*). Les droits du concédant intègrent notamment la part de la valeur des immobilisations non financées par le concessionnaire. Ces éléments sont obtenus à partir du détail des fichiers comptables (requêtes 2401 et 2411) remis par le concessionnaire et permettent d’établir le calcul des dettes et créances réciproques en cas de rupture ou fin du contrat. Valeurs comptables des ouvrages en concession au 31 décembre 2013 Montant (€) Ouvrages localisés Ouvrages non localisés Total valeurs 2013 Rappel valeurs 2012 Variation en % Valeur brute d'actif Valeur nette Amortissement Provision pour renouvellement 823 173 837 335 178 275 1 158 352 112 483 071 816 212 423 069 695 494 885 340 102 020 122 755 206 462 857 227 73 704 104 27 476 672 101 180 776 1 110 859 374 4,3% 671 152 938 3,6% 439 706 436 5,3% 104 502 441 -3,2% Valeur de remplacement Droit du concédant 1 135 077 061 381 873 787 418 918 804 1 553 995 865 1 501 408 815 3,5% 210 495 768 592 369 555 568 587 200 4,2% Source : Fichier TdbSDE35pluriannuel ; Onglet MultiCritèresCroisés ; Tableau 31B Ces droits, correspondant indirectement au financement de l’autorité concédante et des tiers, concernent pour près des deux tiers les ouvrages localisés. Les ouvrages non localisés sont le plus souvent financés par le concessionnaire : branchements, transformateurs, colonnes montantes… Rapport de contrôle SDE35 2013 125 SYNTHESE DU PATRIMOINE (k€) 2010 2011 2012 2013 Valeur brute d'actif Valeur nette Amortissement de dépréciation Amortissement de caducité Provision pour renouvellement Provision pour charge future de renouvellement Valeur de remplacement Droit du concédant Evolution 2013/2012 Total département 35 1 016 051 622 984 393 067 1 062 687 646 233 416 454 1 110 859 671 153 439 706 1 158 352 695 495 462 857 4,3% 110 126 109 080 104 502 101 181 -3,2% 1 363 593 523 201 1 431 009 545 656 1 501 409 568 587 1 553 996 592 370 3,5% 3,6% 5,3% 4,2% Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet Secteurpluriannuel ; tableau 32C La hausse des droits du concédant suit la progression des valeurs nettes des ouvrages concédés, progression favorisée par la nouvelle valorisation des ouvrages (VRG) qui limite depuis 2009 la décote de ceux-ci, grâce au travail d’optimisation des processus entrepris par le Syndicat en collaboration avec ERDF. Il est néanmoins important de rappeler que les valorisations antérieures à 2009 restent fortement décotées ce qui constituent une moins-value pour la valeur globale des biens concédés. Rapport de contrôle SDE35 2013 126 Les valeurs de remplacement correspondent aux coûts de remplacement des ouvrages à fonctionnalités et capacités identiques. Elles suivent chaque année les variations induites par l’application de coefficients, propres à chaque catégorie d’ouvrage et spécifiques à la profession. Durant les trois dernières années, les valeurs de remplacement constituaient un montant supérieur de 34 à 36 % aux valeurs brutes initiales des ouvrages. Rapport de contrôle SDE35 2013 127 Le concessionnaire remet annuellement son bilan comptable dans le CRAC*. Flux financiers de la concession Produits détaillés (k€) Recettes d'acheminement Dont clients HTA Dont clients BT ayant une puissance souscrite < 36 kVA Dont clients BT ayant une puissance souscrite > 36 kVA Dont Autres - Recettes de raccordements et prestations Dont raccordements Dont prestation Autres recettes Chiffres d'affaires nets Autres produits Production stockée et immobilisée Repriese sur amortissement et provisions Autres produits divers Charges détaillées (k€) Consommation de l'exercice en provenance des tiers Accès réseau amont Achat énergie pour couverture des pertes sur le réseau Redevance de concession Autres consommations externes Impôts, taxes et versements assimilés Contribution au FACE Autres impôts et taxes Charges de personnel Dotations d'exploitation Dotation aux amortissements DP Dotation aux provisions DP Autres dotations d'exploitation Autres charges Charges centrales Contribution à l'équilibre Total des produits - charges - 2011 2012 230 493 247 474 253 039 185 588 200 978 210 179 37 440 132 751 24 859 9 462 39 041 139 159 26 397 3 619 37 631 154 036 27 540 9 018 - 2013 - 11 614 13 148 11 151 8 328 3 286 9 835 3 313 7 844 3 307 5 206 202 408 28 085 5 515 219 641 27 833 5 646 226 975 26 064 19 385 7 558 1 142 18 989 7 591 1 252 17 241 7 617 1 206 214 782 223 926 226 470 122 221 127 106 126 047 55 999 26 221 2 452 37 548 59 845 27 151 2 120 37 990 61 468 25 719 2 760 36 100 9 507 10 345 10 647 4 914 4 593 5 449 4 896 5 384 5 263 31 745 40 433 34 614 41 239 35 320 44 183 23 473 3 855 13 105 25 012 4 359 11 869 24 297 4 332 15 554 4 712 6 165 4 200 6 422 3 905 6 368 1 826 13 884 1 410 22 147 - 3 657 22 912 Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet CRAC_Pluri Ce tableau souligne la bonne situation financière de la concession départementale : après une forte augmentation du résultat en 2012, celui-ci s’est stabilisé en 2013 à 22,9 M€. Rapport de contrôle SDE35 2013 128 En 2013, et au niveau départemental : les recettes d’acheminement représentent 83 % des produits ; les recettes liées aux prestations assurées par ERDF (raccordement et autre) correspondent à 4,4 % des recettes ; les redevances de concession R1 et R2 représentent 1,2 % des charges du concessionnaire et la contribution au FACE* moins de 2,4 % des charges ; les dotations d’exploitation représentent 19,5 % des charges et les charges de personnel 15,6%. Les dotations d’exploitation peuvent être : des dotations d’amortissement : il s’agit de charges d’amortissement calculées sur la valeur historique des biens et étalées sur leur durée de vie. Elles représentent en 2013 un montant de 24 297 k€ en diminution de 2,3 % entre 2012 et 2013 ; des dotations aux provisions : cette charge représente la provision pour renouvellement, qui s’assoit sur la différence entre la valeur de remplacement à l’identique et la valeur d’origine des biens. Elles concernent les seuls biens renouvelables par le concessionnaire avant la fin de la concession. Elles ont diminué de moins de 1 % entre 2012 et 2013, avec un montant de 4332 k€ ; d’autres dotations d’exploitation : le concessionnaire malgré la demande du Syndicat dans le cadre du rapport de contrôle 2008, n’a pas à ce jour apporté d’explications à celle-ci. La loi n° 2004-803 du 9 août 2004 relative au service public de l'électricité et du gaz et aux entreprises électriques et gazières précise que le concessionnaire, à compter du 1er janvier 2005, doit prendre en charge le renouvellement des ouvrages transférés dans les réseaux publics de distribution lorsque l'échéance de remplacement est antérieure au terme normal des contrats. Rapport de contrôle SDE35 2013 129 La prolongation des durées de vies des ouvrages - comme celles réalisées par ERDF en 2011 pour le réseau BT* torsadé et en 2012 pour les transformateurs - entraîne une diminution artificielle des provisions pour renouvellement. Elles sont repoussées au-delà du terme du contrat et ainsi ne sont donc plus intégrées au calcul global des provisions. Ces modifications impactent également la dette du concessionnaire envers le Syndicat, qui est ainsi diminuée arbitrairement : voir chapitre 6.3.2. ERDF présente dans le CRAC* une partie des recettes du Syndicat. Redevance de concession R1 en € R2 en € Montant de la PCT en € Participation Article 8 en € Contribution FACE Redevance communale d'occupation du domaine public 2011 630 616 1 841 577 1 080 608 1 283 732 14 026 700 802 786 2012 646 097 1 473 558 1 148 347 981 462 9 517 000 812 301 2013 780 837 1 979 411 1 135 000 879 996 9 514 000 non communiquée Source : tableau TdbSDE35Pluriannuel ; onglet CRAC_Pluri Les recettes contractuelles se décomposent ainsi : - Recette de fonctionnement R1 dont la vocation est de financer les dépenses annuelles de structure supportée par l’Autorité Concédante pour l’accomplissement de ses missions de conseils aux usagers et contrôle du concessionnaire. Les variables de calcul correspondantes à des données de population et de longueurs de réseau électrique. Cette ressource est caractérisée par une forte augmentation en 2013 - Recette d’investissement R2 : les variables, pondérées par des coefficients, dans le cadre d’une formule de calcul complexe, sont les montants investis durant l’année n-2 sur le réseau électrique et sur le réseau d’éclairage public, ainsi que le montant des taxes de l’année pénultième. Le volume de travaux étant assez variable d’une année à l’autre, le montant de cette redevance l’est également. La redevance R2 2013 correspond aux travaux réalisés durant l’année 2011, durant laquelle le volume de travaux a été nettement augmenté après un ralentissement en 2010 lié au contexte de départementalisation, en cours de négociation avec le concessionnaire. - Recettes versées au titre du l’article 8 du contrat de concession : cette recette a pour vocation la participation au financement de travaux permettant l’intégration des ouvrages dans l’environnement et à l’amélioration esthétique du patrimoine. Cette contribution, précisée dans le cadre d’une convention annuelle entre le concessionnaire et le Syndicat, tend à diminuer. Depuis 2011, elle est proposée aux projets d’enfouissement des lignes des 18 nouvelles concessions. - Part Couverte par le Tarif (PCT*) : ce vocable désigne le nouveau dispositif de financement des raccordements redéfini dans le cadre de la modification de la loi du 10 février 2000. Celle-ci précise Rapport de contrôle SDE35 2013 130 que « les Tarifs d’Utilisation des réseaux (TURPE*) couvrent une partie des coûts de raccordement à ces réseaux ». Après une nette augmentation entre 2011 et 2012 (+6 %), la PCT baisse en 2013 (-1%). Elle reflète un ralentissement du dynamisme du développement sur le département. Rapport de contrôle SDE35 2013 131 Calendrier, complétude et cohérence des données globalement satisfaisants Echelle des données : concession pour la majorité d’entre elles Données élagage plus complètes Transmission des codes GDO* Transmission des critères B par commune Complétude des données concernant la qualité de service, pour les réclamations en particulier Rapport de contrôle SDE35 2013 132 Depuis 2007, le Syndicat établit annuellement une liste des documents et fichiers souhaités dans le cadre des échanges annuels d'informations entre concessionnaire et concédant ainsi que dans le cadre du contrôle de la concession. Cette liste n’exclut pas d’autres demandes spécifiques sur certains thèmes particuliers et permet un suivi rigoureux des nombreuses informations à traiter au titre du contrôle. La liste des fichiers requis est présentée en annexe 2. Le calendrier de remises des données a été globalement suivi conformément à la demande du SDE35, selon l’échéancier suivant : 1. fin Avril 2014 : remise des données patrimoine et techniques ; 2. fin Mai 2014 : remise des données relatives à la qualité de l’énergie ; 3. fin Juillet 2014 : remise des données comptables. La date de remise de Compte-Rendu d’Activités du Concessionnaire n’a pas été modifiée (avant le 30 Juin de l’année n+1). Le tableau ci-dessous présente les grandes étapes des échanges de données entre les concessionnaires et le Syndicat : Envoi par le SDE35 de la liste des documents requis Demande de report des données de fourniture Remise effective des données Remise du CRAC* Remises complémentaires réglementaires Demande complémentaire de la part du SDE35 1 Rapport de contrôle SDE35 2013 EDF 18/04/2014 ERDF 14/04/2013 Pour remise des données avant le 30/06/2014 Pour remise des données selon échéancier ci-dessus Le 18/04/2014 : pour remise le 15/07/14 10/07/2014 Non concerné 30/04/, 28/05/ et 11/07 selon les 3 étapes présentées cidessus Fin JUIN 09/05/2014 : données concernant l’évaluation de la qualité selon le décret 2007-1826 et son arrêté d’application Mail du 16/07/2014 : questions sur incohérence et absence de quelques données 13/06/2014 : données relatives à l’élaboration des PCET dans le cadre de l’application du décret n° 2011-1554 Mail du 03/09/2014 : - Ambiguïté de noms des postes dans les fichiers B2-03 et B2-04 - Absence d’un champ concernant les incidents exceptionnels dans les fichiers B402 et B4-03 - Absence d’un fichier Excel présentant le 133 critère B* réparti par commune (Carte format PdF) - Absence des puissances souscrites dans le fichier C2-03 - Absence des codes GDO* Réponses à la demande complémentaire 1 Le 15/09/2014, explications apportées Le 17/09/2014, compléments apportés à l’exception des Codes GDO* et données critères B, pour lesquels ERDF maintient son refus Demande complémentaire de la part du SDE35 2 Mail du 07/09/2014 : questions concernant le FSL, le TPN, abonnements libre accès et les coupures pou impayés Mail du 24/11/2014 : demande concernant le décret qualité : indicateurs à remettre Réponses à la demande complémentaire2 Réponse le 03/11/2014 Envoi du tableau correspondant le 24/11/2014 La liste des documents demandés au concessionnaire est identique à celle de 2013 à l’exception de : Quelques fichiers demandés depuis plusieurs années, mais redondants avec des fichiers déjà fournis. Ils ont donc été retirés de la liste. pour EDF : demande des listes par commune des souscriptions et résiliations des Tarifs de Première Nécessité (TPN*). Celles-ci ont été remises ainsi que les quantités d’électricité, le montant d’acheminement et les puissances totales souscrites correspondantes. pour ERDF : demande du niveau de rénovation des cabines hautes. Celui-ci, requis dans la cadre de la mise en place du PCDMR (Programme Commune de Développement et de Modernisation des Réseaux) a été apporté à une date ultérieure à la date requise et pour un échantillon de 316 postes. Le premier niveau de contrôle général, réalisé à la réception des fichiers, consiste à vérifier le périmètre géographique des données. Pour la seconde année, les concessionnaires ont remis un seul CRAC* présentant les données à l’échelle de la concession, et non plus 19 CRAC* aux périmètres des anciennes concessions. Le tableau en annexe 1 synthétise l’échelle géographique des données principales proposées par le CRAC*. Rapport de contrôle SDE35 2013 134 L’ensemble des fichiers remis est présenté à l’échelle de la concession, à l’exception des informations suivantes : l’ensemble des indicateurs relatifs à la satisfaction clients à l’exception des clients particuliers et professionnels ; le taux de mise en service sur installation existante dans les délais standards et convenus et le taux de résiliation transmis tous deux à l’échelle « ERDF Grand Ouest » ; les indicateurs d’accessibilité de l’accueil « acheminement » et « raccordement électrique » : échelle ERDF Bretagne. L’ensemble des fichiers remis est présenté à l’échelle de la concession, à l’exception des informations suivantes : les indicateurs relatifs à la satisfaction clients aux Tarifs Réglementés de Vente fournis à l’échelle de la région « Ouest » voire nationale ; les indicateurs concernant l’accueil téléphonique, fournis à l’échelle nationale ; les indicateurs présentant le service « Accompagnement énergie ». Pour la première année, EDF a fourni à l’échelle de la concession le nombre de réclamations écrites ainsi que les réclamations en instance d’appel et celles dont le traitement n’a pas dépassé les 30 jours. Le nombre de service « accompagnement énergie », a également fourni pour la première fois à l’échelle départementale. Le second niveau de contrôle général des données contenues dans les fichiers porte sur la complétude et la cohérence des données, avec notamment les points de vérifications suivants : la complétude des données présentées avec celles requises par le SDE35 ; la concordance des données avec celles présentées dans le CRAC* ; la cohérence des données de l’année n-1 avec celle présentée dans le cadre du contrôle de l’année précédente ; la correspondance des fichiers avec le nombre attendu de départs, de communes (…) : la liste de données est-elle complète ? la complétude des données pour chaque information : toutes les colonnes comportent-elles les informations requises ? A l’issue de cette phase de vérification, le Syndicat demande des compléments ou corrections de données aux concessionnaires (Voir calendrier de remises des données 7.1.1). Rapport de contrôle SDE35 2013 135 Le tableau ci-après présente les fichiers dont les niveaux de complétude et/ou cohérence ont fait l’objet d’échanges avec le concessionnaire. Remarques du Syndicat Ambiguité dans le nom des postes (doublons) Retour d’ERDF Fichier retransmis mais des doublons subsistent Absence d’un champ présentant les incidents « exceptionnels » associés à la tempête Fichier retransmis avec les éléments complémentaires Fichier de temps de coupure (critère B*) par commune, sous format Excel Non remis. Seulement une carte présentant des seuils d’une heure Réponse d’ERDF : « Le contrôle s’entend au niveau de la concession et la maille d’analyse du critère B* est bien celle-ci. A ce titre, cet indicateur ne sera pas transmis à la maille communale. Dans le cadre du contrôle ERDF donne une représentation géographique du critère B* TCC 2013 par commune. » Fichier C2-03, contrat par commune et par type de tarifs Fichiers présentant les références des postes de transformation, départs, et postes sources Manquent les puissances souscrites Fichier retransmis avec les éléments complémentaires Pas de codification « GDO* » mais seulement le nom littéral, souvent en doublon ou erronés => Beaucoup de temps perdu par le Syndicat pour l’identification et la consolidation des données Incohérence des données par thématique pour le découpage particuliers/professionnels Pas de réponse apportée par écrit B2-03 et B2-04 Liste des postes et caractéristiques des chutes de tension B4-02 et B4-03 Fichiers des coupures longues BT* et HTA* Données réclamations 2012 Barème de valorisation des remises gratuites Demandé depuis plusieurs années Rapport de contrôle SDE35 2013 Fichier retransmis avec les données corrigées Il est important de noter que la diagramme présenté dans le rapport de contrôle 2012, page 20 est ainsi éronné Refus persistant car considéré par ERDF comme « Hors Champ de Contrôle » 136 Dans le CRAC* 2013, certaines valeurs des données 2012 sont différentes de celles présentées dans le CRAC* 2012 sans aucune explication. Le Syndicat a alors considéré que les dernières valeurs fournies étaient les plus fiables. Depuis 2013, des améliorations intéressantes ont pu être notées à la réception des fichiers : des explications, agrémentées de graphiques, sont apportées en accompagnement des indicateurs, maintenant présentées de façon presque généralisée à la maille concession. Le Syndicat a pu noter de faibles écarts entre les données du CRAC* et celles remises dans le fichier complet de données. Quelques observations ont été transmises à EDF après une première analyse : Données 2012 en rappel aux données 2013 Données 2013 non transmises en 2014 Remarques du Syndicat Nombreuses de ces données diffèrent des données 2012 fournies en 2013 dans le cadre du contrôle de l’année 2013 Le taux d’interruption de fourniture à la demande du fournisseur dont l’issue est le paiement des dettes par le client, le taux d’interruption de fourniture à la demande du fournisseur dont l’issue est la résiliation du contrat Nombre de pénalités liées au nonpaiement Nombre de contrats « Tempo » Données clientèles concernant les tarifs jaunes et verts Retour d’EDF EDF répond que les données 2012 transmises en 2013 ont été fiabilisées après développement et compléments du générateur de données Pas de retour Indicateurs non disponibles en 2013 EDF continue de qualifier ces données de «hors protocole » alors que rien ne précise dans le protocole qu’elles se limitent aux seuls tarifs bleus Le CRAC* 2013 propose une nouvelle structure, plus claire : une composition en deux parties au lieu de trois les années précédentes ; une dédiée à ERDF et l’autre à EDF évitant ainsi les redondances et la dispersion des informations entre les parties auparavant consacrées à ERDF. A quelques exceptions près, les données du document sont les mêmes que l’année précédente. Néanmoins, quelques explications complémentaires ont été apportées notamment sur les thématiques suivantes : Rapport de contrôle SDE35 2013 137 les éléments financiers de la concession (pages 65 à 69) et en particulier un point sur les modes et durées d’amortissement ; les modalités de traitement des réclamations, et notamment les différentes instances en charge du traitement (page 107) ; un focus sur la loi Brottes, page 117. Un protocole a été signé entre la FNCCR*, ERDF et EDF le 26 mars 2009, afin de définir une liste d’indicateurs complémentaires concernant l’acheminement et la fourniture d’électricité qui vise à étayer les informations à faire apparaître dans le CRAC*. Un avenant au protocole a été signé le 11 Mai 2011 afin notamment d’améliorer le niveau d’informations relatif aux données patrimoniales, aux dénombrements des raccordements consommateurs et producteurs ainsi qu’à la répartition typologique des réclamations. La liste des indicateurs détaillée dans le protocole a été utilisée par les concessionnaires pour structurer de Compte-Rendu d’Activités. On y retrouve : les indicateurs descriptifs physiques des ouvrages ainsi que les indicateurs de performance (qualité et continuité d’alimentation) sont tous bien précisés, et ce à l’échelle de la concession ; par contre, les indicateurs concernant la qualité de service ne sont pas tous représentés à l’échelle de la concession, mais à l’échelle de la région « ERDF Ouest » : c’est le cas du taux de réclamations traités dans les 30 jours, et des taux de mise en service sur installation existante dans des délais standards et conformes ainsi que le taux de résiliation dans des délais standards et conformes ; le découpage thématique des investissements ne suit pas celui proposé dans le protocole. A noter que ces remarques rejoignent pour partie celles déjà transmises au concessionnaire en 2011, 2012 ainsi qu’en 2013. ERDF a rigoureusement pris en compte l’avenant au protocole, notamment avec les nouvelles données prévues d’être fournies depuis 2012 : le dénombrement des raccordements des consommateurs et des producteurs ; le taux de devis envoyé dans les délais ; le délai moyen d’envoi d’un devis. Les remarques émises depuis 2011 dans les précédents rapports de contrôle sont à réitérer en partie pour les données suivantes : les données relatives aux facturations et aux paiements, présentées à la maille départementale, ne sont transmises que pour les seuls tarifs bleus ; Rapport de contrôle SDE35 2013 138 sont manquants les indicateurs suivants : le taux d’interruption de fourniture à la demande du fournisseur dont l’issue est le paiement des dettes par le client, le taux d’interruption de fourniture à la demande du fournisseur dont l’issue est la résiliation du contrat. Comme indiqué dans les précédents rapports, la qualité de suivi des interventions auprès du client dans le cadre des échanges (réclamations) ou d’interventions techniques reste donc un axe de progrès à prendre en compte par les concessionnaires ERDF et EDF. Rapport de contrôle SDE35 2013 139 Rapport de contrôle SDE35 2013 140 Rapport de contrôle SDE35 2013 141 Rapport de contrôle SDE35 2013 142 Rapport de contrôle SDE35 2013 143 BT* : Basse Tension CARD : Contrat d’Accès au Réseau de Distribution ; en complément un ou plusieurs contrats de fourniture séparés doivent être souscrits par le consommateur Catégorie de clients C1 à C5 : C1 : consommateurs avec contrat CARD* (HTA*+BT*) C2 : consommateurs HTA*, niveau de puissance > 250 KW C3 : consommateurs HTA*, niveau de puissance < ou = 250 KW C4 : consommateurs BT*, niveau de puissance > 36 KVA C5 : consommateurs BT*, niveau de puissance < ou =36 KVA CMA : Clients Mal Alimentés CRAC : Compte Rendu d’Activité du Concessionnaire Critère B* : Indicateur qualitatif correspondant au temps moyen de coupure (en minutes) subi par un client alimenté en BT*. Il existe plusieurs axes de calcul de ce critère : o "TCC" = Toutes coupures confondues o "HIX" = Hors évènement exceptionnel o "RI" = Régulation incitative ; durée moyenne de coupure perçue par un client BT* hors évènement exceptionnel, hors interruptions ayant pour origine le réseau RTE et hors travaux DMA : Départ Mal Alimenté FACE : Fond d'Amortissement des Charges d'Électrification. Permet le financement des travaux d’amélioration des réseaux électriques basse tension (BT*) réalisés par les collectivités locales maîtres d’ouvrage en zone d’électrification rurale. FNCCR : Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies GDO : Gestion Des Ouvrages HTA* : Haute Tension A (dite moyenne tension, environ 20 000 Volts) NOME (loi) : La loi NOME, datant du 7 Décembre 2010, programme la disparition des tarifs réglementés verts et jaunes, qui sont les tarifs fixés par le Ministère de l'Energie pour les entreprises. C’est donc l’ouverture totale à la concurrence pour les professionnels dont le compteur présente une puissance souscrite supérieure à 36 kVA. La loi NOME donnerait un cadre directif pour l’évolution des tarifs réglementés des compteurs de moins de 36 kVA : ils évolueraient en tenant compte « de l’addition des coûts d’acheminement d’électricité, du prix d’accès à la base régulée, du prix du complément de fourniture évalué sur la base des prix observés sur les marchés et des coûts de commercialisation ». Dans l’article 21, la loi NOME indique que les Autorités Organisatrices de la Distribution et le concessionnaire se Rapport de contrôle SDE35 2013 144 réunissent annuellement au sein d'une conférence départementale pour établir un bilan de la programmation des investissements. La loi NOME a par ailleurs instauré les TCFE* en remplacement des Taxes Locales de l’Electricité. OMT : Ouvrages Manœuvre Télécommandé. PCB (Transformateur PCB) : Transformateur composé de Polychlorobiphényles. Isolants diélectriques utilisés à partir des années 1930 pour leur qualité de stabilité chimique et leur ininflammabilité dans les transformateurs et condensateurs. A fait l'objet d'un plan d'élimination depuis 1987 jusqu'en 2010. PCDMR : Programmation Coordonnée de Développement et de Modernisation des Réseaux. Il s’agit d’une démarche présentée dans le protocole signé entre la FNCCR et ERDF en Septembre 2013, à l’occasion du congrès national de Montpellier. Ce protocole, prévoit, sur la période tarifaire 2014-2017, quatre dispositions en vue de renforcer les relations entre les AODE* et ERDF et ainsi améliorer la visibilité dans leurs échanges, notamment concernant les données patrimoniales. PCT : Part Couverte par le Tarif. Dans le cadre des opérations de raccordement, le concessionnaire est en partie rémunéré par le TURPE* et rétribue une partie de cette rémunération à l’Autorité Concédante, qui correspond à la « part couverte par le tarif ». Poste source : poste de transformation des tensions HTB en tensions HTA*, et de ce fait jonction entre le réseau de transport d’électricité et celui de distribution. RAS : Remontée Aéro-Souterraine TCFE : Taxe sur la Consommation Finale de l’Electricité. Introduite dans le cadre de la loi NOME*, son assiette repose sur la seule consommation en électricité des usagers. Elle est perçue par les communes urbaines et par le SDE35 pour le compte des communes rurales. TPN : Tarif de Première Nécessité. Tarif social de l’électricité instauré La tarification spéciale de l’électricité "produit de première nécessité" a été mise en place par le décret du 8 avril 2004, modifié par le décret du 6 mars 2012 et le décret du 15 novembre 2013. Il prévoit que le bénéfice de la tarification sociale est ouverte aux personnes physiques titulaires d’un contrat d’électricité disposant de revenus leur donnant droit à la Couverture maladie universelle complémentaire (CMUC) ou à l’aide au paiement d’une assurance complémentaire de santé (ACS), ou dont le revenu fiscal de référence annuel est inférieur à 2 175 € (en métropole) et 2421 € (dans les DOM) de par part fiscale. TURPE : Tarif d’Utilisation du Réseau Public d’Electricité. Il s’agit de la contribution payée par les utilisateurs au titre de prestations d’acheminement sur leurs factures d’électricité. Celuici assure aujourd’hui 90 % des recettes d’ERDF et lui permet de financer ses activités. VRG : Valorisation des Remises Gratuites. Principe de cotation des ouvrages mis en exploitation par l’AOD* suivant un protocole signé entre la FNCCR* et ERDF en Juin 2009 et à l’aide d’un outil de calcul comptable du même nom. Rapport de contrôle SDE35 2013 145