racebruneCH - Braunvieh Schweiz

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racebruneCH - Braunvieh Schweiz
7/2016
racebruneCH
Revue de l’élevage de la Brune
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Ca
ais
ésorm
éd
intégr
Gestion
Elevage des
veaux maigres
p. 3
Infos
p. 8
Nouvelles VE
Nouveaux taureaux
Rendez-vous
p. 22
Marché-concours
des taureaux
Point de vue
Sommaire
Veaux maigres Bruns – une
matière première précieuse
Gestion  3 Elevage des veaux maigres
 4 Les veaux maigres ne sont pas un résidu
Infos
 6 DLC: rétrospective et perspectives
 8 Estimation des VE, août 2016
 9 Directives taureaux à tester
10 Classement des taureaux, août 2016
11 Année de contrôle laitier 2015/2016
12 Commandes de sélection génomique
14 Test de qualité pour les VE génomiques
Portrait
16 Exploitation Schnüringer, Lauerz SZ
17 Exploitation Duss, Escholzmatt LU
19 Beat Betschart, expert DLC
20 Exploitation Lütscher, Fürstenau GR
Rendez-vous
22 Marché-concours des taureaux de Zoug
23 Championnat des exploitations, Wattwil
24 Journèe de vente Brune Originale
20
40
50
55
58
Dans l’édition allemande
Nouveaux taureaux de testage
Vaches avec 100 000 kg de lait
Liste des animaux, vente MC Zoug
De nos régions
Calendrier des manifestations
Le marché de la viande de bœuf en Suisse a connu de grands changements dans les années passées et est aujourd’hui réjouissant pour
l’agriculture. Toute la branche a tiré les bonnes leçons des crises de
l’ESB: interdiction d’affourager des sous-produits animaux, interdiction d’antimicrobiens, réalisation conséquente d’un haut standard en
matière de protection des animaux, traçabilité au niveau de l’animal
individuel via la banque de données sur le trafic des animaux, pour ne
donner que quelques mots-clés à ce sujet.
De plus, la filière viande, regroupée au sein de l’interprofession
Proviande, a fait de l’excellent marketing avec le slogan «Viande
suisse, tout le reste n’est que garniture». Aujourd’hui, nous pouvons
constater que la consommation de viande s’est parfaitement remise
et qu’en raison de la croissance démographique, la commercialisation
annuelle de viande de bœuf a augmenté.
Néanmoins, la branche n’est pas sans souci: le degré d’auto-approvisionnement a baissé à 80 % et il manque toujours davantage d’animaux de transformation et de veaux maigres pour l’engraissement de
gros bétail et de veaux. Cela s’explique principalement par la persistance du fort recul du nombre de vaches laitières. Un recul qui ne peut
pas être compensé par l’augmentation du nombre de vaches mères.
Le manque d’animaux de transformation entraîne des prix très élevés,
mais a aussi pour conséquence que par exemple McDonalds ne peut
plus tenir sa promesse de proposer uniquement de la viande de bœuf
suisse.
Les veaux qui ne sont pas destinés à l’élevage, donc les veaux
maigres, sont aujourd’hui très recherchés. Mais il est important qu’ils
soient sains et aient une croissance rapide. C’est la raison pour laquelle
la première phase de l’élevage dans l’exploitation de naissance doit
être aussi soigneuse pour les veaux maigres que
pour les veaux destinés à l’élevage.
Markus Zemp,
président de Braunvieh Schweiz et de Proviande
Couverture:
Zalina (P: Jongleur) est Miss Agrischa 2015 et une
autre vache en 3e lactation d’excellente qualité de
l’étable de Christian et Hansjürg Lötscher, Fürstenau.
Cf. article en page 20.
Image: Lustenberger natural pictures
2
Braunvieh Schweiz
Chamerstrasse 56, 6300 Zoug
[email protected]
racebruneCH No. 7 ∙ septembre 2016
Gestion
Mieux vaut un peu trop que trop peu …
PROF. DR. MÉD. VÉT. MARTIN KASKE, Service Sanitaire Bovin (SSB)
Si seulement il y avait de meilleurs veaux
maigres, telle la lamentation de nombreux
engraisseurs. Jérémiades notoires ou ont-ils
raison?
En Suisse, de nombreuses exploitations produisent des
broutards pour l’engraissement de taureaux. Dans la
plupart des cas, des groupes de veaux maigres de différentes grandeurs sont mis en stabulation à intervalles
de 4 à 8 semaines. A l’âge de 3 à 6 semaines, avec un
poids vif de 65 à 80 kg, ces veaux sont passés dans le
commerce par les exploitations de naissance.
Le but de l’élevage de broutards est le sevrage expéditif
et l’augmentation rapide de l’ingestion de fourrage de
base pour le développement d’une panse volumineuse.
La plupart de ces animaux sont amenés à un poids
de vente de 180 à 220 kg en l’espace de 4 à 5 mois.
D’une part, c’est le prix d’achat qui décide des marges
de bénéfice de ce système de production. Ce prix varie
considérablement suivant la génétique et la saison. De
plus, la santé animale est décisive pour la rentabilité de
l’élevage de broutards.
Loin du milieu familier
Le transport et le contact avec des agents infectieux
inconnus à eux seuls représentent déjà un défi pour le
veau peu résistant. Avec le passage à une autre étable,
les conditions du milieu changent aussi radicalement.
Dans l’exploitation de naissance, les veaux sont pour
la plupart gardés dans des igloos individuels ou abris
collectifs. Ils reçoivent du lait entier dans le seau à
tétine. Maintenant, les animaux doivent s’habituer en
peu de temps à la garde en groupe et au remplacement
du lait. Un nouveau système d’abreuvage sous forme
de distributeur automatique vient s’y ajouter.
le 100e jour de vie est d’au moins 1400 g/jour. Dans
la majorité des exploitations avec achat de veaux, 700
à 1000 g/jour sont tout au plus atteints dans les 60
premiers jours. C’est la conséquence du grand nombre
d’animaux malades. Cela entraîne des pertes de gains
de 25 à 50 kg par animal dans les deux premiers mois,
ainsi qu’une durée d’engraissement prolongée et un
accroissement de la quantité de fourrage nécessaire.
Puis-je faire quelque chose
comme exploitation d’élevage?
Evidemment! C’est une lapalissade que les bases de la
future santé animale sont jetées dans l’exploitation de
naissance – ou justement pas. Voici les conditions les
plus importantes:
–Une naissance aussi simple que possible et la mise
à étable du veau nouveau-né dans un box propre
ou dans un igloo avec suffisamment de litière sont
importantes. Cela permet de diminuer le risque d’infections dans les premières semaines de la vie.
– Un bon apport en colostrum est aussi indispensable.
Pour près de la moitié des veaux, cela ne fonctionne
toujours pas. Au plus tard deux heures après leur
naissance, les veaux devraient pouvoir boire du
colostrum de leur mère à volonté. Il n’y a plus de
limite aujourd’hui. Chaque goutte profite au veau.
Nous savons que l’apport en colostrum marque
le système immunitaire à vie et équivaut donc à
une assurance vie. Par conséquent, tous les veaux
nouveaux-nés qui boivent moins d’un litre volontairement, devraient recevoir au moins 3 litres de colostrum moyennant une sonde.
Il n’est guère surprenant …
que bien des veaux soient dépassés par ces facteurs
de stress. Les conséquences sont la diarrhée et des
maladies des voies respiratoires. La grippe des veaux
cause notamment d’importantes pertes économiques.
On pense d’abord aux traitements vétérinaires, médicaments, pertes d’animaux et au travail supplémentaire. Cependant, les conséquences de gains journaliers
réduits d’animaux souffrant de maladies aigües ou
chroniques sont encore plus conséquentes.
L’envergure de ces pertes résulte d’un calcul simple: le
potentiel de croissance génétiquement déterminé de
veaux sains (veaux maigres A et AA) entre le 30e et
No. 7 ∙ septembre 2016 racebruneCH
Dans la première semaine de leur vie, les jeunes veaux boivent déjà jusqu’à 10 l par
jour.
3
Gestion
– Une quantité suffisante de lait dans l’exploitation de
naissance est une condition importante pour avoir
des veaux sains avec une bonne croissance. Dans
l’exploitation de vaches mères, les veaux boivent en
moyenne 10 litres de lait, et ce déjà à l’âge tendre de
10 jours. L’apport de 2 l de lait le matin et 2 l le soir,
pratiqué dans bien des exploitations laitières, n’est
rien d’autre qu’une malnutrition. Certes, il y a des
choses à observer avec un abreuvage à volonté. Mais
c’est un système facile à pratiquer. De nombreux
articles ont été publiés dans des revues spécialisées.
–Le lait de vache contient des concentrations très
faibles d’oligo-éléments, tels que fer, sélénium,
magnésium et vitamines. Pour compenser ces déficits, il faudrait distribuer un booster pour veaux dans
les premiers jours ou alors un complément au lait
entier.
–Faut-il vacciner les veaux déjà dans l’exploitation
de naissance? Pour répondre à cette question,
il peut être utile de jeter un regard «au-delà du
bord de l’assiette»: dans l’exploitation porcine, la
vaccination de porcelets est considérée comme un
facteur décisif pour la santé animale dans l’exploitation d’engraissement. La vaccination contre
une infection virale spéciale contribue fortement
à réduire l’administration de médicaments et
les pertes d’animaux. De plus, les gains journaliers et l’assimilation du fourrage sont améliorés.
Cela vaut aussi pour les veaux. C’est la raison pour
laquelle la vaccination des veaux dans l’exploitation
de naissance contre les agents pathogènes de la
grippe des veaux est très judicieuse et recommandée
du point de vue de la santé animale.
Si c’est aussi simple …
pourquoi n’en tient-on pas compte dans la pratique
dans la majorité des cas? Une raison peut être que le
statut de santé du veau ne peut que difficilement être
jugé lors de la commercialisation. Lorsqu’on décharge
le veau, on ne voit pas du premier coup d’œil s’il a reçu
beaucoup ou peu de colostrum, s’il a été vacciné ou
non, s’il a été élevé dans un milieu propre avec suffisamment de lait ou s’il a reçu trop peu de lait.
L’agriculteur dans l’exploitation de naissance ne reçoit
pas de supplément de prix pour la future santé animale.
Alors, il laisse tomber. Une meilleure coordination et
une solidarité entre l’exploitation de naissance et l’exploitation d’élevage, en tenant compte du commerce,
sont nécessaires. C’était justement la réflexion lors de
la planification du projet pilote «Colorispotop» d’UFA,
Zoetis et du Service Sanitaire Bovin. Les premiers succès
se dessinent d’ores et déjà! [4]
www.rgd.ch
[email protected]
Les veaux maigres ne sont pas un résidu
JEANNETTE VON AH, Braunvieh Schweiz
Andreas Widmer est un éleveur passionné
de la Brune et en même temps un
engraisseur de taureaux. Le préfixe Widmer
D & B en dit long. D signifie Dairy et B est
Beef. Les Widmer ont besoin de bons veaux
maigres. Après la mise en stabulation, ils
font tout pour que les veaux aillent bien.
Environ 40 % des taureaux d’engraissement
4
Les propres veaux maigres ne suffisent de loin pas pour
la remonte du troupeau d’engraissement. Chaque
jeudi, Andreas ou Julia Widmer sont en route à tour
de rôle pour le commerce de veaux. Ils achètent les
veaux directement aux exploitations laitières dans la
région. Ils chargent aussi des femelles. Ils sont ensuite
pesés sur une place de marché. Les veaux femelles et
les veaux maigres qui ne conviennent pas à l’engraissement de gros bétail sont revendus immédiatement et
aboutissent dans l’engraissement de veaux.
sont des animaux Bruns de pur sang. Leur
Mesures préventives
performance carnée est beaucoup
lors de la mise en stabulation
appréciée.
Dans l’exploitation de naissance, l’état de santé des
animaux est déjà contrôlé. «En allant chercher les
veaux maigres, nous avons un échange régulier avec
les chefs d’exploitation. Nous entretenons ainsi de
bons rapports et nous savons comment les veaux sont
racebruneCH No. 7 ∙ septembre 2016
Gestion
gardés», raconte Widmer. Les veaux sains permettent
de réduire l’utilisation d’antibiotiques. Andreas Widmer
s’investit dans ce sens au sein du Service Sanitaire Bovin
et au comité de Swiss Beef.
Néanmoins, on ne peut guère éviter un traitement
initial. Immédiatement après leur arrivée, tous les
veaux sont vaccinés préventivement contre la grippe.
A partir du 3e jour, un traitement de groupe est en plus
effectué. A l’étable des veaux, il y a 4 logettes à 15
places. Le but est de pouvoir remplir la logette en deux
semaines.
Adaptation rapide au fourrage
Dès le début, les veaux reçoivent du foin, de l’eau et
un aliment d’élevage à volonté. Une pierre à lécher
est également offerte. A partir du 3e jour, de l’ensilage
de maïs s’y ajoute. «Il est important que les veaux
commencent à manger le plus rapidement possible»,
explique Andreas Widmer. Pendant 7 semaines,
les veaux reçoivent du lait au DAL. Après une autre
semaine, ils passent déjà à l’étable de préengraissement. Un poids de 68 à 75 kg est idéal lors de la mise
en stabulation. On a ainsi un groupe homogène.
«Il est souhaitable que le veau puisse construire un
bon système immunitaire dans les premières semaines
de sa vie dans l’exploitation de naissance», dit Julia
Widmer. «Les veaux maigres qui n’ont jamais été
malades réagissent souvent mieux aux changements»,
explique-t-elle. On ne peut toutefois pas constater de
différence entre les animaux de race et les animaux
croisés.
Profil d’exploitation
Andreas et Annamarie Widmer avec Andreas, Julia, Luzia, Simon et Martin
Situation
520 m d’altitude, 6274 Eschenbach LU
SAU
34 ha
Effectif
bétail laitier
30 vaches Brunes, vaches taries à l’extérieur, 20 têtes de jeune
bétail, à partir de 6 mois en contrat d’élevage
engraissement 60 places pour veaux, 200 places pour préengraissement et finition
autres
30 brebis, 200 agneaux de boucherie
Performances
bétail laitier
Ø 8914 kg de lait, 3.96 % de MG, 3.57 % de protéine
engraissement Ø 1300 g de gain journalier, 12 mois d’engraissement
Main-d’œuvre Le couple d’exploitants et Julia travaillent dans l’exploitation. Julia a
de plus un poste à temps partiel comme technicienne de
l’insémination. A la ferme, il y a une entreprise de travaux agricoles
que le frère d’Andreas gère à son compte.
taureau engraissé. «Le rapport entre le prix du veau
maigre et le rendement à l’abattage est ainsi correct»,
dit Andreas Widmer.
Etant donné l’actuel prix du lait, cela devrait être dans
l’intérêt de chaque paysan laitier qu’il puisse commercialiser ses veaux maigres sains et à un prix maximal.
De plus, il devrait être naturel qu’on s’occupe bien de
ces jeunes êtres vivants. Le rendement des veaux ne
doit pas être sous-estimé. Pour de beaux taurillons BV,
la famille Widmer paie le prix de la catégorie A+. Le
plus intéressant pour l’exploitation laitière est donc que
les veaux maigres quittent la ferme si possible à 75 kg.
La grille tarifaire est ainsi exploitée au maximum. [6]
Andreas et Julia Widmer à l’étable pour la
finition.
40 % de taureaux Bruns
Cela s’explique d’une part par le fait que la Brune
domine dans la région. D’autre part, les Widmer apprécient beaucoup l’aptitude bouchère de ces veaux. Pour
le label Terra Suisse, un taureau d’engraissement doit
atteindre au moins T3 lors de la taxation de la carcasse
pour qu’il n’y ait pas de déduction. On ne peut évidemment pas attendre une taxation en classe C d’un type
laitier. T3 et T3+ ne sont quand même pas rares. La
Brune convient donc en grande partie à l’engraissement de gros bétail.
Les 60 % restants du troupeau sont des croisements F1.
Dans la plupart des cas, ils croisent Brune x Limousin.
On voit aussi quelques croisements avec Angus,
Simmental et Charolais. «Les animaux croisés peuvent
sans autre rivaliser avec les races purement bouchères,
car on profite de l’effet d’hétérosis», explique Andreas
Widmer.
Ne pas sous-estimer le rendement
Pour l’engraisseur, les veaux maigres A+ sont intéressants aussi longtemps que la différence de prix entre
les catégories AA et A1 est d’au moins 4 francs. Dans
ce cas, on peut attendre une taxation de T ou T+ du
No. 7 ∙ septembre 2016 racebruneCH
5
Infos
DLC: rétrospective et perspectives
STEFAN HODEL, Braunvieh Schweiz
La championne de
la SOREXPO 2016,
Vero Verona à Werner
Roos, Beromünster, a
été classifiée EX94 en
3e lactation.
La saison des DLC a duré de fin août 2015 à
fin juin 2016. Pendant cette période, 37 426
vaches ont été décrites et classifiées, dont
des vaches des races Brune, Brune originale,
Jersey, Hinterwälder et Grise. De plus, 359
taureaux ont été appréciés, toutes races
confondues.
Le nombre total d’animaux décrits pendant la saison
2015/2016 a légèrement augmenté par rapport à la
saison précédente. L’augmentation de 1419 animaux
au total pourrait d’une part être due à l’influence positive du nouveau système d’attrait pour la DLC. D’autre
part, c’est un fait que nous avons plus que doublé le
nombre de DLC pour la race Jersey. Il y a lieu de souligner que le nombre d’animaux par saison ne peut pas
être comparé à celui dans l’année civile.
La saison 2015/2016, avec les trois nouveaux experts
DLC, s’est déroulée de manière très satisfaisante.
Les nouveaux experts se sont très bien intégrés dans
l’équipe et ont pu faire des expériences importantes
dans leur première saison.
Jusqu’à la fin de la saison, la plupart des régions de
la Suisse ont été visitées trois fois, comme prévu.
Pendant 809 jours (saison précédente 808 jours), dix
experts ont décrit et classifié au total 37 426 vaches
et apprécié 359 taureaux (saison précédente 358). Les
détails concernant la répartition par lactations resp. par
races figurent au tableau 1. De plus, les changements
de nombres par rapport à la saison précédente sont
représentés dans ce tableau.
Pour décrire près de 38 000 animaux, environ 150 000
km ont été parcourus. 46 animaux ont en moyenne pu
être décrits et classifiés par jour.
Evaluations et tendances zootechniques
Il résulte de l’évaluation des caractères mesurés des
primipares BV et OB que les moyennes sont restées
à peu près les mêmes. En regardant de plus près, on
constate toutefois de légères tendances, qui se sont
déjà dessinées dans les années passées. Les vaches
OB deviennent légèrement plus grandes, profondes et
larges. La seule exception est la taille des primipares OB.
Les indications détaillées sont données au tableau 2.
Il résulte d’une autre évaluation des notes globales
que parmi les 32 503 primipares décrites (BV et OB),
Tab. 1: Répartition des DLC par races (changements par rapport à la saison précédente)
Saison 2015/16
1re lactation
2e lactation
3 e lact. et ss.
Total vaches
6
30 801
476
2723
34 000
Race Brune
(+389)
(+80)
(+172)
(+641)
Brune Originale
1702
(+108)
62
(+4)
425
(+50)
2189
(+162)
859
56
146
1061
Jersey
(+529)
(+20)
(+64)
(+613)
Hinterwälder
138
(+9)
Race Grise
38
(–7)
racebruneCH No. 7 ∙ septembre 2016
Infos
environ 2.2 % ont été classifiées VG (85 points et plus).
C’est de nouveau une valeur très idéale, mais aussi
exclusive! Les notes de classification moyennes après
la saison écoulée se situent à environ 81 points.
L’influence des mesures de conformation accrues
(notamment la profondeur de flanc et la largeur du
bassin) se sent au niveau des notes de bloc pour le
gabarit et le bassin. Il est logique que cela se répercute
aussi sur la note globale moyenne, qui a augmenté en
conséquence. Dans ce contexte, il y a toutefois aussi
lieu de dire qu’il y a toujours trop de vaches avec des
notes de classification de +/– 2 points autour de la
moyenne!
Tableau 2: Caractères DLC mesurés pour BV et OB
Caractère (cm)
Hauteur à la croupe
Profondeur de flanc
Longueur du bassin
Largeur du bassin
BV 2015/16
145.73
80.38
53.81
34.52
BV 2014/15
145.69
80.18
53.92
34.20
OB 2015/16
141.84
79.59
53.80
37.39
OB 2014/15
141.94
79.42
54.00
36.98
Assurance de la qualité des DLC
aux échelons national et international
Braunvieh Schweiz attache une très grande importance à un travail DLC correct et uniforme. A cette
fin, les experts DLC sont soumis à différents contrôles.
Leur travail est évalué chaque semaine. Les résultats
leur sont envoyés et, si nécessaire, discutés avec eux
personnellement. Les super-contrôles de vaches individuelles et d’animaux de référence servent à contrôler
les notes de classification et le travail des experts DLC.
Les 8 et 9 mars 2016 a eu lieu, sous la direction de
Braunvieh Schweiz, le séminaire international pour
la DLC et le travail de juge dans l’exploitation Plantahof à Landquart. Les responsables de la description
linéaire d’Allemagne, de France, d’Italie, d’Autriche,
de Slovénie et de Suisse se sont donné rendez-vous
pour leur formation continue annuelle commune. En
plus des exercices pratiques, des caractères secondaires
(tempérament, comportement de traite, etc.) de la
vache Brune ont été discutés cette année, qui pourraient éventuellement être saisis à l’avenir via la DLC.
De plus, Interbull nous a communiqué que l’extension
des valeurs d’élevage morphologiques pourra être
réalisée au plus tôt en décembre 2016. Le but est qu’il
y ait enfin une valeur d’élevage comparable au niveau
international pour tous les critères relevés à l’échelon
international. Les données brutes pour cette estimation
sont disponibles depuis bien quelque temps déjà!
Silvana, fille impressionnante de Jongleur, à Willi + Florian Pfulg, Romoos, a été
classifiée EX95 au début du printemps 2016.
Gula BS Laredo Orchis à Gaudenz Thomann, Vilters, a obtenu la note globale de
VG87 et est ainsi la primipare avec la plus haute classification durant le deuxième
semestre de la saison 2015/16.
Perspectives saison DLC 2016/17
www.braunvieh.ch ➔ Services ➔ DLC
[email protected]
No. 7 ∙ septembre 2016 racebruneCH
– Tous les éleveurs doivent se préparer au fait que dans la prochaine saison, les
moyennes seront corrigées vers le bas. Le but est une valeur entre 79 et 80
points.
– Le défi consiste à mieux exploiter l’échelle existante, qui va de 65 à 89 points
(pour les primipares). Cela nécessite une plus grande variation lors de la description des différents caractères.
– Les classifications entre 75 et 79 points se trouvent dans la classe «bon».
– Le but est que les différences entre les classes dans les classifications ressortent
mieux.
– La saison DLC 2016/17 commencera fin août par un cours d’été de trois jours. Le
début officiel de la nouvelle saison est lundi 22 août 2016.
7
Infos
Estimation des valeurs d’élevage d’août
BIRGIT GREDLER, Qualitas SA
Des taureaux amplement connus – Hacker
et Harley – sont en tête du palmarès selon la
valeur d’élevage globale de l’évaluation
génétique du mois d’août. Les taureaux
suisses Dundee et Politan sont bien placés
au niveau du fitness. Blooming est toujours
au top pour la morphologie. Les populations
de référence de l’estimation des valeurs
d’élevage génomiques ont de nouveau
augmenté pour la Brune et la Brune
originale.
Depuis le 9 août, les nouvelles valeurs d’élevage
issues de l’évaluation génétique du mois d’août sont
publiées. Lors de chaque évaluation génétique, un
grand nombre de données de performances sont traitées. Plus de 39.8 millions de pesées de plus de 1.4
millions de vaches constituent par exemple la base de
l’estimation des valeurs d’élevage laitières traditionnelles. Pour les critères de fécondité, ce sont plus de
3.9 millions d’inséminations premières de 1.3 millions
de génisses et vaches.
Dunja, une fille de
Babel's Zeus DUNDEE ET SMF B2F (CH
120.0621.9123.1).
Dundee-ET occupe
actuellement le 2e
rang selon la VF.
8
Que se passe-t-il sur les palmarès?
Dans la valeur d’élevage globale (VEG), les critères
sont combinés en fonction de leur importance économique. Elle reflète le but d’élevage de la population de
la race Brune suisse. Des taureaux amplement connus
se trouvent en tête du palmarès selon la VEG. Mais par
rapport à avril 2016, Harley-ET et Hacker ont changé
de place. Hacker est en tête du palmarès selon la VEG
avec une valeur d’élevage (VE) de 140. Les nouveaux
taureaux sur cette liste sont Vasir Vanpari (4e rang, VEG
138) ainsi que le géniteur suisse Dundee-ET (11e rang,
VEG 129), un fils de Zeus. En race Brune originale,
Orelio, Monti et Rico défendent leurs rangs en tête,
Orelio (VEG 127) ayant une nette avance de 10 points.
Ils sont suivis de Roy et Edual, qui ont chacun une VEG
de 115.
La valeur d’élevage pour la pâture (VEP) combine de
manière ciblée les critères pour encourager la sélection d’une vache transformatrice de fourrage grossier.
Comme dans l’évaluation du mois d’avril, Hacker et
Harley sont en tête de ce palmarès. Comme pour la
VEG, le nouveau taureau Vanpari vient s’ajouter à la
liste, se hissant au 3e rang avec une VEP de 134.
Production, fitness et morphologie
Le meilleur géniteur selon la valeur laitière (VL) est de
nouveau Harley (VL 143). Selon les kg de lait, il doit
toutefois s’avouer vaincu par le taureau Vassli (+1774).
Avec Valentino, Gusti, Blooming, Anibal et Versace, il
y a toutefois aussi cinq taureaux suisses parmi les top
12 selon la VL.
En race Brune originale, les trois premiers rangs selon
la VL restent également inchangés avec Roy (VL 125),
Janik (VL 124) et Lorenz (VL 123). Le taureau Rico
vient se hisser au 5e rang.
Dans le domaine du fitness (VF), Hacker est clairement
en tête avec 124, suivi des taureaux suisses Dundee
et Politan (les deux VF 115). Il faut aussi mentionner
Temptation, qui vient d’être classé pour la deuxième
utilisation. Il démarre sa carrière en utilisation à large
échelle au 12e rang du palmarès selon la VF.
En race Brune originale, le palmarès selon la VF reste
presque inchangé. Winor, Luca et Hecht défendent
leurs rangs.
La durée d’utilisation, la fécondité et les cellules somatiques comptent parmi les critères de fitness les plus
importants. Les géniteurs de pointe pour la durée d’utilisation sont Vidal, Anibal et Vincent. Pour la fécondité,
ce sont Hacker, Politan et Dundee. Quant aux critères
de fitness, il saute aux yeux que des taureaux comme
William BV et Vigor manquent sur les palmarès. Ces
deux ne sont plus dans l’offre d’IA.
En morphologie, il n’y a toujours pas moyen d’éviter
Blooming. Il est au top pour la note globale, le gabarit
et le bassin. Sur les palmarès selon la morphologie, on
racebruneCH No. 7 ∙ septembre 2016
Infos
trouve aussi les nouveaux taureaux classés de la race
Brune Temptation et Salomon ainsi que le taureau OB
Juwel (1er rang note globale).
En matière de génomique
L’estimation des valeurs d’élevage génomiques est
maintenant une partie fixe de l’EVE. Des mises en valeur
concernant la qualité des valeurs d’élevage génomiques montrent une bonne correspondance entre les
valeurs d’élevage génomiques optimisées (VEGO) et
les VE basées sur les informations des descendants (cf.
article à la page 14 de la présente édition).
Les VEGO fournissent des informations plus précises
que les VE conventionnelles basées sur l’ascendance.
Lors de chaque mise en valeur, les effets SNP pour
calculer les valeurs d’élevage génomiques directes
(VEGD) sont nouvellement estimés sur la base d’une
population de référence étendue. Cela permet d’espérer une augmentation de la sûreté (coefficient de
détermination, B%) des VE génomiques.
Le nombre de taureaux dans la population de référence varie fortement suivant le critère. Il dépend du
nombre de taureaux pour lesquels des VE estimées
avec une bonne sûreté sont à disposition pour le critère
en question. En race Brune, la population de référence
est la plus grande pour la hauteur à la croupe (7288
taureaux) et la plus petite pour les nés vivants (1507
taureaux) et pour le critère de fécondité période de
retard génisse (1764 taureaux).
Pour agrandir la population de référence, on observe
la tendance internationale vers des génotypages de
vaches. Pour les petites populations, la sélection génomique est seulement possible avec des génotypages de
vaches. La population de référence de la race Brune
originale comprend déjà des génotypes de vaches.
Le nombre de taureaux et de vaches dans la population de référence et le coefficient de détermination
atteint pour la Brune et la Brune originale figurent aux
tableaux 1 et 2.
Tableau 1: Nombre de taureaux dans la population de
référence et coefficient de détermination (B%) des VEGD
pour la race Brune (EVE août 2016)
Critère
Lait kg
Matière grasse kg
Cellules somatique
Délai de mise à la reproduction
Pis
Nb. de taureaux
6989
6789
6548
4221
6772
B% VEGD
0.54
0.60
0.43
0.38
0.49
Tableau 2: Nombre de taureaux et de vaches dans
la population de référence et coefficient de détermination
(B%) des VEGD pour la race Brune originale (EVE août 2016)
Critère
Lait kg
Matière grasse kg
Cellules somatiques
Délai de mise à la reproduction
Pis
Nb. de taureaux
5099
4993
6721
2580
6690
Nb. de vaches
1039
1038
1086
–
239
B % VEGD
0.53
0.56
0.37
0.26
0.33
Pas de publication de VEGO
pour le déroulement du vêlage maternel
Lors de l’évaluation génétique d’avril 2016, des VE
génomiques ont pour la première fois été publiées pour
le déroulement du vêlage direct et maternel. Dans la
mise en valeur d’août 2015, il s’est toutefois avéré que
les VEGO pour les critères naissances normales maternelles et nés vivants maternels ne sont pas stables. Par
conséquent, Braunvieh Schweiz a décidé de suspendre
la publication des VEGO pour ces critères jusqu’à
nouvel avis. Les raisons des problèmes de stabilité
résident dans le calcul des coefficients de détermination (B%) pour ces deux critères dans l’EVE traditionnelle. La méthode de calcul est en train d’être revue
par Qualitas SA. Les animaux qui, jusqu’ici, avaient une
VEGO pour les naissances normales et les nés vivants
maternels, auront désormais une VE avec le label CH, I
ou A, donc sans information génomique.
www.braunvieh.ch ➔ Valeurs d’élevage
[email protected]
Directives pour l’utilisation des taureaux à tester
Tous les taureaux à tester de Swissgenetics sont désormais appelés taureaux
Optimis et ils sont disponibles dans toute la Suisse pour toutes les exploitations.
Un rabais de CHF 27.– est accordé aux exploitations de testage par dose de
semence utilisée sur des primipares. Pour les taureaux jouissant d’une bonne demande et atteignant rapidement le nombre requis d’inséminations, il est possible
qu’ils soient disponibles au prix réduit seulement peu de temps. Les deux tarifs
différents (avec et sans rabais) ainsi que la date de disponibilité sont publiés pour
chaque jeune taureau.
Toutes les autres conditions d’utilisation restent inchangées:
Dans les exploitations avec le programme de HB BRUNA-Test (contrat de
testage à l’IA), toutes les primipares doivent être inséminées avec un taureau à
tester.
Exceptions:
– Les taureaux à tester OB peuvent être utilisés non seulement dans les exploitations de testage, mais aussi dans celles avec le programme de HB BRUNATradition. Mais seules des primipares sont à inséminer avec la semence de
testage.
Les conditions de Select Star restent inchangées. Le prix des doses de taureaux – Les primipares présentant de trop grands défauts pour l’élevage peuvent être
à tester utilisées sur les primipares dans les exploitations de testage est de
inséminées avec un taureau d’engraissement.
CHF 15.–. Pour les exploitations sans contrat de testage, les doses de semence – S’il ne devait plus y avoir de taureaux à tester disponibles.
coûtent entre CHF 37.– et 49.–.
Les taureaux Optimis actuels sont publiés à la page 20 de l’édition en langue allemande.
No. 7 ∙ septembre 2016 racebruneCH
9
Infos
Jeune taureau hautement coté
remplit les attentes
MARTIN RUST, Braunvieh Schweiz
Le taureau Optimis connu Salomon vient
Lindenhof-TopBS Dally SALOMON
d’être promu pour l’utilisation à large
CH 120.0962.9600.1
échelle. Il est le premier et, espérons-le, pas
le dernier fils de Dally qui franchit cette
barre. Avec Joel Temptation, un taureau
avec d’excellentes teneurs est promu et
Juwel vient compléter l’offre OB.
racebruneCH présente en bref les taureaux testés officiellement et sélectionnés pour la deuxième utilisation.
Ils sont présentés dans l’ordre de leurs valeurs d’élevage globales.
Cozy Nook Joel TEMPTATION-ET
US 68 119 148.6
Temptation à Tom Oberhaus de Waukesha (Wisconsin)
a parcouru le testage en Suisse en tant que taureau
importé. S’étant continuellement amélioré dans les
trois dernières évaluations génétiques, il est devenu
une alternative valable dans l’offre d’IA.
La mère de Temptation, Twylight, a fait sensation
récemment lorsqu’elle a franchi le seuil magique des
300 000 livres de lait (~136 000 kg). Cette fille de
Pronto a produit en moyenne plus de 13 000 kg par
lactation. Derrière Twylight suit Gordon Twyla avec
plus de 90 000 kg de lait (Ø 5 lact. 13 075 kg).
Temptation est un géniteur extrême pour les teneurs
(matière grasse et protéine % au total +0.60!) avec
un rendement laitier moyen. Il affiche une très bonne
persistance. La transmission au niveau de la fécondité
est également positive, ce qu’on n’a pas pu attendre vu
la combinaison Joel x Pronto.
Temptation produit des vaches de grand gabarit avec
une légère faiblesse au niveau de la ligne de dos. Les
bassins longs sont indifférents quant à la largeur et à
l’inclinaison ainsi qu’à la position du trochanter. Les
membres sont très secs et présentent des paturons très
solides. Dans le bloc du pis, les excellentes hauteur de
l’arrière-pis et profondeur du pis sautent aux yeux. La
largeur de l’arrière-pis est un peu juste. Le plancher du
pis est légèrement relevé. La transmission des trayons
est dans le domaine idéal pour tous les critères.
Avec ses points forts (teneurs, persistance, fécondité),
Temptation est un complément bienvenu dans l’offre
d’IA.
10
De nombreux éleveurs ont attendu le résultat de
Salomon avec impatience. Ce fils de Dally a été fortement utilisé aux niveaux national et international déjà
comme jeune taureau. Il a aussi été utilisé intensivement dans le programme d’élevage. Sept fils de
Salomon ont déjà parcouru le testage en Suisse.
La lignée d’élevage femelle de la mère de Salomon,
Miranda EX95, a été présentée dans racebruneCH
6-2016. Cette fille de Macky à Marcel Vollenweider,
Benzenschwil, a fait fureur au ring au niveau national.
Quant aux performances, Miranda a également
convaincu avec 9267 kg avec 3.59 % de protéine
en moyenne de cinq lactations. La grand-mère Agio
Arlette EX90 a, quant à elle, produit 8989 kg en
moyenne de cinq lactations également.
Salomon démarre avec une bonne transmission laitière.
Il y a clairement lieu de veiller à la teneur en matière
grasse faible, tandis que la teneur en protéine n’est que
légèrement négative. Les cellules somatiques et le flux
laitier sont moyens. Comme Temptation, il transmet la
kappa-caséine BB. En ce qui concerne la fécondité, il
fait partie des meilleurs taureaux d’IA avec un indice
de 103.
Salomon transmet une morphologie très complète. Il
produit des vaches larges et de grand gabarit qui ont
une ligne de dos très solide. Les bassins sont longs, très
larges et légèrement relevés.
Dans le bloc des membres, les paturons extrêmement
solides sautent aux yeux. Les avant-pis sont très bien
soudés et la profondeur du pis est excellente. Les planchers du pis sont légèrement relevés et conviennent
à des accouplements correctifs. Les trayons un peu
plus longs sont idéalement formés. La répartition des
trayons antérieurs et postérieurs est moyenne, ce qui
est à juger absolument positivement étant donné le fort
trend génétique vers une répartition serrée des trayons.
Salomon sera aussi disponible en semence sexée.
AJA-ob William JUWEL OB
CH 120.0857.6921.9
Avec Juwel, le premier fils du géniteur polyvalent fort
William OB est promu pour la deuxième utilisation. Ce
nouveau géniteur classé se hisse directement à la tête du
palmarès selon la morphologie. Juwel est issu de l’élevage connu d’Alfred et Judith Anderegg à Meiringen.
racebruneCH No. 7 ∙ septembre 2016
Infos
Sa mère, Winzer Linda EX93, est entre-temps en 9e
lactation. Sa moyenne de 8 clôtures est de 6673 kg
de lait (PV 60 321 kg). Elle a réalisé ces performances
en étant estivée sans exception. Sa mère, Wanda1, est
toujours en production. Cette fille de Waldo classifiée
VG87 affiche une moyenne de 10 lactations de 7467
kg de lait et une performance de vie de 86 684 kg.
Cette souche femelle est aussi connue grâce aux deux
filles de Gold Fortuna et Flurina, les deux classifiées
EX95, ou grâce au taureau privé Juventus (William par
Wanda1), fort en morphologie.
Juwel transmet un rendement laitier moyen avec
des teneurs légèrement négatives. La persistance est
inférieure à la moyenne, comme celle de William. Les
cellules sont dans la moyenne de la race, le flux laitier
étant bon. La VE durée d’utilisation plus faible se base
encore sur l’ascendance. La performance carnée est
supérieure à la moyenne, les gains nets conséquents
sautant avant tout aux yeux.
Juwel est un géniteur très complet pour la morphologie. Ses 36 filles évaluées jusqu’à présent sont
grandes, ont une bonne largeur de poitrine et énormément de profondeur de flanc. Lors des accouplements,
on veillera à la ligne de dos. Les bassins très longs sont
dans la moyenne pour l’inclinaison et la largeur. Juwel
transmet un bon profil des jarrets et beaucoup de talon.
Juwel montre ses atouts au niveau des pis. Les avantpis sont très longs et les attaches arrières hautes et
extrêmement larges. Il peut être utilisé pour corriger
un plancher du pis étagé et transmet des ligaments
médians extrêmement solides. La transmission au
niveau des trayons est également idéale. [12]
www.swissgenetics.ch
Taureaux classés en août 2016
Race Brune
Temptation-ET
Salomon
Brune Originale
Juwel
VEG
125
VEP
117
B%
88
Lait kg
+464
MG %
+0.43
Protéine %
+0.17
Cellules
99
AT
100
Fécondité
105
Pis
115
Note globale
113
120
VEG
105
113
VF
105
88
B%
82
+843
Lait kg
+361
–0.32
MG %
–0.02
–0.05
Protéine %
–0.05
98
Cellules
101
100
AT
107
103
Fécondité
97
121
Pis
121
119
Note globale
115
Année de contrôle laitier 2015/2016
CÉCILE MEILI, Braunvieh Schweiz
Pour la deuxième année consécutive, le rendement
laitier moyen de la race Brune est supérieur à 7000 kg.
En comparaison de l’année précédente, la performance
a augmenté de 19 kg pour se situer à 7078 kg. Les kg
de protéine et de matière grasse sont restés stables.
En raison de la quantité de lait plus élevée, la teneur
en matière grasse et celle en protéine ont diminué de
0.01 %. Pour l’année laitière 2015/2016, la race Brune
présente donc une teneur en matière grasse de 4.02 %
et celle en protéine se monte à 3.39 %. La race Brune
originale a produit en moyenne 6148 kg de lait. Elle
enregistre ainsi une baisse de la performance de 61 kg
de lait par rapport à l’année précédente.
Comme dans les années passées, la race Brune a enregistré une baisse au niveau des clôtures. Elle compte
actuellement 154 537 clôtures de lactation. Le nombre
des clôtures standard a diminué de 3307 clôtures pour
passer à 121 684.
Environ 50 % des vaches Brunes se trouvent toujours
en région de montagne. La part des vaches alpées est
également restée stable. Comme l’année passée, 24 %
des vaches ont passé l’été à l’alpage.
Caractère
Nb. de clôtures
Nb. de clôtures standard
Ø lactation standard toutes les
vaches:
Lait kg
Matière grasse kg
Matière grasse %
Protéine kg
Protéine %
PP
Persistance %
Période de service jours
Ø lait kg 4 e lact. ss. plaine
Ø lait kg Brune originale
Année de contrôle
2015/2016
2014/2015
154 537
121 684
159 886
124 991
Changement
année précédente
–5349
–3307
7078
284
4.02
240
3.39
82
83
126
7059
284
4.03
240
3.40
82
83
125
+19
=
–0.01
=
–0.01
=
=
+1
8025
6148
7945
6209
+80
–61
[email protected]
No. 7 ∙ septembre 2016 racebruneCH
11
Infos
Nouveau traitement des commandes
de sélection génomique
CECILE MEILI, Braunvieh Schweiz
Pour saisir la commande de génotypage pour un
animal via BrunaNet, on peut entrer le numéro BDTA
dans le menu «Animal» ou l’animal correspondant est
sélectionné sur la liste des animaux de l’exploitation.
Seules des commandes d’animaux qui se trouvent dans
la propre exploitation peuvent être saisies.
Via le nouveau sous-menu «Sélection génomique», on
saisit ensuite la commande du génotypage.
Créer une commande
en seulement trois étapes
Pour pouvoir commander la sélection génomique via BrunaNet, le veau doit être
annoncé à la BDTA le plus rapidement possible après sa naissance.
A partir du 5 septembre, toutes les
commandes de sélection génomique doivent
passer par BrunaNet. Le formulaire de
commande établi ainsi est imprimé et
envoyé, comme jusqu’à présent, avec
l’échantillon de poils. Au moyen du
dépistage de l’échantillon, l’état de traitement peut être poursuivi à tout moment.
Désormais, les résultats sont mis en ligne sur
BrunaNet pour le propriétaire. Dès qu’ils
Dans la sélection du type de puce, deux puces sont à
disposition. Braunvieh Schweiz recommande le génotypage avec la puce LD (low density = basse densité).
Cette puce comprend des tests sur des tares héréditaires et l’analyse de la kappa-caséine. Les tarifs sont
affichés directement lors du choix de la puce. Des
analyses supplémentaires comme l’absence de cornes
et la bêta-caséine A2 peuvent être sélectionnées en
cochant la case correspondante. Pour terminer, il faut
indiquer le genre de matériel de l’échantillon. Pour les
échantillons de poils, il faut utiliser les cartes de poils de
GeneSeek. Sur demande, Braunvieh Schweiz les met à
disposition aux exploitations gratuitement.
Pour créer la commande définitivement, il faut cliquer
sur «Mémoriser».
En cliquant sur les icônes correspondantes, on peut
traiter la commande saisie encore une fois ou la
supprimer. Si on clique sur l’icône PDF, le formulaire
de commande avec le montant total de la facture est
ouvert comme fichier PDF.
Le formulaire de commande est alors imprimé et peut
être envoyé à Qualitas SA avec l’échantillon de poils
comme jusqu’à présent.
sont disponibles, l’éleveur en est informé par
courriel.
La commande est
saisie dans le nouveau menu «Sélection
génomique».
12
racebruneCH No. 7 ∙ septembre 2016
Infos
Au moyen du
dépistage des
échantillons, on peut
vérifier le statut de
traitement actuel de
l’échantillon. Les
résultats sont mis en
ligne sur BrunaNet et
envoyés en plus par
courriel.
A jour grâce au dépistage des échantillons
Via le sous-menu «SNP Info» sous «Exploitation», on
peut à tout moment (comme en cas d’expédition par
un service de colis et de courrier) poursuivre le statut
du génotypage de tous les animaux de l’exploitation.
La commande peut même encore être supprimée après
l’expédition de l’échantillon aussi longtemps que le
statut est «Commande créée». La commande peut
encore être modifiée même si le statut est «Entrée
Qualitas», par exemple si on a oublié de cocher l’analyse supplémentaire sur l’absence de cornes.
Résultats désormais sur BrunaNet
Après le calcul de la valeur d’élevage génomique optimisée, les résultats détaillés peuvent être consultés
sous forme de PDF sous « SNP Info » et sous l’animal
sur BrunaNet. Dès que les résul-tats sont disponibles,
le client reçoit un courriel l’informant que les résultats sont en ligne sur Bru-naNet. Le résultat n’est plus
envoyé aux exploitations par courrier. Si le génotypage
a échoué et qu’il faut un nouvel échantillon, le client en
est également informé par courriel.
Les tares héréditaires, la kappa-caséine et les analyses
supplémentaires sont enregistrées comme jusqu’à
présent et peuvent être consultées sous l’animal sur
Sélection génomique en bref
– Annoncer les veaux le plus vite possible à la BDTA
– Utiliser les cartes de poils GeneSeek
– Traitement des commandes via BrunaNet
– Envoyer le formulaire de commande avec l’échantillon de poils à Qualitas SA
– Toujours à jour grâce au dépistage des échantillons
– Courriel après la réception des résultats ou en cas de problèmes
– Résultats affichés sur BrunaNet
– Publication immédiate des VEGO des femelles
BrunaNet. Pour les femelles, les va-leurs d’élevage
génomiques optimisées sont publiées directement
après le calcul. Les génotypages sont désormais
facturés aux exploitations par trimestre.
Pour le nouveau traitement des commandes, l’éleveur
a besoin d’un accès à BrunaNet. Les éle-veurs n’ayant
pas encore d’accès s’adresseront à Braunvieh Schweiz.
[17] www.braunvieh.ch ➔ Valeurs d’élevage ➔ EVE
génomique
[email protected]
Nouvelles
Information pour les exploitations équipées d’un robot
Cette année, de nouveaux flacons d’échantillon ont été introduits pour le contrôle laitier dans
les exploitations équipées d’un robot. Il y a quelques exploitations qui continuent à détacher
les couvercles des flacons. Les couvercles détachés causent un énorme travail supplémentaire
à Suisselab pour l’analyse. C’est la raison pour laquelle Suisselab a décidé de ne plus analyser
les échantillons à partir de septembre 2016 si le couvercle du flacon a été détaché.
Nous vous remercions de votre compréhension et vous prions d’utiliser les flacons correctement.
A partir de septembre 2016, Suisselab n’analysera plus de flacons dont le couvercle a été détaché.
En photo: les flacons prévus pour les exploitations équipées d’un robot.
No. 7 ∙ septembre 2016 racebruneCH
13
Infos
Test de qualité pour les VE génomiques
URS SCHULER, Qualitas SA
Une des questions essentielles d’un
programme d’élevage est de savoir quels
taurillons il faut élever et utiliser via
l’insémination artificielle. Pour répondre à
cette question, on peut faire appel aux
valeurs d’élevage génomiques optimisées
(VEGO) en Suisse depuis 2010. Mais
servent-elles à quelque chose?
Le critère de qualité le plus important pour les VEGO
est probablement la correspondance entre les VEGO
de taureaux d’IA à l’âge de veaux et leurs valeurs
d’élevage (VE) qui ont résulté du testage par la descendance. Plus cette correspondance est élevée, plus de
Graphique 1: Comparaison de VE issues du testage et de
VEGO
50
●
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●
●
40
●
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30
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●
A titre d’alternative, Interbull, le centre international
d’estimation de valeurs d’élevage pour les taureaux,
a développé un test de validation. Ce dernier permet
de tenir compte de développements et d’extensions de
populations de référence. Pour ce test, les VEGO et les
VE traditionnelles basées sur l’ascendance doivent être
estimées sur la base des données d’il y a quatre ans.
Ensuite, on cherche des taureaux génotypés. Leurs
VE actuelles issues du testage par la descendance se
basent sur les informations de 20 filles ou plus. Dans
les données d’il y a quatre ans, ils n’avaient toutefois
pas encore de descendants dans l’estimation des VE.
Les VEGO et les VE basées sur l’ascendance estimées à
l’aide des données d’il y a quatre ans de ces taureaux
sont ensuite comparées aux VE actuelles.
●●
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20
Grafik Seite 26
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Meilleure prédiction avec les VEGO
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0
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−10
●
−10
0
10
20
30
40
50
Abstammungszuchtwert
Eiweiss
2012 (rot)
VE basée sur l’ascendance
protéine
kgkg2012
(rouge)
genomische optimierter Zuchtwert Eiweiss kg 2012 (blau)
VE génomique optimisée protéine kg 2012 (bleu)
Comparaison entre des VE basées sur l’ascendance et des VE issues du testage
(croix rouges) ainsi qu’entre des VE génomiques optimisées et des VE issues du
testage (points bleus) pour le critère protéine kg. Une croix rouge et un point
bleu reliés à l’aide d’une flèche représentent un taureau d’IA qui a aujourd’hui un
résultat de testage, mais n’avait pas encore d’informations de filles en 2012.
14
Test de validation d’Interbull
●
10
Eiweiss
2016
VEZuchtwert
protéine
kgkg2016
●
décisions zootechniques correctes sont prises pour les
taurillons. Et cela augmente le progrès zootechnique.
Pour évaluer ce critère, on peut ressortir les anciennes
VEGO des archives et les comparer aux VE actuelles.
Différentes comparaisons pareilles ont été publiées
dans la presse spécialisée. Cette procédure ne tient
toutefois pas compte des répercussions de développements des méthodes et d’extensions de la population
de référence. Etant donné qu’on s’intéresse toutefois
à la qualité de VEGO actuelles et non de VEGO historiques, cette procédure n’est pas optimale.
Un critère central de ce test de validation est l’amélioration de la précision de prédiction des VEGO par
rapport aux VE traditionnelles basées sur l’ascendance.
Ce critère est illustré au graphique 1. On reconnaît
que la plupart des points bleus sont plus proches de la
diagonale que les croix rouges. On peut donc attendre
que pour le critère protéine kg, les VEGO permettent
de mieux prédire les résultats de testage que les VE
basées sur l’ascendance.
Les coefficients de corrélation visent à la même interprétation. La corrélation entre les VEGO et les VE
actuelles est avec 0.68 nettement supérieure à celle
entre les VE basées sur l’ascendance et les VE actuelles,
qui est de 0.43. Les corrélations pour un choix d’autres
critères figurent au tableau 1.
Conclusion
On peut donc conclure que les VEGO tiennent leurs
promesses. Les VEGO permettent de mieux évaluer
le potentiel héréditaire de jeunes animaux que le font
racebruneCH No. 7 ∙ septembre 2016
Infos
d’autres moyens. Pour bien des critères, la supériorité
par rapport aux VE traditionnelles basées sur l’ascendance n’est toutefois pas aussi nette qu’elle ne l’est
pour l’exemple cité (cf. tableau 1).
Risque
De nombreuses raisons portent à croire que les taureaux
d’IA testés par la descendance perdront encore davantage en importance. L’alternative, ce sont des taureaux
qui ont été sélectionnés sur la base de valeurs d’élevage
génomiques disponibles tôt dans leur vie, mais relativement peu sûres. Cette sûreté plus faible augmente
évidemment aussi le risque. La conscience et la gestion
du risque zootechnique deviennent par conséquent de
plus en plus importantes. L’établissement de concepts
appropriés pour gérer ce risque est donc un défi pour
tous les éleveurs.
Tableau 1 Corrélations entre des VE génomiques optimisées
resp. VE basées sur l’ascendance d’il y a quatre ans et des VE
actuelles issues du testage par la descendance
Critère
r(VEGO4-ans, VEaujourd’hui )
r(VE asc.4-ans, VEaujourd’hui)
Protéine k
Lait kg
Cellules somatiques
TNR vache
Délai de mise à la reproduction
Hauteur à la croupe
Ligament médian
Note pour le pis
0.68
0.66
0.74
0.71
0.76
0.68
0.72
0.68
0.43
0.35
0.62
0.64
0.53
0.59
0.62
0.52
www.qualitasag.ch
[email protected]
DLC en 2e lactation et plus
«Meilleure pointage en 2e lactation et plus –
plus-value pour la vache et son éleveur.»
Braunvieh Schweiz
Chamerstrasse 56
CH-6300 Zoug
Tél. 041 729 33 11
www.braunvieh.ch
FR_INS_DLFlyer_fbg.indd 19
No. 7 ∙ septembre 2016 racebruneCH
✔ Vous tenez compte du développement de votre vache et vous profitez de la plus-value.
✔ Vous saisissez la chance d’améliorer la valeur des descendants.
✔ Vous profitez de la considération de la DLC en 2e lactation et plus dans l’estimation
des valeurs d’élevage.
02.10.12 10:48
15
Portrait
Gestion
Les reines des montagnes
TONY DETTLING, Braunvieh Schweiz
Le Rigi dans le canton de Schwyz est connu
comme «reine des montagnes». La vaste
région de poudingue en Suisse centrale est
au-dessous de Rigi-Kulm, sont estivées les vaches. La
famille Schnüriger exploite Rigi-First le cinquième été.
Auparavant, les parents d’Agnes y avaient déjà passé
45 étés.
marquée par de nombreux alpages. Oswald
et Agnes Schnüriger passent l’été à l’alpage
à Rigi-First avec leurs 32 vaches. L’automne
passé, ils ont construit une nouvelle étable
d’alpage.
En bordure immédiate du village de Lauerz, la famille
Schnüriger exploite son domaine agricole. Il se situe à
près de 500 m d’altitude.
Outre l’exploitation de résidence, la famille Schnüriger
exploite trois alpages dans la région du Rigi. Deux
alpages hébergent le jeune bétail et à Rigi-First,
Nouvelle étable d’alpage
avec prestations propres
«Le temps que les ouvriers mettent pour monter à l’alpage et redescendre le soir, je paie des heures de travail
qui ne me profitent rien», c’est ce que s’est dit Oswald
Schnüriger en commençant la construction de l’étable
à l’alpage. Il a fait appel à un maçon et à un charpentier pour le savoir-faire nécessaire. Les deux fils, Tobias
et Lukas, ont travaillé à la maison pendant la période
de construction pour que la famille ait pu maîtriser le
travail supplémentaire. Même le matériel de construction a été transporté en grande partie par la famille
elle-même. «En raison de la grande part de prestations
propres, la période de construction s’est prolongée un
peu», tel le bilan d’Oswald. La fête du bouquet a eu
lieu en automne 2015. Les dernières installations ont
été montées au printemps 2016, à temps pour le début
de la saison d’alpage. La stabulation libre offre de la
place pour 40 vaches, qui sont traites au cornadis au
moyen d’une installation de traite directe. Pendant
toute l’année, le lait est livré à la fromagerie «Schwyzer
Milchhuus», où la fille Franziska fait actuellement
son apprentissage de technologue du lait. Oswald
Schnüriger regrette qu’il y a quelques années, le projet
d’une fromagerie au Rigi a échoué.
Elevage avec beaucoup de passion
La famille Schnüriger avec Economy-Star Jongleur Janett: 9318 kg, 4.65 % MG,
3.85 % P, cell. 29, P 95, période de service 68 (de g. à dr.: Melanie, Agnes, Tobias,
Oswald, Lukas, Franziska).
Profil d’exploitation
Famille
SAU
Effectif
Performances
Affouragement
été
hiver
But d’élevage
Taureaux
Main-d’œuvre
16
Oswald et Agnes Schnüriger avec leurs enfants,
Tobias, Lukas, Franziska, Melanie
17 ha de prairies, 3 alpages avec au total 76 pâquiers
32 vaches, 30 têtes de jeune bétail, 50 têtes de jeune bétail en
estivage, 250 porcs d’engraissement
8717 kg de lait, 4.21 % de MG, 3.56 % protéine, 48 cellules
Pâture la journée, foin, aliment de compensation
Ration mélangée partielle comprenant de l’ensilage d’herbe, de la
luzerne et du regain. Le foin est distribué séparément et
les concentrés individuellement.
Bons pis, taille et capacité, quantité de lait
Blooming, Anibal, Genox-Boy, taureaux à tester
Couple d’exploitants, aide des enfants et des grands-parents
La période d’estivage à First dure environ 110 jours,
de fin mai à septembre. A temps pour le concours,
les animaux sont de retour en plaine. Le concours de
district de Schwyz, comptant jusqu’à 1'000 animaux de
race Brune, offre la possibilité aux éleveurs de comparer
les qualités morphologiques de leurs animaux. «Je vais
toujours à Schwyz sans grandes attentes. Si je rentre le
soir avec une couronne, je suis satisfait.» Mais souvent,
c’est plus qu’une couronne qui passe chez la famille
Schnüriger à Lauerz.
Il y a quelques années, Picard Pola a gagné le prix du
meilleur pis, un beau souvenir pour le chef d’exploitation. Cette vache de gabarit moyen convainc par son
excellente mamelle (98 en DLC) et beaucoup de lait. Sa
lactation actuelle, la cinquième, est projetée à 11 000
kg de lait et elle affiche déjà 15.8 kg de lait par jour
de vie.
racebruneCH No. 7 ∙ septembre 2016
Gestion
Portrait
Les bons pis sont le critère morphologique déterminant
pour Oswald Schnüriger. Mais à part cela, ses vaches
devraient aussi avoir une certaine taille et surtout beaucoup de capacité. «Les vaches avec peu de profondeur de flanc peuvent simplement ingérer trop peu!»
Lorsqu’on regarde le troupeau Schnüriger, il saute aux
yeux que les vaches sont très larges et profondes et ont
de bons pis. Il n’est donc pas étonnant que les Brunes
de l’exploitation Schnüriger soient très demandées
dans le commerce. [32]
[email protected]
Clients heureux grâce à des vaches
d’élevage économiques
CÉCILE MEILI, Braunvieh Schweiz
Franz, Antonia et
Franziska Duss investissent beaucoup
d’engagement dans
les soins des fraises
et dans leurs Brunes.
Si le prix est correct, toutes les vaches sont à
vendre, tel le propos de l’éleveur Franz Duss
d’Escholzmatt, LU. En plus de l’élevage et de
la vente de Brunes, la production de fraises
est aussi une branche importante de
l’exploitation.
Franz Duss aimerait progresser. Surtout lorsqu’il s’agit
de l’élevage de vaches Brunes. Pour progresser en
élevage, il a fondé l’association d’éleveurs de l’Entlebuch il y a 30 ans – le tout premier groupement d’éleveurs.
Engagement de toute la famille
Avec son épouse, Antonia, Franz Duss gère une exploitation de la race Brune de 11 ha et 20 a de fraises à
Escholzmatt. Les fraises sont cultivées en partie dans
les champs et en partie en cultures pendantes échelonnées. Parmi les six enfants – Franziska, Fabienne,
No. 7 ∙ septembre 2016 racebruneCH
Rebecca, Rahel, Florian et Mathias – c’est avant tout
la fille aînée, Franziska, qu’on croise souvent dans
l’exploitation. Comme son père, elle occupe divers
mandats zootechniques.
«Les possibilités zootechniques à disposition, je tiens
à en faire usage effectivement», souligne le membre
du conseil communal d’Escholzmatt. Il entend par là
la sélection génomique, la semence sexée et aussi les
transferts embryonnaires. Depuis quatre ans, toutes
les descendantes sont systématiquement génotypées.
Dans son exploitation, il n’y a plus que cinq vaches
sans génotype.
Sélection génomique comme chance
Franz considère la sélection génomique comme une
grande chance et témoigne beaucoup de confiance en
son utilité. Il sélectionne strictement selon la VEGO.
«Ce que je dépense pour la sélection génomique, je
le récupère avec l’accouplement dirigé», telle est sa
conviction. Si les résultats sont moins bons, il ne voit
pas en premier lieu le défaut, mais considère cette infor17
Portrait
Gestion
mation comme une chance. «Connaissant le potentiel
héréditaire plus ou moins bon, je peux accoupler les
vaches de manière dirigée ou utiliser des embryons»,
explique le chef d’exploitation.
La famille attend par exemple avec impatience les
rendements de départ imminents de jumelles. Si l’on
considère leur ascendance, les génisses auraient les
mêmes valeurs d’élevage. Mais dans la valeur d’élevage génomique directe, elles montrent une différence
de 1500 kg de lait. Avec cette information, la meilleure
génisse à été inséminée de manière ciblée, tandis qu’un
embryon a été implanté à l’autre. L’avenir montrera s’il
y a effectivement une avance en matière de connaissances.
Elevage réussi avec le préfixe Duss BS
Pour la sélection de ses animaux, Franz met l’accent sur
des vaches économiques. Lors de la vente à des exploitations en plaine, elles doivent présenter de bons pis et
une production élevée avec beaucoup de protéine et
des nombres de cellules bas. Avec une moyenne de 42
pour les cellules, 3.54 % de protéine et 83 points pour
les pis (seulement 1re lact.), l’exploitation confirme le
but d’élevage.
Un taureau doit transmettre au moins +800 kg de lait.
Mais si on attache en plus de l’importance aux pis fonctionnels et aux bassins corrects, il en est ressorti l’une
ou l’autre vache d’exposition couronnée de succès. «La
vache peut sans autre mesurer 1.48 m», dit l’éleveur.
«Dans la vente, les clients se dirigent d’abord vers
de pareilles vaches et ne prennent pas note des plus
petites, ni des plus grandes», explique Franz. Quant à
lui, il n’a jamais acheté de vaches.
Vigor Cherie – un coup de maître
Avec sa stratégie zootechnique, cet éleveur de l’Entlebuch a réussi un coup de maître avec Vigor Cherie.
Grâce à ses valeurs intérieures et extérieures, Cherie a
déjà pu fêter des succès à l’âge de génisse et plus tard
aussi comme vache lors d’expositions nationales. Le
titre de championne junior de la CIBS en 2015 en était
sûrement le plus important. «Cherie ne convainc pas
seulement par sa morphologie, mais aussi par une très
bonne VEGO, qui correspond très précisément chez
elle», ajoute-t-elle.
Fantastic Espania, fille de Cherie, est prometteuse,
puisqu’elle poursuit les succès d’exposition. Et les
gènes de cette championne des génisses de la Swiss
Expo continuent d’être utilisés dans l’élevage Duss
avec 11 embryons sexés issus d’un rinçage.
La vache de souche de cette lignée couronnée de
succès est Payoff Calmara, qui a elle-même réalisé
quelques succès lors d’expositions nationales. Calmara
est actuellement en 7e lactation et est la vache aînée
du cheptel.
Jeunes vaches à vendre
Profil d’exploitation
Franz Duss, Tellenmoos 2, 6182 Escholzmatt
Situation
857 m d’altitude en zones de montagne 1 et 2
SAU
11 ha, principalement des prairies naturelles, 20 a de fraises
(récolte mi-juin à mi-octobre), 6 ha de forêt
Effectif
12 vaches, 20 têtes de jeune bétail, 2 colonies d’abeilles
Performances 06.2016: Ø 8 vaches, 6350 kg de lait,
3.89 % de MG, 3.54 % de protéine
Taureaux
Biver, Norwin, Genox-Boy, taureaux Optimis
Affouragement
Eté
foin à volonté, herbe, pâture la demi-journée
Hiver
foin, regain, 1 kg de MS ensilage d’herbe, 1 kg de MS pulpes de
betteraves ensilées, au max. 300 kg de concentrés/vache/an
Lait
60 000 kg livrés à ZMP, mise en valeur par 8 veaux d’engraissement
Main-d’œuvre Couple d’exploitants Franz Duss (30 % à l’extérieur) et Antonia
Duss (80 % à l’extérieur), soutenus par leur fille Franziska,
saisonnier polonais pendant la récolte des fraises
Avec une part d’environ 70 %, on trouve avant tout des
vaches en première et en deuxième lactation à l’étable.
Environ 5 à 6 vaches en 2e lactation fraîchement vêlées
sont vendues à des exploitations en plaine par an. «Le
but est de rendre le client heureux», dit l’éleveur. Les
animaux devraient avoir un grand potentiel génétique
et produire ensuite beaucoup de lait en plaine avec une
bonne base fourragère.
Les génisses sont alpées
Les génisses passent, si possible, deux étés à l’alpage
Tschamutt au col de l’Oberalp. «C’est le mieux pour
la santé des animaux et ils apprennent à manger», dit
Franz. De plus, suivant leur stade de lactation, environ
la moitié des vaches passent l’été à l’alpage Stürfis près
de Maienfeld.
Tandis que les vaches doivent produire du lait avec le
fourrage de base, les veaux sont affouragés intensivement avec du foin et un mélange de céréales à volonté.
En vue de leur aptitude productrice, les premiers mois
sont décisifs pour le développement des organes
comme la panse et les poumons. [34]
[email protected]
18
racebruneCH No. 7 ∙ septembre 2016
Gestion
Portrait
Expert DLC et éleveur passionné
ADRIAN ANNEN, Braunvieh Schweiz
Depuis septembre 2015, Beat Betschart
travaille comme expert DLC pour Braunvieh
Schweiz. Lors d’une visite dans l’exploitation
de la famille Betschart, il a parlé avec
passion de ses premières expériences
comme expert DLC et de l’exploitation
parentale.
Avec son frère et sa sœur, Beat Betschart a grandi dans
l’exploitation en fermage de ses parents à Menzingen
dans le canton de Zoug. Après la scolarité obligatoire,
il a fait l’apprentissage agricole et fréquenté l’école
professionnelle à Cham.
L’exploitation Egelsee garde 30 vaches Brunes en
stabulation entravée. Le lait est vendu à ZMP et une
partie est distribuée aux cuisines du couvent. En été, les
vaches passent la demi-journée au pâturage. Les pâturages sont utilisés comme prairies de fauche. Le but est
d’avoir les meilleures surfaces herbagères possibles et
toujours de l’herbe jeune pour pâturer. A l’étable, du
foin, de l’ensilage d’herbe et un aliment de compensation sont distribués aux vaches et en hiver en plus de
l’ensilage de maïs.
En été, les génisses se trouvent au pâturage de l’exploitation. En cas de mauvais temps, il y a la possibilité de
les y mettre en stabulation. En hiver, les génisses sont
gardées en stabulation libre sur litière profonde.
Eleveur passionné
La passion devient le métier
Le plaisir et la passion en combinaison avec son don ont
fait que la candidature au poste d’expert DLC a abouti
à un engagement. Dans sa première année, Beat a déjà
décrit 5000 vaches et parcouru environ 20 000 km
en voiture. En tant que «nouvel» expert DLC, il s’est
rendu dans des régions qu’il ne connaissait pas auparavant. De nombreuses rencontres intéressantes avec des
éleveurs ont abouti à des discussions captivantes. De
par ces nouvelles expériences, il a senti que la passion
de l’élevage de la Brune n’est pas vécue de la même
façon dans toutes les exploitations.
«DLC et concours, ce n’est pas la même chose», dit
Beat. Pour la DLC, chaque position est décrite avec
un chiffre de 1 à 9 et chaque caractère est pondéré
en fonction de son importance économique. Chaque
vache est comparée avec environ 30 000 autres primipares et reçoit sa classification en conséquence. Le
temps fort de Beat: Il a pu décerner la classification
EX à une vache plutôt inconnue sur le plan national.
Plus tard, cette vache a gagné sa catégorie et même le
concours du meilleur pis de Swiss Classic.
Exploitation en fermage
dans un paysage morainique
Quand Beat Betschart n’est pas en route pour la DLC,
il travaille comme aide temporaire dans la construction en bois ou dans l’exploitation parentale. En 1999,
son père a pris en fermage l’exploitation du couvent
de Menzingen. Il y avait déjà travaillé comme vacher
pendant 13 ans. Cette exploitation est blottie dans la
région avec des paysages morainiques et de marais
typiques.
No. 7 ∙ septembre 2016 racebruneCH
L’élevage tient à cœur à toute la famille. Le but d’élevage de son exploitation n’est pas une vache de haute
productivité, mais une vache large de gabarit moyen.
Elle doit démarrer avec 6500 kg en première lacta-
Beat avec la primipare Egelsee Carletto
Conny qui répond
au but d’élevage de
l’exploitation.
Profil d’exploitation
Famille Beat et Brigitte Betschart avec leurs enfants Beat, Susanne et Jörg
Situation
800 m d’altitude, zone de montagne 1
SAU
30 ha de prairies, 5 ha de pâturages, 1.5 ha de forêt
Effectif
30 vaches, 22 têtes de jeune bétail, 120 porcs d’engraissement
Performances 7800 kg de lait, 3.85 % de matière grasse, 3.35 % de protéine
Taureaux
Joe, Biver, Calvin, Jerrocco, Arrow
Affouragement
Eté
ensilage d’herbe, foin, pâture, aliment de compensation
Hiver
ensilage d’herbe, foin, ensilage de maïs, aliment de compensation
Lait
ZMP, vente directe au couvent
Main-d’œuvre Famille, stagiaire en été
19
Portrait
Gestion
tion et s’améliorer à 8500 kg en troisième lactation et
suivantes et présenter de plus une bonne fécondité et
une bonne persistance. «Simplement une vache qui
fonctionne», dit Beat. Pour leur élevage, ils ont misé
très tôt non seulement sur des taureaux testés, mais
aussi sur des taureaux Optimis. Cependant, la lignée
d’élevage femelle qui est derrière le taureau doit s’être
mise en évidence positivement et être supérieure à la
moyenne. Les femelles les plus prometteuses de l’exploitation sont testées génomiquement.
Outre l’économie laitière, l’exploitation comptent 120
porcs d’engraissement, gardés selon les directives d’IPSuisse. Quatre fois par jour, les porcs sont affouragés à
l’aide de l’ordinateur. L’achat et la commercialisation se
font par l’intermédiaire d’Anicom.
Accordéoniste passionné
Lorsque Beat ne travaille pas, il se consacre à l’un de ses
nombreux hobbies: le club des sonneurs de cloches de
Menzingen, le trio folklorique «Lindägruess» (avec son
accordéon) et l’association suisse des jeunes éleveurs
et le club des jeunes éleveurs de Zoug/Argovie où il est
membre du comité.
Pour l’avenir, Beat souhaite pouvoir reprendre l’exploitation en fermage et continuer de l’exploiter. De même,
il aimerait fréquenter l’école de chefs d’exploitation
pour pouvoir mettre ses connaissances acquises et de
nouvelles informations en pratique. Il lui importe d’aller
avec son temps et de répondre aux vœux des consommateurs et aux exigences de la politique agraire. «Il ne
faut pas se plaindre, il faut faire quelque chose», dit
Beat en riant. [36]
Longévité des années durant
HUGO STUDHALTER, Braunvieh Schweiz
Le troupeau laitier de Christian et Hansjürg
Lötscher à Fürstenau GR est impressionnant.
Leurs vaches Brown Swiss se distinguent par
une longévité et une aptitude productrice
Quel est le secret de la longévité?
extraordinaires. Pendant l’année de contrôle
De nombreux facteurs peuvent influencer la performance de vie. D’une part, la génétique et la morphologie sont évidemment importantes. Mais la garde et
les soins des animaux sont encore plus importants.
Les vaches ont besoin d’un bon fitness et de membres
solides pour l’estivage.
Christian était pendant 17 ans en route comme juge
et pendant 8 ans comme expert DLC. Pendant cette
activité, il a vu bien quelques vaches âgées avec une
bonne aptitude productrice. Ce qui lui a sauté aux
yeux, c’est qu’elles avaient toutes un garrot saillant.
«Le squelette de la vache doit être correct pour qu’elle
puisse fonctionner et bien vieillir», explique Christian
Lötscher.
«Nous attachons une grande importance au confort
des vaches. La vache doit pouvoir bouger comme elle
veut et elle doit avoir un caractère actif et une bonne
volonté.»
En 1994, les frères Lötscher avaient la championne du
concours des Grisons à leur étable, à savoir Jargon Zita.
Encore aujourd’hui, de nombreux animaux remontent
à cette lignée d’élevage femelle. Trilog Dorli, la mention
honorable de la Swiss Expo 2007, est une autre vache
avec un pedigree profond. De nombreuses premières
laitier écoulée, cinq vaches ont franchi le
seuil des 100 000 kg de lait.
Au total, les frères Lötscher avaient déjà 19 vaches
avec une performance de vie supérieure à 85 000 kg
de lait, dont 12 ont produit plus de 100 000 kg et trois
vaches ont même atteint la barre de 125 000 kg.
Pour réussir en élevage,
il faut commencer tôt
Avant d’avoir repris l’exploitation de leur père en
1988, les frères Lötscher ont déjà participé activement
à l’élevage laitier. «Comme apprentis, nous avons déjà
eu notre mot à dire lors du choix des taureaux pour
accoupler nos vaches. Notre père nous a laissé les
mains libres.» C’est ainsi que décrit Christian le lancement dans l’élevage de la Brune.
Dans l’exploitation de plaine, les frères Lötscher ont
une stabulation libre avec une salle de traite en épi 2x3.
Depuis 1976, tout le bétail passe l’été à l’alpage Bivio.
Hansjürg est le chef à l’alpage et s’occupe pour la
plupart seul du bétail. Il a de l’aide pour faire les foins
ou pour la production d’ensilage à l’alpage en début
20
d’été. En été, Christian exploite les surfaces en plaine
ainsi qu’une surface supplémentaire à Bivio avec l’aide
de son épouse et d’un employé.
racebruneCH No. 7 ∙ septembre 2016
Gestion
Portrait
de catégorie d’expositions nationales et régionales s’y
sont ajoutées. Le succès le plus récent est le titre de
championne remporté par leur vache Jongleur Zalina
à Agrischa 2015.
Elevage intensif – vêler jeune –
performance de vie élevée
Pour que les génisses puissent vêler à l’âge de 24
mois, il faut un bon élevage. L’observation des veaux
est d’une importance primordiale. A titre préventif, les
veaux sont tous vaccinés contre la grippe.
Les génisses passent deux étés à l’alpage. Les chefs
d’exploitation donnent un peu plus de temps aux
primipares pour se développer et n’attendent donc
pas encore de performances élevées. «L’augmentation de la production dans les lactations suivantes est
plus décisive», résume Christian Lötscher. A 9 mois de
gestation, les génisses rejoignent les vaches où elles
peuvent s’acclimater à la salle de traite. Ils déconseillent
toutefois de changer l’affouragement avant le vêlage.
Les vaches sont traites jusqu’au 8e mois de gestation.
En automne, les vaches sont séparées pour la pâture en
fonction du stade de lactation. Les vaches qui viennent
de vêler ont ainsi plus de place dans la stabulation
libre. Elles peuvent boire tranquillement, aller chercher
une ration de concentrés au DAC ou se coucher. Mais
ensuite, ces vaches passent aussi toute la journée au
pâturage. Au printemps, lorsque la plupart des vaches
se trouvent dans la 2e moitié de leur lactation, elles
vont de nouveau au pâturage toutes ensemble. [38]
Profil d’exploitation
Christian et Hansjürg Lötscher, Fürstenau GR
Situation
60 ha, de 650 à 2000 m d’altitude
Effectif 35 vaches, 50 têtes de jeune bétail
Vente
3 à 5 veaux d’élevage jusqu’à 6 mois et quelques génisses avant le
vêlage par an, 10 à 15 vaches jusqu’en 2e lactation, en majeure
partie commercialisées par graubündenVIEH AG.
Performances 9555 kg de lait, PV: 40 416 kg,
4.28 % de MG, 3.52 % de protéine (30.06.2016)
Taureaux Anibal, Blooming, Norwin, Biver, Twister et 12 autres
Affouragement Maïs d’ensilage, ensilage d’herbe, achat de pulpes de betteraves,
minéraux en partie dans le char mélangeur ainsi qu’au DAC.
Mélange de céréales au DAC, foin après la traite ou au besoin
Lait
Plain: 265 000 kg à Arnold produits SA
Alpage: 35 000 kg à la fromagerie de mon-tagne à Savognin
Trilog Dorli (performance de vie: 126 715 kg).
de g.: Hansjürg et Christian Lötscher avec leurs vaches à 100 000 kg Ace Tonga (107 642 kg), General Win-dau (104 991 kg), Polo Wonne (100 997
kg), Vido Wega-ET (100 693 kg) et Stardust Vanessa (103 465 kg).
No. 7 ∙ septembre 2016 racebruneCH
21
Rendez-vous
MC de Zoug avec casting de taureaux
STEFAN HODEL, Braunvieh Schweiz
Les 7 et 8 septembre, le marché-concours de taureaux à Zoug
est à nouveau au programme. Plus de 250 taureaux ont été
inscrits au 126e marché-concours de taureaux. Une vente aux
enchères de quelque 40 génisses, vaches et quelques jeunes
animaux sera le temps fort de jeudi après-midi.
Casting de taureaux pour la FFLS 2019
Un point spécial au programme du marché-concours de taureaux de Zoug 2016
sera le casting de taureaux pour la Fête fédérale de lutte suisse et des jeux alpestres
2019 à Zoug. Cinq jeunes taureaux, qui ont déjà été présélectionnés, se présenteront au jury mercredi soir sous le chapiteau. Chaque visiteur a la possibilité de
participer à un concours spécial organisé à l’occasion de ce casting.
Programme
Mercredi 7 septembre
09.30
Ouverture de l’exposition, ferme des petits animaux, cantine,
café-bar (carte permanente CHF 10.– / carte journalière CHF 8.–)
10.00–18.30 Bar à lait PSL
13.00–17.00 Promenades gratuites à poney pour les enfants
13.15–13.45 Courses de cochons, 2 courses
14.00
Présentation des taureaux / distinctions
– présentation de tous les premiers de catégorie
– appréciation des collections d’élevage
– distinction des «Mister Génétique» BV et OB
– coupe des exploitations
– élection des «Mister MC»
– distinction des propriétaires des taureaux avec médaille d’or
17.30–18.00 Courses de cochons, 2 courses
19.00
Fermeture de l’exposition et de la ferme des petits animaux
20.00
Casting de taureaux pour la FFLS 2019 à Zoug sous le chapiteau
19.00–00.30 Echo vom Maisgold
(cantine et bar)
Jeudi 8 septembre
09.30
Ouverture de l’exposition, ferme des petits animaux, cantine
09.30–16.30 Bar à lait PSL
13.00
Vente aux enchères de génisses et vaches fraîchement vêlées
13.00–16.00 Promenades gratuites à poney pour les enfants
16.00–16.30 Courses de cochons, 2 courses
18.00
Fermeture de l’exposition et de la ferme des petits animaux
18.00–18.30 Courses de cochons, 2 courses
20.00–00.30 Animation musicale avec «dustyboots»
(cantine et bar)
22
Cette année aussi, le marché-concours de taureaux à
Zoug donnera le coup d’envoi des marchés d’automne
de la race Brune. Il s’agit d’un «must» pour la population de Zoug et pour bien des éleveurs de la Brune.
La ville et la campagne se donnent rendez-vous au
marché-concours de taureaux. Cette année, 148
taureaux de la race Brune originale et 105 taureaux
avec un taux de sang Brown Swiss plus ou moins élevé
ont été inscrits.
Exposition, marché et concours
Pour les éleveurs et les marchands, le marché de Zoug
est la première adresse pour acheter un taureau. Nulle
part ailleurs, on ne trouve une offre plus grande ou
davantage de possibilités de comparaison.
Le point culminant sera la parade des premiers classés
le mercredi après-midi avec l’élection des champions.
Parmi les taureaux premiers classés des catégories de la
Brune et de la Brune originale, un «Mister MC» et un
«Mister MC junior» seront élus. De plus, dans le cadre
d’un concours spécial, le titre de «Mister Génétique»
sera décerné pour OB et BV. Une coupe d’exploitations
sera à nouveau organisée avec un prix spécial pour les
3 meilleurs exposants.
Vente aux enchères avec offre attractive
Jeudi, dès 13.00 heures, quelque 40 animaux d’élevage de haute qualité seront proposés à la vente. Le
lot comportera en premier lieu des génisses en fin de
gestation et des primipares fraîchement vêlées. Les
indications détaillées sur les animaux proposés à la
vente se trouvent à page 50 dans l'édition allemande.
Courses de cochons et cantine
Le marché de Zoug proposera du divertissement pour
tout le monde. Des stands forains se trouveront à côté
des taureaux impressionnants. Les paris aux courses de
cochons provoqueront le suspense. Le bénéfice sera
versé à l’Aide suisse aux montagnards.
Pour les visiteurs les plus petits, une ferme de petits
animaux sera aménagée à l’écurie 2. De plus, il y aura
de nouveau les promenades gratuites à poney très
populaires. [46]
www.braunvieh.ch ➔ agenda
[email protected]
racebruneCH No. 7 ∙ septembre 2016
Rendez-vous
12e championnat des exploitations à Wattwil
EMIL ZWINGLI, Wattwil
Cette année, le championnat suisse des exploitations
des éleveurs Brown Swiss avec participation internationale aura lieu mercredi 28 décembre 2016 au marché
couvert du Toggenbourg à Wattwil.
Excellentes vaches, super ambiance
Beaucoup d’exposants et de visiteurs gardent encore
un excellent souvenir du championnat des exploitations jubilaire avec les nombreuses vaches Brown Swiss
de qualité et la super ambiance. Les préparatifs pour
le 12e championnat suisse des exploitations tournent à
plein régime. Le programme avec les grandes catégories de vaches de pointe, des éléments de spectacle, la
distinction des champions 2016 et le tirage au sort d’un
veau d’élevage d’une valeur de CHF 1200.– à minuit
promet de la tension et du divertissement.
Juge
Le comité d’organisation a réussi à gagner Markus
Mock, un juge allemand très chevronné, pour le
mandat exigeant de juge du prochain championnat des
exploitations. Son ringman sera Daniel Gasser.
Le soir du 28 décembre, 50 exploitations de la race
Brune au maximum se confronteront de nouveau
au marché couvert du Toggenbourg à Wattwil pour
concourir avec 150 vaches pour le 12e titre de champion suisse des exploitations Brown Swiss.
S’assurer sa place maintenant
Les exploitations ayant participé aux derniers championnats des exploitations Brown Swiss auront leur
place garantie, pour autant qu’elles s’inscrivent dans
les délais. Les places devenues libres seront attribuées
à de nouveaux exposants. Deux éleveurs pourront au
maximum s’associer pour se présenter en commun
comme une exploitation. La taxe de présentation est
de CHF 80.– par animal exposé.
Outre le champion suisse des exploitations, une championne du pis et une grande championne seront élues
aussi cette fois.
Catégories / classement
Chaque exploitation ou association d’éleveurs exposera 3 vaches en lactation et aura 3 places. Tout participant pourra inscrire 5 animaux pour le catalogue.
Chacun décidera lui-même quels animaux il exposera.
Il n’y aura pas de présélection. Les catégories seront
constituées le jour de l’arrivée en fonction de l’âge des
animaux. Les trois animaux exposés seront classés individuellement dans leurs catégories. Tous les animaux
classés auront des points de rang: le premier rang 15
points et tout rang suivant un point de moins. La valeur
laitière de tous les animaux exposés d’une exploitation sera également déterminée et des points de rang
correspondants seront attribués.
www.brownswiss.ch
[email protected]
Inscription
Seront prises en considération les inscriptions qui rentreront au plus tard le 10
septembre 2016 par fax 071 995 50 75 ou par courrier postal chez: Secrétariat
Championnat des exploitations 2015, Scheftenauerstrasse 1261, 9650 Wattwil.
Le formulaire d’inscription se trouve à page 54 dans l’édition allemande.
En mi-septembre 2016, les éleveurs recevront le bulletin de versement pour payer
la finance d’inscription. L’inscription sera définitive après le paiement de la finance
d’inscription (au plus tard le 10 octobre 2016).
Impressum
Equipe rédactionelle
Jörg Hähni, Betr. oek. HWV, (modération)
Margrith Schuler, administration
Cécile Meili, service sélection
Madeleine Berweger, Qualitas
Martin Rust, service sélection
Ulrich Schläpfer, traductions, maquette
Prix de l’abonnement
Fr. 30.– par an, étranger Fr. 55.–
No. 7 ∙ septembre 2016 racebruneCH
Annonces industrie
AgriPromo
Ulrich Utiger, Sandstr.88, 3302 Moosseedorf
Tel. 079 215 44 01, Fax 031 859 12 29
E-Mail: [email protected]
Délai des annonces
3 semaines avant la parution
Annonces pour éleveurs
Braunvieh Schweiz
Inseratenverwaltung «CHbraunvieh»
Chamerstrasse 56, 6300 Zoug
Tel. 041 729 33 11, Fax 041 729 33 77
E-Mail: [email protected]
Imprimerie
Multicolor Print AG
Sihlbruggstrasse 105a, 6341 Baar
Tel. 041 767 76 76, Fax 041 767 76 77
E-Mail: [email protected]
Tirage vendu
12'688 certifié WEMF
Dates d'expédition 2016
1 mardi
26janvier
2 mardi
23février
3 mardi
22mars
4 mardi
3mai
5 mercredi
1juin
6 mardi
26juilet
7 mardi
23août
8 mardi
27septembre
9 mercredi
2novembre
10 lundi
19 décembre
23
Rendez-vous
1re journée de vente
race Brune originale suisse à Bruson
Samedi 17 septembre 2016 aura lieu pour la première
fois une journée de vente de la race Brune originale
en Suisse romande. Environ 25 têtes de jeunes vaches
(fraîche-ment vêlées ou en fin de gestation) et de
jeune bétail seront proposées pour la vente. A Bruson,
au Restaurant Raclett’House chez Eddy Baillifard, nous
aurons un empla-cement idéal pour cette manifestation. Adresse: Route de Valbord 55, 1934 Bruson
La vente commencera à 13.00 heures.
Avec nos meilleures salutations et à bientôt à Bruson!
Etant donné que par le passé, vous avez témoigné
de l’intérêt pour la race Brune originale ou que vous
possédez déjà quelques animaux, nous avons le plaisir
de vous inviter le 17 septembre à venir à Bruson et à y
acquérir éventuellement d’autres OB.
Les animaux proposés pour la vente seront en ligne
dans un catalogue sur www.braunvieh.ch à partir du
1er septembre. Cela vous permet d’étudier auparavant
les données de performances et d’ascendance.
1 re journée de vente OB à Bruson
Samedi 17 septembre 2016 dès 13h00
re
Brunes originale
de Suisse orientale
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11 journée
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venteOB
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Bruson
Restaurant
Chez
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Samedi
17
2016
13h00
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17septembre
septembre
2016
dèsBruson
13h00
Vente d’environ 25 animaux de race Brune originale
(fraîchement
vêlés, en de
fin
gestation
et jeune bétail)
Brunes
Suisse
orientale
Brunesoriginale
originale
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Suisse
orientale
Animaux vendus uniquement contre paiement au comptant.
Restaurant
RACLETT`HOUSE
Eddy,
Bruson
Les
acheteurs
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du
transport
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animaux
Restaurant
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Chez
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Vente
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(fraîchement vêlés, en fin de gestation et jeunebétail)
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vendus
uniquement
contre
paiement
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Animaux vendus uniquement contre paiement au
comptant.
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dutransport
transport
des
animaux
achetés.
des animaux achetés.
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racebruneCH No. 7 ∙ septembre 2016