« Écoles de musique du Pays de Montbéliard Agglomération : Quel

Transcription

« Écoles de musique du Pays de Montbéliard Agglomération : Quel
« Écoles de musique
du Pays de Montbéliard
Agglomération : Quel avenir ? »
Projet : Invitation des présidents des écoles de musique associatives du Pays
de Montbéliard Agglomération le samedi 17 septembre prochain
Mesdames, Messieurs, les présidents des
écoles de musique associatives de l’aire urbaine de
Montbéliard et de la future organisation territoriale qui
verra le jour au 1er janvier 2017.
Les dotations de l’État auprès des collectivités locales
ont pour conséquence directe la remise en cause des
politiques envers le monde de la culture et par voie de
conséquence la baisse des subventions de fonctionnement aux associations.
La loi NOTRe, promulguée le 7 août 2015, loi qui porte
sur la nouvelle organisation territoriale, redéfinit les
organisations actuelles avec un objectif : le regroupement des communes au sein d’une nouvelle entité.
Dans ce contexte, toutes les communes se verront
amputées de recettes fiscales et perdront des prérogatives et missions au profit de cette nouvelle entité.
La ville d’Etupes a déjà anticipé ce nouveau découpage
et a souhaité ne plus financer l’école de musique
associative, attachée à l’harmonie, à l’horizon juin 2017,
ce qui aura pour conséquence directe la fermeture
définitive de cette école.
D’autres villes suivront cette démarche à court et moyen
terme, contraintes par ces réductions de recettes.
Nos écoles de musique, associatives, attachées à nos
harmonies, qui permettent à de nombreux élèves
d’avoir une formation de qualité, doivent poursuivre
leur développement afin d’assurer le renouvellement
des effectifs de nos orchestres d’harmonie.
Aussi :
• Pour la défense de nos écoles associatives
• Pour la protection des emplois
• Pour la sauvegarde de nos harmonies
• Pour le maintien d’une formation de qualité
Je vous propose, en partenariat avec notre Fédération
Musicale de Franche Comté, une réunion de concertation et d’exploration pour que nos écoles puissent
poursuivre leur développement. Merci de nous informer
de votre venue par mail ou par téléphone.
Comptant sur votre présence,
Le samedi 17 septembre 2016
9h00 / 11h00 – Place du marché - salle de réunion à l’étage
Entrée côté rue Émile Beley - Étupes
Pour l’école de musique de
L’Harmonie municipale d’Etupes
Pour la Fédération Musicale de
Franche-Comté
Le Président, Dominique BERTHET
Le Président, Maurice LLURDA
[email protected]
03 81 94 03 39
[email protected]
03 81 82 02 40
Pour information : Vous trouverez, pages 2 & 3, deux articles parus dans l’Est Républicain, les 5 & 8 juin derniers en rapport
avec l’avenir de l’école de musique d’Étupes
L’Est Républicain, dim 5 juin 2016
« Ne nous lâchez pas...»
Le conseil municipal
d’Étupes décidera la semaine
prochaine s’il subventionne
une année encore l’école de
musique de l’harmonie ou
si, faute d’argent dans les
caisses, il lui coupe les vivres.
«B
alayer trente années de formation musicale n’est pas un geste
anodin… ». Dominique Berthet,
le président de l’harmonie municipale
d’Étupes, est entré en résistance pour que
l’école de musique de l’harmonie (42 élèves)
ne mette pas la clef sous la porte. Les armes
ne sont pas dégainées. Seulement les mots
et les arguments, « pour que l’école vive encore une année le temps de se retourner, de
s’organiser ».
La taxe d’habitation
augmente de 25 %, la
subvention à l’Harmonie
baisse de 75 %.
Ce que le président a plaidé samedi
après-midi lors d’une réunion rassemblant
au QG de l’harmonie les parents d’élèves, les
musiciens, les enseignants et les élus. L’école
de musique de l’harmonie, qui a formé à la
pratique musicale plus de 600 enfants, vit ce
que d’autres ont vécu avant elle. Comme sa
consœur de L’Isle-sur-le-Doubs, contrainte
de tomber le rideau faute de pouvoir payer
ses enseignants ; ce que vivront sans doute
d’autres à Exincourt, Taillecourt et ailleurs.
Motif de la crise qui secoue les structures associatives, dont le fonctionnement repose, en
grande partie, sur l’argent public ? La baisse
des dotations de l’État aux collectivités. Avec
moins d’argent dans leurs caisses, les communes sont contraintes de faire des choix, de
réduire la voilure des subventions accordées
aux associations. La culture en fait les frais.
À Étupes, le budget de fonctionnement a ainsi
été grevé de 110 000 €. À budget contraint,
la commune de 3 600 habitants est obligée
d’augmenter la taxe d’habitation de 25 %
(environ 80 € de plus par ménage). Ça risque
de faire du bruit dans les chaumières erbatonnes. Le maire Philippe Claudel s’en expliquera lors d’une prochaine réunion publique.
D’autres choix difficiles ont été pris. En février, le maire a prévenu le président de l’harmonie que la subvention de 46 500 € ne serait
pas renouvelée pour l’année 2016-2017. Elle
L’école de musique de l’harmonie est en sursis. Réunion samedi après-midi avec les
parents d’élèves, les musiciens, les enseignants et les élus. Photo Lionel VADAM
permet de faire fonctionner l’école de musique, d’assurer le salaire de la directrice et
des deux enseignants (saxo et flûte).
« Accepter de fusionner avec
d’autres : c’est ça ou mourir »
La commune ne fait pas une croix sur son
harmonie, qui a plus de 120 ans d’existence
(40 musiciens). Loin s’en faut. Elle continuera
à la subventionner (25 % de la dotation initiale), mais pour son école de musique, elle
devra trouver d’autres solutions. « Comme
accepter de fusionner avec d’autres écoles du
secteur, de mutualiser vos moyens. C’est ça
ou mourir », prévient Philippe Claudel. Dans
le même temps, la commune s’est rapprochée
du conservatoire de Montbéliard, dont 12 enseignants, par convention avec la commune,
assurent déjà des cours à Étupes. Le conservatoire serait prêt à accueillir les enfants de
l’école d’Étupes. « Mais à quels prix ? Ceux de
l’école de musique de l’harmonie sont bien
plus modiques que les tarifs pratiqués au
conservatoire », fait remarquer une maman
désappointée.
« À Étupes, le budget que nous allouons
aux écoles est de 40 000 € pour 400 élèves,
alors que la subvention consentie à l’école de
musique est de 46 500 € pour 42 élèves, dont
14 enfants seulement sont d’Étupes. Il y a une
logique du nombre à saisir, des responsabilités à prendre face aux dépenses publiques. Arrive un moment où les dépenses ne sont plus
supportables pour les habitants d’Étupes »,
lâche l’adjointe Isabelle Conrod.
Forcément, chacun défend son pré carré,
milite pour la pérennité de son école, l’emploi
de ses enseignants. En même temps, l’idée
d’une mutualisation avec d’autres écoles pour
rationaliser les moyens fait son chemin. Le
président Berthet réclame simplement une
année de sursis. C’est maintenant que se
font les inscriptions pour l’année prochaine.
L’école a besoin de 30 000 € pour tourner.
« Ne nous lâchez pas, ne laissez pas sur la
touche les élèves », plaide-t-il. La question
sera débattue mardi soir en assemblée municipale.
Françoise JEANPARIS
L’Est Républicain, mer 8 juin 2016
Collectivité Le conseil municipal d’Étupes a pris sa décision mardi soir. Il subventionnera
une année encore l’harmonie
Sursis d’un an
pour l’école de musique
Le président D.Berthet est pour partie rassuré. Il a un an pour s’organiser. Photo Lionel VADAM
« NE NOUS LÂCHEZ PAS » plaidait
samedi dernier Dominique Berthet, le
président de l’harmonie municipale d’Étupes.
Sa supplique, exprimée lors d’une réunion
regroupant les musiciens, enseignants et
parents d’élèves, s’adresse au Maire d’Étupes,
Philippe Claudel (notre édition du dimanche
5 juin).
Elle a été entendue. « L’affaire » est revenue
sur le tapis des discussions, mardi soir en
séance du conseil municipal. Les musiciens
de l’harmonie étaient présents. Le président
Berthet aussi qui, une nouvelle fois, a pu faire
valoir ses arguments. Au final, le conseil a
pris la décision de subventionner l’harmonie,
plus précisément son école de musique
puisque c’est d’elle qu’il s’agit, une année de
plus (saison 2016-2017). «Le temps que l’harmonie s’organise et trouve d’autres sources
de financement, imagine un regroupement
avec les écoles de musique des communes
voisines », explique Philippe Claudel. Il pense
notamment à Exincourt.
L’avenir de l’école de musique de l’harmonie
(42 élèves) est sur la sellette depuis le mois
de février. Le maire avait alors annoncé que
la subvention ne serait pas reconduite l’année
prochaine. «C’est de l’argent public» rappelle
le maire. « Quand les budgets sont contraints
avec les baisses de dotation de l’État, il y a des
coûts qui ne sont plus supportables pour une
ville de la taille de la nôtre »
Cette subvention permet à l’harmonie des
payer les salaires des professeurs de musique
de son école dont les inscriptions pour
l’année prochaine se prennent dès à présent.
Seule alternative pour que l’école ne meure
pas : une fusion - donc une mutualisation des
moyens pour réduire les coûts - avec celles des
harmonies voisines qui, à l’instar d’Étupes,
voient leurs subventions fondre comme
neige au soleil. Le conseil départemental a
également donné un coup de frein au robinet
des subventions (10% en moins).
« Non seulement, nous aiderons encore
une année l’harmonie d’étupes mais nous
ne la lâchons pas ensuite sans filet sur
le credo débrouillez-vous. Nous sommes
prêts à l’épauler dans les mois qui viennent
pour organiser un éventuel regroupement,
imaginer des événements qui lui permettent
de faire rentrer de l’argent dans les caisses.
D’autres le font » martèle Philippe Claudel.
Les temps sont difficiles. Pour les finances
communales comme pour l’harmonie qui,
faute de musiciens, n’a pu assurer son traditionnel concert de printemps et achève
l’année avec un déficit de 11 000€ dans
ses caisses. La musique ne s’est pourtant
pas tu à Étupes. La preuve avec le festival
Erba’sons qui déploie son gospel, son jazz et
ses concerts classiques les 16 & 17 juin.
Françoise JEANPARIS

Documents pareils