Savoir ce qu`il a fait de sa journée… sans en avoir l`air!

Savoir ce qu’il a fait
de sa journée… sans en avoir l’air!
Les parents souhaitent connaître les aventures de leur enfant tout au long de leur
parcours scolaire, mais ceux-ci ne sont pas toujours enclins à répondre à la question
parfois répétitive : « Et puis, ta journée? ». Comment donc aller au-delà des : « C’était
OK », « Bof »?
Certains enfants diront ne plus se souvenir de leur journée et c’est possible. L’enfance est
un modèle de moments présents (dont on devrait parfois suivre l’exemple). Certains
préfèreront un moment particulier pour se raconter et d’autres n’en auront tout
simplement pas besoin. Ne rien dire ne signifie pas que l’enfant n’aime pas l’école; cela
peut aussi faire partie de son apprentissage de l’autonomie. Pour le parent, c’est une
manière de témoigner son intérêt et le droit pour son enfant d’être heureux et épanoui
ailleurs qu’à la maison. S’intéresser à ce qu’il fait, c’est s’intéresser à lui; un agent
d’estime, de motivation et de persévérance.
Différentes stratégies peuvent aider votre enfant à se révéler. Il importe surtout d’en faire
un moment de partage et de complicité plus que de questionnement. Ne pas focaliser
que sur ses notes ou réussites aux exercices. Apprenez à reconnaître les moments où il
apparaît plus disposé à vous parler (bain, repas, coucher, etc.). Écoutez sans juger (un
gros défi parfois) et ne pas le soumettre à un interrogatoire ou multiplier les conseils sans
qu’il le demande. Lui raconter un moment de votre journée peut être aidant (un fou rire,
un compliment reçu ou donné, une chose difficile résolue, etc.). Échangez sur ce qu’il
rapporte à la maison et exposez ses chefs-d’œuvre! C’est peut-être sa façon de se
raconter.
Quant aux questions, privilégiez celles qui offrent des choix, par exemple : « As-tu joué
avec Julie ou Max? » plutôt que, simplement : « As-tu joué? ». Voici d’autres exemples :

Qu’est-ce qui t’est arrivé de « Wow » ou de « Bof » aujourd’hui? On peut en faire
un rituel intéressant où chaque membre de la famille participe. (Pour les petits
anxieux, mettre l’accent sur le positif et la recherche de solutions plutôt que de
simplement nommer la situation difficile et, à l’heure du coucher, ne se concentrer
que sur le positif.)

Raconte-moi ce qui t’a fait rire aujourd’hui?

C’est quoi ton endroit préféré dans la classe?

Raconte-moi la chose la plus étonnante que tu as apprise aujourd’hui?
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de sa journée… sans en avoir l’air!

Si je parlais à ton enseignant, que dirait-il sur toi?

As-tu aidé quelqu’un aujourd’hui? Quelqu’un t’a-t-il aidé?

Qu’est-ce qui t’a fait le plus plaisir ce matin?

Y a-t-il quelque chose qui t’a ennuyé? Une situation pour laquelle il faut trouver des
solutions?

Y a-t-il un ami de la classe avec qui tu aurais pu être plus aidant? Une situation où tu
aurais aimé être aidé?

Explique-moi ton jeu préféré à la récréation?

À la place de ton enseignant, qu’aurais-tu fait (dans une situation donnée)?

Comment tu dessinerais le pupitre de tes rêves?
Faites-en un jeu et laissez parler votre créativité! Je vous souhaite de bons moments de
complicité et d’échanges!
Johanne Poitras
Psychologue
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