Gloria Bellestar_Olivia Martinetti

L’Ultime Western
Texas Hollywood 11-14 octobre 2010
Nom : Meyer
Prénom : Suzanne
Profession : Danseuse de Cabaret
Argent : 80$
Surnom : Gloria Bellestar
Camp politique : non aligné
Consignes pour le Jeu de Gestion "The Rolling Bullet" :
Pièces jointes pour le Rôle :
- Documents volés à ton ancien amant. Des plans techniques…
- Affiches de ton spectacle "Bellestar de l’Ouest"
Compétences :
- Crochetage +1
Compétence débile : "Charming", tu peux rendre fou un homme le temps d’un instant ou il
déclamera à haute voix tout le bien qu’il pense de vous ! (2 fois par jour maximum)
Objectifs principaux :
- Négocier avec Braxton Cooper la représentation à LaHood… ou pas.
- trouver le moyen de te renflouer
Objectifs secondaires :
- Retrouver la trace de Phil…
- Trouvez un bon parti (ou plutôt quelqu’un pour t’entretenir…)
- Se débarrasser intelligemment de ces plans en servant tes intérêts.
Background :
Né à Trenton, New Jersey en 1841, de George et Cathy Meyers, fermiers. Tu passes une
enfance paisible à la campagne .Enfin… Paisible ! Toi tu aurais plutôt dit ennuyeuse et laborieuse.
Difficile d’aller à l’école avec les autres enfants quand il y a autant de boulot à la maison .Priorité a
la ferme c’est le mot d’ordre de ton paternel. Du coup, ton quotidien, c’est plutôt le nettoyage de
l’enclos à cochons et le ramassage des patates. Toi, bien sûr, tu rêves d’une autre vie, mais tu n’as
encore que 10 ans et pas d’argent, juste des envies…
A 15 ans, un soir de juillet, tu décides de t’enfuir avec 3 dollars en poche vers la grande
ville de New York. Tu es déjà une belle jeune fille, allègrement courtisée par les nigauds du coin
qui ont pour habitude de trousser les filles sur les bords du lac voisin. Marre des bouseux ! Tu
veux voir la ville. Cela fait un an que tu économises cent après cent, gagnés à l’épicerie de Mr
Johnson, un chouette monsieur qui t’a toujours eu à la bonne pour l’aider le samedi et les jours
d’affluence. Du coup, tu as profité de sa gentillesse pour évincer sa propre fille du magasin, la
grosse Suzy, et ainsi faire le boulot les jours de marché. Cette dernière a bien vu ton manège et
n’a pas hésité à s’en plaindre à son père, mais ce dernier est resté inflexible. Sans doute pour
économiser sa fille pour un bon mariage, ou tout simplement parce qu’il aimait bien regarder tes
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jambes quand tu remplissais les rayons des étagères debout sur l’escabeau… Le vieux coquin. Tu
sais y faire et tu as très bien compris comment marchaient les hommes…
Direction New York et comme tu es plutôt jolie, du haut de tes 15 ans et 2 mois, ben tu
trouves facilement des carrioles pour t’emmener de ville en ville jusqu’à destination. Le voyage
aurait pu être risqué, mais ta lucky star t’évitera de finir au fond d’un bordel en faisant de
mauvaises rencontres. New York est une ville fascinante et horrible à la fois. Briques rouges,
ruelles, boue et pavés, femmes aux superbes toilettes et beaux messieurs y côtoient miséreux et
tire-laine. Nous sommes en 1856 et tu trouves rapidement un engagement de serveuse dans un
pub irlandais, le O’Reilly. Ce n’est pas grâce a ton expérience du métier mais bien à ta chevelure
rousse qui a impressionné le patron Jack O’Reilly, un Irlandais pure souche venu chercher fortune
aux Etats Unis. Tu lui rappelles une de ses nièces, restée au pays. Les clients du pub t’apprécient
beaucoup et tu as vite compris qu’en te faisant passer pour une Irlandaise, tu te ferais plus de
pourboires que grâce à ton jolie minois. Tu forces l’accent et tu apprends à "gueuler fort" !
Jack t’a trouvé une petite chambre de bonne pour 1,5 dollars par mois, et tu commences à
faire quelques économies. Fascinée par se monde qui ne s’arrête jamais, bien loin du rythme
tranquille de ta campagne, tu es éblouie par toutes ces lumières colorées qui s’animent dès que la
nuit arrive. Tu rêves de partager, d’embrasser cette ville. Avec tes premiers dollars, tu achètes des
vêtements comme ceux des gens de la ville. Ressembler à une fermière n’est plus à ton goût !
Tous les soirs, après le service, tu traînes sur les grands boulevards et contemples les beaux
magasins. Tu es aussi attirée par le spectacle et les cabarets qui brillent dans la nuit. Revues à la
mode et filles en robes de soirée, cela te fascine !
D’ailleurs tu remarques sur une affiche la photo d’une des clientes du pub. Elle s’appelle
Gloria Sunshine et elle joue tous les soirs au Blue Oyster Club.
Deux semaines plus tard, alors qu’elle déjeune avec un beau monsieur dans le pub, tu te permets
de la prendre à part, laissant pour une fois ton pseudo-accent irlandais de côté et ayant fait un
petit effort vestimentaire. "Bonjour Madame Gloria, je sais que vous êtes danseuse de cabaret je
vous ai vue sur l’affiche du Blue Oyster Club. Je me demandais si vous accepteriez que je vienne
dans les coulisses un soir pour voir comment vous vous préparez. Je serais très curieuse aussi de
voir l’envers du décor". La belle jeune femme te sourit et accepte ta demande, t’indiquant par où
entrer et te proposant d’indiquer à Jimmy, le gardien, que tu es une de ses amies.
Strass, paillettes, robe de soirée… C’est magnifique ! Tu n’en reviens pas… Elle t’explique
sa préparation et tu assistes au spectacle, émerveillée. Elle te dit que si tu veux faire ce métier, il
te faut d’abord apprendre à danser car même si tu es jolie ça ne suffit pas. Et puis, il faut savoir
trouver LE petit truc qui fera la différence ! Des danseuses ou des filles qui veulent la gloire, il y en
a à tous les coins de rue à Broadway.
Volontaire, tu décides d’investir toutes tes économies et les deux-tiers de tes gages du pub
dans des cours de danse. Au bout de 8 mois, tu commences à te débrouiller. Gloria revient
régulièrement au pub et tu lui fais part de tes progrès. Elle est amusée et t’encourage. Continuant
les cours, tu trouves un engagement dans un petit cabaret italien "Chez Tony". A la première, tu
as un tract d’enfer mais dès que le rideau se lève tu deviens l'objet de toutes les attentions… Ton
regard, ta voix et tes postures envoûtent l’assistance. Un style mélangeant ton côté campagne,
sauvage ponctué de jurons sur une musique et des classiques de chanson Blue Grass.
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"Chez Tony" n’est pas un cabaret de grande classe, mais il est très strict sur la population
qui fréquente son établissement et propose 3 numéros par soir. Tu es le dernier. Une clientèle
plutôt masculine mais des hommes élégants et quelques femmes en robe de soirée. Rapidement,
tu fais sensation et tu commences à recevoir des petits cadeaux de différents admirateurs et
beaucoup d’invitations à dîner ou à sortir.
Enfin ! Tu commences à évoluer dans le monde huppé de la société friquée de New York.
Mai 1860 pour tes 19 ans, tu es recrutée par un gros cabaret sur la 5ème Avenue, le Royal Flush
pour une grosse revue avec plusieurs danseuses.
La seule chose qu’il te demande, c’est de te trouver un nom de scène plus glamour que "Suzie
BlueGrass".
Apres une nuit de réflexion et quelques bulles de champagnes plus loin, ton choix est fait : tu
seras Gloria Bellestar (Gloria en l’honneur de la danseuse qui t’as mis le pied à l’étrier et Bellestar
parce que c'est ce qui te ressemble le plus : belle et star montante). Ca plaît beaucoup à tes
employeurs.
Un an plus tard, ta réputation est faite dans le milieu et tes prétendants sont légion .Un,
cependant, sort du lot. Il est beau, a de la prestance. C’est un officier de la Navy, l’amiral John
Philippe Clinton, fils d’une riche famille new yorkaise. Patriote avant tout. Suivent trois mois de
passion et la vie est belle. Mais le rêve prend fin en ce triste jour de septembre 1861 quand tu
découvres qu’il est marié, avec femme et enfants… .Quelle idiote tu fais ! Tu aurais dû te douter
que s'il t’emmenait à l’hôtel ce n’était pas juste parce qu’il habitait encore dans la maison familiale
et qu’il voulait éviter de croiser ses parents, très dévots, alors que vous n'étiez pas encore mariés
devant le Seigneur. Apres l’avoir menacé de tout révéler à sa femme, tu es partie en larmes vers
ta chambre de bonne, non sans avoir subtilisé sa mallette de documents qu’il transportait toujours
avec lui. Juste pour l’embêter.
S'il veut sa précieuse mallette ce saligaud, il a intérêt à venir te faire des excuses en rampant et te
promettre de quitter sa femme !
Deux jours plus tard aucune nouvelle du bellâtre, à l’hôtel on t’apprend qu’il a rendu sa chambre et
tu ne retrouves sa trace que dans la rubrique "faits divers" du New York Times. John est mort
assassiné dans sa maison de Manhattan. On l’a retrouvé poignardé dans son bureau. Il laissait
derrière lui une veuve éplorée et deux enfants en bas âge.
Tu retiens tes larmes mais tu es bouleversée ! Que faire de sa mallette ! On risque de t’accuser
du meurtre et puis ceux qui l’ont tué en avait peut être après les documents qu’elle contient. Tu
dois quitter la ville et te faire oublier. Mais les documents ont peut être de la valeur. Tu te
débarrasses de la mallette et tu caches les documents (une pochette reliée en cuir) au fond d’une
de tes malles de vêtements. (Oui ! Maintenant, tu as pas mal de ces jolies tenues. Tu n'es plus la
petite fermière de Trenton.)
Tu es une personnalité connue, et tes patrons envisageaient l’organisation d’une tournée,
voyant le succès de tes quelques représentations en dehors du cabaret. Sans mentionner
l’incident, tu expliques à Philip Specter, ton agent, que tu tenterais bien la Louisiane. Ce dernier,
qui vient de faire paraître un article sur toi long comme le bras dans la gazette des spectacles,
trouve l’idée excellente ! Il s’arrange avec la direction, prétextant un besoin de quelques jours de
repos, et te propose de l’accompagner. Tu déclines sa proposition de voyage commun, prétextant
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un arrêt dans ta famille qui ne sait pas ce que tu fais. Tu lui proposes de vous retrouver plus tard
à la Nouvelle Orléans. Tu lui feras savoir quand il sera temps de venir et espères ainsi que les
choses se seront calmées.
Direction la Louisiane et la ville de la Nouvelle Orléans. Tu sais qu’il y a beaucoup de
cabarets et le French cancan t’a toujours attirée. Tu trouves rapidement une place de danseuse
grâce à tes bonnes références et puis, tu es plutôt douée. Trois mois plus tard, début 1862, tu
reprends confiance en ta bonne étoile. New York te manques et tu écris à Phil, lui expliquant que
tu visites le coin et que tu prends des cours auprès des danseuses cajun. Tu prépares un nouveau
numéro pour ton retour à New York.
Tu fais la rencontre de plusieurs hommes de la bourgeoisie locale, dont un certain Paul
Boucicaut, fidèle spectateur dans ton cabaret qui mélange plaisir et business en faisant venir des
clients à lui lors de ces soirées. Lors d’une fin de soirée du mois de mars, il t’invite à sa table et te
présente un banquier de ses amis, un certain Braxton Cooper qui possède un établissement
bancaire à LaHood au Nouveau Mexique et qui est le maire de cette ville à la frontière. Une petite
bourgade, éloignée de tout, sans doute peu ragoutante…
Celui ci ne tarit pas d’éloges sur ton spectacle et te propose même de venir à LaHood. Et
pourquoi ne pas faire un petit récital pour fêter sa réélection le 13 octobre ? Il te propose même
un gros cachet. Paul est très enthousiaste et te suggère même de faire une tournée triomphale
avec comme point de chute finale LaHood. Il se prend à rêver et te voit déjà sur des affiches
proclamant "Bellestar de l’Ouest". Il en pince pour toi. Apres tout la Nouvelle Orléans n’est pas ta
ville de cœur et pourquoi ne pas voir du pays… Par contre il te faut un pianiste pour
t’accompagner dans la tournée car celui du cabaret ne fera pas l’affaire, ce vieux Gaston…
Entre temps, la situation politique se tend de plus en plus. Lincoln vient d’être élu, et
certains états du Sud ont clairement fait part de leur intention de faire sécession. Les rumeurs vont
bon train, et Phil t’explique que les cabarets de New York sont déserts. Les gens n’ont plus trop le
cœur à la fête. Tu prends discrètement des nouvelles de l’enquête sur le meurtre de John, et tu
apprends que deux de ses subordonnés ont également été retrouvés morts. Phil ne répond pas à
ton dernier message. Le retour du télégramme t’indique juste que le message n’a pu être délivré.
Tu prends alors contact avec Nadine, une des filles du Royal dont Phil est aussi l’agent et elle
t’indique qu’il a disparu depuis une semaine. Elle s’inquiète ! La situation n’est pas brillante, et
même si tu gagnes de l’argent, cela ne suffit plus. Phil faisait le nécessaire pour t’envoyer des
fonds, puisés dans ses caisses et dans ta réserve à la banque, mais avec sa disparition, tu
comprends mieux pourquoi tu ne reçois rien depuis 3 semaines… Bref, tu es au bord du gouffre.
Tu décides qu’un petit tour près de la frontière après une tournée rapide serait une bonne
idée. Tu indiques à Braxton Cooper que tu seras là pour les élections et que s'il est sage, tu
pourrais envisager le récital. Tu verras une fois sur place !
Après un court casting, tu fais un choix rapide en la personne de Jacques Bonjoyeux, un
métisse du cru, excellent pianiste et avec qui le courant passe tout de suite. De plus, il t'est
recommandé par la famille Boucicaut dans laquelle il officie déjà comme professeur de piano pour
les filles de la famille.
Trois semaines de répétition plus tard, c’est partit pour la tournée. Tu a pris soin de
contacter des établissements dans une dizaine de villes sur le parcours direction LaHood avec la
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traversé du Texas (passage obligé par Austin), puis descente vers le Nouveau Mexique .Tu as dans
l’idée de te poser à LaHood quelques semaines après le gala, car tu commences à en avoir marre
de toute cette poussière.
Heureusement que Jacques est là. Il est toujours de bonne humeur et son
professionnalisme est sans faille. Tu dois lui plaire, car tu as souvent croisé son regard figé sur toi
ou peut être n'est-ce que de l’admiration.. Enfin si tu dois sortir avec de nouveaux hommes, il faut
qu’ils aient les moyens de t’entretenir car tu as pris goût au champagne et aux petits fours. Même
si sur la route ce n’est pas le menu classique, tu espères pouvoir renouer rapidement avec cette
qualité de vie.
Ca y est la diligence approche de LaHood ! Vous allez enfin pouvoir poser vos valises !!!
Vous connaissez :
Les habitants et résidents de Hood City
Braxton Cooper : Maire de la ville de La Hood et propriétaire de l’établissement bancaire la
Union & Braxton Territory Bank. Un peu guindé et très charmeur, mais ce n’est pas ton type
d’homme…
Dans ta diligence, il y a :
Jacques Bonjoyeux : ton pianiste. Né à Bâton Rouge en 1837 d’une mère danseuse de cancan,
Anne Grandfleury et d’un père trompettiste de jazz, le fameux Henri Bonjoyeux, bien connu en
Louisiane. Il donnait des cours aux filles Boucicaut : Jacqueline, Perrette et Clarisse.
Ted Zane : Un type taciturne, qui parle peu. Il est là pour "affaires" et c’est un propriétaire
terrien. Vous êtes une paysanne et avez rapidement compris qu’il n’avait pas les mains d’un
paysan, ni même d’un rancher…
Krank Mallory : un dur, plutôt grande gueule. Un colt doré à la ceinture. Cowboy ou malfrat
préparant un mauvais coup, vous ne sauriez le dire… Lors des haltes, il discute beaucoup avec
Zane.
Le voyage se passe sans encombre malgré la traversée de territoire où les Apaches Chiricahuas
sont actifs.
Les autres…
… vont sans doute arriver… Le lundi c’est le jour d’arrivée des diligences.
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