1 JOURNÉE DE TRAVAIL AERES 12 septembre 2008
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1 JOURNÉE DE TRAVAIL AERES 12 septembre 2008
JOURNÉE DE TRAVAIL AERES 12 septembre 2008 Valorisation des stocks avec Michel Rambeau Fiches-produits et bilan de l’édition publique avec Marianne Lévy-Rosenwald, médiatrice de l’édition publique 19 presses représentées, 25 personnes SEANCE MATIN Valorisation des stocks avec Michel Rambeau, commissaire aux comptes à la Fondation Maison des sciences de l’homme Paris. Michel Rambeau nous explique d’abord la différence entre un compte d’exploitation, qui est comme un film se déroulant dans le temps, et le bilan, qui est une image à un instant T. Les stocks prennent place dans le bilan, comptabilisés au 31 décembre de l’année en cours. Les stocks entrent à l’actif du bilan au même titre que les immobilisations. La question est de savoir quelle valeur attribuer à ces stocks. La première démarche consiste à les compter, la seconde à leur donner une valeur. Les stocks et les immobilisations se déprécient différemment. Les immobilisations s’amortissent suivant un rythme reconnu fiscalement. Les stocks de leur côté doivent être dépréciés en fonction de leur valeur, sauf si certains éléments peuvent être évalués forfaitairement. Le calcul se fait au 31 décembre de chaque année, à partir d’un tableau d’inventaire qui recense tous les ouvrages en stock, c’est-à-dire non vendus, chez l’éditeur ou chez ses différents distributeurs ou lieux de stockage. L’inventaire physique des ouvrages doit être fait dans chaque lieu. Les travaux en cours (c’est-à-dire les dépenses engagées sur des ouvrages non parus en fin d’exercice) doivent également être pris en compte, et sont évalués en tenant compte de l’état d’avancement des travaux, et de la somme dépensée à la clôture de l’exercice. Pour les dons de stocks, on effectue des régularisations. Seuls les ouvrages édités entrent au bilan, les ouvrages diffusés sont comptés, et l’information transmise à l’éditeur concerné. Dans le cas d’une réimpression, on fait apparaître le titre dans son année de réimpression, avec le prix de revient de cette réimpression. Selon le code général des impôts, les stocks doivent être évalués au prix de revient (hors taxe). Le prix de revient est déterminé dans la fiche produit. Entrent dans son calcul : Les frais de production matérielle — frais d’illustration — frais de fabrication — frais internes de suivi des opérations matérielles Les droits d’auteurs, seulement s’ils sont forfaitaires Pour tenir compte des spécificités du secteur de l’édition, la direction générale des impôts a prévu un texte : « Dispositif de provisionnement des stocks appartenant aux entreprises d’édition » Voir texte 4 A-3-01, PDF joint. Le texte précise que la vie normale d’une édition est fixée à 2, 3 ou 6 ans suivant la catégorie de l’ouvrage. Les ouvrages de sciences humaines sont rangés dans la seconde catégorie. Le SNE donne de son côté des indications et des éléments forfaitaires de dépréciation en relation avec la catégorie du livre, soit 70 % de dépréciation à N-1, 90 % à N-2, et 100 % au-delà. 1 La valorisation du stock ne doit pas obligatoirement suivre ces préconisations. Le calcul peut être fait différemment. Il convient d’établir avec les services comptables un règlement interne qui fixe la méthode de calcul et pourra servir de justificatif auprès de l’administration fiscale. Exemple de calcul de dépréciation, sur trois ans. Année N = exercice se finissant valeur du stock = prix de revient Année N-1 valeur du stock = prix de revient – 70 % de sa valeur Année N-2 valeur du stock = prix de revient – 90 % de sa valeur Année N-3 valeur du stock = 0 Tous les titres doivent apparaître dans le tableau, tant qu’ils sont sur le marché : la colonne de la valeur brute reste le total de tous les prix de revient. La dépréciation est cumulative. Exemple Fin d’exercice 2008 Titre du livre Année Prix de revient du livre 10,00 Valeur brute du stock 3400 Taux Dépréciation Valeur Dépréciation 2008 Nombre d’exemplaires en stock 340 0 0 Valeur nette du stock 3400 Tartanpion Machin chose 2007 123 12,00 1476 70% 1033 443 Truc muche 2006 235 8,00 1880 90 % 1692 188 … … … … … … … … 2725 4031 Total 698 6756 Réponses à des questions : La valeur du stock n’entre pas dans le budget (qui ne concerne que les encaissements et les décaissements), c’est un compte de bilan. Comment traiter les retours d’ouvrages défraîchis ? Dans un premier temps, ils restent dans le stock (déplacement d’un lieu de stockage à un autre). Ils peuvent être détruits, il faut alors passer une écriture de pilon. Les ouvrages abîmés peuvent être dépréciés différemment. Si l’on veut déprécier plus vite des périodiques par exemple, il est possible de le faire, mais il faut donner des raisons (cf. règlement interne). Comment compter le stock dans le cas d’une co-édition ? On ne valorise que la part du stock dont on est propriétaire. Les logiciels comme Ciel permettent de déprécier chaque ouvrage selon une catégorie. Leur problème est qu’ils n’intègrent pas le multistockage. Dominique Rouaix, Denise Pierrot, Jean-Michel Henny Le 3 avril 2009 2