Rencontre avec une journaliste de la RTBF : Elodie de Sélys

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Rencontre avec une journaliste de la RTBF : Elodie de Sélys
Jeudi 16 avril 2009
Rencontre avec une journaliste de la RTBF : Elodie de Sélys
Nul n’ignore aujourd’hui le développement colossal des médias et plus particulièrement
de la télévisons. C’est sans doute ce qui a incité les élèves du dernier degré du collège Saint-Louis à
se pencher sur le pouvoir médiatique. Ceux-ci ont donc choisit de visiter la RTBF et en ont profité
pour rencontrer également une ancienne élève de leur établissement aujourd’hui journaliste.
Elodie a accepté de
répondre à leurs questions. Le
groupe échange d’abord ses
impressions sur la vie au
Collège Saint-Louis avec la
jeune femme. Les points de
vue convergent assez vite :
l’établissement est agréable
mais demeure assez stricte et
désir conserver une autorité
forte. Depuis le départ
d’Elodie, l’école n’a donc pas
dû faire face à une révolution.
Une fois ses
humanités achevées, Elodie
de Sélys a accompli une
licence en communication et
en journalisme, ainsi qu’un
DEA en relations
internationales. Les
débouchées s’offrant à elle
étaient donc nombreuses au
terme de cette formation
mais elle envisagea d’emblée
un avenir dans la rédaction :
« De toute façon, la presse
écrite me plaisait mieux car
j’aimais bien écrire, et la
télévision me paraissait être
sur une autre planète donc je
ne me posais même pas la
question ». Même si, de toute
évidence, elle ne se destinait
nullement à une carrière de
présentatrice, elle a
découvert la passion pour son
métier qui lui donne
l’impression de ne pas
travailler. « Ce qui ne veut pas
dire que je ne travaille pas, au
contraire ».
Les élèves
l’interrogent alors sur son
quotidien. Elle se dit exercer
un métier différent chaque
jour, car il tourne autour de
divers aspects. Selon la
journaliste, toutes les phases
de son métier sont
importantes. C’est le duo
présentation-enregistrement
qui confère une grande
diversité à son travail. Le feu
des projecteurs n’est pas
donc suffisant, elle pourrait
s’en contenter pour l’instant
mais préfère travailler aussi
dans l’ombre des écrans. Elle
ne s’imagine pas débiter un
texte qu’on lui aurait écrit car
elle se sentirait limitée. Son
quotidien, c’est de réfléchir
aux sujets, sélectionner des
archives, constituer un
dossier sur les invités et
participer au montage, et
pour elle, cela forme un tout.
L’émission « Zoom arrière »
qu’elle présente actuellement
lui convient donc
parfaitement, elle en choisit
les thèmes et rédige ses
propres articles. Elle insiste
sur le faite que
l’enregistrement ne lui prend
qu’une demi-journée sur 15
jours et que la recherche de
documentation et la
découverte demandent plus
de temps et n’en sont pas
moins intéressantes. Il est
évident qu’elle se plait dans
son métier et qu’elle y a sa
place.
Pourtant, il s’en ait
fallu de peu pour que, une
fois son diplôme d’humanité
entre les mains, la jeune
femme se destine à un tout
autre avenir. En effet, un
doute persistait au début de
ses études supérieures :
journalisme ou mode ? La
mode étant pour elle une
véritable passion, elle n’avait
pas écarté, loin de là,
l’hypothèse de devenir
styliste. Néanmoins, après
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Jeudi 16 avril 2009
avoir participé à quelques
stages dans le domaine, elle
s’est vite rendue compte
qu’elle aimait dessiner des
modèles, certes, mais que
l’esprit et le milieu de la mode
n’étaient pas nécessairement
ce qui lui convenait. Ce
dernier point ne l’a pas
empêché de concilier
brillamment cette passion
avec celle de l’écriture
puisqu’elle pu réaliser un
projet qui lui tenait à cœur : la
biographie d’Olivier Strelli. Ce
fut son premier livre et celui
qu’elle dirigea complètement
avec l’appui de l’intéressé. Les
deux autres livres :
« Mesdames,
Mesdemoiselles, Messieurs,
bonsoir – 50 ans de JT à la
RTBF » et « 68 Belges en
Mai », étant tout deux des
commandes, lui laissaient
moins de liberté et il en
ressort une certaine
déception bien qu’ils aient été
menés à terme.
Jusqu’à présent, la jeune
femme demeure « s’affiche
pas » sur la chaîne de la RTBF
et c’est ce qu’il lui plaît. C’est
en effet de ses atout comparé
à certaine de ses collèges qui
se limitent à ne faire que du
show. Forte de caractère, elle
semble avant tout vouloir
assurer son avenir : « Je suis
dans l’unité des magazines et
pas dans l’unité des
divertissements donc ça c’est
aussi une garantie de faire de
la culture, de l'histoire. Parce
que le divertissement c’est
très gai mais c’est encore
beaucoup plus éphémère. »
« Zoom Arrière » est donc
l’émissions idéal, elle est
d’ailleurs très satisfaite de son
équipe dans laquelle tout le
monde bénéficie de pas mal
de liberté.
Elle désire rester à la
chaîne tant qu’elle s’y plaira
mais, ambitieuse, Elodie
espère relever un autre
challenge pour la suite de sa
carrière : pouvoir, un jour,
devenir rédactrice en chef
d’un magasine de société ou
« pourquoi pas féminin et
intelligent ? »
BRIOT Catherine,
DELCOMINETTE Samuel
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