Une boîte à outils juridique
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Une boîte à outils juridique
vie des sociétés et des collectivités Le Département des Alpes-Maritimes prévoit la fourniture et la pose de clôtures aux collèges Carnot de Grasse et Pagnol de Saint-Laurent-du-Var. Le premier lot de ce marché a été confié à la SARL HORIZON, de Peyrolles-enProvence (Bouches-du-Rhône). Montant: 42 000 euros HT. C’est la SARL CLOTURES MAS de Toulon qui sera chargée du second lot. Pour cette partie, la facture s’élèvera à 8 464,50 euros HT. Station d’épuration La Métropole Nice Côte d’Azur a retenu la société ADSF pour la construction de la station d’épuration de Berthemont, sur le territoire de la commune de Roquebillière. Elle aura la possibilité de faire appel à des sous-traitants. La facture pour la collectivité s’élèvera à 622 087,48 euros HT. Réfection de voirie La Ville de Trans-en-Provence a passé un marché public pour l’exécution de travaux de réfection de voirie, à la suite d’inondations survenues le 12 juin dernier. Cette mission a été confiée à une société de Fréjus, COLAS MIDI MÉDITERRANÉE. Montant total du marché : 1 028 320 euros HT. Aménagement de place D’autres travaux commandés par la Ville de Trans-en-Provence concernent l’aménagement de la place de l’Hôtel de Ville. C’est toujours la société COLAS MIDI MÉDITERRANÉE de Fréjus qui a été chargée de leur réalisation. Le montant de la facture s’élève cette fois à 187466,40 euros HT. Pompe à chaleur Une pompe à chaleur sera mise en place à l’Hôtel de Ville de Cuers. Pour son installation, la collectivité a choisi de faire appel à la société TNT PACA, sise à La-Seyne-sur-Mer. Le montant du marché s’élève à 53 875 euros HT. > Services Entretien de chaudières En procédure adaptée, la Ville de Cuers a passé un marché public à bons de commandes pour l’entretien de ses chaudières. L’offre qu’elle a retenue est celle de LA CLINIQUE DU CHAUFFE-EAU. Son montant : 6 011,85 euros HT. Assistance juridique Le Syndicat mixte pour le développement de la Vallée de la Vésubie et du Valdeblore a trouvé un prestataire pour des missions d’assistance juridique : le cabinet CORNET VINCENT SEGUREL, sis à Nantes. Ce marché à bons de commande ne prévoit pas de montant minimum, mais fixe un plafond à 20000 euros HT pour une première période d’un an. Cette même limite haute sera fixée à 30 000 euros HT pour les éventuelles autres périodes. Le marché est reconductible trois fois expressément, mais sa durée totale ne pourra pas excéder quatre ans. Équipements routiers La Métropole Nice Côte d’Azur a lancé un marché pour la fourniture et l’installation de matériels et d’équipements d’exploitation routière, sur l’ensemble de son territoire. Il a été attribué à la société CITELUM de Saint-Laurent-duVar. Son montant a été fixé à 396729,44 euros HT. Une boîte à outils juridique Pour faciliter la vie des communes et intercommunalités, la société parisienne Victoires SA vient de lancer un portail mutualiste d’informations : LégiLocal. Elle leur propose également une assistance juridique L e chiffre est impressionnant : plus de 8 millions d’actes administratifs ont été produits par les communes l’année dernière. Autre statistique significative : plus de 216 000 d’entre eux ont été attaqués pour annulation devant la justice administrative. Cet état de fait a incité la société parisienne Victoires SA, déjà éditrice de plusieurs revues et sites juridiques spécialisés, à lancer sur Internet le concept de LégiLocal (www.legilocal.fr). Cette plateforme a fait ses premiers pas en juillet dernier. S’il est encore tôt pour juger de son efficacité concrète, le site annonce d’emblée son intention de venir en aide aux petites collectivités locales : il se présente, dès sa page d’accueil, comme l’espace collaboratif des communes et intercommunalités. Une poignée d’entre elles a d’ailleurs contribué à son élaboration. Des modèles d’actes à disposition LégiLocal, qu’est-ce que c’est ? Une série d’offres gratuites, d’abord. L’idée première est de permettre aux collectivités de constituer une base mutualisée d’actes administratifs. Alors classés et accessibles via un moteur de recherches, les actes qui seront mis en ligne offriront un modèle juridiquement conforme. « On peut par exemple imaginer qu’une commune veuille reprendre un camping privé en régie municipale, illustre Jean-François Piedagnel, directeur délégué de Victoires SA. Le conseil municipal pourra être intéressé par la possibilité d’accéder aux actes administratifs d’une autre commune ayant déjà eu à gérer cette situation.» Autre avantage pour la collectivité d’adhérer à cette démarche mutualiste : mieux se préparer à ses obligations liées à l’Open Data, cette volonté des pouvoirs publics qui consiste à diffuser un nombre croissant d’actes administratifs sur Internet. Victoires SA propose même aux communes de les intégrer directement sur des sites accessibles à tous : c’est le fronton numérique, un © DR Clôtures des collèges > Collectivités LégiLocal vise à fournir aux petites communes une base d’actes administratifs conformes au droit, qui pourraient servir de modèles. dispositif amené lui aussi à se généraliser dans un futur proche. Une réponse aux questions Tout ne se passe toutefois pas sur Internet : outre son offre gratuite, LégiLocal propose aussi un accès direct par téléphone à une équipe de conseillers juridiques spécialisés dans des domaines liés à l’activité des collectivités. Basé à La Rochelle, ce groupe est qualifié pour répondre à des questions précises et notamment relatives à l’action sanitaire et sociale, aux libertés publiques, à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme ou à l’état civil. Victoires SA vise à établir une relation de confiance et estime qu’à mesure qu’il se développera, ce service permettra aux conseillers de disposer chacun de collectivités attitrées. D’emblée, elle indique que le dispositif permet d’obtenir une réponse immédiate, dès le premier appel, dans 80% des cas. La solution se veut également économique : le tarif de la prestation est connu à l’avance et très rapidement calculable. Des formules d’abonnement peuvent aussi être définies. Jean-François Piedagnel écarte tout risque de conflit d’intérêt ou de traitement non-éthique des dossiers. Même si ses autres activités lui fournissent une base documentaire conséquente, sa société travaille avec un groupe d’experts pluridisciplinaires. « Nous ne sommes pas consultants juridiques ou avocats. Les questions qui nous sont soumises sont basculées vers des professionnels actifs. Agir autrement poserait le problème de notre responsabilité.» • Martin de Kerimel / SOPRESS > Paroles d’expert : Anne Christen, « LégiLocal devrait apporter des réponses rapides » © DR > Travaux nice-matin Lundi 26 octobre 2015 Directrice générale des services de la Ville d’Aigues-Vives (Gard) Quel usage pensez-vous pouvoir faire de LegiLocal ? Au début, ça n’apportera pas forcément quelque chose de révolutionnaire. Cela s’améliorera au fur et à mesure que la base de données se constituera. Les petites communes sont confrontées à des problématiques récurrentes. LégiLocal devrait apporter des réponses rapides, ainsi qu’un conseil juridique précieux. Pour nous, ça n’a pas de prix ! 3 200 personnes vivent aujourd’hui à Aigues-Vives et il n’y a pas de raison que nous ne participions pas à la mutualisation. La France, c’est une majorité de petites communes. Avec cinq autres communes, Aigues-Vives a participé à la phase R&D de la plateforme. En quoi cela a-t-il constitué ? Cette phase nous a demandé des mois de travail. Plusieurs réunions communes ont été organisées à Paris, avec d’autres personnalités comme des représentants d’entreprise, notamment. Chez nous, à Aigues-Vives, nous avons aussi reçu la visite de représentants de Victoires SA. Avez-vous eu l’occasion de parler de LégiLocal à certains homologues dans des communes voisines ? Oui, ça m’est arrivé dans ce cadre, mais également lors d’une participation au congrès des directeurs généraux, organisé à La Rochelle. Tout le monde trouve ça intéressant, mais nous sommes encore aux débuts du dispositif. La difficulté principale, c’est le temps : il va en falloir pour constituer la base de données. Il peut être un peu compliqué de faire comprendre ce système aux élus, mais, en général, le déclic peut s’opérer rapidement. Propos recueillis par Martin de Kerimel / SOPRESS