dossier depresse - Les Déchargeurs

dossier de presse
théâtre
don juan,
le retour
gérard savoisien
mise en scène Eric Rouquette / lumières
Antonio de Carvalho / costumes Pierre Talamon /
avec David ArveilleR
20h00 mardi au samedi
06 mars au 14 avril 2012
co-réalisation les déchargeurs / la lune opaline
photo Lou Sarda / conception graphique ©le pôle media pour les déchargeurs - licence E.S. 1-1021958 / 2-1033121
Je vais le faire
parce que chacune
n’attend que cela.
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emmanuelle smadja / 01 42 33 01 13
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www.lesdechargeursfr.
fondateur vicky messica
direction lee fou messica
& ludovic michel
3, rue des déchargeurs 75 001 paris • m°châtelet
LA PIECE
Don Juan s’enfuit des enfers, intrigué par le tour que prennent apparemment les
relations hommes-femmes. Ayant perdu son fidèle valet il se retrouve seul. Cette
solitude à laquelle il va devoir s’habituer le conduit à porter un regard tour à tour
amusé, incrédule et cynique sur une société désabusée qu’il ne peut plus choquer,
qui accessoirise l’essentiel et essentialise l’accessoire...
LE MOT DE L’AUTEUR
Depuis Tirso de Molina, créateur du premier Don Juan Tenorio, en passant par
le Don Juan ou le Festin de pierre de Molière et le Don Giovanni de Mozart et
Da Ponte, le personnage a traversé brillamment toutes les époques. Il est à la fois
l'homme à femmes et le génie athée sans scrupule que la morale rejette mais dont
les exploits fascinent. Il semble que tout ait été dit sur lui. Alors pourquoi revenir sur
un mythe et lui adjoindre de nouvelles aventures ?
Tout simplement parce que les époques changent. Notre société plus permissive n'a
pas le même engouement pour le personnage des siècles passés, car les Don Juan
pullulent et le mal s'incarne de nos jours plus violemment et plus insidieusement que
dans l'abandon le soir des noces de quelques jeunes femmes énamourées. J'ai donc
imaginé un Don Juan revenant au XXIè siècle et découvrant, étonné, le changement
des mœurs, la libération de la femme dans certains pays, son asservissement dans
d'autres, ainsi que l'athéisme grandissant d'un côté et le religieux de l'autre. Je
lui ai adjoint un absent, son serviteur, mélange de Sganarelle et de Leporello, qui
n'est plus là pour s'offusquer. Don Juan n'a plus ce contrepoint de bon sens, cet
allié involontaire qui se répand en le médisant – tout en subissant son indéniable
charisme. Or que devient-on à notre époque où le paraître est roi, où la "com" et
la "pub" sont plus nécessaires que le savoir, le faire et le savoir-faire ? C'est en effet
le faire-savoir qui est devenu le maître mot de toute action, création ou réflexion.
Privé de son serviteur qui fait ce travail de relations publiques, Don Juan est perdu.
Dans ma pièce, il va passer son temps à le recréer, à le réinventer et va même jusqu'à
demander au public de lui faire une contre publicité afin que le mythe continue à
perdurer.
Pièce pour un homme seul, c'est-à-dire pièce pour un seul acteur, mais aussi pièce
pour un solitaire, le personnage se met à nu et va revivre son destin auquel il ne
pourra éternellement échapper. C'est donc un personnage moderne, cynique mais
aussi fragile que je vous invite à découvrir dans Don Juan, le retour.
Gérard Savoisien
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LE MOT DU METTEUR EN SCENE
Dj, le retour voilà une manière d’aborder le fameux mythe avec humour et distance.
Le texte de Gérard Savoisien va pour moi dans ce sens. Car s’il revient, et c’est la
première belle idée de la pièce, Don Juan ne peut revenir que dans un théâtre, lieu de
fantasme et d’illusion. L’écho de sa gloire d’antan ne raisonne que pour lui, et même
son fidèle Sganarelle, dont il prenait tant de soin à faire son contradicteur, n’est plus
là pour lui opposer sa morale et sa figure scandalisée. Don Juan, le retour n’est
pas un monologue. C’est un dialogue constant avec un auditoire à reconquérir, qui
aujourd’hui ne s’offusque plus de rien. Il ira même jusqu’à jouer la folie, entraînant
avec lui son valet invisible dans une course un brin schizophrène vers un destin à la
James Dean. Mais qu’on ne s’y trompe pas : ce Don Juan qui se donne en spectacle
n’a rien perdu de sa clairvoyance et de son désespoir. Il n’est surtout pas naïf, et il en
fera encore la démonstration en quittant ce monde comme il l’aura voulu, quand
il aura cessé de s’amuser. S’il a cru à une nouvelle chance, sa nature profonde aura
encore raison de lui : ce n’est toujours que dans le mythe et dans la mort que Don
Juan se sait le plus vivant.
Eric Rouquette
EXTRAIT
Je reviens de cet enfer glacé pour faire peur de nouveau aux maris fragiles, aux
fiancés mous. Pour désespérer les pères impuissants. Et faire jouir les femmes. Toutes
les femmes. Les belles, les laides. Les jeunes, les vieilles. Les grands échalas, les petites
potelées. Les maigres à faire peur, les grasses trop pulpeuses. Les clitoridiennes, les
vaginales. Les entreprenantes envahissantes et les timides oisives. Celles qui portent
leurs seins en triomphe et celles qui, la poitrine affaissée, regardent leur miroir comme
un ennemi. N'ayez crainte, les moches, les âgées, je viens vous aimer, vous aussi,
comme les belles et jeunes guerrières que je vais soumettre. Et bien sûr, je vais vous
détruire. Car si je vais profond, loin et haut, c'est pour mieux vous abandonner, vous
faire retomber en réalité, comme on retombe en enfance, gâteuses de sexe, éperdues.
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PARCOURS
GERARD SAVOISIEN / auteur, metteur en scène, comédien
Formation
Grand Prix du Théâtre pour Prosper et George, mise en scène de Thierry Lavat, 2009
Après le Théâtre Firmin Gémier, à Antony, il dirige actuellement le Théâtre du Coteau,
au Plessis-Robinson et le Cours Savoisien, Paris.
Repères
Auteur
Don Juan, le retour
Prosper et George
Bernadette, la petite lourdaise
Balade sur Internet
Hôtel du Grand large avec Bruno Druart
Le Médecin à la campagne
Au pied levé, en collaboration avec G. Linsolas
ERIC ROUQUETTE / metteur en scène, auteur, comédien
Formation
Stage Ecriture du Scénario CIFAP. J-L. Miesch, O. Mergault (Montreuil, 2000)
Ecole Supérieure d’art dramatique de la Ville de Paris. Professeurs : J. Darnel,
J.P.Martino, R. Santon, D. Minot. Stages M. Marquais, R. Bertin, D. Lebrun, L. Bourdil,
F. Seigner, J. Seiler. 1991/94
Prix du jeune théâtre de l’Académie française : Signé Dumas, 2004
Sept nominations aux Molières, dont le Molière de l’auteur francophone : Signé
Dumas, 2004
Lauréat de la Bourse d’Encouragement du Centre National du Livre
Repères
Bibliographie
2+2, co-écrite avec Cyril Gély, 2009
La Véranda, co-écrite avec Cyril Gély (éditions de L’œil du prince) mise en scène
de Francis Perrin (Théâtre La Bruyère, Paris 2008)
Livret de famille, 2007/08
Une nuit au poste (édition de L’œil du prince) mise en scène de l’auteur avec
Julien Allary (Théâtre La Luna Avignon. Nouveau théâtre Mouffetard, Paris et
tournée 2005/07)
Signé Dumas co-écrit avec Cyril Gély (édition des Impressions Nouvelles) mise en
scène de Jean-Luc Tardieu (Théâtre Marigny, Paris. Tournée en France, Belgique
et Suisse 2003/04)
On solde ! mise en scène de l’auteur (Théâtre Daunou, Paris 2000/02)
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Metteur en scène
Don Juan, le retour de G. Savoisien (Théâtre du Bourg-Neuf, festival d’Avignon, 2011)
Vestiaire de G. Aubert (Sudden Théâtre, Paris 2000)
Sous les jupes des filles de C. Badal (Le Lucernaire, Paris et tournée 1998)
Audience et Vernissage de V. Havel (Théâtre de Proposition, Marseille 1996)
La collection d’Harold Pinter (Au Bec Fin, Paris 1995)
Comédien
Veillée funèbre, court-métrage de J. Naveau, 2004 (Fémis)
La Bague, court-métrage de M. Pradier, 2001 (Mémoire d’Images)
Andre del Sarto de Musset, mise en scène de L. Contamin (Théâtre Nord-Ouest,
Paris 2000)
L’Ile des Esclaves et La Colonie de Marivaux, mis en scène de C. Freignet (Tournée, 1999)
Un certain Capitaine D de P. Belfond, mis en scène de P. Parsat (Petit Hébertot, Paris
1998)
L’Ile des Esclaves de Marivaux, mise en scène de C. Boudé (Le Lucernaire, Paris 1997)
On ne badine pas avec l’amour de Musset, mise en scène de J. Darnel (Le
Lucernaire, Paris 1997)
La Ronde d’A. Schnitzler, mise en scène de J.P Hané (Théo Théâtre, Paris 1996)
La Chasse au renard et La Serenade de S.Mrözek, mise en scène de M. Marquais
(Esad, 1995)
DAVID ARVEILLER / comédien
Formation
Ligue d’improvisation. Professeur : Michel Lopez (Paris 2005/06)
Formation caméra. Professeur : Alain Prioul (Maison du film court, Paris 2005)
Les enfants terribles. Professeur : J-C Sussfeld, J. Demarty, Fr. Tardi et J- B Feitussi
(Paris 2003/04)
Cours Florent. Professeurs: David Garel, Benoît Guibert, Abbes Zamani et Jérôme
Dupleix (Paris 2002)
Repères
Théâtre
Sade/ Nietzche d'après La Philosophie dans le boudoir du Marquis de Sade et Le
Crépuscule des idoles de Friedrich Nietzsche, mise en scène d’Emma Barcaroli
(Guichet Montparnasse, Paris tournée 2011)
Dreyfus, l'Affaire... de Pierrette Dupoyet, mise en scène de Stéphane Russel
(Guichet Montparnasse, Paris et tournée 2007/11)
Le Bel indifférent de Cocteau, mise en scène de Stéphanie de Luca (Guichet
Montparnasse, Paris 2007)
Cyrano de Bergerac de Rostand, mise en Jean-Luc Jeener (Théâtre du Nord-Ouest,
Paris 2006)
Le Songe de Strindberg, mise en scène de Diane de Segonzac (Théâtre du NordOuest, Paris 2005)
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Le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare, mise en scène de Fabrice Eberhard
(Théâtre des enfants terribles, Paris 2005)
Quand rôdent les chiens-loups de Ludan, mise en scène de Maxime Leroux
(Théâtre des enfants terribles, Paris. Festival d’Avignon 2005)
Kroum l’ectoplasme de Levin, mise en scène de Maxime Leroux (Théâtre des
enfants terribles, Paris. Festival d’Avignon 2005)
Le Grand écart de Cocteau, mise en scène de Martine de Breteuil (Les Déchargeurs,
Paris 2004)
Champignol malgré lui ! de Feydeau, mise en scène de Frédéric Almaviva (Théâtre
du Nord-Ouest, Paris 2004)
Quand Marcel Proust parlait d'amour de mise en scène de Martine de Breteuil (Les
Déchargeurs, Paris 2003)
Cinéma
Oxyd radio de Joseph Postec, 2007
Mirage de Laurent Jung, 2007
Mauvaise conscience de Sébastien Perrault, 2006
Sport FM, de Vincent Desvignes, 2006
Avant l’oubli d’Augustin Burger, 2006
Le Temps qui reste de François Ozon, 2005
Demain après-demain de Pierre Emmanuel Sauvaget, 2005
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