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Fiche résumée : MARIN−PÊCHEUR
• Pêcheur ; maitre d'équipage ; matelot à la pêche ; marin grande pêche
CITP 88 : 6152
CS P2003 : 122c ; 692c
ROME 1999 : 41212
Goût du large, goût de l'autonomie ou plus simplement tradition familiale, le métier de marin−pêcheur demeure l'activité
essentielle du milieu professionnel de la mer. La pêche maritime consiste à capturer, en mer ou dans la limite des eaux
marines, des poissons, des coquillages, des crustacés, des céphalopodes et des algues.
Selon son niveau de qualification et les fonctions exercées, un marin−pêcheur sera, soit un matelot exécutant des tâches
bien définies soit un véritable technicien et gestionnaire de la mer ; il devra alors maîtriser les nouveaux outils
technologiques en particulier l'informatique, afin d'assurer le repérage des bancs de poisson, et connaître les conditions
météorologiques pour gérer au mieux les campagnes de pêche.
Tout marin−pêcheur embarqué, quel que soit son niveau de qualification, débutera sa carrière, la plupart du temps, en
qualité de matelot avant d'accéder à des fonctions d'officier.
La rétribution du matelot est calculée en fonction de la vente des mises à terre : c'est la rémunération à la part ou "au mille"
bateau petite pêche (sol de bateau mouillé, encombré, glissant, exiguïté des locaux, objets lourds balayant
la surface de travail, sol en mouvement, ambiance froide et humide, éloignement de la terre, bruit continu,
exposition à des bruits dépassant les valeurs réglementaires, eau de mer, exposition aux UV, naufrage)
bateau de pêche au large (exiguïté des lieux de vie, et mêmes nuisances que bateau petite pêche)
bateau usine (mêmes nuisances que bateau petite pêche avec tâches plus morcelées)
quais (coactivité)
cale à poissons (ambiance froide et humide)
sol de bateau mouillé, encombré, glissant (augmenter la hauteur des pavois sur les bateaux, porter un
vêtement de flottabilité, porter des bottes avec semelles antidérapantes)
exiguïté des zones de travail
objets lourds balayant la surface de travail (prévoir des voies de circulation sur les ponts)
sol en mouvement
ambiance froide et humide (prévoir des zones de séchage pour les vêtements, porter des vêtements
adaptés)
éloignement de la terre
bruit continu, exposition à des bruits dépassant les valeurs réglementaires (réduire le bruit, signaler les
lieux bruyants, porter des protecteurs individuels contre le bruit, informer et former sur le bruit)
eau de mer (porter des gants adaptés)
exposition aux UV (appliquer des crèmes protectrices)
naufrage (respecter les données météorologiques)
exiguïté des lieux de vie (sensibiliser à toutes conduites à risque)
coactivité (bien organiser la coactivité)
noyade due à une chute par dessus bord
Fiche résumée − Marin−pêcheur
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PDF généré le 31/05/2013
lésion traumatique due à une chute, écrasements multiples
mal de mer
mycoses, engelures, hypothermie
fatigue, stress lié aux espaces limités et à la promiscuïté
dermatoses irritatives
effets extra−auditifs du bruit
cancer cutané
durée hebdomadaire >45H, amplitude horaire de plus de 20 heures par jour, travail par quart pour la
passerelle ( horaire décalé, perturbation des rythmes chronobiologiques)
travail le week−end (horaire générant une perturbation de la vie sociale et familiale)
multiplicité des tâches, polyvalence fréquente (simultanéité des tâches)
travail en équipe (contrainte relationnelle)
séjour en mer prolongé (isolement social et familial)
salaire à la tâche
horaire décalé ; perturbation des rythmes chronobiologiques (former en chronobiologie)
travail dimanche et jours fériés (limiter le nombre de jours fériés travaillés par les salariés)
simultanéité des tâches (planifier le travail, veiller à la gestion des volumes de travail)
contrainte relationnelle (faciliter la communication)
isolement social et familial ; perturbation de la vie sociale
stress ; effet anxiogène de l'éloignement ; conduite addictive ; troubles du sommeil
diminution de la vigilance, risque d'accidents (sensibiliser à toutes conduites à risque)
difficultés nutritionnelles et nutrition inadaptée
laisser filer ou récupérer le chalut, la drague, le filet, la ligne (efforts de poussée et traction, instabilité du
sol et posture contraignante, risque d'écrasement par les panneaux et/ou par les cables, effort physique,
exposition à des bruits dépassant les valeurs réglementaires, machines en mouvements)
manutentionner les captures (substances d'origine animale, mouvements répétitifs des mains
des membres supérieurs, manipulation de caisses, port de charges de manière répétitive)
effectuer la maintenance des machines et des treuils (contrainte posturale, diesel (gaz), bruit > (SMR),
huiles et graisses lubrifiantes et leurs déchets)
efforts physiques de poussée et de traction (formation action PRAPE, utiliser des aides à la manutention)
risque d'écrasement par les cables et/ou par les panneaux (amarrer les différents éléments)
manipulation de caisses ; port de charges de manière répétitive (formation action PRAPE, utiliser des aides
à la manutention)
mouvements répétitifs des mains, des poignets et des avant−bras (formation action PRAPE, adapter les
rythmes et cadences de travail à la physiologie, utiliser des aides à la manutention, veiller à l'ergonomie des
appareils et du matériel)
machines en mouvements (mettre des carters de protection, arrêt d'urgence, adapter les tenues de travail)
exposition à des bruits dépassant les valeurs réglementaires (réduire le bruit, signaler les lieux bruyants,
informer et former sur le bruit, porter des protecteurs individuels contre le bruit)
instabilité du sol et posture contraignante
espèces animales et substances d'origine animale
diesel (gaz)
huiles et graisses lubrifiantes et leurs déchets (porter des gants adaptés)
contrainte posturale (aménager les accès)
Fiche résumée − Marin−pêcheur
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troubles musculo squelettiques des membres (RG 57 : liste limitative) fatigue posturale du rachis
lésion traumatique des membres ou du reszte du corps due à un écrasement, amputation traumatique
noyade due à une chute par dessus bord
effets cardiologiques dûs aux efforts
conséquence du bruit sur l'oreille interne, effets extra−auditifs du bruit, majoration du risque d'accident du
travail par effet masque (RG 42 : liste limitative)
coupures, morsures, piqûres
intoxication au CO
maladies de la peau et du tissu cellulaire sous−cutané
ciseaux et couteaux (outils tranchants)
câbles (écrasement et section de membres)
chaluts (compression, écrasement ou blocage dans des objets ou entre des objets)
dragues (port de charges en mouvement, compression, écrasement ou blocage dans des objets ou entre
des objets)
casiers (port de charges en mouvement)
lignes avec hameçons (outils piquants)
outils tranchants ; écrasement et section de membres ; compression, écrasement ou blocage dans des objets
ou entre des objets (mettre les équipements de travail en conformité, importance de la liaison avec le centre
de secours)
port de charges en mouvement
outils piquants (trousse d'urgence, SST, vaccinations)
plaies ouvertes, traumatismes multiples, écrasements
dorsalgies
piqûres septiques
produits d'entretiens industriels (dégraissants, désinfectants, lessives détergentes, agents de blanchiment
(eau de javel...), solvants et propulseurs d'aérosols, solvants organiques liquides, autres produits d'entretien)
produits de capture (poissons piquants et/ou venimeux)
fluides frigorigènes
dégraissants
désinfectants (porter des EPI, maintenance des EPI, information sur l'allergie, aérer, ventiler, ordonnance
de prévention protection cutanée)
lessives détergentes,agents de blanchiment, autres produits d'entretien
solvants et propulseurs d'aérosols
solvants organiques liquides (si possible substituer les plus dangereux, capter au point d'émission, aérer,
ventiler, porter des EPI adaptés, former sur l'étiquetage des produits et sur l'utilisation des produits, respecter
les règles d' hygiène, prévention renforcée chez la femme en âge de procréer)
poissons piquants et/ou venimeux (éviter le travail à main nue, porter des gants adaptés)
maladies de l'appareil respiratoire, irritation respiratoire
eczéma de mécanisme allergique (RG 65)
eczéma, dermite irritative, rhinite, asthme (RG 43)
irritation oculaire
Fiche résumée − Marin−pêcheur
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syndrome ébrieux ou narcotique, dermites et conjonctivites irritatives, eczéma, encéphalopathies, syndrome
psycho−organique des solvants, syndrome d'intolérance aux odeurs (RG 84 : liste limitative)
vêtements de flottabilité (vêtement non respirant, vêtement restant mouillé)
bottes avec semelles antidérapantes
casque
tous types de gants adaptés à l'activité
vêtements contre le froid (vêtement non respirant, vêtement restant mouillé)
vêtement non respirant (adapter les tenues de travail)
vêtement restant mouillé (prévoir des zones de séchage pour les vêtements)
augmentation de la température corporelle
mycoses
Dans ce métier, un certain nombre de situations ou nuisances peuvent après évaluation, entreprise par entreprise, amener
à un suivi en surveillance dite renforcée : bruit, vibrations, agents biologiques des groupes 3 et 4, agents
cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction de catégories 1 et 2, travail de nuit
Dans ce métier, un certain nombre de situations ou nuisances peuvent après évaluation, poste par poste, être considérées
comme des facteurs de pénibilité : agents chimiques dangereux (ACD), bruit, équipes successives alternantes,
manutentions manuelles de charges, postures pénibles, températures extrêmes, travail de nuit, travail répétitif,
vibrations mécaniques.
Les différents tableaux de maladies professionnelles pouvant être concernés dans cette profession sont : 19, 36, 36 bis, 42
,43, 43 bis, 57, 65, 66, 66 bis, 77, 84, 88, 95, 98.
En 2002, on compte 2335 accidents de pêche et 216 accidents à l'ostréiculture. 38 % ont touché des marins de mer sur un
chalutier, 16 % les senneurs fileyeurs et 12 % la petite pêche (coquilles, casiers, lignes...).
En 2004, 142 accidents pour 1000 marins par an (AT à la pêche, chutes à la mer).
L'étude des sièges des lésions montrent que la main est la partie du corps la plus exposée avec 27 % des accidents de
travail en mer suivie des lésions des membres inférieurs et du rachis (15 %).
L'aptitude n'est pas toujours facile à évaluer. Le tiers temps est souvent difficile à effectuer surtout pour les voyages en
haute mer, il est le plus souvent réalisé dans ce cas lorsque les navires sont à quai.
Un certain nombre d'articles préconisent d'associer à l'évaluation des risques la méthode de "l'evidence based−medecine".
Le métier de marin−pêcheur est caractérisé par la multiplicité des tâches à effectuer : travail à la pêche, entretien des
engins de pêche, quart à la passerelle, maintenance du bateau, cuisine...
Pour la prévention médicale, les conditions d'aptitude tiennent compte de deux particularités essentielles du travail à bord
des navires : étroite dépendance des hommes entre eux dans le travail à bord et dans la conduite du navire et éloignement
des secours médicaux.
Les médecins des gens de mer tiennent compte des données fondamentales qui ressortent des travaux sur l'analyse de la
sécurité du travail à bord des navires, c'est à dire la vulnérabilité de la main et l'importance des chutes à l'eau.
Fiche−résumé issue de la Fiche Médico−Professionnelle Marin−pêcheur
le 16/02/2007, consultable sur http://www.fmpcisme.org
Fiche résumée − Marin−pêcheur
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PDF généré le 31/05/2013

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