A. Mantegna, La mort de la Vierge Marie, 1461

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A. Mantegna, La mort de la Vierge Marie, 1461
A. Mantegna, La mort de la Vierge Marie, 1461
Andrea Mantegna, La mort de la Vierge Marie, vers 1461 Madrid, Museo del Prado.
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Description :
Ce tableau est inspiré de la Légende dorée de Jacques de Voragine connu de Mantegna : La Vierge est
allongée sur son lit de mort, le visage souriant, onze apôtres l'entourant...
On peut admirer la précision des détails (orfèvrerie des deux candélabres et de l'encensoir), les drapés,
l'architecture, la perspective. Même les auréoles sont en perspective.
Dans le cadre qui nous intéresse, nous observons la branche de palmier apportée par saint Jean.
La branche de palmier
La palme, symbole de victoire
Dans ce tableau, saint Jean apporte une palme au moment de la mort de Marie.
La palme évoque la victoire en 1 Mac 13,37 et 2 Mac 14,4. Et, dans l'antiquité, la branche de palmier est
offerte au vainqueur comme emblème de sa victoire, et elle est portée triomphalement. La littérature
judéo-chrétienne avait repris ce symbole comme trophée de victoire. Dans le Pasteur d'Hermas (Similitude
8,2) les justes sont couronnés de palmes.
Le christianisme fait sien ce symbolisme en adoptant la palme, emblème de victoire, comme le signe du
triomphe du martyre sur la mort : c'est pourquoi l'iconographie des saints martyrisés leur donne pour attribut
une branche de palmier. Marie est Reine des martyrs.
La palme évoque aussi la vie du monde à venir
"De même que le palmier ne projette son ombre qu'à une certaine distance, de même le juste ne reçoit sa
récompense qu'après un certain temps, souvent même il ne la reçoit que dans le monde à venir" (Midrash
Nombres Rabbah 3,1)
L'élan du palmier évoque l'élan de charité
Le palmier est aussi considéré comme un symbole de la Vierge Marie en raison de ce passage du Cantique
des Cantiques : « Dans ton élan, tu ressembles au palmier, tes seins en sont les grappes. » (Ct 7,8)
F. Breynaert
La mort de la Vierge Marie (doctrine)
Marie a connu la mort (catéchèse Jean Paul II)
L'Assomption dans la tradition de l'Eglise
Chapitre : L'art marial et la nature, Renaissance (XIV°-XVI°)
La Vierge et l’Enfant dans le jardin clos
Le jardin du paradis (vers 1440)
A. Mantegna, La mort de la Vierge Marie, 1461 - palme.
Filippo Lippi, Adoration avec st Jean-Baptiste
F. di Giorgio Martini, Annonciation, 1470. Rameau d'olivier.
S. Botticelli, La Vierge de l’Eucharistie, 1470
S. Botticelli, Judith, 1472
S. Botticelli, La Madone du Magnificat, 1481
C. Crivelli, La Madone à la bougie, vers 1490
C. Crivelli, La Madone Lochis Bergame
B. Zeitblom, L’Annonciation, 1497
S. Raphaël, La belle jardinière (Ste Marie, Jésus, Jean Baptiste)
S. Raphaël, Le Couronnement de la Vierge, 1503
A. Solari, Vierge allaitant : La madone au coussin vert
L. de Vinci, La Vierge, Jésus et Ste Anne, vers 1509
Dosso Dossi, La Sainte Famille 1528-1529
L. Lotto, L’allégorie du Vice et de la Vertu, 1505
L. Lotto, Madone du Rosaire, en 1539

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