Les déchets nucléaires - Polytech Nice Sophia

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Les déchets nucléaires - Polytech Nice Sophia
PolyTox'Nice
Février 2016 N° 75
Les déchets nucléaires: Quels effets pour quelle sécurité environnementale ?
Mélanie BROUTIN – Kelly DANIEL – Léa PASTURE
Résumé : Le nucléaire est au
cœur
de
l’actualité
et
l’accumulation de ces déchets fait
de plus en plus peur. Il existe
plusieurs
types
de
déchets
nucléaires et tous sont à prendre
en compte pour pouvoir évaluer
les risques et établir les normes
de
sécurité.
On
s’est
donc
demandé quels sont les effets
des déchets nucléaires et quelle
sécurité environnementale a été
mise en place pour les gérer?
Plusieurs
types
d’entreprises
utilisent cette technologie, comme
l’industrie nucléaire, les secteurs
de la recherche fondamentale, du
médical, ainsi que l’industrie nonnucléaire et le secteur militaire.
Tous génèrent des déchets qui
peuvent être soit à haute, moyenne
ou faible activité (c’est-à-dire
inférieure à 100 000Bq/g, entre
100 000 et 1 000 000 Bq/g et
supérieure à 1 000 000 Bq/g ), soit
à vie courte ou longue (c’est-à-dire
inférieure ou supérieure à 30 ans)
[1]. Et l’ensemble de ces déchets va
induire des effets néfastes sur
l’homme et sur l’environnement.
Il est évident que les risques
encourus dépendent du mode
d’administration. Il est soit interne
(inhalation, ingestion), soit externe
(contact avec radioéléments en
suspension ou sur vêtements). Ils
dépendent également de la dose
reçue; plus la dose est grande, plus
la menace sera importante. D’une
manière générale,
différentes
études menées ont permis de
montrer que les principaux effets
détectés
chez
l’homme
sont
l’apparition et l’augmentation de
cancers (notamment de la thyroïde)
et de nécrose cellulaire [2].
Mais l’homme n’est pas le seul
touché. L’environnement à travers
les animaux terrestre ou marins ou
végétaux est aussi victime de ces
déchets. Chez ces premiers, on
observe
(entre
autres)
un
dérèglement de l’homéostasie, des
changements
comportementaux,
une augmentation de dommages à
l’ADN et un taux de mortalité plus
important. Chez les végétaux, une
perte d’eau dans les feuilles, une
baisse de la croissance et un taux
de mortalité plus important sont
également remarqués.
importante les effets que peuvent
avoir ces déchets. [3] Mais le
stockage
ne
remplace
pas
l’élimination.
Et c’est sur cette dernière notion
que des études devraient être
menées pour enfin arriver à bout
de nos déchets nucléaires.
Référence :
[1] “Le cycle du combustible nucléaire” Dossier du CEA 2002
[2] Liu W and al, 2014. Long-term low-dose a
-particle enhanced the potential of
malignant transformation in human bronchial
epithelial cells through MAPK / Akt
pathway,
Biochemical and Biophysical
Research Communications, 447(3)
[3] “Plan national de gestion des matières et
des déchets radioactifs”-ASN 2013-2015
Ces résultats alarmant tentent
d’être limités au maximum et de
nombreuses lois ont été mises en
place pour aller dans ce sens. De
plus, des normes de gestion de ces
déchets ont été établies, ce qui se
traduit par un tri préalable dans les
entreprises, suivi par un traitement
et un conditionnement afin que ces
déchets soient entreposés et
stockés pour limiter au maximum
leurs effets. Malgré tout, le
stockage n’est pas illimité et sans
faille.
De nouveaux projets sont mis en
place, tels que Cigéo, afin de
pouvoir stocker nos déchets les
plus dangereux en profondeur dans
le but de minimiser de manière plus
Synthèse bibliographique réalisée par des élèves ingénieurs dans le cadre d'enseignements du département Génie Biologique
http://biologie.polytechnice.fr
PolyTox'Nice
Février 2016 N° 75
Nuclear waste : what effects for what environmental security?
Mélanie BROUTIN – Kelly DANIEL – Léa PASTURE
Abstract: Nuclear power is one
of the main concern of the world
and
its
waste
accumulation
is
something that people are afraid
of. It exists different types of
nuclear waste and all of them
need to be taken into account to
be able to estimate the danger it
represents.
We
ask
ourselves
what are the effects due to
nuclear waste and what standards
are established to manage them?
Several companies use that
technology, such as the nuclear
industry, the medical industry, the
research field, as well as the nonnuclear industry and military
field. All generate waste which
can belong either to high or low
activity (that is inferior to 100
000Bq/g, between 100 000 and 1
000 000 Bq/g and superior to 1
000 000 Bq/g) or short or long life
(that is inferior or superior to 30
years).
They can lead to dangerous
effects on the human being or on
the environment. That risk
depends on the mode of
administration. It can be either
internal (inhalation, ingestion) or
external
(contact
with
radioelements in suspension or on
clothes). They also depend on the
received dose; with a higher dose,
we get a superior risk. In a
general way, various studies show
that the main effects detected for
the humans are the apparition and
the increase of cancers (in
particular of the thyroid) and
cellular necrosis. But humans are
not the only one affected. So is
the
environment
through
terrestrial or marine animals such
as vegetals.
For animals, we can notice
malfunction
of
homeostasis,
behaviour troubles, damages on
the DNA and a higher death rate.
In vegetals, we can see loss of
water in leafs, a decrease of
growth and also a higher death
rate.
These alarming results try to be
limited at the maximum and
numerous laws were established.
In addition, standards for waste
management were applied, which
is translated by a preliminary
sorting followed by a treatment
and a packaging in order to store
and stock these nuclear waste.
However, the storage is not
illimited and flawless. New
projects, such as Cigéo, are
created in order to store the most
dangerous waste in depth to limit
their effects in a more important
way.
But storage does not replace
elimination and it is about that
that we need to focus now, so we
can definitively end with nuclear
waste.
References :
[1] “Le cycle du combustible nucléaire” Dossier du CEA 2002
[2] Liu W and al, 2014. Long-term low-dose a
-particle enhanced the potential of
malignant transformation in human bronchial
epithelial cells through MAPK / Akt
pathway,
Biochemical and Biophysical
Research Communications, 447(3), 388–393.
[3] “Plan national de gestion des matières et
des déchets radioactifs”-ASN 2013-2015
Synthèse bibliographique réalisée par des élèves ingénieurs dans le cadre d'enseignements du département Génie Biologique
http://biologie.polytechnice.fr