James Thiérrée

Transcription

James Thiérrée
Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées
Direction Laurent Pelly - Agathe Mélinand
DOSSIER DE PRESSE
RAOUL
Un spectacle mis en scène et interprété par
James Thiérrée
REPRESENTATIONS
JE 01 > ME 07 OCTOBRE 2009
TNT Grande salle
CONTACT PRESSE
Brigitte Carette : 05 34 45 05 20
[email protected]
CONTACT SCOLAIRES
Philippe Rochefort : 05 34 45 05 24
[email protected]
Spectacle accueilli avec le soutien de la Région Midi-Pyrénées
TNT - Théâtre National de Toulouse - Midi-Pyrénées 1, rue Pierre Baudis - BP 50 919 / F-31009 Toulouse Cedex 6
Direction & Administration T +33 05 34 45 05 10 - F +33 05 34 45 05 11 - www.tnt-cite.com
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RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
LIEU DES REPRESENTATIONS
TNT-Théâtre de la Cité
1 rue Pierre Baudis - Toulouse
Grande salle
DATES DES REPRESENTATIONS
JE 01, VE 02, SA 03, MA 06, ME 07 OCTOBRE 2009
HORAIRES DES REPRESENTATIONS
19h 30 mercredi et jeudi
20h 30 mardi, vendredi et samedi
Relâche dimanche et lundi
TARIFS
Plein
Abonnés
Réduit *
EURO
21€
8 >14€
12 €
* Le Tarif réduit est réservé aux étudiants, aux moins de 26 ans et aux demandeurs d’emploi.
ACCUEIL ET LOCATION
TNT-Théâtre de la Cité
1 rue Pierre Baudis – BP 50 919
31009 Toulouse Cedex 6
du mardi au samedi de 13h 00 jusqu’au début du dernier spectacle (13h à 19h les soirs de relâche)
T 05 34 45 05 05
[email protected]
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Communiqué
En une dizaine d’années, James Thiérrée a signé trois spectacles (plusieurs fois
primés aux Molières) qui ne cessent d’enchanter le public partout dans le monde :
La Symphonie du hanneton, La Veillée des Abysses, Au revoir Parapluie. Des
créations étourdissantes de magie, mêlant théâtre, musique, danse et arts du
cirque. Il livre aujourd’hui son nouvel opus, Raoul, le portrait d’un être humain « qui
n’est pas un héros mais qui pourrait être un roi, ou le voisin rencontré chaque jour ».
Seul dans sa tour, visité par d’étranges créatures, James Thiérrée-Raoul raconte un
voyage intérieur, se perd et se retrouve dans un environnement changeant de
grandes toiles mouvantes. Déployant ses talents de metteur en scène, comédien,
danseur, musicien et acrobate, il fait du public son partenaire privilégié, libre
d’interpréter les images, métaphores et évocations proposées, entre burlesque et
émotion, virtuosité et poésie.
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RAOUL
Un spectacle mis en scène et interprété par
James Thiérrée
Costume, bestiaire Victoria Thiérrée
Son Thomas Delot
Lumières Jérôme Sabre
Scénographie James Thiérrée
Interventions scéniques Mehdi Duman
Régisseurs plateau Guillaume Pissembon et Anthony Nicolas
Habilleuses accessoiristes Danièle Gagliardo et Liliane Hérin
Assistantes à la mise en scène Laetitia Hélin et Sidonie Pigeon
Intervenants artistiques
Kaori Ito, Magnus Jakobsson, Bruno Fontaine et les volutes électriques de
Matthieu Chedid,
Confections et fabrications
Victoria Thiérrée, Monika Schwartzl, Matthieu Bony, Marie Rossetti,
Pierre Jean Verbraeken, Jean Malo, Véronique Grand, Pauline Köcher,
Brigitte Brassart , Philippe Welsh
Production La Compagnie du Hanneton/Junebug
En coproduction avec La Coursive Scène nationale de La Rochelle, Théâtre Royal de
Namur, La Comédie de Clermont-Ferrand, Théâtre de la Ville Paris, barbicanbite09 (
Barbican Theatre Londres) et Crying out Loud (Abbey Theatre Dublin), Maison de la
Danse Lyon, Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées
Durée 1h 20 sans entracte
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Raoul
« Royaumes...domaines, demeures, murs, charpentes, clous, poussières.
Homme... Seul, barricadé, blessé, impalpable, insatiable.
Guerre...armée, aimée, décimée, oubliée.
Terre...bois, métal, velours, peau, lumière.
Je...tu. il. nous. vous. ils.
Personne.
Musique. »
Raoul.
Homme sans fond ni couvercle. Seule la solitude connait sa mélodie.
Son espace, son temps se remplit de ce qu'il est...
Et de ce qu'il n'est pas, car personne ne le regarde.
Sauf au théâtre.
Désir, rage, peurs, pirouettes, vertiges, murmures et barrissements se
côtoient dans cette boite que Raoul Pandore ouvrit dans un excès de
curiosité.
Je voudrais créer un personnage théâtral dans le sens noble du terme, donc
intemporel. Peinture craquelée d'une renaissance.
Férocité humaine. Créatures bienveillantes. Combats singuliers.
Raoul, les doigts crispés sur la rive, n'attend qu'un signal...pour partir à
la dérive.
Bien à vous,
JAMES THIERREE
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Raoul, un infini royaume intérieur
Entretien avec James Thierrée avant la création de Raoul au Théâtre de Namur
(Belgique)
Il s’appelle Raoul et il donne son nom au spectacle.
Oui, c’est une manière de dire : voilà, Raoul, c’est juste quelqu’un. Ce n’est pas un superhéros, mais c’est un monde en soi. Raoul, ça peut être le voisin d’à côté, et comme chacun,
il renferme un infini royaume.
Vos précédents spectacles imposaient peu de choses au spectateur, lui laissaient le
soin de donner du sens aux tableaux avec sa propre sensibilité. Est-ce toujours le cas
ici ?
Oui, mon langage est toujours plus proche de l’évocation, de la métaphore, du symbole que
du langage direct. L’aspect le plus direct du spectacle, c’est son titre ! Pour le reste, je
préfère garder une liberté, ne pas être prisonnier de la narration. Je prends la chose à
l’envers : j’imagine ce que le personnage doit traverser, j’invente l’imaginaire et le visuel qui
vont avec, et ensuite je donne du sens à tout cela. Je commence par la forme pour arriver
au fond, tout en laissant les spectateurs remplir la dernière case. Et dans le cas de Raoul,
les spectateurs deviennent un vrai élément narratif.
Quelles disciplines artistiques convoquez-vous ?
L’acrobatie, la pantomime, la musique, l’illusion d’une certaine manière, mais aussi la
théâtralité, le comportement… Dès le départ, j’ai pioché dans le socle immense du théâtre,
du cirque, du music-hall. J’ai toujours exploré au maximum l’éventail des expressions
corporelles. Par rapport aux précédents spectacles, ça passe cette fois un peu plus par la
danse.
Comment le spectacle passe-t-il de l’état d’idées, dans votre tête, à la fabrication en
équipe, sur le plateau ?
Les métaphores et les symboles passent toujours par des idées simples et accessibles, pour
les collaborateurs comme pour le public – la profondeur, je n’en décide pas… Les idées
sont parfois complexes à mettre en œuvre techniquement, mais toujours simples à exprimer
sur le mode concret : comment cet objet doit tomber ou disparaître. Je ne tiens pas des
discours longs ou laborieux sur le résultat escompté. Je reste avant tout un gamin qui a
envie de jouer avec des effets scéniques, qui a envie de voir des choses s’envoler ou
disparaître. J’utilise jusqu’à la moelle épinière la machinerie théâtrale, ses poulies, ses
cintres, je suis friand des effets manuels. Je ne suis pas versé dans les nouvelles
technologies, je ne rentre pas en compétition avec Steven Spielberg.
C’est votre premier solo. Qu’est-ce que cela change dans la fabrication du spectacle ?
Cette fois, je n’ai pas le repère de collègues sur scène, il n’y a que moi, donc je ne saurai
pas, jusqu’aux premières représentations, ce qui ce passe ou non, ce qui est drôle ou pas.
C’est terrifiant. Il faut une certaine dose d’arrogance pour avancer comme cela. Je travaille
sur des instincts et sur des convictions intimes sans les questionner, mais l’expérience m’a
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appris que se tromper n’existe pas et que le public est toujours sensible à une proposition
honnête et franche. Je lance la balle, et puis je n’ai aucune certitude.
PROPOS RECUEILLIS PAR ALEXANDRE DEBATTY, VERS L’AVENIR, 21 AVRIL 2009
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REPERES BIOGRAPHIQUES
James Thiérrée
James Spencer Henry Edmond Marcel Thierrée naît le 2mai 1974 à Lausanne, Suisse.
Il fait sa première apparition sur piste en 1978 sous le chapiteau du Cirque Bonjour, créé par
ses parents Jean-Baptiste Thierrée et Victoria Chaplin. Il développe l’acrobatie, la danse, le
trapèze, le violon, les langues au sein des spectacles Le Cirque imaginaire puis Le Cirque
invisible, en tournée mondiale de 1978 à 1994.
Il travaille notamment avec Peter Greenaway dans Prospero’s Books et Robert Wilson dans
Mister Bojangles Memories. Il suit une formation de comédien dans les écoles les plus
diverses (Piccolo Teatro de Milan, Harvard Theatre School…ainsi qu’avec Isabelle SadoyanBouise).
Entre 1994 et 2007, il joue au théâtre avec Carlos Santos et Beno Besson, au cinéma avec
Coline Serreau, Aniezka Holland, Raoul Ruiz, Philippe de Broca, Roland Joffe, Jacques
Baratier, Robinson Savary, Jean-Pierre Limosin, Antoine de Caunes, Laurent de Bartillat,
Andreas Honneth…
En 2009, il incarne Taloche, le personnage principal du nouveau film de Tony Gatlif, Liberté.
Avec sa Compagnie du Hanneton, fondée en 1998, James Thierrée invente des spectacles
étourdissants de magie, mêlant théâtre, musique et art du cirque. Ses créations,
La Symphonie du hanneton, La Veillée des Abysses et Au revoir parapluie ne cessent de
tourner autour du monde.
Pour La Symphonie du Hanneton, il a reçu le Molière de la Révélation théâtrale 2006, le
Molière du metteur en scène 2006, le Molière du meilleur spectacle en théâtre public 2006,
le Molière du créateur de costumes 2006 pour Victoria Chaplin. Pour Au revoir parapluie, il a
reçu le Molière du meilleur spectacle en région 2007.
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La presse
Le Figaro, 12-13 septembre 2009
Quelle claque pour les fous de gadgets ! Ni effets spéciaux, ni vidéos, ni virtuel : James
Thierrée seul en scène tient la salle en haleine par la vieille magie du spectacle vivant. Il
arrive tout courant au milieu des spectateurs, une lampe vissée sur le front, en godillots et
longue capote, comme un soldat de 14 qui aurait échappé au tumulte du monde pour se
réfugier dans sa tour d'ivoire. La sienne, désolée comme les tanières de Charlot, est
meublée façon Emmaüs : un vieux fauteuil, un phono, un bidon, une tête de cheval. C'est
une hutte construite de mâts métalliques, tuyaux d'orgue qui résonnent à l'unisson de ses
émotions.
Pas facile, en effet, de faire silence en soi. La solitude est un pays hanté. Il y a tout
Rimbaud, Caroll, Descartes, Pascal et Freud, toutes les chimères et les colères de l'enfance,
dans ce Raoul. Les objets se rebellent, le corps n'obéit plus, les bras se laissent emporter
par le tic-tac des horloges, un double, collant, fait de l'entrisme, les cloisons se défont, des
murs invisibles poussent. Des créatures sorties d'étranges abysses rôdent autour de la
tanière : méduse, rascasse, scorpion.
Même avec tendresse, les cordes écorchent, musique de chambre signée Schubert, Vivaldi,
Chostakovitch, M… James Thierrée se laisse emporter sans tension, sans résistance, mais
dans une incroyable débauche d'énergie : «C'est comme de l'eau, elle trouve toujours son
chemin», dit-il. Il vole dans le décor, mime, chevauche les projecteurs, grimpe dans les
tours, lutte, danse : «J'improvise beaucoup selon ce qui me traverse. Je joue les contrastes,
mais je ne calcule pas. D'ailleurs, jamais je ne me suis vu en scène, pas même en vidéo. Je
me guide à ce que je ressens et à ce que le public me renvoie. Des choses m'échappent
sans cesse. Je me laisse emporter par la musique et par la danse qui portent tout le mystère
de l'humanité», dit-il.
ANNE BAVELIER
Le Point, 15 septembre 2009
Raoul de James Thierrée, coup de cœur
Il a déjà sur ses étagères une collection de Molière. Pour son quatrième spectacle,
ce prodige s'essaie au (presque) seul en scène... Soufflant !
Ici, des voiles dans tous les sens, du vent a soufflé sur ces pauvres branches dans ce
désert. Après un désastre, un déluge ? La fin du monde ? Le début d'une histoire ? Arrive un
type. Seul, décidé, il part à l'assaut de ces frêles cimes. Déjà le public vole avec lui. Qui est-il
? "Un personnage théâtral, dans le sens noble du terme, tel que j'avais envie de l'inventer.
Raoul est un homme sans fond ni couvercle." Belle métaphore. Sur scène, l'homme joue
tous les rôles : lui, l'autre, les autres en un "Je" de passe-passe qui laisse les spectateurs
bouche bée, comme des bébés. On entend : "Mais là, comment a-t-il fait pour être en haut et
en bas, en même temps, hein ?" Qui va là, dirait Hamlet. Qui vit en nous ? Que libère Raoul
en ouvrant ses boîtes de Pandore ? Des visions, belles, grotesques, des tarasques
poissons, des créatures frêles aux pattes infinies, un éléphant majestueux, obèse et
malingre. Et ... lui, James, qui cligne de l'œil à son grand-père Chaplin, frère de Charlot...
Lui, James qui marche là où le sol n'existe plus et continue de tirer le fil invisible entre les
mondes enfouis et nos yeux. Il marche sans avancer, il avance sans marcher, assomme ce
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qui lui fait peur avec un arrosoir dérisoire, devient singe face à un violon, se balance de
vertige en voltige. L'histoire se fait, se défait. On dit : "oh, ah, encore !" Et à la fin, l'acteur
s'en va. La salle est debout, en extase. Courez, courez, courez !
BRIGITTE HERNANDEZ
Evene.fr, 15 septembre 2009
Histoire fabuleuse d'un homme seul face à un univers qui s'écroule peu à peu, le dernier-né
des spectacles du génial James Thierrée est à l'image des précédents : onirique, drôle et
terriblement charmant. Maître de la narration dramatique, l'homme-orchestre joue de toutes
ses techniques pour composer un spectacle évidemment inclassable - mais qui s'en soucie
? - et total. Acrobaties, dédoublements, jeux visuels s'enchaînent au milieu d'un bestiaire
fantastique et d'un décor plus vivant que jamais. Raoul, l'unique personnage de la pièce, se
bat contre ses démons, et ceux-ci le lui rendent bien. De ce dialogue fertile avec un
imaginaire débridé naissent des situations toutes plus rocambolesques les unes que les
autres : un reflet dans le miroir s'échappe, les murs de la maison tombent comme des
allumettes et se carapatent, le squelette d'un oiseau vient picorer les restes d'une existence
de plus en plus déliquescente. Entourant la scène comme une arène mouvante, prison
impalpable des rêves du bonhomme, des voiles blancs se teintent au gré des émotions,
avant de se noircir et de le laisser, enfin, s'échapper vers un ailleurs. On reste ébahi par cet
enchaînement de situations qui aboutissent au récit muet et évident d'un délire ; par la
facilité du comédien à présenter l'absurdité comme mode de vie. James Thierrée et son
Raoul proposent du rêve à l'état pur, un gouffre sans limite dans lequel tout est possible,
l'innovation comme la perte. Car c'est aussi de ça qu'il s'agit. Pour la première fois seul sur
scène, Thierrée montre que son univers, s'il est riche, est aussi source d'enfermement. 'La
Symphonie du hanneton' ou 'La Veillée des abysses' en avaient posé les jalons. Dans
'Raoul', le danger est là, plus prégnant qu'autrefois. L'urgence de s'en défaire ajoute une
pulsation nouvelle et bienvenue.
MATHIEU LAVIOLETTE-SLANKA

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