La vie spirituelle aux EEUdF - EEUdF Région Nord

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La vie spirituelle aux EEUdF - EEUdF Région Nord
La vie spirituelle aux EEUdF
I. UNE CONVICTION
FONDAMENTALE
S’inscrivant dans les objectifs des organisations mondiales du
scoutisme (OMMS) et du guidisme (AMGE), le mouvement a
pour objectif le développement de la personne, notamment
dans sa dimension spirituelle. Son projet en la matière repose sur une conviction fondamentale : la foi en Jésus-Christ
contribue de manière décisive à trouver un sens à sa vie. C’est
en cela que nous sommes un mouvement d’inspiration chrétienne. Cette conviction première est déployée dans les fondements ci-contre.
A UNE VIE SPIRITUELLE ASSUMÉE PAR
NOUS-MÊMES
Nous sommes responsables et acteurs de notre vie spirituelle.
Si nous savons nous faire aider par des « spécialistes », nous
ne leur demandons pas de prendre en charge notre vie spirituelle à notre place. Le mouvement souhaite que ses membres construisent ensemble leurs convictions spirituelles.
Articuler ensemble les points ci-dessus donne au
projet spirituel EEUdF une ligne directrice majeure : le respect absolu de la liberté de conscience de chacun.
II. LES FONDEMENTS
A UNE ESPÉRANCE
Le mouvement vit sa conviction comme une espérance car la
rencontre avec Jésus-Christ (c’est-à-dire le don de la foi) n’est
pas entre nos mains mais dans celles de Dieu (théologie de la
grâce).
Cette dernière affirmation est au fondement même du protestantisme et constitue une garantie de la liberté de conscience ; car en affirmant que la conversion n’est pas au pouvoir des hommes, elle interdit toute dérive prosélyte. Aussi
le mouvement ne saurait avoir l’objectif de convertir mais
seulement vivre dans l’espérance que la rencontre avec Jésus-Christ est possible pour tous ses membres.
A UNE VOLONTÉ D’OUVERTURE
Nous sommes un mouvement ouvert à tous et nous voulons
le rester. Ainsi nous disons que nous ne sommes pas un mouvement confessionnel : partenaire des Églises, oui, mouvement d’Église, non.
A UNE IDENTITÉ PROTESTANTE
L’identité protestante du mouvement contribue à sa légitimité : c’est bien en tant que « mouvement protestant » que
notre environnement nous perçoit et que, par exemple, nous
siégeons au Scoutisme Français ou à la Fédération Protestante de France. Mais l’identité protestante des EEUdF ne se
dit pas tant dans une histoire ou des relations institutionnelles que dans l’affirmation, assumée et vécue aujourd’hui, que
la rencontre avec Jésus-Christ est offerte à tous.
A UNE TENSION CRÉATRICE
La volonté d’ouverture du mouvement est en tension avec
son identité : nous prenons le risque de ce débat perpétuel
car nous y voyons la chance d’une identité jamais sclérosée.
Mais l’ouverture du mouvement ne doit pas se faire aux dépens de son identité, et les choix faits en matière spirituelle
ne se font au détriment, ni des uns, ni des autres.
III. MISE EN ŒUVRE
A LE MOMENT SPI
Il est la pièce centrale de notre projet parce qu’il s’adresse à
tous les membres du mouvement.
Animation : Le moment spi n’est pas un type d’animation
particulier, c’est un contenu que l’on anime avec les techniques habituelles. Un moment spi est un grand ou petit jeu,
une veillée, une explo, des travaux manuels, etc. La pédagogie mise en œuvre est active et adaptée à l’âge des enfants
auquel le moment spi s’adresse.
Références : Le texte biblique reste la référence incontournable. En vis-à-vis du texte biblique, le recours à d’autres supports est encouragé: c’est un moyen de permettre aux non
chrétiens de pouvoir se repérer à d’autres références plus
faciles d’accès.
Témoignage : Le témoignage reste indispensable au moment spi. Aujourd’hui le mouvement cherche à ce que chacun puisse témoigner de ses convictions et de ses doutes. Il
appelle spécifiquement le témoignage chrétien, sans lequel
son projet spirituel est caduc.
Ce que nous voulons changer
- Toute dimension de prière et de louange (notamment via
les chants) est à écarter du moment spi : celui-ci doit rester
un moment de réflexion et de discussion, où l’on dit : « voilà
ce que je crois », et non pas : « je crois » (en s’adressant à
Dieu).
- Un lien clair doit être établi entre le texte biblique et une
question existentielle (amour, mort, etc.), afin de ne pas déconnecter le message biblique de nos préoccupations actuelles et faciliter la prise de parole des enfants (pour éviter l’image
du moment spi = moment pénible autour d’un texte difficile ).
A LE MOMENT DE RÉFLEXION
Une fois le moment spi redéfini comme ci-dessus, l’idée d’introduire le « moment de réflexion » comme nouvel outil spirituel paraît non pertinente : il est trop proche du moment
spi (même dimension centrale d’échange entre les participants), et risquerait de l’occulter en diluant notre projet spirituel en un trop grand nombre d’outils. Dans le cadre du
projet spirituel du mouvement, toute référence laïque ou religieuse est la bienvenue, mais toujours en vis-à-vis du texte
biblique et donc dans le cadre du moment spi.
A LE MOMENT DE LOUANGE
Fidèles à leurs racines, les EEUdF encouragent les chrétiens
à nourrir leur foi à l’intérieur du mouvement, notamment
par des temps de louange. Le mouvement appelle le témoignage des chrétiens, il espère ainsi le faciliter. Les moments
de louange sont ouverts à tous, mais la participation des enfants comme des responsables est toujours facultative. Il relève cependant de la responsabilité de tous de veiller à ce
qu’une place soit régulièrement faite à ces moments au sein
des activités. Les responsables chrétiens sont sollicités pour
leur préparation (le recours à un intervenant extérieur est
toujours possible). Dans tous les cas, les enfants qui le souhaitent peuvent être associés tant à la préparation qu’à la
réalisation.
Ce que nous voulons changer
- Faire mieux reconnaître la légitimité et l’intérêt des moments de louange et les encourager.
Rappelons que la garantie de la liberté de conscience de chacun reste au centre de nos préoccupations ; de même que
toute dimension confessante est retirée du moment spi, de
même les moments de louange représentent un espace pour
une parole adressée à Dieu.
- Les temps de louange ne sont pas le décalque des célébrations des adultes (cf. cultes), mais sont adaptés à chaque tranche d’âge. La présence de nombreux chrétiens non-protestants dans le mouvement exige des temps de louange pensés
et vécus en perspective œcuménique.
- Par ailleurs, certains chants (chants de table, cantique des
patrouilles, prière scoute) peuvent être vécus comme une
louange ; chacun y participe ou non, en conscience.
A LA COMMISSION VIE SPI
Il est souhaitable que la commission vie spi soit composée de
chrétiens et de non-chrétiens.
Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France – www.eeudf.org

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