Discours des vœux de Robin Reda 6 janvier 2015

DISCOURS DES VŒUX DE ROBIN REDA – 6 JANVIER 2015
Madame la Députée,
Messieurs les Conseillers Généraux,
Monsieur le Maire de Tillabéri,
Mesdames et Messieurs les Maires, particulièrement de notre agglomération Les Portes
de l’Essonne,
Messieurs les Maires honoraires de Juvisy,
Mesdames et Messieurs les représentants des autorités religieuses, civiles et militaires,
Mesdames et Messieurs les responsables associatifs,
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et Directeurs Généraux Adjoints des
Services de la Ville de Juvisy et de l’Agglomération,
Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux et communautaires, ainsi que les
membres du conseil municipal des enfants,
Mesdames et Messieurs les Agents communaux et intercommunaux,
Chères Portes-Essonniennes, Chers Portes-Essonniens,
Chères Juvisiennes, Chers Juvisiens,
Croyez le bien, même si en moins d’un an on est amené à célébrer son premier mariage,
son premier baptême civil, sa première commémoration de la Grande Guerre, de
présider son premier conseil municipal et son premier conseil communautaire, les
formes imposées apparaissent tout de même comme des défis.
C’est évidemment avec une grande émotion que je m’adresse à vous ce soir. Vous
mesurez le plaisir que j’ai à vous accueillir pour la première fois pour cette cérémonie
des Vœux du Maire, qui sera aussi celle du Président de l’agglomération.
Voilà neuf mois, avec l’équipe majoritaire qui m’entoure, nous avons très nettement
obtenu votre confiance.
Neuf mois intenses de gestation pour appréhender l’administration publique, pour
renverser les habitudes dans la sérénité.
Neuf mois d’actions pas toujours visibles, mais indispensables pour préparer les
prochaines années de notre mandat.
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2015 sera une année de changement pour Juvisy et pour son agglomération. Ce sera une
étape décisive pour commencer à créer la ville harmonieuse que nous attendons.
L’écoute et l’action au quotidien ont été mes premiers actes dans ce sens. Elles me
confortent dans l’idée que le Maire demeure votre interlocuteur de proximité, le point
d’entrée de la République.
Mesdames et messieurs les maires des Portes de l’Essonne, ne perdons jamais de vue, au
cours des cinq prochaines années, cette communion républicaine dont notre pays a tant
besoin. Honorons à la fois fidèlement et fièrement la confiance que les habitants ont
placée en nous.
J’entends dire que les Français s’éloignent de la politique. Ils s’éloignent en fait, à juste
titre, de tous ceux qui les regardent de leur tour d’ivoire, de ceux qui semblent
appartenir à une autre caste, de ceux qui la rendent sale et toxique, par folie lucrative ou
par phobie administrative.
En revanche, ils se rapprochent de plus en plus des élus qui créent au quotidien les
conditions de leur bien-vivre. Dans mes nombreuses permanences ou en visite sur le
terrain, je vois la confiance que vous placez en l’institution communale, en n’hésitant pas
parfois à livrer vos convictions les plus intimes. Je suis certain que mes collègues maires
présents ce soir partagent mon sentiment. Un Maire n’a pas besoin de se déguiser en
pompier, en médecin ou en professeur pour gagner votre confiance et pour se sentir 100%
utile.
C’est pourquoi j’ai souhaité placer la première cérémonie des Vœux de cette mandature
dans une vision à plus long terme. Dans un monde où les décisions se perdent dans les
piles de parapheurs qui s’accumulent sur les bureaux des élus, il me semblait essentiel
de vous rappeler que, la Ville de Juvisy et l’Agglomération des Portes de l’Essonne sont
plus que jamais tournées vers leur avenir, à un an, à 6 ans et même plus.
En 2015, d’abord, notre territoire a rendez-vous avec lui-même et il n’est pas inutile de
nous rappeler le contexte dans lequel nous nous inscrivons.
La Crise, en sourdine dans nos oreilles depuis 30 ans, continue de faire monter le
volume des inquiétudes, des peurs et des revendications.
Il nous appartient donc à nous, et à nous seuls, de provoquer le choc de responsabilité,
pour enfin cesser d’être placé au pied du mur devant chaque décision difficile.
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Alors que 3,5 millions de personnes cherchent à travailler dans notre pays, le marché de
l’emploi et la protection sociale des travailleurs pâtissent d’un manque d’anticipation
chronique.
Comment ne pas tirer un bilan désastreux du temps de travail réglementé qui a
désorganisé les entreprises mais aussi nos services publics ?
Comment se satisfaire d’emplois aidés qui corrigent les mauvais chiffres à la marge sans
résoudre les problèmes de fond ?
Comment espérer renouer avec la création d’emploi lorsque 97% des entrepreneurs
pensent que les mesures prises par les gouvernements successifs nuisent à l’attractivité
de la France ?
Quel sens donner au matraquage fiscal dont les Français sont victimes encore plus
intensément depuis 3 ans, alors que la dette publique flirte avec les 100% de notre
richesse intérieure ?
La dépense publique est trop haute dans notre pays. Nous ne parvenons visiblement pas
à assécher la soif d’endettement de l’Etat qui pèse injustement sur les générations
futures.
Je dis « injustement » parce que contrairement à la pratique habituelle d’un foyer ou
d’une commune, elle a servi bien trop souvent à financer des charges courantes plutôt
que des placements d’avenir.
Vous me direz : avant de mettre en cause le monde entier, balayons devant notre porte.
Je vous rassure c’est ce que nous faisons chaque jour. Nous n’avons ni balais ni baguette
magiques pour répondre aux formes imposées de la baisse des dépenses publiques, mais
nous mettons tout en œuvre pour optimiser notre action.
J’ai commandé un audit des finances de notre Ville dès mon arrivée. Il me sera rendu
dans une semaine. J’irai présenter ses conclusions devant tous les conseils de quartier.
Mais je vais plus loin : j’ai souhaité donner un nouvel élan à notre administration
communale et à notre administration intercommunale. Nous allons repenser
profondément leur organisation et leurs méthodes. Je salue l’arrivée à la tête de
l’administration juvisienne de M. Bruno Crampé, et à la tête de l’administration portesessonnienne de M. Laurent Bacquart, nos deux nouveaux directeurs généraux des
services, qui auront, chacun en ce qui les concerne, une seule et unique feuille de route :
moderniser et rationaliser notre action quotidienne, pour ne rien sacrifier du service
public.
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Le mot d’ordre que je donne à l’administration territoriale, cette clef de voûte du service
public, est que chaque euro dépensé doit être un euro qui VOUS est utile.
Cela commence par une juste maîtrise de la masse salariale.
N’oubliez pas que chaque économie de 200.000 euros, c’est chaque fois 1 point d’impôt
que nous vous épargnons.
Oui nous sommes prêts à faire les économies qui permettront de solder les insuffisances
du passé, et de libérer les possibles pour préparer l’avenir. Pour nous donner les moyens
de créer cette ville harmonieuse.
Pour y arriver, nous devrons être créatifs bien sûr. Nous devons absorber la baisse
vertigineuse des dotations de l’Etat à nos collectivités locales. Pour le territoire des
Portes de l’Essonne, cela se traduira par une perte de ressources de l’ordre de 11
millions d’Euros, cela représente la moitié du budget de notre Ville.
Dans le même temps, les dispositifs de redistribution s’accentuent. Aujourd’hui comme
Paris contribue pour la Province, Juvisy contribue pour le sud de l’Essonne ou le Plateau
du Larzac. S’il y a des Aveyronnais de coeur dans la salle, ils sont doublement
gagnants !
Dans ce contexte, et cela a de quoi nous étonner, Juvisy est considérée comme une ville
riche ou plutôt comme une Ville « classe moyenne » : comme ces familles à qui l’on
demande de payer toujours plus sans rien attendre en retour.
Je ne laisserai pas – je pèse mes mots – moyenniser notre territoire, parce que la
moyennisation c’est rendre le service public médiocre. Être moyen, cela ne fait pas
partie de mon tempérament. Etre moyen, c’est une ambition que je refuse pour Juvisy,
c’est un destin que je refuse pour les Juvisiens.
C’est pourquoi nous allons retourner cette situation à notre avantage. Cette situation est
en fait une formidable opportunité pour nos territoires.
Bien sûr cette rigueur est frustrante pour un jeune élu qui porte une ambition pour
l’avenir de sa Ville et de ses habitants, mais nous devons la vivre comme un signal ;
Comme le poilu de 14 qui se penche à l’oreille du petit-fils pour lui murmurer « plus
jamais ça », plus jamais des décisions hâtives, plus jamais des combats perdant-perdant,
plus jamais de dépense publique injustifiée.
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La vérité, mes chers concitoyens, c’est que la gestion publique de demain s’invente près
de vous, près de la société civile, dans nos communes et nos agglomérations. Si l’Etat
demeure un partenaire incontournable, nous devons de plus en plus faire sans lui et
compter sur nos propres forces.
Par la baisse de son soutien financier mais aussi de son autorité, l’Etat a propulsé les
communes dans l’ère de la liberté d’entreprendre par elles-mêmes et d’inventer par
elles-mêmes les nouvelles conditions de leur réussite.
S’il y a moins d’Etat, réjouissons-nous. Les Français croient beaucoup plus en leurs
forces citoyennes qu’en l’Etat pour changer les choses. Alors sortons du dogme du toutEtat pour sauver les services publics.
Les pouvoirs publics qui innovent et se renouvellent sans cesse aujourd’hui, ce sont bien
vos communes, confrontées à un changement d’époque sans précédent.
En 2015, devant les défis de toute une génération, nous allons jouer collectif ; le sens des
responsabilités nous impose de jouer collectif. Ensemble, nous les Juvisiens et les
Portessonniens allons construire modestement, à notre échelle, un territoire qui gagne.
Plus encore, nous allons jouer positif : parce qu’une des vertus de la jeunesse est de
toujours aborder les obstacles avec impétuosité et audace.
Cette nouvelle mobilisation générale que je vous propose de suivre se nourrit par une
volonté : créer et innover dans ce contexte difficile, plutôt que de passer son temps,
hébétés, les bras ballants, à le dénoncer et à le subir.
Pour aller plus loin encore, je souhaite que nous fassions de cette année 2015 une
grande année de concorde locale. Vous me direz que ma jeunesse m’autorise encore à
rêver, et pourtant les Maires présents à mes côtés ce soir le savent bien, aucune de nos
collectivités ne survivra à la division et à la discorde.
Oui, pour Juvisy, n’ayons pas peur de prendre en main notre avenir et de créer nos
valeurs de demain
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Je forme le vœu qu’à Juvisy nous puissions continuer petit à petit la reconquête
de nos richesses. Je forme le vœu de vous rendre la fierté d’habiter cette ville pleine de
potentiel qui doit retrouver son harmonie.
Créer la ville harmonieuse, ce n’est pas seulement un slogan, c’est une ligne de conduite.
C’est d’abord réécrire notre histoire urbaine. En 2015, votre commune mobilisera deux
outils majeurs qui vous permettront de vous emparer de notre avenir commun. La
révision du Plan Local de l’Urbanisme et la mise en place des instances de démocratie
participative : voilà les deux occasions majeures qui nous permettront ensemble d’écrire
la suite de l’Histoire de notre Ville.
Créer la ville harmonieuse c’est aussi et surtout reconquérir son cœur, notre centre
bourg.
Je vois dans cette salle plusieurs visages connus qui me parlent souvent d’un Juvisy
d’antan, un Juvisy aujourd’hui révolu mais dont certains vestiges sont, je le crois, à
raviver.
Ceux qui me connaissent savent que j’aime à être un brin nostalgique ; pour autant que
cela soit utile et inspire l’action publique. On peut vouloir une certaine tradition sans
céder aux sirènes du passéisme.
Nous avons encore l’un des centres de Ville au plus fort potentiel de notre territoire. Ce
qu’il nous manque : c’est une nouvelle Histoire, un nouveau parcours, une nouvelle
fierté.
J’ai dans mon bureau de vieilles cartes postales, comme celles que l’on peut trouver
chaque premier dimanche du mois à la brocante du centre-ville organisée d’une main de
maître par mon ami Pascal Pénichost.
Ces clichés qui montrent tout à la fois un Juvisy fait de rues pavées, de berges fleuries et
de petites échoppes harmonieuses, pourquoi ne pas leur redonner vie à la lumière de la
modernité ? Pourquoi ne pas créer un centre moderne et audacieux à partir de ces
richesses du passé ?
Je fais du renouveau de notre centre-bourg un élément central de mon mandat.
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Rien n’est immuable. Nous n’allons pas regarder ce centre-ville tourner autour de luimême, comme un manège autour de son axe avec toujours la meme configuration – je sais
que le manège est à la mode dans la Grande rue mais quand même !
Oui, demain je souhaite que nous puissions traverser l’Orge découvert, que nous
enfouissions ces nappes de parkings pour laisser place à des espaces réaménagés, que
chaque commerçant se sente valorisé par une signalétique renouvelée et des
cheminements repensés.
Je veux que demain notre marché d’intérêt régional regagne toute sa superbe, en
encadrant beaucoup plus strictement l’emprise des forains éphémères et en valorisant
davantage les petits producteurs de notre halle traditionnelle.
Cette nouvelle histoire de notre cœur de ville n’est pas un vœu pieux. Juvisy a toujours
su relier la tradition et la modernité. Je sais que vous attendez cette reconquête.
J’ai besoin de vous, habitants, commerçants, pour concrétiser nos utopies et pour
qu’enfin nos espoirs dépassent notre nostalgie.
L’enjeu est de relier à nouveau le cœur des habitants avec le cœur de leur Ville, et par
extension le cœur de notre agglomération.
Ce n’est pas parce que nous habitons en banlieue que nous n’avons pas le droit au beau,
au bleu et au vert.
Trop longtemps, Juvisy s’est pensée comme une ville de banlieue, reléguée dans un
destin terne. Juvisy a tout pour devenir une pépite de la métropole du Grand Paris.
Puis-je vous rappeler que nos deux faisceaux RER nous placent à 20 minutes du cœur de
Paris, à l’identique des villes des Hauts de Seine ou du Val-de-Marne ?
C’est pourquoi, je vous annonce également que nous lançons dès cette année des études
d’aménagement pour rénover en profondeur le quartier Condorcet-Pasteur, aujourd’hui
coincé entre les deux voies du RER C et du RER D, qui renaîtra sous forme d’un quartier
écologiquement responsable, socialement équitable et économiquement viable.
A l’horizon 2020, je me donne pour objectif de résorber l’habitat indigne, d’éradiquer les
marchands de sommeil et la sur-occupation des logements, de fermer les échoppes
hasardeuses. Je veux donner place à du logement moderne, à des espaces publics aérés
et sécurisés.
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Je veux également rendre l’harmonie de la ville avec son fleuve. Juvisy doit se tourner
vers la Seine. Pendant trop longtemps nous avons fui le fleuve, comme s’il était un
danger mythologique, voire un repoussoir. Mais qui imagine aujourd’hui posséder plus
d’un kilomètre de voies sur berge sans rien en faire ? Sans mettre une promenade en
valeur ? Sans animations qui feraient des quais de Seine une vitrine de notre ville ?
Oui nous allons reconquérir la Seine, en lançant d’abord une grande réflexion sur la
circulation dans ce quartier où les nuisances se multiplient. La Seine est également un
enjeu intercommunal, nous allons construire le cheminement de demain : cyclable,
piétonnier et automobile.
Je souhaite aussi que le quai de Seine soit rendu aux habitants, et aux habitants seuls,
plusieurs fois dans l’année, et qu’il devienne pour quelques beaux jours un espace
piétonnier et de détente. Nous en déciderons ensemble.
Enfin, je ne veux bien sûr rien renier de la proximité sur le Plateau. Bien au contraire, si
les habitants du Plateau se sentent éloignés de notre cœur de Ville, ils sont au centre de
notre agglomération, entre Savigny, Athis-Mons, tout proche de Paray-Vieille-Poste et de
Morangis.
Loin d’être un bout du monde, notre quartier du Plateau est quasiment le centre de
gravité de l’agglomération. C’est à cette échelle qu’il faut le repenser.
De belles opportunités s’offrent à nous pour donner vie à cet espace aussi important
pour Juvisy que les autres. Nous allons partager utilement nos visions pour faire naître
un nouvel équipement plus ambitieux et plus accueillant autour du centre Rossif, pour
retrouver des lieux de pratique sportive qui ne nuisent pas aux riverains, pour faciliter
vos déplacements et vous redonner la place méritée dans notre agglomération.
Ensemble nous aurons aussi l’occasion d’organiser l’intégration de nos zones
pavillonnaires qui font l’identité de notre petite Ville, tout en choisissant ensemble les
parcelles où la modernité sera gage d’harmonie et de vitalité.
Mes chers concitoyens, je suis intiment persuadé que c’est en retissant du lien, en vous
donnant la parole, en accompagnant ensemble le changement que nous pourrons
donner vie à une cité à l’avant-garde du Grand Paris.
Puisqu’il m’est donné l’occasion d’évoquer le lien à tisser entre nous, comment ne
pas remercier les nombreuses associations de notre Ville qui œuvrent chaque jour dans
des domaines aussi différents que le sport, la culture, l’éducation, l’écologie, le devoir de
mémoire, l’aide aux plus démunis, l’aide aux personnes dépendantes, l’aide à la mobilité.
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Je veux nouer avec vous, responsables associatifs, un nouveau pacte de réussite locale.
Nous avons besoin de réinventer le modèle associatif, essentiel pour notre cohésion sur
le territoire.
Nous avons besoin de trouver de nouvelles formes de financement, en créant la
rencontre entre l’économie sociale et solidaire et les mécènes locaux.
Alors que nous n’avons jamais eu autant confiance dans les associations loi 1901, elles
s’apprêtent toutes à subir le contrecoup des baisses des dotations publiques. Alors
qu’elles corrigent beaucoup des injustices que les pouvoirs publics ont du mal à
endiguer, les associations, quelque soit leur domaine d’intervention, ne doivent pas
trouver porte close.
Nous serons à vos côtés. Pour vous aider, financièrement chaque fois et autant que le
budget le permettra ; pour vous aider humainement, car une commune est là pour
favoriser la participation de tous, pour faciliter les démarches, pour permettre de se
réunir dans des locaux adaptés.
Je veux saluer l’esprit d’ouverture au monde dont vous faites preuve. Je pense à notre
club de Judo juvisien qui renouvellera cette année une coopération avec l’école sportive
de Shangaï.
Je pense à nos basketteurs qui partagent leur passion pour les grands championnats
mondiaux avec nos jeunes, tout en pratiquant à haut niveau national.
Je pense bien sûr à nos footballeuses juvisiennes dont plusieurs disputeront la Coupe
du Monde féminine en juin au Canada avec le maillot de l’équipe de France.
La ville harmonieuse est une ville ouverte et c’est une ville qui sait partager !
Partager nos savoirs avec nos villes jumelles comme Tillabéri au Niger bien sûr.
Monsieur le Maire soyez le bienvenu !
Le co-développement n’est pas une utopie, mais un rempart contre l’affrontement
Nord/Sud. Il permet de combattre cette idée que l’Europe serait un El Dorado. Le
territoire africain doit et peut se construire par lui-même, et même si Juvisy, petite ville
de 15.000 habitants n’y apportera que sa modeste contribution, je veux assurer nos
partenaires que nous serons leur porte-voix auprès des Institutions françaises et
européennes.
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Avec Thale en Allemagne ensuite. J’ai eu l’honneur de recevoir mon homologue le mois
dernier. Nous sommes convenus de l’importance du lien qui nous unit, en premier lieu
l’importance de cette amitié franco-allemande alors que nous célébrons le Centenaire de
la Grande Guerre.
Ces coopérations nous rappellent à une compétence très directe de l’échelon
communal : l’éducation de nos enfants.
L’Education mobilise chaque année plus de la moitié de notre budget faisant de la
Commune le premier maillon de l’école républicaine, gratuite et laïque.
Là encore je veux créer de nouveaux liens. Et le projet éducatif local que nous venons de
lancer est pour moi fondamental pour adapter des politiques nationales parfois
déconnectées du terrain à notre réalité juvisienne.
C’est une fois encore dans la concertation que nous abordons les choses, avec les
représentants des parents d’élèves et plus largement toute la communauté éducative,
pour favoriser l’épanouissement de nos jeunes.
Chaque famille, et c’est bien normal, aspire à la réussite de son enfant, et plus encore à
son bien-être dans la société. Cela commence au berceau, et nous continuerons de
soutenir un maillage ambitieux pour nos crèches, afin de permettre au plus grand
nombre de trouver un mode de garde adapté à sa situation. Et bien sûr, cela continue à
l’école, maternelle ou élémentaire, où peu à peu l’enfant trouve sa place et éveille sa
personnalité.
Au delà du socle éducatif, il appartient aussi à la Ville d’offrir des lieux d’accueil. Je fais
de l’entretien et de la rénovation de nos écoles un sujet majeur, car étudier dans de
bonnes conditions et dans un cadre agréable, cela fait aussi partie de la réussite
éducative.
Je n’oublie pas également le besoin de rénover nos infrastructures périscolaires, et j’ai le
plaisir de vous annoncer ce soir la construction d’un nouveau centre de loisirs. Si la
communauté éducative et les habitants le valident, et si le Conseil municipal me donne
mandat, je proposerai la construction de ce nouvel équipement sur les parcelles situées
avenue Gounod, près de l’école d’Art Camille Lambert. Sa construction sera financée par
la vente des terrains de l’actuel centre de loisirs et la conclusion de partenariats
financiers avec les acteurs éducatifs.
Enfin, vous le savez, nous avons l’ambition d’aller plus loin encore pour l’Education sur
notre territoire. Nous avons proposé de nouveaux locaux à l’antenne de l’IUT Evry-Val
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d’Essonne et mobilisés plus d’un million d’euros avec la communauté d’agglomération
pour maintenir cette structure éducative dans notre Ville.
Notre IUT forme chaque année une centaine de jeunes aux techniques de
commercialisation, en phase directe avec le monde économique local et notamment le
pôle d’Orly.
Le maintien de cet établissement d’enseignement supérieur est pour moi, au delà d’une
victoire, une véritable fierté, et je salue son directeur avec qui nous travaillons main
dans la main pour inaugurer ces nouveaux locaux au cœur du Parc de la Mairie dès la
prochaine rentrée. Avec l’agglomération, je vous informe que nous avons relancé le
travail avec l’Université d’Evry pour renforcer le projet d’un pôle de formation en lien
avec la zone d’Orly, essentielle à l’attractivité de notre territoire.
Près de l’éducation, il est un vœu traditionnel qui n’est pas négociable en cette
nouvelle année : je veux parler de votre santé.
Ce sujet nourrit beaucoup d’inquiétudes à Juvisy, et je veux l’aborder de manière
pragmatique et sans aucun détour.
Oui, notre offre de soins s’est dégradée ces dernières années, car nos établissements
sanitaires et médico-sociaux n’avaient pas suffisamment pris la mesure des nouvelles
réalités de ces secteurs.
Elle se dégrade aussi parce qu’à Juvisy, 3 médecins généralistes sur 4 partiront à la
retraite d’ici 2020.
Cette situation est inquiétante. Là encore, nous sommes en grande partie contraints de
créer les conditions d’un modèle de santé de qualité, sans recours de l’Etat, alors
qu’officiellement une commune n’est pas compétente pour organiser l’offre de soins du
territoire.
Bien sûr nous n’allons pas laissez-faire laissez-passer. Le plan ORSEC de l’offre de soins
sur le territoire est déjà lancé, et nous agissons depuis plusieurs mois pour préserver
vos structures de proximité.
Agir, d’abord pour donner un nouvel élan à notre hôpital. Non pas en s’acharnant à
vouloir rouvrir un hôpital généraliste, mais en assumant ses spécialités pour en faire un
établissement reconnu. Ensuite en préservant le service d’urgence et son plateau
technique. Enfin, en préparant avec volontarisme la fusion administrative et médicale
avec l’hôpital de Longjumeau, pour rationnaliser le fonctionnement des deux sites tout
en conservant nos bâtiments de proximité.
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C’est comme cela que nous parviendrons à assainir la situation financière de cet
équipement décrié hier comme aujourd’hui par l’Etat, et à remporter le pari d’une
sauvegarde de l’hôpital de Juvisy, pour lequel beaucoup par le passé ont dénoncé sans
véritablement agir.
Agir, ensuite pour renforcer l’offre libérale de médecine sur le territoire. Avec les
professionnels de santé, et grâce à l’engagement de médecins généralistes et spécialistes
que je veux saluer, nous travaillons pour vous garantir l’accès à un praticien près de
chez vous. Maison médicale, centre de santé, cabinets mutualisés : toutes les pistes sont
à l’étude.
Mon objectif n’est pas de choisir la structure la plus somptuaire mais de favoriser la ou
les solutions les plus efficaces et rapides à mettre en œuvre.
Enfin, quels seraient vos droits fondamentaux à l’éducation et à la santé, sans le
droit à la sécurité et la sûreté publique pour tous ? Pour moi, il n’y a pas de ville
harmonieuse possible sans sécurité.
Vous le savez, il est du ressort direct du Maire d’assurer le bon ordre et la sécurité. Dans
les faits, c’est un peu différent : le Maire est un acteur de la longue chaîne de la sécurité
et de la prévention de la délinquance.
Aux côtés des services de la Police Nationale et du Commissaire Christophe Lacrampe,
aux côtés des services départementaux d’incendie et de secours et du Lieutenant Patrick
Mahu, avec la Sûreté Générale de la SNCF, mais aussi avec les bailleurs sociaux, les
acteurs éducatifs, les associations de prévention, notre Police Municipale est mobilisée
chaque jour sur le terrain pour prévenir de nombreuses situations à risque.
Je connais votre quotidien. Je sais que ces moyens humains, s’ils sont conséquents, ne
sont pas toujours suffisants.
Je vis comme vous le climat d’insécurité des abords de la gare. Je ne parle pas des
quelques ballades de sangliers mais bien des échanges d’alcool ou de substances illicites
au vu et su de tous, le vandalisme de certains parkings privés, dont encore récemment la
nuit de Noël.
Juvisy est une ville confrontée à une délinquance bien souvent venue d’ailleurs. La Gare
est devenue un lieu de rencontre à connotation communautariste, situation contre
laquelle je suis résolu à lutter avec fermeté.
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Pour améliorer votre sécurité au quotidien, nous avons fait plusieurs choix
stratégiques :
D’abord, le renforcement de nos moyens humains, pour progressivement accroître les
patrouilles dans tous les quartiers de notre commune.
Ensuite, le déploiement cette année de 25 caméras de vidéoprotection, notamment aux
abords de la Gare, la seule de cette ampleur qui ne dispose pas de son système de
surveillance des parvis !
Pour renforcer son efficacité, ce dispositif intercommunal de plus de 100 caméras
couvrira Juvisy, Athis, Paray et Savigny : les espaces publics seront scrutés en direct,
24h/24 par des agents assermentés, dans le strict respect des libertés publiques. Il
permettra donc aux forces de l’ordre d’intervenir en temps réel.
Dans ce dossier vous l’aurez compris, il appartient à tous les acteurs de prendre leurs
responsabilités. Nous prenons les nôtres en investissant plus d’un million d’euros pour
la vidéo. Nous attendons que le Ministère de l’Intérieur nous dote de moyens humains
équivalents.
Je m’autorise un autre vœu : celui que la Justice fasse son travail, et cesse de relâcher
sans cesse les mêmes individus auteurs d’actes de vandalisme, au risque de démoraliser
les forces de l’ordre dont l’action répétitive devient finalement inutile.
Je pense à ces peines de prison ferme jamais exécutées, même après plusieurs récidives.
Je pense à ces délinquants qui ont agressé des CRS et ouvert le crâne d’un chauffeur de
bus l’automne dernier en gare de Juvisy, et qui s’en sont tirés avec un simple rappel à la
loi.
Je crois exprimer le sentiment des habitants, que partageait d’ailleurs le précédent Maire
d’Evry, et pouvoir être votre porte-voix pour ces situations que vous observez et qui
vous insupportent à juste titre.
Je ne pourrai pas présenter ces premiers vœux sans vous donner le cap que je
trace pour notre agglomération, son extension, son développement économique et ses
mobilités.
Depuis plusieurs mois, vous entendez parler d’une réforme territoriale sans précédent.
Comme si l’intercommunalité n’avançait pas assez vite aux yeux de l’Etat, elle est
devenue une politique à marche forcée.
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Voilà déjà 10 ans que nous, juvisiens et portessonniens, sommes bel et bien entrés dans
l’ère de la coopération intercommunale. Aujourd’hui, alors que l’agglomération des
Portes de l’Essonne est encore jeune, l’Etat lui demande de passer de 100.000 à plus de
300.000 habitants, et de 5 à plus de 15 communes.
Outre la difficulté de coordonner les agendas de 15 maires pour assister aux vœux des uns
et des autres, cette extension aurait du sens si elle ne se faisait pas en dépit de toute
réalité.
Donner du sens à notre agglomération, c’est reconnaître que notre ville sera l’un des
moteurs du Grand Paris si elle se tourne vers le nord, vers Orly.
Donner du sens à notre agglomération, c’est connaître ses habitants et leurs pratiques :
c’est savoir que l’immense majorité d’entre vous a posé ses valises à Juvisy pour vivre
dans une ville à 15 minutes de Paris et à 10 minutes d’Orly.
Donner du sens à notre agglomération, c’est transformer une installation de
circonstance, souvent contrainte par des temps de trajets qui n’en finissent plus de
s’allonger, en une implantation durable et viable, choisie pour les richesses de notre
territoire.
Cette orientation au Nord, pour fluidifier vos déplacements et faciliter votre vie
quotidienne passe par une nouvelle réalité institutionnelle. Dans les prochaines
semaines, je vous appellerai à une grande mobilisation pour peser sur l’Etat, afin qu’il
forme enfin un territoire du Grand Orly, autour de cet aéroport international en devenir,
un aéroport qui restera ingouvernable par les pouvoirs publics locaux tant que ses bureaux
se trouveront à moitié en Essonne et à moitié dans le Val-de-Marne, à moitié à Orly et à
moitié à Paray-Vieille-Poste.
Construire l’agglomération d’Orly, c’est promettre à Juvisy d’être demain la porte
d’entrée de la Métropole du Grand Paris. C’est entrer dans l’Aventure, et ne pas être
seulement la banlieue servile, bonne à loger des employés et à ne jamais profiter des
investissements d’avenir.
Dire oui à l’agglomération du Grand Orly, c’est aller au bout de notre combat pour créer
des villes harmonieuses. Des villes qui créent de la valeur et surtout qui en profitent.
Être la porte d’entrée du Grand Paris, c’est s’assurer du développement rapide du très
haut débit pour tous. Nous sommes aujourd’hui les otages d’une fusion entre deux
grands opérateurs qui par des raisons difficilement admissible retardent l’installation de
notre réseau de fibre optique.
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Je dis les choses comme elles sont : une Ville où la densité de population avoisine les
7000 habitants au kilomètre carré, à 10 minutes d’un aéroport international, nous avons
tous les atouts pour faire jouer la concurrence.
Nos villes sœurs de l’agglomération, je pense notamment à Savigny, cher Eric,
connaissent la même situation absurde. Nous trouverons le moyen d’obliger les
opérateurs à tenir leurs engagements : tous les foyers juvisiens et de l’agglomération
doivent être équipés en très haut débit entre 2015 et 2018.
Profiter du très haut débit, c’est aussi renforcer les atouts des acteurs économiques
locaux : la fibre optique, c’est attirer plus facilement une entreprise, un cabinet médical
ou un cabinet d’architecture. La fibre, c’est une des conditions de l’emploi local.
Je le dis sereinement mais avec une grande conviction : être demain la porte
d’entrée du Grand Paris, c’est aussi peser de toutes nos forces pour ne plus jamais
entendre qu’il faudrait patienter encore dix ans pour rénover notre gare.
Les transports, voilà sûrement la première de vos préoccupations. Comment le Maire de
Juvisy pourrait passer à côté de cette question centrale ? Comment rester simple
observateur d’un nœud de communication majeur qui voit transiter chaque jour plus de
quatre fois la population de notre Ville ?
En cette matière, je crois ne pas m’avancer outre mesure en disant que nous avons du
pain sur la planche, et quelques trains de retard.
D’abord parce que pour une raison étrange, voilà 10 ans que l’on refuse de prendre en
compte la réalité quotidienne : celle de ces milliers de franciliens, et les juvisiens sont de
ceux-là, qui prennent le RER matin et soir, dans des conditions qui ne cessent de se
dégrader.
Je vous le dis, en 2015, je m’opposerai fermement à tout report des travaux de la gare de
Juvisy, dont nous attendons tous ici la rénovation de fond en comble.
Je rencontre le Président de la SNCF jeudi pour évoquer avec lui très concrètement
l’avenir des lignes C et D du RER, puis le même jour je rencontre le Syndicat des
Transports d’Île-de-France pour obtenir enfin des informations sur la rénovation de
notre Gare.
Je porterai votre voix.
Je porterai votre voix, car depuis trop longtemps nous avons été les laissés pour compte
du ferroviaire en France. Comme si la banlieue n’avait plus le droit au neuf et au beau, et
Discours des Vœux 2015 - 06/01/2015 - page 15
qu’il valait mieux accélérer l’aménagement du territoire avec des branches de TGV peu
rentables ou bien satisfaire l’électeur parisien en lui construisant de nouvelles lignes
périphériques superflues.
Je n’accepterai pas que le contribuable juvisien paye pour financer des nouvelles
infrastructures à plusieurs millions d’Euros, qui ne serviront en aucun cas leurs trajets
quotidiens, tant que les 60.000 usagers quotidiens de notre Gare et potentiellement les
15.000 Juvisiens n’auront pas des trains à l’heure, de l’espace pour entrer dans le train
entre 7h et 9h du matin, des couloirs éclairés et sécurisés.
Nous n’accepterons pas de recevoir un énième rapport accablant sur la vétusté des
infrastructures ferroviaires sans rien prévoir comme action. Sans vouloir nous effrayer,
je vous rappelle que la gare de Juvisy n’est pas plus jeune que celle de Brétigny.
Les transports pensés il y a 30 ans ne sont peut-être plus adaptés aujourd’hui. Les
modes de la génération qui me précède ne seront sûrement plus les modes de la
génération que j’incarne, encore moins de celle qui me suivra.
Par définition, la mode c’est ce qui se démode. Avant de créer un nouveau moyen de
transport, vérifions d’abord s’il est adapté au contexte local et ensuite s’il n’est pas
anachronique pour la génération qui vient.
Mes chers concitoyens, faisons d’abord renaître notre gare, reconstruisons le quotidien
sur le quotidien, et replaçons enfin notre Ville à 15 minutes de Paris.
Je me battrai aussi auprès de la région Ile-de-France pour conserver un maximum de
RER direct entre Juvisy et Paris. Nous ne nous laisserons pas dicter nos trajets par les
acharnés de l’omnibus, qui sont aussi les omniscients des transports de banlieue qu’ils
ne prennent jamais.
En 5 ans, le prix annuel de votre pass navigo mensuel a augmenté de 193 euros, sans que
les investissements suivent. On veut maintenant vous vendre un pass navigo low cost :
c’est l’assurance d’un retard non seulement des transports au quotidien, mais aussi des
projets de transports. On fait de la démagogie électorale en jouant avec la sécurité des
usagers.
Enfin, l’éparpillement dans les projets de transports, c’est l’assurance que demain, Juvisy
s’éloigne de la Capitale, et donc d’un cœur de vie qui vous est essentiel.
Vous l’aurez compris, chaque chose en son temps : une gare moderne, des RER à l’heure :
je ne veux plus qu’un employé juvisien soit discriminé sur son CV au prétexte que le RER
est un facteur de retard, je ne veux plus que chaque matin, un employé juvisien hésite
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entre passer 1h en voiture ou laisser passer 3 trains sur un quai bondé avant de trouver
une petite place pour s’y loger.
L’écologie de demain, c’est le renouveau des liaisons rapides. C’est à ce prix que nous
pourrons envisager d’autres connexions.
Et pour tout vous dire, je n’ai aucune leçon à recevoir de celles et ceux qui se comportent
en fanatiques de l’Environnement à Sivens ou à Notre-Dame-des-Landes, mais qui à
Juvisy s’apprêtent à trahir leurs idéaux pour torturer nos parcs et nos nappes
phréatiques.
Mes chers concitoyens, Croyez-moi, je ne cèderai ni aux lubies ni aux lobbys : comment
peut-on être crédible devant vous quand on est fervent écologiste à Paris, et apprenti
économiste à Juvisy ?
Le cap que je vous propose c’est de dire oui à la préservation de l’environnement, oui
aux poumons verts, oui au respect de notre espace public dont vous êtes toutes et tous
les parties prenantes. Je suis pour l’écologie du bon sens, celle qui se met au service de la
ville harmonieuse, pas l’écologie punitive, encore moins l’écologie décroissante.
Je vous donnerai toujours la priorité lorsqu’il s’agit de notre cadre de vie. En ce sens, je
ne suis pas resté insensible à votre inquiétude quand à l’usage de pesticides classiques
dans l’espace public. Je vous confirme donc que Juvisy dès cette année sera la seule ville
de notre territoire à ne pas utiliser de produits chimiques pour désherber ses sols.
Oui, je le répète : vous aurez toujours la priorité lorsqu’il s’agit de notre cadre de vie.
J’ai à écrire avec vous les réussites et les succès de notre histoire collective. Je sais
pouvoir compter sur votre soutien et votre sens de l’intérêt général pour traverser
ensemble le gros temps que nous allons affronter dans les prochains mois.
Quand il le faut, je saurai être aux endroits stratégiques : votre avocat et votre défenseur
pour préserver les acquis de notre ville, votre soldat car il y faudra mener des batailles
et, je le souhaite, être un maire-créateur pour donner de nouvelles perspectives à la ville.
Ce n’est pas pour rien si, au delà de la présidence de notre agglomération, j’ai souhaité
participer au bureau de l’association des communes du Grand Orly. Ce n’est pas pour
rien si je préside le conseil de surveillance de l’Hôpital de Juvisy. Ces dernières fonctions,
bénévoles je le précise, permettent de ne manquer aucun carrefour.
A ce stade, vous l’aurez compris, toute mon action est à votre service. Qu’il me soit
permis de remercier les agents communaux et intercommunaux qui font vivre au
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quotidien notre ville et sur lesquels je sais pouvoir compter. Je veux remercier aussi mes
collaborateurs, les maires adjoints, les conseillers municipaux, ainsi que les viceprésidents et les conseillers communautaires qui m’entourent, et organisent bien
souvent leur vie professionnelle et personnelle en fonction de moi, ou oserai-je dire : en
fonction de vous.
En cette année 2015, j’ai besoin de vous tous et je vous demande de me faire confiance,
de m’aider à être le maire-créateur dont Juvisy a besoin depuis tant d’années pour
retrouver son harmonie. Ce qui compte le plus pour moi, c’est que chacun puisse se dire
à terme : « nous avons ensemble fait les bons choix pour préserver l’avenir. »
Mes chers amis, nos destins sont liés ! Il n’y a pas d’un côté des Juvisiens, anxieux ou
inquiets de leur sort, des élus coupés des réalités, ni des agents trop sûrs de leurs droits
ou de leurs prérogatives pour se réinventer.
Il n’y a que des hommes et des femmes de bonne volonté, qui partagent la même passion
pour leur territoire et qui refusent de leur voir sombrer dans les lames de fond d’une
crise qui ne finit pas.
C’est au prix de cette concorde, de nos divisions dépassées, de nos efforts communs et
plus encore de notre énergie collective que vous parviendrons à offrir à la génération
qui vient une communauté et une commune attractives, saines financièrement et
épanouissantes culturellement.
Oui, mes chers amis, 2015 doit être l’année de la mobilisation générale. 2015 est l’an 1
de la construction de notre projet de ville. Voilà le cap que je fixe pour notre destin
collectif.
A toutes et à tous, j’adresse mes chaleureux vœux de bonheur et de prospérité pour
cette année 2015, je sais que pour notre Ville comme pour notre agglomération elle sera
emplie de projets accomplis, surtout avec vous !
Je vous remercie.
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